Un héros pour Hildegarde – Chrystine Brouillet d’après l’oeuvre de Jean-Paul Lemieux

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« Le jour du douzième anniversaire d’Hildegarde, sa cousine plus âgée consent finalement à lui révéler tous les épisodes de la vie aventureuse de leuet grand-père, Émile. »

Commentaire
J’ai déjà dit que cette collection du Musée du Québec était merveilleuse??  Bien entendu, je n’ai pas su résister  et j’ai acheté un autre de ces magnifiques albums où un auteur d’ici raconte une histoire d’après les tableaux d’un artiste d’ici.  Cette fois, l’artiste est Jean-Paul Lemieux (1904-1990), dont j’aime énormément l’oeuvre.  J’adore l’idée!

Ce que j’ai encore une fois apprécié, c’est l’attention que l’auteur a porté à son histoire afin qu’elle colle aux idéaux de l’artiste peintre. Dans cet album, on ressent l’attachement pour la ville de Québec, la haine de la guerre et l’amour des belles choses dont faisait preuve Lemieux.   L’histoire d’Émile, telle qu’imagine par Chrystine Brouillet, nous raconte son parcours, son histoire d’amour, sa vie de soldat.  Les oeuvres choisies illustrent parfaitement le propos (bon, ok, le propos a plutôt été choisi en fonction des oeuvres… en fait, c’est un peu scolaire comme exercice) et chaque page nous fait découvrir un tableau ou une partie de tableau. 

L’écriture du conte proposé ici est beaucoup moins poétique et allégorique que le texte de Gilles Vigneault dans « Songo et la liberté« .  Ici, il s’agit d’une écriture jeunesse plus traditionnelle qui vise un public de 6 à 9 ans (dans ce type d’écriture, les dialogues m’énervent toujours un peu… c’est encore le cas ici mais bon… ) mais on y sent beaucoup de passion et l’histoire est très jolie.    

Bref, ce concept est un régal pour les yeux et permet d’approcher les peintres québécois d’une autre façon avec les enfants.  Même si ce n’est pas l’énorme coup de coeur que j’ai eu pour l’histoire de « Songo », le livre vaut réellement le détour et je ne saurais que le conseiller à tous les amoureux des arts en général!

7/10

Encore une fois… quelques oeuvres de Jean-Paul Lemieux pour vous permettre d’imaginer le contenu de ces pages!  Les atmosphères épurées, évanescentes et empreintes de solitude de Lemieux y sont à l’honneur!

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Les Ursulines – 1951

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La femme au chapeau blanc

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La visite

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Le visiteur du soir – 1956

Challenge Fashion Klassik

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Il faut croire que Miss Fashion a de l’influence sur moi!!!  Hé oui, en plus de me faire noter des tas de livres auxquels je n’aurais jamais pensé sans elle, j’ai fini, après avoir dit que « non, assez de challenges », par embarquer dans son Challenge Fashion Klassik!  C’est être girouette pas à peu près, non?

Qu’est-ce que c’est??

Lire 5 classiques qui ont la cote chez Fashion.    La liste originale a dû être un peu modifiée parce que j’en avais déjà lu pluisieurs mais voici ce que ça donne!

La chartreuse de Parme – Stendahl
Lettre d’une inconnue – Stefan Zweig
Autant en emporte le vent – Margaret Mitchell
– remplacé par « Belle du Seigneur « – Albert Cohen
Les grandes espérances – Charles Dickens
– remplacé par « A tale of two cities »
Orgueil et préjugés – Jane Austen
– remplacé par « Mansfield Park« 

Je sais, je sais, ça peut avoir l’air un peu cinglé, comme ça!  Mais en fait, ce n’est qu’une tactique!!!  Hé oui, comme j’ai tout ça (à part le Zweig) dans ma PAL, ce n’est en fait qu’une stratégie pour la faire descendre un peu!  Tout part en fait de la meilleure intention du monde!!

La question que je me pose…  combien de ces challenges, je vais réussir à finir!?!?!?!  Si je les réussis tous… je vais bien mériter un petit budget spécial librairies, non!!!

Voilà qui motive!

Je réunionne, tu réunionnes, nous réunionnons!

