Un homme à distance – Katherine Pancol

Présentation de l’éditeur
« Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle.  Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres.  Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi.  Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux.  Ils se font des scènes, des confidences, s’engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser… Dis-moi ce que t lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes… semble dire ce roman de Katherine Pancol […]. »

Commentaire
D’abord, un gros merci à Pimpi, qui m’a offert ce roman pour mon anniversaire et qui fait partie des livres qui ne comptent pas!!  J’ai eu une journée bizarre aujourd’hui!!  Entre les visites surprises, les épisodes de Torchwood, les mangas et ma tentative de me mettre à jour dans les blogs (ça fait carrément peur, mon affaire…) j’ai intercalé ce court roman épistolaire, lu en à peine une heure et demie.

Je ne cacherai pas qu’il est difficile de s’empêcher de comparer avec « 84, Charing Cross Road » d’Helene Hanff, que j’ai beaucoup aimé.  Un libraire qui lie une relation épistolaire avec un client, ça fait penser à ça.  Bon, j’ai préféré le livre d’Helen Hanff, je le dis tout de suite.  Les récits s’éloignent après un moment.  Mais bon, j’expliquerai plus tard mes réserves…

Tout d’abord, certains côtés du livre m’ont définitivement plu.  J’aime beaucoup la forme épistolaire, j’adore recevoir des lettres par la poste et ce type de roman part souvent avec une longueur d’avance!  Les dates, les tons qui changent, ce temps qui passent plus vite, l’attente… bref, ça, ça me plait!  Je me sens à chaque fois projetée dans une autre époque!

Et ce que j’ai le plus aimé dans ce livre?  Les références littéraires, la manière de parler des livres, l’amour de la littérature qui se ressent un peu partout, la beauté des phrases, la magie de la lecture recréée à travers les mots des personnages qui sont parfois bouleversés, parfois déchirés par la lecture d’un roman.  J’ai pris des tas de notes et je souhaite lire plusieurs livres qui sont mentionnés dans le livre, surtout parce que j’aime aussi les histoires de passion et d’amours torturés… dans les livres!!  J’aimerais savoir parler des livres comme ils le font (même si bon, je ne parlerais pas des romans policiers de cette manière un peu condescendante… ça m’a un peu fait réagir, j’avoue!!), savoir capter la phrase dans le roman qui lui donne tout son sens. 

Mes réserves??  Le côté un peu « mélo », surtout à la fin, à laquelle je n’ai pas accroché.  Les grandes révélations, pas mal devinées dès le début grâce à mon fameux instinct « tannant » qui me fait tout deviner.  C’est la partie qui m’a semblé la moins sentie dans le roman et je sens que ça aurait dû être le contraire.  En fait, à plusieurs reprises, je ne comprenais pas les réactions de Kay, ses colères, ses frustrations, même dans les premières lettres.  Bref, j’ai mois adhéré à ça pourtant, pour plusieurs raisons, ça n’aurait pas dû être le cas… 

Donc, des aspects beaucoup beaucoup aimés et d’autre moins!  Je me répète mais… meeeerci Pimpi!!  C’est aussi un livre de la chaîne des livres, à laquelle je ne participe pas mais que je suis avec intérêt!! (Edit: j’ai cru que c’était un livre de la chaîne… mais c’est un autre livre de l’auteur « Encore une danse »… ma mémoire qui flanche… un autre signe que le Docteur est passé par là!)

7/10

Vampire Knight – tomes 3-4-5-6 – Matsuri Hino

Présentation générale de l’éditeur
Cross Academy comprend deux groupes d’étudiants: La Day Class et la Night Class.  Le soir, quand les étudiants du jour retournent à leur laboratoire, ceux de la nuit vont en classe.  Yuki Cross et Zero Kiryu sont les Gardiens de l’école, ceux qui protègent la Day class contre le secret de l’académie: la Night Class est une classe de vampires

Commentaire
J’ai dévoré en quelques heures ces quatre tomes de Vampire Knight, achetés à Montréal en fin de semaine dernière.  J’ai commencé à lire la série en anglais alors je suis un peu réticente à poursuivre en français, même si la série est plus avancée!  Et pourtant, je suis comme légèrement accro.  Très légèrement bien sûr (comment ça, je ne suis pas crédible??)

Je vais donc commencer par la question que tout le monde qui me connaît un pepu juge primordiale: qui je préfère!!  Bon, je pense que je vais être une zero-girl, mais la porte est encore ouverte à Kaname, sait-on jamais.  Le côté torturé de Zero me fait défaillir!! :))  Je sais j’aime les trucs compliqués.  Cette question épineuse réglée, je vais tenter de parler un peu de ce qui se passe dans le manga, ne serait-ce que pour ceux pour qui je parle chinois (ou plutôt, japonais) en nommant Kaname, Zero et compagnie!  Bien qu’on aura certainement deviné qu’il s’agit des deux personnages masculins!

