Soulless (Sans âme) – Gail Carriger

Soulless.jpgPrésentation de l’éditeur (français… si je peux éviter de traduire, je vais le faire, believe  me.  En plus, l’éditeur a presque traduit intégralement la 4e anglaise)

« Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté.

 

Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.

 

Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ? »

 

Commentaire

Vous savez quoi?  Je pense que jamais je ne réussirai à me rentrer le nom de cette héroïne dans la tête.  Tout au long de ma lecture, je l’ai appellée soit « Tarabiscotée », soit « Biscotti ».  Dans mes meilleurs moments, ça devenait « Tarabiscotti ».  Bref, peu importe son nom, je l’aime beaucoup, cette demoiselle.  On pourrait même être copine, je pense.  Surtout que je n’ai pas tendance à porter des chapeaux qui sont une atteinte même au concept de « bon goût ».  Et peut-être Lord Maccon a-t-il des copains dans son genre?  Mais je m’éloigne, je le sens.

 

Soulless nous transporte dans une Angleterre victorienne avec des accents de steampunk, où les Surnaturels sont ouvertement acceptés dans la société.   Bien entendu, ils sont responsables de plusieurs avancées, autant politiques que technologiques et les vampires et les loups garous ont donné un solide coup de main à l’Angleterre, ce qui explique que cette petite île ait eu une si grand emprise sur le monde.    Dans ce monde, nous faisons la connaissance d’une demoiselle pas très jolie, vieille fille, et – ô sainte horreur –  ayant de surcroît beaucoup d’esprit et une langue bien pendue.  De plus, Miss Tarabotti est preternatual.  Sans âme.  Elle neutralise donc toutes les habiletés surnaturelle d’un simple contact physique. 

 

Lorsqu’elle tue accidentellement un vampire, Miss Tarabotti est ennuyée.  D’abord, on lui envoie Lord Maccon, soooo scottish, loup-garou alpha, et qui semble un peu découragé de l’avoir encore dans les jambes.  Par la suite, elle est attaquée par une créature étrange.  Bref, rien ne va plus et entre les crises d’hystérie de sa mère et les « gentillesses » de ses demi-soeurs, Miss Alexia sera entraînée dans une histoire où, avouons-le, elle met volontiers les pieds, armée de son éternelle ombrelle.

 

Ce roman, c’est une bouffée d’air frais.   La narration est piquante, enlevée, parfois un peu ironique et ma foi très drôle, même quand la situation l’est plus ou moins pour notre héroïne.  Miss Alexia Tarabotti m’a rappelé une autre vieille fille porteuse d’ombrelle et possédant un certain caractère.  En effet, impossible de ne pas remarquer certains points communs avec une certaine Amelia Peabody.  Elle a le même franc parlé, la même confiance en ses capacités, la même façon de s’obstiner avec les spécimens masculins qui sont à sa portée.    Très victorienne, elle s’indigne quand un vampire l’attaque sans avoir été officiellement présenté et prend toujours un moment pour réfléchir dans certaines situations ma foi incongrues.   On s’attache à cette jeune femme qui accepte ma foi assez bien sa situation de vieille fille, intelligente… et qui n’en fait qu’à sa tête.

 

Autour de la demoiselle s’activent des personnages un peu fantasques, qui m’ont tous plu par certains côtés.  Lord Maccon a un sens de la répartie certain (et un accent écossais quand il n’est pas en contrôle… grrrrr), Lord Akeldama est un vampire coloré, potineur, parlant en italiques, et perpétuellement entouré de son armée de mignons, tandis que la meilleure copine n’a vraiment aucun sens de l’esthétique, surtout en ce qui concerne les chapeaux.  Les personnages du professeur Lyall (loup-garou Bêta, humour un peu sarcastique,  très efficace… J’imagine très bien un certain David dans ce rôle – et non, Fashion et moi ne nous en étions pas parlé avant.  On a trouvé ça chacune de notre côté.  Je sais, ça fait limite peur.) et de Floote, le marjordome, me plaisent aussi leur stoïcisme à toute épreuve. 

 

L’histoire en elle-même est assez prévisible, mais on se demande tout de même comment ils vont réussir à se sortir de tout ça à certains moments donnés.  De toute façon, depuis quand est-ce que je lis ce genre de roman pour l’intrigue, hein?  Mais le monde est bien construit, bien pensé, les mythes présentés sont par quelques côtés originaux et l’état de Soulless de Miss Alexia amène des situations assez comiques.  La palme allant à sa décision « d’explorer » certaines choses pour satisfaire sa curiosité.  En effet, n’ayant pas d’âme, donc pas de morale, la demoiselle a parfois une façon de raisonner ma foi… particulière. 

 

Un roman divertissant, rafraîchissant et sans prétention, qui m’a permis de passer un très bon moment de lecture.  Le tout lu en parallèle sur FB avec ces demoiselles Fashion et Pimpi.  Le seul problème… c’est une série.  Et bon, il y a quelques tomes supplémentaires de sortis en anglais.  Vais-je résister?

Challenge des auteurs morts de Fashion

challenge auteurs morts

 

Eh non, je n’écris plus le mot en « N »… 

Après avoir aperçu quelques requêtes après avoir osé une fois, on ne m’y reprendra plus!

Toute façon, vous le savez, Fashion, l’instigatrice de ce challenge, est la queen du bon goût et de l’auto-censure, hein!

 

Auteur mort dans des circonstances particulières

Oncle Vania – Anton Tchekhov (mort en buvant du champagne)

Les trois soeurs – Anton Tchekhov (toujours de la même façon)

 

Auteur qui s’est suicidé

– Les deux jumelles – Stefan Zweig

 

Auteur mort avant 35 ans

Un héros de notre temps- Mikhail Lermontov (mort dans un duel, en plus)

 

Auteur enterré à Paris

– Les trois mousquetaires – Alexandre Dumas

 

Alors voilà, un billet à moi de moi.  Je vais tenter de tenir mon index à jour.  Je me donne quoi… jusqu’à la mi-février avant d’oublier complètement.  Je suis tellement hot, d’abord, pour ce genre de discipline personnelle!