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Voici le résumé de ma fin de semaine!  Réunions, réunions, réunions, à l’extérieur en plus!  En bref, ça signifie que je serai pensionnaire de chambre d’hôtel et que j’aurai de la chance si je réussis à réquisitionner l’ordinateur de mon collègue de temps en temps pour venir lire et écrire quelques petits commentaires d’ici dimanche soir!  J’ai programmé des billets mais je risque de me faire rare pour vous répondre.

Je vais donc discuter « Patrouille de ski » pendant ces quelques jours, avec mes copains d’un peu partout dans la province.  Je bougonne un peu mais j’adore ça, en fait!  En plus, le gros avantage cette fois-ci, c’est qu’en raison du transport, je suis « coincée » seule à Québec une bonne partie de la journée de vendredi!  Et à Québec… il y a plein de librairies!  Devinez ce que je ferai de ma journée si personne n’attend après moi et me demande aux 5 minutes : « Tu as bientôt fini?  J’ai faim, moi!!! »!!!   Qui ne connaît pas ce refrain???

Et tous ceux qui voudraient prononcer le mot honni de « résolutions », n’essayez même pas!!!  En voyage, ça ne compte pas!!  C’est une loi non-écrite et implicite à tout ce qui s’appelle résolutions!!!  Et si vous êtes sages, je vous montrerai même mon butin!

Je vous souhaite donc une belle fin de semaine…  Quant à moi, je peux plaider l’urgence capitale pour subtiliser l’ordi, non!!! :))

Celebrate the author – Anne Brontë – 17 janvier 1820

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Je sais, je sais… j’avais dit que j’avais assez de challenges et que je n’y participerais pas!!!  Depuis quand il faut me croire quand je dis un truc du genre?? Bref, j’ai changé d’avis et je me joins aux fêtardes qui célèbrent un auteur chaque mois, et j’ai nommé Flo, Bladelor, Fashion, Lune de Pluie et Nath.   En fait, j’ai une très bonne raison pour mon changement de cap… vous savez quand vous avec une grosse réunion à préparer… des tas de trucs à faire et pas assez de 24h dans une journée pour les faire??  Et surtout, surtout, aucune envie de les faire… que faut-il faire???  Mais bien sûr, écumer le net pour trouver un auteur qui nous tente et qui est né dans tel ou tel mois… idéalement exactement la même journée que nous le mois de notre anniversaire  (tâche d’ailleurs échouée).   Ya pas à dire, ça occupe une bonne partie de la journée!

AnneBronte.jpg Anne Brontë, par sa soeur Charlotte, 1834

En ce mois de janvier, j’ai choisi de vous parler de Anne Brontë.

Pourquoi?  Parce que c’est celle des soeurs Brontë que je ne connais pas et que j’ai le goût de découvrir ses romans.  C’était une occasion rêvée!

Anne Brontë est née en 1820 et est la dernière d’une famille de six enfants.  Son père, Patrick Brontë est pasteur dans un petit village du Yorkshire et sa mère, Maria Branwell Brontë meurt d’un cancer en 1921, avant qu’Anne ait atteint l’âge de deux ans.   Ses deux soeurs aînées, Maria et Elizabeth, décèdent de tuberculose vers l’âge de 10 ans et Anne grandit en compagnie de ses deux soeurs Emily et Charlotte ainsi que de son frère Branwell.  Étant fille d’un pasteur pauvre, Anne n’a été à l’école qu’à l’adolescence et elle a été élevée afin de pouvoir gagner sa vie, n’ayant pas d’héritage à recevoir de son père si celui-ci venait  à décéder avant elle.  Celui-ci survivra toutefois à tous ses enfants.    Vers l’âge de 19 ans, elle commence à travailler comme gouvernante, place qu’elle déteste, mais qu’elle occupera jusqu’en 1845.

Anne est la moins connue des soeurs Brontë.   Elle est décrite par sa soeur Charlotte comme une personne réservée et mélancolique, dotée d’un profond sens religieux et d’une nature sensible.   Elle publie d’abord, en compagnie de ses deux soeurs en 1946, un recueil de poèmes sous le pseudonyme d’Acton Bell, qui est un échec commercial.   Par la suite, elle publie « Agnes Grey »  – qui raconte l’histoire d’une jeune femme pauvre qui travaille comme gouvernante – en 1847 et « La châtelaine de Wildfell Hall » en 1948.   Ce dernier ouvrage, que j’ai choisi de lire, se porterait à la défense des droits de la femme et de la condition sociale des femmes de son époque.   Il semblerait qu’Anne se soit inspirée de la descente aux enfers de son frère Branwell pour l’un des personnages du roman et sa soeur Charlotte a affirmé que le choix du sujet était une complète erreur. Mais je pourrai vous en dire davantage quand je l’aurai lu!

