Hé! J’ai refait des vidéos! (#lemoisdelafantasy – Tag 100% bleu – Update lecture)

Je pense que j’ai besoin de me changer les idées et que les relations humaines me manquent. Même si je continue à travailler et que je vois mes collègues, c’est… pas pareil. Je m’ennuie tellement de dire « hey, on va prendre un verre » ou « on va déjeuner »… c’est fou!

Bref, pour me désennuyer, j’ai refait des vidéos. Je me fiche un peu que presque personne ne regarde, en fait!

Entendons-nous. J’ai encore mon téléphone pour filmer. Et PAS QUESTION que je me maquille pour faire cute. Vous avez donc ma vieille face « in your face »! Mais ça m’a amusée. Reste à savoir si ça va continuer!

J’ai donc décidé de me faire une pile à lire pour Le mois de la fantasy de Pikiti Bouquine. Oui, vous pouvez rire. Je vais pas lire tout ça. Mais on s’en fiche un peu, en fait!

J’ai ensuite participé à un Tag sur la littérature québécoise. J’ai triché. Of course! Juste un livre par thème, je ne pouvais juste pas!

Et finalement, un petit bilan lecture. Où je réalise que franchement, quand je parle de livres, je m’égare. Pourtant, me semble que « en vrai » j’suis pas mal plus claire que ça!

C’était le billet du dimanche… et je retourne à ma lecture. Fantasy, of course!

A heart in a Body in the World – Deb Caletti

Le comment du pourquoi

La couverture. Ni plus, ni moins. Une fille qui court, une larme, l’idée du corps dans le monde d’aujourd’hui, ça m’a bien parlé!

De quoi ça parle

Un jour, dans un fast food de Seattle, deux mecs un peu saouls font des commentaires à Annabelle Agnelli, 17 ans. Dans le parking, l’angoisse monte, jusqu’à devenir incontrôlable. Et Annabelle, marathonienne, se met à courir droit devant elle. Et comme ça, sans préparation ni rien, elle décide de traverser les États-Unis à la course. À travers ces pages, nous allons la suivre dans son périple où elle est accompagnée de son grand-père et de son RV et petit à petit, nous allons comprendre ce qui l’a menée là.

Mon avis

Quelle agréable surprise que ce roman! Je souhaite de tout coeur qu’il soit traduit, même si une partie des thèmes est davantage relié à la réalité américaine. Sérieusement, j’ai trouvé hyper réussi le portrait de cette jeune femme qui a vu sa vie s’arrêter il y a quelques mois, alors que la tragédie a fait irruption dans sa vie. Elle est clairement en choc post-traumatique, ne se reconnaît plus, a perdu ses repères et ne sait plus du tout ce qu’il y a devant elle. Son périple est complètement désorganisé, elle n’a aucune idée de pourquoi elle court, sinon parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre.

Petit à petit, nous allons faire la connaissance avec l’adolescente qu’elle était, en dernière année avant d’entrer à l’université, avec des amis, des rêves et une vie normale. Elle n’avait rien de spécial, était populaire sans être la reine des abeilles. Elle sent le malaise poindre quand arrive un nouvel élève, qui semble plutôt gentil au départ mais qui, on le sait très vite, est responsable de ce qui va arriver ensuite. En effet, pour elle, c’est The Taker, celui qui lui a tout pris. Nous allons la suivre dans cette vie d’avant pendant plusieurs mois, nous allons voir les choses arriver et avoir le coeur serré d’avance car même si les choses ne sont pas nommées, on les voit venir. Je ne parlerai pas du thème principal, mais ce n’est pas un secret pour autant. Je préfère juste que vous faissiez le voyage avec une Annabelle en petits morceaux, que vous viviez avec elle le fait rassembler les pièces éclatées, et à comprendre petit à petit ce que va être son combat, alors qu’elle n’en a aucune idée au départ.

Certes, à un moment, on peut se dire qu’il y a des longueurs, qu’Annabelle semble progresser pour retomber aussitôt mais c’est hyper réaliste et j’ai beaucoup aimé que la vision fragmentée du départ se construise petit à petit, autant pour l’héroïne que pour le lecteur. Le côté désorganisé, parfois centré sur des détails, réussit à nous faire comprendre la psyché de la jeune fille, qui n’est pas capable de regarder les choses en face et qui se centre sur ce qu’elle peut supporter.

