Mon challenge 2011, ce sera… Back to the Classics!

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Je sais, j’ai l’esprit de contradiction.  Vraiment.  Alors qu’il y a 12 mille 12 challenges sur la blogosphère francophone, je vais choisir un challenge proposé par un blog anglophone pour mon « gros » challenge de l’année 2011.  MAIS il y a une raison!

 

En fait, j’ai fait une revue de mes challenges de cette année et je réalise que – ô stupéfaction – j’en ai réussi – ou presque réussi – la plupart.  Et ça, c’est pas normal.  Vraiment pas normal.  Limite que ça m’a causé un choc.

 

J’avais donc le goût d’un challenge où je devrais me casser un peu la tête pour trouver des titres d’avance (ma partie préférée dans les challenges), où il y a une date limite imposée, des contraintes, plusieurs livres à lire… un vrai défi auquel je devrais penser toute l’année. 

 

Et bon, surtout, il me fallait un challenge que je pouvais échouer lamentablement, spectaculairement, je dirais même plus, avec conviction!  Toujours avec glamour et classe, hein, quand même!  On peut se planter mais avec des talons hauts.

 

Donc, ce challenge, qui a pour hôte le blog Sarah reads too much, a les balises suivantes:

  1. Un livre mis à l’index (liste – incomplète – ici)
  2. Un livre se déroulant pendant une guerre (peu importe la guerre) – Un héros de son temps – Lermontov
  3. Un livre ayant gagné le Pulitzer ou ayant été finaliste (liste ici)
  4. Un classique pour les enfants/adolescents
  5. Un classique du 19e siècle –  Les trois mousquetaires – Alexandre Dumas
  6. Un classique du 20e siècle –  La poursuite de l’amour – Nancy Mitford
  7. Un futur classique du 21e siècle (selon la rumeur populaire)
  8. Une relecture d’une lecture d’école

Je me donne un peu de temps pour choisir mes livres et je publierai ma liste officielle au début 2011.  Non mais avouez que je suis une élève sérieuse et appliquée. 

 

Et bien entendu, ça ne veut pas dire que je ne craquerai pas pour plein de trucs durant l’année.  Mais bon, tous ces logos… je m’y perds.  Et je suis aussi paresseuse (et oublieuse) pour les logos que pour les liens.  Je suis opposante, comme je l’ai déjà mentionné.  Même quand le parti opposé est moi-même!  Mes deux hémisphères ne s’entendront jamais!

La Newsletter bilan de novembre…

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(L’image représente un journal.  Je n’ai pas trouvé d’image de journal-noir-et-blanc-qui-tache-les-doigts de Kitty  (Newsletter, Newspaper… voilà le lien) alors j’ai mis celui-ci. Mais je n’en suis pas tooootalement satisfaite, en fait.)


Bon, là, je vais bougonner un peu parce que ça fait 4 fois que je tente d’envoyer cette Newsletter et qu’à chaque fois, j’ai un grrrrrrrrr (remplacer « grrr » par tous les gros mots que vous voulez… choisissez-en un à connotation religieuse pour bien vous représenter ceux qui me passent par la tête présentement, en bonne québécoise que je suis) d’écran blanc écrit « terminé » à la place du traditionnel petit mot qui dit que la Newsletter a été envoyée.  Bref, vous l’avez peut-être eue 4 fois.  Et là, vous vous tapez la lecture sur le blog.  La vie est injuste, je sais. 

 

Alors il n’était pas question de gaspiller tous ces liens et voilà que la Newsletter (lettre d’information… avant qu’on me le mentionne! ;)) ) « Bilan de novembre » (je vous l’avais dit que je tenterais de le faire tous les mois… les sceptiques n’ont qu’à aller se recoucher!) se retrouve sur le blog.  Tant qu’à faire, vous me direz ce que vous préférez!

 

Novembre, donc. 

 

Novembre a donc été un mois où j’ai été peu présente.  Je ne le suis d’ailleurs pas encore beaucoup, j’essaie de récupérer ma vie.    Entre les cours de patrouille de ski à donner, les journées plein air à organiser et un stage de flamenco à Québec, disons que ça allait vite.  Mais je devrais revenir un peu plus quand ce sera plus calme.  Ma liste à lire commence presque à s’ennuyer, en fait.

 

Novembre, ça a aussi été le salon du livre de Montréal, avec Pimpi, Kikine, Abeille, Lucie, Mirianne, Geisha Nellie et Yo.  Lieu supposément de perdition où nous avons toutes été très, très, très raisonnables.  Même que Pimpi pensait qu’on m’avait remplacée par un changeling. D’ailleurs je réalise que j’ai oublié de faire mon billet… shame on me.  On a bien mangé, bien placoté, bien ri et fait bien des projets, qui je l’espère, se réaliseront.  Je croise les doigts!

