Mon tour de France – 32 – Jacques Coeur et volatiles en parade

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Oh my que ça va vite, tout ça!  J’ai l’impression d’être partie hier de Paris!  Et avant-hier de Bagot.  Ces 6 mois, ça passe trop vite.  La prochaine fois, je prends un an!  Petit matin relax dans notre super appart de Chartres.  Définitivement, nous avons aimé cette ville et l’appart y fut pour quelque chose.   Parfaitement situé, en pleine vieille ville, près de tout, super pratique… bref, c’est génial.  Appartements St-Pierre,  à Chartres, je conseille.

 

Petit déjeuner sur les reste du souper d’hier soir (ouais, même pas peur… p’tit déj au fromages et pâtés!), en traînassant un peu (on a le droit… en vacances, nous sommes!) puis départ pour le marché du samedi, pendant que papa va visiter la cathédrale, qu’il n’a pas vue hier.    Et là, en plus d’acheter de délicieux sandwiches pour le midi, on voit THE truc complètement débile de la journée, le moment WTF, mais qui va causer un souvenir hilare et impérissable…

… une parade …

d’oies!

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C’était trop drôle.  Elles avaient l’air très fières d’elles et nous regardaient limite en souriant, comme une bande de petites filles pas sages, en plein marché de Chartres!  Maman et moi avons couru comme deux enfants derrière la parade, entre les tomates-bizarres et les stands d’escargots!  Bref, un moment mai foi… intense!

 

On fait un détour par l’église St-Aignan (j’avais vu une « petite rue »), et on abandonne l’idée d’acheter des « Menchi-machins » à 15 euros pour 8, et on fait le périple-sur-pavés-avec-valises jusqu’à la voiture.  Le but?  Aller vers la maison Picassiette.  On veut juste passer devant.  Bon, ok.  On fait 22 mille détours, on s’obstine avec le GPS (qui est fuckin’ patient), et on finit par arriver… vers une mini-entrée complètement cachée.  En fait, on ne peut pas passer devant, on ne voit rien du tout.   On va s’informer… mais bon, avec le temps qu’on a, ça ne vaut pas le coup.   Mais on réussit à avoir une petite idée de ce que ça a l’air.  Bref, il y a de la vaisselle cassée PARTOUT!  Même sur les pots de fleurs.

 

On s’en va donc vers Orléans.  Papa a fait une recherche exhaustive sur les cathédrales, été il veut voir l’architecture de celle-ci.   Anyway, c’est en plein l’heure de manger.  La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans est devant une très grande place, toute blanche, avec des rues très belles et très rangées.  Les vitraux de la nef sont consacrés à l’histoire de Jeanne d’Arc (bon, moi, je dis la légende mais chuuuut… je ne le dirai pas trop fort!!) et sont ma foi très bien réussis, même si assez récents.   En fait, peu d’éléments de la cathédrale actuelle étaient présents à l’époque de Jeanne d’Arc… mais des fois, on peut s’amuser un peu avec l’histoire, n’est-ce pas!  Toujours est-il qu’en ce lieu s’est élevé une église depuis longtemps-longtemps!!

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On va ensuite manger nos sandwiches dans le jardin de l’évêché.  Il fait soleil, on relaxe et on en profite… c’est une pas pire idée de s’acheter du lunch!

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Puis, on reprend la route en direction de Bourges.  Puis, coup de théâtre, Jeff nous mentionne que tout près, il y a un oratoire carolingien et une jolie route.  Il ne nous en faut pas plus pour changer nos plans et aller voir ça de plus près.  C’est ça, l’avantage des road trips plus ou moins planifiés.   Aller à la va comme j’te pousse et changer les plans au dernier moment.  Et sérieux, c’était une super idée car la route était ma-gni-fique, en bord de Loire, avec des paysages superbes.  Et j’ai eu un petit coup de cœur pour l’église de Germigny des prés, qui date du IXe siècle.  Oh, que j’aime cette période architecturale!  Je pense que j’ai une tendresse encore plus poussée que pour le gothique.   Du coup, pour moi, ce fut un vrai bonheur que de visiter cet endroit, si chargé d’histoire… avec ces pierres qui ont vu des millions de personnes en prière défiler… bref, c’est limite irréel.

