The Iron King – Julie Kagawa

Iron-king.jpgPrésentation de l’éditeur (un peu modifiée par moi pour éviter les spoilers)

Meghan chase a un destin secret – un destin qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. 

 

Quelque chose a toujours été un peu étrange dans la vie de Meghan depuis qu’elle a vu son père disparaître devant ses yeux quand elle avait 6 ans.  Elle n’a jamais vraiment trouvé sa place à l’école… ou à la maison.

 

Quand un étranger commence à l’observer de loin et que son meilleur ami du genre bouffon devient subitement très protecteur, Meghan sent que tout est sur le point de changer. 

 

Mais elle n’aurait jamais pu deviner la vérité – qu’elle est un pion dans une guerre terrible que se livrent les fae dans leur monde mythique.  Meghan devra apprendre jusqu’où elle est prête à aller pour sauver quelqu’un qu’elle aime…[…] »

 

Commentaire

Je ne l’avais pas réalisé en commandant ce livre qu’il était le premier d’une série.  Mais bon, comme c’est la mode ces temps-ci et que beaucoup de livres pour ados qui se vendent tendent à devenir des séries, ce livre a décidé de ne pas rester derrière.  « The iron king » sera suivi de « The iron daughter » et « The iron queen ».  Et parce que la lecture de romans pour ados où le bisou devient un grand événement, et que j’ai somme toute bien aimé le roman, je vais maintenant être obligée de les lire.  Terrible, je sais.

 

D’abord, l’aveu qui tue: on ne le voit pas sur la couverture mais ce roman est édité dans la collection « Harlequin Teen ».  Ça donne une idée globale des attentes à avoir, quand même.  Sauf que quand on s’attend à un Harlequin – avec tout ce que ça implique – et qu’on est subitement confronté à un monde de fae (j’aime les faes et la mythologie celtique, même si je n’en ai pas lu assez sur le sujet pour être super connaisseuse.  Résultat: je ne suis pas difficile!), assaisonné à la sauce Alice in wonderland et A midsummer night’s dream, on ne peut être qu’agréablement surpris. 

 

L’histoire commence donc avec Meghan, 16 ans, qui habite avec sa mère, son beau-père qui semble oublier son existence plus souvent qu’autrement, et son petit frère de 4 ans, Ethan.  Elle est la risée de tous à l’école et sans les blagues et le support de son meilleur ami Robbie Goodfell, elle serait bien malheureuse.  Sauf qu’un jour, quand son petit frère semble avoir été remplacé par un changeling aux dents en lame de rasoir (razorsharp et needlelike sont des adjectifs qui semblent être particulièrement représentatifs des dents des personnages dans ce roman), elle découvrira un monde qu’elle ne faisait qu’entrevoir auparavant.   Et avec Robbie, elle passera à Nevernever, pays des fae, dirigés par le roi Oberon, de la Cour Seelie, pays de l’été, et par la reine Mab, de la Cour Unseelie, royaume de l’hiver, dans le but de récupérer son petit frère.  Bien entendu, les problèmes ne se font pas attendre car dans ce monde, personne n’est véritablement gentil, tout est truqué, une promesse vous lie à la vie à la mort et il faut faire bien attention à ce que l’on fait comme marché. 

 

Meghan  est une jeune fille qui ne sait pas trop qui elle est – avec raison d’ailleurs – et qui se cherche.  Elle n’est absolument pas prête à faire face dans cet univers, est beaucoup trop confiante mais ne se laisse quand même pas marcher sur les pieds.   Dans le monde des fae, le danger rode et la quête de Meghan est jalonnée de monstres, d’attaques et de sauvetages de justesse.  Oui, il y a une histoire d’amour, mais elle s’avère pour l’instant accessoire au récit.  J’imagine que ceci va changer plus tard, on est quand même chez Harlequin.  J’ai beaucoup aimé les personnages, tirés principalement de la mythologie irlandaise et écossaise et remaniés à la sauce Harlequin, ainsi que diverses citations qui se veulent des clins d’oeil aux légendes, à la littérature et à la culture populaire.   Le rythme est rapide, les aventures se succèdent, les personnages ont bien des secret et entre les enjeux politiques des Cours, les temper tantrums des personnages, leur froideur, et les règles tacites de ce monde, les relations de Meghan seront très, très complexes. J’aime les histoires d’amour impossibles!

 

Entendons-nous… l’écriture contient plusieurs répétitions, les descriptions du monde des fae, quoique très efficaces et évocatrices, ne sont pas originales pour autant, et les mêmes schèmes reviennent souvent mais il y a quand même de l’humour  (par le biais de Robbie, surtout) dans cette quête qui semble sans espoir et qui nous balade un peu partout.  Pour ceux qui veulent des scènes torrides, oubliez ça, disons que c’est très limité de ce côté.  Et avec la fin, je suis définitivement curieuse.  Bref, je lirai la suite. 

Dreamfever (Fièvre fatale) – T4 – Karen Marie Moning

dreamfever.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LES TOMES 1-2-3…  MÊME LA PRÉSENTATION

« Quand les murs entre les hommes et les Fae sont tombée, libérant les insatiables et immortels Unseelie de leur prison glacée, MacKayla Lane est prise dans une piège fatal.  Capturée par le Lord Master, elle ne sait plus qui ou ce qu’elle est: la seule sidhe-seer vivante en mesure de trouver le Sinsar Dubh, un livre de magie noire qui contient la clé afin de contrôler les deux mondes.

 

Le chemin du retour est seulement le premier pas que Mac doit faire le long d’un chemin périlleux, des rues de Dublin jusqu’aux politiques dangereuses d’une ancienne et secrète secte, en passant par les mensonges d’hommes qui clament être ses alliés dans le monde illusoire des Fae, où rien n’est ce qu’il semble être.  Et Mac est forcée d’admettre une terrible vérité.

 

En qui peut-on avoir confiance quand on ne peut plus se faire confiance à soi-même? »

 

Commentaire

ATTENTION BILLET HYSTÉRIQUE ET RÉGRESSION À 12 ANS ET DEMI

Que de questions, que de questions, que de questions.  C’est le premier mot qui me vient en parlant de la série, en fait.   Que de fils dénoués, que de questions restées sans réponses.  Mais surtout que de petites phrases comme ça, de coïncidences, de récurrences… qui font que bon, on se dit que forcément, il y a quelque chose là-dessous.

 

Et aussi beaucoup, beaucoup de mails échangés avec Pimpi et Cécile, qui ont tout lu et qui s’amusent à me voir me perdre un peu partout et à voir des trucs partout, où il n’y en a probablement pas.  En fait non, elles ne s’en amusent pas tant que ça hein.  Elle ne disent RIEN.  Mean girls.   Alors moi, au lieu de lire, je copie des passages que j’aime, je fais des « hiiiiii » et des « aaaaaah », je spécule… bref, je suis Mac dans ses pensées et ses hypothèses.  En avance, généralement mais bon. C’est normal hein. 

