Challenge English Classics – Only two weeks to go

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L’an dernier, quelques personnes (genre… 151 personnes) avait décidé de lire au moins deux « English Classics » en 2010.  Ma définition de « classique » était somme toute assez personnelle (n’importe quel auteur né en Angleterre – Écosse – Irlande avant 1900) et ma foi très large!

 

Si je ne me trompe pas, 2010 finit dans un peu plus de deux semaines.  Et non, je ne compte pas poursuivre le challenge en 2011.  Raison très simple: j’ai définitivement découvert que je n’étais définitivement pas faite pour tenir des liens à jour et que bon, une fois aux 3 mois, ça ne le faisait pas nécessairement! Oui, vous pouvez me flageller! 😉

 

Donc, il reste deux semaines.  Ce qui signifie que si les inscrits réalisent qu’ils ont oublié de me donner des liens, ce serait le temps ou jamais pour le faire.  Promis, je ne vous chicanerai pas, étant la championne toute catégorie pour donner un tas de liens en même temps (Bladelor pourra en témoigner avec son « Lire en VO »… elle fait de l’angoisse avant de lire mes messages pleins de liens).

 

Je vais jouer à la maîtresse d’école, donc, et vous donner THE consigne:

 

Si vous avez des liens pour le challenge, les déposer DANS LE BILLET RÉCAP, pas sur ce billet-rappel. 


Aussi, si par hasard vous avez le goût de me donner le titre du roman lu dans votre commentaire, ça me plairait aussi 😉  Je compte bien lire tous les billets mais pas pendant ma mise à jour (croyez-moi c’est déjà assez long comme ça!) et ça m’évite des allers-retours. 

 

J’ai dit que j’étais paresseuse, moi?

 

Et en début janvier, je vous fais une jolie récap, promis!

 

 

Top Ten Tuesday – Books that made me cry… and cry… and cry…

Top ten tuesdays

EDIT DU 14 FÉVRIER 2012 – OUI, JE L’AVAIS ENCORE FAIT, CELUI-LÀ… DONC VOILÀ LE BILLET D’ORIGINE.  J’AI AJOUTÉ LES PHOTOS POUR DIRE QUE BON, JE FAISAIS UN EFFORT 😉  DE LÀ LA BIZARRE DE CONCLUSION.  ÇA DATE DE PLUS D’UN AN MAIS C’EST TOUJOURS VALIDE COMME TOP. 

 

Mes ajouts depuis?

1. La série Fever, of course, la fin du troisième livre, surtout.  Et le début du 5e.  Oh my, j’ai dû pleurer pendant 100 pages!

 

2.  A separate peace de John Knowles.  Pas des torrents mais bon, des vraies larmes quand même…

 

3.  Toute la série Hunger Games, surtout une scène dans le premier tome.  J’étouffais… (bon, en fait, je l’avais lue avant le top en question… mais je l’avais oubliée, je pense)

 

4.  Soldat Peaceful de Mopurgo.  La fin, again…

 

Mais retour au top original dont les crises de larmes étaient plus heu… spectaculaires, disons…

 

 

Ce thème était celui du 2 novembre dernier chez The broke and the bookish.  Mais comme nous ne participions pas encore à ce moment-là, quelques copines et moi-même avons choisi de tricher – encore – car le thème de cette semaine n’était pas nécessairement pour nous.  En effet, les sorties les plus attendues de 2011… vraiment, j’aurais du mal, vu que je suis encore toute mêlée dans ce qui est sorti en 2010.  Disons que je suis tout sauf à la pointe de l’actualité littéraire. 

 

Les livres qui m’ont fait pleurer, donc. 

 

Je sais que plusieurs ont du du mal mais moi, je l’avoue d’emblée, pas du tout.  Je suis une horrible braillarde dans les livres, autant que dans les séries (celles qui m’ont vue voir certains épisodes du Docteur et de Torchwood s’en souviennent) , les films (j’ai quand même pleuré en écoutant Anastasia, hein…) et les chansons (je sais, je suis irrécupérable).  Donc, mon problème, c’était de n’en nommer QUE dix.  Vous aurez donc ici les dix livres qui me font pleurer comme une madeleine à chaque fois que je les lis… ou même que j’y pense.  L’écriture de ce billet a donc donné lieu à un torrent de larmes, commanditées par une certaine personne qui s’en est donné à coeur joie. 

 

Je vais essayer de ne pas trop spoiler mais c’est un peu difficile, je le crains…

 

Nous-sommes-eternels.jpg 1.  Nous sommes éternels – Pierrette Fleutiaux

À ma première lecture, j’ai commencé à pleurer au milieu.  Aux lectures suivantes, je pleure dès le début.   À m’en étouffer presque.  Ce vide, ce sentiment d’impossibilité de repartir à neuf maintenant que son seul repère, qui était là depuis l’enfance, n’est plus… Et je ne spoile rien car on le sait dès le début.  J’ai trouvé ça terrible.  Pas très sain, certes, mais terrible de perdre toute son enfance et de ne plus savoir qui on est soudainement… bref, c’est un cas de « du début à la fin ».  Par contre, il ne fait pas cet effet à tout le monde hein.  

 

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2.  Rilla d’Ingleside – Lucy Maud Montgomery

C’est le dernier tome officiel de la série « Anne… » et nous nous attachons à sa fille la plus jeune, Rilla, alors qu’elle a 15 ans et que la première guerre mondiale fait rage.  J’ai aussi versé des torrents de larmes.  Je n’ai qu’à lire la fameuse lettre, comme ça, à froid et c’est parti.  Comment expliquer… la fidélité de Dog Monday?  Le bébé de guerre?  Walter?  Jem?  Terriblement touchant mais terriblement doudou aussi.  J’aime ce livre.

