Le silence des survivants – Andrea Japp

Silence-survivants.jpg Résumé

« Rescapée des camps des Khmers rouges, Sok Bopah a refait sa vie aux Etats-Unis.  Elle s’appelle désormais Isabel; elle a deux enfants.  Une complicité particulière l’unit à son beau-père, Simon.  Il a connu, lui, les camps nazis.  

 

L’un et l’autre ont choisi le silence, la seule voie possible pour dépasser le cauchemar et épargner à leurs proches la douleur des souvenirs.  Jusqu’au jour où un tueur s’attaque à la fille d’Isabel, la petite fille qu’idolâtre le vieux Simon.  Face à cette résurgence du mal, l’instinct de la lutte à mort va s’éveiller entre eux… »

 

Commentaire

Je désire aimer les polars.  Je souhaite vraiment à aimer les polars.  Je TIENS à aimer les polars… mais malheureusement, ce n’est pas avec celui-là que cette histoire d’amour commencera!  Peut-être suis-je encore un peu sous le choc de ma lecture précédente, qui a été un coup de cœur magistral… mais ce fut une grosse déception.  Le choix de ce titre en particulier s’est fait parce que le nom de l’auteur commençait en « J » et qu’il me manquait un « j » dans mon challenge 2007…  Ce n’était peut-être pas une très bonne idée!!

 

Pourquoi je n’ai pas aimé?  Probablement parce que j’ai trouvé le meurtrier dès la première seconde où en en a parlé.  Aucun suspense, donc…  J’étais tellement certaine d’avoir raison que j’ai failli aller voir la fin, pour vérifier, et ainsi pouvoir cesser de le lire!  Bon, je ne suis quand même pas allée jusque là! 

 

De plus, l’écriture tranche vraiment d’avec celle de ma lecture précédente.  Mais ça, je m’y attendais un peu, donc, pas trop de mal.   Et finalement, le seul personnage auquel j’ai réussi à m’attacher a été celui de Simon, le beau-père d’Isabel.  Celui-là, je l’aimais bien!  Bref… une déception.  Mais je le répète et je signe : Je VAIS aimer les polars et je maintiens ma résolution 2008!!!

 

Maintenant, je m’en vais tout de go me pomponner un petit peu pour mon party de bureau.  En espérant trouver un ordinateur vers 1h du matin pour envoyer un mail et pouvoir participer au swap de Fashion et Stéphanie!!!  Je ne me tiens toutefois pas responsable des fautes d’orthographe qui peupleront immanquablement le message qui sera peut-être envoyé, par contre!  Ce sera la faute au champagne!!!

4/10

The time of our singing (Le temps où nous chantions) – Richard Powers

timeofoursingingcov.jpg Résumé coup-de-coeur.gif
« Le jour de Pâques, 1939,  au concert de Marian Anderson au Washington Mall, David Strom, un scientifique juif allemand émigré, rencotre Delia Daley, une jeune Noire de Philadelphie étudiant pour devenir chanteuse. Leur amour mutuel de la musique les réunit et – contre vents et marées – ils se marient.   Ils promettent d’élever leurs enfants au-delà du temps, au-delà de l’identité raciale, à travers la musique. 

Jonah, Joseph et Ruth grandissent toutefois dans l’ère des Droits Civiques des violenetes années 60 et deviennent adultes dans cette fin de siècle divisée par la couleur de la peau.  Jonah, l’aîné, à la voix magnifique, poursuit dans la voie de la musique classique chère à ses parents. Ruth, la plus jeune, se dévoue à l’activisme et renie la culture blanche que son frère représente.  Joseph, l’enfant du milieu et le narrateur de l’histoire, se bat pour se trouver lui-même et rester en contact avec Jonah et Ruth ». 

Commentaire
Je sors de cette lecture, complètement émerveillée, et je sais à peine quoi en dire, à part que j’ai l’impression d’avoir baigné près de deux semaines dans une symphonie en contrepoint, avec ses voix entremêlées entre les générations, entre les thèmes, les croyances et les cultures.   J’ai savouré ce livre à petites doses, me perdant dans les phrases et dans la musique, toujours la musique…

À savoir d’abord, la musique classique, je suis tombée dedans quand j’étais petite.  Ces thèmes, ces mots, ces compositeurs, ces styles, cet univers, me ramènent à mes souvenirs et j’ai entendu plusieurs des pièces qui ont bercé mon enfance à travers ces pages.   L’écriture est musicale et j’ai trouvé le style tout simplement génial.  Les parallèles entre la musique, le temps, les différences de culture sont omniprésent, récurrents, comme dans cette musique, où tout revient au thème de départ, après maintes modulations, contrepoints et expositions.  Les scènes des « Crazy Quotations » familiales ayant marqué l’enfance des enfants Strom ont reflété pour moi la croyance des parents qui voulait qu’on pouvait juxtaposer n’importe quelles musiques, si on savait harmoniser et entrer au bon moment.   N’importe quelles cultures aussi?  

Leur croyance utopique projette les enfants dans un univers où leur place est à inventer, entre deux cultures, entre deux modes de vie.  La recherche de soi de Joseph, l’enfant du milieu, qui accompagne son frère ou sa soeur, mais qui trouve difficilement SA musique, est poignante et touchante.  Toutes les voix sont entendues, claires bien que simultanées.  Après cette lecture, il est difficile, voire impossible de ne pas remettre en question nos croyances à propos de l’identité raciale, car pour ces enfants métis, tout y revient toujours.   Pour quelqu’un comme moi qui a très peu été confrontée au racisme (pour des raisons principalement géographiques), c’est une révélation. 

