Kuessipan – Naomi Fontaine

kuessipanOh que j’ai aimé ce roman.  Roman ou suite d’images, de vignettes, qui nous racontent la réserve, la vie là-bas.  Qui nous racontent les gens, forts et fragiles, parfois brisés mais qui veulent s’en sortir, à cheval entre deux cultures.  Le temps de quelques mots, j’ai vu passer devant mes yeux des images fortes, des paysages parfois magnifiques, parfois désolés.  J’ai vu des gens, parfois très différents de moi et profondément humains, avec leurs failles et leurs espoirs.  J’ai adoré.

 

Ici, pas de trip folklorique.  Bien entendu, on y retrouve des gens nostalgiques, très marqués par leurs vies et leurs traditions, qui jettent un regard critique sur le présent mais j’ai trouvé ce recueil profondément ancré dans le présent, qui ne tombe jamais dans le tout blanc ou le tout noir.   Si l’auteur mentionne qu’elle a couvert le plus sordide, aucune idéalisation ici, mais énormément de beauté.   De beauté parfois crue, parfois un peu cruelle.

 

J’ai refermé ce livre avec l’impression de voir une porte se refermer sur un monde à peine entrevu.  Kuessipan veut dire « à toi » dans cette langue que je ne connaîtrai jamais.  Une maginifique découverte.

 

Chanson française – Sophie Létourneau

chanson-francaiseC’est Enna qui m’a indiqué que, sur le site de Radio Canada, il y avait plusieurs livres audio en téléchargement gratuit.   J’aime les livres audio.  Ça me donne le coup de pied au derrière final pour embarquer dans la voiture pour aller travailler le matin.  Du coup, j’en ai profité pour écouter ce roman de Sophie Létourneau que je ne trouve JAMAIS nulle part, lu par Catherine Trudeau, une actrice d’ici (que j’aime beaucoup d’ailleurs).

 

Chanson française,  c’est l’histoire de Béatrice, qui aime beaucoup la France et, visiblement, les Français.  C’est pour un échange de profs qu’elle va se retrouver pour plusieurs mois à Paris, pour y vivre.  Vous pouvez vous imaginer que ça m’a interpellée!

 

Le roman nous entraîne tout de suite dans l’histoire, avec son « tu » omniprésent, qui nous permet d’entrer dans le tourbillon des pensées d’une fille amoureuse, très amoureuse, qui voit des signes partout, qui se fait des films et qui peut volet très haut ou tomber très bas.  Étant donné l’aspect audio, ça a super bien passé même si ça m’a tenue à distance pendant le début du récit.   Ceci dit, nous ne sommes pas ici dans les livres plus « intellectuels » (mon mot est mal choisi, pardonnez-moi, on est vendredi soir, il est tard… et je n’ai aucun billet d’écrit pour ce mois québécois) du quartanier.  C’est une histoire souvent légère, une histoire d’amours, de renaissances, de reconstruction, de découverte de soi en laissant tomber tous ses repères.  Vous savez le genre d’histoire un peu nostalgique que j’aime bien?  Ben voilà.  C’est ça!  Et ça lit tout seul pour savoir ce qui va arriver à miss Béa, à Véro et à ses aventures françaises!

 

Ok, le fait que j’arrive moi-même de passe six mois à Paris ont probablement influencé mon appréciation.  C’est que Paris… les parisiens… c’est TELLEMENT ça!  Mais tellement! Les drôleries linguistiques, les idées reçues, les parisiennes dans la rue et leur chic, (elles se sont mises à plusieurs pour me faire passer mes habitudes vestimentaires « de provinciale »), les cafés… bref, j’ai adoré cette partie.   Certains aspects du roman me rejoignent moins, bien entendu (ceux qui ont lu le roman et qui me connaissent comprendront lesquels) et j’aurais aimé mieux comprendre un aspect ou deux des personnages secondaires…  mais j’ai apprécié les côtés doux-amers.

 

Un chouette moment de lecture.

Pas littérairement transcendant, mais très agréable!

Et la lectrice est géniale!

Ma vie parisienne – 152 – Clochers et Opéra

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Ouf, journée plus remplie qu’hier!

J’avais réservé pour la journée un tour en petit groupe à pied dans Prague.  Début à 9h, fin à 15h30…  c’était super, on a beaucoup marché, bien mangé et la guide était super sympathique.  On a pu survoler une bonne partie de la ville et je pourrai retourner aux endroits où je veux approfondir ma visite.  Je pense faire un musée, peut-être le vieux cimetière juif… bref, je verrai demain ce qui me tentera!

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(J’adore cette sculpture de livres en pleine rue!)

Début du tour au Square de la République, baptisé ainsi en raison du discours ayant eu lieu au balcon de la maison municipale (aujourd’hui un théâtre) à la fin de la première guerre mondiale, lors de la création de la Tchécoslovaquie.  La ville a été une cité indépendante jusqu’au 18e siècle et date quand même pas mal, la vieille ville datant du 13e et la ville neuve du 14e.  C’est neuf… mais juste relativement.  Mais revenons sur le square. Sur cette place, on trouve également l’une des 13 tours qui faisaient autrefois partie des remparts de la ville (il n’en reste que deux).   Appelée tour poudrière, elle n’a pris son nom qu’au 18e, époque où elle a servi de dépôt de poudre.