 

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3.  His dark Materials – Philip Pullman

J’ai versé des larmes à plusieurs moments mais la fin, la fin… quel déchirement!  J’aurais tellement voulu autre chose. Et ces sacrifices « for the greater good » me mettent toujours dans tous mes états.

 

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4.  Autant en emporte le vent – Margaret Mitchell

Un mot: Bonnie. Et ce qui s’en suit.  Et une phrase, juste après l’escalier: « … she wanted Rhett.  But he was not there and she could bot bring herself to ask for him. »  Et la conversation qui s’en suit entre Rhett et Melly.  Oh my God, poor Rhett.  So, so sad.  Tellement que quand je relis, j’arrête généralement de lire dans ce coin-là tellement c’est plus que je peux en supporter. Et oui, je le sais pas coeur.  Et oui, je cite de mémoire.  Donc peut-être qu’il y a un mot ou deux qui diffèrent…

 

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5.  Cyrano de Bergerac – Edmond Rostand

La fin, bien entendu.  Et quand on connaît la fin, un peu tout le long. C’est tellement beau, tellement triste, tellement romantique… Bref, je pleure.

 

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6.  Un conte de deux villes – Charles Dickens

J’aurais pu citer d’autres romans de Dickens qui m’ont fait verser des larmes… mais cette crise-ci a été la plus… spectaculaire, disons.   Mes collègues s’en souviennent encore.  Oui,on s’y attend, je sais… mais quand même.   « It is a far far better thing…  »   Vous pouvez donc vous imaginer la scène que j’ai pu faire quand j’ai vu cette phrase dans l’une de mes récentes lectures… (dont le billet n’est pas encore publié, en fait… mais plusieurs sauront de quoi je parle, je crois)

 

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7.  La voleuse de livres – Marcus Zusak

À la fin, j’avais carrément de la difficulté à reprendre mon souffle.  On n’a pas idée de me faire des trucs pareils. 

 

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8.  The Green mile (la ligne verte) – Stephen King

J’ai pleuré pour John Coffey (mon dieu que c’est triste… j’étais aussi pire que les personnages du roman), pour Mr. Jingles aussi et à la toute fin.  Mon copain de l’époque croyait que j’étais folle.  Puis il a vu le film.  Et il a compris.  Il m’avait même appelée pour m’en parler alors que nous n’étions plus ensemble!  Il faudrait d’ailleurs que je le relise, ce roman.  Préparons les kleenex!

 

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9.  Angélique – Anne Golon

Je le mets globalement mais disons qu’Anne Golon n’est pas tendre avec ses personnages.  Ma plus grosse crise de larmes est venue – bizarrement – dans Angélique et le Roy, pour un personnage que j’ai mis du temps à aimer mais qui est selon moi horriblement sous-évalué.  Faudrait le réhabiliter, tiens.  Sinon je ne nommerai personne pour ne gâcher aucun punch mais globalement, la fin du tome 1, une passe dans le tome 2 où Angélique en fait un peu trop et ça se retourne contre elle…  et un peu partout, quoi.  Bref, ils existaient pour vrai, ces personnages, bon!

 

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10. Le temps n’est rien – Audrey Niffenneger

Comment expliquer… je déteste les dernières fois, les adieux, et tout et tout.  Pour moi, « savoir » que c’est la dernière fois, savoir ce qui va arriver, c’est l’enfer.  Dans toutes les situations.  Un cauchemar que je fais souvent, c’est qu’une personne décédée revient me voir pour 2 heures, et que je sais qu’après c’est fini, que je dois tout faire, tout dire…   Bref, ce roman, c’était l’équivalent de mon pire cauchemar.  Cette sensation que le temps s’écoule, que la fin arrive, qu’on SAIT quand, qu’on ne peut rien y faire… Bref, j’ai pleuré comme une madeleine. 

 

Je pourrais aussi parler d’Harry Potter (les tome 5-6-7 m’ont fait tellement pleurer!), de Hunger Games (tous… je ne me suis pas encore remise de Rae et je ne parle pas du dernier tome), de Azilis de Valérie Guinot (les tomes 1 et 3 surtout… arghhh), de « Les vestiges du jour » d’Ishiguro (pas tant de larmes abondante mais un grand, grand sentiment de tristesse), de « Une prière pour Owen » de Irving, de « Outlander » de Gabaldon (quand Jamie décide de… mais bon, je ne dirai rien!), de « Never let me go » de Ishiguro (encore lui, je sais) ou encore de « Phantom » de Susan Kay, un dérivé super cucul du Fantôme de l’Opéra. Ah oui, j’oubliais Docteur Jivago, mais je pense que c’est la faute de la chanson, qui me met dans tous mes états à chaque fois.  Et croyez-moi, ce n’est pas exhaustif.  Loin de là! 

 

Et vous, quels sont les livres qui vous ont fait le plus pleurer?  Comme j’aime pleurer en lisant – mon côté maso – je suis curieuse… et j’en prends bonne note!

 

Le thème de la semaine prochaine: Les livres qu’on voudrait bien pour Noël.  Je verrai si je le fais. Plus personne ne veut m’offrir de livres pour Noël alors je n’ai pas grand espoir de ce côté-là.