Dans ces tomes, Yuki (je l’aime bien d’ailleurs, je la trouve plus débrouillarde que plusieurs héroïnes de mangas même si bon… ça reste quand même une fille de 16 ans qui voue un amour éternel à un vampire depuis l’âge de 5 ans!) a récemment découvert un secret concernant Zero et est prête à l’appuyer.  Kaname semble aussi avoir des projets secrets et il est plus impénétrable que jamais.   Nous faisons aussi la connaissance d’une nouvelle étudiante de l’academy Cross, qui a le don pour semer la zizanie dans les clans et dont Zero et Kaname semblent se méfier.   Et de plus en plus, alors qu’on en apprend davantage sur Zero et la mort de sa famille, Yuki se questionne de plus en plus sur sa relation avec son ami d’enfance.  Celle-ci ressent d’ailleurs un besoin grandissant de connaître ses origines.

J’aime énormément l’atmosphère de ce manga, cette école ambiance gothique, ces vampires qui sont là pour on ne sait trop quelle raison.  Il y a un côté fataliste dans tout ça, je ne peux pas croire que tout ça finisse bien car plusieurs situations semblent totalement sans issue.  Ce n’est pas oppressant mais ça fait carrément du bien quand un personnage sourit (bon, je sens que je ne suis pas claire mais parfois, j’ai l’impression qu’un sourire éclaire soudain l’histoire, allège le tout).  Yuki est loyale, sait bien que l’avenir réserve des épreuves mais elle avance quand même là-dedans… même si ce n’est pas toujours très éclairé, son affaire!  Et j’aime bien la plupart des « vampires secondaires », que je reconnais bien – ô miracle!!

Bref, je veux la suite, je veux savoir ce qui va arriver à Yuki, Kaname et surtout Zero, je veux savoir ce que Kaname a en tête, je veux voir comment Zero va dealer avec l’avenir, je veux connaître l’enfance de Yuki… Je veux lire la suite, quoi!!

Nikolski – Nicolas Dickner

Présentation de l’éditeur
« A l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration.  Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus.  Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent ne se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leur existence. »

Commentaire
Il traînait dans ma pile depuis un bon moment, celui-là.  Le résumé ne me tentait pas, les trois poisson me faisaient peur (le rouge au centre donne l’impression de vouloir m’avaler tout rond) et bon, ça ne me disait rien malgré les avis très enthousiastes de plusieurs personnes de ma connaissance.  Mais comme j’ai décidé de déterrer de temps en temps ces livres qui sont dans ma pile depuis plus d’un an et demi/deux ans, je l’ai glissé dans mon sac lorsque je suis allée à Montréal la fin de semaine dernière et j’ai plutôt passé un bon moment. 

Nikolski, c’est un petit village dans le nord du nord, comptant 36 habitant et quelques troupeaux d’animaux.  Nikolski, c’est là où pointe un certain compas qui devrait pourtant indiquer le nord.  C’est là aussi où doit se trouver Jonas Doucet, nomade qui semble disparu dans la nature et qui a, tout loin qu’il soit, une certaine influence sur les personnages de notre histoire.

Les personnages, ce sont Noah, améridien ayant grandi dans une camionnette en Saskatchewan, récemment arrivé à Montréal pour étudier l’archéologie. Joyce, descendantes de pirates et flibustiers de toutes sortes, qui décide de perpétrer la tradition familiale, ainsi qu’un libraire sédentaire qui collectionne les guides de voyage. Et ils m’ont beaucoup plus, ces personnages solitaires, qui cherchent à répondre à leur passé, chacun à leur manière, en fouinant dans ce qui en reste, dans ce que les acteurs passés ont laissé derrière.  Chercher son passé en le fuyant en même temps, ce n’est quand même pas évident… Tout au long du roman, ils se croisent par de curieuses coïncidences, dans des événements banals, sans conséquences, semble-t-il.  Les personnages secondaires sont aussi hauts en couleurs sans pour autant devenir totalement non crédibles. 

J’ai beaucoup apprécié les divers décors, de l’Amérique centrale, en passant par les plaines ou encore le Marché Jean Talon.  Les atmosphères sont bien décrites et on se laisse emporter par ces histoires et par la plume de Dickner que j’ai par ailleurs beaucoup appréciée.    Certains éléments, comme le fameux livre sans visage, qui ne cesse d’apparaître, m’ont beaucoup plu. 

