La vie de Liszt est un roman – Zsolt Harsànyi

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« Il donnait des leçons pour vivre et parfois, lorsque ses doigts ne supportaient plus les efforts violents et cruels, il lisait pour se reposer.  Tout, à tort et à travers.  De nouveau il avait cessé de fréquenter la société, il rencontrait à peine ses amis.  Balzac lui aussi était très occupé.  Victor Hugo travaillait à un grand roman qui avait pour cadre l’église Notre-Dame.  Berlioz n’était pas à Paris, Musset courait constamment le jupon.  Et lui, il restait assis pendant des heures interminables au piano et luttait avec lui comme avec un démon.  Ce fut un combat effroyable.

L’itinéraire du jeune Liszt est ici restitué par un biographe attentif et cmoplice qui, de Doborjàn (Autriche) où naquit le virtuose en 1811, à Vienne où il fit ses classes, en passant par l’Allemagne et Paris où il vint parfaire son éducation musicale et devint le familier du cercle romantique, le suit pour l’accompagner ensuite, compisitaur au faîte de sa gloire, à Weimar, Dresde, Budapest, Rome ou Leipzig puis à Bayreuth où il mourut en 1886. »

Commentaire
Cette biographie romancée de Franz Liszt est un cadeau de Noël.  J’en avais entendu parler je ne sais trop où et je désirais vivement la lire… mais quand j’ai aperçu l’épaisseur du livre en le sortant du paquet, j’avoue avoir connu un moment de dépit!  Une biographie de 743 pages?!?!?!  Oui, je sais, les biographies ont souvent cette envergure… j’en lis d’ailleurs assez peu.  Je me souviens m’être dit que je lirais ce livre probablement dans la semaine des 4 jeudis… et il faut croire qu’elle est arrivée (quoi que s’il y avait eu vraiment 4 jeudis dans cette semaine, je n’y aurais pas survécu… la journée de jeudi a été un mélange de course folle et de « au-delà du réel »…)

J’ai donc passé plusieurs jours en compagnie de Franz Liszt, ce grand virtuose au piano (on le dit le plus grand pianiste du 19e siècle) et aussi compositeur.  Je dois avouer que je connais relativement peu la musique de Liszt… de lui, je n’ai joué que quelques « Consolations » et si je connaissais quelques une de ses « Études d’exécution transcendantes » et « Rhapsodies hongroises », je ne peux pas dire que j’étais très « ferrée » en ce qui concerne ce compositeur.  Bien entendu, j’ai profité de cette semaine pour pallier (en partie) à ce manque de culture musicale et ainsi écouter plusieurs de ses oeuvres!

Le terme « biographie romancée » est assez parlant.  Plusieurs informations m’apparaissent exactes (selon mes dictionnaires de la musique, en tout cas), j’imagine qu’il faille en prendre et en laisser!  En effet, l’auteur adopte une vision « de l’intérieur » de Liszt, décrivant ses hauts, ses bas et ses questionnements existentiels par rapport à la vie, l’amour, l’art, la musique et la religion.  De plus, le point de vue adopté m’est apparu résolument romantique et on y rencontre un grand homme, fier et passionné.  Malgré le fait que ses travers (les femmes, l’ambition dévorante, sa difficulté à se fixer, à être présent pour ses enfants) soit bien en évidence, on s’attache tout de même à cet homme.

J’ai réellement apprécié chacun des moments de cette lecture.  L’écriture est très accessible et le titre est révélateur: ça se lit comme un roman.  J’ai une nette préférence pour l’époque de Paris où nous croisons également Chopin, Hugo, Balzac, Berlioz, George Sand et Musset.  J’aurais bien aimé être un petit oiseau pour écouter les conversations que tenait ce cercle romantique!  Et on parle de musique bien sur.  De celle de Chopin, de Wagner de Berlioz, de Liszt aussi, bien sûr.  L’accueil qui leur fut réservé, les « politicailleries » de la cour, les jeux de pouvoir desquels dépendaient les musiciens.  J’ai bien apprécié le portrait du monde de la musique du 19e siècle qui est dépeint dans le roman.  De la vie complètement folle et bohême du virtuose qui court de concert en concert aux tentatives de faire accepter la « nouvelle musique » et la musique à programme par tous les moyens possibles.  Les guerres de clan, les trahisons, les grandes fièvres créatrices.  Et la fin, bien entendu.  J’ai été emportée dans le tourbillon de la vie de ce compositeur.