 

Top Ten Tuesday – Ces livres que j’aurais aimé lire enfant…

Top ten tuesdays

 

Il m’embête un peu, ce Top Ten Tuesday.  En effet, chez « The broke and the bookish« , nous devons parler de ces livres que nous avons lus adulte mais que nous aurions aimé lire plus jeunes.  De là est venue une discussion philosophico-existentielle sur « qu’est-ce qu’un enfant » et une autre, plus technique, sur « est-ce qu’on parle de livres qui existaient à l’époque ou alors de livres sortis après? ».  Du coup, je pense que je suis la seule à avoir survécu à ces discussions et à tenter quelque chose.  Mais n’hésitez pas à vous signaler si vous vous y êtes collés!

 

J’ai eu la chance de lire énormément quand j’étais petite.  Voyez-vous, avant qu’elle réalise qu’elle avait créé un monstre, ma mère m’achetait pas mal tous les livres que je voulais.  J’ai pu lire mes premiers Dickens, Dumas, Verne et compagnie assez jeune.  J’ai aussi connu Anne et Emily, les héroïnes de Lucy Maud Montgomery quand j’étais toute petite (et je souhaite à toutes les petites filles de les rencontrer à cet âge), ainsi que les 4 filles du Dr. March et compagnie. Avant 11-12 ans, quoi. 

 

Ah oui, je signale que je ne mentionne que des  choses que j’ai maintenant lues.  Et pas celles qui traînent dans ma pile ou dans ma wish list.  Si je ne sais pas trop c’est quoi, je ne peux pas savoir si j’aurais aimé les lire, en fait!

 

Donc, j’aurais aimé lire « plus jeune » (voyez, je n’ai pas résolu l’épineuse question « à quel âge s’arrête l’enfance »)…

 

A) Des livres qui n’existaient pas encore à l’époque (mais ça aurait été génial s’ils avaient existé)

 

1.  La série Harry Potter – JK Rowling,

Parce que bon, si j’ai spéculé, si j’ai tremblé, ragé, échafaudé des théories (entre les tomes 6-7, j’étais un peu… hystérique, genre.  À propos de Snape particulièrement), je n’ose même pas m’imaginer ce que ça aurait été si j’avais connu cette série enfant.   Je suis certaine que je saurais faire voler des plumes maintenant.  Et que la cuisine et le ménage se feraient comme par magie dans ma maison.  Mais bon, voilà, c’est arrivé trop tard.  Je suis condamnée à entretenir ma maison (*tousse* avec aide *tousse*).  C’est dur, la vie.

 

2.  His dark materials – Philip Pullman

Bon, probablement que j’aurais harcelé tout le monde pour aller à Oxford.  Mais j’aurais aimé vibrer avec cette histoire plus jeune.   Malgré que bon, l’ayant lu adulte, j’ai probablement vu autre chose que ce que j’y aurais vu à l’époque.  Et j’aurais eu une peur encore plus bleue de Mrs. Coulter.  En fait, c’est pas plus mal. 

 

3.  Les petites poules- Christian Jolibois et Christian Heinrich

J’aurais été en amour avec ces albums bourrés de références.  Et en plus, ça m’aurait donné le goût de découvrir tout plein de choses, de romans, de lieux.  Et ils sont hilarants en plus.  Je sais que ce sont des livres que j’aurais sus « par coeur ».  Bon, on va quand même être réaliste… étant donné que c’est moi, j’aurais peut-être simplement eu le goût de pondre des oeufs.  Sait-on jamais. 

 

4.  Quatre soeurs – Malika Ferdjouhk

Je suis tombée en amour avec cette série adulte mais je pense que l’avoir lue enfant, j’aurais vécu dedans.  Ces quatre soeurs auraient été carrément mes copines, j’aurais voulu les rencontrer, vivre à Vill’Hervé.  J’ai lu la série avec un sourire et un regard nostalgique sur le monde de l’enfance mais enfant, ça aurait été beaucoup plus actuel, beaucoup plus moi…  Je me serais aussi probablement inventé un gnome dans les toilettes.  Mais ça c’est une autre histoire. 

 

5.  Miss Charity – Marie-Aude Murail

Probablement que j’aurais apprécié davantage Peter Rabbitt et compagnie.   Et que j’aurais beaucoup moins bougonné en disant que « c’était pour les bébés ».  En fait, je me serais sentie investie d’un grand secret par rapport à ces livres, vu que j’aurais « connu » leur auteure et j’aurais pu faire ma mystérieuse!  Ok, il y a aussi des chances pour que je tourmente ma mère pour avoir une ménagerie – alors que mon frère était allergique – et que ça fasse un drame.  Je n’ai jamais compris pourquoi ma mère a choisi de garder mon frère au lieu de mon chat, d’ailleurs.  La fois où on en a eu un.  Genre… les trois semaines où on en a eu un, avant qu’il retourne chez la dame qui nous l’avait donné, retrouver ses petits frères et soeurs.

 

B) Les livres qui existaient déjà mais que je n’ai pas lus, pour une raison inconnue et mystérieuse…

 

1.  Matilda – Roald Dahl

J’ai lu plusieurs Roald Dahl enfant, mais pas celui-là.  Et je ne comprends pas pourquoi.  Parce que cette petite fille qui aime les livres, qui les dévore, elle m’aurait beaucoup plu.  Aucune chance que je veuille partir avec la maîtresse d’école par contre!  J’étais trop bien chez moi!

 

2.  The princess bride – William Goldman

Non mais vous imaginez??  Avoir pu clâmer dès l’enfance « My name is Inigo Montoya.  You killed my father.  Prepare to die. »    Que d’occasions ratées d’avoir l’air complètement cinglée!