Bref, une très belle histoire, où la famille demeure centrale, même si elle est parfois éloignée. Un roman qui parle de coeurs, d’amours, d’amitiés et de solidarité. Vraiment j’ai aimé.

Une année sans Cthulhu – Smolderen /Clérisse

Le comment du pourquoi

Parce que Cthulhu. That’s it, that’s all!

De quoi ça parle

Nous sommes dans les année 80, dans le petit village d’Auln-sur-Dark, dans le Sud-Ouest. Quinze ans après la tragédie qui a secoué la petite localité, des témoins acceptent de revenir sur ce qui s’est vraiment passé. Et si c’était plus sombre, et surtout plus surnaturel, que ce que l’on a cru au départ?

Mon avis

Le duo qui nous avait donné le très bon « L’été Diabolik » nous revient ici avec un nouvel album, qui explore une nouvelle décennie, soit les années 80. Entendons-nous tout de suite, il plaira davantage aux geeks et aux nostalgiques de la décennie. C’est qu’ici, les références ne sont pas si « mainstream » que ça (si on compare, mettons, à Stranger Things), que c’est quand même assez dark et un peu étrange comme histoire.

Pour moi, le graphisme est une totale réussite. Toujours flashy mais plus sombre que dans L’été Diabolik, il y a un vrai souci du détail dans l’illustration, coupes de cheveux comprises. Ok, j’avoue, il faut être fan. Mais pour ma part, ça m’a énormément parlé.

Nous rencontrons ici deux ados rebelles, Henri et Sam, adeptes de jeux vidéos et de jeux de rôles, idéalement dans un cimetière. À leurs scénarios basés sur « L’Appel de Cthulhu » s’ajoute Marie, revenue depuis peu dans le village et ils ne sont pas nécessairement bien vus des adultes ou des étudiants en vue de l’école, notamment Oriane, la fille de la mairesse. Leur quotidien va changer quand va arriver Mélusine, fille de druide, et qui leur raconte une extraordinaire aventure dans une cité engloutie, qui vénérait un dieu hors d’âge, où des artefacts ont été retrouvés. Bien entendu, ça nous sonne des cloches.

De plus en plus, des événements étranges surviennent dans le village… y aurait-il une entité qui rend les gens fous et les pousse au meurtre? Et pourquoi Dani avait-il cessé de parler au héros, il y a deux ans?

Côté scénario, ok, j’avoue, le départ est un peu lent et si certaines références vous sont manquantes, vous pouvez vous y perdre. Mais cette histoire fait TELLEMENT années 80! Entre le Qix, Cthulhu, Tron et toute la pop culture du temps, avec les scénarios de l’époque, j’ai passé des moments jubilatoires. C’est un peu psychédélique, un peu déjanté, et ça donne envie de relire Lovecraft.

Mais ça, c’est pas nouveau!

Une BD à découvrir, ne serait-ce que pour l’originalité!

Tous les billets chez Moka!

If We Were Villains – M.L Rio

Le comment du pourquoi

Il fut une époque où j’étais l’une des rares blogueuses à accepter des SPs en numérique (voir ma biblio pour comprendre pourquoi). Du coup, certaines maisons d’édition, surtout anglophones, m’envoyaient systématiquement toutes leurs parutions. Du coup, quand j’ai vu ce roman sur une liste « dark academia » et que j’ai réalisé que je l’avais, je me suis plongée dedans. Non mais vous saviez que c’était même un truc, ça, « dark acacemia »? Ben c’est ça. Moi non plus.

De quoi ça parle

À sa libération, après 10 ans de prison, Oliver Marks retourne sur les lieux du drame qui a bouleversé sa vie et qui l’a mené derrière les barreaux. Là l’attend le détective Colborne, celui-là même qui l’a envoyé en prison, et qui, maintenant à la retraite, veut comprendre ce qui s’est vraiment passé 10 ans plus tôt dans cette école d’élite dédiée aux arts. Oliver va donc nous ramener à la fin des années 90 et raconter son histoire, sa tragédie.

