L’Encre mauve – Florence Meney

L'encre mauveC’est un polar assez particulier qui nous est offert ici par Florence Meney. Nous y suivons plusieurs personnages qui semblent n’avoir aucun lien les uns avec les autres… mais qui vont être liés par les événements d’une manière ou d’une autre.   L’histoire est tissée habilement, les choses n’ont pas paru tirées par les cheveux, et la plume fluide et imagée sert parfaitement l’histoire.  Mais pitchons un peu.  Ce qui ne sera pas facile, hein… car poser le tout est un peu compliqué!

 

Dès le début de l’histoire, il y a des morts.  Un éditeur qui décède en pleine réunion et un triple meurtre où un policier semble avoir tué sa femme et ses deux enfants.  À la maison d’édition, Laura, qui s’occupe de la collection adulte, a des difficultés à vivre son deuil (l’éditeur était son mentor) et la restructuration de la maison d’édition, qui semble partir vers le grand n’importe quoi.    De l’autre côté, on apprend que le juge Antoine Larivière présidera au procès de l’ex-policier.  Ce juge en est à son dernier procès et il contacte Laura suite à l’enterrement de l’éditeur, qui était son ami depuis des années.  Il souhaite qu’elle remplace celui-ci dans une tâche qu’il lui avait destinée: l’édition de son premier roman.   Sauf que la lecture de ce manuscrit écrit à l’encre mauve la rend presque physiquement mal à l’aise.

 

L’intérêt tient bien entendu dans le déroulement de l’histoire, mais aussi dans l’atmosphère créée par l’auteur, par cette incarnation du mal et par les personnages qui, malgré leur nombre, sont ma foi fort bien croqués et trouvent le moyen d’évoluer dans l’histoire.  Que ce soit Laura et son mari, l’enquêteur Laflèche, son supérieur en pleine dépression ou le juge, il ont tous quelque chose et servent l’histoire chacun à leur façon.  Nous avons un véritable thriller psychologique et nous ressentons un réel malaise à la lecture.

 

Une auteure dont j’aime beaucoup la plume et que je suivrai forcément  Il paraît que certains personnages étaient présents dans d’autres romans de l’auteur.  Je vais chercher ça!

 

Jules et Richard ont aimé!

 

 

La part des flammes – Gaëlle Nohant

La part des flammesCe roman, je l’attendais.  Mais alors là, vraiment.  Au point de limite  harceler l’auteur avec mes « quaaaand est-ce que ce sera publié au Québec? »  Mais genre… souvent.   En plus, de l’autre côté, il y avait Yueyin qui me disait que c’était troooop bien.   Moi, depuis L’ancre des rêves, j’étais déjà fan.  Ah oui, en passant, il FAUT lire l’Ancre des rêves!  Mais bon, je m’égare.

Alors disons-le d’emblée, c’est vraiment dans tout autre genre que son premier roman.  Un autre genre, mais tout aussi bien.  Ça a le côté haletant d’un roman feuilleton du 19e siècle, c’est fort bien écrit (le contraire aurait été étonnant) et nous sommes très rapidement happés dans cette histoire, qui nous entraînera dans le Paris de 1897, plus précisément en mai, lors de l’incendie (réel) du  Bazar de la Charité.   La preuve qu’on ne peut plus le lâcher?  J’ai lu ces presque 500 pages en une journée, sur la route, dans une position ma foi peu confortable… et que la route entre Montréal et Saguenay a été trop courte.  Et c’est peu dire, sachant que c’est plus de 5h.