 

Et j’adore ça. 

 

Le tome s’ouvre sur une Mac complètement perdue.  Presque plus Mac, en fait.  Après la scène dans l’église avec les Princes Unseelie, elle ne sait plus qui elle est et n’est pas en état de se mettre à quelque quête que ce soit.  Ah oui, peut-être une, en fait.  Il y a une chose qu’elle veut, et très clairement, en plus de ça.   Le début du roman nous amène complètement ailleurs et comprend certaines phrases qui m’ont complètement retournée mais qui m’ont aussi brisé le coeur.  Ces scènes sont écrites à travers une tout autre lunette, le point de vue est celui d’une Mac qui ne sait plus du tout où elle en est et ça permet de réaliser certaines choses. 

 

Et le retour à la normale… Oh my que c’est dur.  « Same book, same page ».  Oui, définitivement.  Sauf que bon, peut-être pas le livre dont ils parlent, je crois.   Et la finale de cette partie… j’étais debout sur mon divan, en fait, à lui hurler que non, ce n’était pas ça du tout, qu’elle disait exactement le contraire de ce qu’il fallait dire…  

 

Anyway, welcome Mac 4.0.  Et cette Mac est bien décidée à se battre, envers et contre tous, pour son monde.  Elle a moins de scrupules, tient tête, se cabre.  Et avec Dani, elle forme un duo dur à battre dans un monde complètement dévasté, envahi.   Je pense que dans la finale de « Faefever », la vision de Dublin morte, sans vie, m’a fait autant de peine que le sort de Mac.  C’est que bon, on s’y attend, mais pas tout de suite, pas maintenant.  Mac n’est pas assez forte, là… il lui faut du temps.    Bref, le monde est désolé, tout le monde veut le livre, tout le monde veut utiliser Mac mais il est difficile encore pour nous de savoir pour quelle raison exactement. 

 

Le roman est très sombre, c’est difficile de garder espoir dans tout ça.  Les batailles, même les victoires, tout semble vain.   Par contre, certaines scènes réussissent à nous faire rire, particulièrement les discussions (sonores ou silencieuses) entre Barrons et Mac, même si celles-ci sont maintenant pleines de non-dits et de choses qu’ils n’avoueraient surtout pas.   Les batailles de testostérone entre V’lane et Barrons sont assez comiques et certaines confrontations avec Rowena comprennent également des pointes d’humour.  Une chance, quand même.   V’lane me fait mourir de rire à « jouer à l’humain » pour rejoindre Mac.  Il tente d’être gentil et l’est parfois vraiment, même s’il est difficile de voir ce qu’il y a en fait en dessous de cette gentillesse.  Un fae, évoluer?  J’ai d’ailleurs ma théorie tordue sur V’lane.  Ça reste à voir. 

 

Encore une fois, on nous laisse sur une finale terrible.  J’avais juré que j’écrirais mon billet avant de poursuivre avec le tome 5 et j’avoue que si je n’avais pas laissé mon livre dans la voiture, j’aurais peut-être craqué.   Parce que je suis un peu dans tous mes états, là, maintenant. 

 

Encore une fois, je ne listerai pas mes questions.  Les filles ne veulent rien me dire mais j’ai tendance à poser des questions « tannantes » parfois alors je ne veux amener personne sur des pistes qu’ils ne veulent pas suivre.    On en apprend beaucoup, de sources parfois fiables, parfois moins fiables, les légendes et l’histoires se construit tranquillement, mais toujours de façon très cohérente. Bref, je n’ai qu’une hâte, c’est que ce billet soit terminé pour aller chercher mon livre… et m’y remettre.  J’ai 2h avant mon cours de flamenco.

 

C’est qu’elle est cruelle, Karen Marie Moning.  

Et moi, je suis addict. Totally.

 

Cranford – Elizabeth Gaskell

Cranford.jpgPrésentation de l’éditeur (ok, traduite, adaptée et abrégée par moi… ça dit beaucoup trop de choses…)

« La formidable Miss Deborah Jenkyns et la gentille Miss Matty habitent dans un village où les dames font la loi et où les hommes sont généralement plus embarrassants qu’autre chose.  Leur vie se construit autour de jeux de cartes, de thé, d’amitié et de petits scandales (d’une vache en flanelle grise à la choquante nouvelle du mariage d’une certaine dame avec un homme qui n’est pas de son rang). »

 

Commentaire

Quel plaisante visite dans la petite ville de Cranford, Angleterre!  Ce roman de Gaskell m’a littéralement amenée dans le « présent » de toute cette petite communauté de dames et de « vielles demoiselles », qui aiment leur existence centrée autour des petits rien du quotidien qui font que la vie est riche malgré tout.   En effet, même si elles n’ont pas beaucoup de sous, elles sont « very genteel » et se jouent entre elles une petite comédie craquante, même si tout le monde sait parfaitement de quoi il est question.  En effet, pourquoi payer une chaise quand l’air est si frais et revigorant?  Que peut bien nous avoir préparé la fille de cuisine? … quand nous nous sommes nous mêmes activées avec elle devant les fourneaux?  Miss Mathy, Miss Jenkyns, Miss Pope  et Mrs. Forrester ont une existence tranquille, dans un monde un peu passé, remplie de petits évéments quotidiens pour alimenter leurs conversations autour d’un thé. 

 

Contrairement à North and South ou Femmes et filles, il ne s’agit pas d’un roman avec une intrigue mais plutôt de chroniques de la vie quotidienne.  Plus décousues au départ, elles sont plus suivies vers la fin.  Pas non plus de grande et profonde histoire d’amour ici.  Ce qui ne m’a pas empêchée d’aimer énormément cette lecture savoureuse.  Gaskell nous parle ici de vieilles filles, jamais mariées, sans mari, sans enfants pour les soutenir.  Elle le fait avec énormément de respect, sans jamais les rendre complètement ridicules, malgré leurs nombreux travers et leurs petites manies.  Le roman est charmant et aussi très drôle, mais les dames sont présentées avec beaucoup d’affection.  On les aime rapidement, surtout la gentille, trop gentille Miss Mathy.  Chacune a son petit côté attachant et on espère que tout finisse bien pour elles.  On partage leurs peurs, leurs étonnements, leurs chagrins aussi… bref, ça m’a beaucoup plu.

 

J’aime toujours autant la plume de Gaskell (très facile à aborder, selon moi), qui  a réussi à me transporter dans ce petit monde qui a du mal à évoluer, mais qui s’en tire assez bien quand même.  On sent le vent de changement, on sent que bientôt, ce qui semblait coulé dans le temps sera du passé.  On les sent s’accrocher à ce qu’elles ont été, parce que justement, elles ont vécu, ces demoiselles.  On n’en sait pas tant que ça sur leur passé mais Gaskelle a réussi à me donner cette certitude. L’histoire nous est racontée par Mary Smith, jeune fille et amie de Miss Mathy, qui vient en visite chez elle et qui voit donc tout ce petit monde d’un oeil – un peu – plus extérieur.

