Paul a un travail d’été – Michel Rabagliati

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Paul se remémore l’été de ses 18 ans, où il était moniteur dans un camp de vacances pour enfants défavorisés.   Cet été qui fut pour lui une expérience inoubliable et presque un rite de passage de l’adolescence à l’âge adulte. 

Commentaire
Voilà ce que j’attendais!!!  Si « Paul à la campagne m’avait laissé un sentiment mitigé, j’ai beaucoup apprécié celui-ci.  On y retrouve Paul adolescent qui vient d’abandonner l’école et qui se fait proposer un travail d’été comme moniteur dans un camp très sommaire.  Le voilà donc parti à l’aventure, avec sa salopette neuve et ses bottes à 200$ de La Cordée!

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre car j’ai d’excellents souvenirs de « bois »  et de vie en gang me venant de ma passe plus « plein air  » il y a quelques années.  Les grandes excursions avec presque rien, la vie de camping, la bouffe en canne réchauffée sur le brûleuret les éternels spaggat …   Pour me faire plaisir, il n’y a rien comme un feu de camp le soir, avec un verre et une guitare (idéalement si ce n’est pas moi qui en joue… je joue comme un réel pied!).  J’en deviens presque euphorique tellement ça me fait revivre cette sensation de bulle, de grande liberté et d’absence de contraintes que procure la vie en nature.  

Et c’est ce que reflète cette BD.  Cette bulle, cette parenthèse de pur plaisir où tout prend une importance différente, où la nourriture et les amis ont des saveurs différentes.  J’ai revécu mes premières grimpes en escalade, mes descentes en canot dans les rapides, ces excursions où on a l’impressions de se dépasser, les nuits sans fin autour du feu… sans être fatiguée le lendemain (ça, c’était l’effet de la jeunesse, je crois!!!  Je n’y survivrais plus!!!).  Et j’ai revécu avec Paul l’après.  La fin de tout ça et les sentiments heureux mais nostalgiques que l’on ressent quand on réalise que cette vie hors du monde était super… mais que c’est terminé et que dans le vrai monde, ce n’est plus pareil.  J’aime les trucs nostalgiques, je l’ai déjà dit?

De plus, le contexte vraiment québécois d’il y a quelques années est savoureux.  Les commissions chez Steinberg, les expressions de mon enfance… tout pour me faire vivre cette fameuse nostalgie!

Bref, un véritable plaisir de lecture.  J’ai enfin compris ce que les bloggueuses trouvaient à ce Paul au crayon et en noir et blanc!!!

9,5/10

Puisque rien ne dure – Laurence Tardieu

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« Je meurs voilà ce qu’elle m’écrit Vincent je meurs viens me voir vient me revoir une dernière voir qu eje te voie que je te touche que je t’entende viens me revoir Vincent je meurs.  Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n’avait  pas été ces mots-là, on aurait pu croire à l’écriture d’un enfant, on aurait pu suorire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l’oublier; mais non, ce n’est pas un enefnat, c’est Geneviève qui meurt. »

Commentaire
Je traîne depuis quelques jours à écrire ce billet parce que je ne sais trop comment l’aborder.   Je sais qu’il a suscité énormément d’émotions chez la plupart des lecteurs et je l’ai, moi aussi, bien aimé.  Par contre, je l’admets d’emblée, je n’ai pas été jetée par terre… jamais les larmes ne me sont venues aux yeux si ce n’est à la toute fin… et encore.  Peut-être ne l’ai-je pas lu au bon moment…  peut-être avais-je trop d’attentes. Je suis un peu déçue d’avoir eu un bien agréable moment de lecture alors que j’attendais un effet magistral.  

En fait, j’essaie d’analyser et je ne peux même pas trouver de points négatifs.  J’ai tout simplement adoré la plume de Laurence Tardien, c’est beau, ça coule, c’est doux.  On traite d’un sujet difficile sans pour autant tomber dans le mélo…  Les personnages sont attachants dans leurs imperfections et leurs tristesses… Je n’ai rien à reprocher à ce livre… c’est moi qui n’ai pas réussi à créer un pont assez solide entre lui et moi.  J’ai trouvé ça très beau, très bien écrit… ma lecture a été agréable… il me manque juste ce petit plus qui fait qu’une lecture vient particulièrement nous chercher.  