 

De qui est-ce l’histoire…  De Violaine de Raezal, jeune veuve ayant du mal à se faire une place dans cette « bonne société » qui tente de survivre et sont fiers de sa particule alors que la modernité les presse de plus en plus?  De Lazlo de Nerac, l’amoureux éconduit de Constance, une jeune fille qui a du mal à se couler dans le moule?  Qui n’y arrive pas du tout, en fait.   De la duchesse Sophie d’Alençon, soeur cadette de Sissi, femme dévouée aux oeuvres de charité, au risque de sa vie?  Ou de Mary, de Joseph, ou de Mme du Rancy?  C’est toute une galerie de personnages qui s’agite devant nous, suite à l’incendie qui a coûté la vie à plus de 120 femmes, lors du Bazar de la Charité, THE place to be pour se faire voir par ces dames de la bonne société.   Les personnages sont vivants, réels, toujours teintés de gris.  Même ceux que l’on aime détester, on les plaint parfois, pris comme ils le sont dans les carcans de l’époque.

 

Bref, j’ai plongé dans cet univers.  Tête première.  Derrière cette histoire qui nous colle à notre livre, il y a aussi cette vision de cette période, où tout est policé, où les apparences sont reines et où le sort des femmes demeure somme toute peu enviable.  Entre les maris qui les possèdent carrément, les parents qui tentent de les caser et les psychiatres qui nous font grincer des dents tellement ils sont condescendants et enlisés dans leurs certitudes, si la dame n’est pas « comme il faut », gare à elle!

 

Un très joli mélange entre la fiction et les personnages réels (pour avoir fait un gros trip Sissi ado, je connaissais un peu la vie de Sophie-Charlotte, je connaissais) et une fascinante exploitation de cet événement historique horrible en soi.

 

Un excellent roman.   Allez hop, lisez-le!

Et j’ai déjà hâte de lire autre chose de l’auteur.  Vraiment.   Gaëlle, je vais recommencer à te harceler!

Saga – Volume 3 – Brian K. Vaughan / Fiona Staples

Saga 3Avouez que vous n’êtes pas surpris de voir apparaître ce troisième tome sur ce blog!  Et je ne crois pas trop m’avancer vite en vous disant que d’ici quelques semaines, vous verrez le tome 4.  Une intuition, comme ça!

 

Je vais le dire tout de suite, cette troisième intégrale est aussi bien que les deux premières.    Tous les personnages gagnent de la profondeur, on découvre un peu d’où ils viennent et apprend davantage à connaître les personnages secondaires, même si certains restent mystérieux.  Mais on suit à la fois nos fugitifs et leur babysitter, The Will, le tueur à gages ainsi, Gwen, l’envoyée de Wreath ainsi que le Prince Robot.  Sincèrement, ils sont tous intéressants, tous un peu cinglés et le tout à des accents Star Warriors (oui, j’invente des mots, je sais).

 

C’est un concentré d’émotions, d’aventures et d’humour, sans oublier une violence « normale » dans ce monde en guerre où tout est permis.   On nous présente deux nouveaux personnages, deux reporters de tabloïd qui semblent ma foi tout à fait prometteurs… j’espère les revoir bientôt… et je me demande QUI est sur la couverture de ce tome 4!

 

Une finale qui m’a fait ouvrir de grands yeux, une petite narratrice à la voix à la fois cute et ironique… bref, je suis méga-fan!

 

 

Philippe H. ou La Malencontre – Mylène Fortin

MASTERJ’ai terminé ce roman depuis plusieurs jours et je ne sais trop comment en parler.  En fait, j’ai beaucoup aimé ma lecture mais j’en garde surtout un souvenir d’atmosphère onirique et hallucinée et de voyage initiatique afin de faire la paix avec le passé.  Je ne suis pas certaine d’avoir réellement compris tout ce qui est impliqué, mais j’ai vraiment apprécié cette parenthèse de lecture (yep, il est super court, ce qui convient bien à ce type d’histoire, je trouve).

