Je, François Villon – Jean Teulé

Je--Fran-ois-Villon-copie-1.jpg Résumé
« Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc.  On a pendu son père et supplicié sa mère.  Il a étudié à l’université de Paris.  Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge.  Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois.  Aucun sentiment humain ne lui était étranger.  Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu’un homme peut commettre.  Il a traversé comme un météore trente années de l’histoire e son temps.  Il a ouvert cette voie somptueuse qu’emprunteront à sa suite tous les autres poètes: l’absolue liberté. »

Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre du Club de lecture des Bloggueuses et j’avoue sans honte qu’autrement, je n’aurais jamais, jamais, jamais lu ce livre de ma vie!  Ça ne me serait même pas passé par la tête.  D’abord, je n’avais qu’une très vague idée de qui était François Villon (honte à moi), si ce n’est qu’il est nommé dans une chanson de Renaud, et ensuite, j’avais vaguement peur d’entrer dans une biographie détaillée de 440 pages, écrite comme une thèse.   J’étais très réticente et pour finir, j’ai refermé le livre en me disant « c’était pas mal »!  Et en me disant aussi « je suis drôlement contente de ne pas être née au Moyen Âge »!!!

En fait, j’ai surtout aimé la découverte de ce poète mythique, sa légende, ses ballades, son oeuvre.   J’ai aimé lire les poèmes en vieux français ainsi que leurs « traductions », ne serait-ce que pour pouvoir observer l’évolution de la langue.  J’ai aussi apprécié la première moitié du roman (parce que c’est une biographie très romancée, la véritable existence de François Villon étant encore bien mystérieuse!) mais j’ai eu beaucoup plus de difficulté à partir du moment où il rejoint les Coquillards.  À plusieurs endroits, la violence gratuite m’a emmenée à fermer le livre quelques instants… « too much detail »!   De personnage sympathique au départ, il le devient beaucoup moins au fil des pages.  

Je crois aussi avoir de la difficulté avec la période du Moyen-Âge.  Malgré moi, j’étais révoltée par la démesure des punitions par rapport aux actes, par le peu de valeur qu’avait la vie humaine.  J’ai, en fait, beaucoup de difficulté à m’approprier cette période. Disons qu’ils auraient diminué le nombre de scènes de torture que ça ne m’aurait pas vraiment dérangée. 

Par contre, j’ai beaucoup apprécié l’écriture de Jean Teulé qui a fait de ce livre une lecture agréable.  Je relirai certainement cet auteur!  Et, bien entendu, aussitôt le livre refermé, je me suis précipitée pour « démêler le vrai de la légende », tâche qui s’avère presque impossible!  

7/10

La librairie – Marie-Josée Bastien

La-librairie---MJBastien.jpg Résumé coup-de-coeur.gif
« Une jeune femme décide de relancer une librairie de quartier, qui se révèle hantée pas le fantôme de l’ancien propriétaire.  La libraire contribuera à libérer le fantôme d’une histoire d’amour irrésolue en parvenant à surmonter sa timidité et à déclarer ses sentiments à son voisin le chocolatier. »

Commentaire
Quelle belle découverte que cette pièce de théâtre québécoise pour enfants!  Comme j’aime beaucoup lire le théâtre et qu’il semblait être question de livres, je n’ai, bien entendu, pas su résister!  Et j’ai drôlement bien fait!  La pièce, destinée à un jeune public, réussit à m’emporter, moi, le « moins jeune » public!  Il s’agit d’un conte fantastique qui parle de l’amour des livres, de l’amour des mots, des occasions manquées et de l’importance de saisir le moment présent et les opportunités.   Et moi, la championne du « j’aurais donc dû », je n’ai pu qu’être touchée par cette courte histoire d’une jeune fille qui grandit et qui vit intensément à travers les livres mais qui ose peu dans sa « vraie vie ».  

Viktor est un fantôme ma foi sympathique  et Samuel le chocolatier tout à fait dans mon thème du moment, vu que je suis un peu obsédée par les chocolat, ces jours-ci!  Petra, à qui Viktor apprend la langue et l’amour des mots, est touchante et j’ai adoré la scène où Viktor conjugue les différentes variantes du verbe aimer.  Un beau clin d’oeil à la richesse de la langue française. J’ai beaucoup aimé la construction de la pièce, qui doit être particulièrement jolie à voir sur scène, avec son décor à l’intérieur d’un livre géant et ses promenades d’époque en époque.  

