Corps et âme – Frank Conroy

Corps-et-ame.gifPrésentation de l’éditeur

« À New York, dans les années quarante, un enfant regarde, à travers les barreaux du soupirail où il est enfermé, les chaussures des passants.  Pauvre, sans autre protection que celle d’une mère excentrique, Claude Rawlings semble destiné à demeurer spectateur d’un monde inaccessible. Mais dans la chambre du fond, enseveli sous une montagne de vieux papiers, se trouve un petit piano désaccordé. En déchiffrant les secrets de son clavier, Claude va se découvrir lui-même : il est musicien.

 

Ce livre est l’histoire d’un homme dont la vie est transfigurée par un don.  Son voyage, à l’extrémité d’une route jalonnée de mille rencontres, amitiés, amours romantiques, le conduira dans les salons des riches et des puissants, jusqu’à Carnegie Hall…

 

La musique, évidemment, est au centre du livre – musique classique, grave et morale, mais aussi le jazz, dont le rythme très contemporain fait entendre sa pulsation irrésistible d’un bout à l’autre du roman. Autour d’elle, en une vaste fresque foisonnante, Frank Conroy brosse le tableau fascinant, drôle, pittoresque et parfois cruel d’un New York en pleine mutation. »

 

Commentaire

C’est ma copine Yueyin qui m’a offert ce roman, sachant que j’aime énormément lire des livres qui parlent musique.  En plus, elle connaît mes goûts ce qui aide énormément.  Encore une fois, elle a très bien choisi pour moi parce que j’ai énormément aimé ce roman, véritable bouillon de sensations sonores sur fond de New York de l’après-guerre. Un New York grouillant qui évoluera, changera au fil des pages.

 

Il y a un côté Dickensien à ce roman.  Un genre de mélange entre David Copperfield et Oliver Twist.  Un foisonnement de personnages, certains un peu loufoques, d’autres déchirants, des coïncidences qui changent une vie, des rencontres un peu fortuites, des hasards incroyables.  Ça aurait pu me déranger mais j’étais tellement happée par cet univers, par cette découverte de la musique, qui est véritablement l’héroïne de ce roman, que j’ai gentiment gobé le tout et que j’ai plongé dans ces pages avec délices. 

 

Nous rencontrons donc Claude, jeune garçon de 6 ans qui s’élève un peu seul, avec une mère absente et dépressive, chauffeur de taxi 12 heures par jour, au sous-sol d’un appartement New-Yorkais.  Dans sa solitude, il y a un petit piano blanc, un piano de Music Hall.  Et plus tard, il osera entrer dans le magasin de musique de  Monsieur Weisfeld et sa vie va changer.  La porte s’ouvrira peu à peu sur un monde, celui de la musique, qui deviendra le centre de sa vie et qui le sortira des bas fonds New Yorkais pour le propulser sur les plus grandes scènes. 

 

L’auteur parle de musique de façon magnifique.  On sent une réelle passion, un enthousiasme qui sonne vrai, un émerveillement de tous les instants devant l’inventivité de certaines oeuvres, l’élégance de certains motifs.   Il réussit aussi à faire ressentir les sentiments qu’éprouve le jeune Claude, sa façon d’être transporté par les notes et les mélodies.  J’ai relu ces passages plusieurs fois, je trouvais ça juste magique.

 

Si le personnage de Claude est un peu lisse, un peu trop parfait (le ton de la narration nous tient peut-être un peu à distance aussi), les personnages secondaires me sont apparus très intéressants, que ce soit Emma, la mère de Claude, Monsieur Weisfeld avec qui il développera une relation limite filiale ou Catherine, son amour d’enfance.  Ils sont vrais et attachants malgré un extérieur qui fait parfois peur.   J’ai aimé que tout ne soit pas parfait, que ce soit une vie, tout simplement.  Une vie brillante, un talent extraordinaire, soit, mais juste une vie, tout de même. 

 

Un très bon roman, donc.  Qui donne le goût de réécouter tout ce qu’on connaît de classique ou de jazz avec des oreilles différentes, qui m’a fait écouter des tonnes de musique dodécaphonique (sans pour autant aimer hein… même en essayant).  C’est parfois un peu technique mais les mélomanes y prendront un réel plaisir.  Et les moins mélomanes aussi, je pense!  J’ai aussi envie de retourner à New York aussi, pour imaginer ce que la ville a été, de voir le New York de Claude à travers la vielle actuelle. 