 

C’est donc l’histoire d’Hélène, qui fait une thèse sur le désir.   En fait, elle désire Philippe H… et elle voudrait être certaine que c’est pour les bonnes raisons.  L’univers d’Hélène est souvent déformé, elle vit à travers un filtre étrange et intense, qu’elle ne comprend qu’à moitié.  Ce sera donc avec sa soeur et le Philippe en question qu’elle s’en ira en Gaspésie, officiellement pour aller voir les enfants de la dite soeur (j’ai oublié son nom… je ne sais pas si ça paraît avec mes circonvolutions… et j’ai prêté le roman à une amie pour avoir son opinion) mais aussi pour être confrontée au passé.

 

Tout au long, on a nous aussi du mal à distinguer le réel du fantasmé, on vit les émotions en montagnes russes d’Hélène (et believe me, ce sont des montagnes russes extrêmes… genre pour habitués) et le tout a un aspect limite psychanalytique qui interpelle et qui nous scotche au roman.  Ajoutons à ça que c’est ma foi fort bien écrit, avec une plume évocatrice qui réussit à nous faire plonger dans l’univers.

 

J’avoue que le dit Philippe n’est pas peureux du tout (ouais, je me serais enfuie à toutes jambes face au comportement des personnages qui est disons… intense…) et que nous restons parfois un peu perplexes devant les réactions de chacun d’entre eux.   J’avoue avoir du mal à saisir la fascination de Philippe pour Hélène (elle me ferait juste… peur…) mais en gros, je me suis laissée emporter.  Et c’est l’important non?

 

Qui l’a lu??

Deux par deux – Barbara Reid

Deux par deuxVoici donc un album cartonné qui raconte l’histoire de Noé.  Vous savez, l’arche?   Oui, trouver ça ici, c’est étonnant, j’avoue.  En effet, si je suis baptisée catholique, je ne suis pas croyante.  En plus, l’ancien testament et moi, on a toute une histoire.  Comme j’avais toujours fini très tôt au primaire, on me donnait à lire… la Bible.  Je ne pense sérieusement pas que les profs avaient vraiment lu l’Ancien testament pour me faire lire ça.  Parce que bon, moi, j’adorais hein.  Sanglant à souhait, plein d’histoires et d’aventures, et dans ma petite tête, le personnage qu’on appelait dieu était le gros méchant qui punissait tout le monde.  En fait, je pensais que c’était l’ancêtre du dieu-qui-est-amour avec lequel on nous rabâchait les oreilles en classe (yep… dans mon temps, la laïcité à l’école, en théorie et en pratique, ça faisait deux).  Ancien, nouveau… vous comprenez le lien!

 

Bref, ce n’est pas un thème qui fait écho chez moi.  Et comme je travaille dans un établissement public laïque, je ne peux pas non plus utiliser cet album à l’hôpital.   Par contre, sérieusement, il est bien fait.  C’est simple comme tout, ça raconte l’histoire d’une façon adéquate mais pas troooop culpabilisante, même si on n’a pas pu passer à côté de « le monde est méchant, il faut le punir ».  Ajoutons que ça permet de travailler le vocabulaire des animaux (avec un album plus grand, ça aurait été encore mieux) ainsi que les chiffres.  De plus, avec le grand bateau, on peut limite faire un jeu de cherche et trouve et travailler les notions spatiales.

 

Par contre, je ne saurais trop vous inciter à découvrir les albums de Barbara Reid (je vous en présentais un ici).  Elle crée tout en pâte à modeler, avec beaucoup de détails et c’est ma foi mignon comme tout.

 

Je vais donc offrir cet album à une copine à moi qui est croyante et qui aime le thème.  Ce serait dommage que ces superbes planches ne profitent pas à quelqu’un!

Confess – Colleen Hoover

ConfessJe vous avais dit que je relirais rapidement un Colleen Hoover rapidement.  Je ne sais pas, je file pour ça ces temps-ci.  Romance, sentiments exacerbés… bref, j’ai le rhume et j’ai besoin de ce genre de roman.   Par contre, je dois avouer que j’ai beaucoup moins aimé celui-ci que Maybe Someday, que j’ai lu récemment.

