The beginning of the world in the middle of the night – Jen Campbell

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un recueil de nouvelles. Et j’ai toujours du mal à vous parler de recueils de nouvelles.  Toutefois, dans ce cas, il y a une atmosphère irréelle, fascinante et sombre qui relie toutes les histoires qui va me permettre de vous donner une idée générale sans tomber dans le récapitulatif de toutes les nouvelles.

 

Jen Campbell est poète, auteure et booktubeuse. Je suis sa chaîne youtube que j’avais découverte pour ses analyses de contes de fées que j’adore d’ailleurs. On retrouve d’ailleurs cette impression ici, celle de retrouver certains éléments de contes de fées, toujours à la sauce Jen Campbell… with a twist.  Et pour moi, le plus chouette c’était que j’avais l’impression d’entendre parler l’auteure dans les histoires. On retrouve plusieurs des thèmes de prédilection de l’auteur, les histoires déstabilisent, dérangent, sans jamais nous lever le coeur. Pourtant, les thèmes et les histoires sont toujours empreintes de réalisme magique et parsemés de moments d’éternité qui changent tout.  Les histoires font réfléchir, il faut lire entre les lignes… et c’est tout à fait mon genre.

 

L’écriture est poétique sans paraître trop travaillée, je me suis amusée à en lire des parties à voix haute et j’ai eu un coup de coeur pour Plum Pie.Zombie Green.Yellow Bee.Purple Monster. Sans tout révéler, dans ce recueil, vous croiserez des esprits dans des bocaux, des coeurs en vente sur internet, des enfants particuliers ou une hôtel rempli de cercueils. À tenter si vous avez envie d’être ailleurs.

Les Soeurs Carmines – 3 – Dolorine à l’école – Ariel Holzl

Voici donc le troisième tome de cette série qui m’a tant plu. Ce tome-ci est beaucoup plus jeunesse mais j’ai tout autant aimé que les précédents.  La voix principale est celle de Dolorine, la petite dernière des Carmine.  On avait besoin de sa chambre pour en faire autre chose (je ne dirai pas quoi) alors elle se retrouve en pension.  Et pas n’importe laquelle! L’une de celles ayant le plus haut taux de mortalité, ce qui, à Grisaille, n’est pas rien.  Et, bien entendu, ça ne va pas se passer comme prévu et il se passe des choses ma foi fort étrange dans ce lieu délabré.

 

Je ne vais rien vous raconter parce que c’est court et que je souhaite que vous puissiez découvrir l’histoire petit à petit. Mais sachez que Ariel Holzl réussit à renouveller la narration à chaque tome et que la voix de Dolorine est assez unique et toujours aussi drôle. On ne lui a rien expliqué, elle ne connaît pas grand chose de la vie et ses réflexions sont hilarantes. Bien entendu son arrivée à l’école n’est pas facile. Ses « amis », tous membres des huit grandes familles, ne sont pas toujours over sympathiques et en plus, Monsieur Nyx est malade. Mais bon, c’est Grisaille hein!  À quoi peut-on s’attendre?

 

C’est encore plein d’action, il se passe toutes sortes de choses, il y a des savants fous, des bestioles qui font peur et on croise la famille de loin en loin. Ce monde est tellement plein de possibles, tellement déjanté que je ne me lasse pas, même en les ayant enfilés les uns après les autres. Il y aurait tellement de folleries à exploiter encore!

 

Si vous n’avez pas peur des seconds degrés, de la morale élastique et des méchants qu’on apprend à aimer… allez-y fort!  Toute la série est super!

 

 

A place for us (Cette maison est la tienne) – Fatima Fahreen Mirza

Je ne sais même plus pourquoi j’ai choisi ce roman. Je n’avais aucune espèce d’idée de qui étaient les personnages mais j’avais entendu dire quelque part que ça parlait d’une culture bien différente… et j’avais envie de ça.  Il est récemment sorti en français et je réalise que les avis des lecteurs francophones sont beaucoup moins enthousiastes que ceux des lectures anglophones.  Mais peu m’importe vu que moi, j’ai beaucoup apprécié. Ce n’est pas un roman que j’ai lu rapidement, je ne l’ai pas dévoré, mais il m’a fait réfléchir. C’est toujours ça, non?

