Doctor Who – Christmas Specials

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Les photos (sauf une) sont des photos promotionnelles… je voulais faire des screencaps mais j’ai écouté le tout sur la télé de mes parents (ils passaient tous les uns à la suite des autres – en pleine nuit) alors je n’ai pas tout revu pour chercher des images.  Inutile de dire que mes parents me prennent pour une complète cinglée après ça et qu’ils envisagent de me faire subir une Doctorectomie cérébrale…  J’espère que vous me pardonnerez…

 

(Et un billet qui ne sera lu que par quoi… 3 personnes.  Je pourrais presque les nommer!)

 

Parce que je suis une Christmas freak et que je ne peux m’empêcher de parler Noël un mois pré et un mois post, vous avez droit en ce 26 décembre à un billet au sujet des divers Christmas Specials de mon alien préféré.  C’était supposé être synchro avec les copinettes… mais bizarrement, elles ont zappé.  Je en qui que désespoir.  Bon, je ne parlerai pas de l’épisode de Noël où Ten s’est regénéré en Eleven parce que je suis chez mes parents actuellement et que je ne tenais pas particulièrement à me donner en spectacle en devenant un torrent de larmes pendant 2 heures.  Parce que c’est ce qui arriverait hein.  J’en ai juste vu des extraits et j’étais dans tous mes états.  Du coup, les Christmas Specials.  Sans « The end of time ».

 

Parce qu’entendons-nous bien, il arrive toujours de drôles de choses à Londres, à Noël.  Scary things!


Et bon, parce que ce sont des vieux épisodes, je me permets de spoiler un peu hein… soyez-en avertis...  Et sur celui d’hier, je fais plus attention.  Mais bon, il y a un paragraphe qui dit des choses, tout de même… Je vous avertis quand ça arrive!

 

The Christmas Invasion – 2005

« Sycorax: Witchcraft!

Doctor: Time Lord. »

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Situé au début de la saison 2, juste après la regénération de Nine en Ten, c’est aussi le seul Christmas Special où il y a la compagne « régulière » du Docteur qui est présente tout le long.   Une chance qu’elle y est, au fond, vu que Ten, fraîchement  – mais soooo parfaitement – formé n’est pas encore tout à fait au point.  Parce qu’avec l’intrigue principale, remplie de Pères Noël tueurs et de sapins tourbillonnants – mais tout aussi dangereux, nous à gérer un Docteur en pyjama – qu’il porte ma foi très bien – qui ne sait pas encore très bin qui il est et qui le découvre avec nous (yes, don’t worry, you’re sexy, Ten).   Il y a – encore- des aliens qui en veulent à la terre sauf que cette fois, Rose doit se débrouiller seule pendant une grande partie de l’épisode, avec seulement Jackie – qui me fait mourir de rire malgré tout – et Mickey, qui fait son possible.  Elle ne sait plus trop à quel monde elle appartient et n’est pas vraiment à l’aise, sans le Docteur, dans ce monde.  Et qui, en même temps, réalise pleinement qu’il n’est pas humain.  Sa détresse est tangible et son « he left me Mom » fend le coeur, surtout quand on connaît la suite des événements.  Les remarques de Jackie « Two hearts? Is there anything else he’s got two of? » ou « he hasn’t changed that much » ajoutent un côté comique au truc qui ne l’est pas forcément, passés les killer décorations de Noël.

 

J’adore revoir les premiers pas de David Tennant en Docteur, j’adore le voir se battre à l’épée en pyjama et le moment où on réalise qu’il va venir à la rescousse est jubilatoire (Yes, we missed you).  Son « No second chances, I’m that sort of a man » est mémorable.  Sa dualité est très évidente à ce moment.   Mais cette version du Docteur va quand même énormément, énormément s’humaniser avec les années.  Et cette finale, tout en constrastes, où personne n’a raison et où personne n’a vraiment tort, dépendant du point de vue et des priorités, est déchirante. Et la réaction du Docteur…  Et la neige… so sad… 

 

Cet épisode me plaît surtout pour l’évolution des personnages.  L’intrigue en soi n’est pas la plus géniale du monde, même si, comme souvent, elle tourne les figures rassurantes en monstres.  Mais pour voir les premiers pas de David Tennant – ses expressions, son ranting – et la réaction de Rose, qui doute du « nouveau » Docteur et qui se demande ce que sera l’avenir, ça vaut le coup.

 

Et après avoir vu cet épisode, j’ai commencé à proposer « A nice cuppa tea » à tout le monde dès qu’il y avait un problème.  À leur grande joie , of course.  

 

I love David Tennant.

 

The runaway bride – 2006

« Look what I’ve got, Donna.  Pockets.  They’re bigger on the inside »

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Remettons-nous en contexte.  La première fois que j’ai vu cet épisode, c’était tout de suite après avoir fini la saison 2 et je ne m’étais pas du tout, du tout remise du choc.  Limite que je pleurais encore, en fait.  Même si c’était le lendemain.  Bref, bon, disons que l’adaptation à la première apparition d’une Catherine Tate – légèrement hystérique – en Donna Noble n’a pas été super facile.  Mais réécouter cet épisode après a voir vu la saison 4 et après avoir appris a adorer le personnage de Donna, qui manque toujours toute l’action, selon elle, c’est quand même autre chose.  Même si ensuite, elle n’est jamais aussi complètement hors-contrôle que dans cet épisode.

 

L’épisode commence tout de même fort, avec une série de « What » très Tennantesques et une Donna – apparue out ouf nowhere en robe de mariée – pas intimidée pour deux sous et qui ne veut qu’une chose: se marier.  Ce n’est pas le Docteur – un martien, selon la Donna-logique – qui va l’impressionner.   C’est aussi le retour des Pères Noël tueurs (et des killers christmas trees), ce qui donne droit à une course poursuite en Tardis que j’ai pour ma part adorée.   Bien entendu, il y a un gros méchant alien derrière tout ça. 

 

Cet épisode, en plus d’être un épisode de Noël nous permet de faire la transition entre la saison 2 et la saison 3.  Le Docteur est en deuil de Rose et même si, comme d’habitude, il réussit à donner le donner le change (because the doctor is always okay, n’est-ce pas), à certains moments le visage du Docteur reflète une terrible tristesse et on sent énormément de sentiments très humains. On sent qu’il n’a pas laissé Rose de bon coeur et qu’il en souffre réellement. Mais malgré tout, il reste « clever » et même « funny » jusqu’au bout et va encore une fois sauver Londres.  À Noël. 


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Bien entendu, il y a plusieurs moments qui
laissent présager de ce que sera la relation entre le Docteur et Donna, de l’amitié, de la vraie, sur un pied d’égalité, d’une certaine façon.  Donna le lit mieux qu’elle ne lit la plupart des gens et leurs dialogues ma foi très heu… honnêtes et sincères, sont déjà présents dans cet épisode.   Et ce même si elle est sincèrement dépasée par tout ça et que le docteur « scares her to death ». (Et le petit thème musical de Donna, j’adore!)   Il a sincèrement de la peine pour Donna quand il réalise ce qui arrive et malgré tout, il s’émerveille de tout et tente de la consoler à sa manière (moi, il me consolerait n’importe quand hein… je soupire, je soupire).  Nous avons encore droit à un Ten qui tente de sauver tout le monde par son visage quand il doit terminer tout ça, on entend presque son habituel « I’m sorry.  so, so, sorry », alors qu’il va contre ce qu’il ferait s’il avait le choix « for the greater good ».  Encore une fois, la finale est triste, presque déchirante et on ressent la terrible solitude du Docteur, qui restera toujours seul au final.  A stranger.

