L’épreuve de fer – Magisterium #1 – Cassandra Clare /Holly Black

épreuve de ferOui, je sais, il était temps.   J’ai reçu ce roman par Scholastic… pour l’Halloween!  Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas pris tout de suite, et encore moins pourquoi j’ai subitement décidé de le sortir de ma pile.  Toujours est-il que j’ai bien fait car ce roman jeunesse (middle grade, en fait… pour les jeunes ados) se lit tout seul et il a bien occupé mon mardi-à-la-maison-parce-que-j’ai-un-rhume-de-l’enfer.

 

La seule chose que j’avais entendu dire sur le roman, c’est que ça ressemblait un peu au début de Harry Potter mais que ça ne ressemblait pas.  Et sérieusement?  Heu… il y a quand même des similitudes.  Beaucoup de similitudes.    Le héros, Callum, a 12 ans et s’il y a une chose que son père lui a appris, c’est de se méfier des magiciens… et qu’il ne faut surtout pas pour lui entrer au Magisterium, l’école de magie.   Il n’a qu’un seul objectif: échouer le test.  Sauf que, bien entendu, ça ne va pas se passer comme prévu.

 

On a donc un jeune homme ignorant du monde dans lequel il va entrer, un maître charismatique et sage, une école de magie sous-terraine et fantasmagorique, des créatures étranges, un grand ennemi, deux copains… on peut comprendre les comparaisons, même si à date, on est quand même loin de l’ampleur de la saga du jeune sorcier à lunettes.  Mais c’est un bon début, une mise en place intéressante et la fin de l’histoire ouvre sur des perspectives intéressantes pour l’avenir.

 

Entendons-nous, c’est un roman pour la jeunesse.  Ça se lit tout seul, l’écriture est simple, les héros réfléchissent parfois seulement après avoir agi (Cal, surtout… mais il a 12 ans et n’a pas vraiment eu une bonne expérience à l’école avant, disons) et entendons-nous que ce n’est pas non plus d’une folle complexité, du moins, pas à date.  Mais ça m’a tout de même plu et les auteures réussissent à créer un lieu sombre, déroutant, qui semble magnifique… et j’ai hâte de voir comment les choses vont évoluer à partir de ce moment.

 

Je crois qu’il sort en France chez Pocket jeunesse… mais je ne sais plus s’il est sorti ou s’il va sortir!

Aya de Yopougon – Tome 1 – Marguerite Abouet /Clément Oubrerie

Aya 1Cette BD, je l’ai vue chez Kikine à plusieurs reprises.  J’ai toujours été attirée par les couleurs vives et saturées mais je voyais ça comme un truc très jeunesse, comique, sans réelle histoire.   Pourtant, Kikine me disait tout le contraire.  Et je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas crue tout de suite!

 

On est en 1978, dans une Côte d’Ivoire prospère d’avant la crise et la guerre civile.  Ici, on ne parle pas de famine ni de misère extrême et de morts par milliers.  On nous raconte la vie d’Aya, jeune adulte ayant des ambitions et n’ayant aucun attrait pour la série C (coiffeuse, couturière, chasse au mari), qui sont pourtant l’objectif de ses copines Bintou et Adjoua.  Ils vivent dans un quartier populaire mais elle veut devenir médecin.  Belle, intelligente, elle aime beaucoup ses copines même si elles sont davantage enthousiasmées par les sorties au maquis, les nuits à l’hôtel aux mille étoiles et les mecs  que par les études.

 

Cette BD, c’est une plongée en Afrique, avec des dialogues  truffés de mots ivoiriens (voir le lexique en fin de BD… j’ai adoré), auprès de grandes ados au caractère bien trempé qui sont à la période des grands choix et auxquelles il est facile de s’identifier, malgré la différence de culture et d’époque.  Elles sont fortes, prennent des décisions parfois étranges et vivent leur lot de beaux moments d’amitié et de rire.  Mais c’est aussi des trahisons, des problèmes quotidiens et de classes sociales, qui nous font beaucoup penser à ce qui se passait chez nous à l’époque.  L’auteur pose un regard un peu nostalgique mais non dénué d’humour sur cette petite société, mettant en relief ce qui leur semblait normal à eux, tout en évitant le misérabilisme.  En effet, les personnages ne sont pas riches et l’avenir n’est pas assuré pour aucun d’eux… mais ils s’en sortent très bien comme ça.

 

Une BD pleine d’émotion, un mélange de gravité, d’insouciance et de naïveté…

Je vais lire la suite.