 

Merci Yue!

Succubus Heat (Georgina Kincaid #4) – Richelle Mead

succubus-heat.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de Milady, en partie)

Georgina Kincaid est un vilain, vilain succube : depuis [les événements du dernier tome], elle est devenue si insupportable que son patron Jerome, l’archidémon de Seattle, décide de la  » prêter  » à l’un de ses rivaux… et de lui faire jouer les Mata Hari.

 

Commentaire

Je pense que j’aime de plus en plus cette série.   J’en ai déjà parlé à plusieurs occasions maintenant (normal hein, vu que je fais un billet sur chaque tome et que celui-ci est le tome 4) et à date la série tient ses promesses.  Of course, il faut savoir à quoi s’attendre.  Mais ici, l’auteure ose quand même rendre la vie légèrement difficile à ses personnages, qui n’ont pas le choix d’évoluer et de faire des erreurs par la même occasion. 

 

Dans ce tome, Georgina se remet assez mal des événements qui ont marqué la finale du tome précédent. In fact,  she’s a very bitchy Succubus.  Drunk, annoying and bitchy.  Et quand Jérôme, son patron, décide de l’envoyer espionner au Canada, disons qu’elle est loin d’être ravie.  Mais bon, Cedric, l’archidémon voisin, a besoin d’un coup de main pour démanteler une bande d’illuminés qui semblent décidés à servir la cause du mal en peinturlurant des zambonis et en faisant fondre des contenants de crème glacée au nom du Malin.  Notre Succube est donc prise pour faire le voyage entre le royaume des Tim Hortons et Seattle où bien des problème se préparent.  C’est que Jérôme semble être disparu du paysage.  Et ça, ça n’annonce rien de bon.  

 

(Bon, petite parenthèse… des Tim – yep, we’re on first name basis – il y en a aussi aux États-Unis hein. Et vous qui êtes habitués aux mini-cafés super forts, vous traiteriez certainement leur café d’eau de vaisselle.  Je vous mentionnerai certainement que mon père a une table du Tim Hortons – où il lit (et massacre) les romans que je lui prête – qui est en face de chez mes parents comme résidence secondaire et que j’en connais le menu par coeur.  Alors oui, c’est limite une institution)

 

Revenons donc au roman.  Ce quatrième tome place encore davantage les pions dans le petit monde des démons et des anges et il paraît évident que l’auteure savait où elle s’en allait depuis un bon momment.  On retrouve des personnages des premiers tomes et des éléments de ceux-ci prennent graduellement leur signification.  Pas de grand mystère à savoir où ça s’en va mais le chemin pour y parvenir n’est certe pas la ligne droite et nous sentons que Georgina va avoir droit à encore quelques embuches sur sa route. 

 

L’intrigue est fluide, bien rythmée et cohérente, les personnages ne sont pas si stéréotypés qu’ils ne le paraissent au premier regard.  Il y a encore une foir beaucoup d’humour et d »auto-dérision, ce qui n’est pas pour me déplaire.  J’aime que chaque relation ne soit pas si simple que ça (parce que bon, quelle relation l’est réellement?) et j’ai aimé voir Georgina de cette manière, avec une vision des choses différente… et les décisions qui s’en sont suivies. 

 

Bientôt le tome 5, sans doute. 

Parce que bon, j’ai dû résister bien fort à aller voir la fin de l’histoire (du tome 6, donc) pour vérifier si mes théories sont les bonnes hein… j’ai l’impression que la curiosité va l’emporter!

Mon amoureux est une maison d’automne – Mara Tremblay

mon-amoureux-est-une-maison-d-automne.jpgPrésentation de l’éditeur

« Florence est artiste peintre.  Elle voyage à travers le monde, ainsi que dans les espaces flous de son esprit.  Des forces ambivalentes l’ont toujours poussée vers les extrêmes: de l’amour sincère à la peur de l’autre, de la lumière à l’obscurité… Mère de deux enfants, la mort récente de sa mère l’habite et l’émeut.  Ses relations amoureuses disparates la font douter de la sincérité de l’humain.  Au fil de la poésie, Florence se reconstruit, revient sur ses pas, et cherche une paix dans son chaos.  Qu’est-ce que l’amour, qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que la création, où vont ces enfants qui grandissent, nos parents qui vieillissent? »

 

Commentaire

Je voulais vraiment vraiment lire ce roman.   D’abord parce que les thèmes m’intéressaient mais aussi parce que j’aime énormément ce que fait Mara Tremblay, l’auteur-compositeur-interprète.  J’étais donc fort curieuse de voir ce qu’était son premier roman. 