 

Beaucoup de tendresse dans ce roman, qui m’a – au départ –  fait penser aux Chroniques d’Avonlea de Montgomery, en moins « rose bonbon ».   Moi, de toute façon, l’auteure m’a eue à l’évocation de Dickens, annonciateur aussi de changements… Je sais, certaines oseront dire que c’était prévisible, hein!

 

Et maintenant, ça surprend quelqu’un, si je dis que j’ai une envie folle de voir la série BBC?

 

 

 

 

 

 

Top Ten Tuesday – Ces livres qu’il me fallait ab-so-lu-ment… mais qui sont encore dans la pile.

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J’hésitais à faire le top ten de cette semaine (avouons-le, j’avais complètement zappé et c’est en lisant un billet ce matin que je me suis réveillée, un peu perdue et surtout complètement à la bourre) sauf que quand j’ai vu le nouveau logo chez « The broke and the bookish« , et surtout l’heure de dîner qui m’attendait, je me suis dit que bon, pourquoi pas. 

 

Parce que le thème de cette semaine, ça me connaît hein!  Maintenant, je suis devenue super sage mais dans les premiers temps du blog, j’étais – encore plus – complètement compulsive et j’avais l’impression que si je n’achetais pas un livre dès que je le voyais, c’était fini, je ne le retrouverais plus jamais par la suite.  Genre, occasion manquée pour-la-vie-et-à-jamais.    J’étais tout aussi certaine que si je ne commandais pas un roman à la seconde où je le voyais, il serait irrémédiablement out of print le lendemain matin.   Limite le soir même. 

 

Résultat, non seulement une pile épouvantable mais aussi de nombreux livres payés une fortune en grand format (celles qui connaissent les prix des livres au Québec comprendront le ridicule de la chose) qui sont toujours dans ma pile… et sortis en poche il y a quoi… 4 ans.   Mais à l’époque, impossible d’attendre hein.  J’aurais eu besoin d’un psy sans ces achats intempestifs. 

 

Bref… j’étais cinglée. 

Je le suis encore. 

Mais moins.

Espérons-le.

 

1.  Les chroniques de San Francisco – Armistead Maupin

Il me les fallait tout de suite.  Toutes.  Parce que j’avais entendu dire à l’époque que le tome 7 allait sortir bientôt, après X années d’arrêt.  Alors que je n’avais encore jamais même posé les yeux sur ces chroniques.   J’ai donc, sagement, dans ma pile, depuis 2006 ou 2007, la série complète.  Parce que bon, acheter le premier et voir si ça allait me plaire, ce n’était pas pour moi hein.  C’était tout ou rien.  No comment.

 

2.  Dickens – Peter Ackroyd

Résultat d’une lubie plus récente.  Mais pas que.  Je voulais absoooolument cette bio depuis que Cuné avait commencé à en parler.  Introuvable ici.  Out of print, je crois.  Ou un truc du genre.  J’ai donc demandé à Yueyin de me le commander d’occasion en Angleterre.  Yueyin l’a remis à Mr Papou, qui a ramené cette ÉNORME brique dans sa valise au Québec.  (Et quand je dis énorme, c’est énorme.  Vraiment.)  Et Mr Papou m’a invitée à manger lors d’un passage dans sa région (il habite quand même à 500 km de chez moi) pour que je récupère le livre.  Que je n’ai toujours pas ouvert.   Soupir.

 

3.  Vera – Elizabeth Von Arnim

Avec Pimpi, on avait comme une obsession pour ce roman, introuvable à un moment donné.  Dès qu’on entrait dans une bouquinerie, on se jetait au rayon des « A » pour voir s’il y était, toujours sans succès.  Jusqu’à ce qu’un jour, je le voie sur un site de commande en ligne.  Je me suis dit que ça y était, il y en avait quelques uns, tout le monde devait être comme nous et les vouloir absolument, là, maintenant, et qu’évidemment, le lendemain, il n’y en aurait plus.  Vite, commande, en me fichant bien qu’il ne soit pas soldé (tout est toujours soldé sur ce site) et qu’il était dispo « dans un mois ».  Résultat, quand le livre est arrivé, il était non seulement dispo partout mais aussi à moitié prix.  Il est toujours dans mes tablettes.  Depuis je ne sais pas combien de temps.

 

4.  The likeness (comme deux gouttes d’eau) – Tana French 

J’avais lu lors de sa sortie sur les blogs anglo que c’était over génial.  Il me le fallait et il était sorti depuis quelques semaines seulement.  Grand format.  MAis bon, c’était un tome 2, il fallait lire le tome 1 avant (In the woods) mais il me fallait le 2 immédiatement, bien entendu.  Je commande donc les deux ensemble, je lis le premier… mais celui que je voulais vraiment lire, le tome 2… est toujours dans ma pile.   Après cette aventure, je n’achète plus de grand format que si je veux les lire IMMÉDIATEMENT.   Et  sérieusement, je m’y tiens pas mal.  Suis même pas mal fière de moi.  Sainte Karine, je vous dis!

 

5.  L’ombre de l’oiseau lyre – Andres Ibanes

Je l’avais mis dans mon challenge ABC… 2008.  Je l’ai cherché, cherché, j’ai harcelé des vendeurs et des libraires… impossible, même pas en commande.  Je me suis tellement plainte que Delphine (uncoindeblog) a eu pitié de moi et m’a envoyé son exemplaire, bien gentiment, comme ça.   L’exemplaire est toujours dans ma pile.  Même si le jour d’avant sa réception, je me morfondais encore de ne pas trouver le dit livre.  Esprit de contradiction, vous dites?  (Et mes excuses à Delphine, en plus!)

 

6.  Clockwork Angel – Cassandra Clare

Bon, ça fait moins longtemps, celui-là.  Mais c’était un grand format et j’étais persuadée de le lire immédiatement.  Ca disait Steampunk, univers trippant et les blogs anglo étaient dithyrambiques.  Commande exprès pour ça, en rajoutant juste 2-3 trucs pour ne pas payer les frais de port.    J’étais fébrile, limite hystérique… et quand je l’ai reçu ben… j’ai oublié.  Je l’ai pitché dans une armoire parce que de la visite arrivait et que je voulais camoufler un peu les livres qui avaient pris racine à des endroits parfois assez inusités de la maison et je l’ai oublié, croyez-le ou non.  J’ai même fini par lire toute la première série de l’auteur.  Et celui-là traîne encore dans ma pile.  Mais rassurez-vous, il est sorti de l’armoire.