Bref, un excellent moment de lecture.  Si je n’y ai trouvé aucune longueur, je pourrais comprendre que d’autres puissent être en désaccord sur ce point.  C’est très accessible mais je crois qu’il faut tout de même aimer un peu la musique pour le savourer à plein.  Le seul reproche que je lui fais est une vision un peu noire de certaines femmes (bon, peut-être qu’elles étaient vraiment détestables… sait-on jamais), à qui Liszt en a fait voir de toutes les couleurs… et qui le lui ont bien rendu!  C’est que monsieur le pianiste a été, semble-t-il un bourreau des coeurs!

Bref, si vous connaissez d’autres biographies accessibles de compositeurs (signification: qui se lisent de façon fluide), je suis partante, n’importe quand! 

Et je termine sur une phrase d’un copain qui m’a bien fait rire: « Lire une biographie?  T’es bizarre… je ne comprends pas l’intérêt… tu sais déjà comment ça finit… ça finit qu’il meurt à la fin de sa vie »!  J’ai été carrément bouchée!!!

9,5/10

Petit guide pour orgueilleuse (légèrement) repentante – Annie L’Italien

Résumé
« Depuis quelques années déjà, Anne semble s’être installée dans un joyeux célibat.  Toutefois, malgré une vie bien chargée, partagée entre le boulot qui prend trop de place, les séances de magasinage thérapeutique et les 5 à 7 avec les copines, cette jeune trentenaire n’a pas complètement écarté l’idée de rencontrer un homme pour qui elle acceptera de perdre un peu de sa lberté.  Mais l’homme en question se fait attendre.  Ses quatre grandes amies ont d’ailleurs diagnostiqué qu’il s’agissait là d’une conséquence directe de son excès d’orgueil, ce défaut qui l’aurait trop souvent empêcher d’oser rigoler/pleurer/chanter/vivre pleinement.  Sans tenir compte de leurs remontrances répétées, Anne est demeurée dans ses rassurantes habitudes d’incorrigible orgueilleuse.  Mais les filles n’ont pas dit leur dernier mot: pour son anniversaire, elles lui offrent une étonnante chasse au trésor qui l’amènera à sortir de sa zone de confort, et, par la même occasion, à rencontrer un homme potentiellement intéressant. Un événement à la fois espéré et terriblement appréhendé par cette célibataire pas tout à fait endurcie.  Osera-t-elle risquer le ridicule et s’ouvrir à l’inconnu? »

Commentaire
Mes copines ont presque toutes aimé ce livre.  Elles disaient que j’aimerais aussi vu qu’elles croyaient que le style d’écriture (tout plein de parenthèses et de mots bizarres) ressemblait au mien.  Du coup, j’étais étonnée, parce que je n’écris pas à part des mails groupés sans queue ni tête et des articles plus ou moins structurés sur ce blog.  Du coup, apprendre que j’ai un « style d’écriture »… ça a fait bizarre!  Donc, j’étais curieuse de découvrir ce roman et comme j’aime bien la « chick lit » (ou, comme certaines préfèrent les appeler, les « comédies romantiques »), tout à fait ouverte.  Quand « La recrue du mois » a choisi ce livre pour mai, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée.

Sauf que.

Et oui, parce qu’il y a un « sauf ».  Un gros « sauf » en plus parce que je n’ai pas du tout aimé.  Peut-être est-ce dû à ma lecture précédente (L’histoire de l’amour de Nicole Krauss), que j’ai trouvée plus forte et décidément mieux écrite mais je n’ai vraiment pas accroché, ni à l’histoire, ni au style. 