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Richement sculptée, on y retrouve les pécheurs de la tour (le cul et la boisson, c’est mal) que j’ai beaucoup aimé découvrir!    Il y a des raisons pour l’alcool à Prague.  Les enfants goûtent souvent leur première bière vers 4 ans… et ils sont les plus grands buveurs d’Europe.  Un tel titre ne s’invente pas!

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On se dirige ensuite vers le café cubiste, qui n’a presque pas changé depuis son ouverture.  C’est que Prague a poussé le mouvement cubiste jusque dans l’architecture.  Cette maison n’a aucune ligne droite et sert même des pâtisseries carrées.  L’escalier est magnifique!  Je prévoir y revenir d’ailleurs, ainsi que voir le musée.

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ON peut ensuite admirer le plus vieux théâtre public, où tous les opéras de Mozart ont été présentés.  Il y a même dirigé lui-même la première de Don Giovanni, il y a disons… quelques années!  On ne peut pas le visiter présentement… en réno!

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À Prague, à l’Université Carolina, l’éducation est gratuite et c’est l’école la plus prestigieuse.  Charles 4 voulait en effet un pays éduqué.  Ok, je rectifie.  Il voulait des hommes catholiques éduqués.  Précision!  Charles IV est d’ailleurs une figure très importante pour l’endroit.  On peut le voir en statue (dont l’une agenouillé devant St-Wenceslas) et en représentation partout.

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Direction ensuite l’un des endroits les plus emblématiques de Prague, la fameuse horloge astronomique sur le mur du vieil hôtel de ville.  Troisième plus vieille d’Europe et plus vieille encore en fonction, elle a été construite en 1410 par  Mikulas de Kadan et Jan Sindel, professeur à l’université.  Le calendrier aurait été ajouté plus tard.    Il y a une légende qui dit que le créateur de l’horloge ait été rendu aveugle pour l’empêcher d’en construire une autre ailleurs et que lui, pour se venger, l’ait mis hors de fonction… et que ça aurait pris plus de 100 ans à la réparer par la suite.

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Le spectacle où il y a un monde FOU, dure un gros 19 secondes.  On y voit la ronde des apôtres ainsi qu’un squelette représentant la mort.   Il fallait bien faire peur aux gens… les pécheurs allaient en enfer.  Du coup, avoir du fun, c’était le Mal!!

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Juste à côté se trouve le square de l’hôtel de ville de la New Town, où nous trouvons une belle fontaine ainsi que l’église St-Tyr, située carrément dans la cour d’un édifice.  C’est  là où tout a commencé.  Sur cette place, 27 croix pour les 27 seigneurs tchèques exécutées en 1621 pour le droit à la liberté de religion.   Contre les Habsbourg.

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On a aussi une discussion sur Saint-Nicholas (je pense qu’on a vu une gravure delui… mais je ne sais plus où…), bien différent de notre Père Noël, même s’il est basé sur ce personnage.  Il est représenté avec trois oranges ou balles… comme dit la guide… only  man with three balls.  Selon la légende, il aurait sauvé de la ruine les trois filles d’Un homme pauvre qui n’avaient pas de dot.  Et dans ce temps-là, c’était pas bon du tout d’être célibataire.

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(Bouffe traditionnelle tchèque)dsc_1487

(Machins qu’on voit partout… des Trdelnik.  Mais c’est pas ici qu’il faut les acheter… mais dans la vieille ville, selon la guide!)

Puis, direction la maison de Kafka, cet auteur dont je n’ai lu qu’un ou deux trucs dans mon trip « classiques de 13-14 ans ».  La guide s’était tellement emmerdée à la lecture de la métamorphose qu’elle a été très très surprise de voir que c’Était connu ailleurs quand elle a commencé à guider!

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Kafka est né à Prague en 1883.  Sa maison natale a été détruite mais le café kafka, juste à côté en est un genre de copie, avec le porche original.  Ses parents étaient juifs et ses trois sœurs ont été tuées durant l’holocauste.   Le petit Franz allait à l’école près du palais Kinsky, qui est maintenant un musée d’art.  On lui connaît plusieurs liaisons (bien qu’il serait resté un grand amateurs de bordels) dont la fameuse Milena des lettres et il est décédé de tuberculose en 1924, à l’âge de 40 ans.   Il aurait demandé à un ami, Max Brod, de jeter toute son oeuvre, mais le dit ami les aurait quand même fait publier après sa mort.

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Bref, il faut que je lise Kafka.  Relise.  Mais je me souviens plus de rien, du coup…  Go pour le procès.  Un jour!

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(Fabienne, avoue que tu es flabbergastée par tout ce bon goût!!)
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Nous nous dirigeons ensuite vers l’ancien ghetto juif, qui est maintenant un quartier très très chic, où nous trouvons les boutiques chères qu’on retrouve partout ailleurs dans le monde, dans les rues des boutiques chères.  C’est très très beau, avec de larges rues, mais de l’ancien ghetto, il ne reste qu’une seule rue.