Mon avis

Comme vous vous en doutez avec les petits coeurs en haut du billet, ce roman m’a tourneboulée. Vous savez, le genre de sensation qui fait qu’on oublie complètement les faiblesses du roman après quelques pages et qu’on est tellement immergé dans l’histoire qu’on ne veut pas quitter cet univers? C’est totalement ce que If We Were Villains a fait pour moi. L’histoire qui nous est racontée se déroule dans une école artistique d’élite, où les étudiants vivent pratiquement coupés du monde et sont plongés pendant quatre ans dans le domaine artistique qu’ils ont choisi.

Oliver, le narrateur, est l’un des 7 étudiants de 4e année en théâtre. Chacun d’entre eux a été « casté » dès le début de ses études dans un rôle particulier. Richard, le roi, plein de confiance, James, le héros, Alexander, le vilain, Meredith, la femme fatale, Wren, l’ingénue et Filippa, le second rôle, souvent dans les rôles d’hommes. Oliver, lui, est le moins doué. Il est l’éternel personnage secondaire. Le groupe est soudé, ils vivent tous ensemble dans une ancienne aile de l’école, à l’écart de tout. Dans cette école, ils passent quatre ans à étudier Shakespeare et seulement Shakespeare. Ils respirent Shakespeare, parlent le Shakespeare. Oui, ça semble pédant. Oui, c’est agaçant. Mais ils ont la vingtaine, ont des références hors du temps et ils y croient. Et on réalise, petit à petit, que cet éternel rôle qu’ils apprennent à jouer va influencer la construction même de leur identité.

On comprend très vite qu’il y a eu un drame, et que personne n’en est sorti indemne. Le roman, divisé en 5 actes, comme les tragédies Shakespeariennes que les 4e année étudient, a réussi à faire monter la tension et à me faire craindre pour les personnages, aussi plein de failles et de contradictions soient-ils. On sent la tension monter (peut-être un peu vite), un climax est atteint, mais la partie réellement fascinante est l’après. L’auteur réussit à nous faire ressentir le désarroi des personnages, leur vide intérieur, ainsi que les effets de la culpabilité, du remord. Certes, ils sont parfois agaçants. On a envie de leur dire de s’ouvrir les yeux, d’assumer les choses, d’arrêter de se cacher derrière les textes de Shakespeare et d’être VRAIS pour une fois, mais j’ai eu mal pour eux, eu tant de peine de voir leur difficulté à communiquer vraiment et à s’avouer vraiment les choses.

J’avoue, au début, je me suis dit que c’était un peu une redite de « The Secret History« , mais avec des étudiants en théâtre shakespearien au lieu de des classicistes. Oui, peut-être. Le schéma est un peu le même. Mais savez-vous quoi? Je. M’en. Fous. Je n’ai pas été autant passionnée que par le roman de Donna Tartt (qui est, je le rappelle, mon roman préféré de tous les temps, ma mère a eu peur que je fasse une dépression quand je l’ai lu la première fois), l’atmosphère est moins dense, l’écriture moins soignée mais, je le répète: Je. M’en. Fous. J’ai braillé ma vie à la fin (et avant), malgré le côté théâtral, les grands gestes, la grandiloquence et le côté malsain. Et bon, maintenant, je vais relire Shakespeare. Ou réécouter Doctor Who, parce que, sincèrement, je suis en total book hangover en ce moment précis.

Non mais ils attendent quoi pour le traduire?

Skippy dies (Skippy dans les étoiles) – Paul Murray

Le comment du pourquoi

Sérieux? Pourquoi? Je ne sais plus du tout. J’avais ce roman dans ma pile depuis 10 ans et je n’ai AU-CU-NE idée pourquoi. Quelqu’un en avait déjà parlé? Je ne sais plus du tout. Et j’ai choisi de le lire à ce moment précis parce qu’une copine m’a envoyé un émoticône de kangourou. Et comme j’ai chanté la chanson toute la nuit (et que j’ai rêvé que je me baladais dans la poche avant d’un éléphant qui bondissait comme un kangourou), je me suis dit que c’était un signe. Faut pas chercher à comprendre les méandres de mon cerveau un peu dérangé!

(Edit: Je m’en suis souvenue! J’avais lu quelque part que c’était l’un des livres préférés de Donna Tartt! Voilà!)