 

C’est, je crois, le dernier roman de l’auteur.  Le prologue est larmoyant à souhaits (sérieux, ce qui arrive est mon PIRE cauchemar.  La dernière fois qu’on voit quelqu’un… et le SAVOIR… oh my!) et l’histoire que l’auteur nous raconte va se dérouler 5 ans plus tard, alors que Auburn, l’héroïne, a 21 ans.   Elle vient de déménager au Texas, déteste sa vie, déteste ce qu’elle est devenue puis, un jour, elle va tomber sur une offre d’emploi.  C’est une galerie d’art, elle y est engagée comme hôtesse, et elle va y rencontrer Owen, qui semble fasciné par elle.

 

Comme dans Maybe Someday, nous avons les points de vue alternés de Auburn et d’Owen, les deux protagonistes.  Rapidement, nous savons qu’il l’a déjà rencontrée, mais il ne lui a jamais parlé. La rencontre va être électrique.  Mais voilà, chacun a un lourd passé, et il semblerait qu’Owen ne soit pas un garçon pour elle.

 

Difficile d’expliquer pourquoi j’ai de grosses réserves sans spoiler quoi que ce soit, même si j’avoue que rien ne m’a surprise.  En fait, c’est plutôt exactement ça le problème.  J’ai trouvé toute l’histoire un peu déjà vue, avec des personnages assez caricaturaux et beaucoup, beaucoup, beaucoup de trucs lourds dans les passés des personnages et un peu trop de drames et de mesquinerie pour moi.  J’ai par contre beaucoup aimé le côté art (j’adore l’idée) et, bizarrement, le fait que l’attirance se développe super vite ne m’a pas dérangée plus que ça, alors que d’habitude, ça a tendance à me hérisser.

 

Bref, un avis en demi-teinte.  Je relirai Hoover, mais pour le moment, je vais me tourner vers d’autres auteurs du même genre.  Parce que bon, je n’ai quand même pas envie de lire des trucs sérieux, hein!

Polina – Bastien Vivès

PolinaJ’avais repéré cette bande dessinée il y a des années.  C’est clair, une BD qui parle de danse, c’était pour moi irrésistible. Mais pourtant, pourtant…. même si j’ai trouvé  très bien évoqué le contexte de la danse de haut niveau, les relations particulières entre danseurs, cette bulle hors du monde et hors du temps qui semble les contenir, je suis restée étrangement insensible à l’histoire.  Extérieure.  Et comme j’étais certaine d’aimer, je suis un peu déçue.

 

N’allez pourtant pas croire que je ne vois que du négatif.  Je ne me suis pas ennuyée, j’ai lu très rapidement ces 200 pages sans me lasser, mais j’avoue avoir attendu quelque chose qui n’est apparu qu’un très bref instant, à la toute fin.    Peut-être est-ce en raison du trait, somme toute assez grossier.  Soit, il fait ressortir les lignes des danseurs, réussit à faire ressentir les mouvements en raison de cette simplicité mais n’empêche que pour les scènes qui ne sont pas de la danse, il ne m’a que peu touchée.

 

Cette BD, c’est l’histoire d’une petite danseuse russe douée, qui entre dans l’école de Bojinsky à l’âge de 6 ans.  Celui-ci voit en elle beaucoup de talent et la fait travailler dur.  Certes, elle choisira ses propres chemins, explorera la danse autrement mais je crois que cette relation entre elle et son mentor, la vision qu’elle a de lui qui évolue à travers le temps, est ce qui m’a le plus touchée du roman.  C’est une relation entre vénération et crainte… parfois teintée d’un peu de mépris, avec une Polina qui garde intacte la vision de ce maître qui a commencé à modeler la danseuse qu’elle est devenue.

 

On saute d’époque en époque, on rencontre Polina à différents moment de sa vie et je crois que c’est ce qui m’a fait rester en dehors de l’histoire.  J’avais l’impression de survoler les événements ainsi que la psychologie des personnages.  Du coup, comme cette BD a reçu d’excellentes critiques, je me sens un peu le vilain petit canard avec mon « bien aimé mais… »

 

Une lecture en demi-teinte, donc.