Vient l’heure du bémol.  Si j’ai beaucoup apprécié tout le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de terminer le livre en plein milieu.  Je suis même allée voir en magasin pour voir s’il ne me manquait pas des pages… et non.  Je suis restée un peu sur ma faim, avec un certain sentiment d’inachevé.  J’aurais voulu que les personnages m’en dévoilent un peu plus, aller plus loin.  Bref, j’étais complètement dubitative en refermant le livre…  Tout ça pour ça?  Mais bon, je ne regrette nullement ma lecture car le livre m’a fait passer un réel bon moment.  J’aurais juste aimé que la fin soit plus… comme une fin!

Moi qui ai toujours aimé les fins ouverte, on dirait que j’ai du mal, ces temps-ci… mais bon, ça me passera!

7/10

C’est un signe, vous pensez??


Cette nuit, alors que mon cerveau tentait désespérément de faire un tri dans les danses gitanes, celles de flamenco ou de baladi (ça a l’air que vous nommez ça la danse du ventre en Europe!) en vue du spectacle d’aujourd’hui, tout ça en dormant, bien entendu, j’ai été réveillée par un bruit d’enfer!!  Un vrai tremblement de terre!

Et bon, comme je venais de me taper 3 épisodes de Torchwood en ligne, j’étais bien entendu persuadée d’avoir été attaquée par de méchants extra-terrestres-qui-veulent-dominer-la-planète-ou-utiliser-mon-corps-pour-survivre, j’ai failli faire une crise cardiaque, réveillé à moitié mon cerveau endormi et attrapé mon téléphone cellulaire (au cas où  les vilaines bestioles venues d’ailleurs prendraient peur à l’idée que je compose le 911… c’est déjà bien, cette fois, je n’ai pas tenté de les attaquer avec un séchoir à cheveux – ben oui, un séchoir à cheveux… ça a l’air d’un fusil et ça fait PEUR, un séchoir à cheveux!!) pour tenter de trouver d’où venait tout ce boucan, partagée entre la peur et la joie d’une apparition hypothétique du Doctor ou du Captain Jack (with le manteau d’aviateur of course)

Résultat de l’inquisition??


Ci-gît ma Pile À Lire, qui tente de me communiquer quelque chose, je crois.  Je pourrais même être plus précise: elle tente de me dire un truc à propos de sa taille qui est exponentielle et qui commence à être effrayante…  Je pense que le message est assez clair…  Reste à savoir si je serai assez intelligente pour prendre les actions qui s’imposent!!!  Non mais parfois, il faut se servir de sa tête au lieu de nager encore et encore dans le même problème.  Passons en mode solution!!

Genre disons…

Acheter une nouvelle biblio! 🙂
*sourire angélique* 🙂

Mysterious Skin – Scott Heim

Résumé (extraits du 4e de couverture)

« À l’âge de 8 ans, Brian Lackey est retrouvé en sang dans un petit espace sous sa maison.  Durant les cinq année suivantes, il se rappelle par bribes de ce qui lui  est arrivé mais ces fragments ne sons pas suffisants pour expliquer ce qui a pu se passer et il croit qu’il a été enlevé par des extraterrestres.  Neil McCormick est quant à lui bien conscient des événements s’étant déroulés en 1981.  Dix ans plus tard, il est prostitué, un peu hors-la-loi et peu conscient de la pente dangereuse que prend sa vie. » 


Commentaire

Ok, je vais commencer par un aveu… si je n’avais pas été prise dans un autobus, avec les deux autres livres apportés dans la soute à bagages, je n’aurais jamais, jamais dépassé la page 35 de ce livre.  Par contre, je crois que j’aurais manqué quelque chose parce que le moins qu’on puisse dire, c’est que ça frappe, et que ça frappe dur. J’ai finalement aimé mais ça ne conviendra pas à tout le monde, j’en suis consciente.


En fait, je n’avais pas vraiment d’idée de ce qui m’attendait quand j’ai ouvert ce livre.  Au départ, nous faisons la connaissance de Brian, 8 ans, qui revient à lui en ayant oublié les cinq dernières heures de sa vie.  Il est sale, il saigne du nez, il est paniqué, mais il n’a aucune idée de ce qui lui est arrivé.  Puis, changement de chapitre, changement de narrateur, et nous rencontrons Neil, même âge, mais qui en a vu d’autres.  Neil est un petit dur, fils d’une mère alcoolique qui s’envoie joyeusement en l’air un peu partout.  Et à 8 ans, Neil fantasme sur les « Playgirl » trouvés sous le lit de sa maman.  Disons que le « je » de cet enfant de 8 ans, dépourvu de toute innocence, surprend énorméement.   Arrive ensuite la « Little League » de baseball et le Coach.  Le coach qui aime bien les petits garçons.  Et le petit garçon en mal d’amour qui se sent important, aimé, par son entraîneur et qui ne déteste pas vraiment ce qu’il lui fait… Et disons qu’on nous le décrit.


