These violent delights – Micah Nemerever

C’est dans le cadre de mon vlog sur les roman Dark Academia que j’ai lu ce roman. Je ne sais plus du tout pourquoi il était dans ma pile par contre… ça, c’est souvent un grand mystère. Bref, j’ai lu… et j’ai été perturbée. C’est le moins qu’on puisse dire.

De quoi ça parle

Pittsburg, années 1970. Paul est un jeune homme de 17 ans, précoce et asocial, qui entre à l’université. Lors de son premier cours, il a une discussion animée avec son enseignant et fait connaissance avec Julian, qui semble tout son contraire. Il se lie très rapidement avec et être solaire mais ils nouent rapidement une relation intense, presque exclusive et surtout malsaine. Dès le premier chapitre, on sait qu’ils vont prendre de fort mauvaises décisions… et la suite nous permettra de comprendre pourquoi et comment.

Mon avis

J’ai mis un bon moment à terminer ce roman. Après une entrée en matière coup de poing, on retourne en arrière et le récit se fait plus lent pour nous permettre de rencontrer nos deux personnages principaux. Ils sont tous les deux difficiles à saisir, ils se cachent à eux-mêmes une partie de ce qu’ils sont… et ce qu’ils sont, ce n’est pas joli joli. Il est difficile d’aimer Paul et Julian, nous semblons les voir à travers un prisme, alors que la narration est à la troisième personne. Toutefois, nous sommes dans la tête de Paul et ce sont ses pensées obsessives qui nous suivent tout au long de la lecture. Et, parfois, c’est beaucoup à encaisser. J’ai lu les yeux grands ouverts, peinant à croire le mal que les deux jeunes se font, volontairement ou non. Vous savez, le genre de relation qui fait ressortir le pire en soi? C’est ce à quoi nous sommes confrontés ici. Un amour fou, déchaîné, passionné, obsessionnel et cruel.

Pour moi, le roman coche beaucoup de cases de la Dark Academia, même si l’histoire se concentre sur ces deux seuls personnages au lieu de la « clique » que nous rencontrons habituellement dans ce type de roman. Il y a relativement peu de scènes académiques ou de discussions savantes, toutefois, celles-ci sont en lien direct avec l’action et influencent les personnages. Les références à Camus, au nihilisme ou à Dostoïevski ne sont pas innocentes, encore moins les référence à l’expérience de Milgram. Les deux jeunes blessés d’avance seront à la fois bourreaux et victimes.

Ce roman est très bien écrit, l’atmosphère est palpable, étouffante et nous sommes dans ces récits lents que j’adore. L’auteur réussit à nous engluer dans le récit et les perspectives sont flottantes tout au long du roman. Pour une fois, nous voyons les choses à leur meilleur et nous avons le temps de comprendre ce qu’ils perdent ou ce qu’ils craignent de perdre. La bascule est graduelle et impossible de ne pas être fascinée. Bref, j’ai adoré.

C’est tout à le fait le genre de roman qui réussit à instaurer une atmosphère de malaise dont nous ne sortons jamais. Reste à espérer qu’il me marquera autant à long terme que d’autres romans du genre… mais un roman qui marque. Et cette dernière phrase… frappante!

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