 

7.  London – Edward Rutherford

Un ou deux ans avant mon voyage à Londres – effectué en 2009 mais rêvé depuis des années- j’avais décidé qu’il me fallait absolument ce roman, pour pouvoir tripper dans la ville et m’imaginer le tout à tous les siècles.  Faut dire qu’en histoire, je suis nulle de chez les nulles et que tout ce qui est avant la découverte de l’Amérique fait partie de la catégorie « vieux ».   Je passe des toges romaines et grecques aux chevaliers… et bon… le reste est un peu… confus, disons.    Bref, je le voulais absolument, j’ai sauté de joie quand Ys me l’a offert pour le London Swap (en 2008, quand même…), je l’ai regardé amoureusement… mais je ne l’ai toujours pas lu.  Ma mère l’a fait, par contre.  Mais bon, comme j’y retourne cet été, peut-être que je pourrai me donner ce défi.  Question de cesser de mêler les siècles et les millénaires!

 

8. Les beaux mariages – Edith Wharton

Stéphanie m’en avait parlé en 2008, lorsque je suis allée chez elle.  Je ne sais pas pourquoi, sans
doute parce qu’il s’était évaporé un moment donné au milieu de la nature, j’ai commencé à m’imaginer que ce roman était limite paranormal, et qu’il avait des dons d’apparition et de disparition.   Et bon, comme je ne suis pas toujours vite vite, j’ai cherché, cherché et cherché encore partout un roman de Wharton ayant « weddings » dans le titre.  Pour finalement allumer après une visite sur wiki, que finalement, je pouvais bien chercher parce que ça s’appelait « The custom of the country ».  J’ai commandé illico, trop peur d’oublier… et depuis, il prend la poussière dans la pile.  Shame on me.

 

9.  La société des jeunes pianistes – Ketil Bjornstadt

En grand format.  Je le mentionne parce que j’ai limite pété une coche au vendeur de livre (que je n’oserai jamais appeler libraire… trop de respect pour ce métier) qui m’a commandé – par deux fois – un autre titre au lieu de ce roman (Le pianiste de Wladislaw Spilzsman – faute assurée – … et l’autre fois, une bizarrerie sur Bjorn Borg… un film, en plus…).  Après avoir tempêté, fait des gros yeux et lancé des répliques limite ironiques – je n’en ai pas l’air mais je suis la reine du politically correct dans la vie… j’ai toujours peur de blesser les gens – j’ai reçu mon livre.  À un prix de fou.  Et là, il traîne dans mes tablettes.  Alors qu’il est en poche depuis une demi-éternité, au moins. 

 

10.  Angélique et les nouveau monde – et suivants

À une certaine époque, Pimpi et moi avons écumé toutes les bouquineries du Québec pour dénicher ces romans.  Bien entendu, je les voulais tous, tous, tous.  Tout de suite.  C’est que voyez-vous, Fashion m’avait trouvé le tome 1 (je le cherchais depuis des années) et là, j’étais irrémédiablement et irrévocablement amoureuse de Joffrey de Peyrac, le beau balafré.   Je pense que les libraires des bouquineries commençaient à nous connaître, à force de demander toujours la même chose.  Nous avons finalement – au prix de grands efforts – trouvé toute la série (il ne me manque que les 2 derniers tomes, je pense… La victoire et la route de l’espoir), que j’ai lue à toute allure… pour arrêter subitement et imprévisiblement après « Angélique et son amour ».  Les autres tomes sont dans pile.  Et le pire, dans tout ça, c’est que je continue à chercher inlassablement les deux foutus derniers tomes.  Que je ne lirai possiblement jamais, si je suis un peu cohérente avec moi-même.  On ne se refait pas hein!

 

Alors voilà pour ce top ten. 

Qui l’a fait?

Je suis super paresseuse et over, over en retard dans mes suivis blogs.  Donc faites-vous connaître et peut-être que, si les vents sont favorables et que les dieux me guident, je mettrai des liens! ;))

Copines in Lisbonne

Images-10-8177.JPG(statue de Fernando Pessoa devant le café A Brasileira – où nous avons bu SuperBuck et porto, à Lisbonne)

 

Que c’est court les vacances!   Ce petit 10 jours de congé – qui explique ma non-réponse aux mails et commentaires – m’ont menée à Paris où j’étais invitée par la so glamourous Fashion (ok, l’invitation s’est plutôt déroulée ainsi: m’imaginer à bout, les traits tirés, le ton plaintif et désespéré.. « Fashiooooon, c’est quand, tes vacaaaaances de février, j’en peux plus, je veux aller en balaaaade, idéalement, genre, comme, chez toi! ». 

 

Comme la dite Fashion comprend toujours mes sous-entendus, même quand ils sont plus subtils que ça, nous avons finalement passé mes vacances à cheval entre Paris, Le Havre (où j’ai bu plus de champagne en une journée que dans toute ma vie d’avant… sans même parler de la qualité) et Lisboa.  Prononcé avec un genre de « ch » antérieur à la place du « s ».  Franchement, je ne maîtrise pas duuuu tout l’association graphème-phonème en portuguais.   Du tout.   Mais je suis un super perroquet, par contre.  Au point de me faire demander si j’étais portugaise par un chauffeur de taxi dont le soulagement – il venait d’entendre le charabia frano-castillano-anglo-portuguais de Fashion – a été de courte durée vu que je venais de prononcer le seul mot dont j’arrivais à me souvenir!

 

Lisbonne, donc.  Première constatation: il n’y a pas de neige.  En février.  Impossible à concevoir pour moi, ou presque.  Même que je me suis baladée en t-shirt.  Unbelievable.  Je l’ai d’ailleurs souvent répété, je crois.  Lisbonne, la ville aux 7 collines, que nous avons toutes dû gravir à travers nos pérégrinations (volontaires… ou pas), a un charme tout à fait particulier et dès que nous y avons mis les pieds, nous n’étions clairement plus à Paris.  Et encore moins au Québec.  D’abord, il y a des palmiers, des façades colorées, ou encore tapissées d’azulejos. 

 

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C’est aussi une ville qui a poussé dans ces collines, un peu n’importe comment, selon le terrain et les envies des maisons.  Ou alors le plan d’urbanisme était très très bizarre!

 

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On est au bord de l’eau, il y a plein de petites rues pleines de cordes à linge (j’ai un amour fou pour les petites rues.  À croire que j’aime le « long et mince ».  Pour les rues.  Qu’allez-vous penser?!?!) , les gens sont super sympathiques, toujours souriants devant notre impossibilité à parler la langue et notre prononciation fantaisiste. 

 

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Après quelques joyeuses montées, nous avons visité le château de St Jorges (celui, tout en haut, que vous pouvez apercevoir à quelques endroits).   Super visite, même si, malgré nos valeureux efforts, nous n’avons jamais réussi à trouver la partie « fouilles archéologiques ».  Je suis certaine que c’était une histoire de passage secret, de porte dérobée et de mot de passe transmis de bouche à oreille à travers les siècles.  Nous avons pu constater le vertige de Miss Fashion, qui longeait les murs, et admirer de magnifiques vues de la ville. 