Je dois aussi admettre que la maladie ainsi que la mort et son approche sont des sujets qui me font peur.  Peut-être ai-je gardé une distance par mesure de protection…

L’évolution de Geneviève et Vincent, séparés par une même douleur est bien distincte… chacun à leur façon, ils arriveront à vivre ou survivre, plutôt.  Ce qu’ils perdent, ce qu’ils retrouvent, ce à quoi ils s’accrochent… un très beau portait du deuil et des différentes façons de vivre.  C’est une terrible histoire qui nous est racontée… toutes les incertitudes, les espoirs en montagne russe… J’ai aussi beaucoup aimé la fin du roman.  On sent l’espoir malgré les circonstances.  C’est beau. De plus, une chose est certaine, ça mérite d’être lu!  Je relirai certainement l’auteure, ne serait-ce que pour relire ses mots que j’ai beaucoup appréciés

8/10

Juste en passant…

… je suis à l’autre bout de ma province présentement!

J’ai profité du fait que tout le monde dort (ben oui, en plein après-midi… il faut dire qu’avec l’autobus de nuit, nous avons pu somnoler quoi… une grosse demi-heure!), j’ai subtilisé l’ordinateur de mon boss-patrouille pour venir fouiner un peu sur les blogs!

Mais… je ne pourrai pas faire ça toute la fin de semaine!  J’ai des billets programmés mais je serai un peu absente sur vos blogs jusqu’à lundi soir!  

Je vais donc essayer d’être sage! (Essayer est clairement le mot-clé ici!!!  Avec une moyenne de 2-3 heures de sommeil en 4 jours, les fins de semaine de patrouille ne sont pas réputées pour leur calme… et leur tempérance, disons!)

Bon week-end!!

PS: J’ai quand même trouvé des librairies au fin fond de l’Abitibi… on est LCA ou on ne l’est pas!

La jambe gauche de Joe Strummer – Caryl Férey

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« McCash, s’il n’est plus flic, reste borgne et dévoré par une colère aussi vieille que son premier concert des Clash, à Belfast, avant les grèves de la faim de Bobby Sand et les victimes du Bloody Sunday…  Plus de femme, pas d’avenir, des illusions perdues… Un ophtalmologue l’informe que s’il persiste à soigner par la destruction tout ce qui l’entoure, il sera vite et définitivement aveugle.  Belle raison pour en finir d’une lumineuse balle dans la tête!  L’étincelle pourtant viendra d’ailleurs.  Une lettre lui révèle qu’il est le père d’Alice.  La mère est morte et c’est à lui de veiller sur la petite… À peine McCash est-il arrivé dans le village de sa fille qu’l trouve une autre fillette noyée.  Alice vient le voir.  Elle est le témoin qui dérange.  Lorsque tombent les morts, McCash redécouvre la peur et l’espoir mêlés.  Lui qui voulait mourir mesure de plein fouet la valeur d’une vie.  Celle de son enfant… »

Commentaire
J’ai déniché ce livre sous des chocolats dans une
certaine boîte très attendue la semaine dernière.  J’ai commencé par celui-ci parce que A) il y avait une guitare sur la couverture et B) j’ai une petite paresse du côté de mon lobe cérébral anglais ces jours-ci (j’ai dû me rendre à l’évidence… je lis aussi efficacement en anglais… mais beaucoup moins vite!).  C’est donc vers ce polar que je me suis tournée en premier. 

Tout d’abord, fait assez rare pour être souligné, je n’avais pas deviné le gros-méchant-en-chef dès le début du livre! 

De plus, j’ai bien aimé l’univers dans lequel nous plonge ce livre ainsi que la façon de raconter de l’auteur.  On se laisse facilement prendre et j’avais hâte de voir où tout ça allait mener. J’aime bien les personnages torturés et tourmentés et si j’ai eu du mal à m’habituer à McCash au départ et à son cynisme énorme, j’y suis parvenue et je suis entrée dans son jeu.  Certains personnages secondaires sont assez savoureux.  J’ai aussi aimé les titres des chapitres… ça m’a fait fouiller dans mes vieux CDs!!!