À noter que cette édition est illustrée de photos de la première distribution au théâtre, en 2003, ce qui nous permet de plonger encore davantage dans l’univers de cette petite librairie de quartier pleine de vieux bouquins, de contes et de fantômes!

Un très agréable moment de lecture, écrit avec simplicité pour des enfants mais avec un message qui peut rejoindre bien des grands!

9,5/10

Doggy bag – Saison 1 – Philippe Dijan

Doggy-bag-1.jpg Résumé
« Marc et David Sollens, la quarantaine sexy, ont tout pour être heureux.  À la tête d’un florissant garage de voitures de luxe, leur vie s’écoule avec ses faiblesses, ses accélérations, ses rencontres d’un soir, ses passions et ses tracas.  Vingt ans plus tôt, ils faillirent pourtant s’entre-tuer pour une jeune femme, Edith, qui disparut comme elle était venue.  Les plaies furent pansées et nos deux frères enterrèrent la hache de guerre.  Mais par un beau m atin, la belle pointa de nouveau le bout de son nez… »

Commentaire
J’avais bien hâte de découvrir cette série qui a charmé
Lau(renceV)!  Après que j’aie – sans succès – fait fouiller une librairie complète à un pauvre libraire pour trouver les premiers tomes, Fashion a eu pitié de moi et m’a gentiment fait parvenir les saisons 1 et 2 ! 

Après la lecture de la première saison, je reste toutefois avec un sentiment mitigé.  J’ai apprécié certains aspects du livre mais j’ai eu beaucoup de difficulté à m’attacher aux personnages, ce qui n’a pas aidé à mon plaisir de lecture.  Peut-être aussi est-ce le fait que j’ai un horaire complètement débile ces temps-ci et que je n’aie presque pas le temps de lire plus de 15 minutes à la fois… difficile de suivre, dans ce temps-là!

On y rencontre donc la famille Sollens, famille dont tous les membres semblent être un peu cinglés et qui, comme par hasard, s’acoquinent (je sens que l’orthographe ne va pas ici… pardonnez-moi, ok!  Je suis trop paresseuse pour chercher!) avec d’autres gens qui sont aussi cinglés qu’eux!  Normalement, donc, ça a tout pour  me plaire… j’aime bien les grands cinglés!  Sauf que leur penchant pour le « me, myself, and I » me les a rendus bien peu sympathiques…  Impossible de s’identifier à qui que ce soit là-dedans!

Par contre, le style est selon moi bien original.  Philippe Dijan a calqué ici son écriture sur les « soaps » américains.  On a donc affaire à des flashes, des changements rapides de décors et de protagonistes.  La succession des événements et la découverte des secrets sont comme à la télé.  L’écriture est visuelle et tous les clichés des dits soaps sont présents : rebondissements, mélodrames et compagnie!  On évite les explications et longues discussions comme dans ces séries… en évoquant la première phrase et en laissant le lecteur sur la réaction de l’interlocuteur (imaginer en gros plan avec une trame sonore dramatique)!   C’est caricatural et on tourne rapidement les pages pour savoir quel horrible malheur va encore arriver!!!

Aussi, comme dans certaines séries, on laisse une énorme place au sexe sous toutes ses formes (ouffff… j’ai peur du genre de visite que je vais recevoir en mettant ces mots dans mon texte).  La plupart des protagonistes sont de remarquables baiseurs et quand ils ne trouvent pas de partenaires, ils se débrouillent très bien seuls!  Et, pour rester dans le thème, l’auteur en parle particulièrement souvent!  Au bout d’un moment, ça m’a un peu lassée… 

Je lirai certainement la seconde saison, sachant à quoi m’attendre… et prévoyant ne pas vraiment aimer les personnages!  De plus, le volume se termine sur un événement bien dramatique… impossible de ne pas vouloir savoir ce qui va arriver ensuite!!  En terminant, un gros merci à Fashion de me l’avoir envoyé!!  J’ai pu satisfaire ma curiosité!