Et disons que bon, sur le coup j’ai trouvé ça trop pour moi.   Par contre, en arrivant à la fin du livre, on réalise que ces scènes ne sont pas gratuites et que ce n’est probablement que comme ça que nous pouvons réellement  commencer à imaginer l’influence de l’abus plus tard…


C’est quand nous retrouvons les personnages adolescents, j’ai commencé à apprécier davantage ma lecture et à mieux m’y situer.  Oui, c’est souvent cru, violent.   Brian croit avoir été enlevé par des extra-terrestres pendant les 5 fameuses heures et est prêt à croire n’importe quoi pour ne pas affronter la réalité.  Il est tout seul, n’a pas vraiment d’amis et est complètement perturbé.  Quant à Neil, il garde un souvenir auréolé de gloire de son fameux coach et se prostitue pour des hommes plus âgés que lui.  Pourtant, c’est ce dernier personnage pour qui j’ai eu le plus de sympathie à mesure que le roman avançait.  Il est complètement refermé, à part peut-être avec sa meilleure amie Wendy, mais pas tout mauvais.   En fait, il m’a été impossible de détester les personnages (à part le fameux Coach) malgré leur manière d’agir un peu à côté de la plaque.  À cause de petits détails, peut-être, j’ai réussi à m’y attacher et à m’intéresser à leur sort. 


Le récit est dur, on y croise un monde très, très différent du mien ou de celui des romans que je fréquente habituellement.  J’ai eu un peu de mal à m’y faire d’ailleurs et ça m’a quand même pris du temps à le lire, ce thème n’étant pas particulièrement facile.   Toutefois, je crois que l’auteur a réussi à entrouvrir la porte sur les conséquences de l’abus sexuel chez les enfants.  Un roman qui ne m’a certes pas laissée indifférente…


8,5/10

Coraline – Neil Gaiman

Résumé

Coraline est une petite fille d’une dizaine d’années qui aime par-dessus tout explorer.  Elle et sa famille viennent d’emménager dans un nouvel appartement et elle s’ennuie terriblement; ses parents sont toujours occupés, ils voudraient lui faire manger de la nourriture qu’elle n’aime pas et surtout, elle s’ennuie terriblement.  Pendant l’une de ses missions d’exploration, elle découvre que l’une des portes de la maison, celle qui donnait auparavant sur un mur de brique, semble soudain l’amener quelque part.  Elle se retrouve alors dans l’exacte reproduction de son appartement, où une dame qui se dit son autre mère l’accueille.  Ces autres parents ont tout leur temps pour Coraline… sauf que leurs yeux sont un peu étranges…


Commentaire

Comme – presque – toujours avec Neil Gaiman, j’ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce conte presque aussi terrible que les vrais contes de fées!!  Coraline, c’est de la littérature jeunesse mais étant la reine des peureuses, disons que j’aurais certainement calfeutré toutes les portes de la maison si je l’avais lu étant petite!!


Neil Gaiman a selon moi un réel talent de conteur.  Quand je le lis, j’ai vraiment l’impression de me faire raconter une histoire et à travers ce conte, je me suis sentie comme une petite fille me faisant raconter une histoire bien épeurante!!   Coraline est courageuse, elle veut explorer, elle ne veut pas s’ennuyer et, même si elle aime ses parents, elle n’est pas vraiment satisfaite de son sort et aimerait qu’ils soient… autrement.  Alors lorsque son vœu est en quelque sorte réalisé, elle est mise face à face avec cette réalité parallèle, où tout est un reflet de son monde à elle mais avec une certaine distorsion.  Et les choses sont rarement ce qu’elles laissent entrevoir à prime abord. 


J’ai lu ce livre en une nuit; impossible à lâcher.  Ce n’est pas un gros coup de cœur comme « The Graveyard book » (L’étrange histoire de Nobody Owens… je n’aime teeeellement pas ce titre français!!)  mais j’ai tout de même beaucoup aimé cette atmosphère oppressante, ces craintes enfantines matérialisées, cette petite fille qui doit combattre bien des épreuves pour récupérer ce qu’elle prenait pour acquis et ne pas se perdre à travers tout ça.  Un bon moment de lecture… qui fait certes un peu peur! 