 

Top ten tuesdays

 

Novembre, c’est le début de notre participation, à Fashion et à moi, aux Top Ten Tuesdays chez « The broke and the bookish« .   Comme on aime les listes, les rédiger, les détourner et donner de grandes explications qui n’intéressent généralement que nous, c’était un rendez-vous idéal.  Et bon, comme en plus on se contentait de participer, on avait pas besoin de compiler les liens, c’est tu pas merveilleux (oui, nous sommes de grandes paresseuses… et oui, Fash, je t’inclus!). D’autres blogueuses ont décidé de nous suivre (Yue, Syl, Cécile, Vilvirt, Cuné, pour ne nommer que celles qui me passent par la tête en ce point précis de l’immensité espace-temps… si je vous ai oublié, prière de ne pas me courir après en hurlant « qu’on lui coupe la tête ».  C’est bien suffisant d’en avoir rêvé hier!)  Si vous voulez vous joindre à nous, vous êtes les bienvenus.  Même la police des blogs qui nous pousse dans le derrière, tiens 😉

 

Ce mois-ci, vous avez donc eu droit au

Top Ten des gros méchants

Top Ten des livres qui me mettent dans l’esprit des fêtes

Top Ten des personnages qui pourraient être notre Best Friend Forever

 

 

Question lectures (parce que techniquement, c’est un blog qui parle de mes lectures. Du moins encore.  De lecture et de rennes en peluche)

 

Beautiful Darkness (17 lunes) – Kami Garcia et Margaret Stohl

La suite de 16 lunes qui tient ma foi ses promesses.  Défintivement une de mes séries jeunesses préférées cette année, si ce n’est ma préférée. 

Mma Ramostwe détective – Alexander McCall Smith

Un premier tome que j’ai bien aimé, malgré un côté « qui va un peu partout » qui m’a un peu déstabilisée.  Mais j’aime beaucoup cette Mma Ramostwe.

Filles de lune – 2 – La montagne aux sacrifices – Elisabeth Tremblay

Un tome 2 que j’ai préféré au tome 1 (et qui a occasionné une conversation presque constante avec Pimpi pour savoir qui était qui parce que ça faisait trop longtemps.  J’ai manqué l’auteure au salon du livre et j’étais un peu déçue, d’ailleurs.  Les tomes 3-4 sont dans ma pile, pour bientôt.

I capture the castle (Le château de Cassandra) – Dodie Smith

Un gros coup de coeur pour ce roman jeunesse.  C’est une ambiance doudou, un peu désuète, surranée.  Une héroïne qui m’a beaucoup plu et un petit côté doux-amer en prime.  D’ailleurs je suis preneuse pour d’autres romans du même genre…

 

Ok, j’étais occupée, mais je n’ai pas lu que 4 livres dans le mois, quand même!  Les billets concernant les livres suivants sont rédigés mais seront publiés genre aux deux jours, en décembre.  Disons que j’ai un peu d’avance dans mes billets.

 

Bientôt, donc…

 

– Matilda – Roald Dahl

– Le bonhomme de neige et les fées de Noël  – Lucie Galliot/Kim Martin

– The iron king – Julie Kagawa

– Métal
Mélodie – Maryvonne Rippert

– The Blythes are quoted – Lucy Maud Montgomery

– The confession of Fitzwilliam Darcy – Mary Street

– Un cri d’amour au centre du monde – Kyoichi Katayama

– Soldat Peaceful – Michael Mopurgo

– The colour of magic (Discworld 1) – Terry Pratchett

– To say  nothing of the dog (Sans parler du chien) – Connie Willis

– Thomas Drimm 2 – Didier Van Cauwelaert

– Le livre de Dina – 1 – Herbjorg Wassmo

 

Et en décembre, le 31 pour être plus précise, le fameux billet sur Guerre et paix de Tolstoï que j’ai écrit en août.  C’est pas trop tôt hein! 

 

Je précise aussi qu’en décembre, Jules tente de lire québécois.  Vraiment québécois.  Bon, je n’y arriverai pas, je me connais, mais je me dis que je vais en lire au moins un.  Ce serait bien, non?  Ceux qui veulent la suivre sont les bienvenus.  Genre ceux à qui je n’arrête pas d’envoyer des livres de mon coin de pays ;))  Ce serait l’occasion pour les lire.  En plus, ce mois de décembre pourrait bien s’insérer dans le défi « La plume québécoise » de Suzanne, qui nous propose de lire 4 livres québécois dans une année. Je lance  l’idée, comme ça, en l’air.

 

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Quant à THE PILE… elle est passée de 361 à 359.  C’est quand même une amélioration, non?  Je dirais pas une « nette amélioration » mais ya comme une petite tendance vers le bas.  Et sur tout ça, je n’en ai acheté que 3.  Je suis over, over sage.  Limite que je ne me reconnais plus.

 

Allez, prochain bilan en janvier… mais ce sera celui de l’année.  En espérant – pour vous – que je sois moins bavarde.  Et cette fois, ce sera sans doute sur le blog 🙂

Top Ten Tuesday – Best Friends Forever

Top ten tuesdays

 

J’adore le thème de cette semaine des Top Ten Tuesdays chez The broke and the bookish.  J’adore le thème mais j’ai quand même eu du mal à me décider, encore une fois.  Et même si ma liste me plaît, je suis ceeeertaine que je n’ai listé que les évidences et que j’ai oublié plein de personnages secondaires savoureux avec qui je serais best friend forever en un clin d’oeil. 

 

D’abord, avec Fashion, nous avons défini que la définition de Best Friend excluait les bénéfices secondaires, si vous voyez ce que je veux dire.  Donc, juste des best friends copains-copains quoi.  Ça va éviter les débordements (sans mauvais jeux de mots)  (Bon, je suis certaine que si je n’avais rien précisé, vous n’y auriez même pas songé hein).  Reste à savoir si Fashion va s’y tenir!

 

Voici donc mon Top Ten des personnages avec qui je pourrais être Best Friend Forever.  Without Benefits.

