Pas moi – Élise Gravel

J’aime énormément ce que fait Élise Gravel. J’ai donc adoré rencontrer « Pas moi », ce petit bonhomme rouge. Parce que bon, tout le monde a entendu parler de « Pas moi », non? Surtout les parents!

On ne va pas se le cacher, j’adore cet album. Je l’ai ri à ma première, à ma deuxième ET à ma troisième lecture. Parce que bon, qui a mis le bordel? Clairement, c’est Pas Moi! Et le pauvre Pas Moi se retrouve accusé de tous les torts de la terre. N’est-il pas trop mignon? Je le jure,j e veux un toutou « pas moi »!

Un album qui sent le vécu, qui fait rire les enfants… et les adultes. Elise Gravel fait confiance aux petits et leur permets de faire eux-même des liens certes simples, mais drôlatiques. Bref, j’adore.

Ah oui, je l’ai utilisé avec ma grande nièce pour lui faire deviner « pourquoi » ça changeait de sens et en profiter pour lui expliquer que certains mots qui « sonnent pareil » pouvaient avoir des significations différentes selon qu’ils étaient noms, adverbes, etc. Ça n’a pas été un super succès mais vu qu’ici, le « nom » est le nom du personnage, elle a quand même compris… un peu! Pas certaine qu’elle va devenir une super-championne d’homophones demain matin par contre. Je sens qu’elle va continuer à utiliser ses « trucs » au lieu de vraiment comprendre le sens des mots!

La reine de rien – Geneviève Pettersen

Quand j’ai lu La déesse des mouches à feu, je me suis dit: « Oh my… c’est ma jeunesse… en presque un peu plus trash »! La protagoniste était « une p’tite crisse », clairement, et là, elle est devenue une madame. Il FALLAIT que je lise ça. Pour savoir si je me reconnaissais autant.

De quoi ça parle

Catherine Pelletier a maintena la quarantaine. Elle est journaliste, ambitieuse, mariée avec deux enfants… et se sent étouffée par les carcans de la société. Elle se laisse cruiser par un papa-de-la-piscine et n’a plus grand chose en commun avec son conjoint des 10 dernières années, même si elle n’a rien à lui reprocher.

Mon avis

Avec ce roman, c’est carrément un « c’est pas lui, c’est moi ». Bon, peut-être un peu lui… mais comme PLUSIEURS amies de mon âge se sont retrouvées dans les questionnements et les frustrations de Catherine, je me dis que j’ai peut-être quelque chose à voir dans mon appréciation mitigée de ce roman. Ça parle de la fin d’un couple, de la maternité pas si simple et du syndrome de l’imposteur. Si je peux facilement relate au syndrome de l’imposteur, la fin d’un « vieux couple », c’est assez loin de moi. Ok. VRAIMENT loin de moi. Du coup, si je peux comprendre le thrill de l’interdit et tout et tout… le personnage principal était tellement désagréable que j’ai assez peu compati avec ses problèmes.

Et je pense que c’est ce qui m’a le plus dérangée. J’ai à la fois eu l’impression d’avoir affaire à une ado de 14 ans, autant dans le langage que dans certains comportements… et en même temps, je n’arrive pas à reconnaître la Catherine de la déesse ni à imaginer qu’elle ait pu évoluer de cette façon. Entendons-nous, je n’ai absolument rien contre la liberté dans le couple, ce n’est pas cet aspect qui a fait qu’elle m’a tombé sur les nerfs. C’est ce qu’elle pense des autres femmes, ce qu’elle en dit. Elle est obsédée par l’image, elle juge toutes les femmes (bon, les mecs aussi) mais en gros, personne ne trouve grâce à ses yeux. Certes, on comprend pourquoi au fil des pages mais ça ne me l’a pas rendue plus sympathique pour autant et ce serait la DERNIÈRE personne sur terre que je voudrais dans mon entourage. Bref, déception.

Entendons-nous, elle a un passé pas facile et la pire belle-mère de l’univers. Les 100 premières pages m’ont donné le goût de pitcher le livre au bout de mes bras (mais bon, j’attendais à l’urgence avec mon frère alors j’ai évité). J’ai préféré la fin, alors que la vulnérabilité de la narratrice transparaissait un peu, mais pas assez pour dire que j’ai passé un vrai bon moment de lecture.