8,5/10


Ceux qui ne comptent pas… ou si peu…


Sans commentaires…

Ou plutôt oui, avec commentaires!
Les critères sont super sévères pourtant!  Tout livre compte… oui, oui… tout!!!  En fait, tout sauf les livres en bas de 10$, les mangas et les livres reçus en cadeau.  C’est vraiment du sérieux, je trouve…

En fait, il y a là 4 tomes de Vampire Knight (manga, ne compte pas… en plus, il semble qu’il faille impérativement que je me décide entre Kaname et Zéro!), 3 tomes de Monster (Manga, ne compte pas non plus… et à ma décharge, il y avait toute la série à la librairie alors qu’ils sont introuvables par ici… et je ne les ai même pas tous achetés!!!), 2 tomes de Diamond Head (une vilaine tentatrice avait dit que c’était bien et selon moi, il en faut au moins 2 pour vraiment voir si on aime ça), les deux derniers tomes de Ludwig Revolution (aussi du manga… vous voyez, ya rien de tout ça qui compte… dommage que ça prenne quand même de la place!!)

En « pas manga », il y a:
The bastard of Istambul – Elif Shafak
Jane Austen in Scardsdale – Paula Marantz Cohen
The romantic – Barbara Gowdy (j’avais noté l’auteure et j’ai trouvé un livre en bas de 10$… et comme ça ne compte pas… hop!!)
Peer Gynt – Ibsen (incommandable chez mes libraires!)
Une maison de poupée – Ibsen (idem au premier… j’ai dû l’acheter en anglais parce qu’ils n’ont jamais réussi à me le commander!)
La table ronde – Chrétien de Troyes (la faute à Kaamelott… je voulais savoir qui était qui parce que bon, la légende me fascine mais disons que je les mélange tous un peu!!)
The ladies of Grace Adieu  – Susanna Clarke (les pages sont jooolies… elles sont coupées un peu « à l’ancienne » et j’adore… en plus, il était en spécial!!)
Un homme à distance – Katherine Pancol (cadeau de Pimpi! En plus, il est dans la chaîne des livres!!! Coool!!)
The laughing corpse – Laurell K. Hamilton (cadeau de Pimpi… eh oui, un autre… je dois mener une bonne vie… ou avoir eu mon anniversaire il n’y a pas longtemps!!

Tout ça en bas de 10$… Donc, ça ne compte pas, cqfd!!! :))  Et non, je n’ai même pas pensé à songer les compter… vu que ça ne compte pas!!
Le seul que je n’ai pas nommé est celui qui compte! :))  Pas difficile à trouver, non!

PS: Crime, mon divan est ben magané!!!  Il est vraiment dû pour un recouvrement et ce n’est qu’en voyant la photo que je le réalise!!! Arghhhh c’est quasiment gênant!!!!

Bravo à moi!! Un seul! Ben… un seul qui compte!!


Parfois, je ne suis nettement pas assez prévoyante!  Étant donné que je devais me balader un peu dans Montréal en métro avant d’arriver chez  la copine qui s’est nommée, je m’étais mis en tête d’apporter le plus petit bagage possible pour 3 jours.   J’avais donc limité mon nombre de livres à 3 (dont deux enfoncés bien au fond de mon sac qui était dans la soute à bagages), à quelques vêtements (le strict minimum) et à mon kit pour aller au hammam (maillot de bain et crocs vertes fluo avec une fleur orange… ça pèse rien mais mautadit que ça prend de la place, des Crocs!!!)


La copine étant beaucoup plus terre à terre que moi a eu la bonne idée de me dire d’apporter mon ordi et un seul mot (ou plutôt deux… le premier étant « clavier » et le second « azerty ») m’a fait déclarer immédiatement que c’était une excellente idée!!   Je me suis posé la question à savoir si j’apportais un certain Doctor dans mes bagages mais les coutures de mon sac à dos m’ont suppliée de ne pas le faire… toute façon, j’étais certaine de ne pas trouver de prise de courant dans l’autobus…


But I was wrong!!!  J’aurais pu passer 2 fois 6 heures à regarder le Doctor… ou le capitaine et je ne pouvais pas le faire parce que je l’avais lâchement abandonné dans mon DVD à la maison!!  Résultat, au lieu de passer 6 heures avec une mine exaltée et des yeux enamourés, je tape des billets en retard!!  Et je ne sais pas si vous avez déjà tenté de taper avec un laptop dans un autobus, sur une route qui semble faire la collection de nids-de-poule (on se croirait dans une montagne russe, c’est pas mêlant) mais c’est quand même quelque chose.  Surtout quand on veut utiliser l’espère de souris digitale, là… à chaque maudite bosse où j’ai le malheur d’effleurer la patente, ça double clique peu partout!  Vous pouvez pas savoir combien de fenêtres j’ai ouvert par erreur!!!  Mais bon, c’est pas super intéressant, tout ça!!