 

 

PS:  Suite à une avalanche de pub pour les machins grossisseur de p*nis  et pour des trucs de marketing quelconques, j’enlève le Mr Linky qui répertoriait tous les liens vers vos billets TTT.  Vous pouvez les laisser dans les comms… mais je ne suis pas certaine que je vais vraiment les ajouter en fin de billet.  J’ai beaucoup de bonne volonté… mais je me connais!

Histoire d’un Casse-Noisette – Alexandre Dumas

Histoire-casse-noisette.jpgPrésentation de l’éditeur

Ben… yen a pas.

Je peux vous dire que c’est la version par Dumas du célèbre conte d’Hoffman.

 

Commentaire

Casse-Noisette, je connais bien.  En fait, je connais surtout la version dansée, que j’ai vue un nombre incalculable de fois (et qui est pour moi un des grands incontournables du temps des fêtes) et qui m’a fait rêver de ce royaume magique où je voulais teeeellement aller, moi aussi, quand j’étais une petite fille.  Je voulais lire, cette version écrite par Dumas il y a un bon moment et c’est Pimpi qui m’a prêté son exemplaire dernièrement. 

 

Que dire, donc. 

 

Tout d’abord, Casse-Noisette est une histoire que j’adore.  Je la trouve magique, pleine d’imagination et c’est très, très Noël.  En effet, l’histoire commence quand les enfants Silberhaus reçoivent leurs cadeaux de la part de leurs parents et de leur parrain Drosselmayer.   Ils reçoivent hussards et poupées mais Marie, jeune fille de sept ans et demi, se prend d’affection pour un Casse-Noisette et devient sa gardienne.  Toutefois, la nuit, les jouets sont attaqués par une armée menée par le Roi des Souris et Marie sauve la mise.  C’est que ce Casse-Noisette n’est pas un Casse-Noisette ordinaire!

 

C’est son histoire qui nous est racontée.  Nous voyons comment il est devenu un Casse-Noisette pas très joli et comment on a tenté de le sauver.  C’est ma foi quand même différent du ballet, même si l’histoire est la même.  Je sais, ce n’est pas très logique, ce que je tente de vous dire!  Mais dans la version dansée, on se concentre sur la soirée de Noël, la bataille et le voyage au pays des poupées tandis que dans le livre, tout ceci y est mais condensé et une bonne partie de l’histoire nous amène à Nuremberg dans la famille de la Princesse Pirlipate, princesse bien jolie mais par ailleurs pas très chanceuse. 

 

Ce conte, c’est pour faire rêver les enfants.  Il y a de magnifiques poupées qui sont gentilles, en plus de ça, et qui s’animent.  De valeureux soldats, qu’ils soient de plomb ou de pain d’épice.  Un royaume magique, qui se mange, et où évoluent personnages féériques et adorables.   C’est aussi plein de valeurs chevaleresques, de grandes batailles et d’amour.  Parce que bon, c’est un conte, et la demoiselle épouse le prince à la fin, pour l’intérieur et non pour l’extérieur (même si la demoiselle n’a que quoi… 8 ans quand elle se marie… bref, ne pinaillons pas!) 

 

Malgré tout ça, et malgré la plume de Dumas, toujours pleine d’humour, qui réussit à nous rendre très vivantes les batailles de jouets (mes parties préférées dans le roman), j’avoue avoir une préférence pour le ballet. C’est sans doute parce que je l’ai découvert à l’âge qu’il faut et parce que c’est cette version, davantage dans le rêve et dans la magie, qui m’a fait découvrir l’histoire.  Les aventures au royaume des poupées passent un peu vite dans le livre et je crois que je préfère voir que lire ce genre de descriptions, surtout à cette vitesse. Je m’attendais à être davantage transportée alors que j’ai seulement trouvé ça mignon. 

 

Sauf que là, maintenant, j’ai le goût de trouver de jolis albums sur le sujet.

 

Merci Pimpi pour le prêt!

Et je te seconde sur les typos et l’orthographe… oh. my. god. 

 

 

La petite fille qui aimait trop les allumettes – Gaétan Soucy

petite-filles-qui-aimait-trop-les-allumettes.jpgPrésentation de l’éditeur

« Nous avons dû prendre l’univers en main, mon frère et moi car un matin un peu avant l’aube papa rendit l’âme sans crier gare.  Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce, ses décrets si subitement sombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l’étage où papa nous commandait tout, la veille encore.  Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier.  Sans papa, nous ne savions rien faire.  À peine pouvions-nous par nous-même hésiter, exister, avoir peur, souffrir ».

 

Commentaire

Oh my god, quelle claque que ce livre.  Tout de suite en l’ouvrant, on lit les mots qui composent la présentation de l’éditeur.  Tout de suite, on entre dans l’univers de deux enfants, complètement dépourvus par la mort d’un père tyrannique, torturé par le passé, qui les a fait grandir complètement à l’écart du monde dans un domaine en ruines.  Ils n’ont aucun repère, aucune idée de ce qui est réel et de ce qui est fantasmé.  Ils ont une vision du monde étroite et déformée, l’ayant vu seulement par les yeux de leur père et par les livres, appelés des dictionnaires.  Ces deux enfants sont totalement différents et suite à la mort du père, alors qu’ils devront composer avec cette nouvelle liberté dont ils ne savent que faire, ils réagissent chacun à leur manière. 