En janvier 1849, Anne apprend qu’elle a la tuberculose et en mai de la même année, elle voyage à Scarborough, dans le Yorkshire, avec Charlotte et une amie, espérant que l’air marin la guérirait.   Frustrée de voir sa vie s’enfuir sans lui permettre de réaliser ses rêves, elle écrit à une amie: « I long to do some good in the world before I leave it.   Anne Brontë s’est éteinte le 28 mai 1849, à l’âge de 29 ans, peu après son frère Branwell et sa soeur Emily.

Le billet sur le roman suivra… un jour prochain!!!

Extremely loud and incredibly close (Extrêmement fort et incroyablement près)- Jonathan Safran Foer

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« Oskar, 9 ans, a entrepris une mission secrète et urgente qui le fera voyager à travers les cinq principaux quartiers de New York.  Son but: découvrir la serrure qu’ouvre une mystérieuse clé qui appartenait à son père, décédé dans les attentats du 11 septembre 2001. »

Commentaire
Il s’agissait ici de la lettre « F » de mon Challenge ABC 2008.  Je ne savais trop à quoi m’attendre et pour finir j’ai vraiment beaucoup aimé rencontrer Oskar, petit garçon écorché par la vie, qui tente par tous les moyens de rester près de son père disparu trop tôt, « le pire jour ».   En fait j’ai été touchée non par les pertes des personnages, mais plutôt par le retour de l’espoir, par petites touches.   

Le récit oscille entre la voix d’Oskar (naïf à souhait mais étonamment cultivé et étrange) et celles de deux personnages, qui ont eu aussi vécu « leur pire jour » et qui écrivent, l’un à son fils, l’autre à son petit fils.  Si, au début, j’ai été déstabilisée par ces coupures dans le rythme de l’histoire, je m’y suis vite habituée quand j’ai commencé à mieux cerner l’affaire.  

La narration au « je » d’Oskar m’a beaucoup plu et sa quête, aussi futile et inutile soit-elle, lui permet de s’accrocher, de chercher ses réponses.  J’ai aimé sa voix d’enfant pas trop enfant, qui collectionne les connaissances, les timbres et les secrets qui l’étouffent.   Il utilise les mêmes mots, les mêmes expressions à répétition, on reconnaît l’enfant à travers ses mots. Les lettres, ponctuées de pages presque vides, de variations dans les caractères et de drôles de dialogues coupent les passages où Oskar parcourt New York mais nous y retrouvons d’autres personnages qui souffrent tout autant.   Et la souffrance, on la sent et la ressent dans leurs mots comme dans leurs silences.  J’ai aimé lire leur désespoir, leurs tentatives, parfois un peu vaines, de vivre.   J’ai aussi aimé découvrir petit à petit la signification de certains faits rapportés par Oskar.  Je me suis réellement attachée à se petit garçon qui a su s’entourer de murs tellement épais, malgré son aveu public d’être « désespéré ».  

Je n’ai pas compris la signification de toutes les photos présentes dans le livre mais j’ai adoré le livret de la fin et toutes les serrures, les secrets à percer, les portes à ouvrir.  J’ai aussi vraiment apprécié que le livre ne sombre pas dans le patho.  Oui, j’ai versé quelques larmes, mais aux moments de libération.   Et l’histoire du 6e quartier… j’ai adoré!

9/10

Balade en train assis sur les genoux du dictateur – Stéphane Achille

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« Dans un restaurant de New York, un musicien sans succès croise un homme en complet gris accompagné de gardes du corps.  Après quelques rencontres amicales, l’homme invite le musicien à visiter son pays.  Et les voilà à bord d’un train sillonant un pays d’Amérique du Sud où règne la terreur.  Or cette terreur est à sens unique, car l’homme en complet gris est le « président à vie » du pays en question, un dictateur qui gouverne son peuple l’arme au poing.  Sous sa soudaine et imprévisible tutelle, l’innocent musicien se verra asséner de mémorables leçons. »

Commentaire
À « La Recrue du mois », plusieurs bloggueurs commentent le premier roman d’un auteur québécois.  Comme je trouve que c’est une excellente initiative et aussi un bon moyen de faire des découvertes, j’ai choisi de lire le roman en même temps qu’eux et participer à ma façon.  Ce mois-ci, la recrue était « Balade en train assis sur les genoux du dictateur » de Stéphane Achille.   Je vous invite aussi à aller lire leurs critiques sur le site de « La recrue »!