J’ai été touchée par l’optimisme de David Strom, par la persévérance de Delia Daley à vouloir protéger ses enfants, le génie de Jonah,  la recherche de David, la colère et la volonté de changer le monde de Ruth.   Des voix bien différentes, entrecroisées, qui se cherchent, se trouvent, se perdent…    Un appel à trouver SA musique, au-delà de tout!  Vraiment, un gros coup de coeur pour moi!! 

10/10

My Sergei – Ekateria Gordeeva

My-Sergei.jpg Résumé
« Ekaterina Gordeeva et Sergei Grinkov ont été le couple le plus acclamé de leur époque dans le monde du patinage artistique.  Partenaires sur la glace comme dans la vie, ils ne se quittent pratiquement jamais.  Soudain, Sergei meurt à l’âge de 28 ans.   Dans ce livre, dans ses propres mots, Katia, sa femme, raconte leur histoire remarquable, un hommage à l’homme qu’elle adorait et qu’elle appelait  « mon Sergei »… »

Commentaire
Tant qu’à être dans la midinettude, allons-y pour ce livre, qui m’a fait verser toutes les Grinkov1.jpg larmes de mon corps à sa sortie.  Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai été une « petite patineuse » pendant de nombreuses années et que j’ai été en amouuuuuur avec Sergei Grinkov pendant de nombreuses années.  Ma très brève rencontre avec eux,  il y a bien longtemps, a été un événement marquant à cette époque!!!  Ce couple Gordeeva-Grinkov était magique à voir évoluer sur la glace, leurs numéros était débordants d’émotion et de grâce.  Je dois avoir tous leurs numéros enregistrés sur cassette (hé oui, dans ce temps-là, c’était des cassettes!).  Imaginez mon énorme peine lors du décès de Grinkov, à 28 ans, en plein entraînement.  Je me suis donc ruée sur le livre (plein de belles images, en plus!). 

Mon commentaire ne portera aucunement sur la qualité littéraire en soi, vu que je n’y ai absolument pas porté attention et ce, à aucune de mes lectures!  Il s’agit d’une auto- GordeevaGrinkov03.gif biographie, les mots sont ceux d’une femme qui a vécu un grand amour et qui nous le raconte.  Elle nous parle de cette vie de patineuse, avec ses hauts et ses bas, son monde confiné à son entraîneur et son partenaire, cette vie sur laquelle elle n’a pratiquement aucun pouvoir mais qu’elle vit comme un beau rêve malgré tout.     Et c’est face à ses souvenirs qu’elle se retrouvera seule, après le décès de son partenaire et époux.  En tant que patineuse, j’ai adoré lire leur histoire personnelle et professionnelle.   J’ai ressenti les sentiments d’Ekaterina, malgré les mots simples qu’elle utilise.  

C’est un avis totalement non-objectif, fondé sur des arguments totalement non-littéraires… c’est un « livre à souvenirs », qui évoque en moi la magie que nous ressentions à regarder les compétitions internationales de patinage en famille et ma vie de patineuse.    Je ne sais donc pas trop s’il ferait le même effet à quelqu’un d’autre!  Je pleure à chaudes larmes à chaque fois que je regarde les photos ou que j’en relis des passages!  Il y en a des comme ça!

9/10

patin-flou.jpg Et, en prime, tant qu’à être dans les souvenirs… une petite photo de moi en patineuse, à l’âge vénérable de 13 ans ! (oui, je sais… à cette époque, 5’8 »…  100 livres mouillée!  Ça a légèrement changé depuis!! )Défense de rire! 🙂

Moi, une midinette??? JAAAAMAIS!!!!

Comment je pourrais être quelque chose dont j’ignorais même la siginification il y a quelques jours?!?!?!  Iiiiiiimpossible!!!!   Tout comme Fashion, Emeraude, Ori  et Caro[line], ce terme ne me correspond pas du tout!   Mais comme Emeraude semble en douter (voir certains commentaires!), je m’en vais maintenant vous le prouver hors de tout doute!  Comme dirait le Capitaine Bonhomme: « Les sceptiques seront confondus-dus-dus » !!!

Voyons donc… quelques petites caractéristiques « fille-fille » de rien du tout feraient de moi une midinette??  Ce ne sont que de minuscules petits détails!!  Je n’ai tout de même fait imprimer le visage d’aucun acteur connu sur ma taie d’oreiller, et ce à aucun moment de ma vie (j’ai résisté à la tentation et j’en suis fière!)

6-pack.jpg Ce n’est pas parce que j’ai une fascination lascive pour ce phénomène fabuleux que le « 6 pack » masculin que ça fait de moi une midinette!  Et non, je vous jure que ce n’est pas pour contempler ces merveilles de la création que je vais au gym avec mon « kit » cute d’entraînement!

