Ma vie parisienne – 118 – Monolithe et Starmania

DSC_0163Savez-vous quoi?  Ce matin je me suis levée à 7h toute seule comme une grande fille!  Limite que ça faisait longtemps!  C’est que mon train était à 8h45 à l’autre bout de Paris… y faut ce qu’y faut!

 

C’était donc un départ de bon matin pour aller rejoindre Laurence en Dordogne, où elle a squatté la maison de ses parents.   C’est donc un Paris-Angoulême… à 8h40!  Call me warrior!  On n’a pas beaucoup de temps alors il faut maximiser.

 

J’ai quand même une malédiction des trains.  Ceci dit, il est parti à l’heure, le wagon était presque vide.  Ça s’annonçait bien.  Puis, comme ça, pour… arrêt de 45 minutes pour une raison inconnue, après 10 minutes à  vitesse démesurée… mais dans le sens inverse.  On a jamais trop compris pourquoi mais il paraît que c’est normal et que poser des questions, c’est mal vu.  Du coup, bon.  J’en ai profité pour lire un peu (toujours Yannick Grannec) et m’endormir…  pourquoi pas!

 

Puis, quelques arrêts plus tard, ça a commencé à se gâter.  Un groupe d’enfants qui partent en camp de vacances sont entrés avec les accompagnateurs.  Les enfants, d’une dizaine-douzaine d’années étaient éperdus, les mères pleuraient dans les couloirs… de toute beauté.  Puis le train part, ils se calment et les accompagnateurs, un couple dans la soixantaine, commencent une partie des 7 familles, question de les dérider un peu.  Mais ils y ont mis du leur, c’est le moins que l’on puisse dire!  Au bout de 3 minutes, la dame était debout en train de faire des annonces à tue tête et des petites danses de la joie quand elle récupérait une carte, au grand plaisir de tous les autres voyageurs, comme vous pouvez vous l’imaginer!   Joyful.

 

Je me retourne donc vers l’autre porte… pour réaliser que le couple assis tout à l’arrière, en biais, semble avoir bien du fun.  Yep,  se faire passer le doigt dans un wagon rempli d’enfants, il semblerait que ce soit « in ».

 

Puis, l’arrêt suivant, une dame entre avec ses trois enfants et m’annonce que je dois changer de place.  Heu… mais pourquoi?  Je suis à ma place, mon billet, ma voiture…  WTF!  Oui, elle sait.  Elle a des place, mais dans un autre wagon, mais elle est chargée, n’a pas envie de marcher et bon, elle, elle a des enfants, je n’ai qu’à me déplacer, avec mon bagage.  Heu… ok.  Lucky for me, le contrôleur l’a envoyée s’asseoir à sa place… dans le wagon juste après.    Les.  Gens.

 

Ceci dit, je suis arrivée avec juste 30 minutes de retard.  Ce qui n’est pas mal du tout étant donné notre départ.  Lau m’attendait avec tous les personnages de bande dessinée.  Un jour, il faudra que je visite cette ville, que j’ai vue rapidement en 2008 pour aller au  marché et faire des courses (coucou Sébastien!).  Le souvenir le plus précis (et le moins jet-laggé) que j’en ai est celui d’une rampe de parking qui me semblait mi-nus-cu-le!  Donc, à revoir.  Idéalement pendant le festival!

 

Quelques petits méandres routiers plus tard (ouais, on visite en voiture, nous), nous sommes enfin sur la bonne route et nous allons retrouver Tina et François à la maison du Papou (qui n’y est pas), dans le village de Saint-Antoine-Cumond, à la frontière de la Dordogne et de la Charente.   C’est une grande maison, avec un grand jardin, mais une marche entre chaque pièce et un escalier… oups, pardon… une échelle pour monter au deuxième.  J’adore les plafonds en bois c’est très frais à l’intérieur.  Heureusement car à l’extérieur, c’est 42.  Ouais, la réponse est toujours 42!

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Après un super BBQ (je n’ai pas eu le choix de prendre des bières… ça aurait été impoli sinon, n’est-ce pas!) où nous avons comparé avec brio les différentes versions de Starmania en tentant de chanter l’opéra-rock de la première à la dernière note, on s’en va dans le village d’Aubeterre, à 1 km, où il y a une église monolithe, Saint-Jean la sous-terraine.  Ah non, même si c’est ce qui est écrit sur le dépliant, c’est en fait une église troglodytique.  Je l’avais repérée dès le départ sur Google Map!  C’est très très différent de l’église de Saint-Émilion mais aussi très beau.  Elle n’est plus consacrée depuis une demi-éternité.  La construction daterait du 12e siècle et selon les chercheurs, elle aurait été construite pour abriter un reliquaire géant et monolithe (pour vrai, celui-là) qui aurait recueilli un morceau de la vraie croix.   C’Est qu’elle en avait des morceaux, cette fameuse croix!