 

3.  N’importe quelle bonne version adaptée à mon âge des légendes Arthuriennes

Parce que j’ai connu ces légendes très tard.  Donc, elle me fascinent toujours.  Mais comme je n’ai pas grandi avec elles, je me sentirai toujours « étrangère » à ces histoires.  Comme si je les découvrais en touriste.  Et j’aimerais qu’elles aient toujours fait partie de ma vie.

 

4.  Treasure Island – Stevenson

Découvert tard… jeune adulte, je crois.  Trop tard.  J’aurais aimé vibrer  avec Stevenson enfant et avoir vraiment, vraiment peur de Long John Silver.  J’aurais aimé me sentir toute petite avec ce héros, pris dans de terribles aventures, braver les mers, chercher les trésors.  Bref, j’aurais aimé.  Et j’aurais peut-être appris comment trouver des trésors.  Et je serais peut-être riche maintenant!

 

5.  The catcher in the rye – J.D. Salinger

Celui-là, j’aurais aimé le lire ado.  Parce que je l’ai lu adulte et que je l’ai refermé avec la terrible sensation d’être passée à côté.  Mais alors là, vraiment.  Je comprends les thèmes, je comprends ce que l’auteur veut nous faire ressentir, je trouve les images magnifiques.  Mais qu’est-ce que j’ai eu du mal à le lire!

 

Mais surtout, surtout, surtout (oui oui… plein de surtout), j’aurais voulu connaître l’incomparable Doctor Who enfant.  Parce que comme presque tout le monde autour de moi voit ça comme une série pour enfants, ça aurait été « normal » que j’aime

Un héros de notre temps – Mikhail Lermontov

heros-de-notre-temps.gif Présentation de l’éditeur

« Voulitch s’assit à la table… Ses lèvres pâles sourirent; néanmoins, malgré son sang-froid, il me sembla lire sur son visage pâle la marque de la mort. 

 

« Vous mourrez aujourd’hui », lui dis-je.  Il se tourna vers moi rapidement, mais me répondit avec calme et lenteur: « Peut-être que oui, peut-être que non… »

 

Ensuite, s’adressant au major, il lui demanda si le pistolet était chargé. »

 

Commentaire

Depuis ma lecture de « La princesse Ligovskoï« , j’avais vraiment très envie de découvrir le seul roman terminé de Lermontov, son style m’ayant beaucoup plu.  Suite à un envoi de fée marraine Delphine, Pimpi et moi avons décidé de le lire simultanément.  En en discutant de long en large en plus.  Il est donc genre légèrement possible de trouver des similarités dans nos billets et non, ce n’est pas le fruit du hasard. 

 

Ce roman est assez particulier car il s’agit en fait de 4 « nouvelles » mettant en scène le personnage de Pétchorine, que nous retrouvions déjà dans La princesse Ligovskoï (amorcé en 1836, soit avant celui-ci, mais resté inachevé).  Dans la première nouvelle, un témoin raconte sa rencontre avec Péchorine dans le Caucase alors qu’il rencontre Bella, une jeune tcherkesse.   Vient ensuite le journal de Pétchorine où on nous raconte son histoire dans un village où il surprend des contrebandiers (Taman), son aventure dans une ville d’eau (La princesse Mary), et l’histoire d’un homme, Voulitch, prédestiné… ou pas (le fataliste).    Ceci crée dont une bizarre de continuité dans le roman et même si j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur en général, il demeure que je reste avec un sentiment de décousu. 

 

La première nouvelle, un récit enchassé entre un voyageur et Maxime Maximytch, nous fait découvrir Pétchorine de l’extérieur.  Toutefois, pour moi, le véritable héros de cette partie du roman, c’est le Caucase, avec ses paysages à couper le souffle, ses hautes montagnes, ses neiges folles et ses ruisseaux.  Les descriptions sont magnifiques et ma foi très évocatrices.  Si j’ai apprécié la poésie de la langue et que l’histoire est intéressante, j’ai quand même mis un moment à y entrer.  Il faut quand même bien s’accrocher pour savoir qui parle quand et si on est dans le présent ou dans le récit qui est raconté.    Toutefois, par la suite, avec le journal de Pétchorine, le ton change résolument et le style devient tout de suite beaucoup plus facile à lire. 

 

On sent immédiatement la différence entre les deux narrateurs et j’ai trouvé que l’auteur faisait là preuve d’une grande maîtrise.  Le récit de Pétchorine est ma foi savoureux.  S’il y a moins d’humour que dans La princesse Ligovskoï, nous retrouvons quand même ce ton complètement irrévérencieux, hautain, d’une terrible franchise, avec également un accent de mauvaise foi qui m’avait tant plu.  En effet, notre homme est plutôt un anti-héros.  Manipulateur à souhaits, il s’amuse des sentiments des gens.  Il est blasé, s’ennuie, est calculateur et, en pleine jeunesse, s’imagine déjà tout derrière lui.  Il serait ma foi tout à fait détestable sans une certaine ironie, des remarques vives et des petits éclairs d’humanité, parfois, à l’occasion.   Je dois avouer que ma préférence va sans hésiter au récit intitulé « La princesse Mary », où l’on retrouve des personnages connus et qui est plus « mondain » que les autres, qui se passent davantage dans le contexte de de l’armée. 

 

J’ai donc beaucoup aimé.  Le style me plaît particulièrement et cette vision du « héros de son temps », vu par Lermontov, est assez désabusée et cynique pour me rejoindre.  Car il s’agit également d’une critique d’une certaine couche de sa société où cet « ennui » est à la mode et où tout le monde joue du chacun pour soi.  À noter que la scène du duel est particulièrement réussie (j’en tremblais et je suis restée figée à la fin) et qu’elle a été presque prémonitoire (ou alors l’inspiration) du duel qui a entraîné sa mort, alors qu’il n’avait que 27 ans.  J’aurais bien aimé qu’il écrive un peu plus, moi. 