 

Bref, un épisode que j’ai nettement préféré après avoir vu – et revu – la saison 4 qu’à la première écoute!


And I still love David Tennant.

And I still miss him.

 

The voyage of the damned – 2007

« You’re not falling… you’re flying… »

 

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Non mais franchement, qui a bien pu avoir l’idée de nommer un vaisseau spatial en l’honneur du Titanic, hein?   Malgré tout ce vaisseau est magnifique et les décors également.  La saison 3 avait fini alors qu’une proue de bateau défonçait le Tardis et ce special commence encore une fois avec une série de « What » de Tennant, tous plus expressifs les uns que les autres.  J’adore quand David fait « What »!  Et j’adore aussi David en complet.  Idéalement avec un noeud ou une cravate qui ne soit pas en léopard. Donc,  Allons-y Alonso!

 

Disons-le d’emblée, j’aime beaucoup cet épisode.  J’adore Kylie Minogue et j’adore Ten, ses regards, son émerveillement, sa voix, ses sarcasmes, ses répliques pince-sans-rire, son intelligence et ses sourires qui sortent de nulle part.   J’aime les gens qu’il rencontre, j’aime comment il sait dépasser les apparences qui sont parfois trompeuses.  J’adore la vision de Londres désertée et j’adore pleurer comme une madeleine à la fin parce que bon, Astrid avait le potentiel d’émeveillement, la grandeur d’âme pour accompagner le Docteur et même pour compter pour lui. 

 

Malgré le côté tragique de l’épisode, qui est fait comme un disaster movie, il y a des moments réellement comiques.  La description de Noël par les « historiens » est hi-la-ran-te.  Vraiment.    Mais c’est surtout un épisode où on voit de l’héroïsme et où on sait dès le départ qu’on n’en sortira pas indemne.  Il y a énormément de personnages touchants.  Le rythme est rapide, nous sommes clairement en plein désastre, avec des sauvetages de dernière minute, du feu et des morceaux qui tombent du plafond.  Mais également des moments très émouvants, des moments de poignante honnêteté.   La marche du Docteur à travers le bateau en flammes à la fin, alors qu’il vient de perdre beaucoup, entre autres, vient me chercher à chaque fois.  Tant de tristesse et tant de détermination à la fois… Et cette joie intense malgré tout à la fin.  Pour passer ensuite à une terrible impuissance quand il réalise qu’il ne peut plus rien faire…

 

Bref, un épisode que j’ai tout de suite aimé et que j’aime encore! 

Et quand même… la reine en bigoudis…

 

The next Doctor – 2008

« They leave, because they should.  They found someone else, some of them, they forget me…  I suppose in the end, they break my heart… »

 

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Dernier épisode de Noël avec David Tennant, le premier de ces specials qui m’ont brisé le coeur (Pimpi s’en souviendra).  Nous retrouvons un Docteur qui vient de perdre tous ceux qu’il aime (après la saison 4 donc), qui se protège, parce que bon, même pour lui, c’est difficile et il est impossible de ne pas faire le parallèle entre la situation du « next Doctor » et celui du réel Docteur.   Il faut aussi mentionner la performance de David Morrissey (que j’adore) dans le rôle du next Doctor.   Un très bon épisode selon moi. 

 

Le Docteur atterrit alors dans le Londres de 1851.  Un Londres protégé par un certain Docteur, qui semble avoir perdu la mémoire.  L’atmosphère est très dickensienne, avec les lampes au gaz, les personnages qui s’agitent en surface mais également l’autre Londres, plus sombre, celui des workhouses où l’on fait travailler des enfants, celui où les femmes n’ont pas de droits et où elles dépendent des hommes.  Le personnage de Miss Hartigan, malgré son côté diabolique, est pour cette raison très très intéressant.  C’est Dickens avec un petit accent steampunk, en fait.   C’est aussi mon épisode préféré avec les Cybermen. 

 

On réalise encore une fois dans cet épisode la grand solitude du Docteur, qui malgré tout réussit à garder un enthousiasme face au monde qui l’entoure et une réelle préoccupation des gens, quels qu’ils soient, même si lui, il souffre.  Et David Tennant, avec son million d’expressions différentes qui peuvent changer 5 fois par seconde, réussit très très bien à faire passer la tristesse qui pointe derrière l’enthousiasme, qui est lui aussi bien réel.  J’adore les réflexions à haute voix de Ten, sa façon de comprendre profondément les humains, de ressentir pour eux.   J’ai aimé être perplexe avec lui face à la situation du nouveau Docteur, son étonnement face au sonic screwdriver et au Tardis.  La réalisation.  Son expression quand il mentionne au Next Doctor « You’ve got a reason to live ».  So, so sad.  Et la finale est déchirante, aussi parce que nous, on sait.  

 

Et j’ai quand même tapé des mains quand j’ai aperçu tous les anciens Docteurs hein…  Bref, j’ai beaucoup aimé!

 

A Christmas Carol – 2010

« Because you didn’t hit the boy… »

 

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Celui-ci, c’est définitivement mon épisode de Noël préféré.  « A Christmas carol » revisité, un monde très Dickensien (with petits poissons volants).  Ce monde est magique est merveilleux, l’épisode est très Christmassy, avec en arrière plan un vaisseau spatial sur le point de s’écraser – oui, encore – mais surtout le sauvetage d’un homme à Noël (Kazran Sardik, superbement joué par Michael Gambon – qui verra son passé et son avenir changer.  C’est le premier Christmas Special de Eleven, qui, je le réalise maintenant, est fidèle à lui-mê
me dans cet épisode.  Pour faire le bien, pour réussir, il est prêt à manipuler les gens, à réécrire leur passé et, d’une certaine manière, à manipuler son monde.   Il déborde d’enthousiasme mais son côté sombre est aussi très visible, même si, à la première écoute, il m’avait moins sauté aux yeux. 

 

Que dire de cet épisode.  Des moments drôles avec Amy (en sexy policière) et Rory (en last centurion) qui sortent de la suite nuptiale, des moments jubilatoire, quand le Doctor réalise ce qu’il va faire, son expression quand il proclame « I’m the ghost of Christmas past ».  On ressent vraiment la magie de Noël à chaque Noël, féérique à chaque fois, une parenthèse spéciale drôle et émouvante.  Encore davantage quand on connaît la fin de l’histoire.  Un épisode qui donne le goût de profiter du moment présent, de ne pas choisir de jour, mais plutôt de vivre tous les jours comme ça.   Un duo avec « Frank », le Docteur poursuivi par Marilyn, son air un peu désespéré… mais pas tant que ça… c’est Marilyn, tout de même…  Le réveillon avec la famille d’Abigail est génial (le docteur qui fait des tours de magie, c’est hilarant),  certaines répliques (très « Eleven »… genre « big big… color ») m’ont fait mourir de rire et d’autres m’ont beaucoup touchée.  L’expression, très fugitive, de Matt Smith, quand il dit à Kazran « Better a broken heart than no heart at all » et que celui-ci lui répond « Try it », nous laisse entrevoir que non, il n’a rien oublié, qu’il se protège d’une certaine façon et qu’il y a beaucoup de souffrance derrière son côté clown et manipulateur.   (Oui j’extrapole, je sais.  J’extrapole toujours quand je parle du Docteur). 

 

Et, pour une fois, de la vraie, vraie, vraie neige pour Noël.  Un très bel épisode, magnifique et ma foi très touchant!

 

 

The Doctor, the widow and the wardrobe – 2011

« He followed you home ».

