Sous les couvertures – Bertrand Guillot

Sous les couverturesAmis amoureux de la lecture, si vous cherchez un livre qui parle des livres, de l’édition, du monde du livre, quoi, celui-ci est pour vous!   Si, comme moi, vous vous demandez ce que peuvent bien se dire vos livres quand vous les rangez, c’est encore davantage pour vous.  Parce que Guillot, lui, nous explique ce qui se passe dans une petite librairie après la fermeture.  Et, croyez-moi, la vie des romans n’est pas un long fleuve tranquille.

 

Avec un humour intelligent, sans jamais tomber dans la démonstration ou défoncer des portes ouvertes, on nous permet ici d’entrevoir ce petit monde parfois cruel, souvent difficile à concevoir.  De la rentrée littéraire (x1… inside joke) avec son lot de livres non demandés par le libraire (mais qui arrive quand même) en passant par les salons du livres où se retrouvent auteurs divers et variés, tout y passe, à travers une grande révolte de livres qui veulent leur moment de gloire (ou juste être lus et relus) pour, peut-être, éviter le pilon.

 

C’est donc dans la Boudoir de cette petite librairie qui ne va pas super bien (quelle suprise) que se déroule majoritairement ce roman.  Le vieux libraire est dépassé par les changements dans son petit univers tandis que sa jeune employée déborde d’idées mais se heurte à l’inertie de son patron.  Et un soir, les livres décident de se battre, guidés par Grand (qui aurait voulu être un grand roman) et ses acolytes.  Ils devront faire face aux réticences de l’Académicien (qui m’a fait mourir de rire…  ceux qui l’ont lu comprendront pourquoi) mais la guerre s’organise.  Le but, une place sur la table près de la caisse.

 

Malgré l’histoire complètement folle, c’est tout en finesse que Bertrand Guillot dissèque le monde littéraire ( x2 .. poursuite de l’inside joke) d’aujourd’hui et ses enjeux.  En parallèle, on rencontre les auteurs des différents livres, qui sont le reflet de leur création (ou vice versa).  J’avoue que j’aurais aimé passer un peu plus de temps avec eux et peut-être un peu moins sur la bataille, qui m’a plu grâce à ses références épiques… mais que j’ai trouvée un peu longuette par moments.

 

En résumé, je pense que de nombreux amoureux des livres et de l’univers littéraire (x3) aimeront énormément cette épopée jubilatoire, remplie de clins d’oeil et de références-pas-expliquées-comme-je-les-aime.    En plus, c’est ma foi fort joliment écrit.   À tenter!

 

Ailleurs… les avis d’Angela Morelli, Stephie, Leiloona et Jérôme

Landline – Rainbow Rowell

Landline-Rainbow-Rowell.jpgJe guettais le nouveau Rainbow Rowell depuis un moment déjà.  Surtout qu’on m’avait dit que c’était un roman adulte et que j’ai beaucoup aimé Attachement.  Rowell a ce don pour écrire des romances cutes, avec des personnages adultes parfois un peu amochés et imparfaits… mais qui sont quand même restés jeunes de coeur.  Ce sont des adultes avec des problématiques d’adulte, mais des âmes d’enfant, quoi.  Bon, pas tous… mais certains d’entre eux.

Landline est donc l’histoire de Georgie McCool (yep, c’est son vrai nom).  Elle est scénariste pour une sitcom populaire et être drôle a toujours été son ambition.  En fait, déjà jeune adulte, Georgie savait exactement ce qu’elle voulait être: une scénariste populaire de LA et, en plus, elle était parfaite pour ça.  Avec son partenaire d’écriture, Seth, le playboy local qui passe une nouvelle petite amie par semaine, ils écrivaient une très bonne chronique dans le journal de l’université.   Maintenant, elle travaille toujours avec Seth, mais dans une maison de production où ils écrivent une série populaire mais qui ne les satisfait pas réellement.   Quand ils ont la chance de produire LEUR série, LEUR rêve… ce à quoi ils travaillent dans leur tête depuis quoi… 15 ans, c’est la joie.  Sauf que bon, ça implique de travailler à Noel.  Comment on dit?  Oups??

Inutile de préciser que quand Georgie sort ses meilleures excuses et son meilleur numéro de fille triste à Neal, son mari, ça ne fait pas particulièrement plaisir à son mari, qui décide de partir quand même à Omaha, chez ses parents à lui, mais sans Georgie.  Et le voilà qui refuse de répondre au cellulaire, ce qui rend Georgie un peu folle… et qui l’amène à se questionner sur son mariage et sur les sacrifices que chacun a dû faire.  Bon, chacun… surtout Neal hein.  Quand, en désespoir de cause, elle décide de lui téléphoner sur son vieux téléphone a cadran, il finit par répondre. Sauf qu’il y a quelque chose d’étrange dans sa voix.  Et dans son attitude.  Of course!  C’est qu’elle parle plutôt à une version 1998 de Neal, du temps de leurs premières amours.  En fait, plus particulièrement, dans la semaine où elle a cru qu’il l’avait quittée.  Et pendant laquelle elle ne lui a jamais parlé.