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On poursuit donc vers St-Benoit-sur-Loire, où se trouve une abbaye avec un portail grandiose et des chapiteaux historiés.  Si vous me suivez depuis plusieurs années, vous savez que je vous limite un culte aux chapiteaux historiés…  Ça me fait TRIPPER, je ne sais pas pourquoi… je dois avoir une histoire, dans une autre vie, qui implique des chapiteaux.   L’abbaye (sauf les chapiteaux) en soi, est moins spectaculaire et l’atmosphère est moins prégnante qu’à Germigny, mais c’est une agréable visite, qui nous amène vers Sully-sur-Loire, où il y a un très beau château entouré d’eau, mais où nous ne nous arrêterons pas pour cause de festival.  En fait, il y a des voitures parkées à 4 km… du coup, on va éviter, n’est-ce pas!

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Ce portique… magique ou pas magique??
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On fait ensuite notre plus longue route depuis le début du voyage, qui implique de descendre une partie de la route Jacques Cœur jusqu’à Bourges, en passant par le pays d’Alain Fournier, à La Chapelle d’Angillon.  On y voit aussi une église en plein de milieu du chemin, ce qui nous occasionne quelques éclats de rire.  La route est tellement belle que c’est tout sauf désagréable.  Je n’arrête pas de m’extasier à coup de « oh, regarde là! » et « par là, par là, c’est beauuuuu »!  Le seul problème, c’est que je le fais parfois en pleine intersection… ce qui a occasionné quelques petits problèmes de route, étant donné que je suis la copilote.   Mais bref, passons…

 

Bourges, j’ai tout de suite aimé.  En fait, je voulais ABSOLUMENT y aller, c’était l’un de mes incontournables à moi depuis que j’avais lu « Le grand cœur », de Rufin, et qu’il parle de ce fameux palais.  On s’est stationnés, et on y est allés direct… même si, a posteriori, on se dit qu’on aurait dû profiter du beau temps au lieu d’aller à l’intérieur.  La ville était fort animée, les rues ensoleillées… bref, j’ai bien aimé les courts moments que nous avons passés dans la rue, même si trouver à se stationner a été un peu plus complexe que de coutume.

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Il paraît que ce seraient les représentations de Jacques Coeur et de sa femme, sur cet étage…DSC_0106

Jacques Cœur était un marchand et a été connu comme le  « grand argentier » de Charles VII (si vous étes pas pire en histoire, vous savez donc qu’il a vécu au 15e).  Il a longtemps eu toute la confiance du roi, puis a été disgracié puis emprisonné et exilé à Chios, où il mourut.  Pourtant, il avait bien essayé de lui plaire, au roi, en gravant partout ses armoiries et en lui rendant hommage dans son palais.  Mais semblerait-il que le dit palais était trop somptueux et qu’il était convoité.  Anyway, avec tous les « on dit »…  On l’a accusé d’être impliqué dans divers complots (le roi faisait partie des accusateurs) et son palais et ses biens ont été réquisitionnés.  C’était-tu pas pratique!

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Pratque, ce petit balcon, pour recevoir des musiciens…

La visite du palais est intéressante en soi, ne serait-ce que pour constater combien il était aménagé pour le confort et le bien-être au quotidien.  Mais quelles sculptures!   Dans la première salle, au-dessus du foyer, sérieusement, c’est limite un jeu de cherche et trouve!!  Je me suis amusée un peu à trouver des représentations, mais il y en a plein d’autres.