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J’aime la BBC America.  En effet, ils ont maintenant pris l’habitude de nous présenter les épisodes du Docteur en soirée, le même jour.  Du coup, je leur envoie tout plein d’esprit de Noël!  J’ai donc pu écouter le Christmas Special le 25 décembre, au grand bonheur – sentez-vous l’ironie, ici – de mes parents qui ont dû m’endurer ensuite pendant plusieurs minutes à disserter sur les personnalités des différents Docteurs ainsi que sur les divers épisodes de Noël. 

 

Cet épisode n’est pas celui qui m’a le plus passionnée.  En fait, j’ai aimé les références à Narnia, j’ai aimé l’idée, j’ai aimé l’atmosphère de l’épisode mais tout de même, je n’attendais à plus que ça et au  milieu, j’ai même eu des moments d’ennui.    En fait, ce sont les deux dernières minutes qui m’ont le plus plu dans tout l’épisode… mais j’y reviens.

 

L’histoire donc… Le Doctor – ou le Caretaker, c’est au choix – a préparé un beau Noël pour Madge, dont le mari vient de mourir à la guerre.  Les enfants ne sont pas au courant.  Nous avons donc ici un Matt Smith totalement clown au départ.  Bavard, gesticulant, courant partout.  Ses « I know » ravis.  Bref, le Eleven que nous avons surtout vu dans la saison 5, limite surfait, pour compenser quelque chose.  Genre le fait qu’en fait, il est seul.   Mais rapidement, comme ça, il est comme un enfant dans un magasin de jouets et j’avoue que je veux une maison toute pareille à ça,avec les fauteuils qui bougent et tout.   Sauf que bien entendu, ça ne tournera pas comme prévu et qu’ils vont se retrouver en danger et qu’il va y avoir des aliens dans l’histoire (je sais, ça fait beaucoup de « et »).   Bref, certains beaux moments, surtout à la fin (« he followed you home »… « It’s Christmas day, my love, where would you be »), plein de bons sentiments (normal, c’est Noël après tout), un univers bien réussi mais quand même… pas le meilleur épisode de Noël pour moi.  À cause du milieu. 

 

Mais question… c’est moi où on voit un céleri, un moment donné, dans la séquence d’ouverture?  :)))

 

SPOILERS

Par contre, les deux dernières minutes, quand le Docteur retourne dans le présent, j’ai trouvé ça génial et ça m’a vraiment fait sautiller en battant des mains.  Matt Smith est vraiment à la hauteur, vraiment et c’est la vraie première fois où je sens un sentiment vraiment « humain » chez Eleven (oui, trois « vrai » dans la même phrase, I know).  Et ça contredit un peu ce qu’il a dit plus tôt (« I can’t anymore »).  Et ça passe vraiment (oups, un autre).   Of course, on sentait avant qu’il avait le bien des gens à coeur et qu’il tenait à Amy mais c’était un genre d’amour généreux, pas égoïste pour deux sous.  Mais là, c’est différent, l’émotion est palpable et j’ai presque eu le goût de faire un peu de happy crying moi aussi. Comme si soudain,  il relâchait son contrôle et se permettait de penser à lui et au fait qu’il a besoin des gens. De ces gens.   La scène est super, Amy assure également et les voir faire l’enfant est so, so cute.   Bref, pour la fin, ça vaut le coup!

 

Voilà donc, la fin des Christmas Specials pour moi.  J’ai été horriblement longue, j’en suis consciente.  Et je réalise que j’aime toujours davantage les épisodes après des réécoutes. Call me crazy!

 

Ne reste plus que 9 mois à attendre pour la série 7 maintenant… d’ici là, vous aurez droit – lucky you – à d’autre billets sur mes épisodes préférés. Il n’y a que moi et 4-5 copines qui les lisons de toute manière… pourquoi s’en priver, hein!

 

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Where I wish you a very merry Christmas!

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Because le décalage horaire (et bon, pour moi, le vrai Noël, c’est le 24 au soir, c’est là qu’il y a les cadeaux, chez moi), je vous offre donc mes voeux un peu en avance!  Comme, pour cause de fatigue intense, je ne décore pas (juste l’idée me fatigue, c’est pas mêlant) et que ma maison n’est pas cette année la maison du Père Noël, je déménage chez ma mère pour les prochains jours, pour profiter du feu de foyer, du méga sapin et des décos.   

 

Donc, de la part du Docteur et de moi-même (parce qu’il est toujours avec moi et que je suis dans une passe « Docteur » renouvellée depuis que j’ai tout revu ces derniers jours), je vous souhaite un merveilleux Noël, rempli de magie, de petits plaisirs, de sourires en quantité et de ces moments d’émerveillement où on se dit que oui, franchement, Noël, c’est ça.  Tout à fait ça. 

 

Et comme c’est Noël, je vous envoie aussi tout plein d’amouuuur (qui prendra la forme que vous voulez, hein, je ne jugerai personne) et de chaleur.  Encore une fois, la chaleur que vous voulez!

 

Le meilleur côté du net et de la blogo, ce sont pour moi définitivement les gens qui sont derrière les écrans.  Ceux que j’ai connus, ceux que je veux connaître, ceux qui passent et qui font de ce blog un lieu vivant, ceux qui, je le sais, reteront dans ma vie malgré la distance.  C’est donc à vous tous que je souhaite un très, très Joyeux Noël!

 

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Swap au long cours – Part 3 – Fantasy en kitsch majeur

 Swap au long cours 2011 

Oui, nous sommes en retard.  Pour la première fois en deux ans.  Mais comme les deux jumelles télépathes que nous sommes, nous sommes en retard, mais super synchronisées. Nous avons donc envoyé et reçu nos colis quasiment le même jour.  Moi je dis que c’est le destin!

 

Ok, mise en contexte.  23 décembre.  La porte qui sonne.  Moi qui me précipite avec un charmant sourire.  Very Christmassy, le sourire.  Dehors, le facteur.  Avec un méga-giga colis.  Dedans, moi.  En pyjama.  Court, le pyjama.  Et en pantoufles.  En forme de Tweety-bird, les pantoufles.  Over glamourous, je vous le jure.  Certaines répondent au facteur avec un décolleté limite jusqu’au nombril et moi, avec des pantoufles Tweety.  (Je préciserai que j’ai failli acheter deux paires de pantoufles… une Tweety et une Rominet.  Mais bon, comme d’habitude, je suis super raisonnable et j’ai résisté).  

 

Ceux qui se demandent pourquoi je raconte ça n’ont qu’à regarder le titre du swap.  Kitsch.  Je suis la reine du kitsch.  Assumé en plus.  Geek et kitsch.  The package deal, avouez.  

 

Transport du colis (de la part de la so glamourous Fashion, of course) jusqu’à la verrière.  Ouverture de la caméra (parce que bon, je ne suis pas très « vidéos » mais les ouvertures de swaps pour les copines sont une exception…) et déballage de colis en direct, pressée parce que ma mère m’attendait depuis une demi-éternité.  Bon, finalement, la vidéo ne fonctionne pas.  So, so sad.  Mais voilà ce qu’il y avait dans le colis, les « hiiii » et les sautillements sur le canapé en moins!  L’accent aussi.  Je vous jure, vous ne manquez rien.   

 

Dans le paquet, il y avait beaucoup beaucoup BEAUCOUP de choses.  Mais, surtout, à première vue, des brillants.  Et du chocolat.  Qui se balade joyeusement dans la boîte.  J’ai donc eu droit à des déballages fortement chocolatés et suite à l’ouverture, j’avais des glitters partout, partout.  Et précisons que j’étais toute de noir habillée.  Bref, je suis arrivée chez ma mère et j’en avais plein les cheveux.  Over classe!  Donc, à part les paillettes et les bouts de chocolat, il y avait quoi?

