Présentation de l’éditeur
Taraboum 1er, roi des Gôls, est dévasté car Borbo, son goûteur, s’est enfui. «Rappelez-vous, Majesté, il n’avait droit qu’à une seule bouchée par plat… Et qu’à une seule gorgée… Et qu’à un tout petit rot !»
Ramener Borbo au bercail ne sera pas chose facile pour Coco Météor et son cavalier indomptable !
Commentaire
J’en avais beaucoup entendu parler, de cette BD!! Par Venise, du Passe-Mot, surtout. Et c’est bien normal vu que Marsi, le bédéiste, est également son conjoint et que j’ai eu le plaisir de les rencontrer déjà. Je me suis donc mise à la recherche de l’album dès sa sortie et c’est dans une grande surface de Montréal que j’ai finalement réussi à mettre la main dessus (même pas ma faute, cette visite en plus… on m’y a traînée à corps défendant alors que je me mourrais carrément de faim! C’est la vérité, je le jure!).
Aussitôt acheté, aussitôt lu! Cette BD nous amène dans un monde tout à fait fantaisiste où se côtoient de drôles de bestioles aux multiples yeux et pattes ainsi que de paisibles villages de cuisiniers. Paisibles, vous dites? Ça, c’était avant. Avant que Borbo, le goûteur du roi du royaume de la Rigôle, ne décide de prendre la poudre d’escampette et de dévorer tout ce qu’il trouve de comestible sur son passage, incluant les meilleurs pâtés, potages et grands crus!
Nous assisterons donc à la course poursuite entre le destrier le plus rapide du royaume et son cavalier, amateur de cris de guerre et de sifflets royaux, et le monstre-goûteur, qui les devance toujours. Et les cuisiniers des villages n’ont pas non plus l’intention de se laisser faire.
J’ai beaucoup aimé le style et le dessin, particulièrement les bêtes bizarres (que j’avais le goût d’adopter… oui, oui, même les pieuvres pleines de pattes et les abeilles à 6 yeux, moi qui en ai une peur phobique… j’ai osé imaginer que Marsi les avait inventées dépourvues de dards!) et les petits villages comme posés là dans la campagne. Tout à fait le genre de petit village que j’aimerais visiter, avec les hautes murailles et leur apparence un peu médiévale. De plus, moi qui ai une relation majoritairement utilitaire avec la bouffe, je n’avais pas nécessairement remarqué tous les détails relatifs à la nourriture dans les dessins mais après que Venise me l’ait mentionné, j’ai pu admirer ces détails où l’auteur faut preuve de beaucoup d’imagination!
L’histoire, quant à elle, se veut simple et directe. C’était mon impression, d’ailleurs confirmée par Venise et Marsi (très agréable, d’ailleurs, de pouvoir discuter d’un livre ou d’un album avec un auteur aussi ouvert!). En tant que lectrice adulte, j’aurais apprécié plus de complexité dans les événements, un deuxième niveau ou encore davantage de clins d’œil ou de références. Le côté un peu linéaire du schéma narratif m’a empêchée de m’éclater totalement dans cet univers. J’ai souri à plusieurs endroits aux YAH YAH intempestifs du cavalier Pouette disons… légèrement impulsif ainsi qu’aux situations où ils se trouvent.
J’avais donc en tête que la BD aurait probablement davantage d’effet auprès d’un public plus jeune et j’en ai eu la preuve en début de semaine. En effet, j’ai l’habitude d’emmener mes BD et mes albums au travail car j’ai quelques « frères et sœurs plus âgés » des mes petits cretons qu’il est – disons – préférable d’occuper pendant que je joue avec le petit. Un jeune homme de 11 ans (qui présentait par ailleurs des difficultés en lecture) a donc pu lire Miam Miam Fléau et il a beaucoup aimé. J’ai entendu de nombreux éclats de rire!!
L’adulte que je suis reste donc un peu sur sa faim mais j’ai bien hâte de voir ce que Marsi nous offrira d’autre dans le futur!