Toute la couleur du monde – CS Richardson

Je résiste rarement aux publications d’Alto, qui est l’une de mes maisons d’édition préférées. Et ici, on me parlait d’art, de couleurs, de deuil… comment vouliez-vous que je résiste à ça? Et on en parle de cette fantabuleuse couverture? Bref, j’ai refermé le roman avec la phrase suivante : « j’ai donc ben aimé ça »!

De quoi ça parle

C’est l’histoire d’un homme dont le père est revenu de la première guerre mondiale avec un seul bras. Un homme qui a aimé. Un homme qui a perdu. Il aime copier les grand maîtres et est fasciné par l’art et son histoire.

Et c’est à travers les couleurs et l’art que nous allons découvrir des moments de son existence.

Mon avis

Allez, je vais sortir les grands mots. Je pense que ce roman est ma lecture préférée de 2024 à date. Et je voudrais que TOUT LE MONDE le lise.

Il faut dire que c’est totalement dans ma palette. Des vignettes, des moments de vie fragmentés alternés avec d’autres où l’auteur nous parle d’arts, de couleurs et de leur histoire. Ces pages éclairent différemment le décit et il y a des liens parfois ténus, des fulgurances aussi. Bref, j’ai adoré ce récit par petites touches qui nous raconte un homme qui a aimé, qui a souffert et qui se retrouve perdu dans les souvenirs qu’il n’ose pas affronter. Les fils se croisent et s’éloignent et en plus de nous permettre de jeter un autre regard sur la vie d’Henry, ils nous font fouiller dans les méandres d’Internet pour découvrir oeuvres et artistes, parfois connus, parfois non.

Nous avons une plume très poétiques dans les passages au « tu » où on nous parle du personnage principal et plus factuelle dans les passages sur l’art. Malgré tout, l’ensemble est très évocateur et on réussit à ressentir la profonde angoisse du personnage qui associe une couleur ou une oeuvre à un moment ou à un autre de sa vie. Ça parle de deuil, de trauma, d’amour , de culpabilité et de quête de rédemption, on nous balade à travers l’espace et le temps… j’ai adoré. Peut-on se pardonner? Et si l’éclairage de l’art était la solution?

Je recommande si vous aimez les récits plus qui nous offrent des flashes de vie, un peu à la manière d’Eric Plamondon dans sa trilogie 1984. Mais non, en fait. Je recommande à tout le monde!

4 Commentaires

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  1. La couverture et le titre sont très attirant et tu donnes envie de le lire, c’est sûr !!

  2. Voilà un avis qui donne envie d’ouvrir ce livre immédiatement. Merci pour ce bel enthousiasme.

  3. Ooooooh je suis complètement ferrée (rien que la couverture et l’éditeur, ça me va déjà). Je le note : peut-être sera-t-il en vente au stand du Québec à la Foire du livre de Bruxelles le week-end prochain ??? (pourvu qu’ils n’aient pas déjà vendu les droits en Europe, sinon c’est foutu pour l’édition Alto)

  4. Et avec une si belle couverture, ce serait dommage de passer à côté.

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