Genre… maintenant!

 

Les billets de Sara (qui dit beaucoup mieux que moi ce que j’ai envie d’exprimer) et de Choupy.

la-bd-de-la-semaine

Et la collection de BD est chez Un amour de BD aujourd’hui!

Le maître a de plus en plus d’humour – Mo Yan

maître a de plus en plus d'humourEn discutant avec Topinambulle récemment, j’ai découvert que nous allions toutes les deux en Chine en mai (avec deux agences différentes).  Moi, j’y vais avec miss Delphine (et j’ai super super hâte) mais avec Topi, nous avons décidé de lire un peu de littérature chinoise, ou sur la Chine.    Pour commencer notre démarche, nous avons choisi une toute petite plaquette de Mo Yan, écrivain chinois ayant mérité le prix Nobel en 2012.

 

C’est dont l’histoire de maître Ding, licencié de l’usine où il travaillait depuis 43 ans.  Il est donc laissé sans ressources (il faut comprendre l’administration… chacun doit faire son effort et de toute façon, les salaires versés à temps…), à un mois de sa retraite.   Il va donc devoir se débrouiller… et VA se débrouiller, d’une manière bien particulière!

 

C’est sur le ton de l’humour que je découvre l’auteur.  On traite avec un style un peu dépouillé de l’existence d’une sous-société capitaliste au possible où tout se marchande dans la Chine communiste où la société de n’occupe pas des ouvriers pendant que les big boss roulent en grosse voiture.   Le tout est décrit par de petits clins d’oeils.  Ici, pas de dénonciations de long en large.  Juste quelques épisodes de la vie du simple peuple chinois et de l’évolution de ce personnage qui se voit déchiré entre ses valeurs d’employé modèle traditionnelle (son opinion sur sa femme est grrrrr)  et l’univers dans lequel il n’a pas le choix d’évoluer parce que bon, quand on ne mange plus, l’honneur, on repassera hein!

 

C’était un peu trop court pour que je sois totalement subjuguée, mais ça se lit vraiment facilement et j’ai vraiment envie de découvrir autre chose de l’auteur.  J’ai aussi bien aimé le flou laissé par l’auteur.

Qui l’a lu??

Le billet de Topinambulle

Ella, la petite coccinelle au grand coeur – Alex T. Smith

EllaSuite à ma découverte enthousiaste de mon premier Alex T. Smith, Mme Julie-de-Scholastic m’a fait parvenir un autre album de l’auteur, pour les amateurs de princesses, cette fois.  Et elle avait visé juste parce que cette histoire de gentille coccinelle tout mignonne a fait mon total bonheur!

 

C’est en fait une réécriture de Cendrillon version jolie-coccinelles, avec des méchantes guêpes comme demi-soeurs et un bel artiste parisien à plein de pattes pour prince charmant.  On y retrouve tous les éléments de l’histoire de Cendrillon (probablement version Disney… je ne me souviens plus trop de la version de Perreault que j’ai lue… ni de celle de Grimm… lue aussi d’ailleurs), avec les événements marquants simplifiés pour que les touts petits puissent bien comprendre.   Les images sont pleines de fleurs et de bestioles diverses et variées, que « the niece » adore.  Il faut dire que la dite nièce vous une passion intense au mauve et au rose.  Ça aide.  Et aux princesses.  Et aux paillettes.  Bref, le cliché de la fille-fille, C’EST ma nièce!

 

J’ai vraiment beaucoup aimé parce que c’est mignon mais aussi parce que l’utilisation d’insectes rend l’histoire accessible tout en permettant une distance qui évite l’histoire de la fillette-maltraitée, qui peut résonner étrangement pour plusieurs.  Avec les plus vieux qui connaissent le conte original, il est aussi intéressant de faire le parallèle entre les événements de Cendrillon et de l’histoire d’Ella la coccinelle!

 

Mignon, sweet… j’en veux d’autres de l’auteur!

Enquête sur la disparition d’Émilie Brunet – Antoine Bello

Emilie BrunetOh, ce que j’ai aimé ce roman!  Jubilatoire!  Une enquête sur fond d’amnésie, avec une construction hallucinante, bourré de références à Agatha Christie.  Que demander de plus!