 

Il convient de ne pas trop en dire sur ce livre.  Le récit que nous lisons est celui de l’un des deux adolescents, celui qui se dit « le secrétarien », l’intellectuel.  Il nous raconte, comme ça, comme si nous avions les mêmes repères que lui, comme si nous savions de quoi il parle.  Et à mesure que des bribes de l’histoire se révèlent, nous restons là, bras ballants et bouche ouverte, horrifiés.  Du moins, dans mon cas, c’est qui s’est passé.  Parce que ce roman et à la fois très poétique mais également terrible. 

 

Le narrateur n’a pas la langue dans sa poche.  Il utilise un langage cru, vulgaire, n’a aucune idée de ce qui se dit ou pas et de ce qui se fait ou pas.  Complètement coupé du monde – il n’a jamais eu le droit de sortir du domaine – il raconte son quotidien et ses petites horreurs qui sont pour lui banales, dans une langue qui n’appartient qu’à lui.  Ce langage artificiel qui façonne sa vision du monde est l’un des éléments les plus marquants pour moi dans ce roman.  La voix est profonde et naïve à la fois, en assenant les vérités à la tête du lecteur comme si de rien était.  De là la claque. 

 

Bref, un roman très fort, que j’ai lu d’une traite et qui m’a laissée carrément sans voix.  C’est terrible.  Terrible mais magnifique.

Metal Mélodie – Maryvonne Rippert

Metal-melodie.jpgPrésentation de l’éditeur

« Quatre mois ! La mère de Luce est partie pour quatre longs mois à l’autre bout de la planète.
Bon débarras ! Sur fond de teufs metal, Luce entend bien profiter de sa nouvelle liberté. ais, passé le moment d’euphorie, des questions se posent : pourquoi ce départ précipité ? Où est sa mère exactement ? Et pourquoi est-ce qu’elle n’appelle pas ? »

 

Commentaire

On m’avait dit que c’était très bien, certes.  Mais je ne m’attendais certainement pas à ça.  Et je n’ose même pas m’imaginer ce que j’aurais pu ressentir si j’avais été maman. 

 

Le roman démarre d’un coup.  Luce a 16 ans et la communication avec sa mère est rompue, carrément.  Pour s’émanciper, elle est devenue gothique et la relation entre la maman et la fille, qui a toujours été douce et chaleureuse, est devenue glaciale, tendue, invivable.  La tension, on la sent dans l’atmosphère mais aussi dans le style d’écriture de Maryvonne Rippert, qui est très sèche, à l’image de Luce.   Parce qu’il faut se l’avouer, elle pique, la miss ado.  Un jour, quand elle revient à la maison, tout est calme.  Sa mère, sa Mom tellement envahissante, est partie, disparue.  Juste un petit mot l’informe qu’elle est en Australie pour le travail et qu’elle reviendra dans 4 mois. 

 

Tout de suite, on se questionne. Quelle mère aurait pu laisser sa fille de 16 ans en pleine crise toute seule pendant 4 mois?  Je n’expliquerai rien ici mais disons que tout n’est pas aussi simple.  Après un party, elle se retrouve avec une squatteuse SDF, Moony, qu’elle ne reéussit pas à expulser et alors que l’euphorie retombe, notre jeune rebelle se demande vraiment ce qui se passe et elle décide de partir sur les traces de sa mère qui l’a abandonnée à elle-même. 

 

Quel beau roman sur les relations mère-fille que celui-ci.  La situation extrême mène à un questionnement accéléré et qui m’a énormément touchée.  Luce part à la recherche de sa mère, sa mère physique, celle à qui elle en veut d’être partie, mais elle trouve aussi ce qui se cache sous les tailleurs stricts et la journaliste sérieuse.  Elle rencontre sa mère jeune, celle qu’elle a déjà été.  C’est toujours un choc quand on réalise pleinement que notre mère a déjà eu notre âge, a déjà vécu ces sentiments fous, et ce choc, je l’ai ressenti avec Luce. 

 

Le ton du roman évolue avec l’histoire, qui nous amène à Grenade, en Espagne et où Luce se retrouvera face à elle-même, dépourvue de tous ses repères.  Et c’est dans cette chaleur espagnole, au milieux des gitans andalous et des rythmes flamenco, qu’elle fera un bout de chemin. Le style évolue avec Luce et s’adapte à l’atmosphère qui l’entoure.  J’ai vraiment trouvé ces variations très réussies. 

 

Une histoire de passage à l’âge adulte, une belle histoire d’amour aussi, et des relations humaines pas toujours idéales, avec ce que ça implique de frustrations et de trahisons.  L’histoire d’Inès, la mère de Luce, m’a beaucoup touchée et les gens qu’elle a rencontrés dans son parcours l’évoquent très bien.  On s’attache à cette femme, qui est toujours présente sans l’être et qui fait somme toute un très beau cadeau à sa fille. 

 

Et vous pouvez vous imaginer qu’un roman sur fond de musiques (le pluriel est volontaire) et de flamenco, ça ne pouvait que me plaire.  Une très belle surprise, donc, et une auteure que je suivrai certainement.  Un de mes deux achats du salon du livre de Montréal, que je ne regrette aucunement, donc!

 

Le seul problème: ce livre donne une envie folle de prendre un billet d’avion pour l’Andalousie, là, tout de suite.  Et voilà que je veux retourner en Espagne, je veux danser le flamenco (à jeun, cette fois), boire de la sangria, manger des Tapas et vivre au rythme de ce pays.  Pourquoi ne suis-je donc pas dotée de vacances perpétuelles, moi?