De quoi ça parle

Dès les premières lignes du premier chapitre, Skippy meurt, devant les yeux effarés de son coloc Ruprecht, en plein milieu d’un resto où on vend des beignes. Flashback pour rencontre Skippy, 14 ans, follement amoureux de la belle Lorelei, qui tente tant bien que mal de survivre à Seabrook, un internat very catholique de Dublin. À travers toutes ces pages, nous allons voir l’avant et l’après de ce tragique événement et vivre dans cette école où tout n’est qu’apparence, entre les riches commanditaires, les profs qui devraient (et le conditionnel est important) protéger les élèves et l’école de filles d’à côté.

Mon avis

Skippy « dans » les étoiles (j’ai finalement réussi à me souvenir quelle était la bonne préposition) est un roman qui passe ou qui casse. Pour ma part, je suis fan des histoires d’école, d’internats et d’ados, du coup, j’ai passé un très bon moment de lecture, j’ai beaucoup ri, beaucoup ragé, et j’ai trouvé le moyen de m’attacher à certains de ces personnages, même s’ils sont tous pleins de défauts, et souvent complètement aveuglés par leurs préjugés et leur petite personne. Et c’est… drôle! Tellement niaiseux que c’est drôle!

Entendons-nous… on a le goût de secouer la plupart des jeunes et certains profs font… peur! Les ados sont vraiment ados. Ils disent des énormités (mais comme ce n’est pas un livre « pour ados », les remarques stupides – sexistes, homophobes – passent encore parce que réalistes… c’est assez évident que ce n’est pas « valorisé »), ils sont vulgaires, virent n’importe quelle conversation banale en une histoire de cul… et quand on se souvient des gangs d’ados masculins, sérieux… ça rappelle des souvenirs. Bon, à un moment donné, ça peut être lourd, mais quand on y pense un peu, une bande de jeunes puceaux qui donnent des conseils-cul, surtout complètement débiles, c’est un peu hilarant. Et assez réaliste, en fait. Ne serait-ce que pour cette raison, j’ai trouvé ça super réussi.

J’ai beaucoup apprécié la vision de l’adolescence dans ce roman. Les jeunes sont souvent à l’envers, ils ne savent plus à quoi se raccrocher, sans que ce soit toujours « dramatique ». Leur vie est une succession d’apparences et de relations superficielles. Les adultes sont… sont… je pense que je n’ai pas de mots. Entre l’horrible Father Green (essayez de traduire ça en français), Greg, le directeur qui devait être le pire bully de l’univers jeune, et qui n’a pas changé depuis, et Howard « The Coward » (les surnoms dans ce roman… ça m’a fait mourir de rire), jeune adulte qui n’a jamais réussi à se sortir de son adolescence. Le problème, c’est qu’il agit souvent comme un ado et qu’il devrait être figure d’autorité pour ces jeunes. Il était intéressant de voir l’âge adulte comme cette « continuité » de l’adolescence. Sérieux, il fait un peu pitié, cet Howard, mais parfois, il y a des coups de pieds dans le c… qui se perdent!

Là, vous vous demandez pourquoi j’ai tant aimé? Parce qu’on y parle d’amitiés, les vraies et les superficielles, de cette bulle d’adolescence de deuil, de culpabilité et de façon de la vivre et des terribles injustices quotidiennes, souvent impunies. Mais en parallèle, il y a la théorie M, la 11e dimension, des rappers qui trouvent tout trop « Blanc » (alors qu’ils sont very white sous leur bronzage), un concert impliquant du papier d’aluminium, une fête d’Halloween qui dégénère, des surnoms débiles, Robert Frost, la première guerre mondiale, les histoires dans l’Histoire et Graves. C’est tragi-comique, chaque petit fil n’est pas noué, chaque personnage n’a pas grandi de façon magique à la fin de l’histoire, mais les réactions sont intéressantes à explorer.

Un roman qui prend son temps, un roman de mecs, certes (les filles ici n’ont pas nécessairement un rôle de premier plan… rappelons que l’héroïne s’appelle Lorelei…), mais un roman qui atteint son but, avec une narration qiu se promène de la deuxième à la troisième personne dépendant du point de vue et une variété de réactions à un même événement. Une atmosphère réussie, à la fois réjouissante, injuste et oppressante, une intrigue qui s’éparpille un peu autour du personnage de Skippy, mais dans laquelle l’auteur réussit à distiller l’information de façon naturelle, sans sembler didactique. À part dans les cours et les monologues des enseignants!

À tenter si vous aimez les romans d’école et si vous n’avez pas peur des propos… parfois choquants d’ados de 14 ans!

Un autre pavé pour Brize!

