Aujourd’hui, c’est le départ pour les châteaux de la Loire. On suit le soleil. L’avantage de voyager sans réservation! On réussit donc à partir pas trooop tard de notre château, après un brunch déjeuner ma foi bien agréable et surtout soooo chic. Ce château, sérieux, ça vaut le coup. C’est abordable et ça nous donne l’impression d’être une princesse! On a pu visiter le potager juste à côté… et on était partis, direction Angers.
Angers, dans ma tête, c’est « la-ville-où-habite-Tina ». Toutefois, comme je suis juste de passage, je ne pourrai voir et contacter personne… Va falloir se reprendre. Je veux donc voir les fameuses tapisseries de l’apocalypse, même si on voit partout, au bureau, que Angers c’est plus que « faire tapisserie »!
On se dirige donc vers le château d’Angers, où sont logées les fameuses tapisseries. Il s’agit d’un château bâti sur un promontoire, emplacement ayant été occupé à l’antiquité. Le château actuel a été amorcé au 13e, même s’il reste des vestiges du 9e. Ce qui frappe au premier abord, ce sont ses 17 tours défensives, bâties du temps de Louis IX et Blanche de Castille, sa mère. Le château a pas mal évolué au cours des siècles, voyant des bâtiments s’ajouter, des toits disparaître. Il a aussi été utilisé comme dépôt d’armes pendant la guerre. Bref, plusieurs péripéties.
La tapisserie est située dans un bâtiment du 20e et est magistrale, rien de moins. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais certes pas à ça. C’est immense. Et grandiose. Elle a été tissée en assez peu de temps et commandée pour le château au 14e par le duc Louis 1er d’Anjou, sur des cartons de Hannequin de Bruges. Il s’agit d’une interprétation de l’Apocalypse de St-Jean. On oublie souvent qu’au départ, apocalypse est synonyme de renouveau… et d’ailleurs en le lisant, on peut se questionner! Mais il y a tellement de détails, autant dans les décors que les drapés et les expressions des personnages, qui sont assez avant-gardistes pour l’époque. Il y a un véritable processus de création artistique dans tout ça.
La tapisserie se présente sur deux étages. En haut, ce qui se passe dans les cieux et en bas, sur terre. On voit donc bien les sceaux qui se brisent et les malheurs défermer sur la terre, jusqu’au combat final entre le Christ et les trois bêtes du diable. Il y a tellement de symboles dans tout ça… On nous explique entre autres, comment le diable, sous l’apparence d’un dragon à 6 têtes (l’une est coupée), a voulu imiter le Christ et la trinité en créant 2 bêtes supplémentaires, celle des eaux et celle de la terre. Et le 666 du diable (qu’on voit d’ailleurs dans la queue sur les tapisseries), c’est parce qu’il y a trois bêtes. De plus, on y voit Babylone, représentée en femme riche, parée, pleine de luxure, le bon grain et l’ivraie (les raisins, l’ivresse…).
Finalement, on y retrouve le Christ triomphant qui vainc le diable, et qui amène son peuple à la nouvelle Jérusalem. Paraîtrait-il qu’elle est fort bien décrite dans le texte et que l’artiste s’est servi de cette description pour bien la représenter. C’est fou quand même.
Devinez ce qu’est cette représentation!
Bref, j’ai adoré. J’aime les tapisseries, c’est bien connu.
Nous terminons ensuite la visite du château, avec les logis et la chapelle, ainsi qu’un tour sur les remparts, activité préférée de papa. Comme maman panique quand on s’approche des bords, après une mini-crise de sa part, imaginez-vous que monsieur a fait semblant de monter debout sur les remparts. On a HURLÉ. En stéréo, comme vous pouvez vous l’imaginer! Il se trouvait drôle, ça n’avait presque pas de bon sens! Je pense qu’il la rit encore!
(Maquettes de l’évolution du château)
On va voir la cathédrale Saint-Maurice d’Angers (à voir les photos, j’ai dû tomber en admiration devant les vitraux) et ensuite, on voit l’heure. Et on attrape rapido des sandwiches dans une boulangerie, tout en mettant le cap sur Saumur. Bon, on s’est un peu baladés dans la ville avant de trouver la dite boulangerie, hein… mais je sens que je n’ai pas tout vu à Angers. Va falloir revenir!
Saumur, c’est un château que l’on m’avait souvent conseillé, mais qu’on n’a vu que de l’extérieur, faute de temps. Il faut savoir qu’il est en rénovation et qu’il y a des échafaudages un peu partout. Du coup, si la route pour s’y rendre et le point de vue sur la ville sont fort jolis, nous n’avons quand même pas vu toute la grandeur que peut avoir ce château, ma fort bien plus joli de l’autre côté de la Loire.
C’est un château qui date du 10e siècle mais qui a subi beaucoup de changements et d’agrandissement depuis, comme vous pouvez vous l’imaginez. Il domine la ville de Saumur, tout au bord de la Loire. J’en sais assez peu sur son histoire, vu que je n’ai pas fait la visite, mais je sais qu’une partie de fortification s’est effondrée il y a une quinzaine d’années… heureusement, on a fait les travaux nécessaires!