 

Si je veux être bien franche, je dois avouer que je ne suis qu’à moitié convaincue.  Je crois que je préfère de beaucoup Mara Tremblay en chanson qu’en roman.  En effet, si certaines phrases sont très belles, poétiques, évocatrices et si certains passages résonnent forcément en nous, au final, je garde une sensation d’urgence mais aussi l’impression d’être arrivée à bout de souffle au milieu d’une course. 

 

Ce roman, c’est un peu la vie et les pensées d’une femme au début de la quarantaine, bipolaire, dépendante affective, ayant vécu des expériences douloureuses et n’en étant pas tout à fait remise.  Elle est peintre, vient de perdre sa mère et sa vie amoureuse est un peu à l’envers.  Entre Armand, son amant de Barcelone qui la met complètement à l’envers et Simon, qui lui fait aussi de l’effet, elle se questionne et se laisse porter à la fois. 

 

Le récit tourne, revient sur lui-même, les époques se mélangent et l’exercice de nous faire comprendre la vécu et les paradoxes d’une personne bipolaire est selon moi réussi,   Toutefois, ça a le défaut de ses qualités.  Nous avons ici un récit très égocentrique, avec beaucoup de répétitions, où on semble faire deux pas en avant et trois en arrière.  Il y a un « je » omniprésent sans cesse martelé, qui m’a empêchée, à la longue, de me sentir impliquée dans le récit.  Sans me sentir voyeur, je me suis quand même demandé en quoi j’étais concernée par cette introspection.   Et je suis restée à distance, sans trop m’attacher au personnage de Florence. 

 

Un final un peu mitigé, donc.  C’est un peu décousu et répétitif (les mots « inspirée » et « reposer » reviennent très souvent) et si je suis consciente que c’était probablement l’effet recherché, ça a fini par me lasser.  Je vais donc continuer à acheter ce que fait Mara Tremblay… mais en chanson!

Second Fiddle (La mansarde de Mrs K) – Mary Wesley

Second-fiddle.jpg Présentation de l’éditeur (celle de Flammarion)

« Laura Thornby, la quarantaine épanouie, fait au cours d’un concert la connaissance de Claud Bannister, un jeune écrivain tourmenté. Pour cette croqueuse d’hommes il n’est au départ qu’un beau caprice de plus, un de ceux qui lui fera oublier momentanément sa profonde solitude. A cet instant Laura est loin de se douter que son destin pourrait être à jamais lié à celui de Claud. Loin d’imaginer qu’elle pourrait tomber amoureuse et, pire, avoir pour rivale une héroïne surgie des pages d’un roman. Mary Wesley signe ici une tragi-comédie acerbe sur le pouvoir dévastateur de l’imaginaire. Une nouvelle dragée au poivre servie par une écriture aérienne. »

 

Commentaire

Mary Wesley, cette dame un peu irrévérencieuse qui a commencé à écrire à l’âge de 70 ans, est une auteure qui me plaît beaucoup.   Si ce roman n’est pas mon préféré de l’auteure (qui reste à date « La pelouse de camomille« ), j’ai quand même retrouvé l’humour particulier de l’auteure ainsi que plusieurs de ses thèmes de prédilection : illégitimité, attachement et famille. 

 

Dans ce roman, nous rencontrons Laura, 45 ans.   Elle a vécu une enfance un peu bizarre en compagnie de sa mère, Emily, qui est tout un numéro, ainsi que du frère jumeau de celle-ci, Nicholas, qui est encore plus fou, si possible.  Elle a toujours refusé de s’attacher à qui que ce soit, se sent envahie dès que quelqu’un entre chez elle et a un terrible besoin de contrôler sa vie.  Laura est, bien entendu, très, très seule.    Puis, par hasard, elle rencontre Claud, aspirant auteur de 23 ans, et elle décide de prendre sa vie – à lui, of course – en main.  

