Le cercle intérieur – Mari Jungstedt

Cercle-interieur.jpgPrésentation de l’éditeur

« Une fortification Viking datant de plus d’un millénaire est découverte sur l’île de Gotland. Sur le site archéologique, une vingtaine d’étudiants s’activent nuit et jour pour en déterrer les mystères. Lorsque l’une d’entre eux est retrouvée morte, son corps nu pendu à un arbre, tout laisse à penser qu’il s’agit d’un meurtre rituel.

 

L’inspecteur Anders Knutas est vite confronté à des questions insolubles. Que signifient les marques sur le corps de la victime ? Y a-il un lien entre sa mort et cet autre acte horrible commis à quelques kilomètres du site : un poney retrouvé décapité ?

 

Rien ne semble logique dans cette affaire et Knutas doit jongler entre les fausses pistes tandis que d’autres cadavres sont mis à jour, tous mutilés et tués de la même façon. Johan Berg, journaliste à la télé régionale, mène sa propre enquête.

 

Dans Le Cercle intérieur, Mari Jungstedt traite des réels problèmes du Gotland contemporain en y mêlant une touche de mythologie scandinave. Dans ce polar au rythme enlevé, elle démontre une fois de plus son habilité à maintenir le suspens alors que Knutas et son équipe se rapprochent du tueur et que les liens entre les victimes sont révélés. »

 

Commentaire

Voici donc une enquête de l’inspecteur Knutas, travaillant pour la police du Gotland, une île au sud-est de la Suède (du moins, si je sais lire une carte, il me semble que ce soit le cas).   Ce que je ne savais pas, c’est que ce polar est la troisième aventure de ces personnages, qui ont déjà tout un historique, auquel on fait quelques références au cours du roman.  Heureusement, l’auteur a évité le « résumé complet des deux autres tomes dans les premières pages » mais comme je suis psychorigide, j’ai parfois eu du mal à m’y retrouver, et surtout à m’attacher à des personnages dont je n’avais pas suivi l’évolution et les relations à partir du début.    Je suis donc restée avec un sentiment d’être « extérieure » tout au long de ce polar et si l’enquête en soi m’a intéressée, le sort des personnages m’était un peu indifférent.  Ce qui, bien entendu, est tout de même un problème dans ce genre de roman. 

 

Jungstedt nous emmène donc au Gotland, au beau milieu de fouilles archéologiques où l’on tente de découvrir les trésors Vikings.   L’équipe de jeunes chercheurs, dirigés par le professeur Mellarg, effectue un travail efficace (et fructueux) quand soudain, un cadavre est découvert, horriblement mutilé.  La police en a plein les bras, surtout qu’un poney a été retrouvé mutilé quelques jours plus tôt.   De son côté, le journaliste Johan Berg jongle avec sa vie compliquée (il sera bientôt papa et la future maman ne semble pas tout à fait certaine de le vouloir au quotidien dans sa vie) et son travail sur ces meurtres, en parallèle avec la police, qui ne voit bien entendu pas le tout d’un très bon oeil. 

 

J’ai eu un peu de mal au départ avec les phrases très courtes et hachées.  L’atmosphère est glaciale, le ton est posé.  Pourtant, après quelques pages, j’ai cessé d’être dérangée par ce rythme.  Un conseil cependant… prévoyez un moment de lecture où vous pourrez lire plusieurs pages à la fois… car les chapitres très courts sont centrés chacun sur un personnage… et il y en a plusieurs.  Ce qui fait que j’ai dû recommencer 2 fois parce que j’étais complètement perdue.  Difficile d’entrer dans une histoire quand on ne sait pas trop où elle s’en va.  Puis les personnages reviennent… et ça s’est lu tout seul.  Mais là, vraiment.  L’enquête est simple mais cohérente (j’avais trouvé… mais que ça ne surprenne personne hein!), sur fond de mythologie Viking et d’archéologie.  J’ai trouvé cette partie particulièrement intéressante… les fouilles, les découvertes, le sort qui leur est réservé… et ce qu’il en advient parfois.   Même que j’en aurais pris plus – beaucoup plus – sans aucun problème. 

 

Bref, j’ai aimé la construction, les enquêtes parallèles de la police et des journalistes, et j’ai trouvé l’ambiance très réussie, avec des situations assez glauques et des meurtres pas jolis du tout.  On s’entend, j’ai rêvé qu’un tueur en série venait me couper la tête… ce doit être un signe que ça a fonctionné.  La fin, abrupte, m’a plu.  J’ai aussi une envie folle de visiter cette île.. mais ça, c’est une autre histoire.  On verra avec le temps si cette enquête me reste en tête ou pas!  

 

Je lirai peut-être les autres enquêtes de l’auteur (celles d’avant), si je les trouve en poche dans mon lointain pays, ne serait-ce que pour satisfaire ma curiosité.  J’ai cru comprendre qu’ils étaient sortis. 

Top Ten Tuesday – Ces b**ches à qui on voudrait botter le derrière

Top Ten Tuesday 2

 

J’ai un petit problème avec le top ten de cette semaine.  Il s’agit de b**ches, de mean girls.  Celles qu’on voudrait taper au tout au moins donner un bon coup de pied à un endroit précis et stratégique de leur anatomie.   Et bon, j’ai un problème.  Pour moi, une « Mean girl », ça n’a pas la même envergure qu’un vrai « villain », dont je parlais dans ce premier top ten, il y a déjà plusieurs mois.  Genre que Lady MacBeth, Mrs. Danvers, Mrs. Coulter, Milady de Winter… c’est une classe à part.  Elles ont un côté grandiose. Ce sont des vraies méchantes pleines d’envergure, pas du tout la même chose.   Donc, c’est des pas gentilles, mais la classe en dessous. 

