Quand j’ai commencé ce Top Ten, j’étais certaine que je réussirais pas à trouver 10 trucs qui m’énervaient dans des romans. Vous savez, ce genre de petite chose qui tue la lecture, qui nous fait lever les yeux au ciel ou dire « ben voyons » à répétition. Un genre de turn off (comment on dit en français… tue l’amour), mais pour les romans. Pour finir, j’aurais dû être plus optimiste parce qu’en fait, j’en ai trouvé beaucoup plus que 10. Et même que j’ai dû faire un choix. Pour finir, je suis une horrible bougonneuse, en fait 😉
Alors, mon Top Ten… Si vous me lisez depuis un moment, je ne crois pas que vous serez surpris!
1. Ces personnages qui se plaignent constamment. Le genre « je fais pitié, plaignez-moi, trouvez tout le monde méchant et dites-moi que je suis forte ». Je ne suis juste pas capable. Ça m’énerve aussi terriblement quand tous les personnages, ils sont teeeellement méchant avec le pauvre personnage principal qui fait tellement pitié et qui est tellement persécuté par tout le monde. Ça me rend agressive. Et ça me donne le goût de m’allier avec les gros méchants.
2. Les fins et les « twists » qui sortent de nulle part. Il ne faut pas s’y tromper, j’aime être surprise… ça arrive si peu souvent. Mais j’aime être surprise en me disant « aaaaah, c’était ça… j’aurais pu trouver ». Pas être surprise par une connerie monumentale qui sort de la huitième dimension et que rien ne laissait présager avant. Bien entendu, pour rester polie, je ne nommerai aucun auteur qui utilise ce pocédé.
3. Avoir l’impression de me faire faire la morale. Genre « morale à 5 cennes ». Que ce soit un message écolo, ou un message « comment vivre » ou « comment penser ». Je préfère tirer mes conclusions moi-même. Quand j’ai l’impression qu’on tape sur le clou sans arrêt ou qu’on me gave (littéralement) avec la « bonne » façon de penser, mon côté opposant se réveille et il me prend soudainement des envies de jeter du papier parfaitement recyclable dans la poubelle. Ou de piquer des bonbons à des petits enfants. Bref, j’aime pas.
4. Des conversations artificielles entre deux personnages. Vous savez, le genre de conversation qui sert à raconter un événement passé, que les deux personnages ont vécu et connaissent parfaitement, mais qu’ils ont soudainement le goût de raconter, en détails, avec dialogues et descriptions à l’appui. Ce n’est pas naturel et ça fait plaqué. Ça m’énerve! 😉
5. Quand l’auteur pense que je suis trop stupide pour lire entre les lignes et ressent le besoin de me décrire en détails la personnalité des personnages. Avec des mots et tout plein d’adjectifs. Au lieu de me décrire ses actions et de me laisser deviner par moi-même. De même, je déteste qu’on me dise comment me positionner par rapport à un personnage. Je n’aime pas qu’on me dise à répétition que quelqu’un n’est pas gentil, qu’il parle « méchamment » (je déteste lire ce mot, c’est plus fort que moi, je tique à chaque fois) , qu’il regarde le héros « sournoisement », que le héros est « vraiment trop humble » ou « tellement généreuse ». Non mais je n’ai pas besoin qu’on m’explicite tout ça. Je devrais pouvoir deviner.
6. Quand, dans une narration à la 3e personne, on m’explique le pourquoi du comment des actions et des sentiments de chacun des personnages. Le genre : « Quand elle entendit YYY lui dire qu’elle n’était pas belle, elle se sentit soudain inutile et très triste parce que quand elle était petite, sa mère ne lui disait jamais qu’elle était jolie. Elle ne pouvait tout simplement pas croire qu’il lui parlait ainsi. Quant à lui, il ne comprenait absolument pas sa réaction. Il voyait cela comme une blague, pas une insulte. » Et caetera, et caetera, et caetera. M’énerve.
7. Un mot qui revient souvent, ou un tic de langage/traduction. C’est plus fort que moi, je remarque. Et je deviens vraiment agressée à la longue. Je commence à compter le nombre d’utilisations. Et j’arrête de me préoccuper du fonds pour ne penser qu’à la forme. Et c’est encore pire quand c’est un mot rare , ou qui est utilisé bizarrement (pour moi).
8. Quand le sujet du roman est en rapport à mon travail – ou un sujet que je connais bien – et qu’on raconte des conneries. Impossible pour moi de passer à côté de ça, je lève les yeux au ciel et je soupire. À répétition. Je ne vois que ça et je ne peux m’intéresser à rien d’autre. Résultat, je passe définitivement à côté du roman.
9. Quand le personnage principal a TOUT pour comprendre et qu’il ne voit rien de rien. Comment sympathiser avec une héroïne (ou un héros) qui est genre… pas très rapide? Je n’ai aucun problème à voir la fin venir avant les personnages. Ça arrive tout le temps. Mais souvent les héros n’ont pas toute l’information que nous avons. C’est donc compréhensible qu’ils n’y arrivent pas et souvent, il y ont quand même des idées. Pas toujours les bonnes, mais on voit que leur cerveau fonctionne, tout de même. Mais quand ils ont tout, et en savent même plus, et sont dans le noir le plus total, sans la moindre idée, la moindre piste, le moindre soupçon… je ne supporte pas.
10. Les péripéties faites « pour mettre de l’action » mais qui n’ont aucun espèce de lien avec l’intrigue principale. Même quand on cherche loin. J’ai toujours l’impression que l’auteur s’est fait dire qu’il manquait d’action et qu’il a décidé de rajouter une petite bataille, un énième pont qui s’effondre ou un ennemi qui n’a aucun rapport avec les méchants principaux. Un qui arrive juste par hasard, comme ça… M’énerve quand une péripétie sort de nulle part. Même chose pour un « passage dégoûtant » qui n’a pas lieu d’être (on dirait que c’est la mode). Je n’ai rien contre les descriptions heu… réalistes dans certains types de romans. Mais dans de la chick litt, je n’ai pas besoin de connaître la texture du vomi de l’héroïne. Je ne peux m’empêcher de me dire que ce n’était pas vraiment essentiel à l’intrigue principale…
Voilà, ce sont les 10 pires.. mais j’aurais aussi pu parler des descriptions détaillées de personnages… dans le miroir… ou de l’utilisation du français ou de l’anglais dans les dialogues d’un personnage supposément étranger… et que c’est n’importe quoi… Des traductions édulcorées et incomplètes… Mais bon, j’ai assez radoté.
Je vais vraiment passer pour une bougonneuse de première. Et oui, vous avez le droit de me le dire! Mais juste aujourd’hui.
Et vous, qu’est-ce qui vous tape sur les nerfs dans les romans?