Ce n’est pas non plus parce que j’ai au moins (et sans exagération) 60 paires de chaussures.jpg ballerines et sandales dans mon garde-robe et que ce nombre est, comme mes livres, en courbe exponentielle!  Je suis une fétichiste du soulier… et j’en ai au moins une paire de chaque couleur… idéalement une à talons hauts et une à talons plats… faudrait surtout pas que je doive m’empêcher de danser une soirée complète parce que j’ai mal aux pieds et que je n’ai pas de souliers à talons plats qui « fittent » avec ma jolie robe!!!  Non??   Par contre, le fait que je possède une paire de chaussures noires à talons de plus de 6 pouces, avec la semelle et le dedans du talon rouge (comme les staaaars à Hollywood) dans lesquelles je suis absolument incapable de faire plus de 3 pas consécutifs est plus douteux!!  Je dois donc les garder pour des occasions… qui ne nécessitent pas de marcher!!!  Toutefois, je me rattrape l’hiver car je n’ai qu’une paire de souliers noirs, une brune… et l’équivalent en talons plats! 🙂  Et seulement deux paires de bottes!  Une vraie midinette ne serait pas si raisonnable, non? (Note: l’échantillon présenté est le « strict nécessaire » apporté pour un voyage… de trois jours!)

Aragorn.jpg Il y a peut-être le fait que j’ai tendance à être vriament d’accord avec Chloé et Juliette dans « Soutien-gorge rose et veston noir » quand elles affirment que « l’armure est indispensable, bien que probablement infonfortable » dans les mises en scène fantasmagoriques impliquant Viggo… Élément essentiel, en effet!!!

Je soutiens par ailleurs qu’il est TOUT À FAIT SAIN d’entretenir une passion inaltérable firth1.jpg pour Colin et son oeuvre!  Il est aussi tout à fait normal de voir à répétition des trucs dont il est le seul et unique attrait!  Il le mérite bien, non???  Il est aussi, tout à fait anodin de repasser quelques dizaines de fois la scène où il sort du lac et où il voit Elizabeth pendant la série Pride and Prejudice (rewind, play, rewind, play…)… ça évacue les tensions!

Adam.jpg roswell.jpg smallville.jpg felicity.jpg Je ne regarde pas des séries pour ados américaines parce que je suis une midinette qui regarde Adam Brody, Tom Welling ou Brendan Fehr avec des yeux de merlan frit!  Non, non, « The O.C », « Smallville », « Felicity »  et anciennement « Roswell »… C’EST POUR GARDER MON ÂME D’ENFANT!!!  Les acteurs n’ont absolument RIEN À VOIR là-dedans!!!!

C’est aussi par pur souci d’approfondir mes connaissances médicales que je songe McSteamy.jpg sérieusement me faire une petite mini-coupure à un endroit visible de ma personne devant le Seattle Grace pour avoir l’honneur de me faire examiner de proche par le Dr. McSteamy !  J’en profiterais par la même occasion pour botter le derrière au Dr Mc Dreamy et à Meredith pour qu’ils finissent par se brancher!!!!  Mais ça, c’est une autre histoire!

rhett.jpg Peut-être ai-je un peu forcé la note en faisant faire des copies couleur des pages de « Autant en emporte le vent, la fabuleuse histoire d’un film », et ensuite les accrocher dans mon appartement (en prenant soin, pour les plus petites, de remplacer le visage de Scarlett par le mien!) quand j’étais étudiante… mais c’était pas PUR SOUCI D’ÉCONOMIE!!!   En effet, il n’y a pas moins cher côté déco que 22 copies couleur remprésentant Scarlett ou Rhett, ou les deux sur le mur d’un 2 et demi, n’est-ce pas!   Je les ai encore, d’ailleurs!!! 😉  Mais ça, c’est pour le côté « souvenirs »!!!

Avoir voulu offrir en cadeau une chirurgie plastique au fantôme de l’opéra pour qu’il las-vegas-shows-phantom-of-the-opera.jpg puisse me faire écouter sa merveilleuse musique et m’emmener en ballade dans des labyrinthes souterrains romantiques éclairés à la chandelles, ce n’est pas un symptôme non plus, n’est-ce-pas?  Tiens, je pourrais commander le travail au Dr McSteamy (décidément, lui et moi, nous sommes faits pour nous rencontrer)

Et pour l’apprentissage par coeur de certains bouquins (GWTW, Pride and Prejudice, Les oiseaux se cachent pour mourir, Wuthering Heights) ou films (Harry et Sally, La société des poètes disparus, reality bites, dirty dancing, Good Will Hunting)… C’EST POUR TRAVAILLER LA MÉMOIRE!!!  Uniquement pour ça!!!!

Nelligan.jpg Et beaucoup d’adolescentes québécoises de mon temps ont soutenu avec ferveur que « Nelligan n’étai
t pas fou »… en effet, il était bien trop beau et il écrivait de trop merveilleux poèmes pour être si cinglé qu’ils ne voulaient nous le faire croire!!!  

Et, pour vous dire la vérité, je considère davantage Brad, Leo et Roy Dupuis comme des OEUVRES D’ART plutôt que comme des fantasmes masculins.  Les heures passées à les observées sont donc des moments hautement Kulturels (comme dirait Fashion)!!  Dans le même ordre d’idées, les loooongues réflexions et rêveries à propos de la « personnalité profonde » et des « motivations intrinsèques » de Rhett, Darcy, Edward, Mr. Rochester ou Heathcliff relèvent davantage des études psychologiques de 3e cycle plutôt que de la midinettude!  Vraiment, la question ne se pose même pas!

