The turn of the Srew (Le tour d’écou) – Henry James

Présentation (de moi… celle de mon édition raconte tout)
Un soir de Noël, un groupe d’amis est autour du feu et raconte des histoires de fantômes.  Si des histoires inventées font peur, que dire d’une histoire qui est réellement arrivée.  Des fantômes sont apparus à deux jeunes enfants et à leur gouvernante.  L’un des membres du groupe a en sa possession les écrits de la gouvernante et ils pourront donc entendre son récit, celui d’une maison isolée en Essex, où elle a la charge de Flora et Miles, deux enfants adorables.  Leur oncle, domicilié à Londres et qui lui a fait beaucoup d’effet, la met en charge de leur éducation, en précisant que surtout, il ne fallait jamais le déranger, ni lui écrire.  Sauf qu’un jour, un homme étrange apparaît tout en haut d’une des tours de la maison.   

Commentaire
On m’avait dit que c’était une histoire de fantômes mais après avoir refermé le livre (et y avoir réfléchi un bon moment), je ne sais pas trop ce que j’ai lu, en fait.  Ghost Story?  Suspense psychologique?  Je ne crois pas qu’il y ait de vraie bonne réponse car selon moi, l’une des force de cette histoire d’Henry James est que plusieurs points restent flous, à la discrétion du lecteur, en fait.  Je suis passée par plusieurs étapes pendant cette lecture.  J’ai douté de tout le monde, j’ai tout retourné dans ma tête et, au rythme des mots et des atmosphères suggérés par l’auteur, je suis tombée en amour avec les enfants, j’ai douté d’eux, ils m’ont fait un peu peur, pour aussitôt retomber sous le charme… et recommencer le processus!  Je me suis même demandée qui hantait réellement Bly! 

C’est ma première rencontre avec Henry James (que je veux lire depuis que j’ai vu « Notting Hill »… défense de rire, tous les chemins mènent à la culture!) et je dois avouer qu’il m’a sincèrement fait douter de mon niveau d’anglais!  Sa plume est riche et désuète à la fois, pleine d’expressions que j’avais rarement entendues et, surtout, d’une syntaxe réellement particulière.  Disons que ces 91 pages m’ont pris beaucoup plus qu’une heure à lire!!  Pourtant, ces mots, ce rythme, une fois habituée, sont savoureux et ont contribué à me faire entrer dans cette histoire où, au fond, il ne se passe pas tant de choses.

Ce qui m’a fascinée dans ce récit emboité (un narrateur anonyme raconte l’histoire d’un ami, qui lui, lit le récit de la gouvernante), c’est l’évolution rapide de notre ressenti par rapport aux personnages. Quelques mots suffisent et le long monologue angoissé de la gouvernante, qui découvre que la maison semble hantée et que les enfants semblent entretenir une relation avec ces fantômes, m’a allègrement promenée d’une impression à une autre.  Ces non-dits, cette relation idyllique, ces enfants idéalisés, cette bulle de bonheur qui amène la gouvernante à éviter de leur poser des questions et à vouloir les protéger de tout, c’est intrigant.  Miles a été renvoyé de l’école… mais elle n’ose pas lui demander pourquoi de façon directe et on se demande réellement pourquoi elle a si peur de perdre leur affection, qu’ils lui offent spontanément.  Ai-je eu peur?  Non, pas vraiment.  Moi, la reine des peureuses, j’ai eu peur d’avoir peur mais même en pleine nuit, j’ai réussi à lire ce récit sans me cacher sous le divan, ce qui est déjà ça!  Ce ne sont pas les fantômes qui m’ont le plus fait peur, en fait… 

La plupart des lecteurs se divisent en deux clans quant à l’interprétation de ce récit et j’avoue ne pas trop savoir dans lequel je me situe.  Dans celui qui se pose encore des questions, sans doute!  Ceux qui l’ont lu, vous en pensez quoi??

Plaisir de lecture: 8/10

Les chasses en milieu domestique – volume 2


J’avoue tout, j’ai piqué le nom de la chronique à Mo qui, suite à mon amusante chasse aux macaronis, avait généreusement offert sa contribution avec la version « lentille » de la chose et par le fait même donné un nom sooo scientifique à ces fantastiques jeux de cachette entre la nourriture et nous-mêmes!

Et là, comme je me suis dit que vous deviez en avoir assez de vous amuser sans cesse avec la version macaronis et lentilles, je vous offre une nouvelle variante dont voici les règles!  À tenter particulièrement si vous ne cuisinez pratiquement jamais et que vous avez décidé, pour une fois, au lieu d’acheter un truc congelé, de vous le confectionner vous-mêmes de vos blanches mains parce que c’est teeeeeellement meilleur fait maison, n’est-ce pas!

Voici donc…
La course à la pizza volante!
Accessoire requis: Copain qui arrive à l’improviste quand il était sensé être au bout du monde et que vous étiez CERTAINE d’avoir barré la porte!

1. Choisir une soirée où, préférablement, vous n’avez pas du tout le temps et où vous êtes affammée, pour réaliser que pour finir, la drôle d’idée que vous aviez eue de faire une méga-épicerie avec plein de trucs qui se perdent, elle n’était finalement pas géniale et qu’il y avait une excellente raison qui faisait que vous ne le faisiez habituellement jamais.