 

Ok, allons-y, maintenant, c’est la ronde des logos! 

Oui, c’est presque plus long que le billet.  Et encore oui, vous pouvez vous moquer!

 

LogoUneAnneeEnRussie

 

challenge auteurs morts

Parce qu’il est mort avant 35 ans, et d’une façon particulière (dans un duel) en plus.

 

Back to the classics

Roman qui se passe pendant une guerre.  La guerre du Caucase, dans ce cas-ci.  Bon, c’est en arrière plan mais c’est quand même pendant une guerre!

Le livre de Dina – 2 – Herbjorg Wassmo

Dina-2.gifPrésentation de l’éditeur

« Pour cadre de cette saga, le nord extrême de la Norvège, au-delà du Cercle polaire, entre Tromso et les îles Lofoten, un pays de fin du monde, de mer et de montagnes, de bruyère et de mures blondes.  Aveuglantes, les nuits d’été ne sont que « lumière et cris de mouettes ».  L’hiver, par les nuits glacées de pleine lune, Dina, maîtresse du domaine de reinsnes, se barricade dans un pavillon pour vider des bouteilles, vêtue de sa grande houppelande fourrée.  Ou, défiant toutes les conventions de l’époque, cette Walkyrie parcourt au galop les chemins de côte sur un étalon noir nommé Lucifer, puis, rentrée dans la grande demeure, elle chvauche son violoncelle, dont elle tire des accents sauvages, affolant toute la maison. 

 

Un long poème épique nourri de Bible et traversé par les bourrasques, tels les orages d’un Giono nordique.  Un livre qui ferait un poète de n’importe quel lecteur et qui, la dernière page tournée, lui insuffle sa force et sa vérité. »

 

Commentaire

En me voyant en train d’écrire ce billet, je me dis que j’aurais dû me forcer un peu et lire les trois tomes en ligne pour pouvoir ne faire qu’un seul billet tellement je vais être redondante (voir mon billet sur le tome 1).  Mais comme le blog ne contrôle jamais mes lectures et que je me laisse guider par mes envies du moment, voilà. 

 

Dans ce tome 2, Dina a grandi et est maintenant maîtresse du domaine.  Sa forte personnalité et son ignorance des convenances sociales ne plaît pas à tous et elle en effraie plus d’un.  Pourtant, personne n’a de prise réelle sur cette dame farouche et terriblement libre, qui n’en fait qu’à sa tête, en tentant de faire taire ses fantômes, et en restant terriblement droite malgré tout.  Parce que je m’y suis attachée, à cette Dina pas néssairement facile à aimer parce que tenant à distance toute les émotions qui pourraient la blesser ou l’atteindre.  Sans compter tous ces personnages habitués à la vie rude, frustres en apparence, parlant un langage très familier et très particulier qui contraste toujours autant avec une narration évocatrice,  truffée d’images, qui nous permet de ressentir vraiment cette atmosphère froide et inhospitalière, étouffante, en vase clos.  Sans que tout soit explicité, nous devinons les liens qui les unissent et ils ont tous su me toucher, chacun à leur manière. 

 

C’est l’histoire du domaine de Reinsnes qui nous est contée, l’histoire de Dina aussi, troublée par l’arrivée d’un visiteur.  Et le temps d’un livre, j’ai vécu dans cette propriété soumise aux éléments et à la fatalité, avec Dina, Tomas l’amoureux transi, Benjamin, qui grandit en sachant à qui il « appartient », Stine la nourrice, Oline la cuisinière qui sait tout et Mère Karen figure maternelle, forte et aimante. 

 

Bref, j’aime toujours autant et je me plongerai avec joie dans le tome 3. 

Challenge English Classics… and the winner is…

Il y a un an et quelques mois, j’organisais ce challenge « English Classics » dans le but de mettre à l’honneur les classiques anglais.  Bon, ma définition était très approximative (auteur né avant 1900 en Angleterre-Écosse-Irlande) mais vous êtes plusieurs a avoir participé avec enthousiasme. 

 

Donc, pour ça, un gros merci!

 

Il y a eu 151 participants pour 404 livres lus.

Bon, je voulais faire un beau résumé avec les auteurs les plus lus, les livres les plus lus, le nombre d’auteurs… mais si j’attends ça, vous aurez le récapitulatif dans la semaine des 4 jeudis.  Ce qui n’est pas mieux!

La liste des billets ici.

 

Donc… j’avais parlé d’une « surprise du Québec » pour la personne ayant lu le plus de livres pour le challenge.

 

Et la gagnante, avec pas moins de 28 livres lus, c’est…

Cécile’s Blog.

 

Donc, ma chère Cécile, si tu veux bien m’envoyer ton adresse avec une liste de quelques petites « envies » québécoises, je trouverai bien quelque chose ;))  Que je posterai dans quelques semaines, quand je serai à Paris!

 

Chapeau aussi à  Fleur (20 livres),   Claudialucia ma librairie (18 livres),  Titine (17 livres)  Maggie (14 livres)  Alicia (13 livres), Céline (13 livres), Hydromielle (13 livres) et  Keisha (12 livres)

 

Et aux 64 d’entre vous qui ont mené à bien ce challenge!

Un beau succès, donc, et ce grâce à vous toutes!

 

Et malgré les demandes de plusieurs, non, je ne reconduirai pas ce challenge en 2011.  Par contre, si l’une d’entre vous souhaite le reprendre, je n’y vois aucune objection.  Je ne rempile pas par pure paresse et je serai ravie de voir encore des classiques « anglais » sur les blogs, challenge ou pas!

 

Have fun!