 

Ce que j’aime, chez Wesley, c’est qu’elle considère ses lecteurs comme des gens intelligents.  Elle ne ressent pas le besoin d’expliquer en long et en large les sentiments profonds des personnages, elle laisse des zones grises, elle permet au lecteur de déduire la réalité à partir de ce qu’il voit et des bribes qu’elle nous laisse entrevoir.  Ses personnages sont souvent cabossés, ils évoluent mais pas de façon miraculeuse.  Le problème, avec ce roman-ci, c’est que j’ai mis un petit moment à m’y attacher à ces personnages.   Si j’ai beaucoup aimé la fin, j’ai eu quand même un peu de mal au départ.  Ce n’est pas l’histoire la plus palpitante qui soit, elle est racontée avec un certain détachement (normal, vu les personnages) et son côté tragique met un moment à apparaître. 

 

L’écriture me plaît toujours autant, j’aime le côté pas vraiment « politically correct » et les côtés fous des personnages, qu’ils soient aimables ou non.  Ça les rend très réels, très humains, avec tout ce que ça implique de failles et d’exultations.  Laura est touchante dans son attitude de femme croqueuse d’hommes et bien au dessus de tout ça.  La mère de Claud, Margaret, est également très humaine et elle se questionne sur sa relation (ou non-relation) avec son fils et sur ses sentiments maternels.  Bref, des personnages attachants, une finale que j’ai aimée mais pas non plus de lecture frénétique ou de coup de coeur.  Je crois que je préfère les romans de Wesley qui sont d’époque, où le côté décalé et moderne des personnages est plus évident. 

 

Et j’ai été plus que ravie de l’apparition momentannée de Calypso (personnage de « La pelouse de camomille »), devenue grande-tante assez colorée et très fidèle à elle-même.  Il y a également une allusion à un autre roman de l’auteur… je pense qu’à partir de maintenant, je vais tenter de les lire en ordre pour ne rien manquer!

Smokin’ Seventeen – Janet Evanovich

smokin-seventeen.JPGPrésentation de l’éditeur (en partie… je me suis tannée de traduire avant la fin)

« Il n’y a pas de fumée sans feu et personne ne le sait plus que Stephanie Plum, chasseuse de primes.

 

Des cadavres sont découverts dans des tombes peu profondes sur le terrain du bureau de Vincent Plum.  Personne ne sait qui est le tueur ou pourquoi les victimes sont disposées ainsi, mais il est clair que le nom de Stephanie est sur la liste du tueur.  Elle a peu de temps pour trouver le meurtrier et en plus, elle subit de la pression de la part de la famille et des amis afin qu’elle choisisse entre Joe Morelli et Ranger.  La mère de Stephanie voudrait en fait qu’elle les abandonne tous les deux pour un ancien joueur de football de son école secondaire récemment revenu en ville. »

 

Commentaire

Si vous vivez sur la même planète que mes copines et moi, vous savez certainement que le tome 1 des aventures de Stephanie Plum a récemment été porté à l’écran.  Au moment où j’écris ces lignes, il n’est pas encore sorti, en fait (nous sommes le 17 janvier) mais je profite de ce billet sur le 17e tome des aventures de Stephanie (avec un titre pareil, vous n’auriez jamais deviné, avouez?) pour vous faire part du fait que j’ai terriblement hâte de voir ce film… mais que je freake quand même un peu.  Je m’explique.  Je suis une Ranger girl all the way.  Chacun de ses « Babe » occasionne une expression un peu rêveuse avec un sourire idiot.  Et imaginez-vous que je ne suis pas duuuu tout certaine de leur choix d’acteur.  Et que j’ai très très peur que ça fasse comme dans Twilight… et que je ne sois plus du tout capable de lire la série après.  Bref, bon.  Je vous raconterai post-visionnement.  Fin de la tranche de vie et retour sur le roman.

 

Ce tome n’est pas le plus drôle de la série mais j’ai quand même été moins frustrée que lors de ma lecture du tome précédent qui m’avait donné le goût de faire une leçon de morale à la demoiselle.  Même si on retrouve le ton des autres livres, certaines des descriptions qui deviennent un peu rituelles, c’est tout de même un peu moins copier-coller que les deux derniers.  Par contre, il manque nettement un petit quelque chose par rapport aux premiers tomes de la série, qui me faisaient mourir de rire à chaque page. 