Beauté – tomes 1-2-3 – Kerascoët / Hubert

Le comment du pourquoi

Parce que la série était dans ma pile et que Noukette en a parlé la semaine dernière. Ça a suffi.

De quoi ça parle

Non seulement Morue est laide, mais elle a une odeur de poisson qui lui colle à la peau. En effet, elle et sa mère ont été recueillies par sa « charmante » marraine, qui la traite comme une moins que rien et lui fait écailler les poissons. Un jour, elle va miraculeusement libérer une fée d’un mauvais sort, et lui demande la Beauté. Avec un grand B. Comme les fées ne peuvent changer ce qui est, elle change plutôt la perception des gens à son égard et soudain, Morue est devenue la plus belle femme du monde, celle qui rend tous les hommes fous d’un seul regard. On ne la reconnaît qu’à son odeur, soudainement devenue « d’air marin ». Bien entendu, ça ne va pas être une bénédiction, comme vous pouvez vous l’imaginer!

Mon avis

Cette courte série de 3 BD commence comme un conte de fées, mais on se détourne vite du schéma habituel. En effet, ici, la beauté n’est pas la solution et on tombe rapidement dans un conte décalé, qui profite de la situation initiale pour plutôt parler de jeux de pouvoir, d’apparences, de politique, de croyances et de guerres (et des raisons stupides qui causent les guerres initialement).

J’ai beaucoup aimé la façon dont les auteurs explorent et jouent avec les codes, jusqu’à les rendre plus grands que natures… et nous mettre leur stupidité en pleine face. Nous sommes ici dans un royaume à l’ancienne, fait de gens assez méchants et pleins de préjugés qui profitent de la laideur de Morue pour la maltraiter et de la traiter comme de la m… Et dès qu’elle devient belle, les femmes la détestent et les mecs perdent l’esprit. Par contre, la demoiselle qui n’a jamais rien fait d’autre qu’écailler les poissons ne devient pas automatiquement une femme sage, bonne et avisée. Ce n’est toujours pas le crayon le plus aiguisé de la boîte et elle a un pouvoir incroyable. On ne peut pas dire que la demoiselle le gère bien! She can be such a bitch!

Une fable sombre, qui nous présente Beauté comme un objet de convoitise, qui fait ressortir ce qu’il y a de pire en chacun alors qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’ils vénèrent. J’avoue avoir préféré les deux premiers tomes, plus sombres, plus grinçants, mais la fin est satisfaisante également. Je n’ai pas la belle édition collector, la mienne est en couleurs, mais j’ai trouvé super judicieux le choix de présenter altenativement les deux visages de Beauté dans des contextes variés, y compris alors qu’elle est dans des situations où elle est vénérée. Je suis fan du dessin, malgré un découpage un peu classique. Ça vaut sérieusement le coup d’oeil.

Une série que je recommande chaudement, pour la réflexion, pour les contes détournés… et pour la stupidité de plusieurs personnages! A tenter!

Chez Stephie cette semaine!

The Dragon Republic (The Poppy War #2) – R.F. Kuang

Le comment du pourquoi

Sérieux, je ne sais pas. Je voulais lire totalement autre chose en Fantasy, un autre méga pavé, et je me suis soudain souvenue que j’avais ça à lire et que j’avais aimé le premier tome. Genre, vraiment. Alors j’ai pris The Dragon Republic. Et, visiblement, je ne l’ai pas lâché car 2 jours plus tard, même pas, il était terminé!

De quoi ça parle

Bon, on va éviter de spoiler et on va raconter le début de la série. Et ensuite, on va y aller dans la section spoiler parce que sérieux, très difficile d’expliquer pourquoi j’ai tant aimé ce roman sans expliquer où en sont les personnages. Donc!

Cette série se passe donc dans un monde fantastique basé sur la Chine du 20e siècle. Bon, ok, c’est un mélange d’époques, mais si le tout commence par un roman d’école, un peu Young Adult, la deuxième moitié du premier tome nous emmène totalement ailleurs, dans un monde en guerre qui rappelle un peu le conflit sino-japonais. Nous rencontrons une héroïne sortie de nulle part, avec un petit quelque chose en plus (oui, je sais, je vous entends penser… mais ça s’éloigne de tout ça… drastiquement!), qui va devoir être faire face à son destin, à ses limites, et à ses décisions.