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Les murs sont pleins de salpêtre, qui a, bien sûr, été utilisée pour la poudre à canon fin du 18e.  En haut, une galerie qui était autrefois destinée aux nobles est rejoignable par un petit escalier qui m’a ATTAQUÉE.  Mais vraiment, avec perfidie.  J’ai une méga bosse sur le coco!

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Juste à côté, un ossuaire avec plusieurs tombes creusées dans le roc, où les pèlerins s’arrêtaient.  Sous l’église, une crypte autrefois accessible par deux escaliers qui sont maintenant condamnés.  Les marches sont disons… d’origine.  Vous pouvez vous imaginer leur forme.

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J’adore ce genre de visite.  Quand on entre dans l’église (qui n’est plus complète, nous n’en avons qu’une partie, la nef étant presque toute détruite), c’est très surprenant et aussi très émouvant.  Ce sentiment de grandeur est quand même assez unique.

 

Ensuite, petite balade dans le village pour aller voir le potier préféré de Laurence.  Il fait des trucs magnifiques, où la terre brute est la principale beauté.  Je suis tombée en amour avec les petits pots… et une théière.  Je suis encore en réflexion à l’heure qu’il est.

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On marche alors vers le haut du village pour aller voir l’église Saint-Jacques, qui remonte également au 12e.  Bon.  Il ne reste que la façade de l’époque.  Le reste est beaucoup plus dépouillé et beaucoup plus moderne.  Toutefois, la façade romane est magnifique, avec ses frises représentant les signes du zodiaque ainsi que des métiers y étant associés.  J’ai retrouvé les poissons, fort amochés, mais bien là.   Et on dirait qu’il y a des feuilles de pot sur le haut.  On se pose des questions.  De sérieuses questions!

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On redescend par des petits chemins mystérieux et des petits chemins très mystérieux, qui ont une superbe vue sur la campagne.  Très agréable balade.

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Des pensées, ça me fait penser à ma grand-tante Marguerite, qui en avait plein dans son jardin!DSC_0234 DSC_0237

Après avoir rejoint Tina pour un verre au café de la place, sous les arbres, on réalise que le ciel est bien noir.  Et tiens… c’est quoi ce gros vilain bruit?  Et cet autre grand vilain bruit?

 

Ah ben tiens donc… des gouttes.  Ça va, il n’y en a pas trop.  On reste tranquilles encore un moment, puis on se dit que bon, quand même, il pleut pas mal fort.  Voire même très fort.  Je cède la première et je prends une course jusqu’à la terrasse couverte du resto… juste à temps!  Quelques minutes plus tard, il pleut mais À VERSE!  Un mur de pluie.  Dans la côte, c’est limite une rivière.  Et dire que Laurence voudrait faire du canoë demain… voilà, on a trouvé l’endroit!

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Après 10 minutes qui rappelaient le déluge de 96 on entend un autre drôle de bruit.  Des petits poc-poc.  Puis des plus gros.  Yep.  Tempête de grêle, et avec d’assez gros grêlons pour que ça fasse bien mal quand on allait dessous!

 

Pas le choix.  En attendant de pouvoir partir, il faut prendre une autre bière!

 

Une petite demi-heure plus tard, on retourne dans une voiture trempée (quelle bonne idée de laisser les fenêtres ouvertes) et où on a « les idées bien au frais », comme dit Lau.  Mais bon, l’apéro est pris et c’est l’heure de manger, ce qu’on fait dehors, après un bon essuyage des chaises!

 

On finit la soirée au son de la guitare de François et de Starmania (oui, encore.  Et je n’ai clairement pas la voix pour chanter ça).  J’ai décrété à François qu’il fallait définitivement qu’il travaille son répertoire de feu de camp.

 

Et je me suis écroulée.  Sur le divan.  AVANT que le divan-lit soit défait.  Normal, quoi!

 

À bientôt!

2 Commentaires

  1. Rappelle-moi de ne pas prendre le train quand tu es dedans ! Il t’arrive toujours des trucs ! 🙂 Angoulême est ma ville de naissance, celle où j’ai vécu 18 ans (et où mon papa habite encore, enfin à 6 kms mais on ne va pas chipoter :)) et je peux te dire que c’est devenu une ville bien terne (à part quand il y a le festival de la bd)… Quant à Aubeterre, mes parents nous y emmenaient de temps en temps avec ma soeur pour se balader, mais ça remonte à loin.

    1. JE n’ai visité Angoulême que sur le jetlag le plus total, il y a quoi… prsque 10 ans! Du coup, un jour, j’y retournerai! Ravie de t’avoir fait retourner dans tes souvenirs!

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