 

Et là, encore un problème… j’ai tendance à me rappeler les personnages grandioses, qui me marquent.  Et rares sont les bitchy girls qui m’ont vraiment marquée.  Du moins suffisamment pour que je m’en souvienne.  Bien entendu, dans plusieurs romans YA, il y a la bitch de service mais la plupart du temps, elles sont toutes assimilées au même personnage et je n’ai plus la moindre idée de son nom ou des bitcheries (oui, c’est une déclinaison du mot « bitch » et ses dérivés aujourd’hui… j’ai un peu peur des recherches d’ailleurs.  En fait, j’aurais peur si je me souvenais comment vérifier les mots-clés des recherches) qu’elle a pu faire ou dire.   Bref, ça ne va pas vraiment. 

 

J’ai donc dû faire des compromis.  Certains personnages ne sont pas des vraies « mean girls » ou plutôt oui, elles ont un côté mean girl mais, pour certaine, il y a plus de profondeur que juste leur côté bitch.  Ce qui, parfois, ne m’a pas empêchée de vouloir les secouer hein!

 

Allons-y donc!

 

1.  Miss Caroline Bingley – Pride and Prejudice d’Austen

Non mais est-elle détestable ou elle n’est pas détestable?  Snobinette, hautaine, elle se permet tout en croyant probablement qu’elle a le droit parce que de un, elle a des sous et est de la haute, et de deux parce qu’elle croit peut-être que les autres sont trop cons pour comprendre ses sous-entendus détestables.    Bon, ok, elle a des côtés ma foi assez hilarants mais quand même, je trouve qu’elle va très bien dans ce top ten, en fait. 

 

2.  Joyce Barnhard – Série Stephanie Plum de Janet Evanovich

Celle-là, c’est une bitch et rien d’autre.  Elle s’est tapé le mari de Stephanie (sur la table de cuisine, rien de moins, si ma mémoire est bonne) et son plus grand plaisir est de lui remettre en pleine face, pas mal à l’aise pour deux sous.   Et non contente d’avoir fait tout ça, elle en rajoute à chaque apparition en essayant de voler le copain, le job, les cinglés-qui-se-sauvent-de-la-police de Stéphanie.  En kit de cuir, idéalement.  Je ne peux pas m’empêcher de taper des mains à chaque fois que Stephanie lui rend la monnaie de sa pièce, que ce soit à coup de « dog poop » ou d’autres accessoires tout aussi glamour.  Je sais, il m’en faut peu.

 

3.  Josie Pye – Anne la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery

Pour endurer celle-là, il faut tout le bon caractère d’Anne.   Bon, c’est moins flagrant que pour quelques autre pas gentilles, mais ses petits commentaires, toujours sur ce qui fait mal à notre petite rouquine… grrrr!  J’ai lu ce roman quand j’étais petite et à ce moment-là « Espèce de Josie Pye », c’était l’insulte suprême dans mon vocabulaire.   Je l’avoue, mon lexique a beaucoup, beaucoup évolué depuis.  Je ne sais pas si c’est pour le mieux, d’ailleurs…

 

4.  Mrs. Elton – Emma de Jane Austen

« Mes amis disent toujours… »… à chaque fois que je l’entends dire cette phrase (je l’imagine super bien, en plus, avec un petit ton pincé et suffisant), j’ai le goût de garrocher le livre au bout de mes bras.  Bon, ok, ça ne fait pas de tort à Emma de se faire « ramasser » à l’occasion mais elle est… soooo obnoxious.   Je ne vois rien d’agréable dans ce personnage, elle fait tout pour em**rder Emma et Harriet en jouant l’adooorable jeune femme.  L’hypocrisie incarnée.  Vraiment, elle m’énerve!

 

5.  Lola Quincey – Atonement de Ian McEwan

Je sais, la pauvre fille l’a eu difficile cet été-là… elle n’est pas du tout un personnage à une seule dimension et tout… mais en lisant certains passages, je me disais vraiment qu’il y avait des claques qui se perdaient.  Centrée sur elle-même, complètement agace… mais n’en disons pas plus.  À part que j’ai adooooré le roman et que je vous en parle probablement dans quelques jours, je ne sais plus pour quand le billet est programmé.

 

6.  Hatsumomo – Geisha d’Arthur Golden

Non mais enfermez-là quelqu’un!  Encore une fois, c’est ici plus qu’une simple bitchy girl.  Il y a un background, un passé….  Mais sérieusement… grrrrr…  Et il y en a une autre dans ce roman que j’aurais secouée à un certain moment donné mais je ne la nommerai pas pour ne rien spoiler.

 

7.  Laoghaire – série « Le chardon et le Tartan »  de Diana Gabaldon

Non mais elle m’énerve, elle m’énerve!   Et elle ne s’améliore pas en vieillissant hein.  Déjà ado, elle est détestable et on dirait qu’elle aime ça.  En fait, non, on dirait qu’elle est détestable parce qu’elle aime être détestable.  Je vous jure à la fin, je n’étais même plus capable de voir les lettres qui formaient son nom (que j’avais depuis longtemps cessé de prononcer d’ailleurs).

 

8.  Savannah Snow – 16 lunes /17 lunes  de Kami Garcia et Margaret Stohl

Tiens, celle-là, je prends la peine de la nommer parce que je me souviens d’elle.  Mais en fait, n’importe quelle fille de sa gang ou leurs mères auraient pu prendre sa place.   Sous couvert d’une morale bien pensante et de la protection de tout le monde, elles en profitent pour promouvoir l’intolérance de la façon la plus désagréable possible.  Sooo righteous, pourrait-on dire.   Elles ont le pouvoir dans leur petite ville du sud et tout leur est permis.  Tout passe.  Bref, elles m’é
nervent!