Mon avis

Ok, on va l’avouer d’emblée, j’ai assez vite perdu mon sens critique. Vous savez, quand vous VOYEZ les facilités, mais qu’au fond, vous vous en fichez parce que voulez savoir et que vous les aimez, ces personnages? Ben c’est ça. Je suis rapidement tombée dans ce mood-là… et j’ai perdu la notion du temps. J’ai vibré, je me suis fâchée, j’ai même un peu pleuré, et même si je voyais les choses venir, j’avais envie de les secouer, de les brasser… bref, j’étais immergée dans cette histoire et j’ai eu de la misère à revenir dans la réalité. Assez pour que je préfère y penser dans la voiture ce matin au lieu d’écouter mon autre roman en cours. Mais pour vous expliquer mieux, on va spoiler un peu le premier tome. Et bon, comme il est supposé sortir en mai, il ne faudrait pas hein!

SPOILERS SUR LE PREMIER TOME

Dans ce second tome, on reprend peu après la fin du premier. Rin, notre héroïne, se retrouve dans une position qu’elle n’a pas voulue, et qui la plonge dans un océan de culpabilité. Elle ne sait plus à qui faire confiance et tout ce qu’elle avait appris, tout ce à quoi elle s’accrochait s’est révélé une illusion. Depuis, elle ne veut qu’une chose : se venger.

Ce tome est donc celui des remises en question. Rin n’a pas le contrôle, ni d’elle-même ni de la situation. Elle se retrouve enrôlée dans le projet de quelqu’un d’autre, utilisée comme une arme, une bête de foire. Et le fait de ne pas avoir de responsabilité ne lui déplait pas, loin de là. Elle ne se sent pas à la hauteur de Altan, l’ancien commandant de la Cike, cette brigade spéciale de Shamans. Une grande partie du roman, en plus des histoires de guerre, de conquêtes, d’alliances et de complots, est en lien avec le processus de guérison de Rin, qui doit faire son deuil et accepter de qui s’est passé au quai, à la fin du premier tome. On a affaire avec une héroïne pas du tout en contrôle, qui prend des décisions épouvantables et qui n’a rien d’une sauveuse, la plupart du temps. Ses relations avec les autre ne sont pas au beau fixe et mettons que ses habiletés sociales ne sont pas améliorées par sa crise existentielle. Mais moi j’adore. J’adore quand les personnages font n’importe quoi, quand ils prennent des mauvaises décisions, disent qu’ils vont faire quelque chose et font totalement le contraire… quand ils sont humains, quoi.

J’adore le contexte, la Chine, le Panthéon des dieux et la culture qui est représentée. Dans ce tome, on voit davantage les nuances, les enjeux politiques et le coût de la victoire quand on est engagé dans une guerre. Gagner une guerre, c’est hyper amer, on peut difficilement avoir la conscience tranquille et notre héroïne n’a rien d’une enfant de choeur. Tout ce qu’elle sait faire, c’est la guerre et si on lui enlève ça, elle ne sait pas du tout qui elle est.

Le peuple de l’ouest, les Hespériens, est ici représenté sous son pire aspect. Ils sont condescendants, manipulateurs, certains de leur supériorité et de leur bon droit, ils veulent sauver ces barbares de Nikarans. Bien entendu, on voit avec le regard du peuple de Rin, dans sa tête à elle, les bons, ce sont eux. Elle aime son pays. On pourrait reprocher des facilités, un certain manichéisme (dans les peuples… pas les personnages… ceux-ci sont pleins de zone de gris), mais j’étais tellement prise dans l’histoire que je m’en fichais. Mais éperdument.

Bref, j’ai vibré. Et je ne sais pas comment je vais faire pour attendre le tome 3. Pour moi, ça a été une totale réussite!

Un troisième pavé pour Brize!

Tunnel of Bones – Cassidy Blake #2 – Victoria Schwab

Le comment du pourquoi

Parce que j’avais besoin de jeunesse et de simplicité. Et bon… I miss Paris!

De quoi ça parle

Je vous ai parlé, il y a un an déjà, du premier tome de cette série, où une jeune héroïne voyage à travers l’Europe avec ses parents qui ont une émission de télévision appelée les Inspecters, où ils visitent les lieux les plus hantés du monde. Le premier tome se passait à Edinburgh et nous nous retrouvons ici à Paris qui, paraît-il est très très hanté. C’est que Cassidy, notre héroïne, elle, elle les entend pour vrai, les fantômes, sans que ses parents ne s’en doutent le moindrement.