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(À toutes les fois que je vois Bulgari… je pense à Ranger dans les romans de Janet Evanovich.  Ya des choses qui marquent, faut croire!)dsc_1502

Il faut savoir qu’avant, le quartier était entouré de murs et que la population juive avait peu d’éducation.  C’Est assez simple : l’éducation, c’était l’église.  Sans baptême, les enfants étaient des démons.  Ils devaient porter la croix jaune et le chapeau jaune, couleur de la honte. C’était alors clairement religieux, sans argument racial en tant que tel.  Du moins, c’est ce qu’on nous a dit… mais j’ai un peu de mal à le croire.  87 000 tchèques de confession juive sont morts pendant la 2e guerre mondiale.

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(Les fameux petits carrés qu’on retrouve un peu partout en Europe.  À la mémoire des gens tués pendant la 2e guerre mondiale)dsc_1516

Il reste plusieurs bâtiments reliés au culte juif à Prague, dont la Old New Synagogue (oui, je sais.  No comment).  Cest la plus vieille synagogue d’Europe, qui est maintenant orthodoxe.

 

Petit stop en passant à la bibliothèque de la ville où il y a ce truc assez génial (et des toilettes) complètement fait de livres.  On me voit, toute petite, en haut!  Comment résister à un tour qui nous amène dans une bibliothèque!

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(Pavé du 11e… pavé du 20e!!)dsc_1529

C’est ensuite l’heure de la croisière sur la rivière et sur le canal.  On a droit à une bière.  Le matin.  Ya qu’en république tchèque qu’on nous propose ça.

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Sous le pont, on nous montre le lieu de l’ancien monument communiste  (explosé en 1962), ainsi que plusieurs endroits où ont été tournés des films, même des parties de Harry Potter.  Les bas prix ont beaucoup joué, je pense!  On nous explique aussi la symbolique tchèque des branches de saules à Pâques : fouetter les femmes pour qu’elles soient fertiles!  J’en connais qui vont aimer!

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(Lors de la crue… la vieille ville.  Il n’y a pas si longtemps)dsc_1566

(Le pont… bon… ce qui en restait)dsc_1568

(Le monument qui a explosé… très stalinien!)dsc_1571 dsc_1575 dsc_1577 dsc_1579 dsc_1580

 

C’est ensuite l’heure de manger, dans un petit resto de la vieille ville.  On en profite pour prendre de poses sur le pont et d’observer les gens.  Les touristes, en fait.  Parce que je ne sais pas trop qui habite vraiment dans cette partie de la ville!

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On reprend nos pattes pour aller dans le quartier du château, le plus grand du  monde en superficie et le président y habite à l’occasion.  La cathédrale (St-Vitus) qui s’y trouve a mis plus de 600 ans à être construite.  C’Est l’église la plus importante de la ville, voire même du pays.   Elle contient les tombes de plusieurs rois de bohême.

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On l’a regardé longtemps… et il bougeait tout le temps!  On était morts de rire!!dsc_1622 dsc_1623

Bâtie sur le site d’une datant du 10e siècle, l’église actuelle a été débutée en 1344 (merci Charles IV encore une fois)… et terminée en 1929.  C,est une grande église gothique, qui serait aussi le tombeau de Saint Wenceslaw.  Bon, vous me direz qu’il y a des bouts assez baroques merci mais il fut se rappeler que la construction a été plus que longue… et qu’on a suivi les différentes modes des époques.

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À l’intérieur, des vitraux particuliers, dont un de Mucha.  De plus, comme ils n’avaient pas de sous pour terminer les vitraux… il y a des parties commanditées!  J’ai beaucoup ri!  Je n’ai pas de photos claires, on était un peu limités par les guides parce qu’il y avait bientôt une messe et une visite spéciale… bref, je n’ai pas tout vu.  Je serai obligée de revenir.

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On termine par regarder la magnifique vue sur Prague… que c’Est beau!  Puis, je redescends bien tranquillement dans les rues de la vieille ville, très pentue.  J’en profite pour manger des trdelnik à la meilleure boutique de Prague, selon notre guide.  C’est super bon mais totalement anti-régime, croyez-moi!  Dans les rues, plein de petites boutiques, on fête l’automne!

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Je fais un petit arrêt à l’église Saint-Nicolas, qui s’adonne à être sur mon chemin.   Bâtiment baroque du 17e siècle, elle est réputée pour sa beauté.  Entendons-nous, le baroque n’est pas mon style préféré… mais quand même je dois avouer que ça en jette!

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(J’adore cette photo!!!)dsc_1682 dsc_1684

(Voilà… bien baroque… et pas du tout chargé!)dsc_1685 dsc_1686

(Ben oui… encore un plafond!)

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Comment on dit???  Lignes simples et épurées??

