Le comment du pourquoi
Parce que tout le petit groupe qui participe au défi estival le lisaient… je ne pouvais pas être en reste, comme vous pouvez vous imaginer.
De quoi ça parle
Un jour, au retour de l’école, Alexis, 12 ans, trouve sa mère en larmes. Son père a trouvé la mort dans un accident de travail. Elle décide donc de quitter Chicoutimi pour aller habiter à Rosemont, en plein Montréal, cette ville qui lui fait peur. Il va rapidement rencontrer Alice, la plus belle fille qu’il n’ait jamais vue mais aussi Ernest, le mystérieux voisin d’en haut.
Mon avis
Qu’est-ce qu’il est bien cet album! J’aime toujours ces albums du déraciment et dans le cas du petit Alexis, il est total. Il est en deuil de son père, ses routines familiales sont changées, nouveau quartier, nouvelle ville, nouveaux amis et entrée au secondaire. Il a perdu tous ses repères et se retrouve face à lui-même, à explorer son nouveau quartier alors que sa mère, mauvaise chauffeuse émérite et en ayant rien que juste pour elle, conduit l’autobus 67.
La fin de l’enfance et la découverte d’une nouvelle vie sont super bien exploitées dans cette bande dessinée. On se souvient avec un sourire de nos propres balades dans nos quartiers, des popsicles (au bananes, dans mon cas) et des premières games de cachette BBQ. Cette atmosphère si particulière, qui ne dure rarement plus d’un été, est réellement bien représentée et c’est un plaisir de s’y retrouver. Certes, Alexis est déboussolé. En plus du deuil de son père, il vit ses premiers émois, voit sa mère pleurer et ne sait trop comment réagir. Ajoutons à ça une petite dose de fantastique… et on passe vraiment un bon moment.
Le dessin, toujours en noir et blanc mais grisé pendant les souvenirs, est très attrayant, avec ses traits simples et ses décors très détaillés. Que ce soit l’Étape ou le quartier Rosemont, on y trouve plein de clin d’oeils et d’éléments du décor réel. C’est aussi une ode à l’enfance en ville, qui peut être aussi très chouette, entre ruelles, cours et escaliers extérieurs. On y sent un réel amour pour ce quartier de Montréal.
Il semblerait qu’il y aura plus d’un tome (j’espère, étant donné la fin, qui soulève plein de questions)… et je lira la suite avec grand plaisir!
C’était ma BD de la semaine!