Mon avis

Encore une fois, nous sommes dans un roman « middle grade », vous savez, ceux qui sont entre le « cute » et le « deep »? Je sais, excusez l’anglais… quand je lis en anglais, des fois, j’ai du mal à revenir au français dans ma tête. Ce n’est pas un type de roman qui rejoint tout le monde, j’ai moi-même ressenti le manque de profondeur, de précision sur l’aspect fantastique, sans pour autant que ça nuise terriblement à ma lecture. Je savais dans quoi je m’embarquais et c’est tout à fait ce que j’ai eu!

Vous le savez, Paris et moi, c’est un peu une histoire d’amour. Je connais la ville, je peux m’y balader dans ma tête sans aucun problème, même pas de carte. Du coup, je pouvais parfaitement visualiser tous les endroits dont il était question, et les histoires de fantômes m’ont bien plu. J’ai quand même grogné un peu à certaines imprécisions historiques (non, ce n’est pas TOUT le Louvre qui a brûlé fin 19e… à moins que je sois particulièrement dans les patates), mais je l’ai quand même lu dans une soirée. J’ai bien aimé retrouvé notre héroïne très débrouillarde et son meilleur-pote-fantôme Jacob, l’histoire était chouette, et j’ai passé un agréable moment de lecture.

Dommage que mes neveux refusent de lire des romans dont les personnages principaux sont des filles parce que me semble que ça pourrait leur plaire. Chaque roman est un épisode distinct, avec un problème spécifique à résoudre et je pense que c’est un peu ce qu’il me manque… une Histoire derrière les histoires. Un genre de fil conducteur, vous voyez?

Ceci dit, c’est hyper simple comme plume, très direct, et j’ai passé un bon moment à Paris. Distrayant. Le genre de roman qui me dit que j’aimerais vraiment avoir des neveux-qui-aiment-lire!

L’Institut – Stephen King

Le comment du pourquoi

Mon côté logique me disait que j’avais besoin d’un truc court, léger, pourquoi pas jeunesse… Du coup, j’ai choisi L’Institut, de Stephen King. Logique. Ouais, mes deux hémisphère cérébraux ne s’entendent pas toujours, faut croire.

De quoi ça parle

Luke Ellis a 12 ans. Il est très intelligent. Vraiment très intelligent. Et socialement adapté en plus de ça. Il se prépare à entrer deux grandes universités. En même temps. Pourtant, ce n’est pas pour ça qu’un matin, il se réveille dans une chambre en tout point pareille à la sienne, sauf la fenêtre. À l’Institut. À l’Avant.

Ce n’est pourtant pas pour ses capacités intellectuelles qu’il est là. C’est qu’il lui arrive, parfois, de faire bouger les choses à distance. Selon le jargon de l’Institut, il est TK. Un rose, pas très puissant. Il va rencontrer Kalisha, Iris, George, Nicky et surtout Avery, l’Avorton, 10 ans et puissant TP. Télépathe. À l’Institut, les enfants sont des cobayes. On les teste et ils doivent être de bons enfants. Ils sont payés en jetons, avec lesquels ils peuvent acheter des bonbons, des cigarettes et de l’alcool. Et s’ils ne sont pas obéissants, ils sont sévèrement punis. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ne savent pas ce qui se passe quand ils vont à l’Arrière, à part qu’on n’en revient pas.

Mon avis

Je n’aime pas avoir peur. Du coup, je lis très peu de King. Je garde un souvenir ému de ma lecture de « It », qui m’a donné non pas peur des clowns, mais peur des bouches d’égoût. Et des plinthes de chauffage. Bref, je suis bizarre. J’ai donc choisi ce roman quand j’ai compris que si ça n’avait rien de drôle, ça n’entrait pas non plus dans le registre « horreur » et que King allait plutôt vers la fin de l’enfance. Du coup, si vous êtes fan des trucs vraiment épeurants chez King, ce ne sera peut-être pas votre préféré. Mais pour ma part, alors que j’étais en pleine panne de lecture, je l’ai lu en 3 jours. Ça parle, non?