6,5/10

Et maintenant… le billet que j’avais teeeeellement hâte d’écrire!

anihello.gif

Hum… que pouvais-je avoir hâte de vous dire avec tant d’impatience, selon vous???   Pourquoi est-ce que je me précipitais vers ma boîte aux lettres si tôt arrivée du boulot???  Pourquoi est-ce que je suis devenue une « habituée » du bureau de poste???

Hé oui!  Mon colis swap est arrivé!!!

Colis swap prise deux, en fait!  Le numéro un doit probablement être en vacances autour du monde et en profiter pour voir un peu de pays!!!  Mais comme ma gentille swappeuse – et j’ai nommé Amanda  – semblait avoir aussi hâte que moi que je reçoive mon colis, elle n’a pas hésité à m’en concocter un autre… très réussi, ma foi!!!   Elle s’est surpassée pour trouver des choses qui correspondaient parfaitement à mes goûts!  Mais d’abord… regardez la grosseur du colis!!!  J’étais vraiment impressionnée au bureau de poste!! (Bon, je l’étais encore en arrivant chez moi… mais je pense que c’est une précision un peu inutile, n’est-ce pas!!!)

Les mystères de la poste sont impénétrables… ce colis-ci n’a mis que 6 toutes petites journées à traverser l’Atlantique!  Les envois se suivent mais ne se ressemblent pas!!!!

DSC02269A.JPG

Et dedans… dans une suuuuperbe boîte, quoi qu’en dise Amanda… (je pourrai dire maintenant que j’ai une boîte à chaussures provenant de Paris!  Ca manquait à ma collection!  Tout à fait d’adon pour une collectionneuse de souliers comme moi!!!)

DSC02271.JPG

Ca en fait, des surprises à déballer, n’est-ce pas!!!!  J’ai eu un fun noir à ouvrir tous ces paquets!  C’est un peu Noël (ou ma fête… c’est plus d’actualité!!) à chacun d’entre eux!

DSC02272.JPG

Et qu’ai-je découvert??  TADAM!!!!

DSC02273.JPG
D’abord, trois polars!
–  La rivière rouge sang – Ann Rule (un thriller sur un meurtrier en série qui semble très intéressant)
–  La jambe gauche de Joe Strummer – Carol Férey *(je ne connais pas mais il y a une guitare sur la couverture… tout pour m’attirer!!!)
–  Just one look – Harlan Coben (un auteur que j’ai bien hâte de découvrir…en VO en plus, génial!)

Ensuite, une délicieuse tablette de chocolat belge noir aux cerises… comment je sais qu’elle est délicieuse???   Hmmmmm… une intuition, comme ça! 😉  Beeeeen non… JAMAIS je n’aurais osé en engouffrer la moitié en écrivant ce billet!!!  

J’ai également pu trouver un pot de chocolat à tartiner belge noir (0% huile, me précise Amanda… mon tour de taille (et de derrière) l’en remercieront certainement!!!!)  La jolie cuiller à l’effigie de St-Tropez qui trône dessus me supplie depuis tout à l’heure de lui faire prendre un bain de chocolat… mais je résiste!!!  J’ai beau lui expliquer qu’elle est une cuiller de collection, que sa destination est mon « étagère-autour-du-monde » et pas un pot de chocolat… elle s’obstine!  Et de toute façon, jaaaamais je ne mangerais du chocolat à tartiner à la cuiller, n’est-ce pas!!  Faut quand même se garder un peu de décorum!  (ou alors je le fais – avec une autre cuiller… et je ne vous le dis pas!!!)!

Se trouvait aussi dans le paquet un paquet de café mélange italien qui sent délicieusement bon et qui embaume présentement ma salle d’ordi!  Je l’essaierai demain matin, dans la jolie tasse (bon, vous autres, vous appelez ça un mug… mais si je dis ce mot par ici, ils vont penser que je parle chinois…  ou que je me prends pour une autre avec mes mots à 100 piastres!!! On va donc dire que c’est une tasse!!!) décorée en l’honneur de mon grand ami… et j’ai nommé le chocolat!!!