Le Bonhomme de neige et les fées de Noël – Lucile Galliot/Kim Martin

bonhomme-de-neige-et-fees.gifCes livres pour mon travail…

Présentation de l’éditeur

« En cette veille de Noël, une atmosphère d’attente joyeuse règne sur le monde.  Si bien que personne ne remarque le pauvre bonhomme de neige, seul et triste, oublié dans un coin sombre de la forêt.   Heureusement, les animaux des bois et les fées de Noël sauront lui rendre le sourire…

 

Un conte magique enrichi de paillettes et imprimé sur du papier gaufré. »

 

Commentaire

Je n’avais pas prévu acheter ce livre. Je l’ai ouvert au départ parce qu’il y avait des paillettes dessus (no comment) et je l’ai acheté parce que c’était une histoire de Noël qui avait quelque chose qui ressemblait à un schéma narratif.  Et de jolies images pleines d’actions simples, avec une séquence facile à suivre.  Et des pages solides, en carton, qui ne craignent pas les petites mains de mes petits cretons. 

 

Il s’agit donc d’un album qui raconte en quelques pages l’histoire d’un bonhomme de neige qui a donné tous ses attrubuts « bonhomme-de-neigesques » pour faire plaisir à tout le monde.  Il se retrouve donc tout triste, à Noël, sans nez en carotte, sans boutons, sans rien, quoi.  Ses amis décident donc de trouver une solution et de lui faire plaisir.  Jusquà ce que bien entendu, le problème soit résolu.  Parce que c’est Noël, tout de même!

 

La morale est jolie, l’atmosphère est un peu magique et tout à fait dans l’esprit de Noël.  C’est mignon, les enfants aiment beaucoup et ils me parlent des fées de Noël la semaine suivante.  Le conte est agréable à faire raconter, facilement illustrable par des images simples et faciles à utiliser avec mes petits amis.  Je m’en sers aussi pour travailler les sentiments, qui sont bien illustrés par le bonhomme de neige. 

 

Toutefois, ce n’est pas un album coup de coeur pour l’adulte que je suis.  D’abord parce que les illustrations sont parfois répétitives (les petites fées de Noël, entre autres, reviennent en copier-coller d’une page à l’autre avec parfois une petite rotation) et certaines phrases m’ont fait penser à un Harlequin… (mais ça, c’est la faute aux copines qui m’en envoient… tous plus improbables les uns que les autres, d’ailleurs).  Quand je lis « Émerveillé, le bonhomme de neige se laissa porter par ces voix enchanteresses« , je soulève un sourcil sceptique.   Disons que quand je le lis, je laisse tomber les « envoûtantes incantations« .  Mais bon, peut-être est-ce moi qui ai des références un peu disons… biaisées!

Top Ten Tuesday… en double!

Top ten tuesdays

Le top de cette semaine, chez The Broke and the bookish, ce sont nos endroits préférés pour lire.  Comme je l’ai dit au moins 10 mille millions de fois sur ce blog, je vais faire ça court…  et en profiter pour recycler l’un de leurs anciens thèmes qui nous plaisait beaucoup, à Fashion et à moi (vous comprendrez quand vous verrez le dit thème).  C’était impossible qu’on respecte vraiment les règles bien longtemps, n’est-ce pas!

 

Pour être une good girl, voici mes trois endroits préférés pour lire parce que bon, je lis rarement ailleurs que là, en fait!

 

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1.  Mon coin lecture. 

Que vous avez vu dans toutes les déclinaisons déjà.  Là, c’est la version « hivernale-with-chaufferette-ET-renne-au-nez-rouge »!!

 

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2.  Une jolie petite butte (oh merde, une chance que j’ai corrigé la faute de frappe que j’avais faite… j’avais remplacé le « u » par la lettre qui est juste à droite sur le clavier… ça changeait comme tooootalement le sens de la phrase… et donnait vraiment une drôle de vision de ma petite personne) qui se trouve à quelques minutes de chez moi, et que je partage volontiers avec les copines en visite… qui ont le courage de grimper dessus!  Joli, non? (Et le gros truc flou vert, c’est genre, moi… qui n’ai AUCUN talent pour modifier les photos, comme vous pouvez le voir!)

 

 

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3.  Mon bain.  Et non, je n’ai jamais échappé un livre dedans.  Une tasse de thé, des marque-page, un téléphone, oui.  Mais un livre, jamais!  Et oui, c’est un Dalek, au fond.

 

 

 

Passons maintenant aux choses sérieuses!

Voici maintenant …

 

Le Top Ten des 10 amours de ma vie… en papier. 

Fictional Crushes, dans la version originale, parce que c’était le top 10 du 19 octobre.

 

Parce que c’est connu, je tombe amoureuse de personnages beaucoup plus facilement que de personnes (j’entends les mauvaises langues me chuchoter « c’est moins risqué et t’es une horrible peureuse ».  Je me draperai donc de ma dignité offensée… et ne daignerai répondre à ces insinuations.  C’est tout moi!

 

Donc, mon top ten.  Qui ne devrait surprendre personne ;))

 

  

1.  THE Doctor (MY Doctor, quoi qu’en disent certaines.  Mais bon, je peux partager hein… tant qu’au fond, il reste à moi!)