Mes bugs dans l’histoire?  Anne a 35 ans.  Je devais sans cesse me rappeler ce détail parce que je croyais lire les aventures d’une jeune fille début vingtaine.  J’ai donc eu dès le départ de la difficulté à croire à tout ça et à me laisser emporter, d’autant plus que c’est tellement loin de mon univers et de mes préoccupations!   De plus, je n’ai rien contre le fait que ce soit prévisible (d’ailleurs, c’est une qualité dans la chick lit… je veux rêver sans craintes avec l’héroïne et savoir que ça finira bien… mais en ayant un peu peur de me tromper, tout de même!) mais tout de même, je n’ai pas du tout envie que tout tout tout me soit dit explicitement et que je n’aie à me poser aucune question.  Autre chose, si mes copines m’avaient fait un coup pareil, même par affection, même par amour, je les aurais assommées.  Réellement.  C’est pire qu’une initation à l’université, leur truc!  J’adore les chasses au trésor mais quand même!!!  Et la petite morale « à 5 cennes » tout au long du roman… ça m’a énervée plus qu’autre chose (et si quelqu’un ose dire que c’est parce que je pourrais en prendre une partie pour mon compte, il va avoir droit à mon regard assasin… pour au moins 1 grosse minutes, et je jure que je vais « toffer » la minute au complet!!!)  Tous les problèmes de la demoiselle sont reliés à son orgueil (bien entendu, c’est aussi simple que ça) et je n’ai pas trouvé beaucoup de profondeur aux personnages.  De toute façon, tout ce qu’ils pensent, ont le goût de penser, ressentent ou espèrent ressentir est nommé et explicité au fur et à mesure.  Je n’y ai pas trouvé de place à l’anticipation, aux questionnements.

Mes bugs quant au style?  D’accord, comme moi, elle fait tout plein de parenthèses, s’adresse directement au lecteur, divague un peu… mais jamais je n’aurais l’idée d’aller écrire un roman!!!   Selon moi, il y a une grande différence entre un livre publié et un blog où je délire un peu et (je l’avoue, même si je sais que ce n’est pas bien…) où je ne prends même pas la peine de se relire!   Bon, ok, elle fait quand même bien mieux que ce qu’il y a sur mon blog (qui est souvent syntaxiquement très douteux), ce n’est pas comparable… mais quand même!   Je n’ai rien contre les structures « orales » dans les romans, ni contre la légèreté, mais j’ai eu l’impression de lire un roman jeunesse par son style et le vocabulaire utilisé. Je n’ai rien non plus contre les romans jeunesse… mais je vous rappelle que l’héroïne a 35 ans et le héros 38…   Et… il y a un synonyme au mot « orgueil »???  Pleaaaase!!!

Tout de même… c’est un livre qui se lit très rapidement et facilement.  Il ne m’est pas tombé des mains et n’est pas franchement désagréable.  C’est frais, léger, jamais vulgaire, ça fait rêver de partir en voyage…   Et je me suis quand même trouvé des points communs avec l’héroïne (je suis entre autres aussi peureuse qu’elle et je suis la championne pour ne « pas vouloir avoir l’air de »…).  J’aurais cru pouvoir m’y identifier mais non.   Peut-être que si le livre avait été plus long, j’aurais pu réussir à m’attacher aux personnages, à aimer leurs petites habitudes et leurs petites insides, à entrer dans leur petit monde quoi. 

Bref, une lecture dans la lignée de « Amours, chocolats et autres cochonneries » ou encore « Les aventures d’India Jones »!  Pas mauvais mais peut-être lu dans un moment qui ne convenait pas à ce genre de lecture.

4/10

Accro aux swaps, vous dites??

Je ne m’en défends même pas!!!  Et il m’était absolument impossible de résister à celui-ci, organisé par Anjelica, vu qu’il allie littérature et musique!  Le contenu du colis est en effet un livre et un CD d’auteurs féminins!  Comment résister à un tel swap, moi qui adore littérature et musique!

Bon, il y a le fait que serai en Europe dans la période de réception du colis et d’écriture du billet.  Disons en plus que je ne fais pas du tout confiance à mon amie La Poste pour conserver un paquet pendant 2-3 semaines avec mes mésaventures passées!!!  Mais ma petite maman pourra toujours servir de réceptionniste!   Comme je vous le dis… il fallait que je participe, c’était trop tentant!  Tout va s’organiser!  Et merci à Anjelica d’accepter ces petites adaptations!