Finalement, une jolie carte « Happy birthday » qui est, même si Amanda ne le savait pas, la première carte d’anniversaire que je reçois cette année!  Très d’actualité donc, vu que ce graaand événement (ils viennent de plus en plus vite, les anniversaires, n’est-ce pas!) est dans une semaine!  

Et maintenant… dernière photo…

DSC02274a.JPG

Voici l’état de ma salle d’ordi-bibliothèque post déballage!!!  Devinez ce que je vais faire maintenant!!!!!

Encore une fois, un immense merci à Amanda qui a visé juste et qui m’a honteusement gâtée!  Son souci que je reçoive bien mon colis m’a vraiment touchée et je suis plus que ravie de mes surprises!  Du fond du coeur, merci, merci, merci, merci!!!!!

Et un merci spécial aux organisatrices, les demoiselles Fashion (qui vient de gagner plus de 100 livres au lotobook, soit dit en passant… et qui s’est bien fait avoir par ses copines parisiennes à l’occasion!) et Stéphanie (instigatrice du dit lotobook et du complot anti-triche Fashionnesque!)

Swap-noir.jpg

Rencontre livresque à Montréal!

180.jpg

undefined
Me voici donc de retour chez moi, à la suite d’une petite virée à Montréal où j’ai pu participer au brunch du lotolivre Québec!   Après un périlleux stationnement en parallèle (dans ma région, ça n’existe pas, ce genre de chose… il y a toujours un stationnement tout près ou alors une rue complètement libre… mais – gros aveu – je suis tombée sur une place au bout de la rue!!! Fiou!!), j’ai rencontré les bloggueuses – ainsi que la famille de certaines – dans un café de l’avenue Laurier où nous avons déjeuné tout en discutant bouquins!

J’ai donc eu le plaisir de rencontrer Les Singes, notre GO du jour, Carole, Sarah-Émilie ainsi que Carine, une SBF bien connue!  Étaient également présents le fils de Les Singes ainsi que la belle famille de Sarah-Émilie!  Bien entendu, nous avons discuté littérature mais avant tout, j’ai particulièrement apprécié faire la connaissance de ces personnes!  À rééditer!

J’ai tellement apprécié mon dîner que je n’ai même pas eu de petit pincement au coeur parce que… je n’ai pas gagné!  Hé non!  Les heureuses gagnantes sont Mélamine et Bouquin, qui recevront leur prix bientôt bienitôt!  

De plus, grâce à Carine, j’ai découvert l’existence d’un gadget génial pour suivre mes blogs préférés… et j’ai nommé  Google reader !  Prière de ne pas rire de mon ignorance!!! 😉  J’imagine que ça va me sauver un temps fou à la longue… mais ce soir, j’y ai passé la soirée!  Une blogonulle, vous connaissez???  Ben c’est moi!!!  Toutefois, tout est entré, à peu près classé… reste juste à voir si ça fonctionne!  Merci pour le truc, Carine!

Terminons en précisant que j’ai été trèèèèèèès raisonnable côté bouquins, cette fin de semaine!  Seulement quelques petits achats dans les librairies anglophones (ça compte pas, il n’y en a pas vraiment par chez moi… cas de force majeure)!!!!   J’ai aussi découvert la console Wii chez ma meilleure amie (imaginez deux filles qui essaient de faire semblant de jouer au tennis ou de boxer après quelques coupes de vin… vous aurez une idée du portrait)  et bilan: une chance qu’il n’y avait rien de cassant aux alentours!!!

J’ai même réussi à ne pas me perdre en route et à ne rien renverser au brunch… j’avais de sérieuses appréhensions à ce sujet (malheureusement très justifiées!)  Ça mérite tout de même d’être souligné, n’est-ce pas!  Une bonne main d’applaudissement pour mou-a!!!

Donc, un gros merci à Les Singes pour l’organisation.  Vous pouvez lire son billet sur la rencontre ici

Emma – tome 1-2 – Kaoru Mori

undefined undefined
Résumé

Emma est femme de chambre chez Mme Kelly.  William est fils de bonne famille.  Chez lui, les traditions sont très importantes.  Ils tomberont amoureux au premier regard mais le parcours n’est pas sans embuches!