Ce fut donc un coup de coeur absolu pour ce personnage de série ET de roman (oui oui, il existe des romans Doctor Who.  Je passe mon temps à vous le répéter pour insérer des personnages dans mes tops!).  Je l’aime d’amour (avec un petit -ok, un gros – faible pour la version de David Tennant (soupir, soupir, soupir) qui n’a PAS l’air d’un rat, quoi qu’en disent certaines et qui n’a qu’à sourire, à mettre ses lunettes ou à courir pour me faire presque m’évanouir.  Coup de foudre fulgurant (pléonasme, quand tu nous tiens). J’aime son humour, son intelligence (je craque pour les hommes intelligents) sa générosité, son côté un peu terrifiant aussi.  Je l’aime, quoi.  Et il m’aime.  Que demander de plus!! ;)))  Brilliant!


2.. Mr. Darcy (Pride and Prejudice – Jane Austen)

Je manque d’originalité sur ce coup mais j’ai craqué ado, et je craque toujours.  J’adorerais m’adonner à des joutes verbales avec lui… qui finiraient par une très torr… heu… agréable réconciliation, bien entendu!  Men in breeches are underestimated!


3. Ranger (Série Stephanie Plum – Janet Evanovich)

Certaines ne choisissent pas, moi, c’est fait, c’est Ranger.  J’aime le côté bad guy, le côté soooo hot (je ne m’étendrai pas là-dessus (sans mauvais jeu de mot), et mystérieux.  Si Stéphanie choisit pas bientôt (non mais comment elle fait, la fille?  J’en reviens tout simplement pas), je vais bientôt lui enlever le choix! ;))


4.  Edmond Dantès (Comte de Monte-Cristo- Alexandre Dumas)

Impitoyable, chevaleresque, intense… Bref, je les aime comme ça.  Et je les aime avec une épée aussi.  Qu’ils savent manier avec habileté.  (Je n’ai RIEN dit d’inconvenant.  Si vous y voyez autre chose, c’est que VOUS êtes obsédée, pas moi.  Et ceux qui s’étouffent à lire cette affirmation, je peux vous fournir les verres d’eau et les tapes dans le dos!)

 

5. Rhett Butler (Autant en emporte le vent – Margaret Mitchell)

Scarlett n’a pas su l’estimer à sa juste valeur, moi, je saurais, croyez-moi.  J’aime son côté pirate, ouvertement moqueur et sarcastique (un autre avec qui j’adorerais disons… me chamailler), j’aime sa libre pensée, mais aussi sa façon d’être loyal à ses valeurs malgré tout.  Je le prendrais tout de suite (voyons… arrêtez de penser mal), lui et sa sooo glamourous moustache!


6. Aragorn (Le seigneur des anneaux – Tolkien)

Que voulez-vous, je fantasme sur les hommes en armure.  Sur cet homme en armure, plus précisément.  Mais il peut l’enlever hein… je n’y verrai aucun problème.  Aucun.  Je peux même faire son lavage, s’il veut ;)))


7. Spike (dans Buffy… j’ai des BD sur Spike donc oui oui, c’est un personnage de livres!)

J’y peux rien, je l’aime.  Il a été la raison pour laquelle je suis autant restée marquée par Buffy (bon… Angel aussi au départ… mais je préfère Spike.  Quoi que je prendrais les deux.  J’accepte les listes d’attente) et j’ai pleuré comme une madeleine à un certain moment donné.  Quel homme, ma foi, qu
el homme!


8. Antoine (dans soutien-gorge rose et veston noir)

Je suis tombée sous le charme de ce meilleur-copain-ex-et-séducteur.  Son côté ténébreux, son côté inatteignable, un peu blasé, mais soooo intense.  J’aime ses folies, ses crises existentielles et sa coolitude, en veston noir! J’aime les bad boys, je l’ai déjà dit?


9. Mr. Rochester (Jane Eyre – Charlotte Brontë)

« Mais il est même pas beau » me disait une copine quand je soupirais, ado.  M’en fiche.  Je l’aime quand même!

 

10. Heathcliff (Les hauts de Hurlevent – Emily Brontë)

Bon, je sais, c’est un homme torturé, pas endurable, limite cruel… mais je saurais le dompter, croyez-moi.  Il m’a tellement, tellement fait soupirer, ado, c’est fou!! ;))  J’aime les héros torturés!


 

Par après, j’ai pensé à Jamie Fraser (The outlander – Diana Gabaldon),  Joffrey de Peyrac (Angélique – Anne Golon… mais je suis généreuse, je le laisse à Fashion), ou un personnage de Azilis (pas le même que tout le monde).  Côté manga, c’est Zero dans Vampire Knight que j’aurais bien consolé, si j’avais eu son âge.   En fait, j’aurais pu continuer indéfiniment, je pense!

 

Rendez-vous la semaine prochaine, donc où, encore une fois, nous ne respecterons rien du tout, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit des sorties 2011 que nous attendons le plus et que dans mon cas, je ne sais même pas ce qui est sorti le mois dernier… imaginez me projeter dans le futur!

 

Nous (nous étant Fashion, Cuné, moi, et quelques autres) recyclerons donc le thème du 2 novembre 2011, soit les livres qui nous ont fait le plus pleurer!  Vous pouvez nous suivre si vous voulez!

Thomas Drimm – 2 – La guerre des arbres commence le 13 – Didier Van Cauwelaert

thomas-drimm-2.jpgPrésentation de l’éditeur

« Thomas Drimm, 13 ans moins le quart, est passé du rang de super-héros clandestin à celui d’ennemi numéro 1 des Etats-Uniques.