 

La famille de Stephanie voudrait donc qu’elle se case.  Et comme ils ont perdu espoir avec Morelli, ils lui trouvent un ex-quarter back vedette au secondaire, qui cuisine en plus.  Bien.  Il faut dire que Stephanie et moi partageons un amour fou de la cuisine et je dirais même plus: nous avons les mêmes capacités culinaires.  Du coup, un homme qui cuisine a ses attraits.  Mais la grand-mère Bella de Joe a lancé un vordo à Stephanie.  Un vordo est un sort qui rend heu… horny, disons.  Dans le sens du terme qui n’implique aucune corne.  Du moins aucune corne qui pousse sur la tête.  Du coup, bon, il se passe ENFIN quelque chose de ce côté.  Je ne dirai pas avec qui ni comment, par contre. 

 

Si je ne me suis pas tordue de rire tout le long, il y a quand même eu ces moments assez épiques.  Stephanie a un talent fou pour se mettre les pieds dans les plats et Lula ne donne pas sa place non plus.  La scène où notre colorée ex-prostituée décide de se transformer en chauffeur d’autobus est hilarante.  Ce que j’adore dans cette série, c’est m’imaginer la réaction des gens qui assistent à tout ça.  Ils sont complètement abasourdis alors que Stephanie trouve ça limite normale.  Peut-être un peu répétitif et salissant à l’occasion mais rien de plus.   Ca me fait mourir de rire à chaque fois.  Mention spéciale à l’ours également.  Ça sort de nulle part cette histoire-là!  Presque autant que les répliques totalement out of the blue de Mooner qui semble vivre dans un nuage perpétuel.  De fumée, le nuage. 

 

Bref, un agréable divertissement, qui ne vaut pas les premiers tomes.  Ou peut-être que c’est moi.  Je reprocherais aussi un manque FLAGRANT et DÉPLORABLE de détails croustillants lors des scènes où Stephanie est sous l’emprise d’un certain sort.  Celles qui ont lu m’approuveront peut-être.  Mais avec cette finale, j’hésite à commander le tome 18 immédiatement, en fait.  Non mais je veux savoir!

 

Et bon, même si pour moi, ce sera toujours Ranger forever, quand même, Morelli, ça reste quelque chose.  En plus, il a une patience d’ange… et une capacité d’adaptation ma foi assez extraordinaire, en fait.  Yep, une version maison, ce ne serait pas mal!

Secret of a summer night (Secrets d’une nuit d’été) – Wallflowers #1 – Lisa Kleypas

Secrets-of-a-summer-night.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de « J’ai lu »… la traduction et moi, on est pas copains…)

« Comme ses amies Evangeline, Lillian et Daisy, Annabelle Peyton est à la recherche d’un mari.  Or la tâche s’annonce ardue pour les quatre demoiselles : la timide Evangeline est affligée d’un bégaiement. Les soeurs Bowman sont américaines et peinent à s’intégrer dans la haute société londonienne. Quant à Annabelle, l’inexistence de sa dot constitue un lourd handicap. Pourtant, il lui faut dénicher un riche époux, membre de l’aristocratie, bien sûr. Autant dire que ce malotru de Simon Hunt n’a aucune chance.

Dire qu’il a eu le culot de lui prédire qu’elle serait bientôt sa maîtresse ! Mais qu’attendre d’un fils de boucher ? Non, même s’il s’est enrichi à millions dans l’industrie, il n’est pas un parti envisageable. Et tant pis si elle ne peut oublier le baiser qu’il lui a volé jadis… »

 

Commentaire

Quand on me parlait de romances historiques, deux noms sortaient toujours: Julia Quinn et Lisa Kleypas.  Après avoir lu 4 romans de la première, il fallait bien que je découvre la seconde, n’est-ce pas.  Et bon, comme ça, en passant, je vous conseille sérieusement de vous faire guider dans le monde merveilleux de la romance parce que sinon, c’est quand même super risqué hein.  Disons que c’est comme dans d’autres types de littérature… il y en a de toutes les sortes. 