 

Achille Dunot était la star de la police, avec un taux de réussite de 100%.  Mais ça, c’était avant.  Avant d’avoir un accident et de souffrir d’amnésie antérograde, c’est à dire que chaque matin, il a oublié ce qui est arrivé depuis son accident.  Il se souvient de tout l’avant… mais rien de l’après.  Du coup, quand on lui demande de mener l’enquête, il n’a pas d’autre choix que de se fier à ses notes, de plus en plus nombreuses à mesure que l’affaire avance…

 

Génial comme idée de base, n’est-ce pas?   Surtout quand le cas en question l’oppose au professeur Claude Brunet, un génialissime neurologue dont les travaux portent sur le contrôle qu’on peut exercer sur son propre cerveau.   S’ensuit un duel de cerveaux intelligent, bourré de références et de discussions sur Hercule Poirot, l’idole de Dunot, ses méthodes et sa façon de fonctionner.  Dunot tient à l’imiter et faire fonctionner ses petites cellules grises, mais il a un adversaire à sa hauteur.

 

C’est donc par le biais de textes interposés, de ratures, d’indices et d’interprétations de ses propres écrits et de ceux de l’accusé que Dunot va tenter de découvrir le fin mot de l’histoire.  La réalité, la fiction, tout s’entremêle pour donner une construction originale et une oeuvre dans laquelle nous sentons que l’auteur s’est beaucoup amusé.  On ne sait plus à quoi nous avons affaire, autant sur l’enquête que sur le roman.  Bref, super.

 

J’ai lu que certains ont été déçus par la fin… pas moi.  J’ai adoré.  J’avais quelques petites questions (en fait, deux… et j’ai la réponse à une) mais surtout une envie folle d’en discuter!  Je suis encore preneuse, d’ailleurs.

 

Les billets de Tamara et Sandrine-Ys

Quartier Lointain – Jirô Taniguchi

Quartier lointainJe me rappelle que j’ai failli acheter ce manga en 2008.  Oui, je sais, pour les dates, j’ai une mémoire stupide.  Mais on était à Paris,  juste avant le premier Books and the City, dans le « bon vieux temps »!   Nous étions « Chez Sam », boutique de mangas (je ne sais pas si elle existe encore d’ailleurs) plébécitée par Caroline près d’opéra et on en avait discuté avec Stéphanie, qui l’avait finalement pris… mais j’avais fortement hésité.  Du coup, depuis tout ce temps, j’ai envie de le lire… et ce n’est qu’aujourd’hui (ben, en fait… en janvier… j’ai fait une orgie de trucs avec des bulles en janvier) que j’ai pu le faire.

 

Je pense que tout le monde sait un peu de quoi il est question.   Hiroshi est un Japonais de 48 ans.  Un jour, il retourne chez lui et est tellement hangover qu’il se trompe de train et se retrouve dans la ville de son enfance, qu’il ne reconnaît pas vraiment.  Ses 48 ans, c’est le jour où il est plus vieux que sa mère, décédée plus de 20 ans auparavant.  Et quand il va visiter sa tombe, il se réveille soudain à l’année de ses 14 ans, l’année où son père a disparu.

 

C’est un très, très bel ouvrage, qui oscille entre la nostalgie et l’allégresse, mais qui est aussi extrêmement touchant.  J’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois et été fort touchée lors des rencontres avec les personnages de sa jeunesse dont il connaît l’avenir.   Et alors, la question qui s’impose… peut-il changer le passé?  Empêcher son père de partir?  Rendre la vie de sa mère plus belle?  Et avec le temps qui passe et l’échéance qui approche, il tente, avec son regard d’homme, de comprendre différemment sa vie d’enfant et ce qui l’a entourée.   Le tout en se demandant s’il va retrouver un jour son quotidien d’adulte, où tout ne va pas si bien que ça.

 

Le regard porté sur l’adolescence, sur ses possibles, ses émois est très bien rendu.  J’ai adoré l’évolution du personnage (même si je n’ai pas compris son attitude par rapport à sa petite soeur…) et son émerveillement par rapport à tout ce qui lui est offert.  Il va chercher à connaître les réponses aux questions qui ont forgé sa personnalité d’adulte et peut-être ainsi guérir d’une blessure jamais refermée.  J’ai adoré la fin, adoré ma lecture et adoré le graphisme précis, qui nous transporte ailleurs.  Les grandes planches sont magnifiques.  Bref, maintenant, je veux lire « Le journal de mon père », du même auteur!

 

Les avis de Kikine et de Anne.

