Succubus Shadows (Georgina Kincaid #5) – Richelle Mead

succubus-shadows.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de Milady, mini spoilers inside)

« Georgina a beau avoir des superpouvoirs, l’organisation de mariages n’en fait pas partie.  Surtout pas celui de son ex ! Georgina se demande quel est le pire: que Seth en épouse une autre, ou devoir faire toutes les boutiques pour trouver une robe de demoiselle d’honneur ?… Heureusement, il y a des distractions, comme son nouveau coloc’ qui sature leur appart’ de tension sexuelle, ou ce succube tout juste débarqué à Seattle qui tente de corrompre le futur marié. Mais le vrai danger, c’est cette force mystérieuse qui commence à envahir ses pensées et l’attire vers le côté obscur… »

 

Commentaire

Bon, je sais, ça ne paraît pas dans mes billets, mais j’ai enchaîné les tomes 3-4-5 (et je m’apprête à commencer le 6) de suite.  Et pourtant, je n’en ai pas encore assez et je lis cette série avec enthousiasme.  Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas très normal comme truc.  Il doit donc y avoir quelque chose. 

 

Ce tome 5 m’a fait passer par des hauts et des bas, en fait.  J’ai beaucoup aimé le début, j’ai eu un petit down dans la deuxième partie, puis c’est revenu avant la fin de celle-ci et j’ai vraiment beaucoup aimé la fin, malgré quelques facilités.   En fait, la construction est vraiment différentes des tomes précédents et j’ai quand même eu beaucoup de mal à m’habituer à cette « parenthèse » qui dure tout de même un tiers du roman.  J’avoue qu’au départ, je n’avais qu’une hâte, c’est qu’elle se ferme pour que nous puissions revenir à l’histoire principale.   Puis, soudain, j’ai comme… compris.  Et à partir de ce moment, j’ai pu goûter tout à fait les souvenirs de Georgina.  N’oublions pas qu’elle a 1500 ans, n’est-ce pas.  Elle en a vécu des choses.   Et on comprend beaucoup mieux comment elle en est arrivée là, pourquoi tout ça, pourquoi maintenant.

 

PETITS SPOILERS – PAS TROP GROS MAIS QUAND MÊME

Ce tome s’ouvre sur une Georgie en pleine possession de ses moyens de Succube.  Après ses décisions à la fin du tome 4, elle se voit dans l’obligation d’aider Maddie à planifier son mariage, ce qui, bien entendu, ne lui fait pas nécessairement plaisir.  Elle est donc particulièrement déprimée quand elle commence à halluciner et à ressentir un appel, vers quelque chose de merveilleux.   Bien entendu, au lieu de coucher avec son coloc, elle tombe directement dans le panneau, n’est-ce pas… Moi j’aurais craqué.  Il faut dire que le dit coloc me fait fondre, of course.  Bien entendu, ce n’est clairement pas l’homme de sa vie… but who cares? 😉

 

Par la suite, Georgina est « ailleurs » et  pendant que ses amis tentent de la récupérer elle est torturée à coup de rêves, certains vrais, certains faux.  Le concept est super intéressant mais dans un livre de 300 pages (yep, en anglais, ils ne dépassent jamais les 300), c’est un peu longuet à l’occasion.  Toutefois, après quelques pages où j’ai regardé plus loin pour voir QUAND Georgie sortirait de là (je sais, c’est mal, fouettez-moi… mais je n’ai rien appris que je ne savais pas déjà en faisant ça… je suis pas mal certaine de tout avoir bien cerné, en fait), j’ai pu profiter du truc et réaliser à quel point l’univers est cohérent, et comment l’auteure réussissait à maintenir un suspense même si l’histoire est assez prévisible, finalement.  Certaines phrases placées là, au hasard.  Certains points qui sont laissés en suspens.  Bref, tout se tient. 

 

Et, au cas où vous n’auriez pas entendu mon cri du coeur sur la page FB du blog… IL Y A UNE RÉFÉRENCE À GONE WITH THE WIND DANS LE ROMAN.  L’une de celles que j’aime, celles qui ne sont pas explicitées.  Of course, Carter cite aussi du Shakespeare mais bon, c’est moins bien placé!  Ça a fait ma journée!  Je me demande comment elle est passée en VF… quelqu’un a lu et peut me le dire?

 

J’enchaîne tout de suite avec le tome 6, pour finir, pour une fois, ce que j’ai commencé.   Surtout que bon, la situation est loin d’être idéale pour notre Georgina à la fin du tome 5, malgré tout.  Et j’étais persuadée qu’un personnage reviendrait… et il n’est pas réapparu encore.  Je DOIS satisfaire ma curiosité.   Et j’espère surtout ne pas ressentir la déception que j’ai ressentie à la fin de Vampire Academy (oui, je sais, je suis ENCORE à l’envers de tout le monde… je ne comprendrai jamais).  Bref, je vous reviens bientôt là-dessus!

Doctor Who – The runaway train – Oli Smith

Runaway-train.jpgPrésentation de l’éditeur (une toute petite partie… je ne sais pas pourquoi je m’obstine à les copier, en fait)

« En arrivant sur terre en pleine guerre civile américaine, le Docteur et Amy doivent rassembler un groupe pour les aider à retrouver un artefact extraterrestre qui est tombé entre les mains de l’armée confédérée. »

 

Commentaire

Cet audiobook est une courte aventure (un seul CD, environ une heure) impliquant le 11e Docteur.  Lue par Matt Smith, ce qui ne nuit pas, je n’ai pas besoin de vous le préciser.  Encore un qui pourrait me lire le bottin téléphonique sans que je ne proteste le moindrement.