 

Parce que oui, il y en a de la bonne, de la romance, si on aime le genre.  Les codes sont bien définis, bien entendu mais l’art de tout ça, c’est d’en faire quelque chose d’original et de pas trop stéréotypé.    En ce qui concerne ce roman, je le classerais dans les romances « bonnes à moyennes ».  Ça m’a  plu et même si, bien entendu, on suit les codes, ils sont traités plutôt agréablement et on ne soupire pas d’impatience à toutes les deux minutes.   Un peu, mais pas à toutes les deux minutes.  Pour que ce soit totalement « mon » genre, il m’a manqué un peu d’humour mais c’est une lecture que j’ai globalement appréciée.

 

Traduit en français sous le titre « la ronde des saisons », cette série est celle des « Wallflowers » en anglais.  Les Wallflowers, ce sont quatre jeunes filles qui, à chaque bal, sont assises ensemblee le long du mur avec des carnets de bal désespérément vides.  Silencieuses depuis le début, elles décident un jour de se parler.  Parmi ces jeunes filles, il y a Annabelle, une jeune fille qui en est à sa dernière saison, très jolie mais sans dot.  Il y a aussi Lillian et Daisy Bowman, filles de riches américains « parvenus » aux manières qui « clashent » un peu avec la bonne société anglaise.  La dernière est Evie, très timide, qui est prise avec une famille carrément castrante.  Quand elles décident d’unir leurs efforts pour trouver des maris, notre histoire commence.

 

Cette romance, contrairement à pluuusieurs autres, ne se déroule pas en 1810-1815.  Et, pour une fois, ça a son importance.  En effet, nous sommes en 1844 et c’est la montée de l’industrialisation et le « peerage » n’est tout de même plus ce qu’il était.  Si le contexte social n’est pas le centre du roman comme, par exemple, dans « Le nord et le sud » de Gaskell, il n’est quand même pas complètement ignoré et ça se ressent dans les relations entre les personnages.  Simon, le héros, est fils de boucher mais il est un industriel qui a travaillé et qui fait des investissements.  Il est toléré chez les gens qui lui sont obligés mais pas tant que ça non plus.  Quant à Annabelle, elle est pauvre, elle a peur pour sa famille, mais a été élevée dans cette société.  Dans sa tête, il lui faut un membre de l’aristocratie.  N’importe lequel.  Idéalement avec des dents mais le reste, elle peut faire avec.   Ah oui, et riche aussi.  Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à défaut d’être super sympathique, elle s’assume. Inutile de dire que quand elle commence à se sentir une affinité avec le rustre Simon, elle n’est pas nécessairement d’accord avec elle-même…

 

J’ai bien aimé l’interaction entre les deux héros.  Annabelle ne « tombe » pas comme ça, sans avoir lutté avec ses convictions et lui, avec son « manque » de manières, me plaît beaucoup.  Il n’a pas honte de ce qu’il est, il ne veut pas devenir une copie d’aristocrate, il est fier de ce qu’il a accompli.   De plus, il y a quand même un peu d’interaction entre les Wallflowers (j’en aurais aimé un peu plus, en fait), ce qui change de certaines romance où le monde autour des héros semble s’effacer complètement.  Même s’il y a des scènes assez drôles « Rounders-in-knickers », en particulier, les répliques ne sont pas nécessairement humoristiques et c’est ce qui m’a manqué dans ce roman.  J’aime quand les « one-liners » volent d’un côté et de l’autre.   

 

J’avoue avoir eu un peu peur quand j’ai réalisé qu’il restait un bon 80 pages après la nuit de noces.  Je me suis dit « ah non, il va y avoir une teeerrible incompréhension et ils vont se réconcilier à la dernière page… again »… mais non, agréable surprise.  Rien de complètement fou, des ajustements, bien entendu, mais bon, s’il y a quand même un gros événement, – bon, un peu beaucoup tiré par les cheveux, soit – ce n’est pas une chicane de folie parce que les héros ne se parlent pas.  Ça change, en fait!

 

On – « on » étant Bladelor – m’a dit que le tome 2 concernait Lillian et qu’il était nettement plus drôle.  Du coup, j’ai bien envie de le lire.  Le tome avec Evie me tente aussi… je l’aime bien, Evie! 

 

Et je réalise que j’ai – encore – écrit un roman… Je m’arrêterai donc ici!