 

10.  Thursday Next (dans la série de Jasper Fforde)

Parce que bon, si c’était ma meilleure copine, elle aurait une envie folle de m’amener avec elle dans les livres qu’elle visite et je pourrais alors rencontrer Mr. Darcy, Mr. Rochester, Rhett, Heathcliff (même s’il semble relativement peu commode) et tous mes literary crushes en vrai.  Elle n’aurait qu’à ne pas me faire entrer dans l’original et nous pourrions ainsi vivre des aventures torrides et passionnées sans influencer le cours de l’univers littéraire et être poursuivis par une armée de Literary Detective.  Je sais, c’est beau rêver.

 

9.  Amelia Peabody (dans la série de Elizabeth Peters)

Parce que même si elle est disons… over-confiante, je sens que l’on pourrait définitivement bien nous entendre.  Je réussirais même a m’adapter à son ombrelle bien solide.  Et bon, un pied à terre en Egypte, je ne dirais pas non.

 

8. Spencer Martin (dans Suite Scarlett et Scarlett Fever, de Maureen Johnson)

Je ne sais pas pourquoi il m’est venu en tête celui-là mais j’aimerais bien un meilleur copain clown, acteur burlesque, qui n’a peur de rien et qui est champion des one-liners de la mort qui tuent.   Et bon, ça me ferait aller à New-York plus souvent pour le visiter.  Je sais, je suis une sale profiteuse!

 

7.  Chloé dans Soutien-gorge rose et veston noir de Rafaelle Germain

Parce qu’un personnage de roman qui a une fixation sur Viggo (avec son armure, bien entendu… sans, c’est pas pareil), les cocktails jusqu’à plus d’heure et qui est maniaque de chaussures, je ne vois pas comment on ne pourrait pas être meilleures copines.  C’est juste écrit dans le ciel!  Je pourrais aussi être très copine avec son ami Marcus, tiens… parce qu’il est disons… coloré.  Et emplumé!

 

6.  Donna Noble (dans les romans Doctor Who)

Parce que Donna ne me ferait aucune compétition, voilà!  Et parce que j’adore ce personnage (celui qui me mentionne que c’est un personnage de série télé avant tout saura qu’il y a des romans avec elle dedans, tiens… et que dans ces romans, elle n’est généralement pas l’hystérique criarde qu’on rencontre dans le Christmas Special.  Elle l’est juste un peu.  Juste assez, quoi) et qu’avec elle, pas de faux semblant, j’aurais toujours la vérité vraie.  Et de bonnes blagues de temps en temps.  Et bon, Catherine Tate me fait mourir de rire en plus.  On n’a jamais trop de copines qui nous font rire!

 

5.  Fred et George Weasley (dans Harry Potter)

Parce que moi aussi, je veux créer des feux d’artifices géants quand une administration m’emmerde, parce qu’un magasin de farces et attrapes, je dis oui n’importe quand, et que leurs sortilèges stupides me font rire. Est-ce que ça paraît que j’aime bien rire avec les copains/copines?  Et bon, un petit tour en balai magique, je ne dis pas non non plus.  (Et là, je réalise que je viens encore d’écrire une connerie qui peut être mal interprétée.  Balais dans le sens de manche avec des poils sur lequel on s’asseoit et qui nous fait nous envoler dans les airs.  Ok. Non. Plus je parle plus je m’enfonce hein.  Un peu plus et je parlais du septième ciel.  J’ai compris, je sors.) 

 

4.  Jo March (dans les 4 filles du Dr. March)

Parce que je l’aime bien, Jo le garçon manqué et que nous aurions un plaisir fou à mimer des scènes terribles de capes et d’épées  et que ne nous vois très bien déclamer des lignes inoubliables telles que « My  name is Inigo Montoya.  You killed my father.  Prepare to die. » (oups… bon, anachronisme… mais je n’en suis pas à un paradoxe temporel près, hein).  J’aime son côté impulsif, son front tout le tour de la tête et la vision qu’elle a de l’amitié et de la famille.  Bref, avec Jo comme copine, je ne m’ennuierais pas. 

 

3.  Elizabeth Bennett (Pride and Prejudice)

Parce qu’elle est intelligente, un peu sarcastique, fidèle en amitié et que je sens que nous aurions des conversations plutôt intéressantes toutes les deux.   Par contre, si c’était ma meilleure copine, je ne pourrais pas lui voler Mr. Darcy parce qu’elle serait tellement ma copine.  Du coup, j’hésite un peu, en fait…

 

2.  Anne Shirley (Série Anne… de Lucy Maud Montgomery)

J’ai grandi avec Anne et en fait, elle a vraiment été ma copine quand j’étais enfant.  Parce que bon, je n’ai aucun problème à entendre parler et jacasser pendant des heures, que ses réflexions naïves et candides me plaisent beaucoup, parce que son émerveillement devant tout me ferait vraiment garder mon âme d’enfant.  Et aussi parce qu’elle n’est pas parfaite, qu’elle fait tout plein de gaffes, et que même ses colères me plaisent.  Et j’aimerais bien une balade à Avonlea. 

 

1.  Stephanie Plum (série de Janet Evanovich)

Stephanie et moi, ce serait une combinaison d’enfer, quoi qu’un peu disons… explosive.  À nous deux, le monde serait horriblement en danger, je le crains, mais qu’est-ce qu’on rirait.  Et même en étant colocs, on s’entendrait super bien.  Notre frigo aurait le même contenu et notre régime alimentaire s’accorderait parfaitement. J’adore l’auto-dérision de Stephanie, ses préoccupations très girly malgré tout ce qui lui tombe dessus, sa manière d’accepter tout le monde sans se poser de questions et sans préjugé aucun.  Par contre, je ne suis pas certaine que j’embarquerais avec elle dans quelque voiture que ce soit.  On ferait voiture à part, même.  Et bon, comme elle ne se décide pas à heu… utiliser Ranger, je ferais le choix pour elle, croyez-moi.  Et je le garderais pour moi!  Ben quoi… paraît que je peux être un « comic relief » assez efficace, moi aussi. 