 

L’histoire commence lors du mariage de Hadia. Elle est fille d’immigrants indiens et musulmans et elle brise la traditions en choisissant elle-même son époux.  De plus, elle a invité Amar, son jeune frère, que personne n’a vu depuis deux ans et qui a fait beaucoup parler la communauté depuis sa naissance. Il est rebelle et surtout, il ne se sent pas à sa place. Nulle part.  Il n’est jamais chez lui.   À partir de cet événement, la vie de cette famille va se déployer devant nous et nous allons petit à petit apprendre à les connaître, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs failles et leurs fulgurances. Et ils ont fait leur chemin en moi, chacun d’entre eux. Amar et son grand amour, Hadia et sa volonté de plaire tout en faisant ses propres choix, Huda et sa piété, Layla, la mère aimante entre deux cultures et Rafiq, le père, dont je ne parlerai pas.  On apprend à les comprendre, on ressent le choc des générations, de la modernité et de la tradition et leurs conflits de loyauté deviennent un peu les nôtres. Et j’ai été fort touchée même si ces cultures sont très loin de moi, même si je ne connais rien et que je ne comprends pas tout.  Je ne saurais dire pourquoi mais ils sont restés avec moi, ces personnages.

 

La construction nous balade à travers les époques et si j’adore ce type de narration, je dois avouer qu’à un moment, j’avais hâte d’en savoir plus et que j’aurais aimé que les scènes fassent avancer un peu plus l’histoire.  C’est pour ça que j’ai mis un moment à vraiment rentrer dedans. Par contre, au final, j’ai été marquée.  La dernière partie, avec le dernier narrateur… ça brise le coeur. Les apparences…

 

Ça parle de famille, de traditions, de religion, d’intégration, de racisme, d’amour et de choix personnels. Les décisions de chacun ne seront pas toutes les mêmes, les conséquences également. Ça parle des façades et des non-dits… bref, ça parle de la vie.

 

Ouais, je sais, je suis sooooo poétique.  Et tellement convenue. Mais n’empêche que ce roman, je le recommande. Ça ouvre les esprits et en plus, on passe un bon moment.  Du moins, une fois qu’on a l’impression d’avancer!

Vies volées – Buenos Aires, place de mai – Matz et Mayalen Goust

J’ai connu l’histoire des Grands-mères de la place de mai dans Luz ou le temps sauvage, d’Elsa Osorio (magnifique roman, soit dit en passant, que je conseille). Du coup, une BD qui traite du sujet, je ne pouvais pas résister. Et j’ai bien fait parce que j’ai été fort touchée par cette histoire et que j’ai apprécié le traitement du sujet. Et les illustrations. Bref, une réussite pour moi.

 

C’est donc l’histoire de deux jeunes adultes, Mario et Santiago. lls vivent à Buenos Aires dans les années 90 et Mario est en plein questionnement sur ses origines. En effet, il ne ressemble pas à ses parents, il n’y a aucune photo de sa mère enceinte et ses questions restent sans réponse. Il décide donc de faire les démarches auprès des Grand-mères pour faire les tests d’ADN et à la clinique, Santiago a un réel coup de foudre pour la jolie infirmière… et l’histoire va commencer à ce moment.

 

Ces Grand-Mères, ce sont des femmes dont les enfants ont été assassinés pendant les années de dictature en Argentine (fin des années 70, début des années 80). Des milliers de personnes ont disparu.  C’étaient pour la plupart des étudiants, des communistes, des idéalistes, ils avaient souvent moins de 30 ans et environ 500 enfants font partie de ces gens qui manquent à l’appel.  Ils ont été donnés à des familles proches du régime, qui les éléveraient « bien ». C’est horrible.  Rien de moins. Dans cet album, nous verrons donc évoluer des jeunes qui recherchent leur identité mais également, en arrière-plan, deux Grands-mères.

 

J’ai réellement apprécié la volonté de l’auteur de nous faire voir plusieurs parcours différents, plusieurs réactions différentes. On voit les choses venir, mais ce n’est pas l’intérêt de la BD et si on ne nous épargne pas grand chose, on ne tombe jamais dans le pathos. J’ai aimé le trait, aimé les sauts dans le temps, le choix des scènes.  La BD nous expose ainsi les heures terrifiantes de l’Argentine contemporaine ainsi que le combat touchant et humaniste des fameuses Abuelas de la Plaza de Mayo. Ça parle d’origines, de recherche du passé et de redéfinition de soi et de sa famille. Et ça m’a plu.

 

Tous les liens chez Moka cette semaine!