DSC_0112 DSC_0117Une tortue??
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Escalade de singes…DSC_0119

Un la pin qui mange de la saladeDSC_0120

Une souris…

 

Dans le palais, comme c’est l’année du duc Jean de Berry à Bourges, une expo lui est consacrée.  Adaptée aux petits et aux grands (on était pressés et je n’ai pas pu jouer aux jeux d’enfants… mais ce n’est pas l’envie qui me manquait), elle comprend aussi des petits films super bien faits et illustrés en partie par des enluminures des riches heures du duc de Berry.  Ça m’a aussi rappelé la magnifique expo que j’avais vue au Louvre il y a quelques années sur les Très Riches Heures… quelle merveille!

 

On nous fait donc remonter dans le temps jusqu’à l’époque de la guerre de 100 ans, qu’on nous explique un peu mieux.  En bonne québécoise, je n’en savais pas grand-chose…  Mais on remonte à Jean le Bon, emprisonné en Angleterre suite la défaite de « l’invincible armée française », et qui a envoyé ses fils en otage à sa place pour garantir les sous.  Jean de Berry a donc été introduit très jeune à la diplomatie et quand son frère, Charles V, a pris le pouvoir, il a été mandaté pour gouverner certaines provinces.    Personnage important dans la région, il a aussi dirigé avec ses frères pendant les jeunes années de Charles VI, avant qu’il ne devienne adulte.   Bon, nous allons passer sur la folie de Charles VI…  On nous raconte aussi la révolte des ducs de Bourgogne, menés par Jean sans peur, fils de Philippe de Bourgogne (qui était le frère de Jean de Berry… faut suivre).  Bon, je ne vous ferai pas un cours d’histoire ici (parce que de un, je risque d’être complètement dans le champ et de 2, ça n’intéressera personne) mais replacer le tout dans le contexte était fort intéressant, surtout en sachant que Charles VI était le père du fameux Charles VII si important dans la vie de Jacques Cœur.  Ben quoi… on est quand même dans son palais!

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Les petits passages mis à jour par Stéphane Bern… j’aimerais bien avoir sa liberté!DSC_0205 DSC_0207

Hôtel encore une fois très agréable (Le Christina), pas très loin du centre, on peut tout faire à pieds.  On repart donc après une petite bouteille de riesling dans la chambre, pour aller manger et faire la nuit des cathédrales.

 

Pâtes excellentissimes au petit resto « La gargouille », juste au pied de la cathédrale.  Nous avons mangé dehors, dans une petite cour à l’arrière, avec une vue sublime sur la cathédrale.  Nous devions avoir faim parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas mangé d’aussi bons penne au chorizo.  J’ai même fini l’assiette de maman.  Café gourmand partagé pour dessert, et c’était parti pour une petite visite de la cathédrale.

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La vue de notre table…DSC_0237DSC_0236

Une cathédrale la nuit, avec, en plus, quelques verres dans le nez, ça a d’avance quelque chose d’irréel.   Imaginez quand, en plus, on y joue une pièce de théâtre.  J’étais dans un état un peu second, un peu euphorique.    La cathédrale St-Étienne de Bourges impressionne par sa largeur et ses 5 portes à l’entrée, chacune avec un tympan sculpté.  Elle n’est pas non plus en forme de croix et, selon maître Wikipedia, date du 12-13e siècle.

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Petite balade ensuite dans les rues de la ville illuminées… ce qui donne des photos nulles, mais des souvenirs magnifiques.   J’aime devoir me dire que mes souvenirs doivent être gravés dans ma tête uniquement… on dirait que ça me fait enregistrer et vivre le moment davantage.

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Je me demande bien de quel bal ils arrivaient!DSC_0290 DSC_0291 DSC_0294

Bref.. c’était notre journée!

A bientôt!

1 Commentaire

  1. J’ai vécu 3 ans à Bourges il y a 20 ans (95-98), le côté historique était sympa mais la vie au quotidien était un peu ennuyeuse. Mais heureusement il y avait une magnifique médiathèque (qui doit toujours exister). En tout cas, tes photos donnent beaucoup de charme à la ville et tout ce que tu visites.

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