Je reviens donc de passer une fin de semaine à Montréal et à chaque fois que je vois Montréal au printemps, je n’en reviens juste pas que ce soit dans la même province que l’endroit  où j’habite!!  Et je m’ennuiiiiie de Montréal!  En fait, je suis arrivée avec mon manteau d’hiver, mon foulard, mes mitaines et… mes bottes doublées en fourrure alors que là-bas, il faisait 16 degrés et que la moitié de la population se baladait en t-shirt et quelques filles pas frileuses d’où vous pensez osaient les minijupes « qui passent tout près du bonheur », qui vous pouvez vous imaginer la chose!!  J’étais certaine d’être OBLIGÉE de m’acheter une paire de chaussures (en fait, c’était un peu le plan) mais il faisait tellement beau et c’était tellement agréable de se balader dans les rues que j’ai complètement oublié!!!  Ceci dit, Pimpi pourra confirmer les dires de certaines parisiennes à qui j’ai fait subir ma médecine l’an dernier… mes papattes n’ont pas peur des kilomètres!! 


Bref, c’était génial!  J’ai été super bien accueillie, avec un cadeau d’anniversaire en plus (meeeerci Pimpi) et le hamman était super… j’ai adooooré et ça m’a fait un bien fou!!  Et c’est teeeeellement agréable de pouvoir entrer dans TOUTES les librairies et bouquineries que nous voyons sans que la personne qui nous accompagne pousse des soupirs excédés (sur ce, mention spéciale au copain de Pimpi qui a vaillamment supporté un bon deux heures dans le Indigo sans menacer de nous sortir de là en nous tirant par la capine!!  C’est quand même un exploit d’endurer deux LCA sans peur et sans reproche… et surtout sans contrainte de temps dans un nombre incalculables d’endroits remplis de bouquins!!). 


Des faits divers?


–          Les sushis montréalais ont une forte tendance à se sauver…  ils refusaient systématiquement de se rendre directement de mon assiette à ma bouche sans aller faire une saucette (complète) dans la sauce soya (paraît que c’est soja… avec le « j » prononcé… mais j’y arriverai jamais, oubliez ça) et en en profitant par le fait même pour se désagréger complètement… après la chasse au macaronis, voici la pêche aux sushis!!

–          Pimpi me parlait depuis un bon moment d’une super librairie manga au centre-ville… pour découvrir en fait que c’était celle de mon cousin, où je n’avais jamais mis les pieds et où je me promettais d’aller depuis une éternité!!!  Ya de ces coïncidences parfois, dans la vie!!!

–          À trop vouloir être raisonnable sur les vêtements, j’ai fini par oublier la camisole qui allait sous un certain chandail. Et, bien entendu, comme on était dimanche, c’est le seul chandail propre qui me restait…   Le décolleté était disons… joli!!!  J’ai fini par passer tout le dîner au resto avec mon foulard autour du cou, soigneusement disposé pour cacher le dit décolleté.  Ca, bien entendu, c’était jusqu’à ce que mon foulard trempe joliment dans la sauce des pâtes…  et que je doive l’enlever.   Le commentaire de mon ami : « t’es sûre que tu veux pas que je te prête un autre foulard pour dans l’autobus?  Parce que je te jure que sinon, ton voisin va passer un beau voyage!! »

–          Grâce à Pimpi et son copain, j’ai pu découvrir un klassique français, ça a l’air…  j’ai failli m’étouffer à la vue d’une bien bizarre de Table Ronde!!  Résultat, j’ai acheté le livre de Chrétien de Troyes… mais bon, il ne compte pas!!  Comment ça, toutes les excuses sont bonnes???


Et finalement, voici la réponse à THE question!!!  Et non, c’est pas 42!!  Êtes-vous bien assis???  JUSTE UN!!!  Ben oui, juste un!!!  Un seul livre qui compte.  Pimpi en a pris deux, elle!  C’est moi qui est la raisonnable des deux, voyez-vous ça!!!  Comme ceux qui ne comptent pas ne comptent pas, c’est un peu inutile de se fatiguer à les compter, non? Alors on ne les comptera pas!   (À noter tout de même à ma décharge… Pimpi n’a dû me prêter qu’UN SEUL sac pour pouvoir transporter tous les livres qui ne comptent pas!!)


Et quel a été l’élu??  C’est en fait la faute à Lou, qui a mis dans le même billet « Darcy » et « kamasutra »… du coup, il fallait que je voie ce que ça pouvait bien être!!!  J’en reparle, donc en temps et lieu!!

Et… désolée pour le roman!!