Certains éléments de l’histoire m’ont fait réagir, bien sur.  La fillette retrouvée au début du livre a tout de même 5-6 ans… ça ne peut qu’être une bien triste histoire et on se demande comment on peut faire ça à une enfant.  Certains éléments de l’histoire de McCash et d’Alice sont prévisibles mais même si j’aurais mis un peu moins de guimauve à un certain endroit… c’est tout de même acceptable!   Le suspens n’est pas à son comble mais dans le cas d’une horrible peureuse comme moi… c’est probablement aussi bien comme ça!

Je suis bien contente de cette découverte des polars, genre que je ne lisais presque pas!  J’aime bien les critiques sous-jacentes de certaines situations socio-politiques.  Un bon moyen de s’y intéresser pour ensuite approfondir le sujet.  Définitivement, c’est l’année des découvertes!

Une lecture bien agréable et je remercie du fond du coeur Amanda de me l’avoir offert!

7,5/10

Ces petites choses qui transforment une journée!

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J’ai vu sur plusieurs blogs de jolies images de fleurs, de jardins, de nature qui s’éveille… Ma conclusion: c’est certainement loin, bien loin… très loin… extrêmement loin d’ici!!!!  Voire même sur une autre planète!!!!

Ici, aujourd’hui… c’est un bon 3 pieds et demi de neige (du moins, dans mon entrée, c’est ce qu’il y avait…. le vent a peut-être donné un coup de main pour faire monter le tout!) et du vent, du vent, du vent!!!!  Dans ma rue, un arbre a cassé et a tout écrapouti la voiture d’un de mes voisins!  Un véritable ouragan!  J’adore l’hiver… mais de mes fenêtres avant, on ne voit plus la rue en raison de la neige que j’y ai mise après avoir soufflé l’entrée…   J’avoue… j’ai mauditement hâte que ça finisse!!!

Donc, journée folle… complètement fou au boulot… j’ai une stagiaire en plus, on a des visites à domicile que je ne veux pas annuler (sinon la pauvre fille va s’emmerder à mort pendant son stage… il n’y a pas un enfant qui va venir par une journée pareille!  Juste moi qui est assez folle pour sortir!) et les boss nous ont toffé jusqu’à 17h en réunion de réorganisation de services… jamais bien agréable.  

Donc, je suis épuisée, j’en ai mon voyage et je pleurerais devant la perspective pénible de me taper les 35 kilomètres séparant mon lieu de travail de ma maison…  et de devoir aller patrouiller le soir avec fort risques de partir au vent!  Je sors donc dans le stationnement avec une humeur un peu schtroumpf grognon (un peu… léger euphémisme ici!)… la gratte a passé… par endroits.  Mais derrière mon auto, là, elle a passé!  Il faut savoir que j’ai une Honda Fit… pas très haut sur pattes, ce véhicule!!!   Et je ne sais pas si vous avez déjà tenté de dénicher une pelle dans un hôpital… bonne chance!!!  C’est finalement un collègue qui m’a « tirée » avec son 4×4!!   

L’épreuve du stationnement terminé, je prends mon courage à deux mains (ou je suis totalement inconsciente) et je m’aventure sur les routes…  Les routes ne sont pas mal déblayées… elles ne sont PAS déblayées!  Le point positif… on roule à 30 km/h sur l’autoroute… pas trop de danger de prendre le décor!  Mais je commence sincèrement à me demander si je vais arriver à l’heure pour souper!!!

Soudain… (et c’est là que tout commence à s’éclairer)

… le téléphone sonne!  Je réponds (ben oui, je sais, c’est dangeureux, le cellulaire en voiture… mais j’ai jusqu’au premier avril encore à être légale!!!) et c’est ma librairie qui m’annonce que j’ai un bouquin d’arrivé!  Génial, je suis juste à la sortie!  Et ma carte fidélité est pleine en plus!  Bouquin gratuit!!! (et quelques autres pour arriver au montant total du rabais… mais ça ne compte pas vraiment!) 

Le téléphone resonne: c’est la station de ski qui sera fermée ce soir, pour finir… trop de vent!  Génial, j’aurai ainsi le temps de me préparer pour mon week-end (c’est un patrouille-week-end en fin de semaine!) et je ne risquerai pas que le banc du télésiège percute le poteau à cause du vent… c’est toujours ça!!!