J’ai bien aimé cette histoire de femme qui se remet en question sur le tard, qui réalise soudain l’importance que son mari a pour elle… et qui se voit – en quelque sorte – offrir une seconde chance.   C’est agréable à lire et on voit l’évolution entre la Georgie d’antan et celle d’aujourd’hui, plus mature (quoique…) et surtout plus honnête avec elle-même.  Les flashbacks qui nous racontent son amitié avec Seth et son évolution, le début de sa relation avec Neal, ses questionnements par rapport à celui-ci qui est tout son contraire.

Bref, j’ai bien aimé.  Mais je n’ai pas adooooré.  Certes, c’est léger et c’est voulu comme ça, mais il manque quand même d’explications et surtout, la fin, quoique super jolie, ne règle vraiment pas tout.  Bon… ça permet de se créer notre propre idée mais bon, il y a quand même un taaaas de bugs à régler.  Ce n’est pas gagné.   Bizarrement, je suis restée à distance avec le personnage de Neal et j’ai difficilement compris la relation.  IL m’a manqué quelque chose pour que ce soit une réelle boooonne lecture, même si c’est plutôt bien vu dans l’ensemble.  Je sens que je suis d’une clarté effarante hein!

Un roman sur les choix, sur l’amour qui se transforme dans le temps.   J’ai lu des commentaires super enthousiastes alors n’hésitez pas!  Même si ce n’est pas mon préféré de l’auteur.

Vicious – V.E. Schwab

Vicous.jpgUn roman avec des superhéros.  Vous savez, le genre de superhéros qui étaient de meilleurs copains avant et qui sont devenus des ennemis jurés?  Non mais comment je pouvais résiter à un truc du genre?  J’ai quand même écouté touuut Smallville pour cette raison (bon… ok… aussi pour le 6 packs de l’acteur qui joue Clark Kent… et le jeu d’acteur de Lex Luthor.  J’adorais Lex dans cette série).   Du coup, of course que je n’ai pas résisté.  Et of course, j’avais de super attentes.

Ce roman y a-t-il répondu?  Plus ou moins.  Une agréable lecture mais pas transcendante non plus.  Je voulais des héros épiques, profonds, avec des conflits intérieurs et des sentiments contradictoires.   Je voulais une histoire d’adulte, avec une certaine complexité.  J’ai eu une histoire assez simple, avec quand même beaucoup de déjà vu.  J’ai apprécié la moralité douteuse du personnage principal (total non-reliable narrator) et son parcours.  J’ai aussi aimé découvrir comment les copains étaient devenus ennemis.  Il m’a toutefois manqué de profondeur, manqué de mystère.  J’aurais préféré avoir davantage de doutes.  J’ai un feeling très YA (et j’aime la YA, don’t get me wrong), même si c’est techniquement un roman adulte.

Il s’agit donc de deux finissants à l’université qui en sont à leur thèse finale. Ils sont copains, ils sont colocs.   Et l’un d’entre eux décide de faire la dite thèse sur les êtres ExtraOrdinaires.  Eli fait dont le lien entre les Near Death experiences et le statut de personne extraordinaire.  Quand ils vont passer à la pratique, bien entendu, ça va mal tourner.   Et nous retrouvons l’un des protagonistes, Victor, 10 ans plus tard, à sa sortie de prison.

Entendons-nous, les deux personnages principaux sont de vrais sociopathes.  Il n’y a pas de réel héros dans tout ça.  Ils sont tous les deux bien cinglés et ont une morale bien particulière…  Si on peut parler de morale.  Jusqu’à la bataille finale, qui va entraîner deux soeurs très particulières dans l’aventure.

Toutes les chroniques que j’ai vues sur ce livres sont très très positives.  je suis le vilain petit canard qui trouve ça bien mais sans plus.  Peut-être parce que j’ai lu beaucoup beaucoup de trucs de superhéros, avec des histoires plus complexes et plus profondes.  Peut-être aussi est-ce parce que ce n’était pas le bon moment.  Ne vous fiez donc pas à mon seul avis…

Sur la route de l’Anneau d’or et de ses coupoles – Jour 1 – Sergueiv Possad et Rostov

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Après quelques – trop courtes – journées à Moscou, nous partons donc en bus – conduit par un chauffeur qui ne possède vraisemblablement ni les muscles du sourire, ni la zone du langage permettant de répondre à nos bonjour – pour l’anneau d’or.  L’anneau d’or est une région de la Russie située au nord-est de Moscou et qui est occupée depuis le Moyen-Age (d’ailleurs, le roman Russka de Rutherfurd, dont je vous parlerai plus tard dans le mois se passait dans ce coin).  C’est un parcours rempli de cathédrales, de monastères et d’établissements religieux.   J’avoue qu’après 4 jours de ce régime, j’avais un peu de mal à savoir laquelle était laquelle.  En regardant mes photos, tout à l’heure, j’ai dû faire de sérieux efforts de mémoire.  Et dieu sait que je n’en manque pas!