PEtite balade en haut, pour admirer la sobriété de haut… et voir le chemin de croix!dsc_1698 dsc_1699 dsc_1700

Petite balade sur le bord de la rivière pour passer près du  mur John Lennon ainsi que les Alien babies (qui sont vraiment… étranges…) avant de continuer ma marche pour aller rejoindre les maisons dansantes, un peu plus loin, œuvre des années 90 du tchèque Milunic et de l’américano-canadien Gehry.   Il est construit sur les ruines d’un bâtiment abimé pendant la guerre, puis détruit.   C’est vraiment particulier, on dit que c’est déconstructiviste, et, étrangement, ça fitte vraiment dans le paysage Pragois.

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J’adooore cette place!  Je m’y suis d’ailleurs bien arrêtée!dsc_1740 dsc_1743 dsc_1744 dsc_1746 dsc_1747

C’est quand même assez loin hein.

Du coup, je reviens à l’hôtel… avant de repartir pour la soirée que je me suis prévue, c’est-à-dire une soirée-souper à l’opéra avec Mozart.

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Et comment dire… c’était super.  On se sent totalement une princesse!  J’ai rencontré des gens sympathiques, on a bavardé tout le long du souper.  Table très cosmopolite avec un couple polonais, des américains ainsi que des anglais.  Les chanteurs étaient très bons, la salle magnifique… superbe soirée!  Maman était jalouse.

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Retour tranquille en marchant dans la ville, le nez en l’air, en regardant les clochers et les façades ornées.  Il y a moins de monde le soir… et c’est encore mieux!   Désolée pour le tas de photos… je n’ai pas pu résister!dsc_0032 dsc_0035 dsc_0036 dsc_0038 dsc_0039 dsc_0040 dsc_0043 dsc_0045

Des marionnettes!  J’en ai pris une petite, of course!!dsc_0048 dsc_0049 dsc_0050 dsc_0053 dsc_0055 dsc_0057 dsc_0060 dsc_0062 dsc_0065

 

À bientôt!

 

Aaah! Bécédaire – Élaine Turgeon/Martin Laliberté

aaah-becedaireUn nouvel album de la collection motifs, c’est toujours un peu une fête!  J’adore cette série d’album où les inférences sont mises à l’honneur.   Pour un abécédaire, avec des monstres en plus, c’est un charmant exercice.  Qui donne d’ailleurs un charmant résultat.

 

Entendons-nous, c’est un abécédaire.  Le traitement et le choix des interjections (ah oui, détaillounet, ce sont des interjections et non des mots (bon, ok, parfois, des interjections et des mots en même temps)  qui représentent chaque lettre) est bel et bien alphabétique et non phonologique.  Par exemple, pour le C, le mot choisi et « chut » et pour E, c’est « En voiture ».  On ne peut pas TOUT utiliser en conscience phono avec les petits.  Mais il y a d’autres utilisations.

 

En premier lieu?  Donner le goût aux petits de regarder les lettres.  C’est que c’est souvent drôle!  Imaginez ces bestioles qui tentent d’effrayer les gens ou qui font des prouts!  Du coup, ils trouvent ça hilarant, sont exposés aux lettres et à certaines interjections les comprenant, tout en associant le tout avec un dessin et une situation signifiante.  Du coup, ça rejoint pas mal de monde!

 

Mais j’ai surtout aimé les liens entre les différentes planches.  Le moment où les cocos s’en rendent compte… c’est vraiment super!   C’est aussi génial de les faire inférer, prédire et souvent deviner QUI a bien pu produire la fameuse interjection dans les personnages représentés.

 

Bref, j’adore.

Comme toujours avec cette collection!

Ma vie parisienne – 151 – Journée étrange… à Prague

 

dsc_1395Je pense bien que j’étais vraiment vidée hier soir… et que je l’étais encore aujourd’hui.  Ça a été une journée étrange et surtout, une journée sur le slow motion.  Pourtant, je partais pour Prague, ville dont je rêve depuis des années (hein Marie-Eve!).  Mais j’étais juste… out of it.   Je le suis encore un peu, j’avoue, même si après avoir bien mangé (et bu du coca), ça va quand même mieux.

 

Je me dis toujours : Ah, c’est 1h40 de vol, c’est rien… je vais y être en un rien de temps!  Ben non.  Pas nécessairement.  Partie à Charles de Gaulle à 7h, avion décollé un peu en retard, vers 10h.  Arrivée vers 11h45, sortie de l’aéroport à midi et quart…  J’étais certaine d’avoir demandé un taxi par l’hôtel mais on devait s’être mal compris parce que bon, il n’y avait personne et effectivement, ils m’avaient mal comprise.  J’ai pris le bus.  Je suis arrivée au centre.  Et il était 13h.