Je finis par arriver chez moi… et que vois-je?  Un gentil voisin qui s’apprête à passer la souffleuse dans mon entrée (recouverte, je vous le rappelle, de 3 pieds et demi de neige)!!!! C’est clean clean clean, je n’ai qu’à entrer ma voiture!!!  Il va teeeellement avoir un beau cadeau à la fin de l’hiver, lui!!!!    Je décide donc, vu que le vent est tombé et qu’il fait doux (très soudain… je remercie le ciel que la station de ski ait annoncé sa fermeture juste avant que la température s’améliore!!!), je me mets dans mes « marches-à-facteur ».  Au fond, on ne voyait même plus qu’il y avait des marches tellement il y avait de neige!  On aurait dit une piste de ski!!! 

Et… en arrivant en haut… je remarque une boîte aux lettres entrouverte… J’écarquille les yeux… Ben non, me dis-je… c’est impossible!!!  Mais mes yeux, même sans lunettes semblent bien m’indiquer qu’il y a quelque chose dans la fameuse boîte aux lettres!!!   Impossible que le facteur ait passé aujourd’hui… Je m’approche, dubitative… ET OUI!!!  C’était une tempête de fou, mon escalier n’avait même plus l’air d’un escalier… et mon facteur a passé quand même!  Et pour m’apporter devinez quoi???  Un beau petit colis qui m’attendait bien sagement!!!  

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C’est sous le thème « Hello Kitty » (que
certains prennent un malin plaisir à assassiner à répétition… et de façon assez drôle, je l’avoue!!) que Flo (du moins, j’ai déduit que c’était Flo… l’adresse et le nom sur la boîte étaient légèrement abîmés par la neige… et je ne vois pas qui d’autre dont le nom commence par Fl pourrait avoir mon adresse… et c’était quand même bien scotché… et après des recherches massives sur le net, j’ai conclu que le nom de la ville sur l’étampe de la poste semblait bien dans la bonne région… toute qu’une détective, hein!!!  J’espère que je n’ai pas fait fausse route!!!) a décidé de me faire sourire en ce mercredi enneigé!  Dans le paquet, j’ai pu trouver un très joli petit porte-clé brodé à mon nom (vraiment vraiment joli… moi qui n’ai pas de porte-clé digne de ce nom en plus… seulement le cossin remis chez Honda!), une boîte et un coco-Kitty plein de sucreries!  Le tout était accompagné d’une photo (qui prouve que je ne suis pas la seule Kitty-maniaque!!!) et d’un gentil petit mot!!!!

C’est tellement agréable une telle petite attention gratuite, comme ça, pour faire plaisir!  Ce fut un rayon de soleil dans cette journée de tempête!!!  

Donc… MERCI FLO!!!!

Tant qu’à finir cette journée en beauté… le feu de foyer m’attend bien sagement… ainsi que le reste du pot de chocolat à tartiner qu’Amanda m’a offert pour mon swap noir c’est noir!  Je compte bien le terminer (à la cuiller, bien sûr!!!) avec un bouquin devant une belle flambée!!!!

C’est bien parfois, la vie, non?!?!

La soeur de Judith – Lise Tremblay

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« Lise Tremblay brosse un tableau du Québec rural des années d’après la Révolution tranquille, un Québec en pleine effervescence, où de nouvelles valeurs font leur chemin mais où la tradition s’accroche encore.  Fine observatrice de l’humain, l’auteur de « La héronnière » nous fait revivre ces années par le regard d’une fillette qui sera une adolescente avant la fin de l’été. »

Commentaire
Depuis sa sortie, ma mère me presse de lire ce roman.  Elle ne l’a pas lu mais a apprécié les précédents livres de l’auteur et veut connaître mon avis sur celui-ci.  Son idée géniale: me l’offrir pour Noël!  Et voilà, c’est fait!  Mais comme nos avis divergent 98% du temps… je ne sais pas trop s’il lui sera utile!!!!

J’ai bien aimé ce livre qui se passe tout près de chez moi et qui est bourré de références à des rues, des magasins et des endroits que je connais.   Je m’y suis tout de suite sentie « à la maison » et je pouvais aisément imaginer les différents personnages évoluer dans ces décors familiers.  De plus, c’est l’époque de ma mère et ces récits m’ont rappelé quelques une des aventures qu’elle me raconte parfois.  Les grandes marches, ma grand-mère couturière, la procession de la Ste-Vierge et les soeurs à l’école.   

