Résumé
« Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l’université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu’un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l’histoire e son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu’emprunteront à sa suite tous les autres poètes: l’absolue liberté. »
Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre du Club de lecture des Bloggueuses et j’avoue sans honte qu’autrement, je n’aurais jamais, jamais, jamais lu ce livre de ma vie! Ça ne me serait même pas passé par la tête. D’abord, je n’avais qu’une très vague idée de qui était François Villon (honte à moi), si ce n’est qu’il est nommé dans une chanson de Renaud, et ensuite, j’avais vaguement peur d’entrer dans une biographie détaillée de 440 pages, écrite comme une thèse. J’étais très réticente et pour finir, j’ai refermé le livre en me disant « c’était pas mal »! Et en me disant aussi « je suis drôlement contente de ne pas être née au Moyen Âge »!!!
En fait, j’ai surtout aimé la découverte de ce poète mythique, sa légende, ses ballades, son oeuvre. J’ai aimé lire les poèmes en vieux français ainsi que leurs « traductions », ne serait-ce que pour pouvoir observer l’évolution de la langue. J’ai aussi apprécié la première moitié du roman (parce que c’est une biographie très romancée, la véritable existence de François Villon étant encore bien mystérieuse!) mais j’ai eu beaucoup plus de difficulté à partir du moment où il rejoint les Coquillards. À plusieurs endroits, la violence gratuite m’a emmenée à fermer le livre quelques instants… « too much detail »! De personnage sympathique au départ, il le devient beaucoup moins au fil des pages.
Je crois aussi avoir de la difficulté avec la période du Moyen-Âge. Malgré moi, j’étais révoltée par la démesure des punitions par rapport aux actes, par le peu de valeur qu’avait la vie humaine. J’ai, en fait, beaucoup de difficulté à m’approprier cette période. Disons qu’ils auraient diminué le nombre de scènes de torture que ça ne m’aurait pas vraiment dérangée.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié l’écriture de Jean Teulé qui a fait de ce livre une lecture agréable. Je relirai certainement cet auteur! Et, bien entendu, aussitôt le livre refermé, je me suis précipitée pour « démêler le vrai de la légende », tâche qui s’avère presque impossible!
7/10