 

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C’est aussi sous un super beau soleil que nous nous sommes transportées à Belem (il y a un accent en quelque part dans ce mot… shame on me, je ne sais plus où…) pour voir un monastère avec un cloître très, très chic et très décoré (les portugais aiment les décos, je crois.  Du moins les portugais d’il y a un moment) tandis que Stéphanie et Ursula nous attendaient en lisant tranquillement dans un parc.   Puis, balade au bord de l’eau pour voir deux monument sooo Lisbonne, dont la tour qu’on voit partout et qui était autrefois au milieu du Taje!

 

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Après avoir mangé des assiettes énoooormes de
spécialités portuguaises pour presque rien (j’inclus là-dedans une étude over-sérieuse pour savoir quelle pasteleria – à prononcer bourré… ça le fait mieux –  faisait les meilleurs pastels de nata), avoir erré dans les rues, avoir pris le mauvais bus, débarqué à la mauvaise station de tram, chanté dans les rues, il fallait bien se reposer un peu et visiter Lisbon by night.  Nous avons donc élu domicile dans un bar à porto où nos conversations ont fait les joies des voisins (qui, malheureusement – pour nous – étaient very Français).   Entre les portos, les cocktails au porto (caipiporto… hmmmm) et le vino verdhe, nous avions le choix!  Et, bien entendu, nous avons tout testé.  Pour l’avancement de la science.  Obviously. 

 

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Puis finalement, au grand désespoir des oreilles de notre entourage, nous avons découvert… le fado, ce chant traditionnel portugais.  Ursula nous avait avertis… « c’est des gens qui chantent des chansons tristes.  Fort. ».  Faut croire que nous sommes sourdes ou « loud » nous-mêmes parce que nous avons adoré.  Littéralement. Même que certaines d’entre nous ont joué les vedette et sont montées sur scène.  Et que nous avons baragouiné les airs le reste de la semaine.  Avec des paroles plus qu’approximatives.  Et un talent certain pour la justesse et la pose de la voix.  Comme un certain jeu Wii Glee nous l’a prouvé plus tard – au grand plaisir des voisins, très certainement. 

 

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Et comme ça, en vrac…

 

– Les tops géographes que nous sommes, Fashion et moi, avons découvert avec stupéfaction que non, le Taje n’était pas en Inde.  Mais certainent proposent qu’il peut se tansformer en Gange par moments, en fonction du nombre de verres d’alcool ou de minutes écoulées depuis le réveil. 

 

– Personne ne me prend au sérieux.  Ce sont des copines hilares qui ont accueilli ma constatation – en réalisant que l’avion s’éloignait un peu trop des terres – qu’il avait probablement été détourné.  Et c’est sans même vérifier par la fenêtre qu’elles ont affirmé haut et fort que l’étendue toute blanche que je voyais, et qui me faisait souçonner que nous survolerions bientôt le Groenland, était en fait un gros nuage.  Pfffffffffff…

 

– Les plans de bus sont probablement écrites en portugais.  Et les directions portugaises sont sans doutes différentes.  Parce que bon, disons qu’une chance que nous aimions marcher!  Nous étions deux à être ab-so-lu-ment certaines de notre affaire et nous nous sommes ramassées au bout du monde.  Mais un bien joli bout du monde.

 

– À Lisbonne, il y a des palmiers.  Comme je l’ai si bien fait remarquer à chaque fois qu’on en croisait un.  C’est à dire, souvent. 

 

– Boire de la jinjinia (ou un truc qui sonne comme ça) dans la rue, en pleine nuit, c’est génial.  Et les marchands de lunettes soleil (toujours en pleine nuit, je le rappelle) sont mignons.  Sauf que bon, à 19%, même si ça goûte le jus de cerises… visiblement, ça n’en est pas.

 

– Nous sommes définitivement reliées astralement à Daviiiiiid-chou.  Parce que pour nous rendre hommage, nous avons vu apparaître une quantité incroyables d’écossais habillés de bleu, avec TENNENTS écrit devant le t-shirt.  Moi je dis que c’est un signe.

 

Et je vous fait bientôt un billet sur Sintra (j’en ai un peu marre de placer des photos, là, maintenant) et sur mes quelques jours parisiens.  Et, croyez-le ou non, je n’ai acheté AUCUN livre à Lisbonne.  Malgré de jolies bouquineries.  Bien entendu, le fait que je ne comprenne pas un mot de portugais n’a aucun rapport là-dedans… je suis juste devenue over-sage!

 

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Faefever (Fièvre Fae) – 3 – Karen Marie Moning

faefever.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

SPOILERS SUR LES TOMES 1-2

« Quand MacKayla Lane reçoit une page déchirée du journal de sa soeur, elle lire les mots désespérés d’Alina.  Maintenant, MacKayla sait que le meurtrier de sa soeur est tout près.  Mais le mal est plus près encore.  Et soudain, la jeune sidhe seer part à la chasse.  Aux réponses.  À la revanche.  À la chasse à un ancien livre de magie noire tellement démoniaque qu’il corrompt quiconque y touche. 

 

La quête de Mac à la recherche du Sinsar Dubh l’amène dans les rues changeantes de Dublin, avec un policier suspiscieux sur les talons.  Forcée dans un dangereux triangle d’alliances avec V’lane, un fae mortel, et Jericho Barrons, un homme avec de terribles secrets, Mac est bientôt emprisonnée dans une bataille pour son corps, son esprit et son âme. »

 

Commentaire

Oh boy. 

Je pense que le mot « fièvre » est tout à fait approprié pour décrire ma lecture de ce livre.  De la série, en fait.  Parce que bon, ce que vous ne pouvez pas savoir à la lecture de ces billets, c’est que j’ai enfilé la série comme… rapidement.  Quelques jours, genre.   Alors croyez-moi j’étais carrément fébrile, je tournais les pages avec avidité en engloutissant des litres de thé, en oubliant même de manger.  Ca fait quand même un moment que ça ne m’est pas arrivé, même si j’ai eu des lectures captivantes ces derniers temps.

 

C’est dans ce troisième tome que les choses commencent à vraiment se jouer.  Avant, ce n’était que la mise en place de l’univers, de l’atmosphère.  Mais dans ce tome, c’est autre chose.  Mac n’est plus « soooo pink » du début mais quand même, elle a des rechutes.  Et je dirai la vérité, Rainbow Mac me manque de plus en plus.  Bon, elle n’a pas le choix, elle ne pouvait pas survivre en restant comme elle était (et toute façon, elle avait un peu besoin d’évoluer, en fait.  Les couleurs de vernis à ongle, il y a mieux dans la vie, tout de même).  Mais je ne peux m’empêcher de sourire bêtement quand je vois son petit côté rose ressortir. 