 

 

Les autres, ce sont un peu hors catégorie… parce que bon, c’est tout de même autre chose…

 

Impossible de ne pas parler de Scarlett O’Hara (ne vous y trompez pas hein… ce roman fait partie de mon top à vie, il a carrément accompagné mon imaginaire adolescent… n’importe qui qui m’a connue à cet âge pourra confirmer).  Et malgré son côté bitch, j’aime Scarlett pour son courage, sa force, sa capacité d’adaptation.  Je trouve que Margaret Mitchell a réalisé un superbe portrait de femme, même si parfois, avouons-le, on aurait le goût de lui crier ses quatre vérités.  J’ai aimé la lire mais je ne suis pas certaine que j’aurais aimé l’avoir comme copine parce qu’elle est prête à tout pour arriver à ses fins, elle trompe, elle défie toute la morale, elle pique le copain de sa soeur et, comble du comble, elle est détestable avec Rhett, qui lui, l’aime.  Et elle est trop nounoune pour s’en rendre compte et trop orgueilleuse pour l’admette et… Bon, ok j’arrête…  Mais même si j’aime Scarlett, elle a des côté bitch.  Clairement.

 

Un petit mot aussi pour parle d’Estella, dans Great Expectations de Dickens.  Elle m’est tout de suite venue à l’esprit mais si des fois on a le goût de la taper, j’ai aussi souvent le goût de la serrer dans mes bras.  C’est qu’elle a des circonstances atténuantes, la pauvre.   Mais disons que mener le pauvre Pip (et un peu tout le monde) en bateau, de manipuler et d’aller chercher tout ce qu’elle peut aller chercher, ça ne la rend pas nécessairement plus heureuse, hein…

 

J’oubliais Becky Sharp (dans Vanity Fair, de Thackeray) qui ne donne pas sa place.  Et aussi la version romancée de Mme de Montespan d’Anne Golon dans Angélique.  Ou Samantha au début de  Before I fall (Le dernier jour de ma vie) de Lauren Oliver. 

 

Alors voilà.  Un bizarre de top ten, parce que je trouve le terme un peu réducteur…

Et vous, quelles sont les « Mean girl » qui vous ont le plus marqués?

 

Qui l’a fait… CécileThe BursarTheoma?

 

La semaine prochaine, c’est le Top ten des livres que vous avez adorés et que vous n’auriez jamais lus si quelqu’un ne vous les avait pas chaudement recommandés.

Les années douces – Hiromi Kawakami

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Présentation de l’éditeur

« Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais.  Et c’est insensiblement, presque à leur coeur défendant, qu’au fil des rencontres les lins se resserrent entre eux.  La cueillette des champignong.  Les poussins achetés au marché.  La fête des fleurs.  Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne…  Ces histoires sont tellement simples qu’il est difficile de dire pourquoi on ne peut les quitter.  Peut-être est-ce l’air du bonheur qu’on y respire, celui des chosesnon pas ordinaires, mais si ténues qu’elles se volatilisent quand on essaie de les tourhce.  Ce livre agit comme un charme, il capte en plein vol la douceur de la vie avant qu’elle ne s’enfuie. »

 

Commentaire

C’est un charme tout à fait particulier qui se dégage de ce roman.   Une sensation de paix, de délicatesse aussi.  Je l’ai lu tout doucement, me laissant porter par la sérénité qui se dégageait de certaines scènes.  En fait, je le cherchais depuis des années, ce livre.  Il était même dans mon challenge ABC 2008.  C’est Yueyin qui me l’a offert pour mon anniversaire et je l’en remercie.  Quel agréable moment de lecture. 

 

Tsukiko a 37 ans.  Elle est célibataire, solitaire, pas malheureuse… juste un peu hors du monde.  Un jour, elle retrouve son ancien professeur de japonais, de 30 ans son aîné.  Se tisse entre eux une relation étrange, respectueuse, mais étonnamment belle et simple.   Des rencontres « au hasard », sans rendez-vous, juste comme ça.   Ils boivent du saké, de la bière, cueillent des champignons, vont voir des cerisiers en fleurs.  Ils profitent de la présence de l’un et de l’autre pour apprécier ces moments éphémères qui rendent le quotidien magnifique dans toute sa simplicité.

 

Bien entendu, cette histoire ne respecte pas ma règle tacite du « plus ou moins dix » (les copines de cocktails comprendront) mais cette relation qui se bâtit doucement, sans que ce soit prévu, est tout à fait attendrissante.  Il se dégage, comme dans plusieurs romans japonais, une certaine pureté, une atmosphère un peu rêveuse, tout en pudeur et en délicatesse.  La plume de l’auteure évoque quantité d’images qui apparaissent et disparaissent, comme ça.   C’est simple et puissant à la fois.  Je ne suis pas une connaisseuse, loin de là mais bon, j’ai souvent remarqué cette caractéristique dans la littérature japonaise.   C’est épuré mais aussi sensuel.   Chaque détail a son importance, sa raison d’être.

 

Une belle histoire.  Un peu douce amère, un peu nostalgique.  Qui m’a donné le goût de dévaliser un restaurant japonais… qui se trouverait au Japon.  Mais bon, avec le contexte actuel, je pense que ça va attendre!

 

Tout ce que j’aime, quoi! (Le livre… pas les événements du Japon… je pense que vous aviez compris hein… mais sait-on jamais!) Merci Yue!

 

 

Pour Pâques, j’aimerais…

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a) Un Docteur en chocolat

b) Un Spike en chocolat

c) Un Barrons en chocolat

d) Toutes ces réponses, mais avec les vrais en plus

 

Devinez!

