C’est un polar assez particulier qui nous est offert ici par Florence Meney. Nous y suivons plusieurs personnages qui semblent n’avoir aucun lien les uns avec les autres… mais qui vont être liés par les événements d’une manière ou d’une autre. L’histoire est tissée habilement, les choses n’ont pas paru tirées par les cheveux, et la plume fluide et imagée sert parfaitement l’histoire. Mais pitchons un peu. Ce qui ne sera pas facile, hein… car poser le tout est un peu compliqué!
Dès le début de l’histoire, il y a des morts. Un éditeur qui décède en pleine réunion et un triple meurtre où un policier semble avoir tué sa femme et ses deux enfants. À la maison d’édition, Laura, qui s’occupe de la collection adulte, a des difficultés à vivre son deuil (l’éditeur était son mentor) et la restructuration de la maison d’édition, qui semble partir vers le grand n’importe quoi. De l’autre côté, on apprend que le juge Antoine Larivière présidera au procès de l’ex-policier. Ce juge en est à son dernier procès et il contacte Laura suite à l’enterrement de l’éditeur, qui était son ami depuis des années. Il souhaite qu’elle remplace celui-ci dans une tâche qu’il lui avait destinée: l’édition de son premier roman. Sauf que la lecture de ce manuscrit écrit à l’encre mauve la rend presque physiquement mal à l’aise.
L’intérêt tient bien entendu dans le déroulement de l’histoire, mais aussi dans l’atmosphère créée par l’auteur, par cette incarnation du mal et par les personnages qui, malgré leur nombre, sont ma foi fort bien croqués et trouvent le moyen d’évoluer dans l’histoire. Que ce soit Laura et son mari, l’enquêteur Laflèche, son supérieur en pleine dépression ou le juge, il ont tous quelque chose et servent l’histoire chacun à leur façon. Nous avons un véritable thriller psychologique et nous ressentons un réel malaise à la lecture.
Une auteure dont j’aime beaucoup la plume et que je suivrai forcément Il paraît que certains personnages étaient présents dans d’autres romans de l’auteur. Je vais chercher ça!