2.  Par excès de bonne conscience et de non-gaspillage, décider de couper le tout en minuscules morceaux, d’ajouter des viandes, d’arroser d’une généreuse portion de sauce-tomate-qui-tache et de tout ce qui vous reste de fromage (râpé de peine et de misère sur une râpe devant dater de la préhistoire).

3.  Réaliser pour finir que bon, 3 pouces de fromage râpé sur une pizza, c’était peut-être légèrement exagéré…  Et comprendre par la même occasion qu’une fois râpé, le fromage prend comme de l’expansion. 

4. Déposer délicatement le tout sur la plaque et s’apprêter à la mettre au four.

(Ici entre en scène l’accessoire, qui entre de façon tonitruante dans la cuisine, alors que vous étiez certaine d’être fin seule)

5.  Manquer faire une crise cardiaque.

6.  Dans le cadre de la crise cardiaque, se retourner brusquement, avec la plaque dans les mains, de façon à ce que la pizza – toujours sur sa plaque – fasse un gracieux vol plané impressionant, telle une soucoupe volante comestible et aérodynamique (je me sens poétique, ce soir) et à ce que condiments prennent de l’indépendance et choisissent la trajectoire qui leur est propre et se déposent aléatoirement dans les environs – plus ou moins éloignés – du plan de vol de la plague.   Vous aurez le grand bonheur de découvrir la quantité d’endroits différents où peuvent se loger morceaux de fromage, de poulet, de saucisse, de morceaux de piment, brocoli, dépendant de leur vélocité respective.  Un petit handicap supplémentaire pour les joueurs aguerris: mettez vraiment beaucoup de sauce…  elle revole dans des endroits vraiment originaux!

7.  Idéalement, jouer à ce jeu juste à côté du linge que vous venez de laver et qui est en train de sécher dans votre cuisine (parce que bon, la corde à linge, ici, c’est comme pas encore la saison).  La sauce-tomate-qui-tache étant un élément essentiel, vous aurez du re-lavage à faire en prime ou encore de nouvaux motifs sur vos chemisiers.  C’est au choix!

Je vous souhaite beaucoup de plaisir avec votre nouveau jeu!

Torchwood – saison 2

Je ne sais trop quand je vais publier ce billet parce que bon, je me doute que ceux qui viennent faire un tour ici veulent m’entendre parler bouquins et non pas m’extasier sur mes lubies du moment, soit Torchwood et Dr. Who!!  Je vais donc tenter de les espacer un peu mais si je ne suis pas vraiment d’actualité, c’est que le dit billet a été écrit quelque chose comme le 24 avril!!  Pardon d’avance!

Premier constat?  J’ai adoré!  J’ai en fait trouvé cette saison trois fois meilleure que la saison 1!!  On connaît davantage les personnages, on commence à comprendre certaines choses et j’ai réussi à m’attacher à toute la petite équipe du Hub.  Ca se suit mieux, c’est plus noir que la première saison et plus dramatique aussi.  Selon les dates de diffusion, cette saison de Torchwood se situe juste après la fin de la saison 3 de Dr. Who.  Captain Jack, qui était parti à la fin de la saison 1, revient vers son équipe après une petite escapade.  Pendant ce temps, Gwen s’est débrouillée comme elle pouvait pour diriger l’équipe et Ianto a laissé son rôle de pourvoyeur de café (bon, il le tient toujours à temps partiel, quand même) pour prendre davantage de place et être réellement inclus dans l’équipe.  J’adore Ianto d’ailleurs, avec ses remarques éminamment comiques, toujours à brûle pourpoint et souvent totalement inattendues!  C’est mon personnage préféré après le Captain – et son long manteau – of course!  C’est tout dire!  C’est vrai qu’il est classe en complet!  Owen et Toshiko, qui sont difficiles à cerner, sont plus attachants ici et ils sont moins dépeints comme un ordinateur ambulant ou encore un con de la pire espèce sans sentiment aucun.  Gwen a pris un peu d’assurance et m’a davantage plu comme personnage dans cette saison.  Le seul qui ne me convainc toujours pas est Rhys, son copain.  Je suis incapable de m’empêcher de le trouver insignifiant et j’ai toujours l’impression qu’il surjoue le tout… Bref, c’est le seul auquel je n’accroche pas.  Et Jack est… Jack, tout simplement.  J’ai déjà dit que j’aime le Captain Jack d’amour??  Oui? Et que j’adoooorais le voir dans son long manteau de capitaine?  Aussi?  Ok alors, c’était juste pour en être certaine! 