Pour plus d’informations, allez faire un tour chez Anjelica!

Totalement non-littéraire… et d’un intérêt douteux!


Note: Vous vous apprêtez à lire une suite d’inepties… vous voilà prévenus! 

J’ai déjà dit que je faisais des trucs stupides, des fois??

Hé oui, je suis de nature – un peu trop – passionnée… je me laisse emporter et après, j’en paie le prix!  Donc, quel est le truc stupide, vous demandez-vous?

Il faut rétablir le contexte (sinon je vais vraiment avoir l’air encore plus stupide, ce qui n’est pas peu dire) de ce pari, parce que oui, c’est un pari.  Moi, qui n’ai jamais même acheté un « gratteux » de ma vie, j’ai parié.  Et sur quoi?  Une foutue game de volley ball! Vous vous demandez encore pourquoi c’est si stupide?  Voilà la réponse!  Une foutue game de volley ball dans laquelle JE jouais!  Pourtant, connaissant mes performances remarquables, j’aurais pu me donner un conseil d’ami et m’abstenir… mais non!  Je n’ai pas eu cette gentillesse envers moi-même!

Le pari en question a eu lieu au cours d’un 5 à 7 de bureau un peu – trop – arrosé où nous avions une discussion enflammée sur les performances au travail des femmes et des hommes.  Bien entendu, moi, mes 3 coupes de vin et mon café brésilien soutenions férocement la cause féminine quand mon collègue a mentionné que c’est comme en sport, les hommes sont mieux « bâtis » pour avoir de l’énergie et des capacités physique… la preuve, il y a des catégories différentes aux Jeux Olympiques pour les hommes et les femmes.  Le rapport, vous vous demandez?  Aucun.  C’est que 7 Heineken l’avaient joyeusement guidé vers cette association d’idées!  Et moi, mue par un éclair de génie, je m’exclame que je ne suis PAS-DU-TOUT-D’ACCORD et que la preuve, on ferait une partie de volley « les gars contre les filles » et qu’on les planterait d’aplomb!  Le lien?  C’est qu’on joue au volley le midi au bureau.  Je croyais tenir une idée de génie parce que normalement, on ne s’en sort pas trop mal!  Les autres filles étaient enthousiastes!  C’Est que nous, les filles, on n’est pas championnes mais il y a deux gars qui vraiment, vraiment, en arrachent alors on se disait qu’on n’aurait qu’à « smasher » sur ceux-là!

SAUF…

… que ce sont des gars… des gars très orgueilleux.  Des gars qui ont invité d’autres collègues beaucoup meilleurs (genre qui ont joué collégial) pour remplacer les deux gars qui en arrachent… Résultat, on s’est fait joyeusement planter!  Mais d’aplomb, là!!!  Mes deux principaux exploits ont été de rentrer tête première dans le filet en voulant rattraper un ballon (et ainsi me grafigner un côté du visage de façon assez impressionnante) et ensuite de faire un presque-double-axel-sur-pieds dans le but d’éviter un smash qui menaçait de m’arracher la tête!!!  On a même cessé de compter les points tellement c’était ridicule!

Bon, jusque là, j’ai l’air un peu trop confiante mais pas vraiment stupide!  Mais ça s’en vient!

C’était un pari.  Qui dit pari dit conséquence.  Les gars se sont donc concertés et, pour moi, ont choisi la honte suivante: Je devais porter mes Crocs toute la journée au boulot aujourd’hui!  Pour la maniaque de souliers que je suis… c’est duuuuuur!!!  Et en plus, j’avais une réunion où je devais être habillée assez propre… heille, ça fitte, ça, des Crocs vertes fluo ornées de charmantes petites fleurs orange et rouges avec une jolie petite robe!  En fait, ça fitte avec rien d’autre qu’un kit de jardinage ou des shorts et un top de maillot de bain!!  Et je me serais très mal vue porter ça au boulot!  Je vous épargne les commentaires reçus, c’est déjà assez long de même!