 

Trois semaines de suite à tenir le rendez-vous, j’y crois à peine.  Je sais qu’au moins Fashion et Yueyin se sont prêtées au jeu.  Et vous, avec quels personnages seriez-vous très copains?

 

La semaine prochaine, le thème, ce sont les endroits favoris pour lire.  Comme j’en ai déjà parlé souvent, il me tente pas mal moins, celui-là.  Je risque d’en recycler un ancien, c’est à voir et à discuter avec ma complice!

 

 

Vampire Knight – tomes 7-8-9 – Matsuri Hino

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vampire-knight-9.jpgCommentaire

Ok j’abandonne l’idée de présenter!  Là où on est, ça en dirait beaucoup trop sur l’histoire et je ne saurais plus par où commencer, de toute façon.  Anyway, si vous lisez ce billet, c’est que vous avez probablement une petite idée sur le sujet de cette série… sinon, vous pouvez aller voir mes billets sur les tomes 1-2 ou les tomes 3-4-5-6!

 

Je vous l’avoue d’emblée, le temps où je démêlais bien les personnages est bel et bien fini.  Et ça nuit légèrement à mon plaisir de lecture parce que du coup, je ne suis plus certaine de tout comprendre.  Et ça devient complexe, vraiment.  Il ne faut pas en manquer des bouts et après m’être assurée de qui tuait qui à un moment donné, j’ai revérifié les images… et je ne suis toujours pas certaine que j’aurais fini par comprendre un jour.  C’est disons… pas clair, du moins pour la lectrice de mangas du dimanche que je suis. 

 

J’aime toujours cet univers où les humains cotoient les vampires dans une école un peu hors du monde.  Dans ces tomes, on comprend finalement le projet de départ, ça nous permet d’avoir une vision plus claire de l’environnement.   On est toujours dans les histoires d’amour mais il y a beaucoup plus que ça dans cette suite.  C’est beaucoup plus sombre, l’atmosphère est de plus en plus oppressante, tout le monde souffre, tout le monde est déchiré. 

 

Nous en apprenons davantage sur le passé de Yuki, notre jeune héroïne.  J’ai parfois écarquillé les yeux, et j’avoue que certaines choses m’ont vraiment étonnée.  Certaines choses que j’ai un peu de mal à digérer vu le public cible du manga.  Certains sujets se traitent beaucoup mieux chez les adultes selon moi, mais bon, c’est peut-être mon côté vieux jeu ou « pas connaisseuse » de mangas.  Pourtant, ce n’est pas un thème qui me choque normalement.  Sauf qu’il doit selon moi être bien dirigé et je me questionne ici.  Ceux qui ont lu comprendront, j’espère!

 

Quant à mon personnage préféré, Zero, il est moins présent mais toujours aussi torturé, déchiré entre ce qu’il est et son destin.  Certains choix sont déchirants et j’ai eu beaucoup de peine pour lui à certains moments.  Mais mon côté midinette aime bien les héros torturés! 

 

Malgré ces réserves, j’ai dévoré ces tomes et je suis très impatiente de connaître la suite.  Je croyais que la série se terminait au tome 10 mais non.. .il semble y avoir des tomes 11-12…  j’aurais préféré que ça se termine, que la boucle se boucle. 

 

Kerity – La maison des contes – Anick Le Ray / Rébecca Dautremer

Kerity.gifPrésentation de l’éditeur

« Quand Eléonore lègue à Natanaël le contenu de sa bibliothèque, le petit garçon est loin d’imaginer que tous ces livres renferment le plus incroyable des secrets. Bientôt Alice, Pinocchio, le capitaine Crochet et tous les héros de ses contes préférés prennent vie autour de lui. Ils sont menacés par une terrible malédiction, et seul Natanaël peut les sauver. Commence alors pour le garçon une folle course contre la montre pour délivrer ses nouveaux amis. »

 

Commentaire

Cet album accompagne le film du même nom, et non l’inverse.  Il a été créé suite au film pour l’accompagner et j’ai même entendu dire qu’il y avait deux versions du dit album.  J’ai le grand album et si j’ai beaucoup apprécié les images (magnifiques, carrément) et les thèmes des contes et de la lecture qui se perpétue à travers les temps, j’ai quand même senti le côté « adaptation ». 

 

Éléonore a légué ses biens le plus précieux à Natanaël et à Angelica; la clé vers une pièce secrète et une poupée.  Derrière cette porte se trouve un monde merveilleux: une bibliothèque.  Mais voilà, Natanaël a du mal à lire et il craint un peu d’affronter tous ces mots et ces lettres qui ne veulent pas prendre leur place. 

 

Ce sera donc un conte où notre jeune héros rencontrera Alice, Peter, la petite fille aux allumettes et même la fée carabosse.  Pour vrai.  Oui, hein, parce que « Ce n’est pas parce que c’est inventé que ça n’existe pas. »    Et s’ensuivra une quête pour éviter un sort terrible à tous ces personnage: l’effacement, l’oubli.  Un très bel ode à la lecture et aux contes qui font tellement partie du folklore qu’ils ont presque une vie qui leur est propre, qu’ils ont accompagné plusieurs enfants dans leurs jeunes années.  La maison est un véritable personnage en soi et les images reflètent bien cette réalité.  Douces et irréelles à la fois. 