 

Cette histoire nous amène donc en Amérique pendant la guerre de Sécession.  J’ai imaginé le Doctor avec son Stetson tout le long et on nous sert tous les essentiels du vieux western effréné (j’adore), y compris le train à vapeur qui sort des rails.  Il n’a manqué que la cavalerie.  Et pourtant, malgré ça j’ai eu un peu de mal à vraiment adhérer à cette histoire.

 

C’est un scénario on ne peut plus classique.  Le Docteur recrute – à l’aide d’un tour de passe passe typiquement Time Lord – de l’aide pour récupérer un artefact qui servira à l’invasion de la terre par une race extra-terrestre.  Again.   Bon, ça, ce n’est pas nécessairement un gros problème, hein…  mais malgré le timey-wimey stuff (qui aurait pu être mieux exploité), ça reste très plat et très linéaire.   Selon moi, il y avait trop de personnages que j’ai eu du mal à différencier (les deux dont le nom finit pas « o » entre autres… je ne suis pas encore certaine de qui est qui) et par conséquent, pas assez de Doctor et de Amy, qui m’ont semblé moins « eux-mêmes » que de coutume.  J’ai dû faire un effort pour vraiment les reconnaître.  Du coup, en combinant ça avec une histoire juste « pas mal » malgré l’aspect western qui me plaît définitivement beaucoup et une très jolie finale, ça fait un audiobook bien mais sans plus. 

 

J’ajouterai à ça que les accents de Matt Smith sont assez hilarants (le southern drawl, entre autres…  je ne suis pas assez experte pour vraiment voir les subtilités mais on reconnaît parfaitement le truc, tout de même) mais que l’accent écossais d’Amy est nettement moins réussi.   L’audiobook aurait probablement gagné à être plus long, ce qui aurait donné le temps de développer davantage certains personnages qui ont des backgrounds intéressants et aussi d’amorcer davantage de réflexion sur la guerre et ce que ça implique.  Ici, c’est seulement effleuré. 

 

Mais bon, je réécouterais Matt n’importe quand.  Idéalement dans une autre histoire. 

 

Challenge Who (1)

Bonne fête Québec!

Je pense que je vous place cette vidéo à chaque année…  Je ne peux pas m’en empêcher!  Et parce que cette année, je fête la St-Jean dans mon pays pour la première fois depuis 5 ans, même que je vais sortir pour fêter ça!   Sans abus, of course parce que bon, « c’est trop pas mon genre », comme diraient les ados!  Et je vais repenser en souriant à l’époque où c’était l’occasion de prendre la brosse du siècle!  En écoutant QuébecIssime pour la 50e fois, avec l’ancienne gang, la troupe originale.  Ca promet!

 

Bonne fête nationale à tous les québécois et les québécoises!

 

 

J’ai refait le plus beau voyage

De mon enfance à aujourd’hui

Sans un adieu, sans un bagage,

Sans un regret ou nostalgie

 

J’ai revu mes appartenances,

Mes trente-trois ans et la vie

Et c’est de toutes mes partances

Le plus heureux flash de ma vie!

 

Je suis de lacs et de rivières

Je suis de gibier, de poissons

Je suis de roches et de poussières

Je ne suis pas des grandes moissons

Je suis de sucre et d’eau d’érable

De Pater Noster, de Credo

 

Je suis de dix enfants à table

Je suis de janvier sous zéro

 

Je suis d’Amérique et de France

Je suis de chômage et d’exil

Je suis d’octobre et d’espérance

Je suis une race en péril

Je suis prévu pour l’an deux mille

Je suis notre libération

Comme des millions de gens fragiles

À des promesses d’élection

Je suis l’énergie qui s’empile

D’Ungava à Manicouagan

 

Je suis Québec mort ou vivant!J’ai refait le plus beau voyage

De mon enfance à aujourd’hui

Sans un adieu, sans un bagage,

Sans un regret ou nostalgie

 

J’ai revu mes appartenances,

Mes trente-trois ans et la vie

Et c’est de toutes mes partances

Le plus heureux flash de ma vie!

 

Je suis de lacs et de rivières

Je suis de gibier, de poissons

Je suis de roches et de poussières

Je ne suis pas des grandes moissons

Je suis de sucre et d’eau d’érable

De Pater Noster, de Credo

 

Je suis de dix enfants à table

Je suis de janvier sous zéro

 

Je suis d’Amérique et de France

Je suis de chômage et d’exil

Je suis d’octobre et d’espérance

Je suis une race en péril

Je suis prévu pour l’an deux mille

Je suis notre libération

Comme des millions de gens fragiles

À des promesses d’élection

Je suis l’énergie qui s’empile

D’Ungava à Manicouagan

 

Je suis Québec mort ou vivant!