Je vous renvoie vers les billets de Tamara (charmée) et Aifelle (à la lecture de son billet, je réalise que son avis est ma foi fort semblable au mien!)

la-bd-de-la-semaineEt c’est chez Noukette cette semaine!

 

Il ne faut pas parler dans l’ascenseur – Martin Michaud

Il ne faut pas parlerJe lis des polars par intermittence.  C’est d’ailleurs l’un des genres que je connais le moins, en fait.  Ce roman était dans ma pile suite à une promo chez mon libraire.  Oui, je sais, je suis faible et je résiste rarement à un livre pas cher.   J’avais entendu parler de l’auteur chez Richard (et ailleurs) mais j’ai choisi ce roman particulier, là, maintenant, à cause de son billet du 15 mars, où il parle du dernier roman de cette série.

 

Et mon opinion?  Martin Michaud est définitivement un auteur de romans policiers à découvrir.  Ce premier tome nous emmène à Montréal, dans un service de police de quartier, où nous rencontrons l’inspecteur Victor Lessard, qui se remet mal d’un divorce, qui a une famille dysfonctionnelle et qui se bat contre ses propres démons.  Oui, je sais, c’est un peu cliché.  Mais j’ai entendu dire que le personnage devenait plus étoffé dans les tomes suivants.  Ce premier tome nous présente le personnage mais il le plonge surtout dans une enquête étrange où s’entremêlent les genres, les voix et les meurtres.  Quel lien peut-il bien y avoir entre un homme trouvé mort dans son bureau, un autre dans un coffre de voiture et une jeune femme fauchée dans la rue?

Certains ont été déroutés par le début, qui peut sembler confus.  Pour ma part, j’ai au contraire beaucoup aimé nager dans le flou pendant la première partie du roman.  Ça m’arrive tellement rarement (et je vous rassure, j’avais of course deviné tout le reste hein… j,ai une malédiction, on ne se refait pas!).  Malgré tout, les pages se sont tournées toutes seules, le style fluide et bien ancré dans l’action m’a beaucoup plu et je salue la construction de ce roman, particulière et mystérieuse à la fois.  L’atmosphère montréalaise est vraiment bien réussie, je revoyais plusieurs endroits que j’aime beaucoup et j’ai une envie folle de retourner me balader au cimetière Notre-dame-des-neiges.

 

Bon, ok, il y a quelques répétitions…  quelques propos un peu plaqués.  Mais en gros,  je me suis attachée à cet enquêteur et à son petit monde et j’ai une terrible envie de lire les autres enquêtes que Martin Michaud nous a concoctées.  Ah oui!  Il est publié en France.  Bonne nouvelle, non?

 

Ailleurs, on en parle chez Biblioblog, Yueyin et Venise

Ma plus belle victoire – Gilles Tibo/Geneviève Després

ma plus belle victoireJe l’ai déjà dit plus d’une fois, je suis fan de Gilles Tibo.  J’adorais ses séries Noémie et celle du petit géant.  Du coup, quand j’ai vu passer ce texte-ci, je n’ai pas pu résister.  Surtout que les images avaient l’air d’être tout à fait dans ma palette! Et j’ai drôlement bien fait car ce court roman traite de façon positive et belle à la fois des peurs et de l’anxiété chez l’enfant.

 

Notre petit héros a donc, un jour, rencontré la Peur.  Au début, il peut l’oublier mais elle devient de plus en plus présente… peur de la fin du monde, peur des serpents, peur de ne pas réussir… bref, peur de tout.  Mais son entourage va l’aider à remporter de bien belles victoires.