Mitigée.

Retour et Book Haul – Salon du livre de Québec

Avec quelques semaines de retard (sinon je ne serais pas vraiment moi), voici mon petit retour sur le Salon du livre de Québec!

En gros… je me suis fait raconter n’importe quoi pour les accréditations, je rêve du retour du carnet du visiteur, mais j’ai passé un super moment avec les gens qui étaient là ainsi qu’avec plusieurs auteurs. J’aime les salons, en fait.

Donc, j’en parle un peu en vidéo, je vous présente de que j’ai rapporté du dit salon… et à la fin, quelques chroniques d’albums. N’hésitez pas à me laisser un commentaire sur la chaîne, ou même ici! Je reste une grande placoteuse!

L’un de ces livres vous intéresse?

Zizi Cabane – Bérengère Cournut

Je ne sais pas si j’aurais pris moi-même un livre intitulé « Zizi Cabane » si je n’avais pas vu de très bons avis sur les blogs et sur Booktube. Surtout quand Zizi Cabane, c’est le nom du personnage principal de ce roman. Il en faut peu pour m’influencer n’est-ce pas! Et dans ce cas précis, une chance que je suis faible, car j’ai passé un très bon moment de lecture!

De quoi ça parle

Ce n’est clairement pas simple de parler de ce roman, qui flirte avec le réalisme magique sans en être vraiment (parce que quand même, on n’accepte pas tout sans se poser de question)… et pourtant, je ne saurais trouver d’autre mot pour décrire le genre de cet ouvrage.

En gros… Odile a disparu. C’était une mère, une amoureuse, une femme, et un jour, elle s’est évaporée. Derrière restent Ferment, mari éploré, et ses enfants Béguin, Chiffon et la petite Zizi Cabane. Alors que la famille la pleure, la maison semble soudain devenir rivière et la voix d’Odile résonne dans les têtes et les rêves.

Mon avis

J’ai toujours beaucoup aimé les romans poétiques, remplis de métaphores, ces récits un peu flous empreints de mystères et de magie-sans-baguette. Cette lecture n’a pas fait exception car j’ai passé un excellement moment, enveloppée dans cet univers à la fois fantasque, onirique et terriblement triste

Nous sommes donc avec une famille un peu spéciale, une famille qui vivait selon ses propres règles, tout en travaillant et en se construisant un petit monde à eux, à la campagne. Puis, comme ça, sans qu’on comprenne comment ni pourquoi, sans qu’on en retrouve une trace, la mère disparaît et la maison pleure. Odile est eau, vent et tempête et chacun vit dans son souvenir, tentant comme il peut de lui survivre.

C’est un beau roman sur le deuil qui peut prendre différentes formes, sur les absents que, parfois, il faut laisser partir pour continuer. Entre les voix des différents personnages et celle d’Odile, évanescente et tendre à la fois, le lecteur se laisse prendre dans ce tissage de sentiments et d’images parfois très fortes. Des rêves magnifiques, plus beaux que le réel, une maison qui devient source, un père qui tente de faire pousser la vie dans une maison vide et humide et un fils qui dessine des cartes, qui dessine la terre, sur des vieux chiffons… difficile de ne pas se laisser emporter.

Je l’ai lu d’un souffle… je ne sais pas si j’aurais pu y revenir ensuite. J’ai aimé les mots, le rythme, les voix, j’ai aimé ces passages à l’âge adulte, ces fins d’innocence. Bref, un très beau roman.

Mais Zizi Cabane, quand même… on comprend l’origine du nom… mais… QUAND MÊME!

Tristan ou l’ennui avec les pissenlits – Picard / Malo

Quand on travaille avec des enfants, on n’a jamais assez de livres et de façons de parler des émotions. En effet, chacun les vit différemment et la même métaphore ne fonctionne pas avec tous. Du coup, quand l’attaché de presse de chez Gallimard Diffusion m’a proposé celui-ci, j’ai tout de suite accepté.