Puis, au fil des lectures de maman, on entend parler d’un village troglodytique abandonné à une dizaine de kilomètres de là. Bon, il faut retourner un peu sur nos pas… mais qu’importe hein! Des maisons sous terre, ça vaut bien ça! Ceci dit, quand on arrive à l’endroit que le GPS nous indique, on a un peu peur. C’est qu’il n’y a aucune colline à l’horizon. Mais alors là, aucune! Du coup, on s’inquiète un peu et on finit par demander aux habitants du coin, qui nous disent que oui, oui, c’est bien ici… et on sort de la voiture!
Le village visité est difficile à nommer et à situer. Il est soit aux Forges, soit au lieu dit des Fosses, dépendant du guide ou de la personne qui nous indique le chemin. Ceci dit, il a été repris par un couple dans la trentaine depuis 2 ans mais l’ancien propriétaire, qui habitait, lui, dans les maisons sous terre, avait un peu laissé le truc à l’abandon. C’est super intéressant mais comme le proprio le dit : « il y a du boulot »! En fait, ce que nous prenions pour des murs mal construits étaient des cheminées.
Le paon a été gentil et il a bien voulu poser!
La région est toute pleine d’ouvertures et de grottes. L’avenir nous le prouvera plusieurs fois. À cet endroit précis, plusieurs familles vivaient, avec leurs animaux, dans tout un réseau de passages sous-terrains. On n’en visite qu’une petite partie mais c’est fou de voir comment ça a été creusé et comment les gens fonctionnaient là-dedans.
Les propriétaires ont re-meublé la maison de l’ancien proprio dans un style plus moderne mais les autres grottes sont plus représentatif des paysans du début du siècle. Ok, on n’a pas trop chaud pendant les canicules, mais il faut un bon sens de l’organisation. La visite est assez courte, mais moi, ça m’a beaucoup plu. Je pense que tout me plait, en fait!
On met ensuite le cap sur Chinon, où se trouve la forteresse militaire du même nom. On veut surtout visiter le village médiéval, très joli et très coquet, accessible par un ascenseur du château En plus, c’est la fête de la musique alors il y a plein d’animations dans les rues, un peu partout.
Ce château en particulier est fort ancien et est divisé en trois parties distinctes, mais difficiles à différencier du village quand on ne sait pas trop. Selon mes super-sources (merci Wiki), il aurait des origines gallo-romaines IL a une longue histoire à partir du haut-moyen-âge mais je ne vous détaillerai pas ça ici, surtout que j’ai surtout lu à son sujet sur le net… du coup, bon… j’en prends et j’en laisse. Il est surtout connu pour avoir abrité Jeanne d’Arc. La légende veut que sa/ses rencontres avec Charles VII à Chinon l’aient convaincu de se faire sacrer roi à Reims et aient évité bien des tracas… mais bon. On prend ce qu’on veut bien prendre!
Vue du funiculaire, que l’on a pris pour descendre en ville.
Quand il y a une église, c’est plus fort que nous… on la visite! Dans celle-ci (dont j’ai oublié le nom), il y avait un concert pendant que nous avons pris le temps de faire le tour… et d’écouter!
Oui, je sais, c’esf flou… j’ai un talent pour la floutitude!
Finalement, dernière étape à Azay-le-Rideau, où on arrive tard, en pleine fête de la musique avec tout plein de rues barrées…et bien du trouble pour apercevoir le château qui, finalement, n’est visible adéquatement que de sa propre cour… et est tout plein d’échafaudages. Beaucoup de course pour rien, mais on arrive à notre hébergement PRESQUE à l’heure.
Et là, quelle surprise… on a une maison pour nous. Cuisine/salon et deux chambres, avec une immense salle de bains. Et une machine à laver. Non mais quelle joie! C’est beau, c’est moderne, c’est tout près et central… on a réservé pour 2 soirs et on se demande bien si on pourrait y rester un jour de plus, question de finir les châteaux à notre goût… nous verrons demain avec la propriétaire.
La cour arrière… avec vue sur une habitation troglodytique.
On prend une petite marche dans la ville de Vouvray (où le gite se trouve) pour y manger dans une pizzeria, le seul resto d’ouvert dans la ville. Parait qu’il faut boire du Vouvray… on va essayer! En attendant, on boit du muscadet de Chinon J Je suis la seule à vraiment aimer. Je vais me plaindre, tiens!
Allez, à bientôt!
2 Commentaires
Oui, la conclusion de cette course aux châteaux et aux demeures troglodytes (très contrastants, soit en hauteur pointant le ciel ou soit rampant sous terre) est que tout te plait. Même le muscadet. Tu es une saprée bonne voyageuse.
Suspense de l’heure : pourrez-vous demeurer 3 jours dans votre maison qui s’avère un château car il y a une grande salle de bains et une laveuse ?
Auteur
Oui, tout me plaît! Du coup, je suis une très mauvaise critique mais une très bonne voyageuse!