Thelma, Louise et moi – Martine Delvaux

-Qu’est-ce que tu lis? m’a demandé Mylène quand je suis allée la chercher à l’aéroport.

-Un essai féministe à partir de la trame du film « Thelma et Louise ».

 

À voir son regard, je ne la tentais pas du tout! Et pourtant, c’était bien, voire même très bien. Surtout quand on a comme moi été marquée par Thelma et Louise (cette images de la fin… cette image) à l’adolescence, sans toutefois comprendre tous les tenants et les aboutissants. Du coup, ce regard mature, critique et manifestement féministe m’a beaucoup parlé.

 

Entendons-nous, c’est Martine Delvaux. Si les interprétations féministes vous déplaisent, passez votre chemin car c’est de ça qu’il s’agit.  Ceci dit, étant donné le film et son contenu, ce n’est pas non plus surprenant.  Ici, nous avons une réflexion sur la place des femmes dans la société, sur leurs destins, leurs choix et leurs non-choix.   Martine Delvaux a vu Thelma et Louise 50 fois et à chaque fois, à la fin, elle éclate en sanglots.  Dans son essai, elle nous emmène avec elle dans sa tête et dans le road trip de Thelma et Louise, sans oublier Callie Khoury, la scénariste et les actrices qui interprètent Thelma et Louise.  Elle revisite les mêmes scènes et on sent l’émotion, le sentiment d’impuissance face à la violence qui pointent.  Vivre « moindrement » parce que femme, ou faire le grand saut? Quel avenir est possible dans notre monde où la société est beaucoup plus souple envers les hommes qu’envers les femmes?

 

Nous sommes invités à nous balader entre les expériences de l’auteure et le film et Martine Delvaux passe la réalité dans le filtre de la violence faite aux femmes, la violence physique, certes, mais aussi psychologique et quotidienne.  Ce sexisme ordinaire. L’écriture est hyper visuelle, on a l’impression de revoir les scènes défiler, autant celles du film que celles, plus personnelles, que l’auteur décrit.

 

Un moment de réflexion pour moi… et pour répondre à la question : oui, j’ai re-regardé Thelma et Louise. Oui, j’ai eu peur qu’elles dérapent. Et oui, j’ai pleuré à la fin. Pour la fin mais aussi pour le Texas et pour ce qui ne sera jamais dit.

La femme aux cartes postales – Jean-Paul Eid / Claude Paiement

J’avais cette BD depuis une demi-éternité (bon, ok, n’exagérons rien… depuis un salon du livre ou deux) et il m’aura fallu Québec en novembre pour la sortir de la pile vu que j’avais lu pratiquement tout les reste de ma pile-de-bd québécoise. Et quelle belle surprise.  C’est tout à fait le genre de graphisme dont je suis fan. Ce fut donc un plaisir pour moi de retrouver le Montréal des année 50-60 et la campagne québécoise du début des années 2000.

 

La femme aux cartes postales, c’est Rose. Elle a un jour quitté son village au bout du monde en Gaspésie pour aller à Montréal, dans la grande ville, pour devenir chanteuse de jazz.  Avec Lefty, qui vient de son coin et Art, trompettiste prodige, ils vont vivre à plein cette époque, la fin a belles heures du jazz à Montréal et le début du Rock’n’Roll.  C’est aussi le début d’une aventure humaine, qui nous amènera bien des années plus tard, quand un professeur d’université est intercepté à Paris, en lien avec les attentats du World Trade Center.

 

C’est dans une atmosphère soooo vintage que les auteurs nous font vivre les aventures des trois personnages auxquels on s’attache malgré leurs défauts et leurs failles. Rose est partie sans laisser d’adresse, Lefty est un peu mou et Art est… Art.  L’ambiance mystérieuse de l’époque est parfaitement rendue et les illustrations en noir et blanc sont magnifiques.  Mais alors là, vraiment.  Classiques, elles collent parfaitement au récit. On a l’impression d’y être. Les cartes postales, souvenirs d’un autre temps, donnent un petit côté nostalgique au récit, qui m’a énormément plu.

