Ma vie parisienne -120 – Fromage et clés fugitives

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Tiens… l’anniversaire d’une copine d’enfance que je n’ai pas vue depuis 28 ans, je pense.  Moi et ma mémoire étrange des vieilles affaires!  Je m’émerveille moi-même à me souvenir de son numéro de téléphone et d’oublier où j’ai bien pu foutre mes lunettes 10 fois par jour!  My brain is weird.

 

La journée commence par une fermeture de maison, question que les parents de Lau ne reviennent pas dans un bordel post-rencontre-copinesque.   Allez savoir pourquoi, Lau semble prendre un vilain plaisir à marcher dans TOUS les tas que font les honnêtes balayeurs de bon matin.   En plus, le grille-pain ne semble pas bien s’entendre avec la machine à café… et Laurence doit appeler maman à la rescousse pour régler un problème de sécheuse.  Comme quoi, on a toujours besoin de sa maman hein!

 

Mais à quatre, on s’en sort pas mal et à 10h, c’est l’heure des bisous et des au revoir.   Tina m’a donné une envie folle de retourner dans le coin d’Angers car il paraîtrait que j’ai manqué plein de choses dans mon petit voyage éclair dans le coin!  Une abbaye, entre autres!  Je vous le dis, je vais définitivement manquer de temps.

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Premier arrêt au retour, l’abbaye Notre-Dame de Bonne-Espérance d’Échourgnac.   Pas pour la visiter car elle est encore en activité et reçoit plusieurs personne en hotellerie de retraite.   C’est une abbaye de moniales cirterciennes qui fabrique le fromage de la trappe.  Et les pâtes de fruits.  Et la pâte d’amandes.  Bref, de bien bonnes choses.

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L’abbaye est assez récent en tant que tel.  Il a été habité par des moines fin du 19e et début 20e.  Les moniales sont quant à elles arrivées en 1923.   Elles vivent en complète autarcie, sauf pour quelques parties de la fabrication du fameux fromage de la Trappe parfumé à la noix, qui est super bon.  Imaginez du Oka, mais avec une saveur de liqueur de noix en plus.   Yummy!

 

Et j’ai la PREUVE de ce que j’avance depuis toujours!  Sainte-Karine, c’est moi!

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On roule encore un peu sur de très jolies petites routes de campagne, en passant par de minuscules villages de 8 maisons et de très beaux champs.  C’est le temps des tournesols, je dirais!  Puis deuxième arrêt, au château de Duras, dans la ville du même nom, où trouver de la nourriture après 14h relève du défi olympique.  Plus de resto, superette fermée… merveilleux!  Assez pour se rabattre sur une glace et un pique-nique d’aire d’auto-route.  Mais j’anticipe.

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Le château date du 12e siècle, dans le Lot-et-Garonne. Il appartenait à la famille Bouville.  Toutefois, on était alors loin du château actuel.  Il a surtout servi de château défensif, principalement à partir du 14e.  En effet, Clément V était l’oncle de Bertrand de Got, qui était propriétaire du château.  Ça n’a pas dû nuire, disons!  Puis, le château a passé de mains en mains : nous sommes dans l’ancienne Guyenne (ou tout près… j’ai du mal avec cette frontière) et entre les anglais, les français et les ducs d’Aquitaine, ça se chamaillait dur aux 14-15e siècles.  Le château a finalement abouti dans les mains des Durfort-Duras à la fin du 15e, et y est resté jusqu’à la révolution.  La demeure est alors devenue lieu de plaisance avant d’être un lieu défensif.   C’est à ce moment que la demeure commence à ressembler à ce qui est visible aujourd’hui.

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Récupéré par la famille suite à la révolution, le château sera finalement racheté par la commune de Duras en 1970, qui l’a transformé en lieu touristique.  Selon Lau, la visite est bien différente de ce qu’elle était il y a 20 ans… c’est en constante amélioration!

 

On entre donc par la cour d’honneur avant de visiter le château proprement dit.  Au départ,  l’audioguide nous amène dans les pièces en sous-sol, avec les cuisines et ses pancartes sur les recettes d’antan et les plantes comestibles, les passages secrets qui mènent aux puits ainsi que les endroits plus « utilitaires » de la bâtisse.    On nous explique l’histoire du pain à travers les âges et je dois avouer que c’est fort intéressant.  Ouais, je sais, j’ai une petite obsession avec le pain, ces temps-ci!

