J’ai rencontré Alexandra Koszelyk il y a quoi… 14-15 ans, par le biais de nos blogues de lectures. Nous avons aussi partagé quelques soirées parisiennes bien arrosées au cours des années. J’ai aussi beaucoup aimé son roman « À crier dans les ruines », son premier roman. Bref, vous savez où je me situe!
De quoi ça parle
Séléné a été adoptée et garde comme seul souvenir de son passé une marque en forme de croissant de lune sur le poignet. Elle vit sa vie par procuration sur Instagram et sa vie va être bouleversée quand elle va partir avec son frère et Daria, sa copine, en Australie. Au départ, surprise, se joint à eux Irina, la petite soeur de Daria qui tire les tarots et fabrique des santons magiques.
Les jeunes filles n’ont rien en commun mais quand elles tomberont en panne en Slovénie, au milieu de nulle part, elles apprendront à se connaître et vont se retrouver prises dans un univers dont elles ne comprennent pas tous les rouages.
Mon avis
Je reste floue dans ma description car l’histoire et l’atmosphère prennent leur temps pour se mettre en place. Séléné est une jeune fille qui n’est pas bien dans sa peau et qui ne se sent pas à sa place dans sa famille adoptive. Elle est perdue, pas toujours agréable et entre Irina et elle, ce n’est pas l’amour au premier regard, même si ce n’est pas la guerre non plus. Elles ne sont plutôt froides l’une envers l’autre et ne se comprennent pas du tout. Toutefois, quand elle arriveront chez Milena, au fin fond de la forêt slovène et qu’elles se retrouvent seules avec leurs hôtes, elles n’auront pas le choix de s’ouvrir l’une à l’autre… surtout que cette forêt semble bien étrange.
Nous sommes donc dans un univers à la frontière entre rêve et réalité. Pour moi qui suis – très – synesthète, j’ai vu tout ce roman tout en vert, noir et ocre. Ici, rien de flamboyant mais beaucoup d’onirisme. C’est une histoire et un monde qui se dévoilent petit à petit, des personnages qui se construisent et que nous découvrons à travers des événements qui les dépassent. C’est hyper bien écrit, très poétique et j’ai préféré les dialogues de ce roman, qui m’ont semblé plus naturels que dans le précédent ouvrage de l’autrice que j’ai lu.
Un très bon moment de lecture, il m’a peut-être manqué un moment « wow » pour être complètement conquise mais je sais que ma co-lectrice (je le lisais en même temps qu’une amie non-blogueuse) a totalement ressenti le dit moment de grâce. J’ai aussi été un peu perplexe de voir avec quelle facilité Séléné sortait des réseaux sociaux qui étaient toute sa vie. Mais bon, c’est un détail, direz-vous!
Une belle histoire d’amitié et de découverte de soi. Beaucoup de mythes et de référence en arrière-plan (j’adore ce genre de trucs), un univers organique, très naturel, avec des mystères millénaires que j’ai hâte de découvrir davantage. À découvrir!