Et comme la suite de ma punition pour m’être crue supérieure à cette race tellement torturée par leur orgueil qu’ils sont prêts à tricher (je parle de ma gangs de supposés « hommes » ici), je devais l’avouer au monde entier!  Difficile d’être plus internationale qu’ici… alors c’est chose faite!  Ma honte est complète! Et voici même, en prime, une photo des Crocs en question!  Avouez que vous en voulez des pareils!!! 😉

Celebrate the author – Daphne du Maurier – 13 mai 1907

Jusqu’à très récemment, je croyais – ô inkulte que je suis – que Daphne du Maurier avait été un « one hit wonder »!  Je sais, je sais, c’est ridicule!  Mais je n’avais entendu parler que de « Rebecca« , ses autres livres m’étant tout à fait inconnus.  C’est tout de même moins pire côté inkulture que le commentaire entendu récemment qui se résumait comme suit : « Daphne du Maurier?  C’est celle qui a inventé les cigarettes du Maurier, ça? » !!  Et nonk je ne ferai pas de révélations choc quant à l’identité de l’auteur de ce commentaire!!!  J’ai donc été ravie de saisir l’occasion fournie par ce challenge pour la découvrir davantage!

Daphne du Maurier est née le 13 mai 1907, à Londres.  Elle est la deuxième des trois filles de Sir Gerald du Maurier, acteur et metteur en scène et de Muriel Beaumont, aussi actrice. On (« on » faisant ici référence à Mr. Wiki) raconte qu’elle est la cousine des fils de Llewelyn Davies, ceux-là mêmes

qui ont inspiré J.M. Barrie pour « Peter Pan » et les enfants perdus.   Daphne du Maurier se maria au Lieutenant général Sir Frederick « Boy » Browning, de qui elle eut 2 filles et un fils.  Toutefois, l’orientation sexuelle de l’auteure n’apparaît pas claire et quelques relations homosexuelles lui sont aussi attribuées.  Elle s’est parfois définie comme ayant une énergie définitivement masculine et ce secret lui aurait fourni l’élan créateur nécessaire à l’écriture de son oeuvre.  À noter que ces derniers renseignement proviennent de sites internet… je n’ai pas entre les mains de réelle biographie de Daphne du Maurier!

Si l’oeuvre la plus connue de l’auteure est sans conteste « Rebecca », Daphne du Maurier a à son actif plusieurs romans et nouvelles, de même que trois pièces de théâtre.  C’est à l’âge de 24 ans qu’est publié son premier roman « The Loving Spirit ».   « Rebecca » a été publié relativement tôt dans sa carrière, en 1938.  Son dernier ouvrage de fiction « Rule Brittania » est publié en 1972.  Si son oeuvre romanesque est souvent qualifié de « romantique », ses nouvelles s’ouvrent quant à elles sur un univers plus terrifiant; nous n’avons qu’à penser aux fameux « Oiseaux ».  De plus, elle a écrit quelques ouvrage non-fictionnels, notamment plusieurs biographies familiales ainsi qu’une biographie romancée de Branwell Brontë , frère de Charlotte, Emily et Anne.

 

Plusieurs de ses oeuvres ont été adaptées à l’écran, dont certaines par Hitchcock (Rébecca, L’auberge de la Jamaïque, Les oiseaux).  Ont été aussi portés à l’écran « Ma cousine Rachel » et « Frenchman’s Creek ».

Du Maurier est décédée le 19 avril 1989 à son domicile de Cornwall, où sont situés plusieurs de ses romans.

J’ai choisi de lire « L’auberge de la Jamaïque », qui est sur ma LAL depuis une éternité, mais je ne réussis pas à mettre la main dessus!  Si ma quête se révèle infructueuse, je me rabattrai sur « Rendez-vous », un livre que j’ai chez moi et qui a été déniché dans un fond de tiroir… je n’avais aucune idée que je possédais ça!  Et « L’auberge de la Jamaïque » sera pour plus tard!!