 

En attendant, Joyeuses Pâques à tous, je vous souhaite plein de chocolats que le lapin de Pâques (ou les cloches… au choix… bien que je ne comprenne pas encore comment les des cloches qui sonnent peuvent contenir des cocos en chocolat et les distribuer, mais passons… il faut des mystères dans la vie) vous apportera gentiment, des courses au cocos hilarantes (dans mon cas, sous la neige), et surtout, surtout, de ne pas faire éclater le jaune de l’oeuf que vous mangerez forcément pour le brunch de Pâques en famille (on a de drôles de traditions, je sais… ma belle-soeur stresse toujours quand elle joue son année dans un simple cassage d’oeuf sur le bord d’un poelon) (Je me relis et je réalise qu’il est inutile d’essayer de comprendre, je pense)(Et j’abuse des parenthèses). 

 

Et bon, parce que c’est parti pour une nouvelle saison et que je me sens, l’âme généreuse, je vous laisse sur cette image du Doctor-Matt et de son Stetson.  Because Stetsons are cool.  C’est bien connu!

 

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Le lion de Macédoine – 4 – L’esprit du Chaos – David Gemmell

lion-macedoine-4.jpgPrésentation de l’éditeur

Pour tirer Alexandre des griffes du Dieu Noir, Parménion a traversé les dimensions, combattu Gorgone et ses vores ailés, chevauché les centaures et défait un Empire.  Il a défié l’Esprit du Chaos, cette entité immortelle qui re repaît de sang et de souffrance. 

 

Car Parménion, la Mort des Nations, s’est juré de protéger le jeune prince de Macédoine des périls qui le guettent.  Il a voué son existence à l’accomplissement du destin grandiose d’Alexandre. 

 

Peut-être devra-t-il le payer de sa vie.

 

Commentaire

Voilà, je viens de refermer à regrets le derniers tome de cette série qui m’a permis de vivre en Grèce antique (bon, un peu en Perse, dans le cas de ce tome) pendant quelques jours.  J’avoue avoir maintenant envie de me plonger dans d’autres aventures et réécritures de récits grecs.  Limite relire Homère.  Mais ceci n’est pas l’objet du présent billet. 

 

Ce quatrième tome clôt selon moi en beauté l’aventure de Parménion, de Philippe et d’Alexandre, telle qu’amorcée dans les précédents volumes. L’auteur offre son interprétation de l’histoire d’Alexandre le grand et de son père, Philippe de Macédoine, en prenant comme héros principal un général ayant déjà existé et les ayant servis tous les deux.   En ajoutant une dose de surnaturel, il nous soumet sa version des faits, assaisonnée d’esprits maléfiques et invincibles, de voyance, de mondes parallèles et de voyages dans le temps.  Le tout reste assez light mais réussit à insuffler une certaine magie aux récits des conquêtes de Philippe et d’Alexandre. 

 

Ce tome commence dans le monde parallèle, où nous avions laissé nos héros à la fin du tome 3, pour ensuite revenir dans la Grèce d’origine.  Les événements s’enchaînent rapidement et  nous suivrons Alexandre de l’âge de 4 ans jusqu’à sa mort, alors qu’il était âgé de 32 ans.  C’était à prévoir, étant donné le soin qu’a pris Gemmell à coller de son mieux à l’histoire.   J’ai beaucoup aimé les paradoxes temporels et la façon dont la fin de ces grands hommes a été traitée.  On se passionne avec eux, on craint le pire, on a peur de la traitrise et rien n’est tout blanc ou tout noir, à l’exception d’un ou deux personnages.  J’ai vibré avec Alexandre et ses combats intérieurs, j’ai eu peur pour lui, pour son entourage.  J’ai eu de la peine pour Derae et Parménion, condamnés à un destin grandiose et passant si près du bonheur.  J’ai brandi mon épée et ma lance pendant les batailles de plus en plus sanglantes, tout en craignant le pire.  Le pire n’étant pas nécessairement la défaite. 

 

Bref, une finale à l’image de la série, toute en action, avec des personnages qui évoluent.  Ce volume a tout à fait répondu à mes attentes (je crois que c’est d’ailleurs mon préféré) et il lie parfaitement entre eux les quatre tomes.  Un auteur dont je poursuivrai donc la découverte avec joie!

 

Tome 1

Tome 2

Tome 3

I’m gonna cry…

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FAITS

  • Oui, je viens juste de prendre la photo.   
  • Hier, c’était tout autre chose.  Même qu’on voyait la pelouse presque partout.
  • Plein de gens sont en pneus d’été.  Sur la route, c’est limite distrayant de les voir valser joyeusement d’un côté à l’autre de la route.  Et dangereux.  Pas juste limite.  Carrément dangereux. 
  • J’ai dû pelleter l’escalier tout à l’heure parce que je voyais plus les marches. 
  • J’ai passé la journée d’hier en ballerines… et j’ai fini la journée à balayer le char avec de la neige jusqu’aux chevilles.  Je m’aimais juste moyen.  
  • Le lapin de Pâques ne déposera pas ses cocos en chocolat dans la pelouse verdoyante et joliment fleurie cette année.  Il va devoir les enterrer sous la neige et la slutch.
  • On est le 21 avril. 

 

I think I’m gonna cry. 

Wouldn’t you?

Le diable danse à Bleeding Heart Square – Andrew Taylor

diable-danse-Bleeding-Heart-Square.jpgPrésentation de l’éditeur

« 1934.  Londres.  Lydia Langstone fuit la haute société anglaise et un mari violent pour trouver refuge dans une petite pension de famille sise Bleeding Heart Square.  Privée des privilèges que lui conférait son statut social, elle tente de renouer avec une vie plus modeste, plus indépendante aussi.  Mais très vite Lydia se trouve confrontée à d’étranges événements.  Qui est cet homme qui semble surveiller nuit et jour les allées et venues de la maison?  Qu’est devenue Miss Penhow, l’ancienne propriétaire de la pension, mystérieusement disparue?  Enfin, qui envoie des morceaux de coeur en décomposition à Joseph Serridge, le dernier pensionnaire à avoir vu Miss Penhow vivante?  Selon la légende londonnienne, le diable danse à Bleeding Heart Square, cette fois, il serait plutôt tapi dans l’ombre, en silence, attendant son heure. « 

 

Commentaire

Presque tout de suite en sortant de ma panne de lecture, j’ai pioché ce roman dans ma pile.  J’avais lu plusieurs bonnes critiques et tout le monde semblait avoir beaucoup aimé.  Quoi de mieux qu’un bon roman d’atmosphère avec une certaine dose de mystère pour m’intéresser, n’est-ce pas?

