La pathologiste – Elisabeth Tremblay

Dans mon rangement de bibliothèque, ce roman reçu il y a quelques mois m’a interpelée car le personnage principal estlibrement inspiré d’une personne ayant déjà existé : Frances Gertrude McGill, la « Sherlock Holmes de la Saskatchewan ». J’étais aussi fort curieuse de découvrir la plume d’Elisabeth Tremblay dans un autre registre que la fantasy. Bref, je l’ai lu dans le cadre du Black November.

De quoi ça parle

Nous sommes en Saskatchewan, au début du 20e siècle. Dr. Lesley Richardson vient toujours d’entre en poste comme pathologiste. Elle est la première femme à occuper ce poste et a tout à prouver. Elle est indépendante, a une forte tête, est lesbienne et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Deux affaires l’occupent dans cette histoire : un jeune apprenti forgeron retrouvé battu à mort et la découverte d’un squelette dans un champ, qui semble être celui d’un Métis disparu depuis un an. C’est avec Morley Vines, un enquêteur à la tête dure, qu’elle va mener l’enquête et tenter de faire sa place.

Mon avis

Disons-le d’emblée, entre ce roman et moi, ça a été un rendez-vous manqué. Ce n’était juste pas fait pour moi alors que, de premier abord, il avait tout pour me plaire : une héroïne forte, différente, qui doit faire sa place, et des enquêtes. Pourtant, j’ai failli ne pas le finir et ça ne m’arrive pas souvent. Je n’ai accroché ni avec les personnages, ni avec l’intrigue et je n’ai ressenti aucun suspense. J’ai rapidement tout vu venir et j’avoue… m’être ennuyée. Beaucoup.

En fait, les indices sont assez clairs dès le départ et j’ai rapidement vu clair dans les intentions de l’autrice. Si les débuts de la médecine légale sont intéressants, on reste tout de même assez vague sur le sujet. Idem pour l’immersion dans l’époque, ça aurait mérité d’être plus fouillé. On peut également percevoir tout le sexisme dont le personnage principal est victime, mais j’aurais préféré que ce soit moins direct, plus dans l’insinuation ou alors dans les moments de colère. Ici, ça avait un côté « démonstration » qui m’a moins accrochée. Ceci dit, c’était probablement comme ça à l’époque hein… qui suis-je pour juger.

L’écriture d’Elisabeth Tremblay est hyper facile à lire, très simple et sans fioriture. Ça plaira clairement à plusieurs lecteurs qui aiment aller droit au but mais ce n’est pas le style littéraire que je préfère. Les « sa douce » à répétition… synonymes, please! Ce ne sont pas tous les dialogues qui ont sonné juste à mes oreilles et le tout est très linéaire. Toutefois, si vous avez envie d’un voyage en Saskatchewan et d’une histoire de trappeurs et de braconniers sur fond de racisme anti-autochtone (quoique… c’est survolé), vous pouvez tenter le coup. Ce n’était juste pas pour moi. Et je pense que j’ai compris. Je ne vais plus relire l’autrice qui a, je le rappelle, trouvé largement son public avec la série Fille de Lunes. Dommage, car elle est adorable.

2 Commentaires

  1. bon voilà un livre que je ne retiendrai pas merci pour ma liste trop longue.

    1. JE suis vraiment déçue d’avoir été déçue.

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