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En Russie, sous le régime communiste, la religion était mal vue, voire interdite selon les époques.  Les églises et les monastères ont été transformés en caveaux à patates (quelle surprise) ou encore en piscines.  Du coup, il y a d’énormes travaux de restauration pour que nous puissions avoir une idée de ce que c’était.  Il y a aussi une grande ferveur religieuse.  Les églises sont occupées, on fait la file pour aller embrasser les icônes et nous avons vu des femmes en larmes après avoir touché une icône tellement elles étaient émues.    Les femmes doivent être couvertes (même si on est gentils pour les touristes et que ce n’est pas TOUJOURS obligé).

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Premier arrêt, Serguiev Possad, à environ 75 loooongs kilomètres de Moscou où nous pouvons constater que les immeubles de Kroutchev étaient tout sauf jolis.  Les travaux ne sont pas juste au Québec, faut croire!   Dans cette ville, il y a la laure de la Trinité-Saint-Serge, un monastère orthodoxe fondé au milieu du 14e siècle, qui est encore un lieu de pélerinage aujourd’hui, notamment pour la tombe de Serge de Radonège, qui a fondé le monastère.   C’était un monastère très riche, qui a entre autres été financé par Ivan le Terrible et par plusieurs Romanov.

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Il est composé de plusieurs cathédrales, dont l’une très spectaculaire, avec ses coupoles bleues étoilées.  C’est aussi à cet endroit qu’il y a la tombe de Boris Godounov, l’un des tsars de Russie (dont je vous parlerai plus tard, parce que j’ai relu la pièce de théâtre).  L’une des cathédrales avait été peinte par le grand peintre d’icônes Roublev (les églises sont peintes de haut en bas, aucun espace n’est oublié!) et nous avons pu en admirer certaines au musée Tretiakov, à Moscou.

 

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Ah oui.  C’est heu… disons… doré?  Quelques images vont vous convaincre!

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Ensuite, petit dîner au resto (photo suivent… pour info, on y a mangé salade de patates et hachis de poulet… aux patates et navet) et on part vers Rostov, célèbre pour son Kremlin blanc.

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Rostov est quand même assez loin de Serguiev Possad.  Je m’applique à relire Boris Godounov pendant que tout le monde dort!  Faut croire que je n’étais pas la seule fatiguée!  Le Kremlin blanc (ou Kremlin du métropolite) est situé au beau milieu de la petite ville, sur les bords du lac Nero.  Il date du 16e siècle. C’est un curieux mélange d’églises (dont une cathédrale de la Dormition de la vierge.  Il y a beaucoup de trucs sur la dormition de la vierge… j’ai appris ce que c’était lors de ce voyage!) et de bâtiments d’aspect plus militaire, le tout entouré d’un mur d’enceinte.  Ceci s’explique par le fait que les Kremlin étaient à la fois dédiés à la religion et à la défense de la ville.

 

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L’endroit a été un peu laissé à l’abandon… et est en réparation, ce qui m’a causé une mémorable crise d’allergie où j’ai éternué au moins 80 fois en l’espace de 5 minutes.   Par contre, les jardins sont magnifiques et la balade sur les murs nous donne une vue mémorable de l’endroit.

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Nous avons fini la journée avec une visite du musée de la laque et nous avons pu voir des petites merveilles de créations, autant les célèbres boîtes laquées que les médaillons, le tout classé par siècle.  C’était ma-gni-fi-que.  Quel travail!

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J’ai encore quelques jours d’anneau d’or à vous raconter… mais comme ce récit de voyage est aussi pour moi, pour me souvenir de tout ça, il y a un peu beaucoup d’infos… j’espère ne pas trop vous ennuyer!

 

If I stay (Si je reste) – Gayle Forman

If I stayIl a été dit tellement de choses sur ce roman de Gayle Forman que je me doute bien que mon avis n’ajoutera absolument rien.  Pourquoi l’écris-tu, me direz-vous?   Simple.  La raison première du blog, c’est de garder trace de mes lectures.  Surtout pour les romans YA.  Entendons-nous, la majorité des gens qui lisent mon blog ne sont pas très portés YA…  du coup, UNE CHANCE que j’écris ces billets pour moi sinon je déprimerais!

 

Mia, l’héroïne, a 17 ans.  Elle est à l’hôpital, plongée dans le coma.   Il y a eu un accident et peu importe ce qui arrivera ensuite, rien ne sera plus pareil.  Son univers sera bouleversé, sa vie ne sera plus jamais la même.   Et elle, là sans vraiment être là, témoin de son propre combat sans vraiment le ressentir, va devoir choisir.  Si elle reste… qu’est-ce qui l’attend?

 

Je dois avouer que j’avais d’énormes attentes par rapport à ce roman.  Ont-elles été comblées?  Oui et non, en fait.  J’ai trouvé que c’était un roman bien fait, avec une construction intéressante qui alterne les flashbacks et les réflexions de Mia alors qu’elle est entre la vie et la mort.  J’ai aimé aussi tout l’amour de la musique qui se dégage des personnages, que ce soit Mia, sa famille ou Adam, son copain.  Elle, elle est violoncelliste classique.  Ses parents étaient punk.  Son copain est dans un groupe aussi, plus punk que classique, définitivement.  Et je crois que c’est l’aspect qui m’a le plus touchée.  Les émotions que l’on ressent quand la musique nous touche réellement, ces flash de pur bonheur autour d’un feu alors qu’on chante et qu’on se dit « voilà, c’est ça… là, juste là je suis heureuse ».   Ce roman en traite ma foi fort bien.