Cette saison nous en apprendra donc davantage sur le fil conducteur de l’histoire, sur l’identité du Capitaine Jack et son histoire personnelle.  Encore une fois, ce n’est pas toujours « il faut déjouer l’alien et sauver la planète », comme dans ma série fétiche, mais on a également affaire aux humains et à leur réaction face à tout ça.   On voit d’ailleurs revenir M artha Jones dans un arc de 3 épisodes où survient un élément très capillotracté, comme dirait Chimère mais bon, toute la série l’est un peu et l’évolution du personnage d’Owen suite à cette situation est intéressante (je ne le déteste pas, moi, Owen… je ne l’ai jamais détesté!).  On se demande d’ailleurs comment ils vont se sortir de là!!  Dès le premier épisode, un fantôme du passé du Captain Jack réapparaît et c’est un vilain que j’ai beaucoup apprécié; mordant à souhait, aussi obsédé – sinon plus – que le capitaine, on dirait que c’était une drôle de gang, que celle-là!  Replonger dans son passé rend Jack plus… humain, on dirait!  Du moins, il nous semble plus humain!

Mes épisodes préférés?  Il y en a plusieurs et tout est tellement relié que c’est difficile parfois de me souvenir ce qui arrivait où et bon, il fautdrait que je les cite presque tous!!  Mais en gros, j’ai aimé l’ouverture de la saison pour le vilain (c’est Spiiiiike!!  J’espère que nous le reverrons dans de futures saisons, celui-là!) et le retour de Jack, « To the last man » où nous rencontrons un soldat de la 2e guerre hors de son temps et où nous voyons un autre côté de Toshiko.  « Adam », où l’équipe de Torchwood semble complètement transformée par l’arrivée d’un nouveau membre, Adam.  En fait, j’aime particulièrement la réaction de Jack face à Ianto, dans cette épisode!  Sweet!  « Adrift » où Gwen découvre  un aspect caché de Torchwood.  En fait, j’aime bien voir Gwen se faire remettre à sa place de temps en temps ;))  Et mon coup de coeur de la saison va sans doute aux deux derniers épisodes.  Dans « Fragments », nous apprenons comment les membres de Torchwood ont été recrutés dans l’équipe et nous en apprenons davantage sur leur passé, ce qui nous permet de comprendre certaines de leurs réactions.  Pour Owen et Toshiko, c’est assez surprenant.  Quant à « Exit wounds », la finale… ohhh boy les larmes!!!   Je suis arrivée chez ma mère les yeux complètement rouges et bouffis… elle pensait qu’il m’était arrivé quelque chose de grave! 

Résumé: je meurs d’envie de voir la saison 3, intitulée « Children of the Earth », qui est constituée de 5 épisodes (originalement, ils sont tous diffusés dans la même semaine).  Il y a juste un truc qui m’inquiète… et j’ai bien peur que ma crainte ne se voit confirmée!  Et je rajoute que je suis toujours en négos pour passer 15 minutes par Cardiff  et le pays de Galles quand je serai en Angleterre… juste au cas où Captain Jack ferait une apparition surprise dans devant son ascenceur secret!!

Le rapport de Brodeck – Philippe Claudel

Présentation de l’éditeur

« Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache.

 

Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.

 

Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont rien voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses. Ça suffira. Nous on ne sait pas faire cela. On s’embrouillerait, mais toi, tu diras, et alors ils te croiront. » »

Commentaire
Il y a un bon moment qu’il traînait dans ma pile, celui-là!!!  Je devrais être domptée, pourtant: n’acheter des grands formats seulement si je suis certaine de les lire immédiatement, pas 2 ans plus tard quand ils sont finalement sortis en poche depuis déjà un bon moment!  C’était le moment d’auto-discipline du jour!!  Qui pense vraiment que je vais m’écouter??

Je ne vais pas être originale en disant que ce roman m’a beaucoup plu.  Je ne savais aucunement à quoi m’attendre, à part que Brodeck n’y était pour rien et qu’il y était question d’un rapport.  Je suis donc entrée à l’aveugle dans ce petit village jamais nommé qui pourrait être presque n’importe où, au flanc des montagnes, au bout du monde.  Brodeck est un homme presque transparent.  Après une guerre, il revient de là où ne revient pas, où il croit avoir laissé toute son humanité.  À jamais changé, extérieur à ce village que la guerre a ravagé et à ses habitants.  

Et un jour, l’Eregniës survient.  Un meurtre collectif sur la personne de l’Anderer, l’étranger qui ne révèle rien, qui renvoie une image qu’ils ne veulent pas voir.  Différent donc suspect, menaçant.  Et on charge Brodeck d’écrire le Rapport qui pourra faire comprendre la nécessité du geste, disculper les habitants du village.   Dans son texte, Brodeck mentionne que son récit va en tous les sens et la construction du roman, qui sont en fait les pages qu’il écrit soir après soir sur sa machine, nous balade du passé au présent, des pensées de Brodeck au récit des événements.  Et c’est particulièrement réussi, ce fil de pensées qui raconte les camps, la vie de Brodeck et l’histoire de l’Anderer, le tout embriqué dans la grande Histoire, de façon très cohérente.   Rien n’est jamais nommé mais plutôt suggéré.  On parle de la Shoah écrire dire les mots-clé.  Je me suis sentie emportée par ce flot des pensées de cet homme qui a dépassé le stade de la souffrance mais qui ne peut pas oublier, qui ne peut rien oublier.  Cet homme qui soudain réalise que peut-être que tout n’est pas terminé.