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Puis, en haut, on a accès à une magnifique cour intérieure (mon endroit préféré du château avec un balcon et des escaliers de pierre) ainsi qu’aux appartements principaux.  On peut donc visiter les chambres des ducs ainsi que la très belle salle d’apparat dite salle des trois maréchaux.  Yep, il y a eu trois maréchaux dans la famille… faut que ce soit mis en évidence non?

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(Moi et les armures… mais c’est vrai que ça doit être ma foi fort inconfortable…)DSC_0371 DSC_0373

Les foyers ne sont plus là mais on y retrouve un magnifique plafond ainsi que de beaux ornements.   Les planchers de tout le château sont d’ailleurs intéressants.  Dans une pièce, il y a trois recouvrements différents!  Why not!

 

Deux animations sont très chouettes.  La salle des fantômes, où l’on voit apparaître différents personnages de l’histoire qui nous racontent leur vécu dans le château ainsi que la salle de la maquette qui nous replace en contexte historique, avec les étapes de la construction.  On comprend ainsi beaucoup mieux l’évolution du château à travers le temps.   À me relire, je réalise d’ailleurs qu’ils étaient beaucoup plus clairs que moi dans leurs explications!

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Du balcon, on a une magnifique vue sur le village, qui semble limite entouré de remparts de l’extérieur tellement il est bien délimité.  Dommage que la place soit complètement transformée en parking.  Ça rend le tout moins joli.  Toutefois, la campagne environnante est très belle et on ne se lasse pas de la regarder.  Du coup, on décide d’aller la voir encore mieux, du haut de la tour.

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On monte toutes les marches – dont les dernières, ma foi assez étroites… quelle idée de monter en gougounes, aussi – pour avoir en effet une très très jolie vue.  Sauf que ce n’est pas bien long avant de réaliser que Lau est assise par terre, en train de vider son sac.   La raison de cet étalage d’effets personnels?  Les clés.  Les clés de la voiture ont sans doute beaucoup aimé l’endroit car elles semblent avoir décidé d’y rester.   La miss dévale donc le MINUSCULE escalier à vitesse démesurée pour refaire la visite à l’envers… et retrouver les fugitives!  Je n’ai même pas eu le temps de voir où elle allait!

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Ceci dit, je me suis perdue une petite seconde dans une belle salle au plafond de bois qui accueillait une expo de peinture.  Bon, j’ai juste admiré la salle hein… fallait revenir aux clés et on avait un ado de 17 ans affamé avec nous.   Se grouiller était plutôt à l’ordre du jour!

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Lucky us, on nous offrait avec la visite une dégustation de vins dans la cour.  Quand vint le dur moment de choisir ce qu’on voulait goûter, on apprend… qu’on peut en goûter plusieurs.  Quelle tristesse!  On a donc bien testé les blancs du vignoble… et on en a acheté trois.  Quand même, il fallait bien que Thierry puisse en profiter aussi.   Nous sommes de gentilles filles, nous.  Généreuses et sensibles à l’autre, n’est-ce pas!

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Comme il nous était impossible de manger, nous sommes repartis, en réalisant que bon, finalement, c’était un peu plus long que prévu.   Laurence est un peu stone alors c’est café-time… avec tarte canneberge-pistache pour moi.  On achète un petit jeu de questions-réponses sur l’histoire… et ça nous tient bien éveillés jusqu’à l’arrivée, tout en nous faisant jaser des différentes époques.  Je sens que je vais bien aimer ce petit truc!

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Nous arrivons finalement à Toulouse, un peu fatigués mais quand même en forme pour une petite soirée à goûter les vins achetés plus tôt dans la journée.  Ô catastrophe, plus de coca… va falloir boire de l’alcool.  J’en suis fort fort triste, comme vous pouvez vous l’imaginer.  Ceci dit, on reste raisonnables.  As usual.

 

Longue soirée placotage avec Lau, où on en profite pour jaser de tout ce dont on n’avait pas pris le temps de parler depuis la dernière année.  Moment où j’ai aussi réalisé, à mes réactions, que contre toute attente, j’étais un peu fatiguée et un peu sur les nerfs aussi.  Tssss… moi qui ne fais rien depuis 4 mois!   Ne me demandez pas comment je vais faire avec un rythme normal!  Je pense que je ne survivrai plus!

 

Allez, à bientôt!

4 Commentaires

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  1. on s’y croirait, j’ai l’impression bizarre d’avoir vécu tout ça 🙂

    1. Et je sais ben pas pourquoi!

  2. Je me rappelle aussi l’anniversaire de gens que je n’ai pas vu depuis 30 ans 🙂 Et je veux goûter la tarte canneberge-pistache !

    1. C’est hyyyyper bon! Je conseille!

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