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Il faut s’entendre, je ne comprends RIEN au tchèque.   Je sais juste que « merci » se prononce quelque chose comme « djékouji » et ne s’écrit pas du tout comme ça!  De plus, l’anglais souvent approximatif n’est pas toujours facile à comprendre!   Ceci dit, j’ai bravement pris ma valise – et mes pattes – pour me rendre à mon hostel, situé tout près du Charles Bridge.  Techniquement, c’est 20 minutes de marche.  Mais j’étais tellement abasourdie par la ville que j’étais toujours arrêtée, à regarder partout.   L’architecture est presque impossible à définir tellement elle est variée.  Il y en a de tous les styles et les clochers sont partout.  C’est très particulier et très impressionnant.  Sur la route de mon hostel, il y a des kiosques plein les rues où ils vendent des bières pour un euro, des genres de hot dogs et des queues de castor en forme de cornets.  Je me suis bourrée de pâtisseries et de trucs que je ne connaissais pas… mais qui étaient très bons!   Impossible de lire ce que ça pouvait être avant!

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Des poupées russes! Oups, Tchèques!dsc_1371 dsc_1372

Prague est la capitale de la république tchèque et le chef lieu de la Bohême centrale.  C’est une grande ville, avec plus d’un million d’habitants et elle est traversée par un cours d’eau, la Vltava.   Elle a été capitale du royaume de Bohême, du Saint-Empire romain germanique et de la Tchécoslovaquie.   Ils ont aussi fait partie de l’empire austro-hongrois.  Les pragois plus âgés se rappellent leur passé communiste.  D’abord « socialiste à visage humain », le Printemps de prague, en 1068, a changé tout ça et tout n’a pas été toujours rose.  La révolution de velours, en 1989, a mené à la séparation de la Tchécoslovaquie en deux pays en 1992.

 

Arrivée à l’hostel un peu chaotique vu que je veux bien comprendre que le message « I’m at the bar » veut dire quelque chose pour quelqu’un qui connaît le coin… mais pour moi… sérieux… trouver le dit bar a été impossible!  Du coup, j’étais un peu bougonne et surtout épuisée.  C’est que ma petite balade avait duré près de 3 heures… et que bon, probablement que j’ai un peu brûlé la chandelle par les deux bouts ces dernières semaines!

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Par contre, l’auberge – Old Prague house –  est très bien.  J’ai une chambre pour moi toute seule (pour un prix hyper raisonnable… le coût de la vie est vraiment cool ici…), le petit déjeuner est inclus et il est situé dans une maison du 15e siècle, une ancienne maison de marchand classée patrimoine historique.  C’est près de tout en plus.

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J’ai donc ouvert mon guide… et je me suis réveillée 90 minutes plus tard.  Croyez-moi, je n’étais pas super fière de moi!  Depuis le temps que je veux venir ici, que j’en rêve… JE DORS DANS L’APRÈS-MIDI À PRAGUE!   Et ça m’a pris tout mon petit change pour me relever pour aller manger.  Je me suis donc péniblement tirée de ma chambre – en me demandant franchement ce que je foutais là – pour me rendre sur le bord de l’eau et là, émerveillement!

 

Le pont Charles relie les deux rives de la ville depuis le 14e siècle.  Il a été le seul pont de la ville pendant 3 siècles.  Trente statues s’y font face et aux extrémités, deux tours gothiques.   Il paraît qu’il faut toucher la statue de Saint-Népomucène, surmontée d’une auréole et caresser le chien et la reine.  Il y a toute une file pour le faire.  Le pauvre homme aurait été le confesseur de la reine et le roi Venceslas IV l’aurait fait jeter du pont car il ne voulait pas lui répéter les confessions de la dite reine. Une auréole serait apparue sur l’eau!  Il y a d’ailleurs une croix qui marque l’endroit de sa chute.

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Sur le pont, plein de touristes, et de stands.  Il y a vraiment du monde, sérieux, même un lundi de septembre!  Et la vue sur le château est sublime!

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Les joies du contre-jour…
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L’intérieur de l’église st-François d’ASsise

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(Et l’extérieur, juste à côté du Pont Charles.  AVec un petit concert à l’extérieur)

Je remonte donc la rue touristique principale et j’aboutis dans un resto de « cuisine tchèque » avec un guitariste, U Zlateho Hada.  Bon, c’est certainement un attrape-touriste mais sérieux, c’était excellent et on y vend un litre de bière (blonde, foncée ou « mélangée ») pour 3 euros.  J’ai été sage… et je n’ai pris qu’un demi-litre!  Ceci dit, comparé à ailleurs, où le demi est à un euro c’est limite cher!  Mais j’ai mangé du sanglier en écoutant la guitare et c’était suuuper bon!

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Je suis rentrée tranquillement, j’ai songé à aller prendre un autre verre dans la brasserie d’en face, mais finalement, comme je dois me lever et être en forme demain, je vais m’en tenir au coca!

 

À bientôt!

Pourquoi Bologne – Alain Farah

pourquoi-bologneOh boy.  Comment vous parler de ce roman?  Qu’en dire?  Comment donner envie de le lire au public qui peut aimer ce genre de « chose »?  Parce que, soyons clairs, ce n’est pas un roman qui plaira à tout le monde.  Son public cible?  C’est genre… moi?!?!  J’adore quand  un auteur nous fait basculer dans son monde, nous balade à travers les espaces et les temps.  Et vous savez quoi?  C’est ce qui se passe dans ce roman, mélange d’auto-fiction et de science fiction, avec une pincée de réalisme magique… bref très difficile à définir!