Vous connaissez l’expression « se laisser bouffer par ses émotions »? Ici, c’est à prendre au sens propre. Notre personnage principal s’ennuie, mais tellement… que quand il va croiser un étrange ver de terre, celui-ci va l’avaler tout rond et l’emmener dans un univers fascinant… mais où il n’a aucun contrôle.

Il passera donc d’un pays à un autre : tristesse, amour, jalousie, peur… Il y côtoiera plusieurs étranges personnes, certaines adorables, d’autres beaucoup moins… Mais il aimerait bien rentrer dans son monde à lui, le monde multicolore, où il est capable de faire des choix au lieu de se laisser porter par le courant… et l’émotion qui le submerge.

L’album finit avec un tout petit truc mais j’ai beaucoup aimé l’image du ver de terre qui l’emporte dans des univers où il perd pied. C’est tellement représentatif des petits qui vivent une émotion tellement fortement qu’il n’y voient plus clair et qui s’y font presque une seconde demeure.

Bref, à ajouter dans votre boîte à outils!

Les soeurs Hiver – Jolan C. Bertrand

Ce roman a gagné le pris des libraires du Québec l’an dernier. Je lui en ai limite voulu car j’avais trop aimé Les mémoires de la forêt. Par contre, lors du dernier salon du livre, on m’a dit qu’il était encore mieux. Vous pouvez vous imaginer que je l’attendais de pied ferme!

De quoi ça parle

Nous sommes dans une région qui ressemble à la Laponie et dans le village de Brume, rien ne va plus. Autrefois, il y avait deux soeurs Hiver: la Grande, toute de tempêtes et de blizzards, et la Petite, faite de batailles de boules de neige et de fêtes de fin d’année. Mais voilà, la Petite a disparu et dans le village, les objets les plus précieux commencent à disparaître.

Quand Ragnar, l’oncle du petit Alfred, part à la chasse aux Trolls (qui sont sans doute responsables des multiples vols) et qu’il semble qu’il n’en reviendra pas, Alfred part à sa suite… et s’en suivra toute une aventure!

Mon avis

Allez, on commence par le verdict : j’ai quand même préféré Les mémoires de la forêt. Ceci dit, je pense que dans mon cas, c’est clairement une question de sensibilité et de proximité par rapport aux thèmes abordés car « Les soeurs hiver » est clairement un ouvrage de qualité. Poétique, magique, bien ancré dans un Hiver majestueux et dans la mythologie nordique, nous entrons dans univers blanc, froid et ma foi fort inclusif.

J’ai particulièrement apprécié le côté mythologique, avec le petit Alfred, petit garçon parfois « triste pour rien » mais très farceur, qui se reconnaît un peu dans Loki et dans ses espiègleries… pas toujours drôles. Il y a une belle représentation de la santé mentale ici car il préfère occasionnellement être seul et ne peut expliquer ses vagues à l’âme. Ça ne l’empêche pas d’être souvent rieur, courageux et plein de ressources. La plume est très évocatrice et on se sent réellement dans cette contrée polaire et scintillante. Les aspects mythologiques sont bien incorporés au récit, ça parle d’amitié, de famille, d’acceptation, de mémoire aussi. Et j’adore les Trolls! Bref, tout y est!

À noter, il y a beaucoup de diversité dans le petit nombre de personnages que nous rencontrons. Nous avons, tel que mentionné, une exploration simple de la dépression/anxiété sociale, un personnage trans très facilement accepté comme tel, tout un peuple non-binaire utilisant le pronom « ul », un personnage gender fluid et au moins un personnage bègue. Je dis « au moins » car celle qui bégaie n’est pas la même au début et à la fin du roman. Sachant que le bégaiement vient par phases… on va dire que ça fonctionne. Le tout n’est pas nécessairement discuté, certaines choses ne font pas avancer l’histoir. C’est juste « là », et c’est très bien comme ça . Est-ce que j’aurais aimé qu’on explore davantage le thème de la santé mentale? Peut-être. J’avoue m’être demandé un moment si toute cette diversité avec si peu de personnages n’était pas pour « faire genre » mais d’un autre côté… pourquoi pas! Il y en a tellement peu eu pendant longtemps!