 

City of Bones (Cité des ténèbres – 1) – Cassandra Clare

city-of-bones.jpgPrésentation de l’éditeur

« Quand Clary Fray décide d’aller au Club Pandemonium à New York, elle ne s’attend pas à assister à un meurtre.  Encore moins à un meurtre commis par d’étranges adolescents couverts de maques étranges.  Ce sera la première rencontre de Clary avec les Shadowhunters, guerriers qui ont dédié leur vie à débarrasser la terre des démons – et à encadrer loups-garous et vampires.  Ce sera aussi sa première rencontre avec le beau Jace aux cheveux d’or.  En moins de 24 heures, Clary se retrouve prise dans l’univers de Jace lorsque sa mère disparait et que Clary est attaquée par un démon.  Mais pourquoi les démons seraient-ils intéressés par une humaine ordinaire comme Clary?  Et pourquoi a-t-elle soudainement acquis la vision?  Les Shadowhunters voudraient bien le savoir. »

 

Commentaire

C’est Pimpi qui a déclaré qu’il fallait que je lise ce livre car il était fait pour moi. Et non seulement elle a déclaré ça mais elle me l’a offert pour le Xmas Men Swap.  Encore une fois, elle a eu raison parce que j’ai dévoré cette histoire en une journée au coin du feu, en mangeant des papillotes et des biscuits aux amandes.  Je sais, ma vie est difficile, parfois. 

 

Clary a donc 15 ans et habite avec sa mère, Jocelyn.  Bien entendu, les relations ne sont pas au beau fixe et Clary la trouve stricte et surprotectrice.  Après un événement étrange dans un bar, événement qu’elle semble la seule à voir, la vie de la jeune fille se trouve bouleversée quand sa mère disparaît et qu’elle se fait attaquer par un démon.  Du coup, l’appartement est vidé, elle se retrouve seule et Luke, le meilleur ami de sa mère, refuse de l’aider pour une raison qu’elle ne comprend pas.  C’est à l’Institut qu’elle se réveillera, dans un monde dont elle ne soupçonnait même pas l’existence quelques heures plus tôt: celui des Shadowhunters.  

 

Qu’on se le dise tout de suite, c’est assez classique comme schéma.  Une jeune fille ordinaire qui découvre tout un monde extraordinaire et qui est prise malgré elle dans des événements qui la dépassent. Il y a un vrai méchant, Valentine (qui semble quand même avoir plusieurs facettes) et des adolescents intrépides qui sont coachés par Hodge, un Shadowhunter qui est cloîtré dans l’Institut.  Il y a des créatures (appelées ici Downworlders) qui ont une entente fragile avec l’Enclave, sorte de gouvernement dont les intentions sont tout de même un peu obscures.   Ils ont une mission, récupérer la mère de Clary ainsi que la coupe mortelle, afin d’éviter qu’elle ne se retrouve dans de mauvaises mains.

 

Malgré tout, le récit m’a emportée.  C’est rythmé, ça bouge, on est à New York et l’atmosphère est très urbaine.  Je me suis tout de suite attachée à Clary, qui sans être équipée pour combattre quoi que ce soit n’a pas froid aux yeux.  J’ai mis quelques pages à m’habituer à la troisième personne du singulier (presque tous les derniers romans de ce genre que j’ai lus étaient écrits au « je » et ça fait changement.  Un changement agréable après quelques pages mais je sursautais toujours au départ) mais le style est simple et adapté au genre de récit qu’on nous raconte.  On sent qu’il y a encore beaucoup d’autres choses à découvrir dans ce monde-là. 

 

Et parce que dans tout roman de ce genre il y a un super Homme, ici, c’est Jace, jeune homme tourmenté de 16-17 ans, ayant perdu son père et ayant été malmené par la vie.  Si je ne suis pas encore « en amour » avec ce personnage (je préfère les bruns, voyez-vous), il me plaît bien avec son air insensible, ses savoureuses répliques sarcastiques et son habileté à répondre du tac au tac.  Les dialogues entre lui et Clary sont vraiment l’une des choses que j’ai préférées dans le roman.  Sauf que bon, comme j’aime les héros torturés et les histoires impossibles, ça va certainement venir hein…  Mais il y a aussi Isabelle et Alec, frères et soeurs ayant été élevés avec Jace, Simon, le meilleur ami de Clary, amoureux d’elle sans qu’elle le réalise (je l’aime bien aussi, ce geek.  Il me fait beaucoup rire), Hodge, le vieux maître, Church le chat (j’aime ce chat!), Luke et bien d’autres.  J’ai aussi beaucoup aimé Magnus Bane, magicien de son état et pas mal cinglé en son genre. 

 

Si les révélations ne m’ont pas vraiment surprise, j’ai quand même été étonnée que l’auteure ose un certain revirement, qui change beaucoup de choses dans la suite de l’histoire.  Je ne croyais pas qu’elle le ferait en fait.  De mon côté, ça me plaît, même si c’est « légèrement » frustrant, juste pour voir comment le tout va pouvoir s’orchestrer par la suite.   Je me suis parfois posé la quesiton « non mais pourquoi ils l’emmènent, Clary, alors qu’elle ne peut pas vraiment les aider » mais il faut bien qu’elle y soit hein, c’est l’héroïne!

 

Bref, un roman que j’ai beaucoup aimé, qui se lit tout seul… et je suis déjà dans la suite, que j’ai couru acheter exprès parce que je n’avais pas le goût de sortir de cet univers, qui a vraiment pris forme dans ma petite tête.  Il doit quand même y avoir un côté addictif n’est-ce pas. Un gros merci Pimpi!