J’ai terminé le roman depuis plusieurs jours et j’attends avant d’écrire ce billet… parce que je ne sais trop quoi en dire.  En fait, j’ai bien aimé la lecture et j’ai passé un bon moment.  J’ai aimé les chapitres courts, l’alternance entre les chapitres sur la musique et les chapitres avec le dictateur… mais j’ai la sensation étrange d’avoir manqué quelque chose.  En fait, je ne suis pas certaine de bien comprendre l’intention derrière le roman.   Je suis plutôt certaine d’avoir loupé quelque chose, en fait.  Je me suis même demandé si, en fait, toute cette histoire n’était pas qu’un rêve.

J’ai beaucoup aimé les chapitres où le jeune musicien (français… mais probablement qu’il a des ancêtres québécois) parle de sa désillusion face au monde de la musique où la passion se retrouve vite noyée à travers les chiffres et le côté « petit quotidien » de la chose.  Certaines réflexions (les signatures, entre autres) m’ont beaucoup interpellée. J’ai aimé aussi le parallèle entre la dictature et les médias, les « grosses » boîtes qui imposent leur vision.   La vulnérabilité du jeune artiste, caché derrière des millions de moyens de défense, centré sur lui-même est palpable dans une bonne partie du roman.  Pourtant, je n’a pas ressenti le personnage comme étant « tout d’une pièce » car, d’un autre côté, non seulement il évolue au cours de ces quelques jours (j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette évolution dans les rôles), mais il a lui aussi sa part de cynisme,  et un désir de « sauver la face » à tout prix.  J’ai senti son désir d’être célèbre, adulé… mais ne contrôlant pas cela, il tente de contrôler ce qu’il peut: ainsi que l’apparence et l’air d’être au-dessus de tout ça.  Quitte à souffrir, quitte à manquer des rendez-vous… tant qu’il ne perd pas la face et réussit à trouver un coupable.   Il est un peu le dictateur de son disque.  Ça j’ai aimé.  J’ai senti ça « vrai ». 

C’est la partie concernant le dictateur par laquelle je suis un peu dépassée.  J’ai commencé par voir ce dictateur comme une personnification du pouvoir, de la puissance qui ne croit plus en rien.  Un dialogue avec lui-même et la destruction de ce désir de puissance et des rêves de grandeur pour accepter la réalité. Je voyais le tout comme une allégorie mais certaines remarques sur l’industrialisation, sur les régimes socialistes et totalitaires me portent à croire qu’il y a plus que ça et que j’en ai vraiment manqué un bout.

Bref, un bon moment de lecture mais mes yeux sont encore pleins de points d’interrogation.  Je vais continuer à y réfléchir, je pense!!

7,5/10      

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Entre le papier d’emballage et moi… C’EST FINI!!!!

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Je crois avoir déjà mentionné que j’avais une petite tendance gaffeuse, n’est-ce pas??  Est-ce que j’ai déjà précisé, aussi, que je suis horriblement maladroite???  On jurerait que je souffre d’une déficience digito-manuelle!   Je viens de terminer une épuisante bataille… avec mon colis swap!!!  Le problème, c’est que je ne suis pas certaine d’avoir gagné… 

On va commencer par une interrogation: Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi ce qui entrait dans une boîte AVANT,  n’y entre soudain plus après emballage???  On aurait juré que je jouais à Tétris en essayant d’emboîter bouquins et chocolats de la façon la plus efficace possible!!!  Mais ça entrait avant!!!  Et même que la boîte fermait en plus!!!  On peut construire des annexes, à une boîte de carton???

Allons-y maintenant avec une constatation: Rien à faire!  Peu importe l’énergie que je mets à peaufiner mes paquets… ils ont toujours l’air d’avoir été emballés par un enfant de trois ans!!!  Ce n’est pas une blague!  Je me suis installée par terre – en utilisant bien entendu, tout le plancher disponible dans ma bibliothèque… les grands artistes-empaqueteurs, ça a besoin de place!!! – et ai sorti tout mon bric-à-brac pour réaliser THE paquet!!  

