Incroyable… mais vrai (et assez rare pour que je prenne la peine d’en faire un billet)

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Je ne suis pas très origiale quand je dis que j’ai un léger – si léger que ça ne vaut presque pas la peine d’être mentionné – problème de pile à lire.  Et de rangement de bibliothèques.   Voyez-vous, les livres, on dirait que ça pousse partout.  Et, bizarrement, ça ne se range pas tout seul.  Et parfois, les dits livres ont une propriétaire un peu étrange qui les sort de la dite énorme pile par dizaines en se disant que « ceux-là, on veut les lire bientôt bientôt ».  Of couse.  C’est l’évidence même que je vais lire 23 livres en même temps.  Mais bon, après un moment, on en vient à une étape où ces objets plats et rectangulaires ont envahi verrière (on les pousse un peu quand on veut s’assoir et on fait le tour des piles – quand on y pense) table de cuisine (donc on mange dans le salon) – comptoir de cuisine (à ce moment-là, on cesse de cuisiner et on choisir le take out) et planchers divers et variés.  C’est à ce moment-là qu’on réalise que bon, malgré toute notre bonne volonté, il nous est tout à fait impossible d’apprendre à voler.  À ce moment-là, il faut agir. 

 

J’ai donc appelé ma mère.

 

Oui, on a les solutions qu’on peut.  J’ai donc mis mon casque blanc (pour donner des ordres) et nous nous sommes mises au rangement.  Elle, avec beaucoup plus de bonne volonté que moi, je dois l’avouer.   On a mis deux jours.  Rien de moins.  Et comme les livre de la biblio étaient à peu près alphabétisés, ce n’était pas à faire.  Mais je vous précise qu’on ne voyait même plus le plancher. 

 

J’ai donc découvert que:

– En fait, j’avais beaucoup plus d’exemplaires en double que je ne le pensais.  Ma mémoire flanche donc depuis plus longtemps que je ne le pensais.  Démence sénile précoce?

– J’avais 6 éditions du Seigneur des Anneaux.  Et 4 d’Autant en emporte le vent.  4 aussi de « Le maître des illusions » et des romans d’Agatha Christie en trois langues.  Dont l’une que je ne parle pas.  Monomaniaque, vous dites?

– J’ai 5 guides de Londres.  3 plans de Barcelone. Tous roulés en boule.  Problème de contrôle de caractère?  (Certains diront d’abus de sangria… mais chuuuut)

– Les livres pouvaient retenir en otage plein de trucs: des poignées de bâtons de ski, des mitaines, des clés, des pantoufles, des évantails, des chandails, des castagnettes.  Je suis certaine que c’est une vengeance perso, en fait.

– J’avais rangé les « S » avant les « R » dans mon ordre alphabétique.  Depuis 10 ans.  Sans m’en apercevoir.  No comment.

 

Ça m’a aussi permis de réaliser à nouveau que j’avais de la lecture pour 2 ans et demi dans ma pile.  Et que j’avais vraiment envie de lire la plupart de ces romans.  Il faut des bonnes nouvelles!

 

Vous pouvez donc admirer sur la photo en haut de l’article le résultat de mon meeerveilleux rangement.  À gauche mes bibliothèques « jeunesse » et à droite, ma pile à lire.  Ou plutôt mes bibliothèque à lire, la première en français et la seconde en anglais.  Si vous voulez en connaître le contenu, vous n’avez qu’à visiter mon « to read » sur Goodreads.  Même que je vais être gentille et que je vais vous donner le lien direct.  Imaginez ce que ce serait si j’achetais tout ce qu’il y a dans ma wish list et ma wish list over prioritaire!

 

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Ici, l’autre mur, où ily a mes romans « adulte » (ou presque) de A à M.  Je sais, il y a deux couleurs de bibliothèques mais bon, j’ai eu un problème d’approvisionnement un moment donné.  Silly me, je n’achète toujours qu’une seule bibliothèque d’avance. 

 

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Quatrième et dernier mur, la bibliothèque de M à Z… ainsi que le garde robe dont j’ai perdu les portes.  Oui, je sais, improbable mais vrai. 

 

Et pourquoi pas jouer à la chasse au trésor.  Pouvez-vous repérer…

 

1) Une relique de mes passions livresques et Scarlettesques adolescentes qui ont fini par décorer tout mon appartement d’étudiante?

2) Deux objets relatifs à la danse (l’un évident, l’autre moins)?

3) Des marques de mon amour fou pour Doctor Who?

4) Un peu de Harry Potter?

 

Si je pouvais mettre les photos en plus grand, je le ferais, believe me… mais blogonulle un jour, blogonulle toujours, n’est-ce pas!

 

(Et je me répète mais HIIIIIIIIIIIIIIIII!  ON VOIT LE PLANCHER!)

Dorothée danseuse de corde – Maurice Leblanc

Dorothee.gifPrésentation de l’éditeur

« Dans quatre familles, la même légende s’est transmise: un formidable héritage doit leur échoir.  Où, quand, comment?  Une médaille d’or est le talisman nécessaire à sa découverte. 

 

Jean d’Argonne la trouve mais est tué avant d’avoir pu la montrer à ses cousins Chagny.  Ceux-ci savent seulement qu’elle porte la devise: In robore fortuna – la fortune est dans… la fermeté d’âme… la force… ou le château de Roborey?  À la recherche de ce trésor fabuleux qui suscite bien des convoitises et provoque de nombreux drames, Maurice Leblanc, le père d’Arsène Lupin, nous entraîne dans de mystérieuses et extraordinaires aventures. »

 

Commentaire

J’ai trouvé ce petit roman dans une bouquinerie toulousaine.  Le titre n’éveillait absolument aucun écho en moi mais à ce moment-là, il y a plusieurs semaines, je n’avais pas – encore – oublié que Maurice Leblanc était au programme du Blogoclub de lecture pour le premier juin.  Le tout m’était pas la suite complètement sorti de la tête et ce n’est qu’en voyant le mail de Lisa arrivé hier que j’ai allumé.  F*** c’était pour demain.  De là le billet tardif… MAIS LE BON JOUR QUAND MÊME!