 

 

Et pour me faire plaisir…

 

 

Gens du pays – Gilles Vigneault

 

 

Un musicien parmi tant d’autres – Harmonium

 

 

  Le p’tit bonheur – Félix Leclerc

 

 

  La scène – Claude Léveillée


 

 

 


Je suis ta nuit – Loïc Le Borgne

je-suis-ta-nuit.jpgPrésentation de l’éditeur

« Été 1980, en Bretagne… 

Ils sont six copains, inséparables, rêvant à Star Wars, à Goldorak et aux filles.  Lors d’une partie de casse-bouteilles, ils découvrent le cadavre mutilé d’un vagabond.   C’est le début d’une cascade d’événements terrifiants, mystérieux, dont les enfants sont l’épicentre.  La peur s’installe dans le village et, peu à peu, la bande comprend qu’une force maléfique rôde, qui cherche à la détruire.  Le Mal est-il de retour?  Un roman sur la perte des illusions enfantines, décrite ici avec une intense puissance d’évocation. [ …]

 

Commentaire

Je vais commencer par la mise en situation (inutile et inintéressante, m’a-t-on dit récemment) habituelle.  Je vous dirai donc que c’est Fashion qui m’a offert ce livre dans le cadre de notre dernier échange swap.  Et ce livre,  je voulais le lire depuis un bon moment car qui m’intriguait beaucoup. 

 

C’est donc une réelle plongée dans le monde de l’enfance qui nous est offerte dans ce roman.  Pierre est veuf.  Tristan, son fils de 17 ans, vient de vivre le suicide d’une amie et soudain, il ressent le besoin d’écrire.  De lui raconter l’été qui a bouleversé sa vie alors qu’il avait 11 ans.  De lui raconter la fin de son enfance.

 

J’ai beaucoup aimé ce roman.  J’ai aimé cette rencontre avec une bande de jeunes de 11 ans inséparables, qui trippent sur Star Wars, qui veulent devenir Actarus et qui sont encore dans ce monde où tout est possible, où les horreurs ne sont pas vraiment réelles, où les adultes sont protecteurs mais un peu agaçants.  On les suit dans des moments de leur vie d’enfant, dans leurs jeux, leurs courses folles, leurs fous rires, leurs grands bonheurs d’enfants causés par un rien.   L’auteur décrit très bien cette insouciance, ces grands moments, ces instants où les petites choses prennent énormément d’importance, ces amitiés qui semblent indestructibles.  C’est profondément ancré dans l’époque, avec des références qui parlent à la trentenaire que je suis.

 

Et soudain, tout dérape. 

 

La découverte d’un corps, puis l’arrivée d’une ombre, un Bonhomme Nuit.  Un Bonhomme Nuit qui rend chacun vulnérable, qui peut transformer les personnes les plus réconfortantes en menaces potentielles.   Même pendant que tout va bien, on sent la manace qui plane.  Et graduellement, le danger est partout et il va dépasser la compréhension des jeunes.  Chacun va devoir faire face à sa part d’ombre, sa colère, à sa nuit personnelle, à celle des autres.  Qu’est-ce que le Bonhomme Nuit, en fait?  À la fois fable fantastique, et histoire de la perte de l’innocence, ce roman m’a entraînée dans une atmosphère terrifiante (je suis facilement apeurée, je l’avoue) et étouffante, de laquelle je suis sortie un peu étourdie. Et très très peinée pour ces enfants qui avaient vécu l’indicible, l’inacceptable.

 

Bref, ça m’a beaucoup plu!  Merci Fab-chou!

 

 

Stardust – Neil Gaiman

Stardust.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de J’ai lu)

« D’un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d’une calme forêt anglaise.  De l’autre, le pays des fées, univers d’enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le mur, l’infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de féerie. Infranchissable ? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s’ouvre la foire des fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. Dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en féerie est impossible.

Car quand on s’appelle Tristan Thorn et que l’on a promis à sa belle l’étoile filante tombée du firmament de l’autre côté du mur, aucun obstacle ne saurait s’élever contre l’amour… »

 

Commentaire

Avec ce roman, on entre carrément dans le conte fantastique.   Et comme il est maintenant de notoriété publique (bon… ok… disons de mini-notoriété connue de moi-même et de mes quelques lecteurs) que j’adore les contes de fées, il allait presque de soi que j’aime ce roman.  Et en plus, c’était Gaiman.  J’étais perdue.

 

Nous sommes donc transportés à Wall, un petit village de l’Angleterre.  Bien entendu, ce nom n’est pas anodin.  Parce qu’à Wall, il y a un Mur.  Un Mur gardé jour et nuit pour que personne ne puisse pénétrer dans le pré qui est derrière.  Un pré qui s’ouvre sur la Faerie.  Mais une fois par 9 ans, les frontières sont ouvertes et lors du marché, humains et personnages de la Faerie se mélangent allègrement dans un souk où se côtoient fleurs en verre, sortilèges et autres bizarreries.   C’est lors de l’un de ces marchés que Dunstan Thorn va acheter l’une des fleurs de verre… et 18 ans plus tard, c’est son fils, Tristran, qui promettra à sa bien-aimée, la froide et belle Victoria, de lui ramener l’étoile qui est tombée de l’autre côté du mur. Sauf que l’Étoile va le surprendre.