 

Donc, l’action évolue, Mac est complètement seule au milieu d’un monde qui menace de s’effondrer, Barrons est toujours aussi enrageant, refusant de lui dire quoi que ce soit, et on sait que chaque personnage a ses propres motivations et son propre plan.  J’ai vraiment ressenti l’impuissance de Mac, qui tente d’agir comme elle le peut, de placer ses pions et de survivre dans un Dublin rempli de Shades, où elle ne sait pas à qui elle peut faire confiance et où tout le monde tente de l’amener à le suivre.   Bon, parfois, je lui ai fait des gros yeux, hein.  De bien gros yeux, même, en pensant à ce qu’elle allait faire subir à certaines personnes.  Mais elle tente de s’élever en vengeresse, avec les moyens qu’elle a, parce que tout le monde semble penser qu’elle a un rôle à jouer et beaucoup d’importance dans l’histoire. 

 

Ce qui m’amène à la question qui me tracasse le plus dans tout ça :  « Mais qui est Mac? ».  Non seulement nous n’aurons réponse qu’à très peu de questions dans ce tome mais il est même difficile de savoir ce qui est vraiment important dans la grande histoire et ce qui est seulement un rebondissement plus ponctuel.  Je sens bien que l’auteure distille les indices, que certaines choses ne sont pas là pour rien,  Ce n’est pas encore dans ce tome que nous avons le recul suffisant pour bien voir les contours. 

 

Et cette finale, cette finale…

J’avoue être restée presque sans souffle, en fait. 

 

Parce qu’elle ose, quand même.  Et que les choses se bousculent soudain, tout va plus vite que nous le pensions et ce qui semblait l’horreur ultime n’est peut-être pas si ultime que ça, en fait.   Bref, nous sommes vraiment poussées un peu partout. 

 

Barrons est toujours aussi mystérieux, taciturne.  Il est de plus en plus évident qu’il cache des choses énormes, qu’il tient à garder cachées.  Et comme Barrons ne fait jamais rien pour rien, il y a forcément une raison à ça.  Dès que Mac réussit à faire craquer un mini-peu la carapace, je fonds.  Et j’adore ses « Ms Lane ».    La scène du MacHalo est adorable, vraiment.  On a l’impression que Mac fait ressortir le côté « humain » de Barrons.  Et qu’elle éveille bien d’autres côtés aussi, par contre.  C’est qu’il est un peu territorial, notre Sexy Thing.  V’lane est toujours aussi manipulateur mais il me fait encore rire, avec ses sous-entendus et son interprétation des choses.  Par contre, je l’aime bien.  Il est fae, il ne pense pas comme les humains, n’a pas les mêmes références… mais il y a quand même un petit quelque chose.  Et je l’avoue, V’lane a définitivement quelques avantages.  Dont je ne parlerai pas ici. 

 

On passe donc pas tout une gamme d’émotions.  On s’enrage après Rowena, on voudrait arracher les mots de la bouche de Barrons, entrer dans toutes les libraires… savoir, quoi.   Je ne m’amuserai pas à lister toutes les « choses qui selon moi, veulent dire plus qu’elles n’y paraissent ».  On en aurait pour la journée.  Et je veux retourner lire moi.

 

Juste une petite scène qui ne veut rien dire du tout… mais que j’adore.  Guess why?

 

« It’s juste that in the Deep South, women learn at a young age that when the world is falling appart around you, it’s time to take down the drapes and make a new dress. »

 

 

 

L’elfe de la rose et autres contes du jardin- Hans Christian Andersen

elfe-de-la-rose-copie-1.gifPrésentation de l’éditeur

« Dans les jardins enchantés d’Andersen, les fleurs et les animaux parlent aux enfants, fére, elfes et lutins essaient de vivre en harmonie.  Mais derrière l’aimable façade du conte de fées se dissimule souvent une satire mordante de la société et de ses travers. »

 

Commentaire

J’aime beaucoup les contes de fées.  Ça fait tellement de fois que je le dis que si vous lisez ce blog depuis un moment, c’est du connu.  J’aime les contes pour leur côté imagé, cruel aussi.  Mais je les aime surtout parce qu’ils me rappellent la petite fille que j’étais quand je les ai découverts pour la première fois. 

 

Je ne connaissais pas ces contes d’Andersen, qui ont tous un rapport avec les fleurs, les jardins et les plantes.  On est tout de suite transportés dans un univers merveilleux, peuplé de fleurs vivantes, pleine d’ambition, d’amour, de sentiments.  On ressent l’émerveillement de l’enfance dans ces mots, ces univers magiques et magnifiques.  En plus, j’ai beaucoup aimé la plume.  Si je les avais lus petite fille, je pense que j’aurais été complètement transportée. 

 

Adulte, j’ai apprécié les mots, la poésie des histoires, mais surtout les parallèles faits avec la société et les gens, ainsi que les références mythologiques.  La magie a opéré à quelques reprises, mais pas partout, malgré cet émerveillement de l’enfance et de la nature qui transpire de ces histoires.   Si les beautés de la nature sont douces, sucrées, heureuses, il y a tout de même un côté sombre dans tout ça et rien n’est jamais parfait… Les finales sont souvent douces amères, voire carrément amères et les travers du monde ne sont pas épargnés. Le recueil comporte 10 contes distincts:

 

Les fleurs de la petite Ida (la plus « magique »),

La Pâquerette (touchant et triste à la fois),

Le jardin du Paradis (qui comporte de magnifiques descriptions),

L’elfe de la rose (dont j’ai apprécié le côté cruel),

La fée du Sureau (qui m’a laissé un doux sourire),

La plus belle rose du monde (moins aimé… moi et la religion…),

L’escargot et le rosier (réaliste… très réaliste),

Ce qui arriva au chardon (qui m’a fait penser à Mrs. Bennett… weird),

Le perce-neige (mon préféré, je pense… l’histoire d’une fleur qui éclot avant son temps),

Le jardinier et ses maîtres (très réaliste aussi… malheureusement).  

 

J’ai mis quelques nouvelles à entrer dans l’univers (il faut croire que je suis plus ou moins un enfant, hein… quoi que je puisse croire à l’occasion) et je n’ai pu faire de rapprochements avec mon enfance, mais je relirai volontiers d’autres contes d’Andersen.  Je brûle surtout de relire la Petite Sirène ou La princesse au petit pois.  J’aime ce qu’il y a dessous, j’aime l’écriture et j’aime les images de l’auteur.  J’aime aussi que les contes soient solidement plantés dans leur époque, mais facilement transposables à notre temps. Par contre, en lire une dizaine à la fois, c’est parfait… et ça laisse le temps de réfléchir sur chacun d’eux.    Charmant donc!

 

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La circulaire et autres racontars – Jorn Riel

circulaire.jpgPrésentation de l’éditeur

« Une circulaire gouvernementale annonce la fermeture des stations situées dans l’Arctique.  Tous les hommes basés au Nord-Est du Groenland doivent évacuer les lieux et revenir au Danemark.  La terrible nouvelle se répand dans la communauté.  C’est la consternation chez les irrésistibles trappeurs, incapables de vivre ailleurs que sur ces territoires gelés et sauvages…  L’heure est grave pour William-le-Noir et Petit Pedersen, Mads Madsen qui se sait atteint d’un cancer et Anton, médiocre poète qui finira pourtant par retourner, de manière assez inattendue, à son point de départ.  Drôles et picaresques, ces racontars sont aussi nostalgiques, tendres et attachants.  Avec « La circulaire », Jorn Riel, qui a fait du racontar un genre littéraire à part entière, en a bientôt fini avec le Grand Nord et sa familière île d’Ella.   Ce neuvième recueil est l’avant-dernier consacré au « versant arctique » de l’oeuvre de l’écrivain danois ». 