 

Finalement, j’ai bien aimé mais je suis quand même moins enthousiaste que la plupart des lecteurs.   J’ai lu le roman en une journée parce que les pages se tournent toutes seules et que c’est très facile à lire.   Je dois toutefois avouer que l’intrigue ne m’a pas marquée plus que ça. 

 

Andrew Taylor réussit à recréer une atmosphère des années 30 très efficace et l’époque est bien rendue.  Nous sommes entre deux guerres, Lydia Langstone, le personnage principal, fait partie de la bourgeoisie et elle choisit de se libérer du carcan qui la retenait auprès d’un mari violent.  Elle passe donc d’une vie facile où tout lui est offert sur un plateau d’argent à un édifice lugubre de Bleeding Heart Square, lieu lugubre aux multiples légendes, où elle rejoint son père naturel qu’elle n’a jamais vraiment connu.   C’est tout un autre pendant de la vie londonnienne qu’elle découvre, où elle doit tout faire elle-même et où les sous sont définitivement un problème quotidien.  Ce personnage est intéressant parce que même si Lydia est inexpérimentée et qu’elle ne sait pas trop dans quoi elle s’embarque, elle reste intelligente et fonceuse, tout en assumant ses décisions.  Disons que les deux milieux sont dépeints de façon pas nécessairement très rose.   De plus, nous assistons à la montée du fascisme en Angleterre, avec son antisémitisme et ses beaux discours.  J’ai beaucoup aimé que l’intrigue soit ainsi placée dans ce contexte. 

 

De plus, la construction du roman, avec des lettres intercalées et un mystérieux narrateur, est habile et tient en haleine pendant un moment.   Toutefois, j’ai trouvé le départ assez lent, avec parfois des longueurs.  Si mon intérêt s’est rapidement aiguisé au fil des pages, il reste que les trop nombreuses coïncidences m’ont tout de même ennuyée après un certain temps.   Il y a beaucoup de personnages qui semblent, pour une raison ou pour une autre, tous liés par d’anciens événements.  Plusieurs mystères à résoudre sont exposés au départ (qu’est-il arrivé à Miss Penhow, qui envoie les coeurs à Serridge) tandis que autres ne surgissent que plus tard.   

 

Je referme donc ce roman avec le sentiment d’avoir passé un bon moment de détente, distrayant et empreint d’une atmosphère désuète, bien dépeinte et fermement plantée dans le contexte social.  Mais également avec un sentiment de « trop ».  De coïncidences, de personnages, de secrets, de manichéisme aussi (certains personnages sont ma foi détestables… quelques uns échappent à la règle, heureusement), ainsi que de méchancetés pour notre héroïne, surtout au début du roman.  Je me demande si je me rappellerai l’intrigue dans quelques mois…

 

J’ai l’air très négative ainsi mais j’ai tout de même passé un bon moment.  Juste pas inoubliable, contrairement à plusieurs, plusieurs lecteurs!  Je suis beaucoup trop paresseuse pour placer des liens de billets positifs mais si vous avez aimé (ou pas), ne vous gênez pas pour le signaler en commentaire!

 

Merci Solène (du Cherche-Midi)  pour l’envoi!

Caca boudin – Stephanie Blake

caca-boudin.jpgCes livres pour mon travail…

Présentation de l’éditeur

« Il était une fois un petit lapin qui ne savait dire qu’une chose : CACA BOUDIN ! Du matin au soir et du soir au matin : CACA BOUDIN ! A l’heure de la soupe et à l’heure du bain : CACA BOUDIN ! Il manque un loup à cette histoire, le voilà, tiens : CACA BOUDIN ! »

 

Commentaire

Je place ce petit album dans cette catégorie même si au fond, je ne l’utilise pas réellement au travail.  En fait, je ne le sors qu’avec des enfants dont les parents vont m’aimer quand même si je prononce à répéitions ces mots qui font mourir de rire nos charmants angelots mais qui ont le don d’énerver les adultes (oui, famille et amis, c’est vous que je regarde).  Tout ceci venant de la fille qui a appris à son neveu à prononcer « EXTERMINATE » avant qu’il ait 2 ans et qui l’a éveillé au charme d’aliens péteurs dans Doctor Who peu après.  Je sais, je suis crédible. 

 

L’histoire fait hurler de rire les touts petits.  En effet, petit lapin ne dit qu’une seule chose: caca boudin.  Peu importe la question, peu importe l’affirmation, il répond : caca boudin.  Jusqu’à ce qu’il rencontre un gros méchant loup vert…

 

Entendons-nous qu’avec des petits cretons qui ont une forte tendance à imiter tout ce que je dis et une encore plus forte tendance à la persévération sur des mots et des thèmes, je ne ferai pas exprès pour leur mettre ça dans la bouche.  Ce sont souvent en effet, les rois du premier degré à l’âge où je les ai.  Je n’ose imaginer combien d’années ça prendrait aux pauvres parents pour leur enlever cette soooo funny joke de la tête… et de la bouche. 

 

J’ai bien pensé l’utiliser pour faire faire des jugements de la pertinence des réponses mais même là, j’ai abandonné.  Il faut quand même que je garde un semblant de crédibilité. Et que je n’entende personne crier « crédibili-quoi? »!  Toutefois, avec les jeunes lecteurs qui peuvent un peu  mieux faire la part des choses, il  a suffisamment de répétitions et d’indices visuels pour amener l’enfant à utiliser différentes stratégies… en plus de le faire rire. 