 

J’ai aussi aimé découvrir les parents de Mia, anciens punks.  Des parents qui l’ont eue jeune, qui avaient leur mode de vie bien à eux, non-conventionnel.  Et qui ont malgré tout réussi à aider Mia à se construire, même si elle a ses doutes.  Je crois que ce sont mes personnages préférés du roman, un peu badass, très vivants.  Je crois que j’ai eu plus de mal à cerner Mia, probablement en raison de cette distance qui est mise entre elle-même et elle-même.  Ceci permet d’explorer le thème de la perte plus à fond, évite de tomber dans le pathos et le misérabilisme, soit.  Mais d’un autre côté, je suis restée un peu à distance, surtout en ce qui concerne sa relation avec Adam.  J’ai davantage « senti » le lien entre elle et sa meilleure amie Kim.

 

Un roman différent, qui pose de bonnes questions… mais qui ne m’a pas passionnée autant que la plupart des lecteurs malgré tout le plaisir que j’ai eu à le lire.

 

Ailleurs… les billets de Neph, Clarabel, Fairy Neverland

Québec-o-Trésors – Mes choix!

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Oui, j’ai un peu triché.  J’ai attendu presque la date limite (le 15 ocotobre… genre, dans 2 jours) pour présenter ma liste.  En fait, j’avais une GÉANTE liste.  Et pour choisir, j’ai voulu m’assurer que tous seraient au moins une fois dans la fameuse liste!  Mais bon, je ne suis pas super originale.  Presque toute ma liste a été nommée.  Même ceux que j’ai finalement choisis.

 

Pour les régles, c’est ici, je vous le rappelle.  La liste finale sortira le 1e novembre!

 

Go, donc!

Les fous de bassan – Anne Hébert

Le roman qui m’a fait découvrir Anne Hébert, sa plume, son univers et qui m’a laissée émerveillée.  Mais j’aurais pu en nommer 5 autres de l’auteur.

 

Histoires nordiques – Lucie Lachapelle

Des nouvelles dans un monde de neige et un regard extérieur mais respectueux sur un peuple des premières nations vivant dans une réserve.  Une superbe plume, une belle découverte.

 

Elle et nous – Michel Jean

Un autre roman sur les amérindiens, mais un autre peuple, cette fois, tout près de chez moi.  C’est une histoire de famille, une histoire touchante, une histoire de racines et de passés récents presque oubliés.   Je ne sais trop encore pourquoi j’ai tellement été touchée… mais jai été touchée!

 

Chroniques du pays des mères – Elisabeth Vonarburg

Science fiction, roman féministe, avec un style très particulier, qu’on aime ou qu’on déteste.  Je suis tombée amoureuse des univers de l’auteur.  Du coup, je propose et je partage.

 

Nous étions le sel de la mer – Roxanne Bouchard

Une lecture récente que j’ai adorée.  La mer, une recherche des racines, un village qui a aussi ses petits secrets.  Et la magnifique plume de Roxanne Bouchard.

 

Et bon, quand même… je triche un petit peu pour vous reparler d’Enthéos de Julie Gravel-Richard, que j’avais adoré… Donc, peut-être que si Grominou, qui s’occupe de la liste, oublie de compter jusqu’à 5… il y sera!

 

On attend toujours vos choix.  Dans un billet ou en commentaires!  Même si vous n’en avez pas cinq.  Même si vous n’avez pas de blog!

 

Allez, faites-le pour nous!

 

Follow the Moskva, down to Gorky Park… Moscou!

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Oh surprise, nous avons fini par y arriver,  à Moscou.  Après un tel départ, nous n’avions plus peur de rien.  Nous voilà donc, à 9h du matin, sans avoir dormi, dans un état pas possible… pour rencontrer le reste du groupe, pas beaucoup plus pimpant que nous.  En fait, arriver à 4h du mat ou 9h…  ce n’est pas une différence majeure, je crois

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Parlons un peu de ma première vraie expérience de voyage organisé.  J’avais peur.  Voire même très peur.  Et finalement, on a eu de la chance parce que nous avions un groupe agréable.  Bon, j’étais le bébé hein… mais pas grave.  Ils étaient tous des gens intéressés à un peu tout, ce qui a donné des discussions géniales et constructives.  Pour ça c’était super!  Bon, ok, parfois, on est un peu pressés par le temps (surtout quand on doit rattraper une journée perdue grâce à Air France) et je suis CERTAINE que notre accompagnateur sait maintenant compter de 1 à 29.  Mon fun, c’était de dire des chiffres au hasard en passant près de lui pour le mélanger.  Mais il était tellement concentré que je ne suis même pas certaine qu’il s’en est aperçu.  Et je lui ai donné des sueurs froides avec mes balades au hasard et ma manie de partir marcher des distances parfois étonnantes à des heures inattendues.  Mais sérieux, on ne s’occupe de rien, on mange dans des restos incroyables, on n’attend nulle part… c’est cool!  Pour un ou deux voyages.  J’avoue être bien contente d’avoir retrouvé ma liberté!  Et de pouvoir MARCHER!  C’est le truc qui m’a le plus manqué.  Marcher d’un endroit à l’autre.  J’ai été en overdose d’énergie, en fait… et complètement spring spring pendant la moitié du voyage!