 

Il y a certes quelques raccourcis dans le scénario mais la beauté du graphisme et l’atmosphère enveloppante me rendent le pardon facile.  Une réflexion sur les origines, le hasard et les secrets de famille.  Une BD que je suis ravie d’avoir chez moi pour la feuilleter à l’envi!

C’était ma BD de la semaine et c’est chez … cette semaine!

Les villes de papier – Dominique Fortier

Il y a un je ne sais quoi dans la plume de Dominique Fortier qui fait que j’y suis particulièrement sensible. Ses livres dégagenet toujours une certainen poésie, une certaine lumière et moi, chaque fois, je suis happée.  Et imaginez, cette fois, il est question d’Emiliy Dickinson, poétesse américaine qui a accompagné mes années d’adolescence, la fameuse dame en blanc qui a choisi de vivre seule avec ses mots, loin des gens. C’était gagné d’avance. Et j’ai passé la journée suivante à relire Emily Dickinson, bien installée au coin du feu.  Ya pire comme programme.

 

Dominique Fortier nous amène à Amherst dans le Massachussets, ville où grandit et où vivra toujours Emily Dickinson.  Nous la verrons grandir, écrire, se balader dans son jardin et, graduellement, se retirer dans une pièce.  Entre essai et biographie romancée, on parle d’écriture, de création et du rapport aux autres, à la terre, à la nature. En parallèle, l’auteure passe au « je » et nous fait vivre quelques mois de sa vie, aux États-Unis, pour éclairer différemment sa vision de la vie de Dickinson, cette vie qui semble tenir dans un mouchoir de poche.

 

J’ai aimé l’écriture, ces images lancées comme des bouteilles à la mer. Et comme toujours, les livres qui parlent de livres, j’adhère. Ce roman m’a transportée dans une bulle de calme, m’a fait faire un voyage vertical, loin des faux-semblants et des apparences.  Dominique Fortier, quoi!

Maria (Les enquêtes de Joseph Laflamme #3) – Hervé Gagnon

Cette semaine, j’ai reçu le tome 6 des enquêtes de Joseph Laflamme.  Et comme je n’avais pas lu le tome 3 (et que l’auteur venait au salon du livre du Saguenay), je me suis dit que ce serait une pas pire idée d’avancer d’un tome dans la série. J’aime bien cette série de polars historiques (je vous ai parlé de Jack et de Jeremiah) qui nous ramène dans le Montréal de la fin du 19e en compagnie du journaliste Joseph Laflamme, de sa soeur Emma, de l’inspecteur Arcand et de toute sa petite bande.  Encore une fois, l’auteur est parti de deux faits divers pour construire une histoire prenante entre passé et encore plus passé et pour balader ses personnages d’un danger à l’autre.  Et encore une fois, ça se lit tout seul.  Si on n’a pas de souci avec les charniers d’enfants.  Parce que, entendons-nous, certaines scènes sont assez terribles merci!

 

Charnier d’enfants donc. C’est ce qu’on découvre à Montréal, par pur hasard. Alors que tout le monde (y compris nous) est secoué par la macabre découverte, un mystérieux prêtre semble tenir à tout prix à ce que Joseph Laflamme se penche sur un livre sorti presque 60 ans plus tôt, The awful disclosure of Maria Monk.  Il y est question de révélations scabreuses au sujet des soeurs de l’Hôtel-Dieu de Montréal impliquant meurtres et fornication. Y aurait-il un lien entre ces événements?

 

Ce livre existe pour vrai, même si les allégations ont été démenties.  Et parce que Gagnon est historien, le contexte est fort bien exploité sans jamais que ce soit didactique.  Il y a comme toujours les Francs Maçons (et il nous a expliqué pourquoi dans la conférence, mais je ne vous le dirai pas… vous n’aviez qu’à être là), des péripéties, des dangers et la religion en prend pour son grade.  Pas de surprise extraordinaire à la fin (pour ma part, j’ai beaucoup aimé le côté anticlimatique de certaines parties de la révélation) mais un excellent moment de lecture et des faits qui s’emboîtent super bien.

 

Je jure que je n’attendrai pas 3 ans pour lire la suite!

La dévoration des fées – Catherine Lalonde

J’ai choisi ce roman pour son titre.  Dévoration. Fées. Ça laissait présager un récit poétique, plein de flous et laissant beaucoup de place au lecteur.  Et si j’en ressors un peu sur le derrière (pour ne pas dire « sur le cul »), j’avoue que la plume m’a enchantée.