The summer I turned pretty (L’été où je suis devenue jolie) – Jenny Han

summer-i-turned-pretty.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie mal traduit par moi)

« Au début de chaque été, Belly quitte sa vie quotidienne et s’échappe vers Cousins Beach, l’endroit où elle a passé tous les étés de sa vie.   Non seulement la maison de plage est pour elle une maison loin de la maison, mais ses personnes préférées y sont: Susannah, la meilleure amie de sa mère, et ses fils, Conrad et Jeremiah.  Belly a été amoureuse de Conrad depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne et, plus que tout, elle espère que cet été sera différent. »

 

Commentaire

Voilà un vrai roman doudou, tout plein de nostalgie, de souvenirs d’enfance, de sables, de coquillages et de vent chaud et salé.  C’est un roman d’été mais je l’ai dévoré en un avant-midi devant un feu de foyer… avec un thé glacé!  Pour faire un peu « été », quand même.  Mon seul regret est qu’il a passé trop vite et que j’étais toute tristounette à l’idée de quitter ces personnages et cette atmosphère.

 

Belly – ah oui… j’aime pas ce nom.  C’est mon reproche numéro 1, en fait – va avoir 16 ans à été.  Elle va le passer à la plage avec  sa mère, son frère, la meilleure amie de sa mère et ses deux fils, qui sont sa deuxième famille.  Elle est la plus jeune, a souvent été laissée derrière et voudrait être leur égale, être intégrée à leurs jeux.  Et elle voudrait que Conrad la remarque, surtout.  Cet été,  se sent femme pour la toute première fois, fait tourner quelques têtes et compte bien profiter du temps qui lui est donné.  Mais rien ne se passe comme prévu, Conrad semble définitivement sur la mauvaise pente et se conduit d’une façon qui ne lui ressemble pas.  

 

C’est un roman bulle que celui-ci.  Je suis entrée sur la pointe des pieds dans celle de Belly, dans cet univers qui est le centre de sa vie.  On la sent fragile, cette bulle.  Proche d’éclater en cet été où il y a définitivement quelque chose d’étrange dans l’air.  Je me suis tout de suite attachée à cette jeune fille naïve sans être niaise, qui veut changer, évoluer, mais qui ne le veut pas non plus.  On est bien, avec nos souvenirs d’enfance, n’est-ce pas. Et Conrad et Jeremiah.  Je pense que je suis amoureuse des deux, voilà – avec une petite préférence pour Jeremiah, toutefois.  Et que j’ai 16 ans de nouveau.

 

J’ai été définitivement touchée par cette atmosphère, ce moment si court, cette histoire d’amitié plus forte que tout entre les deux mamans.  Mais aussi par Belly, qui ne veut pas se morfondre de Conrad mais qui l’aime depuis toujours.  Elle tente d’aller devant, de vivre autre chose, mais ces attachements d’avant, ceux qui sont ses repères, sa bouée, sont toujours présents.  Et ça, ceux qui me connaissent un peu comprendront ce que ça signifie pour moi.   J’ai aimé cette histoire, j’ai aimé voir Belly se demander si son amour d’enfance grandirait avec elle ou s’il s’évanouirait, comme ça.  Juste comme ça.  Si ces amitiés dureraient toujours, malgré les serments.  On la sent tiraillée entre l’enfance et l’avenir mais comme la plupart d’entre nous, sera tirée vers l’avant malgré elle. 

 

Vraiment touchant, j’ai été émue aux larmes à la fin – même si je m’y attendais – et je me suis souvenue mes émois amicaux et amoureux de cet âge.  J’ai surtout souri tendrement, autant face à l’amour qu’à l’amitié.   Vraiment une jolie lecture, toute douce.  Sauf que là, je veux lire la suite de toute urgence!   Et ce même si ce livre se suffit à lui-même, en fait. 

 

Merci Pimpi, qui me l’a offert pour le Xmas men swap!

 

 

Top Ten Tuesday – Lubies livresques

Top ten tuesdays

 

Cette semaine, chez « The broke and the bookish« , le thème, c’est « Top ten inspirational characters ».  Personnellement, je n’aurais pas pu en nommer un seul.  Faut croire que je suis difficile à inspirer.  J’étais aussi très peu inspirée côté thèmes alors j’ai choisi le top ten de mes petites habitudes bizarres de lectrices et de blogueuse.  Vous savez, le genre de petites choses qui nous semblent un peu bizarres et inutiles… mais que c’est plus fort que nous??  Après, vous aurez tout le loisir de me trouver un peu cinglée, j’assume.  En fait,  » être cinglée » fait partie de ma définition de tâches, dans la vie. 

 

1.  Je n’emprunte pas de livres. 

À personne.  Encore moins à la bibliothèque.  J’en suis juste incapable et de toute façon, quand je le fais, je finis toujours par aller acheter le dit livre ensuite pour l’avoir dans ma bibliothèque.  Et j’essaie de me raisonner, en plus.  Mais rien à faire, il FAUT que j’achète.  C’est comme si pendant ma lecture, il fallait que je puisse dire au livre : « Tu es à mooooi et rien qu’à moi, pour toujours ».  Sinon, je peux pas m’attacher.  Donc oui, lire me coûte une beurrée. 

 

2.  Je ne jette pas de livres (ô sacrilège) et je n’en donne pas non plus (sauf ceux que j’ai en double… et encore)

Même ceux qui ne me plaisent pas.  Même ceux que je ne relirai jamais.  Je vous laisse imaginer le bordel incroyable et les casse-tête débiles et sans cesse renouvellés qui s’en suivent pour tout faire entrer dans ma pièce-bibliothèque (ceux qui ont vu les photos ont pu constater l’ampleur de la catastrophe).   Ça devient un running gag pour mon entourage, en fait, cette histoire de réaménagements incessants. 