Il y a toutefois un petit truc inquiétant… c’est que j’ai regardé touuuuutte la série Big bb7will.jpg Brother All Stars,  uniquement pour les beaux yeux de Evil Doctor Will.  Je peux bien essayer de trouver une raison hautement sociologique à mon côté « accro » à cette série, je dois avouer… ce sont seulement les manigances de Will qui ont justifié mon écoute assidue de ce truc.  Je n’aurais AUCUNE objection à me faire mener joyeusement en bateau par lui, même quand il porte fièrement un t-shirt « I’m probably lying »…  Je suis certaine que je croirais quand même!!!

Mais… comme je ne connais rien en maquillage (le seul maquillage que je connais est le maquillage de scène ou de glace… dès que je m’étends un truc dans la face, j’ai donc l’air d’une danseuse étoile – ça fait plus classe que de dire « clown » hein!),  comme j’ai passé plusieurs années sans séchoir à cheveux et que l’usage d’un fer plat est encore très mystérieux pour moi,  comme je suis habillée sport la moitié du temps, comme je n’ai MÊME PAS trippé sur les New Kids on the Block et tapissé mes murs de leurs visages quand j’étais ado… ça compense pour le reste!!!!

Et voila, c.q.f.d !!!!  Je ne suis vraiment, mais vraiment pas une midinette!!! 🙂 🙂 🙂

Histoire du monde en neuf guitares – Erik Orsenna et Thierry Arnoult

9-guitares.gif Résumé
« Tout commence dans la boutique d’un luthier, avec l’arrivée d’un jeune homme désireux de vendre une guitare.  L’artisan va le dissuader et lui conseille d’apprendre d’abord à mieux connaître cet instrument magique…  

C’est le début d’un long voyage parmi les siècles et les civilisations.  Car la guitare est presque aussi vieille que l’homme.  Des pyramides d’Egypte aux derniers temps de l’empire inca, de la cour de Louis XIV aux champs de coton du vieux Sud américain, des doigts de Django Reinhardt à ceux de Jimi Hendrix, elle connaît toutes les musiques et sait dire tous les sentiments. »

Commentaire
Je crois que je n’ai jamais rencontré personne qui ait aimé ce livre.   J’ai seulement entendu des avis négatifs.  Mais peu m’importe, parce que moi, j’ai beaucoup aimé ce voyage bien installée sur les notes d’une guitare.    J’ai entendu la musique… vraiment.  J’ai aimé voir prendre vie ces grands de la guitare, dont j’avais souvent croisé le nom dans mes manuels d’histoire de la musique ou dans les partitions et concerts.    Des scènes de vie où la musique est créatrice de joie de vivre, est véhicule d’émotions fortes.    Je me suis émue aux chants des esclaves dans les champs de coton, j’ai vibré au rythme de « Highway chile » de Jimi.  En tant que grande amateure de Django, j’ai été bien contente de le retrouver dans ces pages, parmi les légendes de la guitare (en fait, j’aurais probablement boudé un peu s’il avait été oublié!!!).  Bref, un charmant petit conte, où résonne l’amour de la musique qui trouve son écho partout dans le monde, partout dans le temps.  

Probablement que plusieurs grands ont été oubliés (je me suis ennuyée de Santana, entre autres… l’idole de mon ami Alex, qui vient pafois rire de moi sur mon blog) mais mon manque de connaissances en ce qui concerne l’histoire de la guitare me l’a fait un peu oublier.  Le langage est très simple… c’est Orsenna!  Et franchement, je pense que j’aime beaucoup ce qu’il fait, de façon générale!

8,5/10

Je vous le jure… le neige n’est pas toujours un cadeau du ciel!

DSC02237A.JPG
(Petite note… la photo représente mon véritable « coin lecture »… avec son sapin légèrement enneigé!  Et autre petite note… il m’arrive TOUJOURS des histoires incroyables… on jurerait que je le fais exprès!!!  Et dernière petite note… malgré mes jérémiades… l’hiver demeure ma saison préférée… même si ce billet ne le laisse vraiment pas voir!!!)

Pourquoi encore un article sur la neige dans un blog de lecture??  C’est que ça a un lien, vous allez voir!!  Si je n’avais pas été aussi LCA maniaque…  peut-être aurais-je évité de mobiliser toute la rue ce matin pour me sortir du pétrin!!  Quel est le lien, vous dites???  Vous allez voir!

La neige, ça fait rêver, vous dites???  Parfaitement d’accord, c’est beau, c’est romantique, magique…  De jolis petits flocons blancs dansant dans l’air sur une musique douce, des joues rougies de froid, des bonhommes de neige, des forts et des batailles de balles de neige pleine de rires (noooostalgie de « La guerre des tuques » ici!!! C’est un peu gênant à avouer, hein!)  De belles dentelles de givre sur les vitres, la légère brise qui nous amène des odeurs de feux de bois et de repas chauds…  Oui oui… d’accord… MAIS C’EST DANS LES FILMS, ÇA!!!   Comme vous, je m’émerveille des premières neiges, je suis prise de grand romantisme et je m’installe devant le feu avec un goût de cuisiner des trucs qui sentent bon… Mais au quotidien… c’est une tout autre histoire!!!!!  Surtout quand on en reçoit quelques pieds en quelques jours!