Je finirai en glissant un mot sur les magnifiques illustrations de Tristan Gion, qui ajoutent u gros quelque chose au récit. Ah oui! Je crois que l’auteur est soit trans lui-même (il utilise des pronoms masculine) ou alors non-binaire. De là le côté cool de cette représentation!

Un meilleur meilleur ami – Olivier Tallec

Je suis fan depuis assez longtemps de ce petit écureuil complètement névrosé et pas du tout parfait. Il a le don pour se poser de drôles de questions tout en restant très collé au monde de l’enfance. Ici, notre drôle de bestiole a envie d’un meilleur ami. Pas un ami normal, ne-non! Un MEILLEUR ami! Je me souviens de l’époque où on changeait de BFF à toutes les deux semaines, avec dramas en coulisses! Bref, c’est ce dont cet album traite.

Je ne me lasse pas d’albums qui parlent de l’amitié. Ça prend tellement de place, et ce à tous les âges. Et je vois ma nièce, 10 ans, vivre de folles aventures amicales et me je dis que plus ça change, plus c’est pareil! Dans cet album, nous ne sommes pas dans le drame et dans le « t’es plus mon ami ». Nous sommes plutôt dans un album drôle et contemplatif à la fois. Nous voyons défiler les scènes d’amitié, les jeux, les moments calmes et précieux… jusqu’à ce qu’arrive un troisième ami…

Attendez… mais qui est le MEILLEUR meilleur ami?

Sans trop en dire, Olivier Tallec interroge les petits sur l’amitié, sur les différents types d’amitié, aussi forts les uns que les autres mais uniques. On peut aimer regarder la neige tomber avec quelqu’un et aimer courir et chahuter avec une autre personne. Bref, les amitiés sont multiples et chaque personne a de nombreuses facettes. Et c’est à travers des images et des expression que l’auteur réussit à nous faire passer tout ceci.

Bref, j’ai encore une fois beaucoup aimé. J’ai un faible pour les fins ouvertes de Tallec!

De vengeance – J.D. Kurtness

C’est après le VLEEL des éditions Dépaysage, qui a réédité le roman en Europe, que j’ai eu envie de lire ce roman. De toute façon, je veux TOUJOURS lire les romans dont on parle en VLEEL. Je l’ai emprunté à la bibliothèque… et finalement, il a fallu que je sois en retard pour que je me décide à le lire. Sooo me!

De quoi ça parle

La narratrice de ce roman n’a, ma foi, aucune empathie pour le genre humain. Derrière un look de bonne fille se cache une psychopathe qui découvre, tout à fait accidentellement, à 12 ans, le plaisir de tuer ses semblables.

Mon avis

Voici donc un roman pour lequel j’avais un fol enthousiasme en début de lecture mais dont la fin m’a laissée sur ma faim. Désolée pour le mauvais jeu de mots. En fait, la lecture est souvent jouissive, avec une narratrice méchante, calculatrice, mais aussi très préoccupée par les aspects environnementaux. En fait, elle aime la terre et les animaux, mais pas du tout les humains. Eux, elle les méprise. Et bon, quand elle a TROP souvent envie de les buter… elle le fait. Pour des raisons qui sont les siennes. Un genre de Dexter au féminin.

Le personnage ose tout. Des opinions pas du tout politically correct aux jugements à l’emporte-pièce. C’est souvent jubilatoire de la voir raisonner de façon si… étrange. J’ai particulièrement aimé la partie « psychopathe de 12 ans », qui fait des coups horribles à ceux qui vont contre ses opinions. J’apprécie également le côté planification, le jugement de ceux qui se font prendre et le regard totalement décalé sur la société. Même le côté moralisateur et un peu répétitif sur l’environnement ne m’a pas dérangée parce que souvent, elle a quand même un peu-beaucoup raison et qu’en plus, ça vient clairement d’une personne… dérangée!

