The DUFF – Kody Keplinger

The DUFFLors d’une soirée en boîte avec ses deux meilleures copines, Wesley Rush, le beau-gosse-qui-couche-avec-tout-ce-qui-bouge, lui mentionne fort gentiment qu’elle est the DUFF (designated ugly fat friend) dans son groupe de trois amies.  En effet, Jessica est positive, très mignonne et très hot tandis que Casey est capitaine des cheerleaders.  Du coup, en lui parlant à elle, il pave le chemin vers ses so very hot copines.    Bon, du coup, il ne va récolter qu’un cherry coke à la figure, mais les deux vont se rencontrer de nouveau de façon…  explosive!

 

Déjà au départ : Designated Ugly Fat Friend.   Appeler une fille comme ça, ce n’est pas winner, n’est-ce pas.  Sauf que Wesley n’a aucune envie de « scorer » avec Bianca.   Et miss Bianca est une miss sarcastique qui en veut un peu au monde entier.   Au départ, ce personnage est assez difficile à aimer et à appréhender.  Mais d’un autre côté, elle ressemble à beaucoup d’ados peu satisfaites d’elles-mêmes et qui refusent de faire face à la réalité.  Au cours de ma lecture, je me suis attachée à cette jeune fille, malgré ses défauts ou peut-être à cause d’eux.

 

Ceci dit, certains points m’ont quand même agacée.  Les parents, entre autres, et la réaction de Bianca, supposément une fille intelligente, face à eux.   Je comprends bien que ce soit un ressort à l’histoire, que la situation de ses parents soit ce qui incite Bianca à se tourner vers Wesley, mais c’est quand même assez peu crédible.   L’écriture est quand même super simple, ça ne casse pas trois pattes à un canard.  Toutefois, j’ai quand même passé un bon moment, c’est drôle et ça diffère de plusieurs romans YA que j’ai lus.

 

Ah oui… j’oubliais.  L’héroïne n’est pas une petite oie blanche.  Ça couche ici.  Pour ne pas dire « ça baise ».  Et oui, j’utilise ce terme de façon volontaire.    Alors peut-être pas pour les plus jeunes ados.  Je suis peut-être une vieille croutonne qui lit parfois de la littérature YA mais je ne suis pas certaine que j’aimerais que mon ado de 12-13 ans lise ce roman, qui traite quand même du sexe (et pas toujours avec de l’amour impliqué).   N’empêche que j’ai bien ri des obstinations entre Bianca et Wesley et que j’ai aimé l’amitié entre les trois copines, toute imparfaite soit-elle.  J’ai aussi aimé la différence des points de vue et la réflexion sur la popularité et sur la beauté.

 

Pas extraordinaire en termes littéraires mais un roman différent de ce que je lis habituellement, et un bon moment.

2 Commentaires

  1. J’ai adoré The DUFF, je l’ai même lu 3 fois 🙂 Il fait partie de mes YA contemporains préférés. Déjà faut dire que BIanca c’est un peu moi à 17 ans niveau caractère et convictions ! Ensuite, oui il est différent de beaucoup de la majorité des livres du genre et je trouve qu’il est « sex positive », parce que personnellement je crois qu’il faut arrêter avec le message  » le sexe ne peut être pratiqué que si on est amoureuse » qu’on rabâche aux adolescentes, alors que ce qu’on devrait leur dire c’est qu’on peut très bien coucher sans être amoureuse du moment qu’on le fait avec un partenaire qui nous respecte et en qui on a confiance.

    Et qu’on respecte aussi, ce qui est le hic dans la relation Bianca-Wesley, vu qu’elle le méprise. La raison qui la pousse dans ses bras peut être aussi vue comme problématique. Cela dit Bianca a 17 ans et n’est pas vierge, pas 14 – ça m’aurait plus gênée si elle avait été plus jeune sans aucune expérience sexuelle.

    Ah et sinon je l’ai trouvé plutôt bien écrit moi, The DUFF.

    1. Oui, au moins, elle n’est pas vierge et elle en a vu d’autres. Pour des ados de 16-17 ans, oui. Mais je me doute que plusieurs lecteurs auront 13-14 ans… Quoique bon… une copine a offert After à sa fille de 12 ans et demi…

      J’apprécie le côté original, l’absence de slut shaming. Ceci dit, j’en garde un bon souvenir. Pas extraordinaire, mais bon!

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