What I was (Ce que j’étais) – Meg Rosoff

Présentation de l’éditeur (traduit très approximativement)
« En 1962, H, 16 ans, vient de commencer à fréquenter St.Oswald, un pensionnat de la côte est de l’Angleterre.  C’est un modèle du genre – les pièces sont glaciales, la nourriture est horrible et les autre garçons sadiques.  Mais H est habitué à la routine et bien entraîné à s’imaginer ailleurs – n’importe où ailleurs – jusqu’à ce qu’il rencontre Finn, un garçon qui vit seul au bord de la mer.  Et leur amitié improbable procure à H un havre loin des lois mesquines du pensionnat et de sa routine. 

Mais H et Finn ne peuvent se cacher indéfiniment. »

Commentaire
Bon, je vais encore une fois être à l’envers de tout le monde.  Parce que j’ai lu très peu de bonnes critiques sur ce livre et que malgré tout, je l’ai un peu préféré à « Maintenant, c’est ma vie« , du même auteur, qui est nettement mieux coté sur les blogs.   D’ailleurs en relisant mon billet, je réalise que je l’ai jugé bien sévèrement vu que j’en garde un bon souvenir après coup… bizarre!!  Je fais un saut en voyant la note « plaisir de lecture » que je lui ai attribué… Peut-être est-ce aussi une question de circonstances… bref, c’est tout de même ça!!

« Ce que j’étais », vu que c’est tout de même de ce livre dont on parle ici, relate à la première personne l’histoire d’un jeune garçon, pensionnaire dans une école où il n’a pas sa place (il n’aime pas les études, n’aime pas le sport, ne s’intéresse pratiquement à rien, est la cible des bullies et n’est d’aucun intérêt pour ses professeurs).  Nous sommes en Angleterre, en 1962, sur une côte qui s’enfonce un peu plus profondément chaque jour (d’ailleurs, je me suis posé la question à savoir si ce fait était totalement inventé ou tout de même un peu réel… il va falloir que je fouine!!) et un jour, il croise Finn, adolescent qui habite seul dans une cabane sur une île qui sombre peu à peu dans la mer.  Il est mystérieux, on le découvre, par les yeux du narrateur, par bribes, toujours imprécises.   H sera bientôt fasciné par Finn; ce dernier est ce qu’il aurait voulu être, il est différent, vit en marge de la société conformiste dans laquelle il a de la difficulté à se faire une place.  

La vie de Finn est celle d’un autre temps, avec les moyens du bord, une vie d’éternel « camping » au bord de l’eau.  Finn est habile, fort, débrouillard, différent.  Pour un garçon de 16 ans, c’est le paradis.  J’ai aimé cette ambiance un peu hors du temps, complètement décalée.  J’y suis déménagée le temps de quelques heures.  Pourtant le narrateur n’est pas particulièrement aimable, il ne sait pas qui il est, veut devenir quelqu’un d’autre et n’a rien d’un grand héros.  Mais j’ai aimé sa voix, ses réflexions assez justes après coup, sa vision de lui-même…

Le narrateur a près de cent ans quand il raconte son histoire, l’histoire qui a marqué un tournant dans sa vie.  Il se rappelle cette période comme d’un grand bonheur, avec une certaine nostalgie et ouvre la porte aux réflexions sur le temps qui passe, à l’échelle d’une vie comme à l’échelle de l’histoire, sur ce qu’on se souvient des minuscules huttes emportées par les flots ou encore des grandes cités qui y ont été engouties.  Que reste-t-il après que tout soit fini sinon les grands moments, les images grandioses, les sentiments exacerbés dont il faut profiter quand ils passent?

Bref, un bon moment de lecture pour moi, qui a réussi à m’émouvoir à certains endroits. 

Par contre, aurais-je autant apprécié quand j’étais ado? Probablement pas.  Oui il s’agit – encore une fois – d’un passage à l’âge adulte mais je suis davantage touchée maintenant par ces récits qui nous rappellent que le temps file à 100 milles à l’heure, qu’on ne peut rien faire pour le retenir sinon vivre pleinement ce qui nous est offert présentement.  Bon, j’imagine aussi que ce n’était pas du tout le but premier de l’auteure!  Je ne suis pas certaine non plus que la fin plaira à tous… 

Et il faut définitivement que je réouvre « How I live now » pour me rappeler pourquoi j’avais été aussi sévère… parfois, je m’étonne moi-même!

8/10

Evermore – Alyson Noël

Présentation de l’éditeur (traduit – mal – par moi-même!)
« Après que toute sa famille ait été tuée dans un terrible accident, Ever Bloom, 16 ans, peut voir les auras des genr, lire leurs pensées et connaît l’histoire complète de leur vie en leur touchant.  Faisant tout ce qui est en son pouvoir pour éviter les contacts humains et ainsi amoindrir ses « talents », elle a été catéorisée comme une « freak » à sa nouvelle école.  Sauf que tout change quand elle rencontre Damen Auguste.