 

Drôle, donc, et très aimé des petits.  Il ne faut toutefois pas s’attendre à une quelconque morale (je ne m’attends pas à la dite morale donc moi, ça me plaît) et ne pas avoir peur d’entre des « caca boudin » pendant quelques jours!

Vampire Academy – 1 – Richelle Mead

Vampire-academy-1.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie et mal traduite… elle est bizarre, cette 4e)

« Lissa Dragomir est une princesse Moroi: un vampire mortel avec un rare don pour la magie.  Elle doit être protégée à tout moment contre les Strogoi, les vampires qui sont immortels.  Le puissant mélange de sang humain et vampire qui coule dans les veine de Rose Hathaway, la meilleure amie de Lissa, font d’elle une Dhampir.  Rose est destinée à une existence dangereuse à protéger Lissa des Strigoi. 

 

Après deux ans de liberté, Lissa et Rose sont rattrapées et ramenées à l’Académie St. Vladimir, une école pour les vampires et leur futurs gardiens, cachée dans les forêts profondes du Montana.  Mais à l’intérieur des clôtures de fer, la vie est pleine de dangers… et les Strigoi sont toujours tout proches. » 

 

Commentaire

Il y avait un petit moment que je voulais lire Vampire Academy et Pimpi a bien entendu l’appel.  Aussitôt reçu, aussitôt lu.   Verdict: bien aimé.  J’ai passé un bien agréable moment de lecture dans cette histoire, ce qui vaut la peine d’être mentionné vu que ça ne m’était pas arrivé depuis un bon moment… panne, quand tu nous tiens!

 

Nous rencontrons donc Rose et Lissa après une fugue qui a duré deux ans.  Elles ont 17 ans, Lissa est une Moroi et Rose, sa meilleur amie, une Dhampir, destinée à la protéger.  Un lien puissant les unit et Rose ressent les émotions de Lissa, allant parfois même jusqu’à entrer dans sa tête et voir le monde par ses yeux.  Chacune donnerait sa vie pour l’autre. 

 

Richelle Mead a créé ici toute une société vampirique qui contient des éléments originaux.   En effet, il ne s’agit pas ici d’une école avec des étudiants vampires mais d’une mythologie simple, mais qui comporte des éléments qui, j’imagine pourront être exploités de façon à créer des histoires particulières et des situations tragiques.  Bon, ce n’est pas encore arrivé dans le premier tome qui, on le sent, met en place le monde et l’histoire.  L’aventure est en soi assez simple et rapidement résolue.  Il s’agit plutôt de la découverte de chacun des personnages, de leurs liens, de leurs pouvoirs.  On sait beaucoup de choses à la fin du premier tome et de toute façon, on voit venir les révélations de loin.  Mais il y a définitivement du potentiel. 

 

Si Rose est un personnage intéressant, avec ses allures « femme fatale » et ses comportements impulsifs, Lissa est plus réservée.  Moins intéressante aussi dans ce tome, même si on sent qu’il se cache des choses derrière la façade de petite fille parfaite.   Dimitri a du potentiel, pas encore tout à fait révélé dans ce premier tome.  J’ai davantage été intriguée par le personnage de Christian, Moroi dont les parents ont choisi de devenir Strigoi, sombre, mystérieux, sarcastique et rejeté de la royauté Moroi.  Décidément, il y a aussi du potentiel de ce côté.

 

Bien entendu, au sortir de mon « aventure télévisuelle » récente, impossible de ne pas faire certains lien même si dans ce premier volet, rien n’est poussé aussi loin, rien n’est aussi développé que dans la série avec laquelle je vous ai rabattu les oreilles (ou les yeux… comment on dit?).  On n’en est pas encore aux conflits moraux, aux dilemmes, aux terribles décisions… mais comme je le mentionnais il y a du potentiel pour.  En attendant, nous avons des entraînements au combat pour les Dhampirs, des « bons » vampires, avec un sens moral et des sentiments, des « mauvais vampires », qui, lorsqu’ils deviennent Strigoi, perdent tout sens du bien et du mal et toute empathie.  Une possibilité de devoir anéantir des Strigoi que l’on a déjà connus autrement… Bref, des possibilités. 

 

Si la série n’a selon moi pas encore pris son envol dans ce tome, je lirai définitivement la suite. 

Merci Pimpi!

Où je proclame que je suis devenue un ange de sagesse…

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Plusieurs personnes m’ont demandé pourquoi je n’écrivais plus de billets sur mes descentes en librairies ou mes commandes intempestives.  L’une d’entre elles m’a même dit que c’était beaucoup plus intéressant que mes billets sur les livres (bon, je ne sais pas trop comment je dois prendre ça hein… mais comme j’aime voir le verre à moitié plein, je vais me dire que ces billets-là lui plaisaient VRAIMENT!).  En fait, il y a une raison.  Et une bonne.

 

Je suis devenue sage et raisonnable. 

Beaucoup plus que la plupart d’entre vous, d’ailleurs.

Même que je ne suis même pas allée au salon du livre de Québec.  Première en quoi… plusieurs années.

 

Donc voilà, c’est dit. 

 

Je suis passée de LCA hyperactive à LCA incorruptible.  Bien entendu, ça n’a rien à voir avec le fait que ma pile à lire appoche les 400 romans.  Bien sûr que non.  J’ai appris à me ficher royalement de ce chiffre.  Les seuls moments où ma pile me fait freaker, c’est quand je réalise que bon, je vais devoir acheter une autre biblio pour la contenir.  Et que je n’ai pas vraiment d’endroit où la mettre, cette nouvelle biblio.   Tant que ça reste un chiffre, c’est disons…  un peu irréel. 

