Tiens, je viens de réaliser que j’ai oublié de publier mon billet sur « Single Father »… une preuve de plus que je suis un peu out of it côté blog ces temps-ci. Bon, pourquoi une fille québécoise écoute une série écossaise de la BBC? Regarder la pochette. Et le nom des acteurs. David Tennant. Ça vous dit quelque chose, j’imagine hein… J’imagine que vous avez pu entendre parler un peu – si peu – de cet obscur acteur sur lequel je ne fantasme pas du tout (au grand désespoir de certaines copines qui ne comprennent absolument pas cette addiction) et dont je ne vous ai – bien entendu – jamais parlé.
Devant mon impossiblité à me procurer cette série dans mon coin de pays, Fashion a eu pitié et me l’a envoyé dans la dernière édition du swap au long cours. Sexy Knights. Et autres muscles utiles. Bon, quand même, je veux bien m’ouvrir les deux yeux et admettre que David Tennant et muscles dans la même phrase, c’est quand même étrange. But smart is sexy, isn’t it? And David looks smart. J’ai donc pu admirer David et constater, une fois de plus qu’il est ma foi un excellent acteur.
Je dirais même plus.
David Tennant is a god.
Voilà, c’est tout.
Je sais, ça sent l’objectivité à plein nez n’est-ce pas. Pourtant, si le jeu de David (we’re on first name basis, he and I) est, à mon sens, excellent, je ne dirais pas la même chose de la série en général, qui m’a plus ou moins convaincue. Il s’agit de quatre épisodes où nous rencontrons Dave, photographe tout de cuir vêtu et conduisant une moto, qui se retrouve soudain seul avec quatre enfants: les trois siens et Lucy, la fille de Rita, sa conjointe, née de père inconnue. En effet, Rita a un accident de la route en se rendant à un examen pour être prof (espérons pour ses élèves qu’elle ne sera pas prof de maths. Genre, vraiment.) et il doit composer avec le quotidien, sa peine, celle de ses enfants mais aussi avec le monde extérieur, qui veut aider et qui a son avis sur un peu tout.
C’est au départ une série sur le deuil, sur la résilience, mais aussi sur les relations familiales et la paternité. Dave aime ses enfants, il s’en occupe à sa manière, pendant les bons moments, les jeux m ais n’a en somme que très peu d’expérience dans la gestion du quotidien. Suite à la mort de Rita, il doit penser à tout et vivre son deuil sans en tentant de troubler le moins possible les enfants, qui s’en sortent tous comme ils peuvent, chacun à leur manière. De plus, Lucy, 15 ans, se sent réellement orpheline et veut retrouver son père biologique, ce qui mènera à une histoire de secrets mais qui lui permettra aussi de moins idéaliser Rita et ce qu’elle a été.
Ça avait tout pour me plaire. Pourtant, j’ai ressenti beaucoup d’ennui dans les épisodes 2 et 3, à tel point que j’ai dû me forcer pour terminer la série. Pourtant, le 4e épisode boucle bien la boucle et m’a beaucoup plus intéressée. En fait, la série s’étale un peu partout et j’ai eu une sensation de « trop ». Trop de personnages, trop d’intrigues secondaires… Tout arrive à Dave, en même temps, et on dirait que personne ne lui laisse le temps de se ressaisir. Le personnage de la belle-soeur, qui est intéressant dans sa façon de vouloir tout contrôler, m’est apparue tellement détestable que je voulais changer de poste à chaque fois qu’elle apparaissait. Ce qui n’est pas idéal quand on écoute un DVD. En s’éparpillant ainsi, autant au plan des personnages que des intrigu es sec ondaires, il m’a été difficile de m’attacher à qui que ce soit et à quoi que ce soit. L’histoire d’amour arrive très rapidement (je suis trop « romantique »… 3 mois après, c’est beaucoup trop rapide pour moi) et est selon moi très heu… bizarre, mais ce n’est nettement pas ce qui m’a le plus intéressée dans la série. En fait, je m’en fichais un peu.
Toutefois, le jeu d’acteur de David (oui, le même. With accent écossais en plus) est génial, tout en retenue, sauf lors de certaines scènes où les sentiments explosent et où il m’a fait pleurer. On ressent la douleur qu’il retient, tout est dans le non-dit. Le personnage est loin d’être parfait mais il reste touchant. Étrange toutefois de le voir en grand-père (sa fille, Tanya, d’un premier mariage, a eu un petit garçon à 15 ans). J’ai dit, déjà, qu’il était un acteur génial?
Avis en demi-teinte, donc. Malgré David Tennant.