Ceci dit, malgré l’humour grinçant qui fait quand même rire (parfois jaune, mais rire quand même), j’ai moins aimé la fin du roman, que jai refermé en me disant… ok… mais ça allait où, tout ça, en fait?

Un bon moment de lecture sur le coup, une autrice dont j’aime définitivement la plume, mais à date, je garde une préférence pour ses nouvelles.

Chevalier Chouette – Christopher Denise

Qui n’a pas déjà rêvé grand? Depuis qu’il est sorti de son oeuf, Chouette veut être chevalier. Parce que, c’est bien connu, les chevaliers sont courageux, astucieux… et ont beaucoup d’amis. Quand les chevaliers du château commencent à disparaître, Chouette va peut-être avoir sa chance!

Mon avis

Non mais que de mignonnitude dans cet album! Nous avons une toute petite chouette avec des très grands rêves et cette tout petite chouette va savoir travailler dur et tirer parti de ses forces pour devenir un très grand chevalier. Et ça c’est chouette! (oui, le mauvais jeu de mot est volontaire. Excusez-la).

Nous avons ici de magnifiques illustrations, souvent des doubles pages, remplies de détails sur fonds sombres et plus grands que nature. Chouette est vraiment choupi comme tout (surtout pris sous un bouclier) mais il a plus d’un tour dans son sac et il réussira là où tant d’autres ont échoué. Ça parle de croire en soi, d’avoir confiance et de se dépasser, certes, mais ça parle aussi d’amitié, surtout celles qui sont parfois improbables. Qui sait ce que les gens peuvent avoir en commun. Ou les chouettes!

Je referme donc cet album avec un sourire, l’envie de m’envoler… et de manger de la pizza au clair de lune!

Le jeu de l’oiseau – Sylvie Drapeau

J’ai beaucoup aimé la plume de Sylvie Drapeau, découverte dans « le fleuve ».  Du coup, j’ai tout de suite été ravie de me voir proposé ce nouveau roman de l’autrice, dans lequel je me suis plongée sans savoir de quoi il était question. 

De quoi ça parle

Claire et Raymond sont « des deux ». Ils sont jumeaux et dans leur monde instable dans une maison pas vraiment finie, c’est ce qui les sauve. Ça et leur imagination, leur jeu qui implique de s’envoler ailleurs. N’importe où sauf là où ils sont, entre une mère silencieuse qu’ils adorent et un père qui se transforme souvent en loup-garou. 

Mon avis

Je suis fan de la façon d’écrire de l’autrice. Ce n’est pas nécessairement complexe, pas difficile d’approche mais il n’y a rien à faire, ses mots me touchent. Que ce soit le rythme des phrases ou les images utilisées, avec moi, ça passe. Et ici, encore une fois, ça a passé. Je n’ai pas été transcendée (et j’aurais bien du mal à dire pourquoi d’ailleurs…)mais c’est clairement un roman avec lequel j’ai passé un bon moment, que j’ai lu d’un souffle.

Nous sommes avec une famille clairement dysfonctionnelle. Un père bien viril, qui boit sa paye avec ses chums la fin de semaine pendant que la mère profite du moment de calme avant la tempête. Car tempête il y a toujours. Nous sommes dans un village qui pourrait être n’importe où, n’importe quand, au bord d’un grand trou rempli de détritus de l’usine d’aluminium, dans une maison pas finie, avec des champignons et, surtout, pas d’escalier pour arriver à la hauteur de la galerie. Donc, pour sortir de ce monde silencieux, il faut s’élancer. S’envoler. Pour de vrai ou dans leur tête.

Nous explorons donc la violence, mais à hauteur d’enfant. D’enfants qui glissent vers l’adolescence, qui commencent à comprendre que même s’ils sont deux, ils ne sont pas la même personne. D’enfants qui ont peur d’avoir, eux aussi, le germe de la violence en eux. Et malgré toute cette violence, qui est le lot de plusieurs familles qui sont trop différentes, trop hors-norme, il reste l’espoir et ça, c’est bien.

Une ode à l’imagination, qui est parfois la seule sortie de secours disponible. Une fin qui m’a un peu perdue par moments… mais que j’ai tout de même bien aimée!