 

Mais revenons au roman à la couverture un peu trompeuse.  Oui, trompeuse.  Parce que de mon Arsène d’amour, il n’est nullement question dans ce roman.  Et oui, j’avoue avoir fait une grosse lippe quand je m’en suis aperçue.  Mais c’était compter sans Dorothée, l’héroïne de ce roman, qui m’a rapidement charmée et qui m’a permis de tourner les pages à toute vitesse.  C’est donc à une haletante course au trésor qu’on nous convie.  Une course au trésor qui dure depuis 200 ans et dont les indices ont été semés par un ancêtre un peu farfelu qui avait de drôles d’idées en tête.  C’est le moins que l’on puisse dire. 

 

Miss Dorothée est donc directrice d’un petit cirque ambulant où elle est en vedette avec ses quatre « garçons » adoptifs.  Charismatique, enjouée, gaie et surtout très intelligente, elle mène tout son petit monde de façon ma foi assez charmante et son sens aigu de l’observation lui permet de jouer les diseuses de bonne aventure sans souci.  Quand Dorothée aperçoit une indication pour un certain château de Roborey, elle se remémore les derniers mots de son père… et décide d’aller voir le château de plus près.  C’est le début de l’aventure. 

 

Nous sommes ici dans un récit que je qualifierais de « à l’ancienne » faute de meilleur qualificatif.  Des indices semés, des personnages un peu folkloriques, une quête contre un méchant bien vilain (on nous le répète souvent, d’ailleurs), un côté un peu désuet, des face à face, des situations d’où l’héroïne se sort de justesse – she’s so clever – et surtout, plein de ruines.  J’aime les ruines.  Et j’aurais adoré voir ce château recouvert de lichens… mais passons.  On nous balade à travers la France en caravane pour un rallye rendu très agréable par la personnalité de Dorothée, femme forte et douée pour le bonheur, qui ensorcelle tous ceux qu’elle croise.  Et c’est un régal que de suivre ses déductions et d’observer avec elle tout ce qui échappe au commun des mortels. Et bon, des légendes, des secrets familieux… comment pourrais-je résister à ça!

 

Je reprocherais cependant un indice très flagrant remarqué beaucoup trop tard (j’avais le goût de lui crier pour l’avertir) car il me semble qu’une personne si à l’affut aurait dû réaliser le tout bien avant.  Bien entendu, il y a quelques coïncidences très pratiques.  Mais on savoure les mini coups de théâtre et surtout, on souhaite le meilleur à Dorothée. 

 

C’était donc mon billet pour le blogoclub de lecture du 1e juin pour le Blogoclub de lecture, qui dure depuis tout plein d’années.  Ça a quelque chose de rassurant, je trouve, cette durée!  Merci à Sylire et Lisa de s’en occuper!  Et moi, je retourne chanter « c’est le plus grand des voleuuuuurs… » (dédicace spéciale à Alaure)… même si Arsène n’a pas daigné montrer le bout de son nez dans ce roman.

 

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A discovery of Witches (Le livre perdu des sortilèges) – Deborah Harkness

A-discovery-of-witches.jpgPrésentation de l’éditeur (traduit approximativement par moi)

« À Oxford, dans la Bodleian Library, Diana Bishop, une jeune historienne descendante d’une longue lignée de sorcières, découvre un manuscrit alchimique enchanté.  N’étant aucunement intéressée par la sorcellerie, elle retourne le livre aux archives.  Mais cette découverte a mis le monde fantastique tout à l’anevers et bientôt une horde de daemons, sorcières et autres créatures envahissent la bibliothèque.  Parmi eux se trouve l’énigmatique Matthew Clairmont, un vampire très intéressé par le livre.  Avec ses parts d’histoire, de magie, de romance et de suspense, « Le livre perdu des sortilèges » est une histoire prenante de passion et d’obsession qui révèle les secrets bien gardés d’un monde magique. »

 

Commentaire

Définitivement, il y a du bon et du moins bon dans ce roman.  J’avais très envie de le lire et si je lirai certainement la suite pour voir où l’auteur veut nous emmener, je n’ai pas été non plus passionnée et je n’ai pas ressenti toute l’émotion que plusieurs ont ressentie.  Oui, je sais, deux fois le mot « ressenti » dans la même phrase.  Je suis à court de synonymes en ce samedi matin.  Et je suis par définition paresseuse. 

 

Mettons-nous d’abord en contexte.  Nous rencontrons Diana, historienne assez géniale, qui travaille à Oxford  sur l’alchimie et la représentation imagée des processus alchimiques.  Elle veut réussir grâce à elle-même, pas grâce à la magie à laquelle elle a tourné le dos.  Puis, elle rappelle un livre.  Un livre magique.  Et toute la communauté surnaturelle va apparaître sans qu’elle ne sache trop pourquoi.  Puis arrivera Matthew, vampire (et Mâle, of course), vers qui elle sera immédiatement attirée… et c’est parti. 