 

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Mais revenons à Moscou.

 

J’avais une drôle d’idée de la ville.  Et une drôle d’idée de la Russie, en fait.  Autant l’URSS avait pour moi une connotation particulière, autant depuis que c’est redevenu la Russie, dans ma petite tête d’ado rêveuse, ce n’était comme pas le même pays.  Et pour moi, Moscou, c’était l’URSS et St-Petersbourg, la Russie.  Ouais, je sais.  Du coup, limite que je m’attendais à trouver des magasins vides, je sais pas…  Bref, j’étais certaine que Moscou, ce n’était pas joli du tout.  Ce qui est faux.  Moscou est un amalgame de styles, d’époques assez récentes, dont l’époque stalinienne avec les sept soeurs qui griffent le ciel.  Peu importe où on est dans la ville, on en voit au moins une.  Mettons qu’on ne pouvait pas oublier Staline!   On se sent moins en Europe.. on ne sait pas trop où on est, en fait.  Pour moi, c’est une ville tentaculaire, bouillonnante, pressée, qui se cherche encore un peu, malgré son statut de capitale.

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Et, étonnamment, j’ai beaucoup aimé le séjour dans la vile.  Bon, la première journée a été vécue un peu dans une bulle, entre le musée Tolstoï et le bunker de Staline (où mon père s’est endormi debout contre un mur et où nous avons été suivis par le garde le moins souriant de la terre… disons qu’on ne traînait pas derrière).  Mon premier repas russe a donc été pris sous la terre et j’ai pu commencer à goûter les plaisirs culinaires russes : salade de patates, soupe avec des patates dedans, viande avec patates bouillies… je suis certaine que la pâte du gâteau était faite avec des patates aussi.  Le tout assaisonné à l’aneth.  Et mou.  Ce qui m’a fait affirmer, après quelques vodkas, que les dents russes devaient être moins dures qu’ailleurs dans le monde.  Ou absentes.  Au choix! (pour ceux qui ne connaîtraient pas mon sens de l’humour, ceci n’est pas une preuve d’un racisme crasse… juste une blague).

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Par la suite, ce fut l’émerveillement de la Place Rouge, à l’ombre du Kremlin.   Étonnante place avec une basilique, le tombeau de Lénine… et les grands magasins Goum, où tout est tellement cher et chic qu’on n’ose à peine y marcher.  Mais une grande place où on se sent tout petit, dans un autre monde.   On a fait la visite de la basilique St-Basile par nous-mêmes, maman et moi avons trouvé le moyen de nous perdre dans le dédales de petites pièces du 2e étage (j’avoue avoir éclat de rire en entendant un Kariiiiiiine un peu désespéré venant de quelque part… le quelque part restera à jamais indéfini, je crois!).  Contrairement à ce que je croyais, place rouge, ce n’est pas une référence au communisme (quoiqu’ils ont dû trouver que ça adonnait drôlement bien) mais  paraît-il qu’avant, krasny signifiait à la fois rouge et beau.  Je me sens savante!

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Pour le premier des établissements religieux, nous avons visité le couvent Novodiévichi, où mène la voie des tsarines (ou un nom avec tsarines dedans).  Situé sur le bord de la Moskova, il a abrité entre autres Boris Godounov et sa soeur, juste avant qu’il ne prenne le pouvoir.  Pierre le grand y a aussi « gentiment » envoyé la régente Sophie ainsi que sa première femme, Eudoxia.  Yep, les couvents, c’était bien utile pour se débarrasser des femmes encombrantes, on dirait!  On a vu la tombe de Gogol, on s’est baladées avec un fichu sur la tête et on a pu commencer à constater le grand amour des russes pour le doré (en plus des patates).  Mais j’aime les couvents, les monastères… du coup, ça m’a beaucoup plu.  Et j’avais l’impression que des personnages prenaient vie entre ces murs.

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Mais Moscou, c’est aussi la rue Arbat, piétonne, avec boutiques (et Hard rock café) et statues à Pouchkine et sa belle Natalie.

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C’est manger au café Pouchkine (comme dans la chanson).

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C’est marcher sur les traces du maître et de Marguerite à l’étang des patriarches, c’est chercher les lieux de scènes clés de Guerre et Paix…C’est la galerie Tretiakov et découvrir la peinture Russe.

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C’est un métro incroyable rempli d’hommages à la vie communiste pendant la période soviétique.

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C’est la statue de Pierre le Grand qui domine la Moskova, c’est Gorky Park (comme dans la chanson) et c’est s’auto-décevoir de ne pas avoir le temps de louer des patins à roulettes.

 

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C’est Moscou illuminé.

 

Bref, un très bon départ!

Chroniques d’un départ en catastrophe!