Difficile de ne pas être touché par ce qui est raconté, de ne pas être interpellé.  Difficile de ne pas contempler avec horreur où peut mener la culpabilité, la peur de la différence et la bêtise humaine, surtout quand la force du nombre est présente, surtout lorsque les gens sont convaincus de leur bon droit.  Horreur parce que le récit est intemporel.  Qu’il aurait pu arriver n’importe où, n’importe quand, à plus ou moins grande échelle.    Cet aspect contribue à donner de la force au roman, selon moi.

L’écriture de Claudel est toujours très poétique, pleine d’images, de métaphores.  Au départ, avant d’être vraiment emportée par l’histoire, je n’ai pu m’empêcher de compter les comparaisons introduites par « comme », je l’admets (parfois plusieurs par page… je suis bizarre quand un mot commence à me sauter au yeux comme ça) mais finalement, le ton du roman ajoute à ce sentiment de flou, de « n’importe où, n’importe quand » dont je parlais plus haut. 

Bref, une lecture qui m’a beaucoup remuée.

Plaisir de lecture: 8,5/10

En pleins préparatifs… et un auto-tag « souvenirs de voyages »


Je ne sais pas si vous avez noté, mais mes billets lecture sont aux deux jours (et même parfois plus espacés) ces temps-ci.  Je lis moins, je suis super occupée parce que je suis en pleins préparatifs de mon voyage Paris-Angleterre-Écosse (dans troooois semaines!!!  J’ai hâte) et qu’entre de nombreuses questions existentielles genre « Où va-t-on réussir à stationner la voiture à moins de 60 livres par jour », « Réserver ou pas réserver tous les B&B en dehors des grands centres », « Quel B&B choisir parmi les milliers de disponibles » (d’ailleurs, si vous avez des suggestions, je suis preneuse), « visiter ou pas visiter le genre de Disney-Dickens qui s’annonce tout à fait quétaine mais que j’hésite à voir parce que c’est Dickens », je lis des guides touristiques et des sites de voyage!!  Le dilemme du jour (parce que ça varie d’heure en heure est : passer ou ne pas passer par Cardiff (où paraît-il, il n’y a rien à faire ni à voir) dans l’espoir de voir le Capitaine Jack se matérialiser devant la fameuse fontaine d’eau…. vraiment, c’est un dur choix!!!

C’est sur l’un de ces sites d’ailleurs (je ne me souviens plus du tout lequel) que j’ai vu ce tag-souvenirs-de-voyage, que je vais réinventer un peu parce que je ne me souviens plus exactement des termes précis de la question… et il me semble qu’il y en avait plus d’une!  Mais bon, ça va être ça! 

Quel genre de souvenirs de voyage vous font craquer?
En fait, j’aurais aimé dire que je suis à l’abri des boutiques de souvenirs, que je ne craque jamais pour les pièges à touristes… mais pas du tout, en fait!  Je ne suis quand même pas allée jusqu’à acheter un presse-papier en forme de tour Eiffel!!  En fait, j’ai un pattern à souvenirs assez précis et j’achète presque toujours les mêmes choses!  Des fois, je me fais presque peur avec ma rigidé cognitive!  Alors avec quoi est-ce que je risque de revenir de ma tournée britannique??

1)  Des pins!
Nous on appelle ça des épinglettes mais outremer, c’est des pins, ça a l’air!  Après la liqueur diète, c’est le concept que j’ai eu le plus de difficulté à faire comprendre à mes interlocuteurs!!!  Et même quand je dis « pin », je ne le prononce pas de la bonne manière, parce que je dois toujours expliquer: « vous savez, un petit truc en métal, avec une genre d’épingle en arrière, qu’on peut accrocher sur un chandail ou une veste »??  Bon, je ne vais quand même pas jusqu’à les accrocher où que ce soit mais j’adore ça!  Je craque toujours pour une pin (autre bizarrerie linguistique… ici, « pin » est féminin et en France c’est masculin) où le nom de la ville visitée est écrit.  Ce n’est pas trop cher, en plus!  Et mieux encore, les pins spéciales du Hard Rock Cafe!  Saviez-vous que chaque Hard Rock Cafe a un pin spécial à lui??  Un qu’on trouve seulement dans cette ville??  Saviez-vous que je suis prête à marcher des kilomètres pour un pin du Hard Rock Cafe??  Cette année, j’irai à celui de Paris (pas trouvé l’an dernier… ô misère!), Londres, Edimburgh et peut-être Cardiff, si l’appel du Capitaine Jack est suffisament fort!  Il n’y a que Manchester en Angleterre que je vais manquer parce que quand même, il ne faut pas exagérer!!! 

2) Des sacs pour transporter des livres
Ca aussi, c’est pathologique!  J’ai toujours mon sac à main + un autre sac, qui varie de jour en jour.  Et ma spécialité, ce sont les « sacs à livres » souvenirs!  J’adore ceux que j’ai pris au Louvres et à Vancouver l’an dernier, ainsi que celui reçu à Books, home made by the Fashion family! Je risque d’agrandir ma collection et en plus, ce ne sont même pas des dépenses inutiles puisque je les utilise vraiment vraiment beaucoup!!!  C’est nécessaire, en fait!  Très écologique!!