 

La mise en contexte a l’air simple, comme ça, mais en fait, le roman est foisonnant.  Il y a énormément d’idées, énormément de pistes, de concepts.  C’est foisonnant, on parle de magie, de sortilèges (ce n’est pas la même chose), de diverses créatures, de types de magie, d’une Congrégation un peu mystérieuse, d’un ordre de Chevaliers, de lignées, d’alchimie, d’ADN, d’évolution (Matthew est généticien)… Bref, ça fait beaucoup, rien n’est résolu dans ce tome et la finale donne envie de lire la suite.  Vraiment.  J’ai beaucoup aimé le côté des recherches, j’ai aimé que l’héroïne soit adulte, pour une fois, et qu’elle soit historienne.  J’ai aimé l’atmosphère de la bibliothèque, j’ai ADORÉ la maison Bishop, j’ai aimé apprendre l’historique de Matthew, bref, il y a beaucoup de bons côtés.   J’aime les légendes, le passé, les liens.

 

Ce qui m’a moins plu?  Ok, par quoi je commence…  Disons que j’ai eu l’impression d’un Twilight pour adultes.  Le problème, c’est que j’ai un peu de mal à expliquer d’où vient cette impression.  Peut-être à cause de la perception des vampires, de leur description.  Ok, je vous rassure, aucun glitter ici hein!   Mais je ne vous dis pas le nombre de fois où l’auteur mentionne que sa main, son corps, ses lèvres… tout quoi est froid.  Cold hand, cold body… bref, 5 fois par page, un moment donné, ça va, j’ai compris.  Et je me rappelle que ça m’avait énervée dans Twilight aussi.   Et tant qu’à parler de répétitions… est-ce possible d’avoir lu ce livre et de ne pas savoir que Matthew sent la cannelle et le clou de girofle?  Qu’il « sent » les émotions de Diana?  J’ai eu l’impression que tout était dit au moins 2 fois. 

 

De plus, j’ai eu du mal à accrocher aux personnages principaux.  Diana est supposée être une puissante sorcière.  Mais qu’apprend-elle dans ce tome? Qu’il faut écouter Matthew et qu’il sera là pour la sauver et la protéger.  Bon, ok, j’avoue, j’exagère.  Beaucoup, même.  Elle évolue tout de même, miss Diana et réclame son indépendance.  Souvent.  J’ai aussi eu du mal avec cette fille qui se dit capable de s’occuper d’elle et tout, et qui est prête à donner sa vie pour un homme rencontré 3 semaines plus tôt.  Mais bon, ça, on peut passer, romance power!  Mais les conversations artificielles du genre : « Oh, tu fais du yoga? » (super, il le pratique depuis des siècles) et « oh, en plus, tu montes à cheval » (non mais quelle merveille, n’est-ce pas), disons que ça m’a un peu refroidie.

 

Autre point?  Comme je le disais, le roman a beaucoup, beaucoup d’éléments.  Du coup, j’ose espérer que le cours de dégustation de vins où Matthew sent (oui, encore) et goûte les vins et explique le tout à Diana a un lien dans l’histoire.  Parce que sinon, je m’en serais un peu passée.  Idem pour le cours de yoga.  Par contre, l’écriture remplie de détails quotidiens m’a plu.  J’ai aimé pouvoir m’imaginer les scènes, les lieux, visualiser les regards et tout.  J’aime ce genre de façon d’écrire très visuelle, pleine de petits éléments.  J’ai cependant regretté le manque d’humour.  Et si je n’ai pas beaucoup aimé Diana et Matthew, Ysabeau et Em me plaisent beaucoup, ainsi que Marcus!  Oui, je sais, je suis bizarre!

 

Alors après tout ça, j’en pense quoi?  J’ai plutôt aimé pour la trame, pour le côté historique et j’ai aimé les dernières pages.  Et si j’ai été agacée par les répétitions et les clichés à l’occasion, je ne me suis pas pour autant ennuyée et j’ai voulu savoir où l’auteur nous emmenait.  Et je veux visiter Oxford maintenant.  Et me convertir en lectrice de vieux manuscrits.  Et je veux apprendre l’histoire…  Et malgré le côté « ado » de ce roman pour adultes (amateurs de scènes hot, s’abstenir), j’attendrai la suite avec impatience. 

 

Qui a dit que je n’étais pas remplie de paradoxes?

Et du Mont St-Michel, jusqu’à la contrescarpe

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Bon, ok, on va se contenter de parler du Mont Saint-Michel parce que la fameuse contrescarpe, je n’ai aucune idée de ce que c’est en fait.  Même que je pensais que c’était une contre-escarpe.  Le contraire d’escarpé.  Bref, passons sur mes lacunes lexicales.  Le fait est que lors de notre petite escapade en Normandie-Bretagne (remarquez mon habileté pour ne fâcher personne), j’ai chanté cette chanson toute la journée, au grand désespoir de Fashion pour qui c’était le comble du quétaine.  Mais que voulez-vous, quétaine is my middle name, n’est-ce pas. Avec Mrs. Doctor, of course. 

 

Mais bon, ne divaguons pas, nous en étions au Mont-Saint-Michel. 


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J’avais une envie folle de visiter cet endroit, non seulement à cause de la chanson mais aussi en raison de ce qu’on m’en avait dit.  En fait, pour faire changement, j’avais compris tout de travers.  En effet, dans ma petite tête, il fallait pour y accéder passer dans de terribles et dangereux sables mouvants, avec un guide, au péril de notre vie.   Oups, non.  Il y a une route!  Malgré tout, l’apparition du Mont n’en reste pas moins très très impressionnante. On jurerait que c’est sorti de la mer, comme ça.  En fait, je préfère m’imaginer l’émergence du Mont tout bâti, tout prêt.  Ca serait bien, non?  Une cité engloutie qui réapparaît?  Hmmmm… encore une fois, je m’égare.  Ça semble être récurrent ces temps-ci.  Malgré que bon, St-Michel qui apparaît à l’évêque Aubert et qui finit par lui trouer le crâne, je ne sais pas laquelle des deux hypothèses est la plus imaginative!