 

Si c’est ciblé jeunesse, Gaiman a tout de même réussi à créer un monde riche, avec plusieurs sous-histoires qui s’emboîtent.  De la quête d’un Tristran naïf et exalté en passant par les frères qui s’entretuent pour un trône ou aux sorcières qui veulent obtenir le coeur de l’étoile qui leur redonnera la jeunesse pour un temps, tout est lié et les personnages s’entrecroisent allègrement.   La plume de Gaiman est particulièrement évocatrice et avec ses mots, ce monde un fantastique prend littéralement vie, avec ses arbres qui parlent, sa lune-mère et ses habitants particuliers.  Je n’ai jamais vu le film mais j’ai des images magnifiques en tête.  Des images de châteaux fous, de nuages, de bateaux volants…

 

Bien entendu, c’est jeunesse.  On voit bien venir les événement,  mais le tout reste très cohérent, bien pensé et ce n’est pas simpliste pour autant.  Les personnages évoluent, le Tristran du départ n’est pas le même que celui de la fin, il grandit, devient moins naïf, moins aveugle.  La relation avec l’étoile est aussi très intéressante parce que l’on ne connaît pas les pensées de celle-ci, on doit les inférer à travers ses réactions, ce qui me plaît énormément.  J’aime quand on me fait confiance comme lectrice.  L’auteur ose certaines choses, tous les personnages secondaires sont intéressants (j’aimais beaucoup les frères princes, malgré leur côté heu… tueur de frères).  Bref, une lecture agréable, qui n’a peut-être pas la densité des oeuvres pour adultes de Gaiman mais qui atteint parfaitement son but: celui de nous transporter ailleurs et de nous faire rêver.  Un très beau conte.

Parce qu’au Québec aussi, on fait des rencontres. Même au milieu de nulle part!

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Si vous suivez la page Facebook du blog, vous savez sans doute (parce que bon, of course, je n’écris que des trucs inoubliables, que vous apprenez forcément par coeur et en ordre alphabétique) que Abeille a passé quelques jours chez moi la semaine dernière.  Semaine bien agréable qui m’a fait un bien fou.  Des heures à papoter bouquins, copines, voyages et randonnée, à visiter des ateliers d’artistes et de jolies boutiques, à nous balader en montagne.

 

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Et, chose inhabituelle pour ce blog où je vous parle généralement de mes activités sédentaires, c’est de notre balade au Mont du Lac des Cygnes dont je vais vous parler… et que je vais vous illustrer!  Oui, limite que ça s’apparente presque à du sport.  Ne vous sauvez pas à toutes jambes, ce n’est pas contagieux (bien entendu, cette remarque ne vise personne en particulier, n’est-ce pas!)

 

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Le Parc des Grands Jardins, ce n’est pas juste le Mont du Lac des Cygnes.  Il y a de l’escalade de roche l’été, de glace l’hiver, un camping, d’autres activités de plein air dans la belle région de Charlevoix.  Nous, c’est la randonnée pédestre qui était au programme.  C’est donc une moi totalement anxieuse (oui, moi, stressée… quelle surprise) qui a commencé la grimpette.  Parce que je suis dans une forme é-pou-van-ta-ble!  Mais miss Abeille est patiente… et a un appareil photo qu’elle utilisait pendant mes « pauses ».  Tout le crédit photo du présent article est à elle, d’ailleurs! 

 

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Ce sentier, c’est mon préféré au Québec.  J’essaie, avec un succès variable, d’y emmener tous mes visiteurs.  Même que je les avise d’avance pour qu’ils puissent s’entraîner un peu.  Encore une fois, je ne vise personne! 

 

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En arrivant dans le parking, amère désillusion… il y a un groupe scolaire d’ados qui se préparent à partir.  Adieu belle balade tranquille avec les bruits de la nature…  35 ados armés de leur portable et textant frénétiquement, chaussés en sandales et vêtus en jupettes aux fesses et de jeans attendent de partir.   Ok, non, ça ne va pas du tout.  Exit les craintes de « je ne vais pas y arriver parce que j’ai à peine fait fonctionner mes jambes ces 4 derniers mois » et go pour la grande boucle, celle passant par le Lac Pioui et les crêtes des montagnes (yep, Yueyin, celle qu’on a faite.  Mais en partant de l’autre côté).

 

Et je n’ai franchement pas regretté.  Même que ça a été pas mal moins pire que ce que je pensais.  (M’imaginer ici en mode over fière de moi).

 

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Mais bon, parce que je ne fais jamais rien comme tout le monde, il a bien fallu qu’il arrive un truc improbable, n’est-ce pas.  La veille, en parlant de notre rando à ma mère, la voilà en mode « Mère Poule ».  Le mode Mère Poule s’exprime à peu près de cette façon: Tu vas faire attention hein?  Tu apporteras des souliers de marche (sans quoi, c’est officiel que j’y serais allée en talons aiguilles.  Roses de préférence).  N’oublie pas de prendre de l’eau (sérieux, de la vodka, ça ne le fait pas??) Et apporte un chandail chaud, il fait froid en haut (moi, je prévoyais d’y aller topless hein, pour le grand plaisir des touristes).    Et sois prudente.  Ne cours pas dans les sentiers, ne t’abrite pas sous un arbre s’il y a un orage et apporte une cloche à ours.  Je ris intérieurement.  Une Maman reste une Maman à vie, n’est-ce pas!