3) Et le dernier mais non le moindre… des livres
Mais des livres spéciaux, qui ont un rapport avec le lieu visité ou qui s’y sont passés.  Par exemple, j’ai acheté « La dame à la licorne » à Cluny l’an dernier, à cause de la tapisserie!!  C’est très, très concept, mon affaire et ça se place très bien dans une conversation, en plus!  J’ai donc l’excuse rêvée pour m’acheter un tas de romans se passant à Londres… à Londres!  Quelle joie!  Côté bouquins, il y a aussi tous ces livres introuvables chez moi… ceux-là, ça ne compte pas!  J’en ai déjà toute une liste de prévue (ça fait peur question bagages, d’ailleurs… juste la liste risque de peser trop lourd!!) allant de mangas à des classiques de Gaskell ou de Von Armin, aux dérivés d’Austen, en passant par les petits éditeurs français qui n’existent qu’à prix de fous chez moi!!  C’est trèeees économique, comme truc, en fait.  Je suis d’ailleurs en train de parfaire cette liste, à l’aide de copines, en plus… faudrait surtout pas en oublier!!!  Je pense que je vais aussi étendre à la catégorie aux DVDs introuvables ici… ou vendus au quart du prix (et je n’exagère même pas!!)

Et j’avoue que dans ce voyage, je veux AU MOINS rapporter un truc Dr. Who.  N’importe quoi… un livre, un pin (j’en ai vu une super cute du Tardis), une carte, un marque-page, un t-shirt, une petite culotte… whatever!!!  Je pourrais aussi rapporter David Tennant… j’ai bien des contacts pour m’en occuper, de lui et de son petit dos blessé!!  Yep… c’est une option, c’est une option!!!

The Doll’s House (Une maison de poupées) – Rumer Godden

Présentation de l’éditeur
« Pour Tottie Plantaganet, une petite poupée de bois, appartenir à Emily et Charlotte Dane est fantastique.  La seule chose qui lui manque est une maison de poupées que Tottie et sa famille pourraient considérer comme la leur. Mais quand la maison arrive finalement, les problèmes de Tottie ne font que commencer. »

Commentaire
Voici un billet par moi et pour moi!!  En effet, il faut que je le dise, ce livre est le premier livre « de grands » que j’ai lu toute seule!  J’avais alors l’âge vénérable de 6 ans et je harcelais carrément mon professeur pour qu’elle me laisse aller dans une autre section de la bibliothèque de l’école que celle où étaient les albums illustrés.  Lorsqu’elle avait finalement cédé,  j’avais choisi ce livre-là (qui, bizarrement, dans mon souvenir, était beaucoup, beaucoup plus épais) et je l’avais adooooré… à un point tel que je l’ai emprunté plusieurs, plusieurs fois au cours de mon primaire et que j’ai même fait un exposé oral à son sujet en deuxième année…  c’est tout dire! 

Sauf que bon, si le titre est bien le même que dans mon souvenir, je n’avais aucune idée du nom de l’auteur (regardiez-vous le nom de l’auteur, à 6 ans, vous??) et je n’arrivais plus du tout, du tout à  mettre la main dessus!  Et c’est par un pur hasard, grâce à Fashion, qui a mentionné un autre livre de l’auteur, que je l’ai finalement retrouvé et acheté immédiatement!!

Cette lecture a donc été une lecture totalement doudou, toute pleine de souvenirs!  C’est une très jolie histoire, l’histoire de quatre petites poupées minuscules, qui souhaitent tellement fort qu’ils réussissent à se faire entendre d’Emily et Charlotte, qui s’adorent malgré leurs défauts.  En effet, Mr. Plantaganet est insécure, Birdie est disons … tête en l’air, Apple est très malicieux et Tottie, petite poupée hollandaise vieille de 100 ans qui a appartenu à l’arrière-grand-mère des petites filles, est un peu la sage de l’histoire.   À six ans, j’étais certaine que mes poupées pensaient comme elles!  Et la maison de poupées décrite me semblait tellement merveilleuse!   Et je détestais vraiment la vilaine Marchpane (ô malheur, je n’arrive plus à me souvenir de son nom en français…) si belle!

C’est vieillot (écrit en 1946), so british (je veux aller en Angleterre depuis!) tout plein de charme surrané,  mais je crois que cette histoire de petite poupée très très courageuse et solide (parce qu’elle est faite en bois), qui se croit vendue par Emily et Charlotte et qui doit ensuite faire face à une intruse qui les traite vraiment très mal, à l’insu des petites filles, pourra encore plaire.  Cette peur d’être abandonné, de se voir prendre sa place, c’est assez universel à l’enfance, je crois.  En plus, les illustrations, signées Tasha Tudor, sont vraiment délicieuses… et ce sont les mêmes que dans mon enfance!

Bref un grand plaisir de lecture mais immensément teinté de souvenirs alors ma « note » n’est valide que pour moi!!!