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Oh boy, le début de voyage chaotique.  Mais sérieux, pas rien qu’un peu, là.  ON a passé à un cheveu et quart de ne pas partir.  Vraiment.  Ceux qui me connaissent depuis un peu longtemps le savent, visiter la Russie, c’était un peu mon rêve depuis l’adolescence, alors que j’avais lu des romans et des romans russes, en fantasmant sur ce pays qui a passé du règne des tsars au communisme.  Bref, cette histoire me fascine un peu beaucoup et quand on a commencé à parler, avec mes parents, d’un voyage organisé en Russie, j’ai craqué.  Malgré que le côté « voyage organisé » me faisait peur, c’est quand même un peu moins freakant, étant donné que monsiur Poutine a un peu décidé d’envahir l’Ukraine il y a quelques mois (version française) ou de soutenir les rebelles pro-russes (version québécoise).   Genre la semaine après l’achat de nos billets.

 

Partira?  Partira pas?  Après bien des questionnements, bien du stress, bien des « moi, jamais je n’irais là », des « si tu te fais bombarder, tu l’auras cherché » et des « tu es cinglée », nous voilà partis pour Montréal, le mercredi matin, pour être bien certains d’être à l’heure pour le vol de jeudi début d’après-midi.  On prenait nos précautions, voyez-vous.  On avait peur du trafic, peur d’être en retard.. bref, on s’était planifié des visites, une pièce de théâtre russe… de quoi se mettre dans l’ambiance.

 

Autre petit souci, qui ne nous parait pas si gros au début.  Une grève en France.  La norme, quoi?  Je pense que toutes les fois où je suis allée en France, il y avait 3-4 grèves en cours.  Donc, grève des pilotes depuis le lundi.  On partait le jeudi.   Donc, on ramasse notre  bonne humeur et go !  Advienne que pourra!

 

Mercredi soir, notre vol est annulé, c’est certain.  Petit stress mais pas tant que ça, quand même.  Des vols retardés, c’est courant.  Et pas nécessairement grave.  L’agence s’occupe de ça, anyway.  On sait qu’on perd une journée mais bon. Plus tard, un mail.  On n’a pas de vol.  Impossible de s’organiser avec Air France pour nous replacer sur n’importe quel vol.  On oublie ça.. mais il y a un meeting à l’aéroport à 13h pour nous expliquer.  Entre temps, on appelle nos assurances, confiants, encore une fois.  Après tout, pour le volcan, il n’y avait eu aucun problème.  Mais bon.  Surprise.  Pour une grève, ils ne paient pas.  Surtout que la grève était prévue.  On aurait dû s’organiser avant.  Heu… Il faut appeler Air France, ils sont super clairs sur leur site internet.

 

Génial.  ON n’a même pas nos numéros.  On n’a jamais communiqué avec Air France, c’est l’agence qui a fait ça.  On a beau leur dire, rien à faire.  Si on ne part pas, on perd tous nos sous.  Ils sont désolés.  Ce n’est pas leur faute.  IL y a une clause.  Ils ne couvrent pas.    Légère panique.   De ma part.

 

À l’aéroport, pour le meeting, tout est arrangé.  Tout le monde part, le lendemain, à 19h30.  Près de 21 h plus tard.  Il y aussi 8h de plus à attendre à Paris.  Les gens sont un peu dépités.  Mais au point où on en est, on est juste contents de partir.  ON a des vouchers pour des chambres et des repas.  Retourne chercher la voiture à l’autre bout de Montréal, ramène à l’hôtel à l’aéroport, on se balade un peu, on va au vieux port un peu…

 

Lendemain, comme on doit absolument manger à l’hôtel, on est limités.. on va un peu  magasiner mais on se tient tranquilles… il faut aller porter notre voiture  à un AUTRE hôtel, et ensuite prendre une navette pour rencontrer notre guide  à 16h.  Et à, ô surprise, changement de plan pour la moitié du groupe.  Sept personnes (dont nous), prenons le vol convenu, sans guide.  IL y a bien une secrétaire de l’agence avec nous, mais elle a payé son voyage et n’a jamais guidé.  Le reste du groupe doit passer par Istambul et arriver à 3h du matin.  2 jours plus tard.  Avec le guide.  Jusque là, on est contents.  Plusieurs qui passent par la Turquie sont en c…   et paniqués, on avoue.  Nous, on est chanceux, on attend pas trooop longtemps, rien de changé.  Billets, ça va bien.  Sécurité, ça va encore.  Attente… un peu longue, ils manquent d’employés.  Mais bon, il y en a d’autres qui arrivent.  19h, tout le monde est dans l’avion, les portes sont fermées.  On s’enligne pour le décollage… et message message…  oups.  IL y a un tout petit mini bris, rien de grave… un petit 10 minutes.  Ok.  C’est stressant un peu mais pas grave l’hôtesse nous jure qu’o décolle.  1 heure.  2 heures… oups, faut aller à la gate.  3h.  3h30… il est 9h30 et on commence à penser à servir le souper.  À date, personne n’a même eu un verre d’eau.   Ils sont 4 agents de bord pour 470 passagers.  QUATRE.    À 23 heures, on a toujours pas mangé.  L’hôtesse sert 8 personnes pendant que l’hôte en sert une seule.  On finit par avoir du bœuf (il n’y a plus de pâtes) froid et gélatiné.  Et beaucoup de vin.  Trop.  Finalement, minuit, on nous annonce que le bris est trop gros.  ON va partir un autre jour.

 

On sort de l’avion.