La neige… c’est des rues pas déneigées qui ressemblent davantage à des patinoires qu’à des routes…
La neige… c’est partir beaucoup plus tôt pour le boulot… on ne sait jamais si on va suivre la déneigeuse…
La neige… c’est les épais qui n’ont pas remarqué qu’il y avait de la neige et qui zigzaguent allègrement à tes côtés sur la route… et les autres épais qui roulent à 30 km/h sur l’autoroute au risque de se faire rentrer dans le derrière d’aplomb!
La neige… c’est la poudrerie, c’est ne pas pouvoir apercevoir la maison de l’autre côté de la rue… et encore moins le traîneau du Père Noël s’il s’avérait à passer!
La neige… c’est monter au boulot et voir 13 sorties de route coup sur coup (c’est le vrai vrai chiffre de ce matin!!!)
La neige… c’est devoir se lever une heure plus tôt pour pelleter l’entrée et les escaliers qui, avec les rafales, sont encombrées de 3 pieds de neige (j’en avais aux cuisses, ce matin, derrière la maison!)
La neige… c’est la gratte (déneigeuse, souffleuse) qui passe et qui, parce qu’on reste dans le fond d’un rond point, a choisi en plein le devant de ton entrée pour déposer toute la neige de la rue…
La neige… ce sont des rafales de vent à 60 km/h… la neige de tourbillonne pas ces temps-ci… elle t’attaque!  Et on oublie ça entendre les jolies chansons de Noël et d’hiver… elles sont enterrées par le sifflement des bourrasques de vent!
La neige… c’est de devoir diminuer son budget de livres pour acheter des pneus d’hiver, des bottes d’hiver très chaudes et très laides pour faire le dit pelletage…  Une « soute » de neige est pas mal utile aussi si on veut éviter de mourir gelé ou d’être détrempé!
La neige… c’est faire notre musculation à essayer de déglacer le pare-brise de la voiture… qui a parlé de douce dentelle de givre???  Douce ou pas, cette dentelle est totalement opaque… et résistante!

Mais la neige… c’est le facteur qui a peur de se mouiller les pieds et qui ne passe pas si il y a plus de 3 mm de neige dans les 3 marches de l’entrée…

Et de là part toute mon aventure!  C’est que j’attendais une commande, voyez-vous…  une commande de bouquins que je trouvais un peu en retard.  Je me suis dit que le facteur ne m’avait pas assez donné une bonne note en « déneigeage d’entrée 101 » et j’ai mis la priorité ce matin sur les marches d’escalier du devant de la maison (porte qui n’ouvre même plus d’ailleurs…  c’est vraiment exprès pour lui!! Une obscure histoire de nombre de pas m’empêche légalement de changer ma boîte aux lettres de place).  Avec zèle (parce que je veux lire l’espèce de suite à « Autant en emporte le vent » en fin de semaine…), je me mets à pelleter… J’ai dû trop m’appliquer parce que je n’ai pas vu le temps passer et qu’il était l’heure de partir… et que moi, j’étais en pyjama sous mes pantalons de neige…  Pas bon, pas bon… surtout me connaissant!!!  

Vite vite, je me dépêche à aller m’habiller, donne un coup de pelle vite fait au stationnement (où, je vous le rappelle, il est récemment tombé 2 pieds de neige) et me précipite, bien en retard pour me préparer.  Bon, je me dis que je peux toujours donner le traffic ou la neige comme excuse pour mon retard… j’aurai qu’à terminer un peu plus tard… 

Embarque dans la voiture, en me disant que j’ai juste à « me prendre un swing » pour traverser la banquise laissée par la gratte devant l’entrée… Je suis un vrai pilote de course quand il est question de reculer dans la neige… Et Bzzzzzzzzzzzzzzz… on part… sans trop regarder… En fait, mon but c’était d’arriver le plus vite possible au banc de neige, pour le faire exploser, quoi!  Et soudain… l’avalanche!!!!

CAR… il est plus tard que de coutume… DONC, la gratte a passé une deuxième fois… ET ELLE A LAISSÉ UNE MONTAGNE DE NEIGE en plein devant mon entrée!!!  Et quand je dis montagne, je dis montagne, là… aussi haut que la voiture!  Et comme on voyait rien à cause de la poudrerie, je ne me suis même pas posé de questions…  Me voilà donc bien « pognée » dans le banc de neige qui vient d’apparaître…  Et comme j’ai mal gratté, plus je donne du gaz, plus je m’enfonce… les roues ne touchaient même plus à la neige!!!

J’ai vraiment l’air fine, c’est incroyable!  Je vais donc sonner toute piteuse chez mes voisins (qui m’ont franchement regardée avec des yeux ehorbités… et qui ont étouffé de rire en voyant la voiture…  » mais Karine… tu ne l’avais pas VU, le banc de neige?  Tu ne pensais toujours bien pas traverser ça avec une FIT »???) .  Heureusement, ils sont gentils et tous ensemble, ils ont réussi à me tirer de là!   Mais ils étaient 5 à tenter de déterrer ma voiture.  J’avais la charmante job de les regarder… pour ne pas causer davantage de dégâts!  (Si au moins c’était de beaux mecs bien barraqués, j’aurais eu un beau spectacle et je n’aurais pas perdu mon temps et mon retard d’une bonne heure au boulot aurait au moins été un peu compensé!  Mais bon, ce sont des amours… mais ils n’ont rien de Colin ou de Viggo, malheureusement!!!)