Plaisir de lecture : 9/10

Fingersmith (Du bout des doigts) – Sarah Waters

Présentation de l’éditeur (mal traduite par moi)
« Londres, 1862.  Sue Trinder, orpheline depuis sa naissance, grandit parmi des voleurs et des receleurs – fingersmiths – sous les bons soins de Mrs Sucksby et sa « famille ».  Mais le destin de Sue est lié à celui d’une autre orpheline qui grandit dans un triste manoir, quelques milles plus loin »

Commentaire

Je vais commencer par ça parce que ça n’arrive pas souvent… mais je me suis TELLEMENT faite avoir!!!  Quelle construction géniale, je n’en reviens pas encore!  Ce livre est un coup de coeur, comme en témoignent les petits coeurs roses, que j’ai dévoré en quelques jours, malgré le manque de temps, malgré la promenade entre Québec et Tadoussac, malgré le travail et mes occupations… c’est tout dire!!

Sarah Waters nous entraîne dans l’Angleterre victorienne des bas quartiers de Londres, dans un univers sombre, noir, rempli de faux semblants.  On rencontre Sue, 17 ans, qui se fait proposer une arnaque incroyablement « wicked » par Gentleman, un dandy cambrioleur à la morale bizarrement placée.  Elle devra entrer comme femme de chambre pour Maud Lilly, héritière carrément prisonnière du manoir de son oncle, afin de l’amener à épouser le dit Gentleman, qui pourra alors à loisirs s’emparer de sa fortune, en laissant sa femme dans un asile d’aliénés sur le chemin du retour.  Machiavélique?  Vous n’avez rien vu!

Si certains ont trouvé les premières pages longues, moi, pas du tout.  Je suis tout de suite entrée dans l’histoire et j’ai adoré l’écriture de l’auteure.  Bon, ya pas à dire, leur répertoire d’insultes est quand même limité à « bitch » mais quand même!!  Sue est un personnage à la morale élastique, élevée dans un monde où tout est permis et pour qui les « bons » sont des voleurs, des tricheurs et des menteurs.  Elle accepte assez facilement l’arnaque proposée par Gentleman… sauf qu’elle n’avait pas prévu Maud Lilly.  Elle n’avait pas prévu l’affection qu’elle ressentirait pour elle. 

Je n’en dis pas plus sur l’histoire.  J’ajouterai simplement que les deux personnages principaux, Sue et Maud, prennent la narration chacune leur tour et que leurs versions respectives sont géniales.  Les deux filles sont des personnages très intéressants, bien campés, loin d’être parfaites, pleines de défauts et pas toujours faciles à aimer.  Très riches toutefois.  Leurs personnalités sont contradictoires, brisées, complexes, elles évoluent et réagissent à ce qui leur arrive.  La galerie de personnages secondaires est également haute en couleur, surprenante.   Il y a des méchants dignes de Dickens là-dedans… beaucoup de noirceur aussi. 

De plus, Sarah Waters a réussi à me faire vivre dans cette histoire.  Certains trucs m’ont laissée pétrifiée, complètement déroutée.  On ressent les atmosphères très distinctes du Borough ou de Briar (le manoir), on vit à leurs rythmes respectifs et on se sent engouti dans les ambiances plus ou moins saines.  On ressent l’ennui ou le malaise des différents personnages.  À un moment donné, dans la troisième partie, je suis devenue aussi léthargique dans mon esprit que le personnage, réagissant à moitié…  Pour une des rares fois de ma vie, je me demandais comment ils allaient bien se sortir de tout ça!  J’étais carrément dedans quoi!   Et j’en suis sortie un peu plus calme, tout en me disant que pour certains personnages… ce n’était tellement, tellement pas gagné!!

Je sais que je ne suis pas super claire mais en bref, j’ai adoré!  Et c’est certain que je relirai un livre de l’auteure, probablement « Tipping velvet » (caresser le velours), qui me tente beaucoup!

J’en profite aussi pour souligner que mon hémispère gauche (bravo à lui!) a complété son challenge Blog-O-Trésors!  Quatre coups de coeur sur quatre!!  Ce n’est pas rien!!!  Ça, ça veut aussi dire que mon hémisphère droit a carte blanche pour faire les achats nécessaires au sien!!

Plaisir de lecture: 9,5/10


Godmother – The secret Cinderella Story – Carolyn Turgeon

Présentation de l’éditeur (maladroitement traduite en partie par moi-même)
« Lil est une vieille dame qui passe ses journées à classer des livres rares et d’occasion dans une minuscule librairie de Manhattan et ses soirées seule dans son appartement.  Mais Lil a un secret.  Attachées derrières son dos, il y a des ailes plumeuses  – le seul indice qui révèle ce qu’elle a vraiment été: la fée marraine responsable d’amener Cendrillon au bal et de la réunir avec son prince charmant.  Sauf que le fameuse nuit, quelque chose a terriblement mal tourné et Lil a été bannie dna sle monde des humains, loin de ses soeurs fées et de leur monde magique sous l’eau. »

Commentaire
Comment résister à un livre tellement plein de couleurs, sous titré « The secret Cinderella Story » en plus, quand on adore tout ce qui touche aux contes de fées?  On fait comme moi, on ne résiste pas!  Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ouvrant ce livre mais j’avais vu des billets très, très enthousiastes au sujet de ce livre alors je me disais que je me préparais pour un excellent moment de lecture. 

Excellent?  Non.  Quand même bien, mais pas excellent.  Et c’est quand même un peu plus sombre que la couverture ne le laisse présager.