La narratrice, dont on ne saura pas le nom, est une enfant vive qui vit les premiers émois de l’adolescence et qui ne sait trop à quelles valeurs s’accrocher.    C’est le récit d’un été en fait.  L’été de la narratrice et de son amie Judith, l’amie d’enfance avec qui elle avait en commun de partager le même bout de rue.  L’été de tous les changements, où tout semble mal aller.   La fameuse soeur de Judith, Claire, l’idole, la fille « dans le vent » par excellence, qui sort avec un riche du quartier Murdock m’apparaît comme le symbole du vent de changement qui souffle sur le Québec à cette époque, avec des nouvelles valeurs, de nouvelles moeurs, du moins pour la narratrice.   Ce n’est pas une révolutionnaire ni une fille parfaite.  Seulement une belle fille un peu frivole qui semble réaliser tous les rêves de la jeunesse.   Dans cet univers en mouvance, chacun évolue à son rythme, certains sont secoués, certains explosent et certains y adhèrent sans réfléchir… Ce roman reflète bien ces différentes réactions.

Ce passage de l’enfance vers l’adolescence se fait tout doucement à travers le livre.  Et c’est à la fin, lors de l’entrée au secondaire, lorsque de nouveaux horizons sont ouverts qu’on le perçoit davantage.  Qui n’a pas eu une « grande amie » au primaire avec qui, finalement, on n’avait pas tant que ça en commun, à part d’habiter la maison voisine?  Quelle surprise de réaliser comme ça, du jour au lendemain, quand on connaît autre chose qu’au fond… ses histoires ne nous intéressent pas tant que ça?  J’ai beaucoup aimé cette prise de conscience à travers l’histoire toute simple de gens tout simples.  L’écriture est en accord avec le thème et les personnages; des phrases courtes, une narration à la première personnes avec des réflexions d’une enfant qui l’est de moins en moins.  

Un bon moment de lecture, en somme, dont le charme ne réside pas dans les péripéties (la narratrice décrit elle-même son été comme étant « plate ») mais dans l’atmosphère créé.  Je ne sais pas si je l’aurais apprécié autant s’il s’était déroulé dans une autre ville et où je n’aurais pas de repères (les noms des commerces, des journaux… tout est réel!) mais ce fut bien agréable!

Une question et un commentaire pour finir!

Ma question: Quelqu’un peut-il me dire où le Viau était placé à l’époque pour être « sur le chemin » entre le restaurant George Steak House et le quartier Ste-Claire à C…-Nord?

Mon commentaire: Tenez-le pour dit: je ne passe pas mon temps à faire répéter des mots aux enfants une heure de temps!  Bon-e!!!    Presque à toutes les fois où j’entends parler de mon métier dans un livre, je fais les gros yeux et je m’insuuulte!!!  Je veux bien croire que c’était la croyance de l’époque… mais ça me choque pareil!  Fin de la montée de lait!!! 😉

8/10

Celebrate the author – Khaled Hosseini – 4 mars 1965

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Pourquoi cet auteur?  Parce que je suis un grand bébé et qu’il a la même date d’anniversaire que moi (petite déduction à faire ici!!!)!  En plus, j’ai son roman « Les cerfs-volants de Kaboul » dans ma PAL.  Je me suis dit que c’étaient là des signes… et je l’ai choisi!

author-pic.jpg Khaled Hosseini est donc né en 1965 à Kaboul, en Afghanistan, où son père occupait un poste au ministère des affaires étrangères tandis que sa mère enseignait dans une école secondaire.  Il est l’aîné de 5 enfants. De 1970 à 1973, la famille vécut à Téhéran (Iran), pour retourner à Kaboul jusqu’en 1976.   Il vécurent à Paris jusqu’en 1980 et, les communistes occupant alors l’Afghanistan,  demandèrent ensuite l’asile politique aux États-Unis, où ils émigrèrent.