Donc… si j’avais mieux déneigé mon stationnement au lieu de pelleter les marches pour le facteur, si je m’étais un peu dépêchée pour sortir avant la gratte… j’aurais pu éviter tout ce bazar ainsi que les moqueries au boulot toute la journée (« C’est la première d’une longue série de retard parce que madame est restée prise dans son entrée », « on sait bien, une fille au volant »…).  En fait… tout ça, c’est la faute à Rhett Butler, bon-e!!!!

Une petite réflexion comme ça…

Cet après-midi, je discutais lecture avec une connaissance.  En fait, c’est quelqu’un que je connais depuis très longtemps mais que je ne vois presque jamais, pour aucune raison en particulier.  Très gentille fille, de bonne humeur, agréable, intéressante lorsqu’on discute.  Le questionnement qui suit n’est pas un coup de masse à son endroit mais vraiment, vraiment une question!

Cette fille, que j’appellerai pour l’occasion Isabelle, lit énormément.  Encore plus que moi, je pense, son travail n’occupant qu’une petite partie de la journée.  Elle connaît vraiment bien la littérature nord-américaine, les classiques et explore un peu partout.    Et non, mon questionnement ne vient pas du fait qu’elle lise plus que moi!!!  Avec mon horaire un peu fou, c’est fort possible!  Ce qui me questionne, c’est qu’elle dit qu’elle aime lire, mais que quand on lui demande son avis sur un roman, elle n’a JAMAIS aimé.  Elle a toujours quelque chose de gros à redire, c’est toujours « sans intérêt », « facile », « vulgaire »…   Vous voyez le genre.  Elle a toujours failli arrêter au milieu, s’est toujours un peu ennuyée, bref, ce n’est jamais vraiment bien.  

Disons que ce n’est pas à elle que j’avouerais mon faible pour plusieurs ouvrages disons… moins littéraires!!! 😉  J’ai dans mon carnet certains de ses commentaires face à mes livres préférés… disons que nous ne voyons pas les choses de la même manière!

Ma question: pourquoi elle lit, si elle n’aime jamais les livres qu’elle lit?

Je lui ai posé la question et elle a eu beaucoup de difficulté à y répondre…  Bien sur, moi aussi, j’ai souvent un « mais » quand j’aime des romans… mais il y en a que j’aime, dans lesquels je me laisse emporter et auxquels je pardonne tout!  Elle, jamais.   Je ne suis pas en train de la juger, je voudrais juste comprendre!

Connaissez-vous des gens comme ça?  Pouvez-vous éclairer mes lanternes?

Un homme et son péché – Claude-Henri Grignon

Un-homme-et-son-p--ch--.jpg Résumé
À Ste-Adèle, dans les Laurentides, habite Séraphin Poudrier, l’avare, le riche.  Il est marié à la belle Donalda, 20 ans, et sa principale préoccupation est d’économiser.  Il fait vivre à sa femme une vie de misère et un jour, elle tombe malade…    (résumé nul, je sais… je ne suis pas très bonne pour résumer un bouquin, c’est pour ça que je place généralement la présentation de l’éditeur!)  

Commentaire
Comme je lis à la vitesse tortue et qu’entre diverses occupations, j’ai très peu de temps pour lire, me revoici à fouiner dans mes carnets pour commenter d’anciennes lectures.  Je me crée ainsi des « archives personnelles »!  Je continue donc dans lignée des « classiques québécois » pour parler de  « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon.   

J’ai lu ce livre une première fois il y a déjà longtemps, à un âge où tout ce qui m’intéressait était l’histoire d’amour entre Alexis et Donalda (vive la version « feuilleton »!!!).    Cette histoire a été grandement magnifiée dans la télésérie ainsi que dans le film car elle ne figure pas dans le roman.    J’ai donc lu ce livre prestement, n’ayant hâte qu’à cet épisode précis.  Quelle déception!  Je l’avais coté à 2/10, je crois!!!  

Une deuxième lecture, avant la sortie du film, me l’a fait davantage apprécier.  J’ai alors tenté d’y chercher autre chose et j’ai bien aimé haïr Séraphin (en fait, j’étais presque contente de la fin du livre… ) qui a fait vivre une vie impossible à sa femme et qui ne faisait que compter ses sous.  La pauvre Donalda fait horriblement pitié dans toute cette histoire.  Ca m’a aussi permis de chercher davantage sur l’histoire de cette période de notre histoire, où les gens vivaient avec presque rien et où la survie devenait parfois difficile.    On déteste Séraphin mais en même temps, c’est presque triste de constater à quel point son amour de l’argent a dominé et dirigé sa vie.   Ca en devient presque ridicule.  

Le livre se lit en un rien de temps, l’écriture est très simple et directe.  Pour moi, le moment n’a pas été passionnant mais pas non plus désagréable.  En fait, plus ça va, plus je découvre que je n’ai pas vraiment d’affinité avec les « classiques québécois ».  J’ai beau aimer l’histoire, on dirait que j’accroche très rarement.   J’ai besoin de davantage de magie et ceux que j’ai lus (alors que j’étais trop jeune pour apprécier, à mon avis… merci à un certain prof qui s’en donnait à coeur joie dans ce style!!!) étaient vraiment terre à terre… 


6/10

Boréal-Express – Chris van Allsburg

Bor--al-Express.jpg Résumé
Une veille de Noël, un jeune garçon qui guette le Père Noël voit apparaître le Boréal-Express devant chez lui.  Il y montera et fera un bien beau voyage!