Commentaire
Voici donc ma première expérience « manga »!   Je ne savais aucunement à quoi m’attendre (ni d’ailleurs comment lire ces trucs) et finalement, j’ai bien aimé l’expérience « Emma »!  Je n’ai pas été transcendée mais ce fut un – court – moment bien agréable!  En effet, si un manga coûte environ le même prix qu’un livre de poche il se lit en 45 minutes gros max!!  

Le premier tome met en place les personnages, qui évoluent, d’ailleurs assez rapidement, dans le second.  J’ai été impressionnée par les détails de certains dessins.  Pour moi, un manga, c’était des filles à moitié habillée et des batailles très violentes.  Ici, pas du tout!  Nous sommes dans un univers très victorien, très anglais, très classique.  Il est d’ailleurs très bien rendu.  Certaines scènes imagées assez longues et sans paroles sont assez révélatrices.  En particulier, dans le tome 2, quand Emma erre seule dans la grande maison, aucun mot n’est nécessaire!  

J’avoue beaucoup de difficulté à démêler les personnages.   Moi qui ai une mémoire des visages complètement nulle, ici, quand tous se ressemblent, c’est l’impossibilité totale!  Une chance qu’Emma a ses lunettes!  Je l’aime bien, d’ailleurs, mademoiselle Emma.  Je trouve Hakim vraiment drôle… j’espère qu’il restera.  Il est sans commune mesure et j’aime bien ses éléphants et ses danseuses!   Et à la fin du deuxième tome, on se demande bien comment le tout va se dénouer!  Bien entendu, il va falloir que je lise les suivants… si je les trouve!

Comme je n’ai pas de point de comparaison, je ne donnerai pas de note pour le moment mais disons seulement que c’est une première expérience manga réussie!

The book thief (La voleuse de livres) – Markus Zusak

undefined Résumé
« 1939, l’Allemagne nazie.  Le pays retient son souffle.  La Mort n’a jamais été aussi occupée… elle le sera bientôt encore plus.

Près de la tombe de son frère, la vie de Liesel Meminger change quand elle ramasse un objet, presque enterré sous la neige.  C’est un livre « The grave digger’s handbook », laissé là par accident.  C’est aussi son premier vol de livres.  Ainsi commence une histoire d’amour avec les livres et les mots et avec l’aide d’un joueur d’accordéon, elle apprendra à lire. »

Et il y aura d’autres vols de livres…
Et il y aura un boxeur Juif…
Et il y aura un garçon aux cheveux couleur de citron..

Commentaire
Depuis que j’ai refermé ce livre, une chanson de Goldman me trotte dans la tête.  « Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt… »  Parce que même si, dans ce livre, nous sommes aux alentours de Munich, nous sommes quand même dans l’Allemagne Nazie, Hitler, l’expert des mots, jouit alors d’une bonne popularité et plusieurs ne se posent pas vraiment de questions… Etre nazi, y adhérer, ça semble aller de soi.  Mais pas pour tout le monde.  Pas pour les Hubermann.  Pas pour la petite voleuse de livre, qui vole ses mots presque un à un.

Il est difficile de ne pas être touché par l’histoire de Liesel qui arrive dans sa famille adoptive vers 9 ans et qui doit déjà faire le deuil de son frère et de sa mère.    C’est du fond des rues de son quartier pauvre de Molching que nous suivrons la guerre.  La Mort est le narrateur mais c’est avec la naïveté de Liesel et Rudy, qui grandissent dans cet univers fait de vols de pommes, de soccer dans la rue et de jeunesse hitlérienne qu’elle nous est racontée en grande partie.   L’amitié de Rudy et Liesel apparaît dans tous les petits gestes quotidiens, petites bouffées d’air frais dans ces temps difficiles.

Les mots prennent une grande place dans ce récit.  Leur pouvoir transparaît partout et ils sont utilisés aux pires fins comme aux meilleures.  Ce roman est d’ailleurs à la fois plein des pires horreurs et de lueurs d’espoirs.  J’ai beaucoup aimé les personnages de Rudy, de Max et de Hans…  ils sont attachants, bienveillants… « caring » (je n’ai jamais été capable de trouver un mot équivalent en français… même si je cherche, je ne trouve rien qui ait pour moi le même sens…).   Certaines scènes sont déchirantes et j’avoue que vers la fin du roman, j’avais les yeux vraiment dans l’eau (ok… façon douce de dire que j’ai versé un gros paquet de larmes!).     Le conte de Max est la partie qui m’a le plus touchée dans tout le roman, je crois.