 

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La balade se déroule bien.  Les paysages sont ma-gni-fi-ques, les sandwiches sont bons et les mangues juteuses à souhaits.  Après une pause en haut du Mont (où, merci la journée magnifique, ensoleillée mais pas trop chaude, on voyait le Fleuve St-Laurent et même l’autre rive) où nous nous sommes extasiées en choeur, on amorce la descente.  Nous sommes encore dans la partie « toundra » du sentier (on est donc bien en haut) quand je relâche un peu l’attention que je portais à notre placotage – où nous parlions des préférences poilues de ma copines Fashion – pour regarder devant moi.  Pour m’exclamer, sur le ton de la conversation.

 

– Oh, regarde, un ours!

 

Parce que oui, là, en plein milieu du sentier, à environ 8  mètres de nous, il y a un petit nounours brun.  Qui a l’air plus étonné que nous de nous voir là.  Sauf que bon, qui dit petit ours en juin dit « grosse maman ours pas loin ».   L’ours s’éloigne un peu quand nous parlons mais disons que nous ne sommes pas grosses dans nos culottes!  Heureusement, il y a une famille d’Européens – dont nous tairons la nationalité exacte pour ne froisser personne… et je précise que nous savons que ce que je vais dire n’est pas généralisé –  (deux parents, leur fils et son conjoint) qui sont un peu plus haut sur le sentier alors nous remontons en vitesse pour les rejoindre, histoire de faire plus de bruit. 

 

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Mais bon, quand on n’a pas été élevés à coup de « Si tu vois un ours noir/brun/vert/bleu avec un bébé, crisse ton camp
, c’est dangereux », il semblerait que nous n’ayions pas les mêmes priorités.  Parce que, voyez-vous, la dite famille française nous trouvait pas mal hystériques de revenir comme ça et d’avoir peur.  Limite qu’elle était jalouse parce que bon, l’ours, nous, on l’avait vu de près.  Et même que son but était de s’approcher le plus possible… pour le photographier.  Yep, il faut bien la preuve que dans le voyage au Québec, on a vu une grosse bête, une vraie.  Bon, pas rassurant, tout ça!  De plus loin, on regarde un peu pour voir si l’ours est encore là.  Ah, tiens, deux bêtes.  On le savait bien que la mère n’était pas loin.  On reste un peu avec eux, mais finalement, on réalise qu’on leur fait plus peur que l’ours et on repart, avec le téléphone portable en mode « musique quétaine » pour faire peur au descendant de Yogi l’ours. 

 

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Un peu plus bas, on entend un genre de bruit dans les feuilles.  Genre un bruit où BEAUCOUP de feuilles se font braser.  Par un truc lourd.   Un truc lourd qui a visiblement un énorme derrière brun et poilu.  Oui, très poilu.  Je pense qu’il aurait été du goût de Fashion.  Du poil dans le dos, sur les pattes, partout.  Et avec des tendances sado-maso.  Sauf que bon, je pense que la bête en question utiliserait ses griffes pour attacher, hein… pas un lasso, un fil électrique, voire même une corde à sauter.   

 

Là, bon, on a limite peur.  J’ai fait ce sentier quoi… 25-30 fois.  Et JAMAIS je n’y ai vu de bête plus épeurante qu’une marmotte… ou au pire un Touriste mal élevé.  Et là, TROIS ours dans la même descente.   On se sent presque dans Boucle d’or.  Sauf qu’on ne va ni aller manger leur gruau ni aller se coucher dans leur lit.  Pas si cinglées, les filles. 

 

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Il fallait les grands moyens.  L’artillerie lourde.


On a donc appelé Sardou à la rescousse. 

 

Yep, c’était un cas pour Michou.  On s’est donc mises à brailler comme des débiles ses paroles over-intellectuelles et ses airs entraînants.  « Le riiiire du segent, la folle du régiment la préférée du capitaine des dragons »!  On y mettait bien du coeur quand nous voyons le jeune couple arriver.  Oups, pas le bon choix de chanson hein.  De « hystériques », leur opinion de nous est passée à « complètement cinglées ».  Je pense qu’ils ont couru jusqu’en bas.   Et ce n’est pas de l’ours dont ils avaient peur!

 

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Le voilà qui pose pour nous!  Sans zoom.  Alors, qui veut venir au Québec?

 

Si vous avez peur des nounours, vous pouvez vous contenter de nous accompagner dans notre « Québec en septembre » où vous pourrez parler d’un ou plusieurs livres québécois, de musique, de théâtre, de bouffe ou de culture québécoise.  Vous pourrez aussi nous raconter voyages et anecdotes qui se sont produites dans notre beau pays!  Rejoignez-nous dans le challenge ou sur le groupe Facebook si le coeur vous en dit!

Irma Voth – Miriam Toews

irma-voth.jpgPrésentation de l’éditeur

« Fuyant le monde moderne, une petite communauté mennonite s’est installée, il y a plus d’un siècle, au nord du Mexique, en plein désert.

 

Est-il vraiment possible de vivre protégé du bruit et de la fureur, dans ce coin de pays où la lumière est si violente et qui est le théâtre des plus sombres trafics? Surtout quand débarque de la capitale une équipe de cinéma venue construire un projet artistique d’avant-garde à partir du silence qui baigne la vie de ces gens paisibles – en apparence.