 

 

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Arrivée sous la pluie (pour faire changement) où je prends 12 mille 12 photos sous tous les angles possibles.  Là, je ne suis plus visiteuse mais Touriste avec un grand T.  Et avec Fashion, on joue le jeu au maximum.   Les visites, les attractions, les boutiques… tout y passe.  Toutes les boutiques, en fait.  Toutes, toutes…

 

L’avantage d’y aller en avril, c’est qu’il n’y a presque personne.  On peut donc se balader dans les petites rues, s’amuser à s’imaginer à une autre époque, tenter de découvrir tous les passages secrets – jusqu’à finalement se glisser, de peine et de misère – et de côté – dans une canalisation d’eau pour en sortir trempées, sous les yeux ébahis des gens qui passaient dans la rue – grimper (trois fois, parce que sinon ce ne serait pas drôle) tous les escaliers et se balader accrochées à flanc de montagne. 

 

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Le Mont-Saint-Michel, en plus des légendes qui y fleurissent, c’est surtout une abbaye entre ciel et mer, édifiée on ne sait trop comment  à cet endroit improbable.  Non mais ils ont fait comment?  Vous avez vu comment c’est organisé?  Comment ça tient, ce truc?  Ça a été la question récurrente (en plus de « non mais pourquoi ils ont fait tant de marches d’escalier?  Ca ne finira donc jamais? »  Je ne dis pas qui disait ça hein…) du jour.   Et quand on regarde tout ça dans le contexte de l’époque, on comprend pourquoi ils y croyaient.  Au côté divin du lieu, en fait.  

 

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Après avoir visité une maison d’époque (une pièce par étage… j’ai adoré… même s’ils devaient avoir des mollets d’enfer, ceux qui habitaient là) et un spectacle son et lumière un peu psycho-pop-new-age qui nous a bien fait rire, la pluie a cessé, la nuit a tombé et là, c’était le clou du spectacle.  Le Mont-Saint-Michel la nuit.  Déserté. 

 

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J’ai un trip particulier, faire les villes « by night ».  Fashion et Yueyin en sont témoins.  Mais quand on dort sur place, au Mont-Saint-Michel, quand les parkings « de jour » sont innondés, il ne reste plus que nous.  Et là, on a les rues à nous seuls.  Si on fait abstraction des pancartes, c’est un véritable voyage dans le temps – si on exclut les antennes de télé.  L’abbaye éclairée est magique (bon, ça c’est moins médiéval… mais teeellement beau) et on peut faire le  tour des remparts, se sentir vraiment isolés sur cet îlot rocheux au bout du monde.  Bref, un moment insaisissable sur photo (quand on a un appareil cheap… et rose) mais pendant lequel on se sent un peu privilégié d’être là, à ce moment précis. 

 

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Voilà donc pour le Mont-St-Michel. 

Prochaine étape… St-Malo.

Moins longue, j’espère!  Je sais, je suis trop bavarde!

La reine Margot – Alexandre Dumas

la-reine-margot.gifPrésentation de l’éditeur

« Sous des rideaux de velours fleurdelisé d’or, dans un lit de chême sculpté, une femme à mitié nue, appuyée sur son bras, ouvrait des yeux fixes d’épouvante.

 

La Mole se précipita vers elle.

 

« Madame!  s’écria-t-il, on tue, on égorge mes frères; on veut me tuer, on veut m’égorger aussi.  Ah! vous êtes la reine… sauvez-moi. »  Et il se précipita à ses pieds, laissant sur le tapis une large trace de sang. »

 

Commentaire

Après un tout petit mini séjour de 3 ans dans ma pile (Pimpi m’avait offert ce roman lors du non-swap St-Valentin 2009), j’ai soudainement eu une envie folle de Dumas.  Il ne faut pas se poser de question, ça me prend parfois, comme ça.  C’est donc sur ce roman que s’est porté mon choix.  Choix heureux d’ailleurs.  

 

Ce roman est le premier d’une série de trois qui porte sur les Valois et les guerres de religion.  L’histoire se déroule sur deux ans à compter du mariage de Henri de Navarre avec Marguerite, soeur du roi Charles IX, pour des raisons purement politiques.  La guerre entre les huguenots et les catholiques fait rage et le roman s’ouvre sur le massacre de la St-Barthélémy, avec la violence qu’on lui connaît.   Bref, un roman d’intrigues politiques, de manigances de cour, de complots et de trahisons.  Oui, il y a des capes et des épées -même un célèbre manteau rouge cerise – mais on se passionne surtout pour les stratégies, les plans fous et la façon de les éviter.  Et bon, si j’ai mis un moment à bien démêler qui est qui, je me suis ensuite passionnée pour ces intrigues, j’ai tremblé avec Henri de Navarre, pour La Mole, pour la reine Marguerite et pour Coconnas. 

 

La Reine Margot, bien que très présente dans le roman, n’est pas l’instigatrice de tous les événements.  La tête pensante, c’est plutôt Catherine de Médicis qui, effrayée par une prophétie qui disait que ses trois fils seraient rois et qu’Henri de Navarre mettrait finalement fin au règne des Valois, tente par tous les moyens de parvenir à ses fin, précipitant plutôt le destin.  L’atmosphère de cour est malsaine, personne ne peut avoir confiance en personne, tout le monde est prêt à tout pour avoir du pouvoir.  Bref, il faut être sur ses gardes.    Et parallèlement à tout ça, nous recontrons deux gentilhommes de clans rivaux, la Mole et Coconnas, qui deviendront inséparables, amoureux et dont l’amitié deviendra légendaire. 