 

Un bémol cependant: le texte choisi m’a parfois semblé insuffisant pour bien expliquer l’histoire, principalement au début.  J’ai eu l’impression qu’il en manquait des bouts et le côté « résumé » est ma foi très évident.  Il est impossible d’illustrer tout un film en 57 pages mais ça se sent ici.  Le début de l’album m’a laissé un peu perplexe malgré la beauté des illustrations. 

 

Peut-être comme accompagnement au film alors (que je n’ai pas vu).  Mais il pourra certainement plaire à tous les amoureux des contes et de ces personnages qui existent en chacun de nous!

 

challenge albums

Économies de bout de chandelles…

Bon, je l’admets, j’ai fait un truc que je ne fais jamais habituellement; je suis allée acheter un livre précis dans un grande surface, que je ne nommerai pas, mais où il faut une carte de membre et où les livres sont souvent 10$ de moins qu’en librairie.   Normalement, j’achète toujours en petite librairie mais je ne sais trop pourquoi, cette fois, je n’étais mis ça dans la tête.  Je ne me comprends pas toujours, vous savez.  

 

MAIS (oui, il y a un « mais »), j’avais oublié qu’il n’y a pas QUE les livres qui me transforment, moi la petite fille sage, raisonnable et pas tellement dépensière, en shopping freak incontrôlable: tout ce qui est soooo cute et qui a un rapport avec une certaine fête ayant lieu le 25 décembre.  Je suis donc de retour chez moi, avec non seulement le livre en question, mais des bebelles de Noël pour enfants (nous nous rappellerons que je n’ai pas d’enfants, juste pour préciser), une chaufferette électrique (pour pouvoir lire dans ma verrière même quand il fait -30 dehors dans le temps des fêtes), un chandail-doudou-en-polar-trop-trop-confortable (mais sans motif à la Mark Darcy dans Bridget Jones… quand même!) et…

 

… THE renne au nez rouge en peluche – with nez qui allume quand on appuie sur l’oreille – d’environ 80 cm.  Que je vais caser en quelque part entre les Pères Noël de 4 pieds, la colonie de vacances de bonhommes de neige de grandeurs variées, la grande famille des casse-noisette, les anges et bestioles ailées diverses ET le sapin accompagné de son village de Noël avec ses 30 maisons et ses 250 petits personnages.

 

Avec un peu de chance, je vais encore pouvoir marcher dans la maison. 

Mais comment je pouvais lui résister, hein??

 

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Sauf que bon… question économie, on repassera!

Jessica’s guide to dating on the dark side (Comment se débarrasser d’un vampire amoureux ) – Beth Fantaskey

JEssica-s-guide.jpgPrésentation de l’éditeur (français)

« Jessica attendait beaucoup de son année de terminale : indépendance, fêtes à n’en plus finir… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu! Soudain, elle découvre que ses parents l’ont adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, quand elle s’appelait encore Antanasia.  Et, entre sa naissance et son adoption, ses vampires de parents biologiques ont eu l’excellente idée de la fiancer à un prince vampire, qui débarque aujourd’hui aux Etats-Unis pour récupérer sa promise.

 

Lucius est beau, prévenant, élégant : ça ne fait aucun doute, Jessica va lui tomber dans les bras.  Malheureusement, la fiancée en question a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit. En nous racontant ses aventures avec un humour décapant, Jessica nous livre un guide pratique pour se débarrasser d’un vampire amoureux. Mais alors qu’elle invente tous les stratagèmes pour dégoûter Lucius, Jessica pourrait bien se retrouver prise à son propre piège. Prudence, les vampires peuvent se montrer très… persuasifs. »

 

Commentaire

Pendant le Read-A-Thon, j’avais besoin de lectures pas compliquées et amusantes.  On m’a donc suggéré ce roman jeunesse qui traînait dans la pile depuis plusieurs mois.  J’ai donc rencontré Jessica, adolescente de terminale tout ce qu’il y a de plus normal (du moins, le croit-elle), qui se retrouve soudain avec un fiancé vampire, Roumain, prince du clan des Vladescu et n’aspirant qu’à la ramener avec lui dans les Carpates.  Rien que ça.  

 

La première partie du roman m’a beaucoup amusée.  Contrairement à plusieurs de ces romans jeunesse vampiriques, Jessica a des ascendances vampires également mais elle ne connaît rien à ce monde.  En fait, elle habite avec ses parents, très bio, « nature » et portés sur l’ésotérisme et n’a jamais vraiment réalisé la teneur de leurs recherches.  Elle est portée sur les mathématiques, la réalité, quoi.    Inutile de préciser que quand Lucius débarque, avec son manteau de velours et ses manières d’aristocrate et son goût pour la viande crue, il y a comme un léger choc des cultures.

 

Au début du roman, on a Lucius, arrogant comme pas un, qui s’impose chez Jessica et dans sa vie, alors qu’elle ne veut carrément rien savoir.  Les réflexions de Lucius (dans les lettres, notamment) sont carrément hilarantes, il est un peu découragé de sa mission vu qu’il n’a pas non plus choisi sa fiancée et qu’il ne le fait que pour éviter une terrible guerre entre les Dragomir et les Vladescu.  Et avec sa famille, disons qu’il n’a pas vraiment le choix.   Jessica, avec son guide de la parfaite ado vampire, m’a vraiment fait rire et j’étais fort bien partie pour un excellement moment de lecture. 