 

3.  Je m’obstine encore et toujours à classer mes livres par ordre alphabétique

Dans des tablettes pleines.  Ceux qui ont l’expérience savent que ça implique donc parfois, pour faire entrer un livre à sa bonne place, de dépalcer le contenu de 4 tablettes, de tasser les bouquins, de forcer à deux mains… et dans mon cas, à l’occasion, de démolir les étagères à trop pousser dessus.  Rien n’est à mon épreuve, je vous dis.  Toute façon, je serais beaucoup trop perturbée si un livre dont l’auteur commence par G était dans la rangée des L.  Je pourrais comme… pas survivre!

 

4.  Je trimballe toujours deux livres dans mon sac.  Où que j’aille. 

Genre, quand je vais à l’épicerie.  Genre que c’est complètement inutile et que la chance pour que je lise en poussant mon panier et en inspectant les carottes sont aussi grandes que celles que j’achète du céleri.  Genre nulles.  Je me sens complètement toute nue sans mes deux livres.  Pourquoi deux, dites vous?  Ben au cas où je finirais mon livre en cours.  Et ce même si je suis à la page 8 sur 795.  Au cas où aussi j’abandonnerais mon livre en cours.  Ce qui ne m’est pas arrivé depuis les 5 dernières années.  Je vois à tout, comme vous pouvez voir.  Et je muscle mes bras par la même occasion.  Over utile, donc. Sans compter que dans plus de 98% des cas, ce n’est même pas celui que je choisis ensuite.  Mais ça, c’est une autre histoire. 

 

5.  Quand je range un livre, je m’imagine toujours quelles conversations pourraient avoir les personnages du livre avec ceux des livres voisins. 

J’imagine très bien Ayla (Jean Auel) et Lizzie (Jane Austen) discuter des attributs virils de Jondalar vs. Darcy, une fois cette dernière un peu « déniaisée » au contact de notre demoiselle préhistorique.  Je vois David Copperfield (Dickens) avec son air pincé et ses manières en train raconter ses histoires au libraire ou à la demoiselle pirate de « Nikolski » (Dickner). Quant à Rodia (Dostoïevski) et Edmond Dantès (Dumas), je n’ose même pas y penser.  Peut-être que le comte en aurait assez de toutes ces histoires et qu’il le pitcherait par la fenêtre de la prison du château d’If. Bon, ok, parfois, ça dérape et ça devient assez psychédélique. Mais je garderai la teneur de certains échanges pour moi parce que je me demande moi-même comment j’ai pu en arriver là.  Tout ce que je sais, c’est que c’est le party dans mes étagères et que Harry jette souvent des sorts à Georgia Nicolson quand son chat lui fait des misères.  C’est d’ailleurs pour ça qu’elle parle si bizarrement, vous ne saviez pas?


6.  J’ai un système très complexe et hautement éprouvé pour classer les blogs et les nouveaux blogs dans mon Google Reader.

Avec des catégories, des sous-catégories, de fréquents déplacements et des « périodes d’essai ».  Mon plus grand plaisir étant de trouver des noms plus ridicules les uns que les autres pour les dites catégories.  Et eux aussi changent.   Ceci dit, ce système est 90% du temps totalement inutile parce que le dit Google Reader est sempiternellement jammé à 1000+ et que je clique un peu au hasard dedans, quand j’ai du temps.  En fait, je passe plus de temps à gosser dans mon GR qu’à lire les billets recencés. 

 

7.  Quand je suis fatiguée, il m’arrive de prendre un livre bien connu, de l’ouvrir au milieu, et de lire jusqu’à ce que je m’endorme. 

J’ai déjà dit que je connaissais plusieurs livres par coeur n’est-ce pas.  Et comme j’ai l’habitude de m’endormir sur mon livre et que j’oublie systématiquement les dernières pages que j’ai lues (je suis d’ailleurs capable de tenir de longues conversations endormie, sans en avoir aucun souvenir le lendemain… Sensées, les conversations hein.  Sauf quand je radote sur mon ptérodactyle domestique… mais ça c’est une autre histoire), ben je choisis un livre que j’ai déjà lu et je lis n’importe quelle partie.   Et le lendemain, je change. 

 

8.  J’ai toujours beauuuucoup de billets en avance. 

Genre souvent une vingtaine.  Alors quand j’écris un billet « à mesure » (genre, un Top Ten, ou encore une lubie qui me traverse subitement l’esprit et que je dois absolument partager à la terre entière – bien que plus rares, les lubies, depuis qu’il y a FB), c’est un joli jeu de dominos pour réussir à réorganiser les billets suivants.  Et en plus, je dois souvent relire des bouts de livres pour ne pas répondre de conneries complètement à côté de la plaque quand vient le temps de répondre aux commentaires.  Et comme quand j’aime trooooop un livre, il faut souvent que je partage mon hystérie maintenant, là, tout de suite.. ça décale encore.  Résultat, il y a des billets écrits en juillet qui n’ont pas encore été publiés.  C’est terrible, je sais.

 

9.  Mes livres adorent me jouer des tours. 

Genre qu’ils me cachent des choses.  Genre qu’ils prennent en otage me cartes de crédit qui m’ont servi de marque-page ou encore le numéro de téléphone que j’ai absolument besoin et que j’ai mis dans le livre « pour ne pas le perdre ».  Des fois, quand je ressors les livres, c’es
t impressionnant ce que j’y trouve.  La palme allant à mon diplôme universitaire, que j’ai retrouvé entre les pages d’un grand atlas.  Fouillez-moi pourquoi il s’est ramassé là.  Un kidnapping, peut-être.  Ou un coup du Docteur.

 

10. J’ai besoin de sentir physiquement où j’en suis dans un livre

Donc, il faut que je sache où  j’en suis pour pouvoir me préparer à la fin, pour doser mes attentes, mes impressions.  C’est comme quand je suis sur la route… il FAUT que je voie sur une carte où j’en suis.  Savoir le nombre de kilomètres ne me suffit pas.  C’est pareil avec un livre.  Je dois sentir l’épaisseur de pages.  Donc, pour le livre électronique, c’est pas gagné hein.  Vraiment pas. 