On repasse les douanes.  Leurs questions sur mon voyage, j’ai le goût de leur renvoyer par la tête.  Yep, super voyage.   Pique-nique cheap sur le tarmac.  Sans thé.  Sans pepsi.  Et il est une heure et quelque quand finalement, on serait prêt à sortir de l’aéroport.

 

On nous dit donc d’attendre au comptoir d’air France ou Corsair, je ne sais plus trop.  LE comptoir.  Parce qu’il y en a juste un.  Et il y a 400 personnes devant nous.  Genre que la file fait tout l’aéroport.  Et que personne ne s’occupe de nous.  On voit les autres agences partir tout de suite et nous, on est seuls et abandonnés.  La dame qui tente de faire son possible ne sait pas plus que nous quoi faire (et c’est bien normal hein) et c’est THE moment de découragement.  Quelqu’un me dit un petit mot de travers et là, je fonds en larmes.  Incapable d’arrêter.  Et je ne sais même plus pourquoi je pleure… une vraie madeleine et une vraie blague parce que je ne suis pas braillarde de nature.   Croyez-moi, je m’aimais juste moyen.   Mais on était comme certains qu’on venait de manquer notre voyage.

 

Donc, on fait la file.  Et à la fin de la file, on nous dit qu’il faut appeler à 10h le matin pour nous faire replacer sur un autre vol.   Que non, eux, ne peuvent rien faire pour nous.  Tant pis.   Deux heures du matin.  L’aéroport ferme jusqu’à 4h.  Ouste, dehors.  Vers 3h, on réussit à avoir des vouchers de peine et de misère pour un hôtel, on fait la file pour le bus qui nous mènera vers l’hôtel.  On s’imagine récolter quelques heures de sommeil et là, on voit la file.

 

Devant nous, dans le lobby, au moins 100 personnes aussi à boutte que nous autres.  Qui veulent tous la même chose.   Rappelons qu’il est 3h20 du matin.  Et le téléphone sonne; c’est le directeur de notre agence.  Il pense avoir trouvé une solution.  Il faut être à 4h à l’aéroport.  Donc, partir à 3h50 de l’hôtel.  Je finis par m’assoir par terre…  et quand la navette arrive, on venait juste d’avoir nos cartes de chambre.  Qu’on nous dit de garder, juste au cas où ça ne fonctionnerait pas.. ils pensent avoir un vol pour nous à 6h du matin.  Pensent.

 

Le gars de l’hôtel nous regarde prendre nos cartes et foutre le camp dans la navette pour retourner à l’aéroport avec un air même pas étonné.  Faut croire qu’il en a vu d’autres.

 

À l’aéroport, il y a la directrice et le propriétaire de l’agence qui nous accueillent et se démènent pour réussir à nous obtenir des places.  Et ensuite, face à notre découragement vers l’énooooooorme file pour déposer les bagages, nous fait passer devant tout le monde.  On a 20 minutes jusqu’au départ.  Et là, course folle entre sécurité, douanes américaines et petite balade à l’autre bout du terminal pour rejoindre notre porte d’embarquement… on arrive juste à temps pour entendre « Dernier appel »… les passager à Direction de New York….

 

Tiens, c’est nous ça.

 

On passe par New York.

 

Et  même assis dans l’avion, on ne réussit pas à être rassurés.  Tant que l’avion n’a pas été dans les airs, en fait.  Un bébé avion à hélices.   Mais on a pu voir le soleil se lever sur New York.  Et AU MOINS, on a quitté Montréal.

 

À l’arrivée, il est 8h20.  On n’a pas dormi depuis 26 heures.   Petite inquiétude (qui n’en aurait pas été une si nous n’avions pas été dans cet état)… le vol pour Moscou n’est pas annoncé.  Oups.  C’est avec Aéroflot pourtant.  Pas trop rapport avec les pilotes en grève.   Bon, ok.  Acheté avec Air France, billet de Delta Airlines mais opéré par Aéroflot, en fait.  Aucune de ces compagnies n’est à le même terminal.  On va où??  Chez Aéroflot, il n’y a personne… pas avant 10h.  Sept zombies qui se garrochent au Starbucks.  Parce qu’on a des roubles des euros, de l’argent canadien… mais oups… on est à New York.  Tiens, les states!

 

Et à partir de là, ça va.  Bon ok, on nous appelle deux fois au guichet pour une question de numéros de visas mélangés.  Mais c’est rien hein!   Sur le coup, je me demandais un peu si ce n’était pas un signe du destin que je devrais rester chez nous.   Mettons que ma maman que ces niaiseries énervent par-dessus tout m’a ramassée, hein!

 

 

Et là, après 3 pages de mésaventures, je peux vous dire qu’il n’y a rien à signaler sur le vol jusqu’à Moscou.  Même pas une turbulence.  Ok, on est arrivés à Moscou le dimanche matin à  9h20 et la visite commençait à 10h.   On était un peu vertes.  Ok.  Beaucoup.  Je vous montrerais peut-être des photos.  Peut-être! J)))

 

Et là, je termine en signant…

 

Karine… from Russia, with love!