Le testament français – Andreï Makine

testament françaisJe traîne ce roman dans ma pile depuis looooongtemps.  Genre, avant le blog, je pense.   Dans ma résolution « un roman de la « vraie pile » par mois, j’ai ressorti celui-ci, encore toute fraîche de mon voyage en Russie et avec l’idée de lire un roman sur la perception de la France par un Russe… mais j’y ai trouvé plus que ça.  Bien plus que ça.

 

Écrit dans une langue que j’ai trouvée magnifique et qui a su me toucher de page en page, j’y ai plutôt découvert un roman hommage à une grand-mère qui a légué tout un monde à son petit fils, une réflexion sur la culture et l’identité, ainsi qu’une vision fugitive de l’histoire de la Russie au 20e siècle.   Le testament français est l’histoire, à tendance autobiographique, de la relation entre Charlotte, une Française mariée à un Russe et habitant toujours un petit village de ce grand pays, et son petit fils, Aliocha.  Au fil du temps et au rythme de ses récits, la France du début du siècle deviendra pour lui une sorte d’Atlantide, un monde à part où il vit des moments d’émerveillement et découvre le pouvoir évocateur des mots.  Il tentera de se retrouver, lui, dans ce bi-culturalisme difficilement accepté par ses pairs et souvent par lui-même, qui se croit empreint de souvenirs de la France, lui qui n’y a jamais mis les pieds.

 

Et, en filigrane, on voit aussi le jeune grandir pour devenir un homme, un homme qui se définit par cette double identité qu’il cherche parfois à nier.  Nous rencontrons donc l’adolescent qui vit ses premiers émois, qui tente de se sentir vraiment Russe et qui finalement, quitte le pays, pour se retrouver dans cette France fantasmée, des années plus tard.   Derrière l’histoire de Charlotte, nous voyons aussi défiler la Russie, celle qui a fait tomber les tsars, qui a tué la religion et érigé des musée de l’athéisme (ou des caveaux à patates… souvenir perso) dans de magnifiques églises, qui a connu les purges de Staline et le rêve du communisme.   Avec eux, nous marchons sur les steppes, entendons le train et redécouvrons Beaudelaire.

 

Bref, un roman magnifique qui m’a parfois déroutée, qui m’a fait réfléchir et m’a donné longtemps à réfléchir sur les éléments qui font que nous sommes devenus les êtres que nous sommes.  Un auteur que je relirai.  Souvent.

 

Ailleurs… le billet du Papou, qui a aussi adoré.

La colle à parents – Kes Gray/Lee Waldish

colle à parentsUn album très mignon sur un sujet pas facile: le divorce des parents.  Le monde du petit narrateur est cassé de partout parce que ses parents se séparent.  Du coup, il a besoin d’une seule chose: de la colle à parents.

 

Un album très court qui rime, et qui traite de la réaction d’un jeune enfant face au divorce.  Je ne l’ai pas testé avec des enfants pour ne pas les effrayer, vu qu’aucun dans mon entourage n’avait à dealer avec une séparation des parents.   Par contre, je trouve géniale l’idée de l’illustrateur de représenter la vision du jeune enfant, cassée, brisée, complètement changée en raison de ses repères qui s’éloignent.  On sent que sa vision du monde est bouleversée par la perte de ses repères sans qu’il y ait quoi que ce soit de pathétique.  C’est coloré, enfantin et très attrayant.

 

Le message est soit un peu gros et un peu martelé mais peut-être est-ce nécessaire, surtout si l’enfant se sent coupable et qu’il a peut d’être abandonné!

Journal d’un disparu – Maxime Landry

journal d'un disparuJ’avais entendu parler de ce roman à la radio.  Les journaux en avaient vanté la plume.  Du coup, j’ai eu envie de le lire.  L’auteur est le gagnant de Star Académie (2009 ??  Je ne suis plus certaine, je n’ai pas écouté cette édition) et j’avais entendu dire qu’il était auteur-compositeur.  J’ai aussi attrapé entre les branches qu’il avait perdu son père à l’adolescence suite à un suicide.  Et ce roman a été écrit suite à cette expérience.

 

C’est donc le journal de Bertrand, qui s’est donné la mort parce qu’il ne voyait pas le bout d’un tunnel rempli de dettes, d’habitudes et d’idées noires.   L’originalité du propos tient au fait que le dit journal est tenu par l’homme après son geste, alors qu’il erre au-dessus de ceux qui l’aiment et qui vivent leur deuil.    Rapidement, il réalise que le changement de situation occasionne aussi  un changement de perspective… et les regrets se pointent.