 

Commentaire

Des racontars, selon Jorn Riel, ce sont « des histoires vraies qui pourraient passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l’inverse ».  Ces racontars en particulier concernent un groupe de chasseurs du Nord-Est du Groenland, des hommes rudes et fiers, vivant quotidiennement à les températures extrêmes et les immensités glacées.   Par contre, nous ne sommes pas dans le « Nature writing » mais plutôt dans un genre ressemblant à nos « Contes de villages », qui mettent en vedette des hommes simples vivant des aventures extraordinaires.   Et souvent joyeusement loufoques.  

 

Jorn Riel nous a offert 10 tomes de racontars et celui-ci est le neuvième (et non, je n’ai pas lu tous les autres avant.  Je ne comprends pas pourquoi mon petit côté psycho-rigide n’agit pas quand il s’agit des racontars).  Ça sent la fin pour notre groupe de chasseurs car une circulaire annonce que la côte sera maintenant fermée et que tous doivent être rappatriés au Danemark.  Bien entendu, ça ne fait pas leur affaire.  Selon eux, ils mènent la plus belle vie qui soit.  Ces adieux (ou presque adieux pour certains) au Groenland sont empreints de nostalgie et même parfois d’un grand mal être, mais le tout sous une forme de récit à la fois drôle et touchant.  Certaines scènes et répliques font éclater de rire (juste d’imaginer Anton courir afin de ne pas être ramené ou Siverts avec sa « méthode » pour trouver un endroit pour dormir) car on se les imagines, ces gaillards, en train d’agir selon eux avec la plus grande logique.  Logique toute relative, bien entendu. 

 

Nous retrouvons donc avec plaisir quelques uns des hommes rencontrés dans les précédents racontars et plusieurs références sont faites à ceux-ci.  Si chaque histoire s’attache à un personnage en particulier, nous les croisons souvent et ils deviennent pour moi réels.   Tous les racontars sont bien et j’ai aimé chacun d’eux pour des raisons différentes.  J’ai eu de la peine pour Mads (que j’adore), ri avec la tentative de conversion du Groenland par Olav, été incrédule devant les aventures de Petit Peterson, William le Noir et de Lodvig. 

 

Un excellent moment de lecture, très ancré dans ce mode de vie, très groenlandais, sans prétention.  Succulent.  Et ça de la part d’une fille qui n’est pas très « nouvelles » de façon générale.  Ça compte, non?

 

(Et oui, j’ai dû écrire 72 mille 12 fois le mot « racontar » dans cette chronique.  Je manque cruellement de vocabulaire.)

 

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Le buveur de lune – Göran Tunström

buveur-de-lune.jpgPrésentation de l’éditeur

« Il y a dans le monde ordinaire de Göran Tunström une naturelle disposition à l’extraordinaire, et nul ne saurait s’étonner que Pétur, narrateur de ce livre, ait été mis au monde par une « maman sismique », morte avalée par la montagne.  Ou que, grandissant à l’adresse prédestinée du 12, traverse des Poètes, il ait reconnu en son père un buveur de lait de lune. 

 

Une tendre folie parcourt ce roman méditatif, où les notes graves – la fuite du temps, la solitude, l’approche de la mort – alternent avec les éblouissements de la musique et de la poésie.  Mais « Le buveur de lune » témoigne surtout du pouvoir narratif de Tunström, de son immédiate perception des scintillements magiques de l’existence, qui donnent à voir autrement la réalité et qui l’enchantent. »

 

Commentaire

J’ai refermé ce roman il y a près d’une heure.  Heure que je viens de passer à fixer droit devant avec un sourire un peu triste, à réfléchir sur ce que je viens de lire.  Et bon, en fait, je ne sais trop quoi en dire; c’est souvent ce qui arrive quand une lecture me pousse dans certains retranchements.   Une lecture émouvante, un peu éprouvante aussi, mais surtout très belle. 

 

Se laisser porter par la plume de Tunström est quand même toute une expérience.  J’ai mis presque 4 soirs à lire ce roman malgré à peine 300 pages.  C’est que je me suis délectée des phrases, les ai lues, et puis lues encore.  Il s’agit d’un roman très poétique, qui nous tranporte dans une Islande de glace et de feu, mais aussi une Islande un peu magique, irréelle.   Un « tout petit pays », presque un gros village, où le gouvernement joue au Scrabble dans votre salon et où une vie entière est déterminée par le trajet d’un ballon jusque dans la cour d’un ambassadeur de France. 

 

Pétur est le narrateur de ce roman, qui revient en Islande pour s’isoler, pour écrire.  Il nous racontera d’abord son enfance, puis sa sa vie, à travers des flashbacks, des lettres, des souvenirs saupoudrés ici et là, vus à travers la lunette de l’enfant, puis de l’adolescent qu’il était.  Souvenirs de sa vie, du chemin parcouru vers lui-même mais surtout souvenirs de son père, être fantasque et un peu fantastique, qui a modelé une grande partie de sa vie. 

 

Ce roman m’a énormément touchée, par ses mots et aussi ses thèmes.  On nous parle du temps qui passe, qui coule, qui disparaît pour nous laisser un peu au bord de la route.  On nous parle de découverte de soi mais aussi d’attente de la mort et de regard sur le passé.   La relation père-fils est touchante, mouvante et on ne peut qu’être ému par les sentiments des deux hommes et par leurs rôles qui évoluent.  Tunström réussit à nous faire ressentif l’inéluctable toute cette route vers la fin de façon réaliste mais également lumineuse.  Le tout sans oublier une touche d’humour, des scènes improbables mais belles et des images qui m’ont transportée. 

 

Un peu triste, oui, mais surtout très beau et très émouvant.  Ce n’est pas un roman sur le deuil ou sur la vieillesse.  Ils sont là mais n’occupent pas tout le roman. C’est aussi un cheminement, une vie et beaucoup de « magie ordinaire ». 

 

À tenter si vous n’avez pas peur d’être un peu perdus au départ, et si vous accepter de vous laisser porter pendant un moment.

Une très belle lecture.

 

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Top Ten Tuesday – Mes adaptations préférées

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Ok, avouons-le d’emblée, je ne connais rien en cinéma et en télévision.  Aucun critère objectif, aucune idée des prises de vues et de choses du genre.  Bon, vous me direz qu’en littérature, je ne vaux guère mieux mais croyez-moi, c’est pire en cinéma.