 

Non, je suis simplement devenue une grande fille raisonnable qui pèse le pour et le contre et qui ne se laisse plus emporter par diverses fièvres acheteuses, lectrices ou sériesques (que toutes celles qui se retiennent de rire… se retiennent.  Défense de citer Spike et les 7 saisons de Buffy en 2 semaines, non mais… Spike, c’est hors-concours.  Ça ne compte pas. Ou si peu.)

 

Et on ne comptera pas non plus ma récolte parisienne. 

Je plaide non coupable pour ces heu… 62 objets plats et rectangulaires.   On m’a forcé la main.  On m’a obligée à ouvrir ces boîtes.  Toute façon, les livres de voyage, ça ne compte pas.  C’est bien connu.

 

Sérieusement, je ne suis pas retournée dans une librairie « pour moi » depuis quoi… décembre.  Et non, nous ne sommes pas le premier avril.  C’est vrai de vrai.  Bon, il y a bien eu quelques petites commandes (si petites… minimes même… on va pas se mettre à chipoter pour ça hein) mais je suis vraiment devenue une grande fille raisonnable et responsable. 

 

Et de toute façon, je suis trop occupée à chercher pour avoir le temps de magasiner. 

Cette semaine, ce sont mes clés. 

Qui semblent avoir décidé de m’abandonner, de se sauver… bref, elles ne veulent plus de moi comme propriétaire, je crois.  À noter, Il y a là-dedans mes clés de bureau.  Serait-ce un signe?

 

Premier round: Moi, au bureau.  il est 17h, j’ai déjà fait une demi-heure de trop, l’ordi a – encore une fois – bouffé mon rapport et là, je décide que j’en ai ma claque.   Je prends mon stock, je barre la porte du bureau… pour réaliser que la porte du vestiaire – où est mon sac – est barrée.  Super. 

 

C’est donc parti pour la « course au préposé à l’entretien ménager ».  Il y en a deux dans mon secteur.  Un gentil, et un pas gentil.  Après avoir fait trois fois le tour des deux étages en jogging (oui, je suis dans un trip « redécoupez vos abdos »… ça arrive aux meilleures d’entre nous), devinez sur lequel je tombe?  Bingo.  Bon, là, c’est sa pause.  Il peut pas venir m’ouvrir la porte avant 15 minutes.  Et il a des choses urgentes après.  D’ici une demi-heure, il peut le faire.  Peut-être.  Ok, je l’emmerde, c’est évident (et je le comprends un peu hein… mais l’idée de barrer les portes à 17h aussi!).  Allons voir le monsieur de la sécurité.  Qui n’est pas là.  Que je dois faire appeler à l’intercom.  Il est également ravi, bien entendu, mais au moins, il fait semblant de trouver ça drôle.  Portes ouvertes… ouvre le cadenas.  No keys. 

 

Moment de panique, là. 

Je fais ouvrir toutes les portes où je suis allée dans la journée et je commence ma fouille.

Ouvre les tiroirs, remue le bordel sur les bureaux, vérifie dans les étagères, les armoires. Rien. 

Ah non hein… je vais pas coucher au bureau. 

 

C’est lorsque j’ai envisagé d’appeler ma mère (oui, parfois, dans ma Croissance Personnelle d’Adulte en devenir, j’ai des petites rechutes) que j’ai eu comme un flash.  Un jeu que j’ai rangé.  Genre rapidement parce que le petit creton avec lequel je m’amusais avait décidé que son contenu était étonamment bien adapté pour servir de projectile et qui avait commencé une recréation ma foi très réaliste du London Blitz.  Ma tête et celle de sa mère étant, bien entendu, assimilées aux buildings de Londres.   C’est donc sous le regard ahuri du préposé à l’entretien (qui était revenu, 3/4 heure plus tard pour m’ouvrir la porte, et qui m’a fait un sermon sur le respect que je n’avais pas parce que je n’étais pas allé l’avertir que bon, pour finir, je n’avais plus besoin qu’il se déplace pour ouvrir ma porte) que j’ai extirpé, triomphante, mon set de clé d’une boîte de jeu de Duplo géants. 

 

C’était le premier round.

 

Round 2

Le matin.  Moi. Ma cuisine.  6h59.  Genre à une minute d’être en retard pour le boulot.  Toute habillée, le manteau d’hiver (oui, oui, d’hiver.  Genre limite doudoune.  On gèle, cette semaine… et je suis une horrible frileuse), le foulard, les mitaines, le paquet de sacs (je pars travailler comme si je partais en vacances pour une semaine.  Tous les matins.  Faut pas chercher à comprendre. 

 

Bref, je me rappelle soudain que j’ai mis l’eau à chauffer et que je n’ai pas pris mon thé.  No problem, j’ai des tasses thermos (gracieuseté de la patrouille de ski).  Sauf que bon, tenter de verser du thé chargée comme un mulet, avec mitaines et clés dans les mains… c’est peut-être pas l’idée du siècle.  Ce qui devait arriver arriva, les sacs ont glissé de mon épaule, ont fait bouger mes mains… et vu que pour une raison étrange, j’avais enlevé le couvercle de la bouilloire, ben les foutues clés sont tombées dedans. 

 

Avant que je verse le thé, bien entendu. 

Genre juste pour ne pas que je puisse boire mon thé.

Conspiration, je vous dis. 

 

Bon… la, je fige.  Vous savez, quand le cerveau ne suit pas?  Il n’est jamais que 7h01 du matin (ben oui, le temps avance.. même quand on est en retard).  Je me dis que pour une fois, je vais être – un peu – intelligente, et laisser tomber l’idée d’aller chercher les clés dans l’eau bouillante, même avec mes mitaines.  Parce que oui, ça m’a traversé l’esprit.   Je me dis aussi que même si je vide l’eau, jamais mon énorme set de clé ne va passer par le bec verseur.  Me voilà bien
embêtée.