 

C’est l’histoire de la Ptite, née d’une mère morte en couche, élevée par Grand-Maman avec les autres, tous garçons. C’est un récit initiatique, l’histoire d’un héritage féminin lourd qui pèse sur la P’tite, héritage dont elle tentera de s’affranchir. Du moins, c’est mon interprétation. Il y a une vision clairement féminisme, il y a un côté conte de fées très déconstruit, mais il y a surtout une écriture, et quelle écriture.

 

C’est un roman très poétique et cette poésie en prose demande tout notre cerveau pour en apprécier les sonorités et la syntaxe. On joue avec les mots, on les modèle, on en utilise les multiples sens. Il y a des paragraphes très lyriques, d’autres très crus, le contraste est frappant et magnifique. Bref, j’ai fort envie de lire les recueils de posie de Catherine Lalonde.

 

Est-ce pour tout le monde? Clairement pas. J’avoue que la fin, même si j’en conçois la symbolique, m’a complètement perdue et, je l’admets, ne m’a pas convaincue. J’ai ouvert de grands yeux, j’ai refermé le livre, je l’ai réouvert pour vérifier que j’avais bien lu… et oui, c’était ça. Pour moi, c’était clairement too much et je me suis questionnée sur la nécessité de la chose.  Oui, je sais, je suis une petite nature.

 

Et si je suis bien d’accord pour tout féminiser, j’avoue que « la bébée », répété à plusieurs occasions dont par une personne âgée, ça a clashé dans mon cerveau pas encore assez féministe. Une fois, c’est poétique (comme quand « chevale » est utilisé) mais plusieurs… je ne sais pas.  Mon côté psycho-rigide!

 

Une plume que je retiendrai, un roman dont j’ai savouré la langue… mais un bémol sur la fin!  Et vous, vous l’avez lu?  Vous en pensez quoi?

Les écrivements – Matthieu Simard

Imaginez-vous que j’ai gagné ce roman, qui faisait partie de ma présélection de la rentrée littéraire québécoise, sur la page facebook de l’auteur.  Of course, je ne me pouvais plus! Je l’ai lu et en plus, j’ai adoré.  Je suis donc doublement ravie.  C’était quand même une valeur sûre parce que j’aime beaucoup ce que fait Matthieu Simard mais je pense que je tiens ici mon nouveau préféré.

 

C’est donc l’histoire de Jeanne, octogénaire qui fait « juste un peu d’arthrose ».  Elle habite seule et n’a qu’une famille d’adoption, celle qu’elle a choisie avec Suzor, l’homme de sa vie, qui l’a quittée 40 ans auparavant. Avec lui, en 1959, elle est allée en Russie et ils ont laissé un morceau d’eux-mêmes là-bas. Suzor encore plus qu’elle.  Depuis son départ, elle a fait jurer à tout le monde de ne jamais lui donner de nouvelles de lui, jusqu’à ce qu’un jour, par hasard, elle comprenne qu’il est atteint d’Alzheimer.  Du coup, elle va vouloir le retrouver, pour ne pas être seule avec ses souvenirs. Le retrouver avant qu’il n’oublie.

 

L’auteur nous parle ici de souvenirs, de mémoire et de de deuils qu’on n’a jamais su faire. J’ai beaucoup aimé la plume, toute en sensibilité et en douceur et comme ce thème en est un qui me touche tout particulièrement, je me suis glissée avec plaisir dans les mots de Matthieu Simard, dans l’atmosphère qu’il nous propose.  Jeanne n’a jamais pardonné, une partie d’elle est restée avec Suzor. L’amour vaut-il la peine d’être vécu quand il n’est plus?  (Et là, je chante « que reste-t-il de nos amours »… moi pis mes tounes qui surgissent aux moments les plus inopportuns!) Sommes-nous uniquement nos souvenirs?  Bref, en grande nostalgique, vous pouvez vous imaginer que ça me parle!