 

Encore une fois, on retrouve dans ce roman ce souffle si particulier qui fait qu’un Dumas est un Dumas envers et contre tous.  Ce n’est pas le plus spectaculaire mais il rend les personnages réels, vivants et très humains, avec leurs forces et surtout leurs faiblesses.  Le roi Charles IX est dépeint comme un être sans trop de scrupules, tant qu’il n’est pas trop dérangé dans ses habitudes.  Quant à la reine mère, elle est terrible.  Certaines scènes sont particulièrement vivantes, certaines sont presque effrayantes (toutes les scènes chez René le parfumeur, entre autres) et ce Louvre où l’intimité n’existe pas avec ses passages secrets, ses murs percés est presque un personnage.  D’autres scènes sont très sanglantes, voire même un peu gore, sans tout de même pousser la note.  

 

Bien entendu, comme toujours, Dumas a pris des libertés avec l’histoire.  J’ai adoré démêler le vrai du faux et faire le lien entre les événements réels et ceux du roman.  Les romans de Dumas rendent réellement les grands (et moins grands) de l’Histoire vivants et inoubliables!   Ma préférence va toujours aux trois mousquetaires et au comte de Monte-Cristo mais ce fut tout de même un mémorable moment de lecture!

Doctor Who – The Jade Pyramid – Martin Day

Jade-Pyramid.pngPrésentation de l’éditeur (en partie)

Ayant intercepté un signal de détresse, le Tardis arrive près d’un temple Shintoïste dans le Japon médiéval, où le Docteur et Amy rencontre le doyen du village.  Il leur explique que les effrayants mannequins qui bordent l’entrée du site saint sont des gardiens inoffensifs appelés Otoroshi.  Au coeur du temple, il y aurait une ancienne pyramide de jade sacrée, que seuls les moines peuvent regarder.  Mais le dirigeant du Japon veut cette pyramide et a ordonné à sept samouraïs et à un groupe de soldats de s’en emparer.

 

Commentaire

Oui, je sais, un autre audiobook.  Disons simplement que ces temps-ci, j’ai besoin d’une certaine motivation pour m’inciter à entrer dans ma voiture pour aller travailler.  Et bon, j’ai découvert que les audiobooks du Docteur convenaient parfaitement.  Donc, si ça me maintient au travail, ce n’est pas vraiment une dépense, non?

 

Cet audiobook, encore une fois très court (les audiobooks originaux impliquant Eleven durent tous une heure… dommage, j’aime bien les formats 2h…) m’a davantage plu que les deux précédents impliquant cette version du Docteur.  On nous transporte ici dans un petit village du Japon médiéval (j’aurais a-do-ré voir cette époque représentée dans un épisode) où les étrangers ne sont pas toujours les bienvenus.  Pourtant, Shiyo Sada, le sage du village (qui a ma foi des réflexions fort intéressante sur notre Docteur préféré), les accueille et leur fait limite faire une visite touristique, ce qui n’est pas sans étonner le Docteur qui n’a pas l’habitude que tout soit si simple.  Of course, tout va se compliquer. Parce qu’avec le Docteur, ça se complique toujours, n’est-ce pas. 

 

Il s’agit ici d’une histoire assez simple, où le danger ne vient pas toujours d’où on pense et où plusieurs humains ne montrent pas leur meilleur côté.  J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires (j’ai limite été émue à un moment donné) et le Samouraï « défroqué », Nasu, m’a beaucoup plu.  C’est l’un des premiers audiobooks où je reconnaissais vraiment Eleven et Amy (même si pour l’accent, ce n’est pas toujours ça) et où je réussissais vraiment à les imaginer courir et se balader à travers ce bordel de ninjas, de gardiens et de villageois méfiants.   Ca bouge, on se fait prendre, il y a des moments où tout paraît perdu, il y a des personnages qui nous surprennent, des éléments de superstition,  le Docteur va sauver la mise by being clever… un Doctor comme on l’aime, quoi. 

 

Bien entendu, dans ces histoires « isolées », s’il y a des références, il n’y a rien qui soit « primordial » au reste de la série.  Pour les grands amateurs – genre, moi – ça manque un peu, mais il faut savoir dans quoi on s’embarque quand on écoute de genre d’aventure. Le deuxième niveau n’est pas toujours là.  Mais si on veut du divertissement, une occasion de travailler votre imagination en vous imaginant le Docteur avec son grand sourire ravi en train de courir à droite et à gauche et surtout, en avoir toujours plus, ça fonctionne très bien.  Du moins, pour moi. 

 

Et bon, je le dis et je le répète, je vais faire engager Matt Smith pour faire lire les mémos interminables au boulot.  Je suis certaine que ça va me faire sourire pour le reste de la journée.

 

Challenge Who (1)

When beauty tamed the beast – Eloisa James

When-beauty-tamed-the-beast.jpgPrésentation de l’éditeur

« Miss Linnet Berry Thrynne est une Beauté…  Naturellement, elle est fiancée à une Bête.

 

Piers Yelverton, Duc de Marchant, habite dans un château du pays de Galles où, selon la rumeur, son mauvais caractère fait fuir tous ceux qu’il rencontre. Et la rumeur veut aussi qu’une blessure a rendu le duc imperméable aux charmes des femmes.

 

Mais Linnet n’est pas n’importe quelle femme.

 

Elle est plus que simplement adorable: son esprit et son charme ont séduit un prince.  Elle croit que le duc va tomber follement amoureux… en seulement deux semaines.

