Quel étrange livre que celui-ci. J’avoue quand je l’ai ouvert que je ne m’attendais pas du tout à ça. En fait, je m’attendais à lire un roman, alors qu’il s’agit plutôt d’un document. Mais raconté avec une réelle trame narrative… bref, je sais, je ne suis pas over claire. Mais passons!
On nous relate en fait l’histoire vraie de Mrs Isabella Robinson, dame de l’époque victorienne, surtout en fonction du procès en divorce qui aurait fait la manchette à l’époque. En effet, son mari la traine en cour pour adultère, avec en guise de preuve le journal de celle-ci, trouvé pendant qu’elle était souffrante. À partir de ce moment, la question se pose : quelle part de vérité y a-t-il dans ces écrits?
A travers ce document, c’est surtout un portrait frappant de la justice matrimoniale à l’époque victorienne. Incroyable de voir à quel point les hommes et les femmes sont traitées différement. En effet, une femme adultère est coupable… tandis que pour un homme, il faut non seulement qu’il fricote ailleurs, mais aussi qu’il soit cruel ou qu’il abandone son épouse (et surtout que ça ne fasse pas plaisir à celle-ci). Il en est de même pour l’opinion publique, qui condamne d’un côté et pas du tout de l’autre… bref, c’est terriblement frustrant que de lire tout ça. Et ça nous rappelle que si oui, on a évolué, le sexisme est toujours présent, quoique d’une manière différente. Non mais parce qu’elle était son épouse, les journaux intimes de cette dernière lui appartenaient à LUI par la loi… Fou, fou, fou!
Nous croisons aussi par hasard Dickens, Darwin et de nombreux autres personnages connus, bien que ceux-ci ne soient pas vraiment essentiels au récit. Un portrait déconcertant et frappant de l’hypocrisie de l’époque, alors que l’apparence est tout ce qui compte et que la femme est hystérique par définition, le tout campé dans le contexte médical du temps.
Donc, c’est bien fait. Aucun doute là-dessus. Pourtant, j’ai dû me forcer pour me mettre à la lecture et pour garder l’intérêt, surtout dans la première partie. Mauvais timing, peut-être? Ou alors trop grande prévisibilité du truc? Quoi qu’il en soit, ça a été pour moi une lecture intéresssante, instructive pour les détails… mais pas passionnante en soi. Parce que bon, en fait… qui est surpris??
C’était donc ma dernière lecture du mois anglais. Si je n’oublie pas… je vous fais un petit récap demain??