Avez-vous assez de deux mains, vous, pour emballer?  Moi pas.  J’ai besoin de mes deux mains (pour couper, coller, me battre avec le scotch dont l’extrimité se sauve sans arrêt), de mes genoux (pour tenir le papier et empêcher que le cadeau se sauve) et parfois aussi de mes pieds (pour pas que le pli se déplie pendant que je me bats avec le scotch tape)!  C’est donc un réel exercice d’assouplissement que l’emballage de cadeaux!  Mais on dirait que peu importe combien de fois je mesure, évalue, planifie… je finis toujours par couper croche, manquer de papier, en avoir trop, mal le coller, mal centrer le paquet…  Il y a TOUJOURS un problème!  J’achète même toujours des papiers rayés ou carreautés pour découper en ligne droite… rien à faire!  Je finis invariablement avec du scotch tape plein des cheveux et des bouts de papier mal coupés un peu partout autour de moi!  Des heures de plaisir et de ramassage en perspective!  Vive les sacs cadeau!  Sauf que dans un paquet qui partira par la poste… ce n’est pas idéal!!!

Donc, après un bon 2h de discussions, de cajoleries, de fausses promesses et de tentatives de compromis…  c’est décidé, c’est officiel!  Suite à ce swap, le papier d’emballage et moi… ON DIVORCE!!!  Il n’y a plus rien à faire, nous sommes complètement incompatibles!  Je vais bientôt auto-prononcer le jugement et je vais m’octroyer la garde complète des rubans, cartes et sacs-cadeau!  Je vais être gentille et lui laisser le scotch parce qu’il semblait prendre pour le papier dans nos chicanes, à certaines occasions!!!  Je trouverai bien une solution pour le prochain swap!!

En attendant… j’espère que ma swappée me pardonnera car je le JURE… l’air bancal de mes paquets n’est pas dû à un manque d’efforts… mais vraiment à une absence totale de talent de ma part… ainsi qu’à une collaboration mitigée de la part du papier et du scotch!  Ils ont l’air bizarre comme ça, mais je les ai emballés avec amour – et acharnement!  C’est juste que ça ne paraît pas!!!

En attendant, j’ai une belle boîte qui ne ferme pas… remplie de paquets qui semblent avoir été emballés par un enfant de 3 ans!!!  
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Le lézard lubrique de Melancholy Cove – Christopher Moore

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« Il se passe quelque chose dans la morne station balnéaire de Melancholy Cove.  On y trouve, opur un cocktail détonnant, un flic qui se console de l’être en tirant sur des joints, une schizophrène ex-actrice de films de série Z postapocalyptiques réfugiée dans une caravane, un joueur de blues poursuivi par un monstre marin dont il a tué le petit quarante années plus tôt, une psy qui ne donne plus à ses malades que des placebos, un pharmacien lubrique ne rêvant que d’accomplements avec des dauphins, une femme qui se pend, des gens qui disparaissent… Une seule certitude: tous ont la libido qui explose.  Tous sans le savoir sont sous le signe du lézard… »

Commentaire
Tout d’abord, merci à
Stéphanie pour le conseil inscrit dans le livre!  En effet, le popcorn était essentiel pour profiter de ce livre complètement délirant!  La question qui me vient ensuite: qu’est-ce qu’il a fumé, ce Christopher Moore, pour avoir des idées pareilles!!!!!

Sincèrement!  Juste à lire la description de la  « trallée » de personnages décrits ci-hauts, ça donne une idée de l’atmosphère du roman!  Et ils ont oublié la femme-robot ainsi que le biologiste ayant répertorié et numéroté tous les rats de la ville!  Avec de tels énergumènes, impossible de créer une histoire qui ne soit pas complètement déjantée!

Qu’est-ce qui arrive à ces personnages hauts en couleur?  En fait, un lézard millénaire se réveille soudain et son arrivée à Melancholy Cove provoque chez ses habitants en pleine crise sevrage de Zoloft (ou de Prozac selon le cas) une augmentation exponentielle de leur libido!  Ca s’appelle n’importe où n’importe comment!  J’étais écrasée de rire à l’évocation de la pauvre secrétaire de Val avec ses mitaines de four!  My god!  Et malgré que ce soit un sujet qui revienne constamment dans le livre, je n’ai jamais trouvé le tout vulgaire ou déplacé.  C’est juste complètement fou!