Même pas mort – Rois du monde #1 – Jean-Philippe Jaworski

Je ne lis pas souvent de fantasy. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, on dirait que ça me fait un peu peur. Et c’est pas parce que j’en ai pas lu!  Plusieurs de mes livres préférés SONT de la fantasy… bref, faut pas chercher à me comprendre! Donc, j’ai pris ce roman et câline que c’est bon! C’est tout à fait le genre de fantasy que j’aime, avec des mondes complexes qui se révèlent petit à petit, une construction ca-po-tée et des personnages de légende, très imparfaits et qui prennent plein de mauvaises décisions. J’adore.

 

Le roman s’ouvre sur Bellovèse, fils de Sacrovèse, déjà mort mais bien vivant. Il sent que sa vie s’achève et commence à se raconter, par le début. Et quel début. Lors de la guerre des Sangliers, son oncle, Ambigat le Haut-Roi, a tué son père et exilé sa famille au bout du monde. Puis, il s’est souvenu d’eux et les a envoyés à la guerre. Et Bellovèse est mort. Et revenu.  Il va donc nous raconter son enfance et son aventure à l’île des Vieilles… et ça m’a passionnée.

 

Pour aimer, il faut apprécier la découverte graduelle d’un monde et la lenteur dans l’exposition. Il faut accepter de ne pas tout savoir tout de suite, de ne pas tout comprendre et de voir les événements et le passé se révéler tranquillement. Il faut aussi aimer les bonds dans le temps, les constructions alambiquées, les mélanges pas toujours clairs entre rêves et réalité. Ça adonne bien, c’est totalement mon truc. To-ta-le-ment.

 

On a donc droit à un univers antique, où la magie et les créatures fantastiques font partie du quotidien.  Ici, c’est un univers celtique que je connais somme toute assez peu et qui m’a donné envie de tout lire à ce sujet, pour faire changement. J’ai adoré la façon qu’a eue l’auteur de jouer avec les noms d’endroits car les personnages sont inspirés par des faits historiques (ou pas) s’étant déroulés au 4e siècle avant JC.  Réalité ou  mythe fondateur, on s’en fiche un peu. J’ai décidé de croire que c’est vrai, voilà!  Le récit se déroule dans plusieurs moments simultanément et j’ai adoré découvrir la jeunesse de Bellovèse et Ségovèse, son petit frère, en même temps que leur départ pour la guerre. Tous les personnages m’ont fascinée, que ce soit la mère des héros, leur oncle Ambigat, la figure magnifiée du père ainsi que les héros et bardes que nous croiserons.  J’aime, j’aime, j’aime.

 

Et je commence tout de suite le tome 2!

Petit Singe, détective privé – Brian Selznick / David Serlin

Voici un roman graphique de 192 pages pour les premières lectures.  Là, je vous entends penser… c’est pas un peu long?  Nope, pas du tout!   C’est écrit hyper gros, juste quelques mots par page, et la structure du texte est très répétitive. En effet, notre bébé-détective a une routine bien établie (et beaucoup de mal avec son pantalon), qui revient à chaque petite enquête, avec les mêmes phrases.  Du coup, les cocos sont capables de lire… et ils sont ravis de lire un « livre de singe géant » (cit ma nièce), comme les grands.

 

Si vous ne connaissez pas les illustrations de Brian Selznick, sérieux, vous manquez quelque chose. Chaque fois, ça a parfaitement fonctionné avec moi.  C’est choupinou, détaillé, et ses visages ont un côté hyper expressif qui me plaît énormément.  Dans ce cas précis, il y a un petit plus, c’est à dire la déco du bureau de Petit Singe qui change selon l’enquête et qui regorge de références culturelles différentes, ce qui fait bien plaisir à l’adulte qui lit avec l’enfant. Je n’avais pas touuuut reconnu mais on nous explique bien et ça peut donner envie de fouiner avec les cocos pour en savoir davantage sur les thèmes des enquêtes, qui se résolvent ma foi presque par magie!

 

Si vous avez des lecteurs très débutants qui veulent lire des gros livres, c’est pour vous.

Et bon, c’est Brian Selznick. Que demander de plus!

Vernon Subutex – 2 – Virginie Despentes

Je continue donc ma lecture de Vernon Subutex avec ce tome 2, que j’ai tout autant apprécié que le tome 1, même si j’avoue avoir de la difficulté à comprendre la fascination qui me pousse vers ces personnages tous plus détestables, trash et décomplexés les uns que les autres.  Quelque chose dans la construction?  Une maîtrise dans l’art de préserver le suspense? Un côté christique dans le personnage de Vernon?  Je ne sais trop. Ceci dit, je me suis laissée happer par cette multitude de personages qui semblent agir sans trop réfléchir (ou réfléchir trop), en quête d’absolu sans le savoir. Ils font un peu pitié, certains l’ont carrément cherché, d’autres agissent à l’opposé ce qui les caractérisaient au départ… bref, c’est un mélange étonnant et détonnant. Mais sans que l’on comprenne pourquoi, un groupe de gens qui n’ont rien en commun se forme et sont bien ensemble.