Ça sent la coupe – Matthieu Simard

Résumé
« Un homme, sa télé, ses Canadiens, ses amis: bienvenue dans le petite monde en circuit fermé de Matthieu.  Quatre-vingt-treize chapitres, un par match.  Tout au long du journal de la saison 2003-2004 de ce partisan de la Sainte-Flanelle, Matthieu parle moins de hockey que… de la vie.  La vie avec Julie, la vie sans Julie et la vie de ses chums qui viennent rire et pleurer dans son salon. »

Commentaire
Je vous le dis tout de suite, moi j’ai adoré!  Je vous le dis aussi tout de suite, je ne suis pas certaine que ça puisse plaire à tous!  En effet, si vous ne connaissez rien au hockey et à nos Glorieux (signification: les Canadiens de Montréal, qui vient de glorieusement se planter en deuxième ronde des séries contre Philadelphie), au hockey et général et aux Méchants Mardis Molson Ex, je ne suis pas certaine que vous accrocherez à ce livre autant que moi!

L’anecdote relative à tout ça (parce qu’il fallait qu’il y en ait une!): J’ai grandi dans un monde de hockey.  J’étais une « petite fille du patin », mes deux frères ont joué (et jouent encore dans une ligue de garage – genre les Boys, vous voyez le tableau) au hockey, mon père était statisticien et gérant de l’équipe, je restais après tous mes entraînements de patin pour regarder les games (et les joueurs… mais ça, c’est une autre histoire) et les parties des Canadiens, chez mes parents, c’est sacré.  Le principal sujet de conversation entre mon père et mes frères… c’est le hockey, leurs pools et tout ça.  Je peux même dire que quand je suis allée en Europe, c’était  pour des tournois de hockey… ça veut tout dire!!!

Donc, les références aux joueurs, aux commentateurs, aux attitudes des fameux sportifs de salon, je les comprenais toutes… et je les riais de bon coeur!  Sincèrement, je pense que mon père n’a pas encore bien saisi que même s’il crie avec ardeur ses indications inspirées au coach du fond de son divan, ce dernier ne les entend pas nécessairement là où il est (le coach, pas le divan!)  Et ça me fait rire à chaque fois!

Ce roman ne se réduit toutefois pas à des résumé des games des Canadiens!  Matthieu, le narrateur, est le « king » des analogies hockeyesques et nous raconte son quotidien par le biais d’un journal qu’il tient les soirs de matches.  On y raconte la vie du bon gars, toujours là pour chacun mais seul au milieu de tout son petit monde, qui déteste les parties nulles et le fameux point que donne une défaite en prolongation.  On le voit évoluer dans ses amitiés, ses amours, pendant une année de sa vie.  La vision du gars, pas si insensible qu’il en a l’air. De plus, j’adore l’écriture de cet auteur.  Écriture très orale, certes, très québécoise, très imagée dans son genre.  À chaque fois, j’adore.  Il me fait invariablement sourire et j’apprécie le moment de lecture.  Je crois que j’ai préféré ce livre-ci à « Échecs amoureux et autres niaiseries« , du même auteur.  Je lirai volontiers ses autres livres!  Et plus, avec la fièvre des séries qui retombe doucement, c’était d’actualité!

9/10

Bonne Fête des mamans!

Ce dimanche, c’est la fête des mamans!  Je compte bien m’occuper un peu de ma maman personnelle en l’emmenant voir une opérette (dont je vous reparlerai certainement) mais je profite de l’occasion pour souhaiter à toutes les mamans une bonne fête des mères, pleine de bisous, de caresses et d’amour!

Un jour, peut-être, ce sera mon tour!  D’ici là, j’en profite pour gâter les mamans de ma connaissance!

Bonne journée! 🙂

Afin de ne plus faire « freaker » personne, je précise aux Français que NON, ils n’ont pas oublié la fête des mères!!!  C’est juste qu’ici (et en Belgique, il me semble), c’est aujourd’hui!  Vous avez encore deux semaines pour vous préparer à gâter votre maman… ou pour être gâtée vous-même!

Moi aussi, ma boîte à lettres est gentille!!!