 

Mais Linnet n’a aucune idée du danger dans lequel elle place son propre coeur, tout ça pour un homme qui ne l’aimera peut-être jamais en retour.  Quel prix va-t-elle devoir payer pour gagner son coeur sauvage? »

 

Commentaire

 Dans la série des contes de fées d’Eloisa James, j’avais déjà lu « A kiss at midnight » (Cendrillon version un peu modifiée) que j’avais aimé.  Et j’ai tout autant aimé ce deuxième roman qui est une réécriture de « La belle et la bête », mon conte préféré.  La belle, c’est Linnet Berry, courtisée par un prince, qui a eu le malheur de porter une robe disons… peu flatteuse lors d’un bal.  Une robe qui lui donne l’air enceinte de 4-5 mois.  Du coup, sa réputation est perdue, quoi qu’elle dise et quoi qu’elle fasse.  S’ensuit un plan un peu fou et pas très honnête qui la fiance avec Piers Ylverton, médecin supposément irascible (et c’est peu dire), gardant des séquelles d’une blessure et impuissant.   Et bon, impuissant ou pas, il n’en demandait pas tant.  Ce sera donc la rencontre de deux tempéraments un peu explosifs, dans un hôpital un peu en état de crise. 

 

Ceci est une vraie romance.  Des héros que tout sépare au début et qui se laisseront prendre au jeu, des incompréhensions et des moments assez hot.  Mais aussi beaucoup d’humour et surtout, surtout, un héros masculin modelé par l’auteure sur le modèle d’un autre docteur, un certain Gregory House, dont il partage le sale caractère, le franc parlé, le goût pour le sarcasme et la démarche.  Du coup, j’étais conquise.

 

Bien entendu, c’est très rose, c’est tout plein de guimauve mais personne n’est particulièrement niais ici.  Linnet a la langue bien pendue, elle n’est pas complètement irréaliste et a un sens de la répartie assez impressionnant.  Les dialogues sont parfois jubilatoires et ses réflexions imagées sont à mourir de rire.  Toute la partie où elle est ravie qu’il soit « physiquement » insensible à ses charmes, pour faire changement, est à se rouler par terre.  Linnet a une façon bien à elle de composer avec la réalité de la haute société mais également avec les gros vilains monsieurs qui n’ont pas vraiment de filtre social.   Et comme c’est la belle et la bête (version « bibliothèque médicale »), il y a bien entendu le message sur les apparences, même si la transformation est moins spectaculaire que chez Disney!

 

Je terminerai en disant que je veux une piscine comme ça.  Depuis que j’ai lu ce roman, j’en rêve, rien de moins.  Mais bon, elle est au pays de Galles et je n’ai pas la constitution des Anglaises (genre que moi, quand il fait froid, JE GÈLE… et je m’habillle) alors je pense que je ne pourrais jamais même m’y tremper le petit orteil.  N’empêche que c’est une bien jolie romance et que cette auteure me plaît définitivement beaucoup!

 

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Deuxième lecture pour le challenge « Once upon a time » de Pimpi!

Chroniques du pays des mères – Elisabeth Vonarburg

Chroniques-du-pays-des-meres.jpg coup-de-coeur.gif Présentation de l’éditeur (celle du Livre de poche… pas parfaite, mais qui révèle moins de choses que celle de « À lire »… va falloir lire le billet!)

 

« La stupidité des hommes a jadis ruiné la planète Terre. La sensibilité des femmes permettra-t-elle de la réparer, ou plutôt de la laisser se réparer ?

 

C’est la question que se pose Lisbeï au cours d’une longue vie qui va les mener du Pays des Mères, où les sexes vivent séparés, vers un avenir encore incertain où ils parviendront peut-être à se retrouver. »

 

Commentaire

Oh my god.  Quel livre génial. 

 

Bon, je sais.  « C’est trop bien » n’est pas vraiment un billet valable.  Mais face à ce roman, j’avoue que je reste un peu sans mots faceà une telle histoire, une telle densité.  En seulement 600 pages, on découvre tout un monde, on entrevoit son passé à travers les yeux de Lisbeï, jeune fille destinée à devenir la Mère de Béthély, une capterie assez traditionnaliste, et on le voit changer, graduellement.  Car c’est Lisbeï que nous suivrons de ces 5 ans jusqu’à sa mort, que nous verrons grandir, mûrir.  C’est son histoire qui nous est racontée. 

 

Dit comme ça, ça n’a pas l’air super passionnant.  Mais pour ma part, j’ai été emportée.  J’avais peur d’un roman très féministe (genre, les hommes, ils sont des méchants, les femmes vont faire mieux) mais non, pas du tout.  C’est surtout très profondément humain, dans un univers où, pour s’éviter douleur et peine, pour perpétuer la race, les choses ont souvent été déshumanisées, limite rationnalisées.  Sauf pour ce qui est de leur Dieu, Elli, divinité féminine qui a tissé la tapisserie du monde.  Du coup, j’ai eu peur.  Un truc super catholique?  Non plus.  C’est présent, ça fait partie de leur monde, c’est même au centre, mais ici, on ne tente pas de nous convaincre de quoi que ce soit.  C’est une quête, une recherche du passé, de la vérité.  Mais également un questionnement  au sujet de la divulgation de ces vérités, sur l’évolution du monde… bref, c’est génial.