 

Le personnage principal, Alain Farah (oui, je sais, quelle coïncidence) est professeur à McGill (comme l’auteur) et est en train de faire écrire son livre par quelqu’un d’autre.   Il est à cheval entre 1962 et 2012.  Il vit dans un monde où réalité et fiction s’entremêlent, où Umberto Eco est un homme à femme avec qui il prend un verre de temps en temps, et où les réservoirs d’eau sont des labyrinthes entre les époques ou entre les méandres d’un cerveau.  Vous voyez, j’ai du mal à vous parler de l’histoire.  Mais même si je ne suis pas certaine de saisir tous les tenants et les aboutissants (je l’ai quand même lu deux fois, appréciant autant les deux fois, mais pas pour la même chose), j’ai la nette impression que là n’est pas l’important.  J’en ai surtout retenu une réflexion sur la littérature et sur l’acte d’écrire, sur la mémoire, la résilience.   Se sauver en écrivant.  En transcendant la réalité.

 

Vous y trouverez donc une sombre histoire de psychiatre montréalais qui se livre à des expériences de lavages de cerveau sur ses patients, financé par la CIA (rien que ça), un homme qui ne sait plus où il en est, qui désire découvrir la vérité et qui a des doutes sur lui-même, hanté par des voix et des façons particulières de voir le monde.  On y croise une femme qui a perdu son père et son frère le même jour, à 50 ans d’écart.  On visite Ravenscrag, l’ancienne demeure de Hugh Allan, aujourd’hui le Allan Memorial, pavillon psychiatrique.   On inaugure la place Ville Marie et on  avale de mystérieuses capsules.

 

Étrange bestiole qui pose beaucoup de questions mais apporte peu de réponses, pleine d’intertextualité avec des tas de références « pas toujours expliquées » (mais quand mêmes claires) à la pop culture et à la littérature, j’ai adoré me faire barouetter à travers ces pages, sans m’ennuyer une seconde.  Pour apprécier, il faut se laisser porter, ne pas toujours tout analyser.  Car il y a des éléments véridiques dans tout ça.  Réalité, fiction, un mélange des deux… là est la question!

 

À découvrir si vous avez le goût de lire quelque chose de différent.  Très différent!

Ma vie parisienne – 150 – Père Lachaise et bureau Ikéa

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Dernière journée de mon petit frère à Paris aujourd’hui.  Dernière demi-journée, devrais-je dire, vu qu’ils ont quitté l’appart à midi!  Ceci dit, JF était sur le piton à 8h car il avait en tête de faire une activité ce matin avant de partir.  Nous voilà donc tous partis de bon matin au cimetière du Père Lachaise.  Bon, ok, pas de si bon matin que ça, vu que Fab avait réussi à partir avant nous pour sa balade annuelle chez Ikéa et que JF avait tant bien que mal tenté d’aller acheter du jus à l’épicerie (fermée le dimanche, of course).  Il est revenu bien déçu… et Erika aussi, vu qu’elle n’avait pas de lait pour mettre dans son café!

 

D’ici au cimetière, ce n’est pas super loin.  Soit, ce sont surtout des boutiques de gros, qui ne sont pas ouvertes et ce n’est pas suuuper distrayant, mais nous passons quand même devant la mairie du 11e ainsi que devant le square de la Roquette.

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JF veut voir la tombe de Jim Morrisson mais Erika est moins enthousiaste.  Comme elle me le fait remarquer, pour toutes les activités où je ne suis pas allée avec eux, ils ont vu… des morts!  Du coup, je pense qu’elle en a bien assez vu!  Pour ma part, j’aime toujours regarder les monuments et leurs formes diverses.  Ceci dit j’ai trouvé la meilleure façon de retrouver les tombes… pokémon go!  Il y a des poké stop sur toutes les tombes célèbres ou particulières question sculptures ou architecture de pierre tombale!

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On revient, on prend un thé/café à l’industrie puis c’est le temps de se dire au revoir.  Mais bon je les revois dans 3 semaines!   Ceci dit, j’ai vraiment trippé avec eux et je suis ravie qu’ils soient venus.  J’ai eu l’impression de les redécouvrir!

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Après un petit arrêt-repos (et aussi question de s’assurer que mes deux moineaux sont bien rendus à l’aéroport), je décide de profiter des journées du patrimoine.  C’est en fin de semaine et tout est ouvert, même les trucs qui ne le sont pas d’habitude.  J’ai des grandes idées, je veux voir les trucs qu’on ne voit qu’une fois par année et tout!  Sauf que bon.  Je ne suis pas toute seule à avoir eu cette idée et il aurait fallu planter une tente hier pour pouvoir rentrer.  Les files faisaient le tour des pâtés de maisons et étaient fermées dès le début de l’après-midi pour certaines.