 

Mais – parce qu’il y a un mais – à partir du milieu, quand la demoiselle commence à découvrir qu’elle n’est pas si insensible que ça à notre homme, ça devient beaucoup plus conventionnel… et beaucoup moins drôle.  Les comparaisons entre le vampire et le « farmer » vers qui Jessica est attirée au départ deviennent un peu redondantes et on finit par revenir dans l’éternel petit jeu de notre héroïne normale, de la bitchy pompom girl, et du beau ténébreux.  Après une bonne centaine de pages de ce manège, j’ai été un peu lassée.   Sauf que le ton change un peu et qu’on sent un côté sombre et dangereux chez Lucius se dévoiler de plus en plus… jusqu’à une fin un peu expédiée à mon goût.   Par contre, j’ai constaté une tentative de faire autrement, des réflexions sur l’acceptation de soi et de la différence qui m’ont plu. 

 

J’ai donc eu du mal avec les coupures de rythme et les personnages qui changent presque du tout au tout du jour au lendemain, mais il y a de bonnes idées et le début m’a vraiment fait beaucoup rire, ce qui est – comme souvent – un peu contraire à la plupart des lectrices, qui ont pour la plupart adoré.  Il y a une suite sur le net (je ne sais pas si elle sera publiée), disponible ici, qui raconte… ah mais vous verrez, hein!!! ;)) 

Conte crépusculaire – Stefan Zweig

Brûlant secretPrésentation de l’éditeur

“Comment le désir et la passion, enracinés au fond de chaque être, peuvent le révéler à lui-même et bouleverser son destin : tel est le secret que tentent de percer les quatre récits qui composent ce volume.  Ici, le mystère d’une jeune femme qui se donne sans vouloir révéler son identité. »

 

Commentaire

J’aime Zweig.  Vraiment.   En quelques lignes seulement, il réussit à me transporter et à créer une atmosphère incroyable, qui agit très fortement sur la lectrice que je suis.  Dans ce conte crépusculaire, au milieu du premier paragraphe, je ressentais un profond calme teinté de mystère, sentiment qui m’est resté tout au long de la nouvelle, malgré des pics intenses d’émotions.   Eh oui, la magie-Zweig a encore une fois opéré sur moi.

 

Dans cette deuxième nouvelle du recueil « Brûlant secret », nous rencontrons cette fois un jeune homme de 15 ans – que l’auteur a eu la bizarre d’idée d’appeler Bob…  c’est le seul point négatif que je trouverai à cette nouvelle que j’ai par ailleurs adorée – qui vit la passion pour une première fois.   Passion bien particulière, toutefois car la jeune fille refuse de montrer son visage et le voilà qui tente à tout prix de découvrir l’identité de cette femme dont il est tombé amoureux. 

 

Les premiers émois sont ici très bien rendus, on en sent la violence, l’illogisme aussi.  En effet, nous sommes en pleine adolescence, où l’idée que l’on se fait de l’amour et de la personne aimée prime parfois sur la réalité.  Ces sensations intenses sont très bien mises en contraste avec l’atmosphère douce et paisible qui règne aux alentours, où peu de gens réalisent ce qui se passe dans le cœur et le corps de notre jeune adolescent.  J’ai retrouvé dans cette nouvelle cette sensation de bulle tellement intense qu’elle rend tout le reste un peu fade, et qui laisse désoeuvré par la suite. 

 

Zweig utilise encore une fois un récit enchâssé pour raconter cette histoire.  Le rythme varie énormément, permettant ces contrastes dont je vous ai parlé.  Certaines scènes me sont apparues dans un flou presque cinématographique.  Une réussite, vraiment. 

 

J’ai déjà dit que j’aimais Zweig??

C’était ma lecture de novembre!!

 

Logo Zweig petit

Top Ten Tuesday – Livres, tourtière, pudding et sapins de Noël

Top ten tuesdays

 

Je suis certaine que vous n’en revenez pas, deux semaines et je m’y tiens encore.  En plus, je respecte le thème! Après un salon du livre minimaliste (mais juste en ce qui concerne les achats, hein, je ne parle pas du plaisir), je pense que je deviens réellement une grande fille et que je commence à genre… être sage et raisonnable.  J’ai déjà commandé les ailes et mon auréole.  Sainte Karine priez pour nous!

 

Le thème des Top Ten de la semaine, chez « The broke and the bookish », ce sont ces livres qui nous font penser à Noël, qu’on aime lire dans le temps des fêtes ou qui nous mettent dans l’ambiance. Je l’avoue d’emblée, même si je suis une Christmas Freak assumée,  j’ai eu un peu plus de mal à trouver des idées pour ce thème… on verra si je me rends à 10.  Pourtant, avec toute la neige qui est tombée, la parade du Père Noël en fin de semaine et le fait que je chante souvent « Noël c’est l’amour » à longueur d’année, ça devrait être somme toute assez simple.  Mais je ne suis pas à une contradiction près, n’est-ce pas!

 

10. Le Noël d’Hercule Poirot – Agatha Christie

Parce qu’il y a Noël dans le titre, qu’il doit bien y avoir un Christmas pudding (il y a toujours un Christmas pudding en quelque part dans les histoires de Noël anglaises), et que toute façon, lire un Agatha Christie au coin du feu, quand il neige, et qu’on se bourre de tourtière et de pain sandwich, ça fait Noël!

 

 

9. Le château de Cassandra – Dodie Smith

J’avoue, il n’est aucunement question de Noël, là-dedans.  Mais il fallait bien que je mette dans la liste un « roman doudou », un de ces romans qu’on lit avec le sourire, qui font du bien, qui ont ce petit côté suranné qui  me plaît énormément et que j’aime relire quand j’ai du temps, enroulée dans une couverture.  J’aurais pu parler des « Anne », des « Emily », de plusieurs romans se déroulant au début du 20e siècle, mais celui-ci est le dernier en date que j’ai lu alors c’est celui-ci qui fait la liste.