 

Pour la jeune Irma Voth, âgée de dix-neuf ans, c’est l’occasion tant attendue de larguer les amarres. Mais le monde extérieur regorge également d’énigmes et de barrières apparemment infranchissables. Et, surtout, il s’avère qu’Irma n’est pas la seule à vouloir quitter le troupeau des enfants de Menno. »

 

Commentaire

Ce roman, je l’ai attrapé vite fait chez mon libraire, parce que je me trouvais beaucoup, beaucoup trop raisonnable.  Il a conseillé, j’ai été obéissante, et voilà.  Précisons tout d’abord que Miriam Toews est une auteure canadienne qui a grandi dans une communauté mennonite.  Il n’est donc pas étonnant de retrouver cet élément dans ses romans.  Ici, toutefois, même si l’heroïne habite un camp mennonite au Mexique, toute l’histoire ne tourne pas simplement autour de la religion.  De leur style de vie, soit, mais pas nécessairement de leurs croyances.  

 

Irma Voth a donc 19 ans.   Mariée à un non-mennonite qui a un peu foutu le camp, ce que son père n’a jamais accepté (le mariage, pas le fait qu’il soit parti), l’arrivée d’une équipe de tournage dans la ferme voisine va lui permettre d’entrevoir le monde qui existe au-delà de sa petite communauté soit-disant protégée.  Le livre se divise en deux parties distinctes.  Très distinctes même.  Je me suis parfois un peu demandé où ça s’en allait tout ça.  

 

Ce que j’ai surtout aimé dans ce roman, c’est la voix d’Irma.  Irma qui n’a jamais rien vu et qui deviendra de plus en plus responsable à travers les pages.  Parce qu’elle n’a pas le choix, elle se découvrira des ressources, du courage.  Son discours est décousu, il nous laisse parfois à bout de souffle tellement il y a de « et » et de « mais ».  Elle se leurre à propos de beaucoup de choses, se cache à elle-même encore davantage, parfois même ses propres sentiments. Elle est en fuite et pas seulement de sa communauté.  Ses souvenirs la hantent et elle jette sur le monde un regard naïf, sans trop comprendre les gens qui l’entourent, surtout pas l’équipe de tournage.  Difficile quand on a grandi dans la maison d’un père qui disait que l’art était le mal et le mensonge. 

 

La relation entre les deux soeurs (parce que bon, je ne l’ai pas mentionné mais la petite soeur d’Irma, Aggie, est aussi très importante dans l’histoire) m’a beaucoup touchée car on sent tout l’amour derrière les chamailleries adolescentes.  Le personnage de la mère, très peu présente, m’a aussi émue.  Ceci dit, le récit prend un moment à se mettre en place et ce n’est pas palpitant à chaque page.  J’ai eu aussi un peu de mal avec les dialogues ( a dit xxx, a dit yyy) au départ, même que j’ai commencé à compter le nombre de fois où le verbe « dire » était utilisé puis bizarrement, j’ai cessé de remarquer.  Ceci correspond tellement bien au discours d’Irma, à sa façon simple mais percutante de raconter que finalement, ça passe.  

 

Une agréable lecture qui ne m’a pas transcendée mais qui m’a fait passer un bon moment.  Des réflexions parfois très belles, parfois plutôt drôles et une jeune fille qui fait face pour la première fois à ce qu’on pourrait limite appeler la liberté (ou alors un milieu moins protégé) avec toutes les craintes que ça implique.  

La chambre mortuaire – Jean-Luc Bizien

chambre-mortuaire.jpgPrésentation de l’éditeur

« Etrange personnage que le docteur Simon Bloomberg ! Dans son hôtel particulier de la rue Mazarine à la façade presque aveugle, conçu comme une pyramide égyptienne, cet aliéniste au regard pénétrant et à la réputation sulfureuse traite ses patients selon des méthodes avant-gardistes qui font scandale. Lorsque la jeune Anglaise Sarah Englewood entre à son service, elle tombe immédiatement sous le charme de ce scientifique hors du commun, fascinée par le mystère qui l’entoure. Pourquoi ne voit-on jamais sa femme, une archéologue de renom dont les trouvailles encombrent chaque recoin de la maison ? Et pourquoi une des pièces est-elle interdite d’accès ? Tandis qu’une série de meurtres inexpliqués défraient la chronique parisienne, une relation trouble se noue entre l’intrépide Anglaise et l’ombrageux médecin… »

 

Commentaire

C’est miss Solène qui m’avait offert ce roman lors du swap sexy men 2010.  Oui, ça fait 2 ans.  Il aura fallu une lecture commune avec Val et À propos de livres pour que je le sorte finalement de ma pile.  Et ce fut ma foi une très bonne idée parce que ça m’a beaucoup plu.

 

Ce roman s’inscrit très bien dans la lignée des polars historiques publiés dans la série Grands détectives de 10-18.   À un moment, j’en lisais tout plein.  Puis, j’ai oublié et c’est bien dommage car il y a de bonnes surprises, dont ce roman.  Nous sommes à Paris.  J’avais dans l’idée que l’histoire se passait à la fin du 19e siècle mais j’ai beau feuilleter le roman, je ne retrouve plus ce qui a bien pu me faire penser ça… du coup, c’est un gros point d’interrogation.   Sarah Englewood est une jeune anglaise qui a suivi son amant à Paris… et pour qui ça n’a pas fonctionné.  Elle est donc légèrement à la rue quand elle se présente pour un poste de gouvernante chez Simon Bloomberg, aliéniste.   Mais elle se retrouve dans un monde étrange, tout plein de mystères et secrets. Une pièce interdite?  Mais où est donc la femme de l’aliéniste?  Parallèlement à tout ça, nous suivons l’enquête de deux policiers, un vieux de la vielle et un jeune sorti de l’école, qui ont affaire à un cadavre baladeur et à une bizarre de défenestration.