 

Des livres, of course!

 

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1) Ella enchanted – Gail Carson Levine

Je le voulais depuis un mautadit bout de temps, celui-là.  On m’a toujours dit que c’était bien et cute en plus.  Du coup, je suis ravie.  J’aime ce genre d’histoire!

 

2) Reckless – Cornelia Funke

Un monde magique, des aventures… tout à fait pour moi!

 

3) Je suis ta nuit – Loïc Leborgne

Fashion me mentionne que je ne dois pas le lire la lumière fermée.  Bon, ok, je ne pense pas que lire la lumière fermée soit une une idée géniale, hein.  Genre qu’on ne voit pas vraiment ce qu’on lit, quand la lumière est fermée.  Mais bon, c’est une autre histoire.  Ceci dit, il paraît que c’est super épeurant.  Et comme je suis peureuse, je sens que je vais lire quand je ne serai pas toute seule à la maison.  Sinon je risque de devoir atterrir chez quelqu’un – qui n’en demandera certainement pas tant – à 3h du matin « parce que j’ai trop peur ».  Je sais, je sais…

 

4) The smoke thief – Shana Abé

Parce que sans romance, ce ne serait pas un Fashion colis, comme elle le dit si bien!  Et bon, c’est Pimpi qui va être contente que je tombe enfin dans SA série!  Et ya des dragons.  Over fantasy, du coup. 

 

5) Mercedes Lackey – The fairy godmother

  Je suis un peu folle des réécritures de contes de fées.  Du coup, je suis certaine que ça va full le faire!  Et on n’a jamais assez de fées marraines dans notre vie.  (J’ai refait ce paragraphe parce que j’ai écrit ce billet à 2-3h du matin et que j’avais pris un autre livre dans la pile.  Alors que bon, j’avais quand même pris le bon en photo… call me crazy…)


Entendons-nous, ce n’est pas duuu tout kitsch, hein.  Des princes charmants, des dragons, des contes de fées, c’est over sérieux et pas kitsch du tout.  Les descriptions d’hommes aux pectoraux bien dessinés et aux passés terrifiants ne le sont pas non plus.  Ni les cravates léopard.  Alors allons-y pour le kitsch. 

 

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À partir de maintenant, il risque quand même d’y avoir un petit problème.  En fait, j’avais oublié qu’il fallait que je fasse des photos (l’esprit de Noël m’a emportée.  Ok, plutôt l’esprit du magasinage.  Mais passons).  Alors quand je suis revenue chez moi assez tard (j’écris ce billet à 2h du matin), les objets étaient tous déjà joliment dispersés dans la maison (sur les sacs, dans les armoires, dans les sacs, sur le frigo, sur l’arbre à BO)… du coup, j’en oublie peut-être un ou deux.  J’espère que Fashion ne m’en voudra pas!

 

Sur cette image, nous retrouvons donc.  

Un bandeau doublé de satin pour me la faire « belle au bois dormant ».  Belle au bois dormant russe, rien de moins.  En fait, un mélange de russie et d’Espagne.  Le rêve.  Quand j’ai lu le post-it, je pensais qu’elle allait m’offrir un rouet.  J’ai limite eu peur.  

 

Une pochette – with matrochka – qui a tout de suite pris sa place dans mon sac du moment (over normal, le sac.  Rose fushchia mais genre… normal!)

 

Un SUPERBE étui rouge à fourrure intégrée.  Genre le coffre à crayons du père Noël.  Je l’amène au bureau le 18 décembre!  Of course. 

 

Un mug avec des fées dessus (fantasy, gang, fantasy).  

 

Un magnet matriochka qui a tout à fait sa place sur mon frigo.  Il y a tellement de trucs sur ce frigo que je vais bientôt devoir faire solidifier la porte!

 

Une boîte en fer blanc en forme de coeur. Avec de l’amour dessus et des bonbons dedans.  Que demander de plus!

 

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Un ange gardien.  Il volette au-dessus de ma tête depuis.  Pour me protéger de mon petit demon inside.  Mais bon, comme je suis angélique moi-même, il n’a pas beacoup de travail hein!

 

Un dé
guisement pour ressembler à la princesse Leia
(bon, c’est de la SF, pas de la fantasy… but who cares) qui prennent la forme de cache-oreilles en minou over glamourous.  Vais-je oser les porter, telle est la question. 

 

Une boîte de caramels au beurre salé en forme de Tour Eiffel (Pariiiiis, I miss you!)

 

Une broche avec plein de bébés matriochkas.  Roses. 

 

Des boucles d’oreilles kitsch et fantasy en même temps (moi, je dis que ce sont des « My little pony » version licorne ET pégase en même temps.  Fabienne dit la même chose, sans l’allusion aux petites pouliches.  On a les références – et les jouets d’enfance – qu’on peut, n’est-ce pas!

 

Un badge Paris.  Que j’ai récupéré de justesse vu que je l’avais mis sur mon SLAT so british (oui, je n’ai peur de rien). Voyez comme je prends votre vocabulaire.  Chez moi, c’est un macaron.  Et non, ça n’a rien à voir avec ce qui se vend chez Ladurée!

 

Une armée de Pères Noël en chocolat.  Comme le bonhomme qui a à moitié survécu.  Les autres ont été écrapoutis dans le transport… et les survivants ont été mangés sans pitié.   Il y avait également un sac de guimauves de Noël roses et vertes.  RIP.  

 

Et les barrettes avec têtes de mort (que j’ai portées cet après-midi) ainsi que le porte-clés avec médaillon (où je mettrai la photo de David d’un côté et de Spike de l’autre), selon Fashion, ça vient de miss Ursula.  J’en profite donc pour lui dire un gros gros merci! Et lui envoyer plein de bisous ;))

 

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Et voilà, c’était la fin de ce swap au long cours qui a duré deux ans, où nous avons échangé babioles, livres, cossins et bebelles de toutes sortes.  Ce fut pour moi un swap gé-ni-al, vraiment.  J’ai eu autant de plaisir à faire les paquets, à recevoir les miens qu’à voir Fashion faire ses déballages en direct. On était déjà bien copines, nous le sommes encore davantage et pour longtemps à part de ça.  Du moins, j’espère!  Merci aussi à Bladelor pour cette loooongue organisation!

 

Donc Copines-Forever.  

And David-Forever.

And Spike-Forever.

Bref, nous-et-nos-délires-passés-présents-et-futurs (oui, je suis dans l’ambiance « Un conte de Noël ») forever!

 

Le colis que j’ai envoyé à Fashion est ici!

The Doctor Trap – Simon Messingham

The-Doctor-Trap.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sebastiene a peut-être déjà été humain.  Il peut avoir l’air d’un noble du 19e siècle mais en fait, c’est un chasseur terrible.  Il aime par dessus tout chasser des specimens extra-terrestres.  Pour le plaisir.  Et maintenant, il les a tous attrapés.

 

En fait, il ne manque d’un trophée à la collection de Sebastiene.  Et il sait qu’il va avoir besoin d’aide.  Il a réuni les meilleurs chasseurs de l’univers pour un jeu dangeureux, avec comme but ultime d’attraper le plus dangereux des specimens. 

 

Ils chassent le dernier des Time Lords.  Le Docteur. »

 

Commentaire

Je dois avouer que je ne suis pas très objective quand je lis un Doctor Book.  Pas très rapide non plus parce qu’à chaque scène, je me ferme les yeux et j’essaie d’imaginer David en train de prononcer la réplique ou de faire ses mimiques si caractéristiques.  Du coup, je finis toujours avec un sourire plaqué sur le visage et je ne suis absolument pas capable de dire si le roman était en fait bien ou pas.  C’est beau l’amour, n’est-ce pas!