Commentaire
Quelle jolie histoire de Noël!!!  J’avais croisé ce titre chez
Allie et je n’ai pas pu y résister.  Un soir comme aujourd’hui, avec la neige qui tourbillone dehors, au coin du feu, avec l’odeur de la croustade aux pommes qui cuit au four, c’était l’ambiance parfaite pour me plonger dans ce court album pour enfants!  Le temps d’une trentaine de pages, je suis retombée en enfance, à l’époque où j’y croyais, à ce drôle de bonhomme rouge et où je me cachais, chaque année, derrière le divan en mangeant des biscuits dans l’espoir de l’apercevoir… en finissant à chaque fois par tomber endormie, le nez dans la boîte de biscuits vanille!

Ce petit garçon reviendra de son voyage du Pôle Nord avec un cadeau magnifique.  Un cadeau que la plupart d’entre nous souhaiteraient avoir reçu et que quelques uns ont peut-être!   Un beau livre sur l’enfance, son émerveillement et sur la magie de Noël.    J’ai beaucoup aimé les illustrations, douces, comme dans un rêve. Un rêve auquel on aimerait bien croire!   Rien de clinquant, ici.  Mon seul reproche face à cet album: je l’aurais aimé un tout petit peu plus long!

Et, comme Allie… je vais certainement me louer le film pendant les vacances des Fêtes! 🙂

9,5/10

Les aventures d’une swappeuse au bureau de poste!

lg-postoffice.gif

Voilà, c’est fait!  Mon colis de swap est parti pour… ailleurs, sur les ailes d’un avion!  

Je ne crois pas révéler un gros scoop en disant ça parce que vivant hors-Europe, j’aurais eu à envoyer le colis pour cette date peu importe ma swappée!  Mais bon, après un mini-retard (c’est la faute aux heures d’ouverture de la poste… et ok, j’avoue, un peu la faute à ma non-prévoyance légendaire!)

J’ai adoré mon expérience de swappeuse… mais elle n’a pas été de tout repos!  Tout d’abord, cette fin de semaine, même à moitié morte de la grippe (aucuuuuune exagération ici, n’est-ce pas), je suis courageusement allée acheter les trucs manquants pour mon colis, à travers la neige, les rafales et la température de presque -1000, sur des routes glissantes… AU PÉRIL DE MA VIE!!!!  Ravie de mes achats, je me lance alors dans une séance d’emballage mouvementée.  En fait, même si je m’en sors plutôt bien en bricolage, on dirait que les papiers d’emballage et les rouleaux de papier collant sont immanquablement en rébellion intense quand vient mon tour de m’en servir.  Finalement, après près d’une heure de dur labeur, du scotch tape plein les cheveux et laissant en héritage au bac de récupé une montagne de papier déchiré (pourquoi c’est écrit « solide » sur ces trucs… à croire que c’est du papier en mode auto-destruction!!!), me voilà triomphante!!!  Colis prêt à partir!  

Reste maintenant l’étape du bureau de poste.  Comme je travaille précisément aux heures d’ouverture du dit bureau, je me dépêche d’engouffrer ma sandwich sur l’heure du dîner pour arriver au bureau de poste vers 12h40.  Déjà, je pressens les ennuis: comme je travaille dans une autre ville que celle où j’habite je ne peux pas aller voir MA madame du bureau de poste (qui me connaît depuis des années et qui habitait à 4 maisons de chez mes parents) qui est gentille, compétente, compréhensive… et très patiente avec moi!!!  La madame de ce bureau-là est sur un mode schtroumpf grognon… ou schtroumpf contrariant faut croire.  J’essaie de l’amadouer avec mon plus beau sourire, malgré son charmant air bête!

Moi:  Je voudrais envoyer ce colis en (insérer nom de pays), par avion, SVP.  
Elle:  Tu payerais ben moins cher si tu l’envoyais par autobus
Moi:  Heu ok… mais juste si ça existe, un autobus sous-marin??
Elle: *Aucune réaction, me regarde fixement* (Ok, ma joke était plate… une fille s’essaie!)
Moi: Par avion, je préfère ça.   Je veux que ça arrive avant Noël.

Elle me regarde comme si j’étais une extra-terrestre, me fait payer et moi, non-habituée à l’envoi de colis outremer, je m’en vais.  Après tout, tout était inscrit sur le colis, je suis pressée, j’ai un petit enfant qui m’attend pour une heure au bureau.  

Elle:  Heille, Où c’est que tu penses que tu vas, comme ça?  J’suis pas payée pour écrire tes affaires à ta place!!