Par sa faute, les végétaux, devenus toxiques, semblent avoir programmé l’extermination des humains. Que veulent les arbres ? Comment entrer en communication avec eux ? Et, surtout, comment les réconcilier avec nous ? Plongé au coeur d’un complot diabolique, Thomas dispose de quatre jours pour arrêter la plus hallucinante des guerres »

 

Commentaire

J’ai été très enthousiaste à la lecture du tome 1 (dont je vous parlais ici) et il était impossible que je ne lise pas la suite.  Nous retrouvons donc Thomas exactement à la fin du tome 1, qui se déroulait en quelque chose comme cinq jours.  Avec ce tome, on rajoute quelques jours de plus à sa vie de jeune de 13 ans moins le quart, mais c’est aussi une très courte période.

 

Je dois par contre avouer être moins conquise par ce deuxième tome.  Nous sommes toujours dans le même monde mais les éléments qui me plaisaient dans le premier tome (le contrôle par le jeu, l’empuçage, la façon de concevoir la valeur des gens) sont moins mis à l’avant, même s’ils sont toujours là.    J’avoue avoir trouvé des longueurs dans ce tome, au point d’avoir eu hâte que ça finisse.  J’ai apprécié le fait que l’auteur ne veuille pas tout nous donner tout cuit dans le bec en ce qui concerne la motivation des personnages sauf qu’à force de revirements et de questionnements, je me suis un peu lassée.  On n’a pas le temps d’y croire et de se sentir trahi parce qu’on ne sait absolument pas où on en est.  Je ne peux m’empêcher de comparer avec le personnage de Mme Coulter, dans la trilogie de Philippe Pullman, à qui on en veut vraiment de nous avoir trompés.  Du moins, moi je lui en voulais.  Ici, je n’ai pas eu le temps de me conforter dans aucune idée avant qu’on m’envoie ailleurs.   Thomas se retrouve dans toutes sortes de situations incroyables et impossibles, il est complètement paumé, mais malgré tout, j’y ai trouvé peu de suspense (tout est trop facile) alors que ça avait parfaitement fonctionné dans le premier.  J’ai plus ou moins cru au problème de départ et bon, finalement, il ne se passe pas tant de choses que ça. 

 

Mon problème principal vient du fait qu’il me semble très improbable qu’un gamin change autant en 5 jours.  Qu’il passe par toutes les émotions, certes, je le conçois, c’est un ado.  Mais que les relations se nouent solidement et que tant d’évolution ait lieu en si peu de temps, ça m’a causé un problème.  Thomas, que j’avais trouvé attachant dans le premier tome, m’a énervée plus souvent qu’autrement.  Bref, je ne suis pas vraiment convaincue.  

 

Toutefois, le portrait de la désinformation par la convergence est bien réussi et il est clairement inspiré de notre réalité, et je ne suis pas sens penser à une sombre histoire de grippe A ou de grippe aviaire qui a fait freaker tout le monde l’an dernier.  Ce qui m’a le plus interpellée, par contre, c’est le rôle des légendes, de la littérature, des contes et de la culture en général dans la résolution du problème.  L’importance de la liberté de lire, de connaître, de savoir et de se souvenir.  L’importance de se souvenir aussi et de s’ouvrir l’esprit sur d’autres façon de voir les choses.  Ça, ça m’a plu. 

 

Une déception, donc, en raison des attentes que j’avais face à ce livre.  Je ne voudrais pas vous décourager de lire le premier parce que vraiment,je l’avais trouvé très réussi et oppressant.  Une suite est prévue.

 

Merci donc aux Éditions Albin Michel pour cette lecture.

Azilis – 3- Le sortilège du vent – Valérie Guinot

Azilis-3.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Ils se serrèrent l’un contre l’autre, les mains jointes. 

Leurs pouls s’accordèrent presque immédiatement,

comme s’ils se retrouvaient

après une trop longue absence.

Quand le coeur de Myrddin battit au rythme du sien,

le bonheur envahit Azilis.

Ainsi qu’une peine immense, que traversaient

les éclairs d’une haine incandescente…

 

Commentaire

Pour une fois, je publie un billet de lecture très proche de la date où j’ai lu le dit livre parce que je suis tellement « high » que j’ai le goût d’en parler là, maintenant, tout de suite.  Sauf que bon, comme personne – ou presque – ne l’a lu, je risque de me parler toute seule mais c’est paaaas grave!!

 

Ce livre est un tome 3 (je vous ai déjà parlé du premier et du deuxième, d’ailleurs) qui clôt une série qui m’a définitivement accrochée et qui est l’un des gros coups de coeur que j’ai eus depuis longtemps.  La lecture de ce tome en particulier a été ma foi… épique (Bladelor, qui s’est tapé mes commentaires hystériques qui commençaient par « J’hyperventile » pourra en témoigner).   J’ai dévoré le début, en apnée, pour être complètement et totalement insultée à un moment donné.  Sérieusement, j’ai eu l’air d’un gros bébé lorsque j’ai lancé un « QUOI, NON!??!?!?!?!?!  » – si, si, avec toute cette ponctuation, je le jure – et que j’ai reposé le livre en me croisant les bras pour mieux bouder.  J’ai limite tapé du pied. Je suis réconciliée pour finir car bon, il ne pouvait en être autrement (sincèrement, la fin me plaît, même si j’aurais pour ma part vu autre chose, plus tragique), et que je l’avais même vu venir (la même pourra encore témoigner) mais j’étais quand même sans voix.  Et vraiment fâchée!  J’en ai parlé toute la soirée à mes copines de danse qui n’en demandaient pas tant (surtout qu’elles n’avaient jamais entendu parler de la série de leur sainte vie et que mes élucubrations étaient tout sauf intelligibles). 