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J’en ai donc pris mon parti et je suis entrée dans les cours ouvertes et les églises.  Un petit arrêt au bureau des prêteurs sur gage et des ventes aux enchères de Paris, puis je me suis rendue aux Archives Nationales.   Je n’ai pas pu faire la visite guidée, parce que ça faisait longtemps que c’Était complet, mais j’en ai profité pour visiter le musée, où nous pouvons voir des documents impressionnants, tels les testaments de Louis XVI et Louis XIV, une lettre de Marie-Antoinette, des papiers de Napoléon et même des trucs provenant de Charlemagne.  Je doute que ce soient les vrais!  Toutefois, l’expo comporte une section bien intéressante sur l’évolution de l’écriture et sur le passage de l’écriture gothique à l’écriture ronde, ainsi que sur les différents symboles et graphismes utilisés dans les archives.

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Comme je disais… il y a du monde!

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Puis, on nous raconte un peu l’histoire du bâtiment, les hôtels de Rohan et de Soubise.  Il faut savoir que le premier a été déplacé et démonté pièce par pièce pour agrandir une banque.  Nous n’en voyons que des morceaux mais un projet est en cours pour sa restauration.   L’hôtel de Soubise s’appelle ainsi depuis le début du 18e siècle, quand il a été vendu à cette famille.  Auparavant, il a été l’hôtel de Clisson (dont il reste les tourelles et la porte) ainsi que l’hôtel de Guise.

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Tout de suite, le jeune architecte Delamair est engagé pour rendre le tout grandiose et en faire un symbole de la puissance du propriétaire.  L’entrée est déménagée pour devenir celle que l’on connaît aujourd’hui, les colonnades sont ajoutées et la façade est plaquée.  Derrière, on bâtit un autre hôtel, l’hôtel de Rohan, pour l’évêque de Strasbourg, membre de la famille.

 

Bien entendu,, on a ajouté des parties, des écuries, replacé des bâtiments depuis l’époque.  Mais certaines pièces sont magnifiques (on y aurait tourné des scènes de Marie-Antoinette, de Sofia Coppola) et les contrastes de couleur sont frappants.

 

Une bien agréable visite!

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À l’étage. Une expo sur les témoignages des explorateurs et des voyageurs.

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Mes pas me mènent ensuite vers le musée Picasso, qui ne participe pas aux journées du patrimoine.  Je passe donc mon chemin (je reviendrai une autre fois), et je décide de faire un petit stop au musée Carnavalet avant de rentrer.  Ceci dit, je n’ai pas tout réussi à voir… parce que je n’ai pas trouvé certaines pièces.  J’ai toutefois été ravie de revoir les salles des enseignes ainsi que certains salons et maquettes.

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L’ancienne porte…dsc_1303 dsc_1304 dsc_1305 dsc_1306 dsc_1309

L’hôtel Carnavalet a été bâti au 16e pour Jacques de ligneris, président du parlement de Paris.   IL a été habité par la veuve Carnavalet puis par Mme de Sévigné, fin 17e.  Le bâteiment en soi est magnifique, les cours sont spectaculaires.   Dans mon souvenir, les collections étaient beaucoup plus grandes que ce que j’ai vu.  Je dois avoir manqué un passage secret quelque part!

dsc_1310 dsc_1311 dsc_1319 dsc_1323 dsc_1324 dsc_1325 dsc_1333 dsc_1337Je retourne donc à pieds dans le marais.  Les rues sont fermées à la circulation et il y a des gens PARTOUT, avec une atmosphère un peu festive.  Les boutiques sont ouvertes, il y a des musiciens (et des bons) à tous les coins de rue.  Bref, c’est une fort chouette promenade.

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Chez Fabienne, un énorme truc m’attend… un bureau ikéa à monter.  Un avec des tiroirs.  Et des pentures.   Ceci a donné lieu à des discussions assez hallucinantes avec des répliques telles que :

  • Merde, le trou est trop petit
  • Pousse… plus fort!
  • Attends, viens t’asseoir dessus, ça va rentrer!
  • Ouf, ça y est! C’est étroit, mais ça entre!

 

Ceci dit, malgré la mort prématurée du fusil à visser à batterie (ouais, ici, les trucs à batterie semblent avoir des problèmes), on a réussi et le truc est à peu près droit!  C’est toujours ça de gagné!

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Et moi je suis vidée!

À bientôt!

 

 

Ma vie parisienne – 149 – Ordinateur fugitif et farniente

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Mon résumé de la journée ne va pas être bien long…   J’ai été en fait bien tranquille à Paris!  Jean-François et Erika sont partis en Normandie voir les plages du débarquement et je ne les attends pas avant 20h.  Du coup, j’avais l’intention d’écrire des billets toute la journée et de traînasser au salon, me faisant chauffer par les rayons de soleil.

 

Ceci dit, ça n’a pas tout à fait commencé comme ça hein!  Je me lève… et impossible de trouver l’ordinateur!  JF l’a emprunté hier pour travailler son repêchage (oui, le hockey, c’est du sérieux) et nous n’avons visiblement pas le même sens du rangement parce que je ne le trouve nulle part.  Ni au salon, ni dans la chambre, ni dans la salle d’attente… bref, il est juste… disparu.