 

L’auteur nous offre aussi sa vision au sujet d’une certaine affaire soviétique du temps de la guerre froide, dont je ne vous révélerai rien si vous ne la connaissez pas.  Je me suis demandé ce qu’ils fichaient là, certes, mais peu importe… je me suis attachée à ces personnages qui voulaient oublier sans le pouvoir et qui ont parfois oublié de vivre dans le présent. J’ai beaucoup aimé la petite Fourmi, qui amène un changement de perspective… bref, j’ai aimé.

 

Et je réalise, du même coup, qu’il y a un roman de l’auteur que je n’ai pas lu.  Je fais une danse de la joie?

Québec en novembre 2018 – 7e édition – Billet récap

Déjà novembre!  Allez, on lit québécois!

J’ai eu un automne de malade. Sérieux, vraiment un automne de fous.  Changé d’affectation au travail, beaucoup de trucs à l’extérieur, je n’ai pas vu le temps passer. Du coup, j’avoue être un peu out of it… et très absente pour le début du mois thématique, qui revient pour la 7e année. Déjà.  Ça aussi, ça ne me rajeunit pas!

Vous avez le goût d’embarquer avec nous?  Vous êtes plus que les bienvenus.  Il suffit de lire un peu québécois en novembre et de nous refiler vos liens.  Il y a de la littérature géniale ici! Youtube, blog, Insta, article FB… peu importe.  Le but c’est d’en parler!

On a quelques rendez-vous de planifiés.

2 novembre – Littérature québécoise contemporaine
6 novembre – Dany Laferrière
12 novembre – Roman publié en 2018
13 novembre – Un éditeur BQ :la bibliothèque québécoise
14 novembre – BD ou roman graphique québécois
16 novembre – Eric Plamondon
18 novembre – autour de la littérature jeunesse
20 novembre – Classique de la littérature québécoise
22 novembre – Littérature autochtone
23 novembre – Top Ten à la québécoise (top de livres, de raisons, de films, etc.)
24 novembre – Anais Barbeau-Lavalette
Yueyin va prendre les commandes du blog pour faire la récap au début du mois… et je poursuivrai!
Si vous taguez #quebecennovembre… peut-être qu’on va vous retrouver plus facilement!
Allez go!
Laissez-moi vos liens. Ici ou sur le groupe Facebook!
Et c’est parti!

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres – Livre 1 – Emil Ferris

Que dire à propos de cet époustouflant roman graphique à part WOW!!  Je viens de le finir et je suis encore assommée par le talent de l’auteur. Le dessin est extraordinaire, l’histoire est géniale et il y a un je-ne-sais quoi du patchwork improbable qui rend l’ouvrage mystérieux et attachant à la fois.

 

Le livre se présente comme étant le journal de Karen dans le Chicago des années 60. Elle ne se sent pas à sa place dans son quotidien, qui se déroule entre son appartement en sous-sol et les vacheries qu’elle subit à son école primaire, et se représente comme un drôle de petit monstre. Un jour, son univers va être bousculé par la mort de la voisine du dessus, Madame Silverberg. Selon la police, c’est un suicide mais si c’est le cas, où est l’arme du crime?  Notre petit monstre s’affuble donc d’un grand chapeau et d’un imperméable… et elle part mener l’enquête.

 

Je ne vais pas vous raconter plus ce qui se passe en ces pages. Sachez seulement que l’auteure nous dépeint parfaitement l’atmosphère du Chicago de l’époque, celle de l’assassinat de Kennedy et de Martin Luther King et que ça sent la misère, les classes sociales, les gangs de rue et le racisme flagrant et assumé.  Par contre, il y a aussi le regard, certes désabusé, de l’enfant qui comprend graduellement ce qui se passe autour d’elle et qui assume le fait qu’elle, elle est différente et voit le monde à sa propre manière. On est touchés tant par l’histoire de Karen que par celle d’Anka Silverberg, que nous découvrons par le biais de cassette en même tant que la fillette.

 

Pour moi, on s’approche du chez d’oeuvre.  Il y a un portrait assez cru de la société de l’époque, avec aussi un véritable cri d’amour à l’art et à ce qu’il nous fait ressentir.  Le dessin est au stylo, parfois en monochrome avec juste une touche de couleur et parfois éclatant de teintes variées et moi j’ai ADORÉ observer les détails, les lignes et les motifs créés par les courbes.