En fait, c’est surtout Bladelor qui est gentille!!!  Comme je n’étais pas allée au courrier depuis quelques jours (je suis beaucoup moins assidue quand je n’attend rien de précis!) et qu’il faisait beau soleil ce matin, je me suis payé une petite ballade en pyjama (pas de manteau… ça mérite d’être mentionné!!) jusqu’à la dite boîte aux lettres et j’ai eu le plaisir – et la surprise –  d’y voir une enveloppe bulle avec des timbres que je ne connaissais pas!!  C’est donc en gougounes et en pantalons de pyjama joliment orné de flocons de neige (je sais, il faut que je change mon répertoire pyjamesque… je ne suis pas vraiment dans la bonne saison!) que j’ai ouvert l’enveloppe pour découvrir ceci!

Bladelor, qui était ma swappée dans le cadre du swap Afrilire, lit certainement mes commentaires avec attention car elle m’offre « À la vue, à la mort », de Françoise Guérin, que j’avais noté et que je voulais lire (et non, je ne l’avais pas déjà acheté, je ne l’ai pas encore aperçu dans les rayonnages de mes librairies préférées).  Un joli petit carnet identifié à mon nom, une magnifique carte d’un tatouage au hennin (pour rappeler la thématique d’Afrilire), ainsi qu’une tablette de chocolat « Hello Kitty » et un crayon assorti.  Je ne sais bien pas comment elle a pu deviner que j’aimais bien ce petit personnage… c’est un mystère pour moi!!!!  Bladelor doit être devin!! 😉

Donc, un gros merci Bladelor pour cette surprise qui est vraiment une surprise et qui m’a mis un sourire aux lèvres pour le reste de la journée!

Ah oui! Pour ceux qui ont des doutes sur ma santé mentale suite à ce billet (vous savez, la promenade en pyjama, en public, les flocons de neige, les gougounes…), je vous précise que j’habite un rond point où tout le monde connaît tout le monde, où il ne passe jamais une voiture et que ma boîte aux lettres est juste devant la maison!  J’ai eu l’air étrange seulement 2 minutes!!!  Et non, je ne ferais pas ça si j’habitais au centre-ville de Montréal!

L’enfant dans les arbres – Francine Ruel (d’après l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin)

Résumé
« Dans les pages de cet album, Francine Ruel nous livre un récit extrêmement touchant où les sentiments humains les plus nobles sont dépeints et exaltés, où la rencontre fortuite entre un adolescent un peu frondeur et un mystérieux et apaisant vieillard se transforme peu à peu en une amitié profonde qui permet au jeune homme de découvrir sa vraie personnalité et toute la richesse de ses talents cachés.

Vingt tableaux de Marc-Aurèle Fortin, peintre québécois dont l’oeuvre allie générosité, puissance et poésie, illustrent le récit.  Les arbres majestueux peints par l’artiste cachent et révèlent à la fois la présence de la petite Vava, troisième protagoniste de cette histoire palpitante, dont elle est aussi en quelque sorte le personnage-clé. »

Commentaire
Ce fut encore un bon moment de lecture que ce livre de la collection du Musée du Québec.  Ici, c’est l’oeuvre de Marc-Aurèle Fortin,avec ses grands arbres, qui a inspiré l’auteure.  Et ce peintre ne devait pas être facile à illustrer car il y a très peu de personnages dans ses oeuvres, surtout des silhouettes.  Toutefois, les oeuvrent illustrent merveilleusement le propos…  

Ce livre est une ode à l’imagination et à la célébration des différences qui font de chaque être humain quelqu’un de spécial.  À travers l’histoire de Mathias, un vieux sage et d’Émile, qui voudrait tant protéger sa bizarre de petite soeur, on raconte la force de ces êtres particuliers, passionnés et créateurs, qui s’élèvent si haut en restant fragiles.  C’est dans une chambre d’hôpital qu’a lieu cette rencontre brève mais pourtant marquante.  Ici, rien de larmoyant, juste une jolie leçon qui réussit à éviter le piège de la petite morale bien pensante.  J’ai beaucoup aimé.  