L’intrigue policière derrière tout ça, je ne l’ai vue venir qu’assez tard, toute mon attention étant concentrée sur la bestiole qui tente de s’envoyer un camion-citerne ou de se fondre dans le décor d’un parc de caravanes.  Disons qu’elle est restée en arrière plan dans ma tête et que la seule chose que j’ai à reprocher au livre c’est la fin qui traîne un peu. En fait, je sais pas du tout comment décrire ce livre, qui part un peu dans tous les sens (en fait, le narrateur passe du flic à la schizo, au lézard… et au chien!!)  L’auteur en profite aussi pour se moquer de la société où le tiers des gens est sous médication (avec ou sans raison) et où un autre tiers vénère un gourou qui ne souhaite que les bouffer!!!  

À prendre au second degré, un grain de sel et beaucoup d’humour!  Un excellent moment de lecture, avec fous rires garantis!!!

Merci encore à Stéphanie de me l’avoir offert!

9/10

  

Comme un roman – Daniel Pennac

Comme-un-roman.jpg Résumé
« LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR

1.  Le droit de ne pas lire
2.  Le droit de sauter des pages
3.  Le droit de ne pas finir un livre
4.  Le droit de relire
5.  Le droit de lire n’importe quoi
6.  Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
7.  Le droit de lire n’importe où
8.  Le droit de grappiller
9.  Le droit de lire à haute voix
10.  Le droit de nous taire

Commentaire
J’avais entendu énormément de bien sur ce livre et la plupart des commentaires lus et entendus sont dithyrambiques.   Je suis donc entrée dans ce livre confiante de passer un bon moment et pourtant, mon plaisir de lecture a été en dents de scie tout au long du livre et le malaise ressenti s’explique difficilement.  

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé « Les droits du lecteur ».  Ils m’ont bien fait rire je me suis souvent reconnue, entre autres dans le sentiment d’échec quand je n’arrive pas à apprécier – et surtout à terminer – un monument de la littérature.  La peur d’avoir raté quelque chose.  C’est d’ailleurs le seul « commandement » que j’ai beaucoup de difficulté à respecter!  Je finis presque toujours un livre, peut-être pour mieux me connaître comme lectrice et mieux comprendre pourquoi j’aime et pourquoi je n’aime pas.   Cette partie m’a vraiment plu. J’ai aussi aimé cette déclaration d’amour aux livres et aux romans en général.  La passion pour la lecture et le désir de la transmettre transparaît dans chaque ligne.   

Par contre, je dois dire que je me suis souvent sentie « jugée »  – ce n’est pas le bon terme… mais je n’en trouve pas d’autre – par certains passages.  D’un côté, on prêche la liberté dans la lecture et de l’autre, on dit qu’il y a des façons meilleures que d’autres de lire.  Peut-être que c’est parce que j’aime parler de mes lectures, en discuter, que je me suis sentie parfois « pas correcte » selon ses critères.  J’ai de la difficulté à expliquer, je sais que je ne suis pas cohérente et j’imagine que j’ai mal saisi l’intention de l’auteur – qui, j’imagine, était de prouver exactement le contraire –  mais c’est de cette façon que je l’ai perçu au premier abord.   Je n’ai pas aimé la façon de ridiculiser certaines pratiques et certaines façons de faire.   J’ai eu l’impression qu’on généralisait un peu trop certaines pratiques enseignantes et, ayant connu de merveilleux enseignants (bon, ok, des moins bons aussi… mais quand même!), il y a un côté de moi qui s’est révolté.  Oui, je sais que ce n’est qu’une illustration pour faire passer le message, mais quand même!  J’ai été dérangée.  Et ceux qui se posent la question… eh non, je ne suis pas prof!

Quant à la partie plus académique, j’avais comme l’impression que les idées énoncées étaient des évidences.  Le plaisir de lire, l’idée de se faire raconter des histoires et de les apprécier, pour passer à autre chose ensuite, il me semble que c’est la base.  J’ai trouvé que les idées étaient intéressantes (bien que je doute qu’elles soient si miraculeuses) et qu’elles vaudraient la peine d’être tentées.  Mais peut-être est-ce mon travail qui me fait mal interpréter certains propos.  

En bref, il y a un malaise entre ce livre et moi.  Je ne suis vraiment pas habile pour le décrire ou pour l’expliquer mais ceci a nettement entaché mon plaisir de lecture.  Et j’en suis vraiment déçue car n’avais de grandes attentes.  