Le livre s’ouvre donc sur Lil, une vieille dame qui ne semble ne pas vraiment faire partie du monde et être en attente.  Tous les matins, en ouvrant la librairie où elle travaille, elle regarde un livre de contes de fées où la phrase « Tous vos anciens amours vous seront rendus » en attendant le jour fatidique où elle pourra retourner d’où elle vient et quitter ce corps de vieille dame qu’elle a en horreur.  Elle se rappelle sa vie de fée marraine et surtout la mission qui a tellement mal tourné, celle où elle devait emmener Cendrillon au bal et qui lui a valu son banissement.   La narration alterne entre New York de nos jours et les souvenirs de Lil, du temps où elle était une fée qui habitait sous la mer, dans un monde rempli de pierres précieuses et de merveilles.  Quand Lil rencontre Veronica une jeune femme colorée et pétillante mais malheureuse en amour, elle se dit que si elle lui permet de retrouver son prince charmant, peut-être sera-t-elle rachetée et pourra-t-elle quitter ce monde humain qu’elle trouve si terne et où sa beauté et son éclat sont morts.

J’ai trouvé l’idée très intéressante au départ; l’histoire de Cendrillon du point de vue de la fée marraine.  Cendrillon est une jeune fille magnifique mais blessée et très malheureuse.  Est-ce que ça peut réellement se terminer avec « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »??nn Bon, j’avoue qu’après un moment, les bijoux scintillants et les gouttes de rosées, ça suffisait, mais je comprenais pourquoi c’était nécessaire et j’ai bien aimé cette partie.  La réflexion de la fée marraine au sujet du vieillissement, de la jeunesse perdue, la culpabilité et la difficulté de vivre dans le présent  quand ce qui n’est plus nous semble tellement mieux (parce que bon, fée marraine ou pas, c’est quand même un parallèle qui peut s’effectuer assez facilement.)  C’est parfois un peu répétitif, les mêmes réflexions reviennent souvent deux ou trois fois (alors qu’une fois m’aurait largement suffi) et la majeure partie de l’histoire se déroule dans la tête de Lil; pas d’action débordante à toutes les pages.

Là où j’ai des réserves, c’est que j’ai trouvé les fils un peu gros et pas très subtils tout au long du roman.  En fait, j’ai saisi certaines choses dès le début  et je ne suis pas certaine que c’était ce que souhaitait l’auteure.  Mais bon, peut-être que oui, en fait.  J’espère!  D’un côté, ça m’a enlevé du suspense et de l’autre, par contre, ça m’a permis d’appréhender certains éléments d’une autre façon, que j’ai préférée, en fait…  Toutefois, c’est publié en jeunesse, c’est peut-être la raison de l’évidence.   Je sais, je ne suis pas claire… mais c’est volontaire!!

Plaisir de lecture: 7/10

Sur mon petit nuage…


C’est chez Calepin que j’ai vu le mode d’emploi pour réaliser ce nuage de tags!  Une chance que c’était bien bien détaillé parce que je ne sais pas si j’aurais fini par réussir sinon!!!  Ca m’a pris un bon 3 jours avant d’arriver à un résultat qui était autre que des « et », « que », « mais », « j' »…  Je me trouvais pas très originale et surtout par très intéressante!  À noter que je n’a pas choisi les couleurs, surtout le bleu pâle qu’il faut avoir des yeux bioniques pour lire!

Des commentaires?

Bon, les mots les plus gros sont « livre », « histoire », « roman », « lecture »… c’est quand même rassurant vu le sujet principal de mon blog!!  Et étant donné que je lis beaucoup moins depuis les derniers mois, ça aurait pu virer tout autrement!

Deuxièmement, moi qui suis facilement énervée par les adverbes dans les livres, je semble en être très très friande dans mes billets!!  Shame on me!
 
Un seul auteur s’y trouve… Dickens… who’s surprised??

Bizarrement, malgré mon franglais assez épouvantable, seuls deux mots anglais se retrouvent dans ce nuage, le plus souvent associés ensemble… à vous de trouver lesquels (et encore une fois, vu mon obsession du moment, de tomber par terre d’étonnement)!   De deux choses l’une: soit je suis moins pire que je pensais, soit j’utilise un vocabulaire anglais varié!!

Ah oui… j’ai retiré de la liste le nom d’un personnage que j’avais écrit… 34 fois dans mon billet!!!  Et non, ce n’était pas Darcy (il est où, d’ailleurs, celui-là!!).  Même dans un texte de niveau secondaire un, ça fait peur, tant de redondance!  J’ai édité, bien entendu, le fameux billet… pour en arriver à 19 répétitions du fameux prénom.  Vraiment, je ne sais pas écrire!!

Pour les mamans québécoises… mais prenez-le si vous voulez!

Bonne fête des mamans!!!


Après le malentendu quasi-mondial (n’exagérons rien) que j’ai sans le vouloir causé l’an dernier en annonçant notre fêtes des mères et en induisant une panique certaine chez certains bloggueurs qui croyaient avoir oublié leur mamans en ce jour, je précise, n’est-ce pas!  C’est juste pour le Québec (et aussi les États-Unis… et certainement bien d’autres pays mais je suis trop paresseuse pour vérifier!!)