 

8. How the Grinch stole Christmas – Dr. Seuss

Parce que les souvenirs d’enfance. 

 

 

7. Visions of Sugar Plums – Janet Evanovich

Parce que je ne verrai plus jamais les lutins du Père Noël de la même façon.  Et qu’il fallait bien que je plogue Evanovich quelque part.  Bon, ok, ça risque d’arriver quand on va reprendre un certain thème.  Mais disons que la patience et moi, ben ça fait deux. 

 

6. Boréal Express – Chris Van Allsburg

Mon conte de Noël pour enfants préféré.  L’album est magnifique, tout en douceur, et il donne envie d’y croire. 

 

5. Love Actually

Non, non, je ne triche pas.  Il y a bien une notice derrière la pochette du film, non?  Et dans une notice, il y a bien des mots? Donc, ça compte, CQFD.  De toute, façon, Colin Firth, Hugh Grant, Alan Rickman (sans oublier Liam Neeson et, dans un autre ordre d’idées, Bill Nighy)… c’est de la poésie sur pattes.  Sans parler de ces paroles d’anthologie :

« I feel it in my fingers,
I feel it in my toes,
Christmas is all around me,
and so the feeling grows

It’s written in the wind,
It’s everywhere I go,
So if you really love Christmas,
C’mon and let it snow?”


Sooooo poetic, je vous dis.  Une véritable œuvre littéraire!

 

4. Histoire d’un casse-noisette – Alexandre Dumas

Maintenant que je l’ai lu, je peux le placer ici, parce que bon, Casse-Noisette, c’est quand même un symbole de Noël ultime pour moi.  J’ai dû voir ce ballet je ne sais pas combien de fois et ma maison est un peu inondée de casse-noisettes (qui ne cassent absolument rien, je le crains… disons qu’ils sont meilleurs pour perdre leur tête que pour servir à briser quelque truc que ce soit, sans même parler de noisettes) dans le temps des fêtes.  J’aurais pu citer la version d’Hoffman, mais comme c’est celle-ci que je viens de lire, et que c’est Dumas en plus, ben voilà. 

 

3.  Les quatre filles du Docteur March – Louisa May Alcott

Parce que dans ce livre, il y a l’une des scènes de Noël les plus jolies que j’ai lues.  J’ai presque le goût de le relire, tiens!  Et de m’installer au piano pour faire chanter à tout le monde des chansons de Noël.  Et leur casser les oreilles, accessoirement.

 

 

2.  Un chant de Noël – Charles Dickens

Non mais vous ne pensiez pas vous en sortir sans au Dickens, non?  C’est un total classique, celui-là et en plus, c’est la pièce qui est jouée dans « Une prière pour Owen », de John Irving.  Sans compter que ce sera le titre du prochain Christmas Special du Doctor.  Quoi, vous n’avez quand même pas imaginé que j’oublierais de plugger le Docteur en quelque part, non?


1. Harry Potter – J.K. Rowling

C’est presque devenu une tradition, je relis toujours un tome de Harry dans le temps des fêtes.   Résultat, quand je pense à Noël, c’est toujours cette série qui me revient en premier, parce que pour moi, magie = Noël, parce que Hogwarts, sous la neige et tout décoré, ça doit être magnifique, et qu’après tout, ça me fait carrément retomber en enfance, cet univers.  Et que Noël, pour moi, c’est tout ça.  Oublier que je suis disons… plus grande, maintenant!

 

 

Alors voilà.  Pas très original mais j’étais moins inspirée, faut croire.  Je pense que Noël, c’est plus musique et films qui passent et repassent (tiens, j’aurais pu écrire Astérix et Cléopâtre dans ma liste, en fait… ce film passe chaque année et me fait chanter le pudding à l’arsenic un bon mois de temps), genre A Christmas Story ou Sissi. Gone with the wind aurait aussi pu y être mais juste le film.  Le livre, je le lis tout le temps.   Et vous, quels sont ces livres qui vous mettent dans l’esprit des fêtes?  Je suis toujours à la recherche d’idées. 

 

Rendez-vous la semaine prochaine, avec un thème que je vous transmettrai dès qu’il sera sorti sur le site hôte.

La Chartreuse de Parme – Stendhal

chartreuse.gif coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Cadet de grande famille fasciné par Napoléon qu’il rêve d’aller rejoindre, Fabrice del Dongo arrive à Waterloo quand commence la bataille.

Mais il ne suivra pas la carrière des armes à quoi il aspirait, et consentira à devenir prélat. Avec assez de détachement, cependant, pour que l’essentiel reste bien pour lui la chasse au bonheur – c’est-à-dire l’amour. Quand Stendhal publie La Chartreuse en 1839, le propre du roman demeure toujours à ses yeux le romanesque où rien ne compte que le récit qui se moque du sérieux, l’allègement de la vie et l’héroïsme des grandes actions comme des grandes passions.