 

Encore une fois, je m’égare et je ne dis pas grand chose.  Je savais bien que j’aurais du mal.  Commençons donc par le monde de Lisbeï.  Il y a eu le Déclin, il y a longtemps.   Des terres reconvertes, des Mauterres radioactives qui causent des mutations, des Abominations.   Une « malédiction » (ou une mutation) qu’il naît maintenant 70 femmes pour un homme.  Un virus qui tue une grande porportion des enfantes en quelques jours.  Un passé récent pas toujours facile à cerner, sinon qu’il y a eu des Harems, dirigés par les hommes.  Puis un passage aux ruches, dirigées par les femmes mais pas toujours moins cruelles.  Et que maintenant, il y a des capteries et un monde pacifique, dirigé par les Mères.  Dans ce monde, les femmes doivent procréer.  Et les hommes sont devenus limite une marchandise, utilisés pour leur sperme et leurs gènes, trimballés d’une capterie à une autre.  Ils n’ont que peu de droits, sont gardés à l’écart.  C’est un monde plein de tabous, mais très différents des nôtres.  

 

Nous rencontrons Lisbeï, fille de Selva, mère de Béthély, alors qu’elle est une Mosta dans la garderie.  Enfant un peu spéciale, elle développe une relation fusionnelle avec Tula, née de la même mère.  Puis, elle devient une Verte.  Les Vertes sont celles qui ne sont pas encore prêtes à devenir mères.  Et elle attend d’être une Rouge, celles qui comptent, qui vont procréer l’espèce.  Et quand on ne peut plus, on devient une Bleue.  La vie de Lisbeï ne sera pas telle qu’elle l’avait prévue et nous quitterons bientôt Béthély pour d’autres villes différentes, où Lisbeï découvrira le monde d’une autre manière.  Et là, elle poursuivra sa quête folle du passé.  Car Lisbeï a découvert des reliques qui mettent en doute une histoire acceptée de tous, celle de Garde, fille d’Elli deux fois ressucitée.   Et toute sa vie, à travers les contes et les légendes, elle tentera de déterrer des souvenirs du passé, qui pourraient l’aider à comprendre, à savoir.   Ces contes, ces découvertes, nous, nous savons ce qu’ils sont (j’ai souri à un passage du Petit Prince, entre autres).  Mais pas elle.  C’est donc génial de voir le passé à travers ses yeux, son filtre à elle.  Et celui du monde qui l’entoure, qui est plus ou  moins prêt à recevoir ces informations, dépendant des gens.

 

Que pourrais-je dire d’autre.  Je pourrais parler de Tula, différente de Lisbeï mais qui lui est profondément attachée.  Tula, elle m’a énervée par moments mais on comprend que derrière tout ça, il y a un profond attachement, de solides mécanismes de défense.  De Selva, si froide, qui tente depuis qu’elle est toute jeune de faire de la politique et de porter des enfantes.  De Mooreï et d’Antoné, Mémoire et Médecine, qui font partie de l’entourage de Lisbeï et dont les vues sur la science et la religion l’influenceront toujours.   De Kelys, l’exploratrice mystérieuse, celle qui guide, mais pas trop.  Celle qui fuit.  De Guiséia et Toller, de leur douleur, de l’impossibilité qu’ils représentent.  De Dougall, un jeune homme qui ne réussit pas à entrer dans le moule.  D’Ysaine, de Fraine, de Méralda.   De toutes ces femmes et ces hommes qui souffrent, qui ont presque perdu leur identitié et leur droit de choisir.   D’une maternité limite dépersonnalisée.   Bref, j’ai été touchée, émue.  Et aussi passionnée par la quête de Lisbeï, par sa volonté de savoir, par son courage aussi. 

 

Bref, j’ai aimé. 

 

Dans ce roman, Vonarburg a une écriture bien particulière, très féminisée.  En effet, ici, le féminin a pris le dessus.  On dit « elles » quand on parle d’un groupe, qu’il y ait des hommes ou non dedans, on a des enfantes, des bébées, des vachettes, des chevales.  Un peu perturbant au départ mais je trouve que ça apporte un je-ne-sais-quoi au roman.  On entre directement dans ce monde, ce n’est pas expliqué, voilà, c’est tout, c’est comme ça, du moins, au début.  Par exemple, un homme ne peut pas devenir « exploratrice ».  Le récit est entrecoupé de lettres, de témoignages, pas nécessairement dans un ordre chronologique mais j’aime énormément cette façon de faire qui apporte selon moi ce qu’il faut au récit sans paraître artificiel.

 

Comment vous convaincre de le lire?  Je pourrais vous dire que l’évolution de Lisbeï, avec ses certitudes de jeunesse qui se transforment et maturent est géniale?  ? Que sa quête est passionnante? Que les réflexions sur l’homme, sur la religion, la science, l’histoire font assurément réfléchir? Que nous refermons le livre avec des réponses mais aussi des interrogations parce que bon, il en restera toujours…

 

Je sens que j’en parle bien mal.  Mais lisez-le!  Pleaaaase.  C’est un coup de coeur comme je n’en avais pas eu depuis longtemps.

 

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Rouge Rubis – Kerstin Gier

Ruby-red.jpgPrésentation de l’éditeur (celle des éditions Milan)

« Gwendolyne a 16 ans.  Elle vit à Londres. Vie normale, scolarité normale dans une grande école privée, famille normale, en apparence… Car cette famille a un secret : certaines filles sont porteuses d’un gène qui leur permet de voyager dans le temps. Le premier tome d’une trilogie exceptionnelle. Une histoire qui mêle délicieusement trois thèmes : l’adolescence, l’amour et le fantastique. Un ton très drôle et décalé. »

 

Commentaire

Si vous vous posez des questions par rapport à la couverture, la réponse est simple.  J’ai choisi de lire en traduction anglaise plutôt qu’en traduction française pour une raison totalement pécuniaire.  J’aurais bien voulu le lire en français, mais pas assez pour payer trois fois le prix, quand même. 

