Présentation de l’éditeur (un peu modifiée par moi pour éviter les spoilers)
Meghan chase a un destin secret – un destin qu’elle n’aurait jamais pu imaginer.
Quelque chose a toujours été un peu étrange dans la vie de Meghan depuis qu’elle a vu son père disparaître devant ses yeux quand elle avait 6 ans. Elle n’a jamais vraiment trouvé sa place à l’école… ou à la maison.
Quand un étranger commence à l’observer de loin et que son meilleur ami du genre bouffon devient subitement très protecteur, Meghan sent que tout est sur le point de changer.
Mais elle n’aurait jamais pu deviner la vérité – qu’elle est un pion dans une guerre terrible que se livrent les fae dans leur monde mythique. Meghan devra apprendre jusqu’où elle est prête à aller pour sauver quelqu’un qu’elle aime…[…] »
Commentaire
Je ne l’avais pas réalisé en commandant ce livre qu’il était le premier d’une série. Mais bon, comme c’est la mode ces temps-ci et que beaucoup de livres pour ados qui se vendent tendent à devenir des séries, ce livre a décidé de ne pas rester derrière. « The iron king » sera suivi de « The iron daughter » et « The iron queen ». Et parce que la lecture de romans pour ados où le bisou devient un grand événement, et que j’ai somme toute bien aimé le roman, je vais maintenant être obligée de les lire. Terrible, je sais.
D’abord, l’aveu qui tue: on ne le voit pas sur la couverture mais ce roman est édité dans la collection « Harlequin Teen ». Ça donne une idée globale des attentes à avoir, quand même. Sauf que quand on s’attend à un Harlequin – avec tout ce que ça implique – et qu’on est subitement confronté à un monde de fae (j’aime les faes et la mythologie celtique, même si je n’en ai pas lu assez sur le sujet pour être super connaisseuse. Résultat: je ne suis pas difficile!), assaisonné à la sauce Alice in wonderland et A midsummer night’s dream, on ne peut être qu’agréablement surpris.
L’histoire commence donc avec Meghan, 16 ans, qui habite avec sa mère, son beau-père qui semble oublier son existence plus souvent qu’autrement, et son petit frère de 4 ans, Ethan. Elle est la risée de tous à l’école et sans les blagues et le support de son meilleur ami Robbie Goodfell, elle serait bien malheureuse. Sauf qu’un jour, quand son petit frère semble avoir été remplacé par un changeling aux dents en lame de rasoir (razorsharp et needlelike sont des adjectifs qui semblent être particulièrement représentatifs des dents des personnages dans ce roman), elle découvrira un monde qu’elle ne faisait qu’entrevoir auparavant. Et avec Robbie, elle passera à Nevernever, pays des fae, dirigés par le roi Oberon, de la Cour Seelie, pays de l’été, et par la reine Mab, de la Cour Unseelie, royaume de l’hiver, dans le but de récupérer son petit frère. Bien entendu, les problèmes ne se font pas attendre car dans ce monde, personne n’est véritablement gentil, tout est truqué, une promesse vous lie à la vie à la mort et il faut faire bien attention à ce que l’on fait comme marché.
Meghan est une jeune fille qui ne sait pas trop qui elle est – avec raison d’ailleurs – et qui se cherche. Elle n’est absolument pas prête à faire face dans cet univers, est beaucoup trop confiante mais ne se laisse quand même pas marcher sur les pieds. Dans le monde des fae, le danger rode et la quête de Meghan est jalonnée de monstres, d’attaques et de sauvetages de justesse. Oui, il y a une histoire d’amour, mais elle s’avère pour l’instant accessoire au récit. J’imagine que ceci va changer plus tard, on est quand même chez Harlequin. J’ai beaucoup aimé les personnages, tirés principalement de la mythologie irlandaise et écossaise et remaniés à la sauce Harlequin, ainsi que diverses citations qui se veulent des clins d’oeil aux légendes, à la littérature et à la culture populaire. Le rythme est rapide, les aventures se succèdent, les personnages ont bien des secret et entre les enjeux politiques des Cours, les temper tantrums des personnages, leur froideur, et les règles tacites de ce monde, les relations de Meghan seront très, très complexes. J’aime les histoires d’amour impossibles!
Entendons-nous… l’écriture contient plusieurs répétitions, les descriptions du monde des fae, quoique très efficaces et évocatrices, ne sont pas originales pour autant, et les mêmes schèmes reviennent souvent mais il y a quand même de l’humour (par le biais de Robbie, surtout) dans cette quête qui semble sans espoir et qui nous balade un peu partout. Pour ceux qui veulent des scènes torrides, oubliez ça, disons que c’est très limité de ce côté. Et avec la fin, je suis définitivement curieuse. Bref, je lirai la suite.