 

Ce roman se lit tout seul.  Les chapitres sont courts et alternent entre les différents personnages. Le style est direct et efficace et en même temps, il nous entraîne dans ce Paris passé et réussit à créer une atmosphère lourde de mystère dans les chapitres de Sarah et un peu plus légère quand il s’agit des policiers.   Le personnage de Bloomberg est intrigant à souhaits (et il le reste un peu, même à la fin du roman) et Sarah n’est pas une sainte oie blanche qui s’offusque d’un rien, même si on la sent très jeune.  Bien qu’ancrée dans son époque, elle en a vu d’autres.  Et un petit coup de coeur particulier pour Ulysse le géant!

 

On pourrait certes reprocher une conclusion un peu conventionnelle mais ce roman met très bien en place les bases pour les tomes suivants (on m’informe qu’il y en a deux parus chez 10-18) de la série.   Malgré une interprétation très personnelle des symptômes de la maladie de Ménière (tout est là hein… disons que le cas de la personne qui en souffrirait n’est pas vraiment commun, surtout pour la rapidité des crises et de la disparition des symptomes),  on sent que l’auteur s’est bien imprégné du monde des maladies mentales et c’est un univers qui a encore une fois réussi à me fasciner. 

 

Une bien agréable lecture, donc.  Distrayante et intéressante.  Je reviendrai à la Cour des Miracles!

 

Allons lire les avis de mes co-lectrices Val et A propos de livres!

Tout ton portrait! – Isabel Wolff

Tout-ton-portrait-.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie, j’ai enlevé une phrase ou deux)

Ella Graham est portraitiste.  Familles, parents, célébrités locales et commandes de plus en plus nombreuses lui valent une notoriété grandissante. Mais quand sa sœur cadette lui demande de peindre le portrait de son fiancé, Nate, Ella est consternée. Elle déteste Nate et se méfie de lui. Pourtant, au fil de leurs séances de pose, Ella comprend qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Au même moment, son père, qui n’a pas donné de nouvelles depuis près de trente ans, réapparaît soudain. 

 

Tandis que sa soeur organise le mariage de ses rêves, Ella est face à un dilemme: ébranler son entourage en disant la vérité ou subir en silence les conséquences de son secret…

 

Commentaire

Je n’avais jamais lu Isabel Wolff. On m’avait bien dit d’elle qu’elle écrivait « de la bonne chick litt » mais je n’avais jamais été vérifier par moi-même.  Voilà donc chose faite. 

 

« Tout ton portrait! » est un roman qui se lit tout seul.  En à peine une soirée (interrompue par Sherlock, ajustements de télé et autres urgences paternelles… mes parents chez moi, ça aide, ça distrait, mais ça occupe aussi.  Surtout quand il est question de mon père et de sa sacro-sainte télé.. mais passons…), j’ai passé au travers de ces 400 pages sans trop me poser de questions.  J’ai bien aimé, ça a été un moment de lecture agréable et distrayant mais ça ne restera probablement pas gravé dans ma mémoire non plus.  Mais je m’explique.

 

L’histoire est celle d’Ella, 35 ans, portraitiste qui commence à avoir un petit succès.  Elle ne peint que sur séance de pose.  Ella n’est pas une célibataire-qui-ne-pense-qu’à-se-caser-à-tout-prix.  Elle est seule mais le vit plutôt bien.  Son père les a quittées, sa mère et elle, lorsqu’elle avait 5 ans et elle a été élevée par Roy, le mari de sa mère et père de sa soeur Chloé, qu’elle adore.  Et voilà que Chloé va se marier.  Avec Nate, qu’Ella n’aime pas du tout en raison d’une conversation surprise entre lui et une femme qu’il appelait « bébé » au tout début de ses fréquentations avec sa soeur.    Sauf que bon, comme on peut le deviner, tout va changer.  Surtout quand Chloé décide d’offrir à Nate un portrait peint par sa soeur comme cadeau de noces. 

 

Bizarrement, dans ce roman, l’histoire d’amour ne m’a pas vraiment touchée.  Ce que j’ai aimé, ça a été plutôt la description des séances de pose, les relations qui se nouent entre l’artiste et le modèle, la démarche du peintre vis-à-vis de son tableau.  J’ai aimé rencontrer ces gens lors des séances, comprendre leurs motivations et tout ça.  Et j’ai souri quand elle « donne vie » au tableau.  Ce détail m’a beaucoup plu.   J’ai beaucoup aimé rencontrer Iris et entendre son histoire.  Beaucoup aimé l’évolution de Céline aussi.  