 

Pour ce qui est de ce roman en particulier, je regrette vraiment qu’il n’ait pas été à l’écran et non en livre. Il y a beaucoup de bonnes idées, une mise en place intéressante mais surtout une intrigue très visuelles, avec des doubles de personnages qui passe à l’écrit… mais moins quand même.  En effet, impossible ici de garder quelque suspense que ce soit.  Pourtant, malgré ça, j’ai beaucoup aimé ma lecture.  Parce que c’est lui.  Parce que c’est moi. 

 

J’ai beaucoup aimé l’univers.  Une planète toute puissante où tout est possible, où tout peut être contrôlé d’un mouvement de main.  J’ai aimé aussi la démesure, le Château avec ses robots désagréables en perruque poudrée.  Et j’ai beaucoup aimé voir le Docteur jouer avec tout son petit monde.  Comme il joue un peu le double-jeu, il est un peu différent, scénario oblige mais j’adore quand son naturel revient. 

 

L’intrigue se tient, le vilain a beaucoup de potentiel (j’aurais bien aimé le revoir dans d’autres aventures, tiens… pour une fois que le méchant ne veut pas envahir la terre et qu’il semble avoir quelques failles), l’intrigue est prenante… une lecture distrayante quoi.  Et qui m’a surtout donné le goût de revoir Ten. 

 

Et c’est après avoir revu quelques épisodes des saisons 2 et 4 que je réalise qu’il manque un peu d’humour dans cet épisode comparativement à la série.  Certes il est présent mais Donna est un peu fade et ses réparties face aux Docteur m’ont un peu  manqué.  N’empêche que bon, ça m’a plu!

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Et comme le Docteur est une série anglaise, ça compte dans le mois anglais.  Voilà!

Elizabeth et son jardin allemand – Elizabeth Von Arnim

Elizabeth et son jardin allemandPrésentation de l’éditeur

« Élizabeth et son jardin allemand raconte l’installation des Arnim dans leur domaine de Prusse orientale, rédigée sous forme de journal intime.  Paysagiste suave, souveraine dans l’évocation d’un parterre de tulipes, d’un traîneau soulevant la neige ou d’un pique-nique au bord de la Baltique gelée, elle est toutefois insurpassable de vacherie distinguée.  Peu soucieuse de l’opinion, indépendante, énergique, sachant « saisir la chance au cou », toute à sa folie botanique, Elizabeth en son jardin descendue nous administre la preuve que rien ne vaut une écriture ferme et une désolante absence de charité pour faire un bon livre. »

 

Commentaire

Cette lecture était tout simplement dé-li-ci-eu-se!  J’avoue que je m’attendais à un traité de jardinage mais « Elizabeth et son jardin allemand », ce n’est pas que ça.  Ça aurait été un peu sous-estimé l’auteure de « Avril enchanté« , que j’ai adoré, en fait. 

 

Ce roman est en sorte le journal intime d’Elizabeth (l’auteure, quoi) qui vit pendant un an dans le domaine de son mari, en Prusse.  Elle s’y découvre une passion intense pour le jardinage (sans jamais toucher une pelle ou une motte de terre, à son grand désespoir) et passer du bon temps dans son jardin devient le centre de sa vie, parfois un peu dérangée par des visiteurs, son mari gentiment surnommé « L’Homme de Colère » et ses trois filles (le bébé d’avril, le bébé de mai et le bébé de juin). 

 

Les descriptions du jardin sont magnifique.  L’amour de la nature transparaît à chaque ligne et nous nous émerveillons avec elle de ces bonheurs simples et de ses beautés quotidiennes.  Elizabeth se fiche des qu’en dira-t-on et des obligations féminines.  C’est une originale, une indépendante, qui est tout à fait certaine de ne pas réellement se plier aux caprices de la société.  Tout en acceptant comme son dû tous les privilèges que lui confère la dite bonne société et en méprisant de façon ma foi très « classy » tous et chacun. 

 

Et je pense que c’est cette partie que j’ai préféré, même s’il m’était impossible de ne pas sourire devant la beauté d’une promenade sur la neige ou d’un après-midi à l’ombre d’un buisson de roses (elle écrit selon moi magnifiquement bien et sait saisir le détail qui fait la différence).   En fait, c’est d’une mauvaise foi incroyable, le tout caché sous une très épaisse couche de vernis distingué.  Je me demande si elle s’en rendait compte en fait!  Selon Forster, qui a travaillé pour elle, elle n’était pas facile à vivre, la baronne!

 

Si Elizabeth se dit très douée pour le bonheur et la simplicité (souvenez-vous qu’elle vit dans limite un château et qu’elle n’a aucune espèce de réelle obligation à part de choisir des graines dans un catalogue), tout l’énerve!  Les voisins, les serviteurs (qu’elle considère limite comme une sous-espèce humaine), les visiteurs, son mari et souvent même ses amis et ses enfants, qui la dérangent quand elle est très occupée (à rêvasser au jardin).    Rien ni personne ne la satisfait, à part ses arrangement floraux.   Elle vit dans un monde à part de la réalité, n’a AUCUNE mais alors là AUCUNE compassion pour les petites gens, qui lui doivent tout et nous expose ça dans un style tout à fait gracieux, comme si c’était la plus normale des choses.   

 

Délicieux, je vous dis!

 

Bref, j’ai beaucoup aimé et je lirai volontiers autre chose de l’auteure.  Ça adonne bien, j’ai Vera et En caravane dans ma pile.  Le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas?  (Oui, le hasard.  Je suis d’aussi mauvaise foi qu’Elizabeth!)

 

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Oui, oui, ça compte.  Von Arnim était de nationalité britannique, même si elle est née en Australie et était mariée à un barron allemand!

A room with a view (Avec vue sur l’Arno) – E.M. Forster

A-room-with-a-view.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur

« Lucy a toute sa vie planifiée pour elle, jusqu’à ce qu’elle visite Florence avec sa cousine Charlotte et que sa vie bien ordonnée soit soudain chamboulée.

 

Les gens non-conventionnels qu’elle rencontrera à la Pension Bertolini lui ouvriront les yeux: Eleanor Lavish, romancière, la Signora à l’accent Cockney, l’étrange Mr. Emerson et son fils George.

 

Lucy se trouve déchirée entre la vie intense qu’elle connaît en Italie et la morale étriquée de l’Angleterre Edwardienne, personnifiée par son fiancé Cecil.  Apprendra-t-elle à suivre son coeur? »

 

Commentaire

J’ai tellement parlé de ce roman avec Yueyin lors de ma lecture que je me retrouve à écrire ce billet… et à ne plus trop savoir quoi en dire sans avoir l’impression de me répéter.   Mais ce dont je suis certaine par contre, c’est que j’ai adoré.  Vraiment.  Je ressors de ma deuxième lecture d’un roman de Forster charmée encore une fois. 

 

Ce roman est beaucoup plus optimiste que Maurice, ma première lecture de l’auteur.   Nous rencontrons ici Lucy Honeychurch, qui voyage en Italie avec sa cousine Charlotte, qui agit à titre de chaperon.  Lucy a été élevée dans la morale anglaise bien pensante mais ressent au fond d’elle un désir de « plus », qu’elle ne peut pas bien s’expliquer.  Quand elle rencontre des gens différents, en italie, et qu’il arrive un certain incident dans un champ de violettes, Lucy est déchirée entre morale et désirs. 