Le personnage de la petite Vava m’a beaucoup plu, même si moi, je ne la trouvais pas si bizarre que ça!  Presque pas bizarre du tout, en fait.  Est-ce que c’est mauvais signe?  Il m’a manqué une petite dose de magie pour que ce livre se mérite mes petits coeurs… mais c’est une bien jolie lecture!

8,5/10

Et pour vos yeux…


 À Sainte-Rose

Bagotville au Saguenay
(je le place ici parce que c’est chez moi… c’est le clocher de l’église de ma paroisse)

Anse au Gascon

St-Siméon
(Je vais passer par là demain!)

Grands arbres

Ile d’orléans

Rue Gauchetière
(À Montréal)

The history of love (L’histoire de l’amour) – Nicole Krauss

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« Alma Singer, 14 ans, tente désespérément de trouver un remède miracle pour rendre sa mère moins triste et moins seule.  Croyant trouver une réponse dans un vieux livre que sa mère transcrit amoureusement, elle se met en quête de son auteur.  De l’autre côté de New York, un vieil homme nommé Léo Gursky essaie de survivre un peu plus longtemps.  Il passe ses journées à rêver d’un amour perdu qui, 60 ans auparavant, en Pologne, lui a inspiré l’écriture d’unlivre.  Bien qu’il ne le sache pas encore, ce livre a aussi survécu, traversant océans et générations et changeant des vies. »

Commentaire
Gros coup de coeur pour ce livre que j’ai savouré au cours des derniers jours.  Je l’ai savouré tranquillement et j’ai été emportée par cette « Histoire de l’amour ».  L’histoire de l’amour, c’est un livre.  Un livre qui a été écrit par Léo il y a 60 ans.  Léo qui a été serrurier, qui a échappé à l’Holocauste et qui pour ce faire est devenu invisible.  Léo qui survit par cet amour perdu, pour cet amour perdu. 

L’histoire de l’amour c’est un livre qui a été offert par le père d’Alma à sa mère.  Un livre dans lequel toutes les filles s’appellent Alma.  Et l’actuelle Alma a 14 ans, elle a un petit frère qui se prend pour le Messie, elle a perdu son perdu son père et a aussi une mère très seule et très malheureuse, qu’elle voudrait aider un peu.  Et quand on demande à sa mère de traduire « L’histoire de l’amour », elle se dit qu’elle y trouvera peut être un chemin à suivre. 
L’histoire de l’amour, c’est aussi un livre publié en espagnol, sous le nom de Zvi Litvinoff.  C’est un roman dans le roman.

Tout au long de ce roman à trois voix principales, les fils seront dénoués un à un et nous pourrons y lire l’histoire de l’amour.  L’histoire d’amours.  D’une fille pour sa mère, d’un homme ayant déjà été un garçon qui aime une femme ayant déjà été une jeune fille, d’un frère pour sa soeur, d’une femme pour son mari, d’une fille pour son père, d’un père pour son fils.   Une histoire nostalgique.  Une histoire sur la perte, sur les souvenirs qu’on garde vivants. Comme on peut. 

On distingue les différents narrateurs par le symbole qui leur est assigné (un coeur, une horloge, un livre, un bateau) et l’auteure nous offre des styles différents mais auxquels j’ai trouvé beaucoup de charme.   La personnalité du personnage transparaît dans le style d’écriture adopté.  J’ai été touchée, intriguée et touchée de nouveau.  J’ai définitivement adoré!  Une très belle lecture que je relirai certainement un jour.  En effet, la relecture de certains passages ont éclairé plusieurs des interrogations qui me restaient…   

Par certains points, elle m’a rappelé « Extrêmement fort et incroyablement près« , de Jonathan Safran Foer, de par la quête d’un jeune dans New York, certaines phrases attribuées à Alma et sa typographie un peu particulière (bien que Krauss aille beaucoup moins loin dans ce procédé que Safran Foer).   La fascination pour un livre et la quête de son auteur m’a, à l’occasion, rappelé « L’ombre du vent« , même si l’atmosphère et la trame sont très différente.  Je ne suis pas claire, hein?

Bref, un coup de coeur!

9,5/10