 

Pour le reste, même si j’ai aimé lire les pensées d’Ella parfois en italiques, je dois avouer que j’ai trouvé la pirouette finale un peu facile.  Et que j’avais vu très clair dans son histoire familiale dès le début, ce qui a fait que si j’ai trouvé cette recherche d’identité, ce conflit intérieur intéressant, je n’ai nullement été surprise et j’étais étonnée que personne n’ait rien vu.  J’aurais aussi aimé plus de nuances dans le personnage de la mère, qui aurait pu agir de la même façon, pour les mêmes raisons, en paraissant un peu moins manipulatrice et égoïste.  On nous dit que ce n’est pas ça, on croit deviner que c’est une femme blessée profondément, mais on ne le sent pas vraiment à la lecture du roman.   J’avoue que dès le début, elle m’a agacée plus que touchée, ce qui est inhabituel chez moi avec ce genre de personnages. 

 

Bien entendu, on n’échappe pas à certains clichés mais malgré tout, c’est une lecture détente qui se feuillette parfaitement au soleil, avec une petite coupe de rosé.  Ne vous inquiétez pas, même avec le vin, vous allez quand même tout comprendre. 

Ô Toulouse!

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J’ai poursuivi ma visite à Toulouse, où je suis allée rejoindre ma copine Yueyin et sa famille.   Bizarrement, j’étais certaine de vous avoir déjà montré Toulouse à travers mes yeux.  Mais je ne trouve pas mon billet… weeeeird.   Mais passons… des fois, j’en invente!

 

Être en visite à Toulouse, qu’est-ce? 

 

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C’est marcher dans ce centre-ville tout rose en s’exclamant devant chaque volet coloré, devant chaque teinte de ma couleur préférée.  C’est arrêter dans 42 (parce que la réponse est toujours 42) pour tenter de trouver un sac à main turquoise pas trop gros et pas trop cher.  C’est échouer dans sa quête mais quand même admirer son sac vert pétant et se dire qu’on a finalement bien choisi.   C’est courir à chaque fois qu’une porte cochère s’ouvre pour tenter d’apercevoir des cours intérieures plus jolies les unes que les autres (oui, un autre de mes trips, que Yue partage, heureusement).   C’est d’entrer dans toutes les boutiques dans la rue St-Rome, au grand désespoir d’un certain Papou qui, je pense, ne me l’a pas encore pardonné.  C’est faire des achats plus colorés les uns que les autres et être charmée par le marché sur la place du Capitole. 

 

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Mais c’est aussi prendre des thés merveilleusement bons dans des salons de thés divers et variés, chinois ou anglais.  C’est refaire sa provision de thés et oublier d’acheter des boîtes.  C’est aller à L’ombre blanche et dévaliser la boutique en se fichant éperdument du poids de son bagage au retour.  C’est lire « Chroniques du pays des mères » sous la vigne chez Yue en buvant du tariquet et du rosé et être transportée.  

 

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C’est aussi faire des balades le long de la Garonne, c’est manger des glaces délicieuses, c’est chercher les coquelicots perdus qui semblent être faits en papier de soie.  C’est sentir chaque rose qui croise notre chemin.  C’est se faire prendre par la pire averse du monde et de rentrer en ayant l’air d’un chien mouillé.  C’est marcher sur les traces de Joffrey de Peyrac, comte de Toulouse bien après l’ère des comtes de Toulouse.  C’est découvrir les différents visages du canal du midi.  C’est prendre le plus de photos de lampadaires possibles.

 

 

 

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C’est rencontrer Sandy, qui est géniale et que j’espère bien revoir, chez elle où chez moi.  C’est discuter de Jamie avec Choupynette, toujours aussi adorable.  C’est revoir Anjie, trop brièvement toutefois.  C’est rigoler avec ALaure et me moquer de Yue, passe-temps ma foi bien agréable.   Ça a été aussi découvrir trop tard que d’autres personnes étaient tout près et les manquer… mais je vais me reprendre, promis.

 

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C’est de goûter aux rognons braisés pour la première fois de sa vie et

aimer ça.  C’est de manger le meilleur boudin de la terre.  C’est de tester diverses recettes de Cosmo et de Mojitos… pour découvrir que finalement dans les mojitos, il faut mettre plus de Perrier que ça.  C’est tomber de sa chaise et finir sous la table (au sens propre).  C’est aussi danser comme des folles sur de drôles de musiques jusqu’aux petites heures (pas de photos de ça… c’est du Dossier!  Avec un « D » majuscule).   C’est regoûter aux pruneaux à l’armagnac d’ALaure et, cette fois, ne pas s’endormir dans son assiette. 

 

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Mais c’est surtout une famille qui m’a accueillie à bras ouvert, qui m’a endurée dans mes bons et moins bons moments et avec qui j’ai eu des discussions parfois passionnées, parfois délicieuses, parfois nécessaires.  Alors pour tout ça, Yueyin, Mr Kiki, Blondinette, Miss Milou et Junior… un énorme merci.  <3 <3 <3

 

Et bon, quand même, je n’ai pas été que visiteuse, à Toulouse.  C’est que tout près, il y a plein de jolis endroits remplis de vieilles pierres et de beaux paysages.  Pour mon prochain billet, je vous emmène en Lozère où Yue travaillait.  Et où j’ai été « compagne de route ».  Pas trop pénible, j’espère!

 

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(***note à moi-même… cette dernière série de photos date de 2010… ne pas chercher dans le dossier 2012 pour rien!)