 

C’est un ode aux petits bonheurs de la vie mais aussi une réflexion sur le deuil, le suicide et ses effets sur ceux qui restent.  J’avoue ne pas avoir versé le torrent de larmes que mon amie Jules a versé.  Je n’ai pas ressenti les choses aussi fortement qu’elle.   Mais on entend bien la voix de ce personnage simple, avec ses façons de parler et ses expressions.  C’est simple, terre à terre mais certaines phrases sont magnifiques (elles ont résonné en moi comme des paroles de chanson, ce qui est quand même logique vu les antécédents de l’auteur) et font réfléchir.

 

Par contre (ouais, je suis une vilaine, j’ai des bémols), j’aurais aimé une évolution plus lente du personnage.  Soit, on comprend pourquoi, mais même si l’auto-justification est plus forte au départ, la façon de voir la vie est tout de même assez stable tout au long du roman, ce qui m’a fait froncer les sourcils.  En fait, le problème fait que comme la vision est la même, ça fait quand même un peu de répétitions… et le propos m’a semblé trop appuyé et un peu trop rempli de bons sentiments.

 

En pesant tout ça, j’ai bien aimé, j’ai apprécié l’originalité du thème et on sent qu’il y a certainement eu un côté « thérapeutique » dans l’écriture du roman.   Si moi j’ai trouvé ça pas mal, Julie a carrément adoré.  Son billet est ici.  À vous de vous faire votre opinion.

L’amour est dans le foin – Angéla Morelli

L'amour est dans le foinC’est à mon tour de participer au coup de projecteur de Stephie sur Angéla Morelli.   Et ça adonne bien parce que c’est aujourd’hui que sort le roman compagnon de « L’homme idéal (en mieux)« , intitulé poétiquement « L’amour est dans le foin ».  J’adore ce titre!

 

Vous vous souvenez de Louise, la copine pas barrée d’Émilie qui a tendance à croquer les hommes et faire une fixette sur les poils?  Imaginez-vous donc qu’elle a décidé de faire une cure anti-sexe.  Quoi de mieux pour ça que de s’isoler dans une grande maison au milieu de nulle part (à son avis de parisienne pour qui la banlieue, c’est déjà qualifié comme région éloignée) pour reprendre sa zénitude.  Bon, ok, elle doit superviser les travaux de la fille à qui appartient la maison (qu’elle n’a jamais vue de sa vie mais qui est une collègue d’Émilie donc ça ne compte pas).

 

Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et elle va rencontrer dès son arrivée le beau voisin, qui est sweet comme tout et qui va limite lui sauver la vie (ben quoi… c’est dangereux, des vaches!).  Inutile de dire que ses belles résolutions vont être mises à rude épreuve.  Surtout qu’en plus, elle doit se taper les commentaires désagréable de l’ouvrier qui répare la grange, et qui semble la considérer comme une potiche difficile à supporter, voire même un mal nécessaire.  Pas gagné, pour une cure à shakras amochés!

 

Notre miss Angie s’en est donné à coeur joie dans ce roman, en reprenant à sa sauce une certaine intrigue célèbre et célébrée par plusieurs blogueuses (et lectrices du monde entier).   J’ai adoré retrouver les références et voir comment elle avait joué avec.   De plus, même si Angéla dit qu’elle est la plus grande fan de son propre humour, je dis que c’est faux!  C’est moi, sa plus grande fan.  Et comme il y en a encore beaucoup dans ce roman, ça me plaît forcément.  Elle a un style souvent très visuel, presque cinématographique, pour les scènes comiques et j’ai certaines images bien ancrées en tête.

 

Je dois aussi dire que je trouve que le style de la miss a évolué (et en bien) depuis l’homme idéal.  Il devient petit à petit plus mature, plus personnel, elle s’éloigne du style de romance-formatée qu’on voit souvent.  Vous savez, l’ordre des événements qui dit : tension sexuelle, premier bisou, première scène hot, avec la fille qui prend son pied mais sans réelle conclusion, et finalement THE scène de baise où elle explose en mille particules étincelantes???  Voilà.  Ce n’est pas ça.  C’est une romance-romance, mais pas comme ça.  On sent que la psychologie du personnage a été réfléchie et l’évolution du récit est cohérent avec ça.

 

Bref, j’aime, comme toujours.  Et je conseille.   Parce que selon moi, il est encore mieux que sa première romance!  Et j’ai hâte de lire le troisième tome.

Coup de projecteur Angéla Morelli