 

Divisé en deux partie, la première en Italie et la deuxième en Angleterre, ce roman est pour moi résolument moderne.  Publié en 1908, on ressent dans le roman de Forster ce désir de se libérer de la morale et des conventions, de changer certains perceptions et d’être plus vrai.   On ressent presque physiquement par – courts – moments la sensation d’étouffer qui est induite  par certains personnages.   Moderne donc, le roman, en raison de la remise en question des valeurs traditionnelles, de la toute puissance des apparences ainsi que de la religion traditionnelle. 

 

Bien qu’il y ait plusieurs angles d’approche à ce roman, il est pour moi un roman d’apprentissage, teinté d’une critique de la société de l’époque.  Les personnages ne sont pas unidimentionnels, certains évoluent, ont des côtés qui ressortent plus tard dans le roman.   Personne n’est réellement ce qu’il semble être et les contrastes sont frappants.  Contraste entre Cecil, le fiancé ennuyant et certain de sa propre supériorité (il devient agaçant, agaçant… mais bon, je vous laisse découvrir quand même) et George, élevé de façon libérale, passionné et ressentant tout de façon intense.    Contraste également entre la réelle bonté et de Mr. Emerson, qui veut que les gens soient heureux, vraiment, celle qui passe si mal en société parce que toujours mal interprétée et la générosité hypocrite de certains autres personnages, qui jouent parfaitement bien les « Saintes Nitouches » ( ou leur version masculine… on dit ça comment?  Un Saint Nitoux??) qui font de grands sacrifices mais qui ne pensent en fait qu’à eux et à l’image qu’ils vont projeter. 

 

Disons que ce n’est pas tous les personnages qui ont une « vue ». 

 

Bien entendu, il y a une histoire d’amour, mais c’est surtout l’évolution de Lucy, qui doit pour une fois décider par elle-même, décider si elle doit être vraie ou suivre les convenances pour ne rien risquer, pour ne pas « avoir l’air de… ».  Et ceci, particulièrement, me touche énormément. 

 

J’ai adoré l’écriture, adoré la façon d’amener les choses,  le côté british, même s’il est ici critiqué.  J’ai vu les images dans ma têtes, j’ai ressenti en même temps que Lucy, bref, j’ai adoré.  Une lecture tout à fait délicieuse!  Et maintenant, il faut que je voie l’adaptation d’Ivory.

 

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Lu dans le cadre du mois anglais…

 

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… et du challenge Gilmore Girls!  4/3

Top Ten Tuesday -28 – Les livres qui font partie de ma liste au Père Noël

Top Ten Tuesday 2

Idée originale de « The broke and the bookish« , repris en français par Iani.

 

Cette année, pour une raison que je ne comprends ab-so-lu-ment pas – et qui n’a, of course, rien à voir avec les 423 livres de ma pile à lire – le Père Noël a pris maints détours pour m’envoyer plusieurs messages subliminaux over subtils qui laissent entrevoir que, bon, peut-être, je n’aurai pas de livre dans mon bas de Noël cette année.  En effet, il s’est incarné en plusieurs personnes de mon entourage qui m’ont, mine de rien, fait savoir qu’il était hors de questions qu’ils m’offrent des livres.  En fait, leur subitlité ressemblaient plutôt à « T’ES MALADE, ENCORE DES LIVRES?  TU VAS LIRE ÇA QUAND? » ou « Pour ta liste de cadeaux, tu trouves n’importe quoi, sauf ça. ».  On a aussi – très gentiment, of course – sous-entendu que j’aurais, peut-être, une toute petite obsession.  On m’a aussi gracieusement mentionné que pour pouvoir les entasser davantage, il faudrait probablement construire un 2e étage à la pièce bibliothèque.  Et on a soulevé le point – selon eux – crucial que si j’avais encore plus de livres, non seulement on ne pourrait plus s’asseoir (comme souvent maintenant) mais qu’il faudrait tracer des routes à travers les piles de livres pour traverser la maison. 

 

En gros, no livres pour moi à Noël. 

À moins que j’aie mal interprété les messages (ça laisse à interprétation, avouez). 

 

Du coup, je vais modifier le thème et faire plutôt:

Top Ten des livres que je prendrai dans ma prochaine commande après Noël. 

 

Parce que « raisonnable » is my middle name et que je ne commande rien d’ici là.  Ce sera comme un cadeau de Noël à retardement. 

 

Alors alors, voilà ce que contiendra – fort probablement – ma prochaine commande.  Jusqu’à ce que je change d’avis, bien entendu.  Ce qui risque d’arriver genre… demain!

 

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1.  Doctor Who – The Encyclopedia

Ca surprend quelqu’un?  Vraiment?  Bref, il me la faut, cette Doctor Who encyclopedia.  Je ne peux tout simplement plus vivre sans.  C’est horriblement terrible de me passer d’une telle référence.  Bref, I need it.  C’est viscéral.

 

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2.  Goodnight Tweetheart – Teresa Medeiros

Je vois « épistolaire » que ce soit par mails, facebook ou twitter et je ne résiste pas.   En plus, je sais que plusieurs copinettes, dont Pimpi, miss In need of Prince charming et Cess, ont adoré.  Du coup, il me le faut, n’est-ce pas. 

 

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3.  Mistborn #1 – Brian Sanderson

Parce que j’ai envie de fantasy et que Olya me l’a souvent recommandé.  Du coup, j’ai super envie de le lire.   En fait, j’ai le goût de tout lire en fantasy présentement.  Mais comme je ne peux pas TOUT indiquer, ben je me limite.  Et j’aime la couverture, en plus.  Je sais, ce n’est pas une vraiment bonne raison… mais ça me suffit!

 

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4. Blacksad, volumes 2-3

Parce que j’ai lu le premier (la faute à Yueyin) et que j’ai adoré le dessin, le ton noir et l’histoire.  Du coup, il me faut les suites!

 

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5. Attachments – Rainbow Rowell

Ça, c’est la faute de ma cyber-jumelle Fashion.  Elle me dit « il faut que tu lises ça ».  Du coup, je ne me pose pas de question et j’adhère.  99% du temps, ça fonctionne.  Je n’ai aucune idée de quoi ça parle mais j’en ai une envie folle depuis qu’elle me l’a recommandé!

 

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6. Clockwork Prince – Cassandra Clare

Plusieurs ont dû remarquer – si vous me lisez, of course – que j’ai un mini-trip steampunk ces derniers mois.  J’ai aimé le tome 1 de la série, le tome 2 sort… et j’essaie de suivre.  Du coup, ce n’est même pas une option.  Sinon je vais être horriblement en retard, perdre le fil, accumuler et oublier ensuite.  Ce qui serait, avouez-le, terrible, n’est-ce pas!

 

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7. Death comes to Pemberley – P. D. James

Besoin d’explications?  Lu et approuvé par les copines, j’ai bien envie de voir ce que P.D. James va bien pouvoir faire avec Pemberley et un cadavre.  Très curieuse, en fait!

 

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8.  The Paris Wife – Paula McLain

Parce que je m’ennuie de Paris (et des copines qui y sont), qu’avril prochain me semble teeeerriblement loin et qu’il y a Paris dans le titre.  À part ça, je ne sais pas du tout ce que c’est.  Mais je le rappelle, il y a Paris dans le titre!

 

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9 . My one and only – Kristan Higgins

Encore la faute de Fashion.  Et anyways, on n’a jamais assez de romances dans notre pile pour les samedis soirs d’hiver.  Au coin du feu, ça le fait vraiment très bien.

