Ce roman n’est pas ce que je choisis pour lire d’habitude. Toutefois, j’ai pu discuter avec l’autrice au salon du livre de Montréal et quand elle m’a parlé d’Haïti, pays actuellement bouleversé, elle a réussi à me tenter. Donc moi, j’ai lu un roman basé sur l’histoire de sa famille. Et savez-vous quoi? J’ai passé un très bon moment.
De quoi ça parle
Une dame balaie le sous-sol de sa maison canadienne quand son regard tombe sur deux petites rondelles de plomb, qui la ramènent plusieurs années en arrière, en Haïti. Nous rencontrerons donc plusieurs générations de femmes qui devront lutter pour survivre dans ce pays où l’injustice règne, surtout quand on est femme.
Mon avis
Cette lecture a été une agréable surprise pour moi, non seulement en raison de la plume de l’autrice mais également de l’atmosphère qu’elle réussit à créer, qui nous transporte ailleurs. Il est toujours difficile de noter ou de critiquer une histoire qui est à ce point liée avec les mémoires d’une famille et avec les expériences de l’autrice mais ce texte vaut la peine d’être lu et donc, d’en parler.
Nous avons donc ici un texte à la fois accessible et poétique. L’autrice nous raconte des événements clés, de façon directe et sans chichi, pour nous transporter à Haïti avec ces femmes, ces pilliers de la société qui se retrouvent souvent à devoir vivre et survivre en même temps, tout en ayant un nombre incroyable de responsabilités. Ce n’est jamais misérabiliste et elle réussit à nous faire ressentir chaque petit bonheur, même dans les moments difficiles. Le roman sent bon les épices et les coutumes, si différentes des miennes, émergent des pages. Et c’est cette ambiance que j’ai particulièrement aimée. On s’y croirait.
J’aurais peut-être aimé une fin un peu moins rapide, le discours du soignant m’ayant semblé un peu plaqué, mais de façon générale, un bon moment de lecture, dans laquelle nous souffront pour la population haïtienne qui a souvent peu de moyens pour se débattre dans ce pays qui n’épargne pas ses habitants malgré tous leurs efforts et leur volonté de vivre mieux. Pas riches, mais mieux, sans être sous la coupe d’un gouvernement totalitaire ou d’hommes qui se croient tout permis.
Une bonne lecture! Un peu courte, mais agréable.
2 Commentaires
je n’ai pas entendu parler, il semble que le Canada soit une terre d’asile pour de nombreux haïtiens. J’aime beaucoup Dany Laferrière
Auteur
J’en connais plusieurs, en tout cas. Dany Laferrière est un phénomène.