Hosseini est détenteur d’un baccalauréat en biologie et d’un M.D. en médecine interne.  Il a d’ailleurs pratiqué la médecine à Los Angeles jusqu’en 2004.  Sa grande passion a toujours été l’écriture et son premier roman « Les cerfs-volants de Kaboul » – que je lirai en mars – a été publié en 2003 pour devenir un best-seller.  Un film est d’ailleurs tiré de ce roman.  Un second ouvrage « Un million de soleils splendides » est sorti en mai 2007 et l’histoire serait racontée sous la perspective de la femme Afghane.

 

Khaled Hosseini est marié, père de deux enfants et habite dans le sud de la Californie.  Il est aussi représentant pour l’UNHRC (United Nations Refugee Agency).

Paul à la campagne – Michel Rabagliati

Paul---la-campagne-copie-1.jpg Résumé
Paul se rappelle deux épisodes de son enfance.  Dans « Paul à la campagne », il se remémore le chalet en simili bois-rond de sa famille tandis que dans « l’apprenti-typographe », nous avons droit à un beau moment père-fils.  

Commentaire
Je n’avais pas lu de BD depuis quoi… 23-24 ans!  J’ai entrepris cette série sur les conseils d’
Allie et de Charlie Bobine qui l’adorent.  J’avais acheté, il y a peu de temps « Paul en appartement » mais quand j’ai réalisé que c’était en fait le troisième tome de la série, je me suis grondée…  Quelle mauvaise planification!  Pour me punir de mon inconscience, j’ai dû me faire violence… et aller acheter les deux tomes précédents!  Ainsi j’ai pu commencer la série par « Paul à la campagne », premier livre de l’auteur. 

Sincèrement?  Je ne sais pas trop.  J’ai trouvé ça « pas mal », ça se lit à la vitesse de l’éclair mais… pas plus que ça.  Ce que j’ai particulièrement aimé, ce sont les références aux jouets de mon enfance ainsi que les expressions utilisées, qui datent un peu mais qui me rappellent plein de souvenirs.  Je me suis revue dans mon quartier, avec mes copains à jouer dehors jusqu’à en oublier de rentrer manger!

Mais les histoires en tant que telles ne m’ont pas marquées plus que ça (j’ai même dû aller en revoir des bouts avant d’écrire mon billet…).  Un bon moment de détente.  Toutefois, il paraît que les deux prochains tomes « Paul a un travail d’été » et « Paul en appartement » sont 20 fois meilleurs!  Je ne me décourage donc pas et je poursuivrai ma découverte!!!

6/10

The Kitchen God’s wife (La femme du Dieu du Feu) – Amy Tan

Kitchen-god-s-wife.jpg Résumé
Winnie et Helen, amies de longue date, ont gardé leurs lourds secrets pendant plus de 50 ans.  Quand Helen décide qu’elle a un cancer au cerveau et qu’il est temps de révéler la vérité, Winnie sait qu’elle doit d’abord en parler à sa fille, Pearl.  Lui raconter toute la vérité.  Même ce qu’elle a caché à Helen. 

Winnie raconte donc son histoire, alors qu’elle s’appelait Weili dans une petite île près de Shangai.  De son enfance auprès de sa mère, puis de ses tantes à son voyage vers les États-Unis.  Elle raconte comment elle a traversé la seconde guerre mondiale et comment elle a choisi de changer son destin. 

Commentaire
Je sais, je sais, j’étais supposée lire le livre en février, mois de naissance de l’auteure, choisie pour le challenge
Celebrate the author.  Mais j’ai une – enfin deux – bonnes excuses!  La première étant que je n’ai trouvé le livre qu’en fin de semaine dernière et la seconde étant que je lis à la vitesse « escargot léthargique » ces jours-ci.  Avec l’horaire des prochaines semaines, ça ne risque pas de s’améliorer!   Je manque d’heure dans mes journées.

J’ai donc choisi cet auteur parce que j’avais beaucoup aimé « Le club de la chance » il y a plusieurs années.  Et j’ai choisi ce roman parce que l’un des personnages exerce le même métier que moi!  Mais bon, on n’en parle pratiquement pas dans le roman… ce qui est plutôt bien parce que généralement, je grince des dents à certaines descriptions!