 

Je me dis donc qu’il a dû l’amener avec lui en Normandie pour patenter quelque chose pour l’équipe de hockey de mon neveu… et j’avoue que je bougonne un peu et que je le traite – pas trop fort – de vilaine bestiole!  C’est que me prendre mon ordi, c’est me piquer la moitié de ma vie, tsé!  Je suis pas accro pantoute!  Finalement, je l’ai sous-estimé.  Il répond à mes textos paniqué en me disant qu’il l’a mis… dans la seule pièce de la maison où l’on ne met jamais les pieds : la chambre de Charles!  Ok.  C’est bon!  Ceci dit, ça ne veut pas dire que je vais billetter pour autant hein… paresseuse je suis.  Et mine de rien, c’est toute une discipline, ces billets quotidiens.

 

Petit déjeuner tranquille chez Pho avec Fab et Jeff (pas mon frère, le Jeff de Fabienne) puis stop au magasin d’informatique pour récupérer un disque dur externe.  Le mec essaie vaguement de m’en vendre deux à la fois (parce que c’est mieux d’avoir deux copies des documents, voyez-vous, au cas où l’un des deux plante), sans succès (heureusement)!  C’est que Mo va passer tout à l’heure me rendre mes achats scandinaves… et mes dossiers!  Et mon ordi est plus que plein!

 

Après-midi placotage avec Mo, taponnage sur l’ordi et discussions avec Fabienne.  Elle est gentille et me prépare même le gratin dauphinois… avant d’aller boire ailleurs!  Finalement, elle revient avec Blandine presque en même temps que mon frère et ma belle-sœur et nous passons vraiment une belle soirée à discuter, à boire du champagne et à rire.

 

Le séjour a été génial, Fab les a vraiment trouvés sympathiques, et ça me ravit.

 

À bientôt!

Ça peut pas être pire – Nathalie Roy

ca-peut-pas-etre-pireJ’amorce mon mois québécois avec le « one shot » de Nathalie Roy, sorti au début de l’été.   Je sortais d’une lecture qui m’avait virée de bord et j’avais besoin de l’humour et de la légèreté de Nathalie Roy pour passer à autre chose côté lecture.  Et ça a ma foi  bien fonctionné.

 

C’est donc l’histoire de Valéry Aubé, 34 ans, rousse et pulpeuse.  Un jour, le même, elle perd sa job, son frigo et son ventilateur.  L’horreur.  Que faire quand rien ne nous retient à Montréal, que c’est l »été et que notre appart menace de se transformer en sauna?  Partir pour quelques mois sur le bord du lac Memphrémagog où elle a passé d’heureuses semaines pendant son enfance.  Pourquoi pas?  Sauf que bon, le shack de son adolescence est exactement pareil.  Et c’est un peu le problème!

 

Et là, bien entendu, vu que c’est un roman de Nathalie Roy, on va rire un bon coup, certes, mais on va aussi aborder d’autres thèmes tels que l’acceptation de soi, le regard des autres, l’amitié le respect de l’autre et des femmes en particulier.

 

Ici, nos héros ne sont pas parfaits.  Ils font des conneries des fois.  Ils disent qu’il vont tourner à droite et tournent à gauche, ce qui les rend encore plus réalistes.  Parce que, c’est bien connu, nous sommes tous oooover simples à comprendre et surtout ooooover logiques, nous, les êtres humains!  J’ai bien aimé me retrouver dans un vignoble, bien aimé trouver des personnages qui ne sombrent pas dans le cliché ambulant et une héroïne qui se débrouille toute seule et n’est pas une jeune fille en détresse que sauvera son prince charmant!

 

Ceci dit, j’ai trouvé l’ensemble un peu rapide, surtout les histoires de coeur qu’on sent venir depuis le début mais qui sont un peu expédiées, selon moi.  De plus, certains fils ne sont pas tout à fait noués (certes, vous direz que c’est la vie… mais j’aurais aimé avoir le ressenti de l’héroïne sur le fait que, justement, ce ne soit pas noué).  J’ai bien aimé que le niveau de langage (très québec, un peu franglais) change par rapport aux précédents romans de Nathalie Roy (l’héroïne est différente… ceci explique cela) et même si on parle bouffe avec des marques et tout, ça ne prend pas autant de place que dans Charlotte Lavigne, ce qui ne m’a pas déplu.  Dans une telle histoire, ça aurait semblé un peu plaqué.

 

Une bonne lecture divertissante, fraiche, qui nous fait passer une bon moment!

 

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Québec en novembre 2016 – 5e édition – Récapitulatif des billets

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Déjà novembre!

On vous avait parlé de cette nouvelle édition de Québec en novembre ici, mais ce billet est fait exprès pour déposer vos liens au sujet des livres québécois que vous aurez lus… ou tout autre chose ayant un lien avec le Québec..  On vous demande de nous les donner sur le groupe FB, dans la publication ancrée, ou sur nos billets récap à Yueyin et à moi!

 

J’ai déjà fort hâte même si je n’ai pas autant de lectures à vous présenter!

Allez hop, à votre tour de jaser!

 

1e novembre 2016

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