Mon bémol?  Le style!!!!  J’ai eu teeeellement de difficulté à m’accrocher au début, c’est incroyable.  Et tout ça à cause du style froid, détaché, presque enfantin donné à la narration.   Les petites parenthèses ironiques de la mort me faisaient décrocher du récit…  Au milieu du roman, j’y étais habituée et je l’ai terminé rapidement mais j’ai vraiment peiné au début.   J’aime plusieurs styles littéraires, autant le style descriptif, le style dépouillé que le style poétique… mais là, non.  Je ne m’y suis pas retrouvée et j’ai vraiment dû faire un effort pour passer par dessus.   Il y a aussi certaines choses sur lesquelles j’aurais aimé en apprendre davantage… ce qui se passe entre la partie 10 et l’épilogue, entre autres.  J’ai décidé d’imaginer ça à mon goût… comme ça je ne serai pas déçue!

Bref, une belle histoire, qui m’a fait me poser beaucoup de questions (bon, ce n’est certe pas la première fois qu’elles étaient soulevées…) et qui me laisse pensive, mais que j’aurais davantage appréciée racontée autrement…  L’idée d’avoir la Mort comme narrateur n’était pas mauvaise, mais j’aurais aimé que la mort écrive… différemment!

7,5/10

Le cueilleur d’histoires – Sonia Sarfati d’après « Le bestiaire » d’Alfred Pellan

Cueilleur-d-histoires.jpg Résumé coup-de-coeur.gif
« Expulsé, selon la tradition, par sa montagne-mère, Kaï est irrésistiblement attiré par elle.  Il doit y retourner pour lui raconter les histoires qu’il aura cueillies au cours de son voyage de retour puor l’aider à vaincre les cauchemars de la nuit.  En cours de route, d’autres cueilleurs d’histoires se joindront à Kaï et l’accompagneront dans ses péripéties au fil desquelles ils vivront mille et une aventures »

Commentaire
Décidément, cette série du musée du Québec regorge de petites merveilles!  J’ai encore eu un gros coup de coeur pour cette histoire racontée par Sonia Sarfati d’après le bestiaire d’Alfred Pellan.  Dans toute mon ignorance, je ne connaissais pas du tout ce mini-bestiaire, ces petits personnages fantastiques et colorés faits de galets.  Ils habitent parfaitement l’histoire et les pages transparentes qui sont insérées sont aussi très belles.  La plume de Sonia Sarfati est toujours aussi belle et magique.  

Le cueilleur d’histoires (même le titre me faisait rêver), c’est le récit initiatique de Kaï, qui rencontre Loo, créature noire comme la nuit, qui semble avoir perdu son histoire.   Ensemble, ils s’aventureront vers la montagne-mère, à la recherche d’histoires à raconter et de la mémoire de Loo.  Ils affronteront Hier et Demain et rencontreront d’autres personnages qui parcourent le monde fantastique de Pell-An.  Un récit initiatique qui nous parle de l’acceptation des différences, de la peur de l’inconnu et de l’acceptation du passé pour aller vers Demain.  Chacun de ses thème est glissé gentiment dans l’histoire mais ne l’accapare nullement.  Elle peut facilement être prise au premier degré et racontée comme un simple récit d’aventures.  

Ne nous nourrisons-nous pas tous des histoires et des expériences vécues par les autres ou par nous-mêmes?  Ne sommes-nous tous pas à la recherche de belles histoires pour repousser les cauchemars?  Ne somme-nous pas tous des cueilleurs d’histoires à notre manière?

9,5/10

Et comme le veut ma mini-tradition, voici quelques oeuvres d’Alfred Pellan (1906-1988), artiste québécois ayant touché de nombreux médiums.  On le décrit parfois comme un grand « semeur d’images ». 

a_pellan_chat_roi.jpg
Le chat est roi

jardinvert.jpg
Jardin vert

art_selling_art_pellan.gif

pellan-1.jpg
Le personnage du Mini-bestiaire ayant inspiré « Kaï »

bestiaireno23.jpg
Bestiaire no. 23

Et en plus… je ne l’ai même pas trouvé!