 

Ok, je sais, je raconte ma vie.  Mais je la raconte pour exprimer à quel point cette série est venue me chercher, à quel point j’étais dedans, à quel point les personnages étaient devenus vivants pour moi.  J’en ai rêvé, j’y pense depuis que j’ai refermé ce livre et ces 400 pages ont passé bien trop vite.  J’en aurais pris encore, j’aurais aimé vivre davantage d’aventures avec Azilis, Kian, Myrddin, Caius et Enid.  Il s’agit d’un roman jeunesse, écrit comme tel mais il y a un véritable souffle et surtout un mélange très habile de légendes (de plus en plus présentes) et de personnes qui auraient pu exister.  J’ai aimé voir s’ébaucher devant mes yeux cette histoire que tous connaissent, voir ce qui aurait pu être, comment ça aurait pu être transformé pour devenir ce que l’on connaît.  Parce que ce n’est pas « exactement » ça… ça n’a pas l’air plaqué là.  On s’imagine les murmures et les échos de cette histoire traverser les siècles et se modifier doucement.   Bref, j’aime.  Vraiment. 

 

Il est extrêmement difficile de parler de ce tome sans spoiler les précédents, ce que je ne veux absolument pas faire.  Je dirai seulement qu’Azilis est confrontée à sa dualité, qu’elle doit grandir très vite et que ses émotions, quelles qu’elles soient, sont exacerbées et magnifiées.  Azilis n’est pas ordinaire.  Elle aime avec passion, elle haït aussi.  À la recherche de son frère Ninian, elle est déchirée entre Myrddin le barde et Kian, son ami d’enfance, celui qu’elle a choisi pour compagnon.  Il m’a d’ailleurs un peu manqué dans ce tome, le beau ténébreux.  Quant à Myrddin, qui l’aide – avec ses propres motivations – il me fascine carrément.  Encore une fois, je suis à l’envers de tout le monde sur ce coup!  Caius, son frère, personnage qu’on apprend à aimer, est aussi très présent et il m’a souvent beaucoup touchée.  Ils font des erreurs, ils les paient… et soudain, trop vite, c’est fini. 

 

Et moi, je suis en deuil. Alors je vais retourner lire des bouts des tomes 1 et 2 parce que je suis absolument incapable de m’intéresser à quoi que ce soit d’autre!

 

Merci Bladelor pour la découverte et pour toutes les émotions!

Matilda – Roald Dahl

Matilda.jpgPrésentation de l’éditeur (français… je n’aimais pas celle de mon édition US)

« A l’âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature.

Pourtant, son existence est loin d’être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d’une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l’école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes ! »

 

Commentaire

J’ai normalement du mal avec les livres pour cette tranche d’âge (8-11 ans, je dirais) mais ce livre-là a fait exception.  Quelle jolie histoire et quelle héroïne attachante et amusante que cette Matilda, petite fille précoce et ma foi très très intelligente aux prises avec des parents complètement inadéquats et une directrice d’école digne de figurer dans une histoire d’horreur!  Bien entendu, c’est très manichéen tout ça.  Les vilains sont vraiment vilains (ou stupides) et les gentils très gentils mais ça fonctionne tout à fait et c’est le sourire aux lèvres que j’ai lu cette histoire.

 

Les parents de Matilda n’étaient certainement pas faits pour élever un petit génie.  Le papa vend des voitures usagées et – accessoirement – arnaque ses clients et en est ma foi très fier.  Quant à sa mère, elle vit devant la télé, addict aux feuilletons quotidiens et au bingo avec ses amis.  Son frère – peu présent – semble être plus normal et d’ailleurs, Matilda l’aime bien.   Quand la fillette découvre la littérature et dévore les classiques avant d’avoir 5 ans, c’est une révélation.  Elle adore ça même si elle ne comprend pas tout et se laisse bercer par les images et la musique que les livres éveillent en elle.  Comment ne pas aimer un personnage tel que cette petite fille!  Surtout quand elle aime Dickens, n’est-ce pas.

 

Quand elle entre à l’école, elle est dans la classe de Miss Honey (Mlle Candy en français), une jeune enseignante qui adore son métier et qui se prend d’amitié pour cette petite fille si calme et si brillante. Mais – car il y a un « mais » – la directrice en est une qui vient directement de l’enfer et qui souhaite fonder une école… sans enfants, vu qu’elle les déteste terriblement et s’en sert généralement comme accessoires pour pratiquer le lancer du poids.   Totalement improbable, d’une mauvaise foi qui prendrait de court les reines auto-proclamées de cette race (je ne balance personne, na, je suis pas comme ça) et d’une méchanceté sans bornes, elle incarne toutes ces personnes qui ont pu amener tant d’enfants à détester l’école et à craindre l’autorité au lieu de la respecter.  

 

Le style est parfaitement adapté au groupe d’âge visé, simple sans paraître forcé et l’histoire pourra attendrir petits et grands.  Matilda n’est pas l’une de ces petites filles précoces détestables et hautaines qu’on rencontre parfois dans la littérature et qui me hérissent généralement.

 

Beaucoup d’humour, un portrait grinçant des adultes qui ont oublié qu’ils ont déjà été des enfants, des tours pendables, de l’imagination, beaucoup d’amour pour les livres, la lecture et une ôde la la curiosité intellectuelle en tout genre.  J’ai vraiment aimé!

 

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