La plume de King (je l’ai lu en anglais… donc oui, je peux parler de sa plume à lui) se lit toute seule. Sérieusement, on ne voit pas les pages se tourner et on veut toujours en savoir davantage. Voyez-vous, même quand on se doute bien de ce qu’il y a derrière, j’étais hyper attachée à ces jeunes et je voulais savoir s’ils allaient réussir à s’en sortir, ou du moins à adoucir leur sort. Stephen King a un talent pour rendre vivants les personnages d’enfants et pour décortiquer les relations entre eux. Vous savez, ces amitiés enfantines, parfois fulgurantes, qui font partie de nous? Dans ce roman, les jeunes héros, au départ très différents les uns des autres, vont devoir apprendre à vivre et travailler ensemble pour simplement survivre dans cet Institut mystérieux et glaçant où les méchants sont vraiment méchants… même si ces adultes n’en sont pas persuadés. D’être les méchants.

Et c’est dans cet univers qui n’a rien à envier aux camps médicaux de Mengele qu’on se prend à espérer pour ces jeunes extraordinaires et très ordinaires à la fois. C’est hyper efficace, le paranormal est encore une fois très maîtrisé, l’écriture est cinématographique à souhaits et c’est à la fois très vintage et très actuel. Ouais, call me précise. Je suis comme ça.

Et bon. Sachant que des milliers d’enfants disparaissent chaque année… et que plusieurs ne sont jamais retrouvés… vous aurez l’explication à la Stephen King! Un roman qui me donne envie de lire autre chose de l’auteur. Mais pas un truc TROP freakant. Vous me conseillez quoi?

Chez Brize

Joyeuses Pâques!

Pâques, cette année, c’est un peu étrange. Chacun chez soi, toute seule, dans mon cas. On a peu de traditions familiales, mais celle de Pâques en est une. On est tous ensemble, on fait la chasse aux cocos pour les enfants (avec des énigmes, différentes chaque année), on leur vole leurs chocolats (parce qu’il y en a un qui n’aime pas ça), et on « casse nos cocos », chacun notre tour, du plus jeune au plus vieux. On fait ça depuis que je suis toute petite. Du coup, ça fait bizarre.

Mes parents m’ont fait un dessert que ma grand-mère faisait, et sont venus me porter un morceau de tourtière. Sur le perron. Je m’ennuie de leur faire un gros hug, c’est fou!

J’en profite pour vous faire un « Update Life »!

Ici, ça va. Je suis fatiguée, mais ça va. Je ne suis pas confinée, je suis maintenue au travail, dans mon hôpital. Je ne suis pas en vraie première ligne, étant en réadaptation. Mais on a une quantité incroyable de travail et on est… déstabilisés. En état d’hypervigilence, aussi. Toujours 2m. Se laver les mains dès qu’on touche quelque chose. On fait aussi des choses qu’on a jamais faites de notre vie, et faut les faire bien! Donc, épuisée je suis.

Je ne vous raconterai pas toutes les gaffes que ça me fait faire!

Ceci dit, je n’ai pas à me plaindre, et je ne suis pas à plaindre non plus. J’ai encore mon travail, je suis dans un milieu somme toute sécuritaire, avec des gens géniaux. Ces situations font ressortir le meilleur et le pire des gens, et j’ai vraiment plein de meilleurs autour de moi. Depuis 2 semaines, je peux faire une journée ou deux de télétravail par semaine, ce qui me permet de travailler plus tard le soir pour finir mon boulot, vu qu’il FAUT sortir de l’hôpital à 16h… et que je manque de temps pour faire tout ce que j’ai à faire.

Bref, ça va. Je fais des allers-retours maison-hôpital-épicerie. Et je dors!

Côté lecture, j’ai été presque un mois sans lire. Je m’endormais dès que j’ouvrais un livre. Mais IMMÉDIATEMENT! J’ai repris avec la jeunesse, et avec la fantasy. Je n’ai pas encore un rythme normal. Du coup, le blog est en mode un peu impersonnel, en retard. Plusieurs m’ont demandé de faire des vidéos Youtube à nouveau.. mais sérieux… faudrait que je me MAQUILLE!!! Arghhhh!!!

Donc, bon, peut-être pas!

Voilà, c’était la tranche de vie du dimanche de Pâques. Je vous souhaite le meilleur, la santé, physique et mentale, et de bons moments avec vos proches, technologiquement ou non!

Joyeuses Pâques