 

Et franchement, je crois que j’ai bien fait parce que tout de même, je suis assez déçue.  Les avis étaient tellement positifs partout que je m’attendais à LA nouvelle série jeunesse.  J’y ai finalement trouvé de bonnes idées mais je n’ai pas trouvé qu’il s’y passait grand chose. 

 

C’est donc l’histoire de Gwen, qui a grandi dans une grande maison avec sa famille proche mais aussi sa tante, sa cousine Charlotte (l’élue, celle qui a le gène du voyage dans le temps) et sa grand-mère.  Elle a toujours été dans l’ombre et si nous ne sommes pas surpris de voir que finalement, elle n’est pas celle que l’on croyait, elle, elle ne s’attendait pas du tout à ça.   Elle va donc se retrouver au coeur d’une société secrète où il est question de voyages dans le temps, de trahisons, de complots et d’intrigants personnages. 

 

Ça semble palpitant comme ça et ça aurait pu l’être.  Sauf que bon,  J’ai quand même eu un gros problème au départ.  Le personnage principal est sensé avoir 16 ans.  Sauf que j’ai eu l’impression d’avoir affaire à une fille de 12-13 ans maximum.  Et sincèrement, quelle ado dans cette situation garderait ça pour elle alors qu’elle s’entend très bien avec sa mère? Parce que celle-ci avait un autre sujet de conversation?  Ben voyons.   Et le comportement de la tante?  Sérieusement?  On pouvait faire plus cliché?  Bref, toute la première partie m’a sérieusement énervée.  Je trouvais les personnages pas crédibles pour deux sous et je soupirais toutes les trois pages. 

 

À partir du milieu du roman, j’ai davantage aimé.  J’ai aimé l’utilisation du personnage historique du comte de St-Germain, il est mystérieux à souhaits et on sent qu’il y a des personnages à exploiter, ce que l’aspect « voyages dans le temps » permet.  Jusqu’à date, ce n’est qu’effleuré, par contre.   J’ai aussi aimé certains aspects des voyages dans le temps, j’adore la meilleure copine chercheuse d’informations, je pense que Gideon, le personnage masculin, a du potentiel.  Sauf que bon, certains développements sont arrivés un peu trop vite et que bon, il n’arrive rien de bien extraordinaire.  Et j’ai eu l’impression que ça coupait comme ça, en plein milieu.  En fait l’impression que j’ai eue est d’un gros livre qu’on aurait après coup séparé en trois.  Et là, je n’ai lu que le premier tiers.  Bref, un goût d’inachevé. 

 

En résumé, des bonnes idées mais une déception, surtout en comparant avec tous les billets ultra-positifs lus un peu partout.  Donc, ne vous fiez pas à mon seul avis.  Malgré tout, je peux faaacilement attendre quelques mois que le tome 2 sorte en anglais pour le lire (yep, la traduction est très en retard par rapport à la version française) parce que quand même tant qu’à avoir lu un tiers de livre, je veux voir où ça mène.  En espérant que ça s’approfondisse un peu. 

The light fantastic – Discworld #2 – (Le huitième sortilège) – Terry Pratchett

the-light-fantastic.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de Pocket)

« Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ? Question capitale, car le tissu même du temps et de l’espace est sur le point de passer dans l’essoreuse.

Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le… huitième sortilège ! La suite de l’épopée la plus démente de la fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l’In-Octavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l’enchanteur maléfique et, naturellement, La Mort… »

 

Commentaire

Je lis la présentation et bon, si vous n’avez pas lu le roman ou du moins le premier, je vous rassure, il est tout à fait normal que vous n’y compreniez rien du tout!  Ce deuxième tome des chroniques du disque-monde (qui, je vous le rappelle voyage à travers l’espace sur une tortue géante et quatre éléphants) commence directement après la fin du premier, alors que Rincevent et Deuxfleurs sont dans une situation pour le moins inquiétante, voire désespérée.  Rappelons que Rincevent est le pire magicien de la planète, incapable de retenir le moindre sortilège parce qu’un certain Huitième sortilège a décidé de sortir inopinément de l’In-Octavo et d’aller se loger dans sa tête.  Il sert de guide à Deuxfleurs, le premier Touriste (avec un grand T) du royaume. 

 

Bref, ce tome est tout aussi décalé que le premier.  C’est hilarant, le tout se tient mais c’est aussi du grand n’importe quoi.  Les réflexions du narrateur sont impayables, les appartés me font mourir de rire et on ne sait jamais à quoi s’attendre, tant en termes de péripéties que de dialogues complètement délirants.   L’auteur reprend les codes de la fantasy et les détourne habilement, en poussant la parodie juste assez loin.  Bref, j’ai adoré. 

 

Dans ce tome, nous avons droit à un ex-héro-de-légendes de 87 ans, à des magiciens en guerre de pouvoirs, à un livre qui semble n’en faire qu’à sa tête, à une vierge sacrifiée qui en veut à ses sauveurs et à rien de moins que la Mort, personnage que, je le sens, je vais adorer.   La descente au royaume des morts vaut son pesant de cacahuètes.  Et bon, le Bagage reste tout de même l’un des trucs que je préfère dans tout ça!   

 

Et bon, est-ce que nos héros malgré eux vont réussir à sauver le monde de ce disque rouge qui semble s’approcher de plus en plus et qui menace le disque-monde?  Je n’en dirai rien.  Mais j’ai a-do-ré la finale.  Décidément, il va toujours me falloir un ou deux tomes d’avance dans ma pile.  Va savoir quand l’envie me prendra de revisiter ce monde!