 

N’hésitez donc pas… et moi je vais payer le prix sans souci pour lire le tome 2!

Vernon Subutex – 3- Virginie Despentes

C’est le troisième billet sur cette série de romans et je réalise que j’aurais pu en faire seulement un (tome 1 – tome 2) , même si cette finale – que j’ai détestée et adorée à la fois – mérite définitivement une discussion et que ça détonne définitivement avec le tome deux. Sauf que bon, je ne peux pas en parler comme je le voudrais, of course!

 

Cette finale clôt parfaitement la trilogie et la fin-fin-fin était pour moi juste géniale.  Tout au long du roman, le climat de tension s’épaissit et on sent le tout glisser vers la catastrophe.  Nous plongeons plus profondément dans la personnalité des – nombreux – personnages qui deviennent moins caricaturaux et qui évoluent au cours des tomes. Tout au long de ma lecture, j’ai envoyé des messages désespérés à ma copinette Angéla Morelli pour la supplier de me dire que ça n’allait PAS finir comme je pensais que ça allait finir. (Guess what? C’est Virginie Despentes. Que pouvais-je espérer?). Il y a énormément d’ironie, énormément de colère et de répulsion dans ces pages. Il y a aussi une féroce critique de la société où l’argent peut tout faire, tout racheter. Et l’utopie reste une utopie.

 

Si vous l’avez lu, j’aimerais beaucoup discuter de la fin.  Encore une fois, les personnages font réfléchir, ils sont bien construits et réalistes… et j’ai adoré le parallèle qui est effectué.

Chasse Royale – Deuxième branche 1 – Les Rois du monde #2 – Jean-Philippe Jaworski

Quand je commence une série, je peux enchaîner facilement tous les tomes sortis les uns après les autres.  C’est ce qui est arrivé avec les Rois du Monde de Jaworski (même si ça ne paraît pas sur le blog) et au moment où j’écris ces lignes, j’ai déjà bien entamé le tome suivant.  Reste à espérer que je ne confonde rien… c’est pas gagné hein!

 

Le premier tome nous faisait rencontrer Bellovèse, fils de Sacrovèse et nous racontait son enfance et son adolescence, nous faisant plonger dans les légendes celtiques, la magie, le monde des druides et des dieux fascinants. J’ai a-do-ré ce premier tome.  Je suis tombée amoureuse de l’écriture travaillée, des images et de l’atmosphère prégnante. J’avais aimé la narration tarabiscotée, l’enchevêtrement des époques. Bref, une découverte.  Je m’attendais donc à replonger dans la même atmosphère… sauf que non.  En fait, oui, mais non. L’écriture est toujours aussi agréable et soignée, les mots roulent toujours autant sur la langue et le texte est tout aussi évocateur. Mais pour le reste, c’est quand même bien différent.

 

Ce tome se déroule 9 ans après les événements des premiers tomes et se passe principalement sur quelques jours, ceux qui précèdent et qui suivent le rassemblement des peuples pour la fête de l’Été.  Bellovèse s’y rend avec son oncle Ambigat, celui qui a tué son père plusieurs années auparavant.  Il a bataillé pour trouver sa place parmis les héros du Haut Roi et c’est son allégence qui sera testée à travers ces pages. Sauf qu’ici, malgré un fond de magie, c’est un roman de guerre.  Avec plein de batailles, de coups d’épées, de feintes, de lances, de cervelle et de viscères.  Pendant BEAUCOUP de pages. Ne vous méprenez pas, j’aime les atmosphères guerrières mais je dois avouer que si j’ai apprécié les jeux de stratégies, j’aurais pu faire sans plusieurs pages de descriptions de combats. Oui, je sais, je suis une petite nature!

 

Ceci dit, je ne me suis pas ennuyée pour autant. Il y a un réel côté épique dans l’histoire et on sent que l’épisode est nécessaire au bon déroulement du récit et à la compréhension du personnage. L’histoire est plus linéaire aussi, moins de sauts dans le temps, moins de complexité dans la narration. Mais avec la fin du tome, je sens que le côté magie/légendes va revenir de plus belle!

 

Moins aimé que le premier tome… mais je reste toujours aussi fan!