 

Je rappelle donc que nous avons rencontré de NOMBREUX personnages dans le tome 1. Autour de Vernon, ancien disquaire maintenant sans-abri et traînant aux Buttes Chaumont, tourne une panoplie de gens qui cherchent à le récupérer et à mettre la main sur des cassettes qu’Alex Bleach, vedette suicidée et ami du dit Vernon, lui aurait laissées. Alex avait tout pour réussir, du charisme au talent… et pourtant…  Trente ans plus tard, les enfants du rock et du punk des années 80, ils la vivent comment, leur marginalité?  Leur en reste-t-il?

 

Ce deuxième tome comporte une action un peu plus dirigée et convergente que le premier. On commence à voir où lon s’en va (j’ai mon idée sur la fin… we’ll see), les personnages se croisent davantage et j’ai toujours été fan de ces romans où les personnages s’agitent pour se retrouver d’une manière ou d’une autre, quand le monde devient palpable et qu’on s’y croirait. Ici, nous sommes à Paris mais un Paris où les gens vont sortir de leurs cases, étrangement.

 

Bref, ça me plaît toujours autant.

Et je SAIS ce qu’il y a sur les cassettes!

Le Québec au Festival América!

En 2016, j’ai participé avec plaisir au Festival América. Et j’ai adoré. Rien de moins. Cette année, je suis chez moi (avec de la visite en plus) mais je suis quand même allée fouiner dans la liste… et j’ai plein de recommandations à vous faire.  Oui, ceux qui me suivent sur FB ont déjà vu ma sélection de « ceux que je connais » mais ici, vous avez les liens vers mes billets en plus.  Au cas où je vous tenterais!

Anaïs Barbeau-Lavalette : j’ai adoré La femme qui fuit (histoire touchante et qui nous plonge dans un moment de l’histoire québécoise) et Je voudrais qu’on m’efface (ces enfants… je les garde en mémoire). Je conseille vivement

Christophe Bernard : La bête creuse est un truc assez incroyable, avec une langue, mais une langue… et il est drôle en plus! Il faut juste accepter de se laisser emporter dans ces histoires gaspésiennes!

Naomi Fontaine : Je n’ai pas lu son dernier mais quel coup de coeur pour Kuessipan!

Nicolas Dickner : J‘ai beaucoup aimé 6 degrés de liberté (très barré) et Nikolski! Sans oublier sa correspondance avec Dominique Fortier, Révolutions


David Goudreault : La série La bête à sa mère est drôle et percutante à la fois. Elle fait réagir. Et si vous avez l’occasion de voir une conférence… courez! Il est drôle et intéressant. Pour ma part, j’aime aussi sa poésie, mais comme je ne sais pas parler de poésie, je n’en ai pas parlé ici! 


Stéphane Larue: Le plongeur, c’est quelque chose. Je suis dispo pour traduction français-québécois si vous décidez de le lire!


Andrée A. Michaud : Elle m’a charmée avec Bondrée… à tenter si vous aimez les polars lents et pleins d’atmosphère. 


Eric Plamondon : Un style très particulier mais moi, je suis fan. J’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui. Je vous propose donc Pomme S, Taqawan et Hongrie-Hollywood Express


Lise Tremblay: J’a-do-re Lise Tremblay. Elle vient de ma région et j’adhère à tout ce qu’elle écrit, avec une tendresse particulière pour La Héronnière. Mais vous avez le choix.  Il y a aussi L’habitude des bêtes, Chemin Saint-Paul, La soeur de Judith ou La pêche blanche. Go-go-go…

 

Comme ça, personne n’aura d’excuses pour ne pas participer à Québec en novembre!

Qu’est-ce qui vous tente là-dedans??

Et 11 ans plus tard…

… le blog est toujours là!

 

C’était mon blog anniversaire avant-hier.  Et – oh surprise – je n’y pense que ce matin, en voyant ma twinette Yueyin fêter le sien.. parce que oui oui, on est twinettes pour vrai… à un an d’écart!   Bref, 11 ans plus tard, I’m still there. Le blog est toujours pareil (et je n’ai toujours aucun talent pour le photoshop, comme vous pouvez le constater dans ce suuuuuper patentage de ma bannière), je n’ai pas suivi les modes et je parle toujours de ce que je veux, avec un « je » très intense et aucune prétention.  Et c’est comme ça que j’aime ça. J’espère que ça ne vous dérange pas trop et que vous allez continuer à me suivre!