 

Et vous, quelles sont vos bizarreries, par rapport aux livres et à la blogo?

Vous assortissez votre thé à vos lectures?   Vous lisez par thème?  Vous lisez la fin avant?  Vous parlez à l’auteur en lisant? (oups, je fais ça, moi!)


Bref, n’importe quelle drôlerie ou lubie est la bienvenue. 

 

Yueyin me suit sur ce thème. 

Cécile et Mlle Pointillés nous font le top ten des scènes les plus hot en littérature (je sens qu’on va rire)

Syl fait un Top ten de ses séries policières (j’ai bien compris??)

C’est diversifié, cette semaine. 

 

La semaine prochaine, je vais pour ma part tenter de suivre le thème officiel!

The Confession of Fitzwilliam Darcy – Mary Street

Confession-Fitzwilliam-Darcy.jpgPrésentation de l’éditeur

« Avec Fitzwiliam Darcy, Jane Austen a peut-être créé l’ultime héros romantique.  Pourtant, « Pride and Prejudice » révèle somme toute assez peu des pensées de Darcy.  Dans « Confessions of Fitzwilliam Darcy », les véritables motifs et mystères de l’amoureux énigmatique d’Elizabeth Bennett sont explorées dans cette réécriture du chef d’oeuvre comique et divine romance de Jane Austen.

 

Qu’en est-il de Mr. Darcy?  Qu’en est-il des tourments d’un homme conscient de sa position dans le monde et pourtant irrésistiblement attiré vers la charmante Elizabeth?  À travers les yeux de Darcy nous découvrons sa réelle relation avec sa soeur Georgiana, son cousin le Colonel Fitzwilliam et le détestable Wickham.  Révélée aussi, la vérité derrière son implication dans l’histoire de Bingley et Jane et la visite faite par sa tante, la formdable Lady Catherine de Bourgh.  Et bien entedu, nous nous délectons de toutes les rencontres mémorables avec Elizabeth, du premier coup d’oeil à sa proposition désastreuse, et nous célébrons l’orgueil et l’arrogance tempérés par un grand amour. »

 

Commentaire

Je n’avais pas lu la présentation de l’éditeur.  Ok, la traduction (par moi, à 6h du matin) est très très mauvais mais quand même, je vous jure que j’ai enlevé des qualificatifs et des superlatifs.  Bon, si vous me lisez depuis un moment, j’imagine que vous êtes teeeeerriblement surpris de voir apparaître cet énième dérivé Austenien, n’est-ce pas!  Je bougonne à chaque fois, mais je ne peux pas m’en empêcher; il faut que je les lise tous!

 

Ce dérivé est celui que j’ai trouvé le plus « simple », en fait.  Ici, on s’en tient principalement à l’histoire et s’il y a quelques scènes ajoutées, aucune péripéties gothiques ou nouveaux personnages fantasques n’apparaissent.  On reconnaît les répliques, parfois un peu réinterprétées au niveau du sens et de l’intention, on reconnaît les scènes, on reconnaît Lizzie avec son espièglerie, que Mr. Darcy lit ma foi très mal, du moins au début du roman.  Mais il y a surtout un Darcy qui croit dur comme fer à ce qu’on lui a dit et redit, c’est à dire qu’il est de naissance supérieure et qu’en raison de sa fortune, il pourra avoir la femme qu’il veut.  Il est sûr de sa position, de ses responsabilités, posé et conforme à ce qu’on a toujours attendu de lui.  Il s’étonne parfois qu’on perçoive mal ses intentions mais reste crédible.  C’est une version, quoi.  On sent un côté plus passionné mais de façon générale, il le cache assez bien. 

 

D’ailleurs, à l’exception de certains passages où Darcy n’est pas en contrôle, le texte et la narration sont également très posés.  Le regard jeté est cynique au départ et se transforme graduellement au contact de Lizzie.  Quelques descriptions comiques mais l’auteure n’a pas tenté de reproduire ce ton qui est spécifique à Austen.  C’est autre chose, c’est au « je » et le personnage qui fait la narration se ressent dans le ton.  Darcy dissèque les conversations, les interprète et nous fait part de ses réactions… et il m’est arrivé d’y croire.

 

Certes, à certains moments, le contrôle qu’il semble exercer se relâche et on sent le désarroi du personnage après la scène de la demande en mariage (pas racontée entièrement mais relatée par bribes quand Darcy se les rappelle) ou quand il lit une certaine lettre (c’est le seul moment où son comportement m’a un peu surprise).  J’ai d’ailleurs apprécié ne pas avoir droit à une complète redite.  Si on voit certaines scènes qui ne sont pas dans le roman (celle avec Lady Catherine, un passage à Londres avec Wickham), elles restent toujours dans l’esprit du roman initial.  Bon, elles ne sont pas exaaactement comme je les imaginais mais c’est crédible. 

 

Un dérivé plus sage, donc, comparativement à d’autres que j’ai lus, qui évite le grand n’importe quoi, ce qui mérite d’être mentionné.  Bien entendu, ce n’est pas nécessairement original mais nous retrouvons les personnages qu’on aime.  Bingley est plus présent que dans le roman, Lady Catherine toujours aussi désagréable et l’histoire d’amour me plaît toujours autant. Je dirai aussi que la scène finale est vraiment, vraiment sooooo cute, même si bon, ce n’est pas très Austenien.  Mais je n’ai pas pu m’empêcher de sourire.  On est fleur bleue ou on ne l’est pas hein!

 

Bien entendu, mon Darcy est mieux… mais je pense que plusieurs fans d’Austen diraient la même chose de LEUR Darcy.  C’est une vérité universellement reconnue!

 

PS: Vu que mon billet semble ma foi très peu clair et que tout le monde me le demande en commentaire: oui, j’ai aimé.   Ce n’est pas très original mais ça m’a quand même bien plu!