Kitty0fondos.jpg

Comme vous avez pu le constater hier, l’auteur que j’ai choisi pour le mois de février est Amy Tan.  Donc, mon principal but dans la vie présentement est de dénicher un roman de l’auteur à lire d’ici la fin du mois.  Ça et harceler mon bureau de poste pour qu’ils viennent tellement tannés de moi qu’ils décident de faire une recherche poussée pour récupérer mon colis swap qui semble avoir fait un petit détour par le pays des merveilles!   Mais selon eux, c’est normal, pas de raison de m’inquiéter!  Je me croise donc les doigts!

Revenons à Amy Tan… En fait, j’ai fait le tour des librairies de ma région et rien de rien!  Il n’y a rien du tout!!!  Même pas trouvé!!!  Bon, ok j’aurais pu me dire que je vais à Montréal en fin de semaine, que je vais facilement trouver… mais il FALLAIT quand même que j’aille voir partout, au cas où!  Mais bon… c’est vraiment dommage, pénible, pesant (imaginez d’autres qualificatifs à votre guise)… mais je vais devoir ÊTRE OBLIGÉE de bouquiner à Montréal ce week-end!   

Par contre, j’ai reçu plein plein de cadeaux aujourd’hui!!  De qui??  Ben… de MOI!  Ca ne compte pas, vous dites?  Naaaaa… je proteste!!!  C’est un principe auquel j’adhère.  Je le propose et je le seconde, même!

Parce que bien sur, je ne pouvais pas repartir les mains vides!  Après avoir harcelé les libraires de questions, il fallait bien que je leur achète un petit quelque chose pour les dédommager de leur peine!    Et en plus, ma PAL avait à nouveau baissé sous la barre des 3 chiffres… ça devenait inquiétant!  Et en plus… c’est ma fête bientôt!  Et en plus… je le mérite, bon-e!!!

Alors… mes cadeaux!

Atonement – Ian McEwan (si je veux voir le film un jour, il faut que je lise le livre avant, non?  Et en plus, pour une fois que je trouve un livre en anglais, pas le choix!)

Belle du Seigneur – Albert Cohen (j’étais ceeeeertaine de l’avoir celui-là… mais ça a ben l’air que non!  Voilà cette erreur corrigée.  J’avais raconté des mensonges sans le vouloir dans mon « Fashion Klassik », ça ne pouvait pas rester comme ça… c’est que je ne suis pas une menteuse, moi!!!)

Les vestiges du jour – Kazuo Ishiguro (il me restait un livre à acheter pour finir ma ca-carte fidélité à cette librairie… et je le voulais depuis longtemps… il a comme sauté dans mes mains… ça lui aurait fait trop de peine que je le remettre sur les tablettes!)

La société des jeunes pianistes – Ketil Björnstad (ben… c’est écrit pianiste dans le titre… j’imagine que ça va parler musique!  Il m’appelait, je n’ai pas eu le choix!)

Nikolski – Nicolas Dickner (C’est de la faute à Yueyin… c’est elle qu’il faut chicaner!!!  C’est elle qui me l’a recommandé comme littérature québécoise intéressante!)

La héronnière – Lise Tremblay (c’est joli comme titre, non?  Moi, en tout cas, ça me plaisait.  Quoi, c’est pas une raison?  Qui vous a dit ça!!!) :))

Subordonnée – Isabelle Gaumont (j’ai lu quelque part que c’était bon… je ne sais plus où, je ne sais plus quand… Ca a l’air d’une raison « poche » comme ça, mais ça a adonné que juste avant que je voie ce roman, j’ai discuté de syntaxe avec la libraire… et oui, j’ai prononcé le mot « subordonnée »… c’était un signe, non??)

La librairie – Marie-Josée Bastien (après ma déception face au libraire, j’y vais pour une librairie… beaucoup plus léger étant une pièce de théâtre pour enfants dont j’ai entendu beaucoup de bien.)