 

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10.The mummy case – Elizabeth Peters

Parce qu’il me faut toujours un tome d’avance dans ce genre de séries.  Je ne sais trop quand je vais le lire, je m’en fiche un peu, en fait.  Mais j’ai BESOIN de savoir que si j’ai envie de faire un bout de chemin avec Amelia et Emerson, c’est possible.  La même chose avec les Agatha ou les Doctor Books… mais de ceux-là, j’en ai déjà une bonne pile en réserve.  On n’est jamais trop prudent!

 

C’était donc mon top ten de la semaine.

J’aurais pu en ajouter 15 autres, en fait… Des Julia Quinn, des Suzan Elizabeth Philips (oui, ya comme un thème), Où es-tu Alaska, un truc de sorcières dont j’ai oublié le nom… (mais c’est dans ma Goodreads wish list… il faut juste que je cherche… et je suis trop paresseuse), une énième édition de certains classiques… bref, je ne suis jamais à court d’idée.  Malheureusement, dit Mme MasterCard…


Un peu à côté de la track, comme d’habitude. J’ai failli ajouter le Top Ten DVD.  Pour lesquels le Père Noël m’a envoyé les mêmes petits messages secrets que pour les livres. 

 

C’est qu’il devient difficile à contenter, ce Père Noël!

Et vous, vous avez demandé quoi?

Vous avez des suggestions géniales (pour quand je vais -encore – changer mes choix pour ma commande)?

Doctor Who – Season 2×05 – The girl in the fireplace

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J’ai décidé de finalement me grouiller un peu pour suivre les copines dans ce Super Challenge Un Peu – Si Peu – Désorganisé, qui voulait que chaque lundi, nous faisions un billet sur un épisode du Docteur en particulier.  Nos préférés, of course.  Fashion et Maijo, bonnes élèves, on bel et bien commencé alors que moi, prise dans d’autres préoccupations – genre « comment réussir à respirer à travers la poussière de plâtre à mon lieu de travail » – j’ai procrastiné un maximum. 

 

Toutefois, comme ceci est mon épisode préféré de la saison 2 (avec la finale), je ne pouvais pas passer à côté.  Attendez-vous donc à des tonnes de hiiiii et à des superlatifs à la tonne.   Et à quelques spoilers, of course.   Difficile de transmettre mon enthousiasme, sinon. 

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Cet épisode est l’un des épisodes historiques one shot de la saison 2.  C’est tout à fait ce genre d’épisode qui me manque un peu dans la dernière saison du Docteur.  De l’histoire, un peu de légèreté, beaucoup d’émotion, mais qui se tient tout seul et qui est tout aussi génial.  C’est l’épisode où nous recontrons Madame de Pompadour et où un cheval galope dans la palais de Versailles.   L’un de mes épisodes cultes, quoi.

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Le setting, donc, complètement déjanté comme je les aime.  Des portails temporels ouverts entre un vaisseau du 51e siècle et la vie de Mme de Pompadour.  Des Clockwork robots qui tentent de réparer leur vaisseau par tous les moyens imaginables et qui semblent en vouloir à la dame.   Ce n’est pas réellement steampunk mais quand même des éléments qui me plaisent beaucoup.   Le Docteur a amené Rose et – pour la première fois – Mickey dans l’aventure et j’ai réellement pu prendre conscience à quel point la « Règle numéro 1 » a changé entre Ten et Eleven (de « Don’t wander off » à « The Doctor lies », il y a vraiment une marge).    On explore également la relation entre Rose et le Docteur à travers leur relations aux autres (Mme de Pompadour et Mickey) mais en arrière plan.  Leurs réactions sont très révélatrices (morte de rire quand le Docteur répond à Rose qui lui mentionne qu’il ne PEUT pas garder un cheval : « I let you keep Mickey ») et Rose est de plus en plus jalouse (mais pas trop hein) par rapport à Ten.   Pourtant, ce n’est pas du tout le but de l’épisode, qui porte principalement sur la relation entre le Doctor et Reinette. 

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Impossible de ne pas sympathiser avec cette petite fille qui attend toute sa vie son ami imaginaire (tiens… ça me rappelle une autre petite fille plus tard dans la série, ça) et qui reste digne, malgré qu’au fond d’elle-même, elle soit toujours cette petite fille.  Et ce même si elle embrasse le Docteur hein.  Ne suis-je pas magnanime.    La relation qui se bâtit est touchante et c’est jubilatoire d’observer Ten quand il réalise qui est la petite fille avec qui il parle à travers le foyer.   Ou quand il la rencontre « grande » pour la première fois, le voir ainsi désarmé, c’est so cute.  Et son « I just snogged Madame de Pompadour », comme un gamin… just lovely!  J’aime comment on voit à quel point les courtes rencontres qu’ils ont ont marqué la vie de Reinette et de toutes ses compagnes, en fait.  On comprend pourquoi les gens sont prêts à tout pour lui.  Le sauveur qui arrive sur son cheval blanc.  Le Docteur fascine, il fait rêver mais en même temps, il est terriblement seul et il vient avec les monstres, ça va ensemble.  La scène où il communique avec Mme de Pompadour est magnifique car on le voit réellement vulnérable.  Et bien entendu, David Tennant est tellement expressif que bien des fois, les mots ne sont pas nécessaires.  Sa façon de changer d’expression, ses yeux qui s’allument ou qui comprennent soudain… j’adore (oui, vendue d’avance, je sais). 

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Et la finale est juste magnifique.  La scène avec le roi, quand le Docteur cesse de parler mais que tout est dit.  C’est émouvant et ce rendez-vous manqué est très triste.  Et en même temps, la peine du Docteur est teintée de résignation et nous fait réaliser à quel point il a l’habitude de perdre ceux qu’il aime.  A quel point il est seul, même s’il a des compagnes ou des compagnons parce que, inévitablement, ce n’est que pour un temps. 

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Ça paraît que j’aime cet épisode?

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Pour ne pas quitter sur une note trop triste, je dirai que j’ai adoré les décors, adoré les répliques qui font sourire, adoré les situations comiques, adoré les commentaires un peu « off » du Docteur, adoré la scène ou Ten arrive en ayant l’air complètement saoul et en délirant et en chantant « I could have danced all night » et en radotant sur le daiquiri aux bananes (bananas are good) au milieu d’une situation périlleuse. 

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Un épisode dé-li-cieux. 

Rien de moins!  Et il y a trop de photos que j’aurais voulu placer… j’ai dû me limiter. 

 

Je vous mets les liens vers les billets de Fashion et Maijo dès que je les trouve!

Mois anglais D4

Macbeth – William Shakespeare

Macbeth.jpgPrésentation de l’éditeur (d’un éditeur en français, je ne sais plus lequel… il n’y a rien sur ma version)

« Macbeth et Banquo, généraux de Duncan, roi d’Ecosse, de retour d’une campagne victorieuse contre les rebelles, rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth deviendra roi, affirment-elles, et Banquo engendrera des rois…

Poussé par Lady Macbeth et désireux d’accéder au trône, Macbeth entreprend d’assassiner Duncan – premier crime d’une longue série. C’est ainsi que débute Macbeth (1606), l’une des plus célèbres tragédies de Shakespeare, qui relate une plongée dans le Mal extrême et absolu. Comme l’écrivait Victor Hugo : « Macbeth, c’est la faim. Quelle faim ? La faim du monstre toujours possible dans l’homme. Certaines âmes ont des dents.
N’éveillez pas leur faim. »

 

Commentaire

« By the prickings of my thumbs

Something wicked this way comes. »

 

Je vous mets la couverture de l’édition no fear parce que c’est finalement vers elle que je me suis tournée dans ma relecture de Macbeth.  Voyez-vous, je m’étais mis en tête de lire la petite édition « miniature classics » (je vous jure, le livre fait 250 pages, il mesure environ 10 cm par 6 cm et là-dedans, il y a environ 75 pages de sonnets.  Quand je dis miniature, c’est miniature) que j’avais prise au Globe il y a quelques années mais j’avais surestimé la puissance et l’endurance de ma vision à long terme.  Faut croire que je vieillis.   Donc, l’édition « No Fear », qui comporte le texte original, en vers, à gauche et la version en anglais moderne – et simple, avec souvent explication des métaphores – à droite.   Vu que texte original n’est pas à la portée de tous les niveaux d’anglais et que ce serait très, très dommage de s’en passer, cette édition peut être une solution.  Et j’avoue que, pour ma part, comparer les mots de Shakespeare avec l’anglais moderne me fait encore davantage réaliser à quel point il maniait la langue avec brio.  Vraiment.