Journée maman, donc!  Parce que la mienne le vaut bien et que je ne trouve jamais lourd le temps passé avec elle (sauf quand elle insiste pour que je me fasse faire des mèches blondes dans les cheveux… elle est parfaite, ma maman – jamais je ne réussirai à être aussi bien qu’elle – mais elle a une drôle d’obsession pour les mèches plus pâles!), nous allons bruncher en famille!

Allons-y donc avec des anecdotes maternelles!  Celles qui la rencontreront un certain jour de juin sauront à qui ils ont affaire!!!  En plus, j’ai la meilleure maman du monde alors il faut bien que je m’en vante un peu!

Ma mère ne fait pas son âge.  Ni physiquement, ni psychologiquement.  Et non, la raison pourquoi mon père n’a pas pris sa retraite n’est pas le coût de ses nombreuses chirurgies: elle a bien trop peur de passer sous le bistouri pour ça!!  Je l’écris en premier parce que bon, j’espère vraiment retenir ce trait d’elle!!!  Et ça frappe en plus!  Elle se le fait dire au moins une fois par semaine!

Ma mère est la personne la plus active et positive que je connaisse.  Ceux qui me trouvent « speedée » n’ont rien vu!!  Elle fait toutes les mêmes activités que moi, mais 3 fois plus!  Université, work out, danse, randonnées, patin, vélo, sports en tout genre… Je tiens définitivement mon côté bougeotte de là!!  Elle est trois fois plus en forme que moi, en plus!  Et elle a don pour voir le beau côté… quand il y en a un, toujours en restant réaliste!

Ma mère est perfectionniste!  Elle a passé 35 ans à être le meilleur prof de première année au monde (sincèrement… et je jure que ce n’est pas parce que c’est ma mère!!) et maintenant, elle se passionne pour des sujets assez variés, avec autant d’énergie que moi je peux me passionner pour… un certain Docteur, disons!!!  Présentement? C’est l’histoire de l’Angleterre (elle a même fait une ligne du temps illustrée pour pouvoir m’expliquer tout ça, avec les périodes, les rois, les contextes, etc…) et Londres en général.  Vous voulez lui demander la liste des attractions, musées, activités, par groupe d’âge, par date ou par ordre alphabétique???  Aucun problème!!  Je vais la « plugger » sur le Paris littéraire bientôt, je crois, si je réussis à la sortir de l’Angleterre quelques jours!!!

Ma mère et moi, nous télépathisons.  Sans blague!  Mon père nous appelle son système stéréo parce que bon, dire la même phrase, en même temps, sur le même ton, avec les mêmes virgules, en utilisant le « on » au lieu du « je » quand on parle, ça arrive souvent, souvent, souvent!!   Nous écouter parler peut parfois être assez impressionnant parce que les référents sont la plupart du temps… très vagues! 

Autre version de la télépathie: la télépathie vestimentaire.  C’est devenu une joke.  Si on doit se retrouver quelque part, AU MOINS cinquante pour cent du temps, on est habillées de façon très semblable.   Ca fait peur, parfois… et ça a surtout l’air un peu fou!!! 

Bon, elle a quand même des défauts… genre qu’elle n’aime systématiquement pas les mêmes livres que moi (elle a osé détester « Le maître des illusions »… je peine encore à lui pardonner), elle préfère la version Keira/Matthew à celle Jennifer/Colin d’Orgueil et Préjugés, elle ne trouve pas que Docteur Who est l’homme le plus fascinant du monde et n’accepte d’en écouter qu’un seul épisode à la fois (malgré mes supplications) et elle refuse maintenant de me donner des livres en cadeau depuis qu’elle a constaté l’ampleur du PAL-désastre.  Le drame! En plus, malgré sa vivacité d’esprit et son bac en sciences pures, elle n’a jamais réussi à apprendre comment prendre un appel en attente sans raccrocher au nez de son interlocuteur… ça, ça fait partie du mystère maternel!!

Je ne sais pas si ça transparaît dans mes écrits mais c’est ma manière à moi, un peu maladroite, de lui rendre hommage parce que je l’adore vraiment beaucoup beaucoup!  Et que je n’ai pas toujours le tour pour le lui dire!  Je l’adore parce qu’elle est toujours là pour nous, parce qu’elle connaît ses trois enfants comme si elles les avait tricotés (bon, en fait, elle l’a comme un peu fait!) et qu’elle les aime exactement comme ça, malgré et à cause de tout ce qu’ils sont, parce qu’elle a tout fait, tout donné pour que devenions potables comme adultes, parce que c’est à peu près la seule personne capable de me remettre à ma place et de me ramener sur terre, parce qu’elle nous prend comme on est, parce qu’avec elle, l’amour est gratuit et surtout sans limite.  Parce qu’elle est « elle », tout simplement!

Bonne fête des mères donc
!
À ma mère à moi.
Mais aussi à toutes les autres mamans!  Ce qui signifie que si vous en êtes une, vous pouvez le prendre pour vous :))  Même si vous n’êtes pas au Québec!  Une fête par année, c’est pas assez!