L’âme à vif – Corinne de Vailly

L'âme à vifJe l’ai dit tout plein de fois, j’en ai même fait une vidéo au début de l’été, j’aime beaucoup la collection Tabou, chez les éditions de Mortagne.  Les sujets traités dans cette collection sont des sujets sensibles chez les jeunes, traités de façon pas trop scolaire.  Habituellement.  Parce que je dois avouer que ce roman est celui qui m’a le moins convaincue de la série.

 

Ce roman, c’est celui d’Angélique. Elle vit avec sa mère, avec qui elle ne s’entend pas très bien et elle ne voit plus son père depuis longtemps.  Celui-ci vit avec sa – plus vraiment – nouvelle femme ainsi que sa fille, Salomé, née juste 6 mois après Angélique.   Puis, son grand frère Théo a eu un accident dont elle se sent terriblement responsable.  Et un jour, pour tenter d’étouffer sa souffrance intérieure, elle décide de prendre le contrôle.  Avec un exacto.  Pour ralâcher la pression qu’elle a en dedans et qui menace de l’étouffer.

 

C’est donc un roman qui traite d’automutilation.  Le phénomène est bien décrit, les souffrances intérieures d’Angélique sont tangibles et même si le fait de s’infliger des blessures est difficile à comprendre pour une personne extérieure (et terriblement moumoune… et hypocondriaque… genre, juste penser à un couteau et au tétanos… c’est impossible même de penser à ça pour moi), les motivations de l’adolescence, ce qui la pousse à faire ça, sont clairement énoncées.

 

Mais voilà.  Tout y est.  Mal être, impossibilité à communiquer, solitude, isolement, cachotteries, appel irrésistible du couteau, libération par la blessure physique.  Mais, pour la première fois dans cette collection, j’ai senti le côté « éducatif », le côté scolaire de la chose.  J’ai trop vu les rouages et du coup, je n’ai pas réussi à réellement entrer dans l’histoire, qui m’a semblé artificielle.   Petite déception, donc.

 

Toutefois, pour des jeunes aux prises avec ce problème ou leurs amis, c’est super.  Ils s’y reconnaîtront, ils reconnaîtront les situations et sauront peut-être bien réagir.  Toutefois, pour la simple lectrice que je suis…  c’est une rencontre un peu ratée.

L’Élu de Babylone – Le talisman de Nergal – 1 – Hervé Gagnon

talisman de nergal 1J’ai débuté la série « Le Talisman de Nergal » pour une raison principale.  En fait, ma copinette Michèle (qui n’a pas de blog mais qui devrait) est prof en 5-6 ème année du primaire (des jeunes de 10-12 ans) et m’a mentionné que cette série était l’une des préférées de des garçons de sa classe.  En fait, je dirais même plus, ils se l’arrachent.  Du coup, vous pouvez vous imaginer que j’étais curieuse, même si je sais – d’avance – que la littérature pour cette tranche d’âge n’est définitivement pas ma préférée.

 

Je dois avouer que j’ai eu peur au début du roman.  Au point de texter à la dite Michèle un truc comme « ouuuuh, il a un amour particulier pour les adjectifs, ce monsieur Gagnon.  Parfait pour une leçon sur les qualificatifs! »  Et pendant les 30 premières pages, j’avoue que les doubles adjectifs et superlatifs pour décrire un même objet m’ont un peu tapé sur le système (à un moment donné, j’en ai compté quoi… 7-8 dans une même phrase).   Pourtant, c’est surtout évident dans les parties plus descriptives du début et par la suite, le texte est beaucoup moins lourd.

 

Est-ce que je le conseillerais au lectorat concerné?  Certainement.  Je comprends parfaitement pourquoi ce roman a du succès auprès des jeunes (et moins jeunes).  C’est une bonne histoire, avec des bonnes idées, le tout campé dans une Babylone antique de l’époque juste après Nabuchodonosor. Il y a beaucoup d’action, un bon rythme, des méchants bien méchants, des voyages dans le temps, des prophéties, une guerre… tout pour plaire, quoi!

 

L’Elu, c’est Manaïl, jeune orphelin de 14 ans.  Il vit dans la rue et est harcelé parce qu’il a une main palmée (et qu’il vole pour vivre, ya ça aussi), qui lui vaut le gentil surnom de « Le poisson » (impossible à manquer… c’est répété pluuuusieurs fois).  Il va se retrouver projeté très rapidement au beau milieu d’un combat millénaire dont il ne soupçonnait rien qui oppose les Mages d’Ishtar et les Nergalii, qui vénèrent Nergal et qui aiment faire le mal pour le mal.  Et comme vous pouvez vous en douter (avec le titre), il y a une histoire de talisman là-dessous.

 

En tant que lectrice adulte, il m’a manqué un peu de mystère, de nuances dans les personnages.  J’aime voir mes mystères résolus petit à petit, j’aime avoir le temps de me torturer les méninges.  Toutefois, je dois avouer que pour la tranche d’âge à laquelle le roman est destiné, le suspense est plutôt bien dosé et les réponses arrivent juste à temps pour ne pas perdre l’intérêt.

 

Bref, je n’aurais jamais dit ça au début du roman… mais je lirai la suite!  Pour savoir ce qui va arriver à ce jeune garçon bien malchanceux, avec un si grand destin!