 

Bref, 11 ans.

Moins de commentaires (mais c’est ma faute, j’en laisse moins chez les autres aussi… et bon, facebook et insta étant ce qu’ils sont…) mais toujours autant de plaisir et surtout de belles expériences.  Je le dis chaque fois, mais le plus top, ce sont les gens. Ceux que je côtoie, que j’ai pu rencontrer, qui m’ont ouvert d’autres univers et permis de réaliser que je n’étais pas la seule bête étrange sur cette planète.

 

À quoi s’attendre pour les prochains mois?

Ben, des billets!  Peut-être plus de billets gaffes (vu que mon histoire de pompiers vous a bien fait réagir, surtout en mp), billets livres les lundis et vendredi, BD le mercredi et jeunesse le dimanche.  Et Québec en novembre qui revient encore et toujours et auquel, je l’espère, vous participerez encore nombreux cette année.

Peut-être quelques vidéos, si un jour mes cheveux veulent collaborer et que je ne me trouve pas trop transparente.

 

Et bon, parce que peut-être que certains m’ont lue jusqu’à la fin… concours flash d’ici vendredi soir minuit (heure du Québec), ouvert à tous.

Fouinez dans le blog… et choisissez un roman québécois que je vous ai donné envie de lire et je vous l’envoie!  En contrepartie, vous nous en parlez pour « Québec en novembre ». Blog, FB, insta, Youtube… j’aimerais juste avoir votre avis et vous faire découvrir quelque chose pour vrai, pas seulement l’ajouter dans une pile. Ça vous va?

 

Et c’est Kathel, du blog Lettres Express, qui va recevoir De bois debout de Jean-François Caron.  Super contente que ce soit ce titre!

 

À l’an prochain… si le dieu des blogs le veut!

Shi – tomes 1-2 – Zidrou / Homs

 

Voici une BD repérée dans nos rendez-vous du mercredi.  En fait, j’avais repéré le premier tome et comme il y en avait deux à la bibliothèque… vous pouvez vous imaginez la suite.  Je les ai donc dévorées dans une soirée, avec plaisir.  Je suis généralement fan de Zidrou alors une série de 4 albums, j’étais vendue d’avance.  En plus, une histoire de vengence de femmes, une société secrète… comment résister!

 

La série commence en force.  Un procès médiatisé au sujet du président d’une manufacture de mines antipersonnel. Une explosion mystérieuse.  Puis, zoom sur l’Angleterre victorienne pendant l’exposition universelle. Jennifer est une jeune fille bien née qui refuse les carcans de son temps et qui visite le Crystal Palace avec sa famille.  Quand elle voit une jeune japonaise, elle remarque quelque chose d’étrange à propos du bébé qu’elle porte dans ses bras, Ceci va provoquer une crise avec des conséquences importantes et de cet événement va découler une grande partie de l’histoire qui nous sera racontée par la suite.

 

Ok, disons-le d’emblée, j’ai préféré le premier tome au second, qui m’est apparu comme étant un peu plus brouillon, comme étant « tome de transition », alors que le premier était plein de promesses et jetait les bases d’une histoire géniale.  Les événements s’activent à la fin du second tome et OF COURSE que je lirai la suite, mais il y a quand même un changement de rythme entre les deux volumes. C’est plein d’action, plusieurs têtes tombent, ça parle de socités secrètes et de vengeance mais surtout, derrière le tout, il y a deux femmes qui ont terriblement souffert et qui décident de se libérer de ce qui les étouffe.  Il y a aussi toute une société clinquante et bien pensante qui cache et se complait dans un tout autre monde, beaucoup moins propret et glorieux.  JL’hypocrisie est hyper bien dépeinte et ‘ai beaucoup aimé l’envers du décor et j’ai bien hâte de voir comment vont se lier les deux époques.

 

N’oublions pas le dessin, très précis et magnifique, avec des décors splendides et tout plein de détails. C’est un peu old school mais j’adore.  Les atmosphères sont prenantes, précises, les femmes sont magnifiques, intrigantes, et on se croirait transporté ailleurs à chaque case.

 

Une série à suivre… en espérant retrouver le rythme et le mystère du premier tome!