 

Alors si cette semaine je suis le thème officiel de The broke and the bookish pour le Top Ten, il ne faut pas s’attendre à des miracles ni même à de l’originalité.  C’est pas comme si j’écoutais souvent la télé.  En fait, si je savais comment l’ouvrir, ça aiderait.  Elle est définitivement bloquée sur le DVD et je ne sais pas comment la faire basculer sur télé.  À chaque fois, je regarde mes 5 télécommandes (nécessaires, selon les experts) d’un air désespéré et j’abandonne… ou je vais écouter chez des copains.  

 

Go pour le Top Ten de mes adaptations préférées.

 

1.  Gone with the wind – adapté du roman de Margaret Mitchell 

Il ne pouvait pas être ailleurs qu’en premier, ce film.  Je l’ai vu ado, j’ai eu des posters et des images du film plein ma chambre pendant des années.  Il y a eu des coupures obligées, des trucs adaptés mais le principal y est et Hollywood a résisté à la « belle fin », ce qui, à l’époque, était quand même quelque chose.    Les robes de Scarlett sont fabuleuse et j’adore Rhett et Mammy dans ce film.  Sans compter Vivien Leigh qui fait une Scarlett plus vraie que nature.  Bref, j’aime le côté grandiose, le côté Golden Age d’Hollywood, j’aime. 

 

2.  Lord of the rings – adapté des romans de J.R. R. Tolkien

Certains disent qu’ils sont nuls, moi, je les ai trouvés géniaux.  Bon, je ne suis pas une grande connaisseuse, je n’ai lu les romans que 4-5 fois et je ne peux en réciter aucun bout par coeur, je ne peux nommer tous les elfes en ordre alphabétique ni l’arbre généalogique des personnages.  Mais pendant les films, j’étais dedans.    Les combats, le côté épique et Viggo, Viggo (soupir). 

 

3.  Pride and Prejudice (BBC) – adapté du roman de Jane Austen

Ce que j’ai pu aimer cette adaptation, qui respecte l’esprit du roman d’Austen tel que je le conçois.  Bien entendu, l’accent est mis sur Lizzie et Darcy mais il n’y a pas que ça, on se sent dans la campagne anglaise, Colin est génial en Darcy un peu coincé et j’ai adoré l’interprétation de Jennifer Ehle avec son regard malicieux.  Il n’y a que l’actrice qui joue Jane que j’aime moins.    J’aime que ce soit bien planté dans l’époque (à mes yeux à moi hein.. .je suis loin d’être une spécialiste).

 

4.  Bleak House (BBC) – adapté du roman de Charles Dickens

Il fallait bien une adaptation de Dickens et celle de la BBC, avec Gillian Anderson dans le rôle de Lady Dedlock, est celle que j’ai préférée à date.  Bon, il manque quelques scènes kultes mais on retrouve l’ambiance, autant à Londres que dans les domaines de la campagne et surtout, on y retrouve quelques touches d’humour « à la Dickens ».    Lors de ma première écoute, j’ai eu du mal au début parce que je venais de lire le roman et que je bougonnais à chaque fois qu’il manquait un truc qui me plaisait particulièrement (mon billet est very assassin, d’ailleurs.  Je ne suis pas toujours cohérente).  Sauf que je l’ai quand même vue 4 fois, cette série et qu’elle a donné le goût de lire Dickens à trois personnes de ma connaissance.  On perd un peu du côté « critique sociale », plus dilué mais c’est ma foi très réussi.  Adapter cette histoire complexe, remplie de scènes un peu disparates mais succulentes, c’était tout de même quelque chose.

 

5.  North and South – adapté du roman d’Elizabeth Gaskell

Cette fois, il s’agit bel et bien d’une adaptation parce que bon, « c’est pas tout à fait pareil comme dans le roman ».   Mais on retrouve la critique sociale et on sent réellement le vent de changement, le bouleversement.  Richard Armitage m’a parfaitement convaincue avec son regard de braise son jeu d’acteur, Margaret est très convaincante et j’ai autant aimé Nicholas Higgins que dans le roman.  J’ai adoré.

 

6.  Le club Jane Austen – adapté du roman de Karen Joy Fowler

Ce n’est pas que le film soit siiii extraordinaire (même si je l’ai beaucoup aimé)… c’est juste que je l’ai trouvé meilleur que le roman, et juste pour ça, ça valait la peine que ce soit souligné.   Il m’a donné le goût de lire Ursula LeGuin, d’ailleurs.  Chose que je n’ai pas encore mise en pratique, comme la plupart de mes résolutions!

 

7.  The remains of the day – adapté du roman de Kazuo Ishiguro

J’ai adoré le film, l’atmosphère so british, Anthony Hopkins et Emma Thompson, ces paysages et ce jeu en retenue.  Bien entendu, le livre va plus loin, suggère davantage, mais ce film m’a conquise.

 

8. Harry Potter and the philosopher’s stone – adapté du roman de JK Rowling

Je sais, les avis sont mitigés.  Et les films sont selon moi inégaux.  Mais ce premier film a pour ma part réussi à me plonger dans ce monde magique.  Je voulais visiter Poudlard et l’atmosphère était juste parfaite.   Je le revois à chaque temps des fêtes.    Les trois enfants sont encore super mignons dans cette partie, le quidditch m’a fascinée et cette grande salle… j’ai adoré.    Et non, je ne parlerai pas duuuu tout de la brève apparition de David Tennant dans le 4e volet de la série.  Jamais je n’oserais ploguer David dans un billet où il n’a aucun rapport, voyons… ce n’est pas mon genre. 

 

9. The princess bride – adapté du roman de William Goldman

Juste pour l’accent espagnol d’Inigo Montoya, ça vaut le coup. Et pour voir André le Géant en Fezzik.  Ce film est une totale parodie des contes de fées, kitsch à souhait et volontairement. Bouton d’or est aussi nounoune que dans le roman et les méchants aussi méchants… bref, un délice.   Par contre, ceux qui s’attendent à de superbes images dignes d’un film des années 2000, heu… c’est pas tout à fait ça, hein!

 

10.  Les liaisons dangeureuses – adapté du roman de Choderlos de Laclos

Pour la performance de Malkovitch… adapter un roman épistolaire (ok… ils sont partis de la pièce… mais quand même), c’était quelque chose et cette adaptation m’a beaucoup rejointe.  Voir Valmont et la marquise de Merteuil manipuler tout le monde m’a fascinée et j’ai beaucoup aimé tout le visuel du film.  Bref, j’adore. Et il faudrait d’ailleurs que je revoie.

 

11.  Les hauts de hurlevent – adapté du roman d’Emily Brontë

Pour Laurence Olivier.  J’ai dû voir ce film 100 fois.  Bien entendu, c’est daté, c’est adapté et tout et tout… mais Laurence, quoi…

 

Je sais, ça fait 11.  Mais 11, c’est super près de 10, comme chiffre, je trouve.  Non?


Et vous, quelles sont vos adaptations préférées?  Les pires?