Damen est hot, exotique et très riche.  Il est le seul qui peut faire taire le bruit et l’énergie qui traverse sans cesse son esprit.  Ever plonge de plus en plus dans un monde de secrets et de mystères mais elle se retrouve avec davantage de questions que de réponses.  Elle n’a aucune idée de qui il est vraiment.  Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’elle est irrémédiablement en train de tomber amoureuse de lui. »

Commentaire
Voici un livre dont il me fait un peu bizarre de parler parce que je l’ai acheté pour sa couverture, dans une mini-librairie francophone de ma région où ils n’ont JAMAIS rien en anglais et que j’ai trouvé que c’était une coïncidence.  J’ai finalement compris que c’était le premier d’une série (malheur à moi… les séries me poursuivent!) mais je ne m’attendais à rien du tout!  Résultat dans tout ça?  J’ai fini par lire ce livre d’une traite, dans mon bain d’où je suis sortie complètement glacée et toute fripée!!  Je n’étais pas capable de le lâcher.  Et pourtant, j’y trouve tout plein de défauts!  Hmmmm… ça ne rappelle pas quelque chose ça??  Mon côté midinette et ado a définitivement pris le dessus… et ont été comblés malgré tout!

Alors voici l’histoire de Ever, jeune fille de 16 ans vivant chez sa tante après que toute sa famille ait été tuée dans un accident de voiture dont, on finit par le comprendre, elle se sent responsable pour une raison ou pour une autre.  Elle a survécu mais après une « Near Death Experience », elle en est ressortie changée, pouvant lire dans les pensées, voir les auras et elle est complètement submergée par tout ça.  Résultat: elle se cache sous de gros gilets à capine, des lunettes de soleil, est très antisociale et au-dessus d’un peu tout dans sa nouvelle école, où elle est plus ou moins acceptée, à part de ses deux meilleurs amis, considérés eux aussi comme « freaks » par le reste de l’école.  Ah oui!  Elle aime aussi bavarder avec le fantôme de Riley, sa petite soeur, qui vient la voir de temps en temps. Et soudain, arrive Damon, superbement beau, mystérieux, vers qui tout le monde est attiré, mais tout de même un peu étrange, un peu… trop beau pour être vrai!  Et, bizarrement, Damon semble s’intéresser à elle, bien qu’elle soit cachée sous son capuchon.  Et il trouble tellement miss Ever qu’elle en oublie de respirer…

Et ça, ça vous rappelle quelque chose??

Bon, au début, j’admets, j’ai cru avoir affaire à un remake de Twilight version voyante!!  Et bon, oui, il y a des ressemblances même si l’histoire évolue finalement vers autre chose… en partie!!   Et en plus, au lieu de tout le temps pleuvoir, il fait tout le temps soleil!!!  Mais la principale ressemblance pour moi, c’est que malgré toutes les choses que je peux reprocher à ce livre, je l’ai carrément dévoré!  Bon, Damen ne vaut pas Edward, du moins, pas encore mais il a du potentiel, définitivement.  C’est une histoire d’ados, une histoire d’amour sur un fond un peu-beaucoup surnaturel, ça se lit bien et ça m’a beaucoup plu!

Mes bémols?  Bon, j’avais deviné pas mal de choses assez vite mais ça c’est normal!  De plus, les personnages pourraient être mieux définis, un peu moins stéréotypés, surtout les copains d’Ever.  Et quant à Damen… disons que j’aurais aimé en savoir davantage, il est encore bien mystérieux… mais son petit côté bad guy de temps en temps me plaît bien!  Je crois que son histoire sera davantage exploitée dans les prochains tomes, du moins, j’espère!   De plus, dans les « explications », il y a quelques trucs en trop dont, tant qu’à les étaler comme ça sans approfondir, sans que ce soit clair, je me serais passée.  Et une partie de la finale… c’est comme vraiment trop facile!!  J’avoue aussi qu’à un certain moment donné, j’ai eu le goût de secouer Ever avec son éternelle culpabilité et sa façon de toujours revenir sur les mêmes choses, surtout, toujours de la même manière. 

Mais bon, tous ces bémols, ça ne rappelle pas quelque chose, aussi??

Bref, une lecture très distrayante qui m’a définirivement captivée pendant une bonne demi-journée, allant même jusqu’à me faire abandonner le Doctor pendant quelques heures!!  Et ça, ce n’est pas peu dire!  Je lirai certainement la suite quand elle sortira, en août 2009.  Difficile de le noter mais pour le plaisir de lecture… c’est un bon 8!  Je pense que ça pourra plaire à plusieurs girly-girls qui sommeillent en nous!

Alors voilà!
8/10