Paul en appartement – Michel Rabagliati (c’est la faute à Charlie Bobine et à Allie aussi (ben oui les filles, vous avez le dos large!!)!  Je sais, ce n’est pas le premier mais c’est le seul qui était en librairie, donc j’ai pris celui-là pour faire le test!!!  Et en plus, c’est dans mes résolutions de lire de la BD… c’est Solène qui va être fière de moi, elle qui me l’a rappelé à quelques reprises!!!)

Emma – tomes 1 et 2 (ce sera mon baptême des mangas…et ça c’est la faute à Clarabel et aussi à Nath.  C’est la première fois que je les voyais… et certainement la dernière!  Donc, pas le choix, il me les fallait!  Je n’aurais pas pu dormir, sinon!!! Je n’étais toujours bien pas pour me causer des insomnies exprès!  Je ne suis pas maso, tout de même!)

Et là, je vous entends de derrière mon écran!  « Juste ça », dites-vous??  Ben oui, juste ça!  Je deviens raisonnable, avec mon grand âge!  Et un clin d’oeil pour Carole et Venise… remarquer le nombre de trucs québécois! ;))

Je suis pas mal « dans le jus » jusqu’à lundi prochain… je ne lis presque pas (la première qui me dit que c’est un peu paradoxal étant donné le contenu de mon billet se méritera des les plus gros « gros yeux » que vous aurez vu de votre vie) et je cours un peu partout. Je vais certainement écrire quelques billets quand même – heureusement, il n’y a pas de limite d’heure pour blogguer – mais je risque de me faire un peu plus discrète.

Fashion, ne t’inquiète pas, je n’ai pas oublié ton cadeau-récompense-p’tits-coeurs mais il partira lundi, faute de temps pour aller à la poste dans les heures d’ouverture! Par contre, si j’ai l’avis pour mon colis-swap… je vais envoyer ma mère!!! Avec son grand coeur habituel, elle va certainement faire ça pour moi!!  :))) 

Celebrate the author – Amy Tan – 19 février 1952

undefined

L’auteur que j’ai choisi pour février est Amy Tan, auteure sino-américaine née le 19 février 1952.   Pour tout avouer je ne savais trop qui choisir pour ce mois-ci et après m’être rappelé « Le club de la chance« , roman que j’ai beaucoup aimé quand j’étais à l’université, je me suis dit qu’il serait bien temps pour moi que je lise un autre livre de cette auteure.  

Amy Tan est née à Oakland, Californie, d’un père et d’une mère immigrés chinois.  Son père était venu aux États-Unis pour fuir la guerre civile chinoise et sa mère y a émigré après qu’elle eût divorcé et perdu la garde de ses filles.

Amy-Tan.jpg Suite à la mort de son père et de son frère aîné de tumeurs au cerveau, à peu de temps d’intervalle, la mère d’Amy Tan déménage en Hollande et ensuite en Suisse.  Amy Tan a eu longtemps des relations houleuses avec sa mère, qui n’acceptait pas toujours ses choix de vie.   Un voyage en Chine en 1987 en compagnie de sa mère, pour rencontrer l’une des filles née de son premier mariage qu’elle avait dû y abandonner a permis a Amy Tan de mieux comprendre sa mère et cette relation mère fille est exploitée dans plusieurs de ses romans.

Amy Tan est retournée aux États-Unis pour terminer ses études et elle obtient une maîtrise en liguistique à l’université de San José.  Le premier métier qu’elle a exercé est celui d’orthophoniste auprès des enfants.   Elle publie son premier roman « Le club de la chance » en 1989.  Elle a actuellement 6 romans à son actif, ainsi que deux livres jeunesse et quelques ouvrages de non-fiction.  Elle travaille actuellement sur un nouveau roman ainsi que sur la création d’un livret d’opéra basé sur son livre « The bonesetter’s daughter ».

Pour l’anecdote, elle fait aussi partie d’un groupe musical composé d’auteurs (dont Stephen King et Matt Groening) appelé les « Rock Bottom Remainders ».

Dans le cadre de ce challenge, j’essaierai de lire « The Kitchen’s God Wife », « The hundred Secret senses » ou encore « Saving the fish from drowning » (n’importe quoi, en fait!),  dépendant de ce que je dénicherai en librairie!