 

Bon, Macbeth, donc.   Pour référence, c’est celle où il y a les sorcières et Lady Macbeth somnambule! ;))  C’est la plus courte des tragédies de Shakespeare et si elle ne me touche pas autant que d’autres (je ne verse pas dans Macbeth les torrents de larmes que je peux verser dans Hamlet, par exemple.  Surtout quand Hamlet, c’est David… mais passons hein), j’aime bien la relire de temps en temps.  Je ne vais pas faire d’étude profonde sur sa signification.  Il y a des livres entiers de cliffnotes pour ça et je ne suis pas une grande experte en théâtre élisabéthain.  Mais dans cette pièce assez spectaculaire de par ses fantômes, ses batailles, ses trahisons et ses meurtres, il y a beaucoup d’action assez rapide, beaucoup de dialogues aussi, des grands discours pas si longs et quelques touches d’humour, surtout avec le personnage du portier.   Il faut aussi savoir que le Macbeth de Shakespeare n’aurait selon les études strictement rien à voir avec le Macbeth historique. 

 

Je sais bien que je devrais vous parler de l’ambition et de la soif de pouvoir.  De ce qu’elles peuvent faire ressortir de pire dans l’esprit humain.  Je devrais vous parler des différentes réactions que l’homme peut avoir lorsque la tentation lui est exposée, je devrais comparer Macbeth et Banquo, je devrais vous parler du couple de Macbeth/Lady Macbeth, de leur réaction à ce qu’ils considèrent comme une prophétie, de leurs rôles respectifs.  Je devrais aussi vous parler de la culpabilité dans tout ça, des dilemmes moraux, du fait que Macbeth n’est jamais réellement à l’aise avec son rôle de meurtrier, de la définition du Mal.  Je devrais aussi vous parler de la destinée, me questionner à savoir si tout est écrit d’avance ou si l’homme est responsable de ce qui lui arrive et qu’il peut modifier son futur de par ces décisions.  Je pourrais aussi discuter des parallèles à faire avec la religion et la politique écossaise, à l’époque de la pièce et à l’époque de Shakespeare.

 

Mais ce n’est pas de ça dont j’ai envie de vous parler.  J’ai surtout envie de vous expliquer pourquoi j’aime lire et relire Shakespeare.  Les mots.  Ses mots.  Je m’en délecte à chaque fois.  Je m’émerveille devant sa façon d’exprimer les idées les plus simples comme les plus complexes, devant ses métaphores, devant le rythme qu’il impose dans sa pièce.  Je suis toujours ébahie de voir à quel point certaines de ses phrases sont encore utilisées aujourd’hui et sont intégrées dans le langage quotidien.  Je compare avec l’anglais moderne et même si tous les thèmes sont les mêmes, voire plus clairs, on a du théâtre à droite et du Théâtre avec un grand T à gauche.  Je le lis et je me dis que pour moi, c’est ça le génie.   

 

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Challenge Gilmore Girls 3/3

Challenge réussi!

 

Mois anglais 3

Et de deux pour le mois anglais!

Lois the witch (Les sorcières de Salem) – Elizabeth Gaskell

Lois-the-witch.jpgPrésentation de l’éditeur

« Sur toile de fond de la chasse aux sorcières de Salem, la sombre novella d’Elizabeth Gaskell nous montre un côté sombre de l’humanité.  Orpheline depuis peu, Lois doit quitter le presbytère d’Angleterre qui a été sa demeure et mettre le cap vers l’Amérique.  Lois étant une jeune fille pieuse et honnête, elle a peu à craindre pour sa nouvelle vie.  Toutefois, alors qu’elle rejoint une famille lointaine, elle rencontre la jalousie et la peur de l’étrangère. Avec tout Salem englué dans un climat de peur supernaturelle, il semble que sa nouvelle maison est l’endroit où elle court le plus de risques. »

 

 

Commentaire

C’est aujourd’hui le début du mois anglais, organisé par mes copines Cryssilda, Lou et Titine.   Of course, je participe!  Aujourd’hui, c’était une lecture commune au sujet d’Elizabeth Gaskell et j’ai pour ma part choisi « Les sorcières de Salem », le seul de l’auteur qui était dans ma pile. 

 

Je dois d’abord dire que cette période de l’histoire vient terriblement me chercher à chaque fois.  J’ai visité Salem Town et Salem Village quand je suis allée à Boston, j’ai vu multiples expositions et animations sur la légende et on dirait que je ne m’habitue pas.  C’est viscéral, l’effet que cette histoire me fait.  Probablement parce que les principaux accusateurs étaient des enfants.  Et que la logique n’avait strictement rien à voir là-dedans.  Bref, ça me fascine de voir à quel point on peut en arriver là mais d’un autre côté, ça me rebute.  Du coup, si j’ai trouvé le roman bien écrit et très bien fait, il met encore plus en évidence les côtés complètement incroyables de l’histoire, les côtés qui me dérangent.  Des jalousies, des caprices, une hystérie collective (si au début j’imagine que pour certains, ça a été un jeu, une façon de se débarrasser de ses ennemis, je suis certaine qu’ils y croyaient vraiment hein), des petites vengeances personnelles… et ça a mené à ça.  À des procès limite farfelus selon nos critères.  À des exécutions en masse.  À des pardons accordés par la suite « parce qu’elles avaient été guidées par le démon », ces pauvres petites choses.  Bref, brrrrrrr….

 

Ceci dit, le roman de Gaskell s’inspire des personnages réels de l’histoire mais il ne s’agit pas d’une simple transposition.  Les faits sont réaliste mais les personnages sont très adaptés.  La jeune cousine qui porte des accusations par pure malice semble une transposition d’Ann Putnam Jr., une jeune fille qui a été très « active » dans les accusations et les « transes » dans le temps.   L’atmosphère de peur et de crainte créé est réaliste, on reconnaît les juges, les jeunes enfants accusateurs.   Gaskell met en évidence les raisons pas toujours « saintes » pour lesquelles certaines de ces personnes ont été accusées, ainsi que le ridicule des pardons qui ont été accordés par la suite.   Dans le roman, Lois est une jeune fille presque parfaite, presque irréelle.  Mais pour une fois, c’est pour les besoins de la cause et ça illustre parfaitement le côté infondé des accusation. 

 

Jalousie, vengence, mesquinerie, peur de l’étranger, peur de la différence, peur de Dieu et du diable, ignorance…  tout y est.  Et quand on pense que c’est vraiment arrivé, et pas qu’à Salem, ça fait frissonner. 

 

Bref un livre très réussi mais je pense que je ne réussirai jamais à apprécier pleinement les romans qui se passent à l’époque, surtout s’ils sont assez fidèles.  Même si je continuerai à les lire.

 

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Les billets de Cryssilda,  ElizaMaijoLou, Titine.