Et le paradoxe de ce livre moderne qui est aussi une satire du pouvoir et de la cour de Parme, de ce livre où les Italiens retrouvent leur culture, c’est qu’il demeure apparenté au vieux fonds sans âge des romans où l’aventure s’accompagne d’un climat de bonheur et de gaieté. « 

 

Commentaire

Soit je suis alcoolique, ou ignorante (ou les deux… je vous laisse bons juges), mais je croyais que la chartreuse dont il était question ici, c’était la liqueur.  Je m’imaginais, je sais pas, une intrigue sur fond de fabrication d’alcool ou un truc du genre.  Mon inculture crasse est maintenant réparée depuis que je me suis plongée avec délices dans ce roman qui nous entraîne du lac de Côme (j’ai chanté la chanson d’Alain Morisod/Sweet People pendant le premier quart du roman… c’est terrible, plaignez-moi!) à la cour de Parme (ça, ça a été l’occasion de rêver de jambon et de parmesan) où nous voyons évoluer Fabrice del Dongo de sa naissance à sa mort, Clelia, mais surtout, surtout, la duchesse Sanseverina et le comte Mosca.

 

Je crois que sans les interventions répétées d’une certaine dame, je n’aurais jamais ouvert ce livre (acheté en 1993, quand même) et je serais passée à côté de quelque chose.  Quel souffle dans ce roman de Stendhal, quel portrait de cette petite cour de Parme, dirigée par un prince plus ou moins scrupuleux, où tous les courtisans se connaissent et où la vie privée n’est qu’un concept abstrait et pas du tout réaliste!  Et en plus, ô surprise, la chartreuse, c’est drôle!  Réellement. Une ironie délicieuse, une mauvaise foi parfois déroutante, un narrateur qui se permet de juger son « héros » et tous les protagonistes  La bataille de Waterloo, telle que vue par Fabrice qui se demande s’il y a réellement participé et qui se ramasse assis par terre au lieu de sur son cheval…. j’ai ri aux éclats et dès le début. 

 

La chartreuse de Parme, c’est une quête de bonheur.  Celle de Fabrice, surtout, ce drôle de héros exalté au départ qui veut être héroïque mais qui le fait de manière ma foi fort maladroite parce que bon, il n’y comprend rien!  C’est une véritable catastrophe sur deux pattes, ce bonhomme!  Naïf comme pas un, il se laisse guider par les instincts et les impulsions du moment, dans sa quête de l’amour et du bonheur, et se met systématiquement les pieds dans les plats. Il faut toute l’adresse et l’intelligence de sa tante, la duchesse Sanseverina, qui lui voue un amour jamais réellement avoué, pour le sortir de là par de multiples jeux de cour, que notre Fabrice s’empresse de saboter sans vraiment le faire exprès.  Je vous le jure, aimer Fabrice et le sortir du trouble dans lequel il réussit toujours à se fourrer, c’est un travail à temps plein! 

 

Quant à cette duchesse, quelle femme!  On sent sa majesté, sa prestance et sa beauté dans les mots mêmes de Stendhal et elle occupe tout l’espace de chaque scène dans laquelle elle apparaît.  Torturée en elle-même par un amour pour Fabrice qu’elle a du mal à assumer, elle est adroite et réussit à intriguer de façon très efficace, aidée du comte Mosca, son amant et ministre du prince.  Et ils évoluent, ces personnages, ils ne sont pas statiques ni tout d’une pièce.  Il n’y a qu’à penser au comte, au départ ministre dont le principal travail consistait à rassurer le prince et à regarder en dessous de son lit pour vérifier qu’il n’y avait pas d’assassins cachés là, qui se révèle un homme capable d’une extrême générosité et qui fera tout pour l’amour de la duchesse, même aider son rival inavoué.   Quant à la jeune Clélia, déchirée entre l’amour et le devoir, elle fait figure romantique d’amour interdit, avec sa promesse détournée et la situation qui s’en suivit.  Ça a quand même un côté attendrissant, dans le noir, non? 

 

Un roman foisonnant, où les rebondissements se succèdent, où les loyautés ne sont jamais sures, sur fond d’intrigues de cour.  De beaucoup d’intrigues de cour.  Ce que ce devait être fatiguant, de tout calculer ainsi.  La cour de Parme est semblable à toutes les autres, avec son étiquette, ses mesquineries, ses clans, ses revirements d’allégeance.   On s’y croirait, dans cette cour, ainsi que dans cette Italie magnifique, souvent vue par les yeux d’un personnage semblant trouver beauté et bonheur dans la plupart des situations, même les moins agréables.  Durant tout l’épisode de la prison, entre autres. C’est à se demander dans quel monde il vit, son imaginaire lui semblant parfois plus vrai que le réel. Légèrement déconnecté, notre « héros »!

 

Certes, il y a quelques répétitions, surtout dans les intrigues politiques, et la plume de Stendhal m’est apparue moins « facile » que celle d’autres auteurs classiques.  Il faut tout de même de la concentration pour suivre sans se perdre dans les méandres des pensées des personnages.  J’ai adoré que ceux-ci ne soient pas parfaits, qu’ils osent défier la morale et les convenances, qu’ils aient leurs failles, évidentes, même, mais qu’on les aime tout de même.  Moi, en tout cas, je les ai aimés.  Ce qui m’empêche de crier au réel énorme gros coup de coeur (c’est donc juste un coup de coeur normal), c’est la finale, ma foi expédiée en deux pages et trois lignes.  Pourquoi cette ellipse de trois ans?  Pourquoi boucler tout ça si rapidement quand il y avait encore tant à dire?  Je les aurais suivis encore un peu, moi. 

 

Malgré tout, je me suis délectée de cette lecture, que je ne voulais pas voir finir. Certains passages et éléments du roman resteront cultes pour moi.  Je vais devoir prendre une journée pour quitter ce petit monde et revenir d’Italie!

 

Alors voilà, je suis maintenant une happy few!