Je prend une teinte rouge tomate… et retourne pour prendre le papier d’adresse qu’elle me garroche avec adresse sur le comptoir.  Écris l’adresse et que vois-je… une autre case…

Moi: Heu… est-ce que la personne à qui je l’envoie va voir ce papier. 
Elle: C’est que t’en penses??
Moi: En fait, j’en pense rien… c’est pour ça que je vous le demande. 
Elle: A moins qu’elle soit aveugle, oui, elle devrait le voir.
Moi: C’est que… c’est une surprise… je préfèrerais qu’elle ne sache pas ce qu’il y a dans le paquet… et encore moins le PRIX des divers items!!!!
Elle: Si t’es pas contente, tu ne l’envoies pas et tu fais une plainte aux douanes.
Moi: *muette de stupeur, reste figée et écrit comme une automate le contenu du fameux paquet, avec des prix approximatifs*

Je suis définitivement déçue… vive la surprise, n’est-ce pas!  Et comme je ne me vois pas essayer d’expliquer à cette personne mon histoire (swap, blog, lecture, surprises, Scandinavie… très cohérent, pour une non-initiée, n’est-ce pas), je remets le papier et me prépare à partir… 12h53.  

Elle: Attends une minute.  Tu as écris « livre(s) de poche » (encore une fois, pas un gros scoop ici!!! lol), mais tu n’as pas écris les titres. 
Moi: Ben voyons… un livre, c’est un livre!  Il n’y a pas de titres à l’index qui n’ont pas le droit de passer aux douanes, à ce que je sache!
Elle: C’est écrit contenu détaillé et là, c’est pas assez détaillé. 
Moi: C’est une surprise, franchement, ça n’a pas de sens!  Déjà que la personne va savoir le prix!
Elle: Tu fais ce que tu veux, c’est pas mon problème si après ils ouvent ton paquet pour voir c’est quoi les livres qu’il y a dedans. 

Je suis un peu éberluée et j’hésite un quart de seconde… 12h55…

Elle:  Faut aussi écrire le pays où les objets du paquet ont été fabriqués.
Moi: Heu… je ne sais pas trop, en fait…  Je n’ai pas pensé à regarder ça.
Elle: *prend mon paquet et commence à gosser après le scotch tape* Va falloir le déballer pour voir, alors!

Il est 12h57…  J’ai des visions d’horreur de ma séance d’emballage de la veille où j’ai mis une heure pour faire un bel emballage avec plein de petits emballages dedans, je suis en retard… ET ELLE VEUT DÉBALLER LE PAQUET?!?!?!?!  Rapide comme l’éclair, je le lui arrache des mains et le serre dans mes bras de manière protectrice.

Moi: Noooooooon!!!  N’y touchez pas!!!  (Je me croirais dans un film… je suis hot, intelligente et bien roulée et je protège le bien le plus précieux de la terre… à mes risques et périls!)
Elle: *en essayant de me le reprendre… mais je le tiens bien serré*: Il faut ouvrir le paquet.

Bon, là, si on avait été dans un film, s’en serait suivie une bagarre de tiraillage de colis… (donne-le moi – non – oui – c’est à moi – non – oui… vous voyez le genre…) mais ce n’est pas un film… donc ce n’est pas ce qui est arrivé!!

Moi: Je m’en souviens, maintenant… 

Et le génie que je suis écrit « Canada » au hasard à côté de tous les articles… c’est que je n’en ai aucune espèce d’idée et que je n’ai aucune intention de faire quelque effort que ce soit pour le savoir!!!  Je lui tends l’étiquette pour qu’elle la colle sur le paquet et… coup de théâtre… la dite madame regarde l’heure et me déclare:

Elle: Il est une heure, c’est mon heure de dîner!

Et elle fout le camp!  Vraiment, vraiment!!!  Elle s’en va comme ça, me laissant avec mon paquet et mon étiquette pas collée!!! Je suis en retard, j’ai beau supplier de coller l’étiquette, elle continue de s’éloigner, son dos rapetissant lentement entre les rangées… (hoooo envolée poétique, ici!!!)  Là, je vous le jure… tous les Saints du ciel et les accessoires litturtiques ont traversé mon esprit!  Je vais vous éviter cette énumération peu polie mais j’étais en t…. et en retard!!!

 

Heureusement pour moi, l’autre madame (probablement cousine de MA madame du bureau de poste) est a
rrivée de son heure de lunch, a écouté mes doléances à propos de la madame d’avant avec un air un peu éberlué (« Elle est vraiment partie comme ça sans coller ton étiquette?!?!?!? ») et m’a assurée que oui, c’était plate de devoir écrire le contenu du paquet et les prix mais qu’on avait pas le choix.  Mais tout est parfait pas besoin d’écrire les titres des livres, c’est en fait une bien drôle d’idée (fiouuuuu!!!!) et mon paquet arrivera d’ici 10 à 14 jours!!! Oufff!!!  Elle colle gentiment l’étiquette, avec la partie « contenu du paquet » en dessous pour que ce soit moins évident et je peux – enfin – repartir au boulot, pas si en retard que ça!  

La morale de cette – trop longue – histoire:  Si vous recevez un colis – superbement bien enturbanné de papier brun, soit dit en passant – de la part d’une Karine, du Québec (il ne doit pas y en avoir 10 000!!!), NE LE RETOURNEZ SURTOUT PAS À L’ENVERS!!!!  Tenez-le bien droit (ou fermez-vous les yeux) et demandez à quelqu’un de rayer pour vous la partie « contenu » sinon votre surprise sera irrémédiablement gâchée!!!

Désolée pour la série d’articles non-littéraires… c’est un peu ce qui arrive quand on a une passe « tortue » pour la lecture! (En fait, je suis maintenant à la vitesse tortue-athlète… qui lis un peu plus vite que la tortue régulière!)

Fin de l’épisode et bon swap!!!