 

(Aucun commentaire sur l’évidence de la situation hein… je vous le dis, je n’étais pas réveillée).

 

Ça m’a donc pris 3 bonnes minutes pour résoudre ce terrible problème.  Et bon, si j’avais eu le choix, j’aurais abandonné et attendu au soir.  Procrastination, j’écris ton nom!   Mais imaginez-vous que je n’ai qu’un seul set de clé, ayant flushé (oui, flushé comme dans flushé une toilette… tiré la chasse d’eau. Aves mes clés dedans) malencontreusement l’autre set il y a plus d’un an de ça.  Je dois bien vous avoir raconté cet épisode, d’ailleurs.  Sinon, je vais me dire que les bonnes habitudes se perdent.

 

Bref, les clés s’en sont assez bien tirées.  Le gugusse en plastique qui était accroché dessus, un peu moins.  Il a des airs de Dali, en fait.  Mais juste un peu hein… il n’est pas resté siiiii longtemps dans l’eau bouillante.

 

Round 3

Vendredi. Midi.  L’hôpital.  Encore. Bon, je ne travaille pas le vendredi, direz-vous… qu’est-ce que je foutais là?  J’allais rejoindre une copine pour aller courir.  Oui, vous avez bien lu.  Je vous ai avertis que je voulais me mettre en forme.  Je compte bien faire de la plage dans quoi… 6 semaines et je déteste devoir acheter des maillots de bain.  De là la course.  CQFD.  Il fait frais mais pas glacial, je prends mes sacs et à la dernière minute, je décide que bon, la doudoune pour le jogging, ce n’est peut-être pas nécessairement nécessaire…   J’enlève la so pink doudoune, je mets la (toujours) so pink veste-de-printemps-high-tech-qui-respire (souvenir du temps ancien où j’étais en forme et où je m’entraînais 4-5 fois par semaine) et je pars rejoindre mon amie. 

 

Une deux, une deux, on souffle un peu… et je dois repartir pour mes commissions. 

Pour réaliser que mes clés ben… elles sont dans la doudoune.

Qui, je le rappelle, est dans la voiture.

Qui est barrée.

Of course.

 

J’aurais pleuré. C’est que je ne travaille pas moi.  Je n’ai aucune, mais aucune envie de passer mon vendredi après-midi à l’hop, à attendre une dépanneuse! Surtout pas habillée en pantalons de jogging (trop ajustés.  De là le jogging) et en t-shirt.  Surtout pas devant les collègues.  Qui, tiens, justement, arrivent de manger et sont un peu surpris de me trouver là, les yeux tristes et désespérés. 

 

Et qui en ont ri un bon coup. 

Parce que bon, ils se souvenaient un peu du flushage de clés, eux.  Et aussi des 12 milles autres conneries qui m’arrivent hebdomadairement. 

 

Heureusement, l’un d’entre eux a eu pitié, a appelé un copain, qui a appelé un copain, qui a réussi à ouvrir ma porte avec des moyens limite illégaux.  Je lui aurais embrassé les pieds, c’est pas mêlant.  N’empêche que j’ai mobilisé 3 personnes parce que je me sers juste à moitié du truc gélatineux qui occupe ma boîte crânienne. 

Non mais comment j’ai fait pour obtenir mes diplômes, moi?

 

Round 4

Même semaine.  Chez moi. 

Je fais du lavage.  Je râle parce que ma nouvelle laveuse (bon, pas si nouvelle hein… un an et quelque.. .mais comme c’est rarement moi qui fais mon lavage, c’est encore une expérience nouvelle et excitante pour moi) « économique » prend peut-être moins d’eau mais 3 fois plus de temps pour laver la même maudite affaire.  Bref, elle m’énerve.  Et aujourd’hui, en plus, elle claque, mais quelque chose d’impossible.  Impossible de lire.  Je la bouge un peu, la tape un peu (sait-on jamais… tous les moyens sont bons).  Rien à faire.  C’est une totale fanfare. 

 

Et devinez sur quoi je suis tombée, exactement 54 minutes pour tard (au cycle « court », je vous ferai remarquer)?  Devinez ce qui trônait, tel un joyau précieux confortablement niché dans les draps (je lis trop de Harlequin… fouettez-moi), en plein centre du linge propre?  MES FUCKIN’ CLÉS!!

 

J’ai lavé mes clés. 

Je suis comme ébahie de moi-même. 


Même si bon, j’ai de qui tenir hein.  Maman, toi qui lis mon blog… pourrais-tu nous faire la liste de tout ce que tu as pu laver dans ta vie?  Une calculatrice?  Des permis de conduire?  Des cartes d’assurance-maladie?  Des calepins (je me rappelle encore l’état de la machine après… c’est que ça fait des graines blanches, ces trucs)?  Et je suis certaine que j’en oublie. 

 

Alors voilà, je suis occupée. 

À me battre avec mes clés.  Et je passerai rapidement sur l’épisode où j’ai fait cuire mes lunettes de soleil cheap au micro-onde en même temps que je faisais dégeler de la sauce à spaghetti. 

Donc, je n’achète plus de livres.

Plus le temps, vous voyez. 

 

Et, bien entendu, ce long billet vous aura certainement convaincus que je suis devenue over sage, rangée, raisonnable, organisée… et surtout adulte. 

Sinon, je ne comprends pas.  Mais alors là, vraiment pas. Que dois-je faire de plus, pour vous convaincre?

 

 

(Et je suis curieuse… quel est l’endroit le plus bizarre où vous avez retrouvé vos clés?  Vos lunettes? Parce que j’ai passé sur les tribulations quotidiennes de mes lunettes hein… Ces lunettes qui se retrouvent mystérieusement dans le frigo ou dans la malle à linge… Elles valent un roman à elles toutes seules… Et j’ai assez radoté pour aujourd’hui.)