J’ai retrouvé dans ce roman les ingrédients que j’avais appréciés dans « Le club de la chance »: la confrontation des valeurs chinoises et occidentales, les relations mère-fille, le statut de la femme en Chine dans un passé pas si lointain.   J’ai beaucoup apprécié ce grand dépaysement, tant par la culture que par la langue.  C’est une autre atmosphère, un autre rythme et une autre façon de penser.  

Tant de choses semblent séparer Pearl de Winnie, sa mère.  La fille s’identifie davantage à la partie américaine de sa culture et ne comprend pas vraiment les réactions de sa mère, en a même un peu honte à l’occasion.  Et puis, sa mère raconte son histoire… et Pearl comprend… tout comme nous.   Avec le dévoilement de ces secrets, on assiste à un beau rapprochement à la fois entre les cultures et les générations.

Parce que la Chine des années 50, avec ses symboles, sa chance et sa malchance sont bien différents de l’Amérique actuelle.   À cette époque, les mariages étaient encore arrangés, la femme devait honorer son mari, ne pas trop parler, ne pas le contredire.  Elle devenait après son mariage sous son emprise ainsi que celle de sa belle-mère.   On assiste à l’impuissance de Weili, ses combats, ses espoirs et ses tourments face à son mari cruel (et il est vraiment détestable… il n’y a pas pire et en plus, il croit être dans son bon droit!).  Elle réagit comme son éducation le lui a appris, ne peut rien y faire car perdre son honneur était presque pire que de perdre la vie.  Elle subit mais n’est pas victime, gardant en elle cette petite flamme qui lui permet d’accepter, de pardonner même.  À presque tous…

J’ai particulièrement apprécié cette rencontre avec les coutumes chinoises, les usages de la politesse, des convenances, du respect… c’est tellement différent de ma réalité.  Cette espèce de code d’honneur entre Helen et Winnie, de donner un cadeau de remerciement sans en avoir l’air, de dénigrer les choses qu’elles veulent voir vanter…  J’ai beaucoup apprécié les explications qui sont données à certains comportements que j’aurais pour ma part intreprétés bien différemment (Helen n’est pas toujours facile à suivre!).    La culture chinoise se ressent aussi dans chacun des mots de Weili.  Maglré que tout le livre soit en anglais, les mots sont différents, la syntaxe est différente, les idées véhiculées sont différentes aussi.  On voit tout de suite la différence entre les chapitres consacrés à Pearl et ceux consacrés à Weili par la langue utilisée par l’auteur.  

Une lecture bien agréable, qui m’a un peu moins marquée que « Le club de la chance » qui était mon premier contact avec ce monde et cette culture mais qui vaut toutefois la peine d’être lu.   Je relirai avec joie d’autres livres de l’auteur… et quel adon… j’en ai justement acheté un second lors de mon dernier voyage à Montréal!  La vie fait parfois bien les choses… How lucky I am!!!!

8,5/10

Swap, swap, swap – Afrilire!

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Serais-je devenue swap-addict?  J’en ai les symptômes, en tout cas!  Je retombe carrément en enfance à préparer mon colis et à attendre mon paquet par la poste!  Imaginez quand je le reçois!  Un vrai plaisir de gâter et de se faire gâter!

Donc, quand j’ai eu connaissance de ce swap, sous le thème de la littérature africaine, organisé par Bladelor, une bloggueuse dont j’apprécie beaucoup les billets, je n’ai pas pu résister!  Je ne connais rien à cette littérature mais c’est tellement une belle occasion d’apprendre et de découvrir, justement! 

En plus, les dates d’envoi, en avril, me conviennent parfaitement pour une simple et bonne raison: IL VA Y AVOIR MOINS DE NEIGE ET JE NE SERAI PAS OBLIGÉE DE PELLETER TOUS LES JOURS PAR CRAINTE DE NE PAS RECEVOIR MON COLIS!!!  

Si vous voulez plus d’informations, c’est ici !

Pour ma part, je sens que le « fait main » ne le sera pas vraiment… ça risque d’être pathétique… et un peu drôle si je m’y essaie!!!!  Faut connaître ses limites, dans la vie! 😉

J’ai déjà hâte!  Ca fera tout de même un bon 3 mois entre l’envoi de mon swap noir c’est noir et celui-ci… je ne suis pas siiii addict que ça, non??