 

Vous savez quoi?  Quand j’étais petite, j’étais pareille.  Un avion passait?  C’était la 3e guerre mondiale.  Trop de vent?  J’allais faire comme le magicien d’Oz.  Des nids de poule?  J’allais tomber dans un trou comme Alice et plus rien n’aurait de sens.  Un mal de coeur?  J’avais été exposée à une bombe nucléaire sans m’en rendre compte et je perdrais mes cheveux, comme dans le film à la télé.    Et comme personne d’autre ne paniquait pour ça, je me sentais un peu trop « aware » pour ce monde d’insouciants!   Du coup, ce petit album plein d’espoir m’a beaucoup touchée.  Les images sont douces et évocatrices, le texte est très juste et ça passe ma foi fort bien.

 

Bien entendu, certains me diront que ce n’est pas si simple.  Que l’angoisse et l’anxiété, ça ne passe pas comme ça (yeah… tell me about it)… mais pour expliquer aux enfants et pour leur montrer que ça PEUT s’arranger, c’est parfait, je trouve!

 

Merci Québec Amérique!

Maybe someday – Colleen Hoover

Maybe somedayJe n’avais jamais lu Colleen Hoover.  Tout le monde me disait qu’il FALLAIT mais bizarrement, vu que je suis opposante, je ne l’avais jamais fait.  Juste pour ne pas faire comme tout le monde.  Mais un certain dimanche de lendemain de veille (yep… I’m too old for this shit), j’ai décidé que c’était tout à fait ce qu’il me fallait.  Du coup, j’en ai pigé un au hasard et voilà!

 

Colleen Hoover écrit du new adult.  Des protagonistes souvent début vingtaine, qui ne sont plus au secondaire, quoi.  C’est donc l’histoire de Sydney, qui va avoir 22 ans.  En couple depuis 2 ans avec Hunter, elle habite avec Tori, sa meilleure copine, alors qu’elle étudie en musique à l’université.   Puis, un jour, elle apprend que son copain et sa coloc s’en donnent à coeur joie dès qu’elle a le dos tourné.  Du coup, après une bonne droite, elle aboutit seule dans le milieu de la cour, sous une pluie battante.   Elle sera rescapée par le voisin d’en face, Ridge, avec qui elle discutait musique par texto.   Rapidement, ils se mettent à discuter musique et à composer ensemble… pour se rendre compte qu’ils s’apprécient beaucoup.  Pas de problème, direz-vous… sauf que si, en fait.  Maggie.  L’adorable petite copine de Ridge avec qui il est depuis 5 ans.

 

Disons-le d’emblée, c’est addictif.  Je l’ai lu d’une traite et ce malgré un état mental moins qu’idéal.   Les pages se tournent toutes seules et on veut savoir comment cette histoire va pouvoir se terminer.  Les personnages sont complètement déboussolés et déchirés  par ce qui leur arrive, par ces sentiments qu’ils n’avaient pas prévu et qu’ils préféreraient voir disparaître.   En effet, Ridge est vraiment amoureux de Maggie et il se voit faire sa vie avec elle, tandis que Sydney sort tout juste d’une relation qui s’est super mal finie.   Pas idéal.  Pas idéal du tout.  Du coup, j’ai réellement eu de la peine pour les personnages et j’ai pu ressentir toute leur ambivalence, leur culpabilité et j’ai espéré pour eux, malgré la situation.

 

Du coup, j’ai trouvé toute la première partie super réussie, j’ai aimé les imperfections des personnages, leurs erreurs et leur évolution.  J’ai par contre trouvé la fin un peu précipitée et que de larmes, que de larmes!  J’avoue que j’ai parfois levé les yeux au ciel à la mention des énièmes pleurs ou yeux mouillés.   Mais c’est une histoire qui m’a émue, autant par l’aspect musique, par la tension ambiante que par certaines particularités des personnages, dont je ne parlerai pas ici.  Même que les petites incongruités ne m’ont pas vraiment énervée, vu qu’elles sont bien expliquées.

 

Une auteure que je relirai et ça adonne bien car j’ai le dernier de l’auteur dans la pile!