6/10

Les amants du n’importe quoi – Florian Zeller

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« Tristan la regardait dormir, et, bien qu’elle ne pût l’entendre, i lui dit à l’oreille qu’il l’aimait, sans trop savoir ce que cela voulait dire.  Sans savoir qu’il venait de tomber dans un piège définitif, le piège de l’attendrissement, et qu’il était ridicule, d’un ridicule sans rémission« 

Attendrissement, tromperies, jalousie, attente, méchanceté, dépendance, espérance, peur de l’abandon, inquiétude, prise de pouvoir sur l’autre et mise à mort… C’est tout ce « n’importe quoi » auquel les élans du coeur nous poussent.  C’est aussi l’histoire d’Amélie, qui aime Tristan, qui aime toutes les femmes.  

Voici le spectacle évanescent et cruel de tout ce que la passion tisse de promesses intenables, d’instabilité sentimentale et d’impossible rupture. »

Commentaire
Mon challenge 2008 avait pourtant bien commencé… mais la suite a été beaucoup moins agréable car je dois avouer que je n’ai vraiment pas aimé ce livre de Florian Zeller.  Attention, je ne juge pas la valeur du livre, je dis simplement que moi, personnellement, je n’ai pas accroché.   En fait, j’ai trouvé ces 125 pages longues à lire, répétitives par endroits.  Je ne parle pas des passages qui se répètent exactement et qui font partie de la construction du roman mais plutôt d’une éternelle répétition des mêmes idées.  

Tristan ne veut pas choisir, se sent emprisonné dans son histoire avec Amélie, la trompe, veut la laisser mais ne sait pas comment, lui en veut pour ça.   Amélie, éthérée, présente mais à peine, est prête à tout pour le garder et n’a aucune confiance en elle.  Je ne me suis retrouvée dans aucun des personnages et Tristan m’a été franchement antipathique. J’ai quand même mieux aimé les passages où l’on parle davantage d’Amélie mais j’ai eu l’impression qu’on restait en surface.    J’aime qu’on me laisse découvrir les personnages, pas qu’on me mette tout – et trop vite – tout cuit dans le bec.   Bref, je n’ai apprécié ni les personnages, ni l’histoire.  

Le style sec, très simple a induit une distance entre le texte et moi et les images suscitées étaient donc toujours pâles et lointaines.   Je n’ai pas pu m’impliquer dans l’histoire, ne m’y sentant pas « invitée ».  De plus – et je vais maintenant vous parler d’une de mes lubies de lectrice… je suis bizarre, je l’ai déjà dit, je crois – , je suis tombée sur le mot qui m’énerve le plus au monde dans un livre et qui est « méchamment ».  Je ne sais pas pourquoi, je me sens toujours agressée par ce mot.  C’est personnel, c’est irrationnel mais quand une femme « regarde méchamment », ou « dit méchamment », ça m’énerve toujours.  Donnez-moi des images, des idées, et je vais m’occuper de décider si c’était méchant ou non!!!  Fin de la parenthèse inutile!!!!

C’est dommage car le titre du roman était prometteur et le premier paragraphe m’a accrochée particulièrement avec la phrase « Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’il ne me reste plus que mon passeé à vivre », que je me suis déjà dite à une certaine époque tourmentée de mon adolescence.   De plus, quelques phrases semées ici et là m’ont intéressée et amenée à réfléchir, entre autres sur l’idéalisation des gens qui ne sont plus là, comment ces détails prennent de l’importance, comment on se souvient de petites choses qui faisaient que la personne était elle-même…  Cette réflexion m’a plu mais le reste du roman… pas du tout.  J’imagine que l’auteur a voulu tracer le portrait des relations amoureuses dysfonctionnelles et destructrices… mais je ne peux adhérer à cette vision.  Je ne veux pas y adhérer, je crois. 

Finalement, avant que certains se chargent de me le dire en des mots moins gentils: non, je ne pense PAS que mon propre style d’écriture est parfait, ni même comparable. Non, je ne me prends PAS pour une critique littéraire et non, je ne prends PAS ceux qui ont aimé pour des cons.  Je dis juste que ça ne m’a pas plu et que moi je n’ai pas accroché!  Si quelqu’un a le goût de m’expliquer ce qu’il a apprécié du roman, par contre, ça, ça m’intéresse!!!

3/10