Je suis complètement débordée, ces jours-ci… Mais c’est principalement du débordement agréable (bon… sauf au boulot… mais ça, c’est une autre histoire!!!) alors je suis loin de me plaindre!
Et l’une de mes nombreuses activités agréables des derniers jours a été d’aller faire un tour à Québec pour voir la version de Starmania revisitée qu’on nous a concoctée pour le 400e de la ville de Québec!
C’était impossible pour moi de manquer ça! Starmania a été l’un de mes mythes d’adolescence… c’est tellement facile de s’identifier à ces personnages quand on a 14 ou 15 ans, qu’on regarde alentours de nous et qu’on trouve donc qu’on ne cadre pas dans le monde qui nous entoure. En ce qui me concerne, Starmania avait mis des mots sur cette grande quête d’identité qui a caractérisé mon adolescence, sur ma recherche de ma petite place dans la société. Bref, tout ça pour dire que je connais Starmania par coeur et que même 17-18 ans après, je suis encore capable de repérer le moindre petit changement dans les mots ou la mélodie… et que ça inclut les récitatifs… Ce n’est pas une blague, je suis encore capable de le réciter du début à la fin, sans arrêt! J’ai déjà dit que j’avais une mémoire bizarre, je crois?
Ce n’était pas la première fois que j’assistais au spectacle de Starmania mais il s’agit là d’une toute nouvelle version, qui n’a plus rien de rock! C’est beaucoup plus lyrique, avec des voix d’opéra et un orchestre symphonique complet. Conséquemment, les arrangements sont bien différents (et pour la plupart magnifiques) et les pièces plus rythmées changent décidément d’allure. La mise en scène était superbe, avec les projections et les toiles qui descendent et qui remontent sur la scène du Grand Théâtre. Avec un tel orchestre, le spectacle était grandiose!
Des moments favoris? Bien sûr! Mais j’aurais pu prédire lesquels avant même que le rideau se lève, à l’exception d’un seul peut-être! J’ai eu la chair de poule tout au long de la chanson d’ouverture (Monopolis) et ça s’est poursuivi avec les chansons interprétées par Marie-Jeanne, la serveuse automate (je les aime toutes, c’est pas compliqué!), le fameux « Blues du Buisinessman », le « SOS d’un terrien en détresse » et surtout le duo d’adieu de Marie-Jeanne et de Ziggy (qui me fait pleurer à chaque mautadite fois!!) mais ma surprise est allée à une interprétation de « Ego Trip » (que je n’aime pas particulièrement) assez impressionnante.
Bref, la serveuse automate était très émouvante, Ziggy craquant (j’adore le duo Ziggy/Marie-Jeanne, très complices et amusants), Stella Spotlight a vraiment l’air d’une star, Johnny Rockfort est très convainquant et Zero Janvier vraiment crédible. J’ai moins accroché sur les personnages de Sadia et de Crystal dans cette version.
Bref, une toute nouvelle version, à écouter si on aime les voix lyriques et si on est prêt à entendre un Starmania tout de même assez différent! Et un gros, gros coup de coeur pour la scène finale où Marie-Jeanne interprète « Stone » dans sa robe jaune (quant tous les autres sont dans les tons de noir-gris-blanc), devant un énorme soleil qui se lève lentement en arrière plan. Le petit ajout à la fin de la chanson permet de quitter Starmania sur une petite mini-note d’espoir! J’ai définitivement adoré, un très beau moment pour moi que ce spectacle!!!
Ceux qui souhaitent avoir une idée de ce que peut donner des versions de Starmania plus lyriques, les liens mènent vers des enregistrements « symphoniques » mais présentés isolément, sans mise en scène et hors du contexte de l’opéra. La chanteuse qui interprète Marie-Jeanne (Marie-Josée Lord, soprano) est celle qui a chanté ce rôle hier soir… mais je l’ai préférée hier! De beaucoup!