The Clockwork Prince – The infernal devices 2 – Cassandra Clare

Clockwork-prince.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Dans le monde magique du Londres Victorien, Tessa Gray a finalement trouvé la sécurité parmi les Shadowhunters.  Mais cette sécurité semble compromise quand certains pouvoir au sein de l’Enclave complotent pour remplacer Charlotte, sa protectrice, à la tête de l’Institut.   Si Charlotte perd sa place, Tessa retournera dans la rue – et sera à nouveau une proie facile pour le mystérieux Magister, qui veut utiliser les pouvoirs de Tessa pour atteindre ses buts [..] »

 

Commentaire

Je vous ai déjà parlé du premier tome il y a quelques mois.  Premier tome qui nous ramenait dans l’univers de la série de la série « The mortal instruments », avec les Shadowhunters et tout, mais dans le Londres Victorien.  Tessa a donc vécu des moments difficiles dans le volume précédent après une arrivée pour le moins cahotique à Londres.  Au début de cette partie de l’histoire, elle habite à l’Institut dirigé par Charlotte et Henry en compagnie du sarcastique Will, du gentil Jem, de Jessamine et de Sophie, sa bonne.

 

Ce tome est relativement calme en terme d’action et de bagarres et se concentre surtout sur les sentiments des personnages et à l’évolution des différentes relations.  En effet, s’il y a en arrière plan le complot des Benedict pour prendre la tête de l’Institut, rien n’est réellement angoissant dans cette histoire. Celle-ci est plutôt une mise en place pour la suite, un décor pour l’évolution des personnages.   L’atmosphère est toujours bien réussie, même si elle est nettement moins « steampunk » que le premier tome.   Malgré le manque d’action, je ne me suis pas pour autant ennuyée.  J’ai aimé les recherches pour mieux comprendre qui est Mortmain, son lien avec Nate, avec Tessa ainsi que la quête de Will.  Même si, of course, il n’y a encore aucune surprise de ce côté.  J’ajouterai que la relation entre Will est Jem est ce que je préfère dans ce roman.  J’adore les voir ensemble, j’adore leurs échanges… encore plus que ceux avec Tessa.  Bref, je pense que je ne suis pas normale!

 

Ok, avant de poursuivre, je dirai que j’aime bien les deux personnages masculins.  J’apprécie autant Will que Jem et comme je n’ai plus de méga crush sur les personnages ados (faut croire que je suis trop vieille) alors bon, mes commentaires sur l’histoire n’ont rien à voir avec Team Jem ou Team Will.  Rien du tout. 

 

Et je vais tenter d’expliquer sans spoiler.

 

D’abord, les ressemblances avec l’autre série est de plus en plus évidente, surtout chez Tessa et Will.  Non mais ça se ressemble drôlement, cette histoire de star crossed lovers.  Pour des raisons différentes, bien sûr mais tout de même.  Et je me suis demandé à quelques reprises comment Tessa ou Will, qui sont supposés être très intelligents, ne voyaient rien venir.  Boire du punch?  Really?  Et j’ai dû me rappeler à plusieurs reprises qu’après tout, ils ne sont pas très âgés.  Les réactions de Tessa face à Will sont parfois désarmantes tellement on ne comprend pas pourquoi elle ne voit rien.  C’est clair comme de l’eau de roche, pourtant.    Bref, j’ai parfois eu envie de les secouer tous les deux. 

 

Deuxième « bug » avec ce roman pour moi: j’ai l’impression qu’on force un peu la note sur les sentiments des personnages.  Non mais sérieusement, il n’y a aucun suspense à savoir comment ça va finir.  Est-ce qu’on avait besoin d’aller jusque là?  J’aurais aimé y croire, juste un peu.  J’aurais aimé qu’elle y croit.   Je ne peux pas être plus précise, hein… mais bon, disons que je n’aime pas quand on « prépare » la fin d’une série et j’ai eu l’impression que c’est ce que l’auteur a fait.  Je me comprends.  :))  Et, chose que je reproche souvent à la littérature jeunesse – et là, vous me direz d’arrêter d’en lire, si je ne suis pas contente – je n’aime pas quand on décide de « gommer » les côté sombres d’un personnage.  Des fois, les gens ne sont juste pas parfaits.  Il n’y a pas TOUJOURS de noble raison à certains comportements…  une blessure ça se peut aussi… Bref, j’ai un peu bougonné.  Et cette manière de couper des révélations par une « interruption » imprévue… grrrrrrr!

 

Je me relis et je réalise qu’on dirait que je n’ai pas aimé… ce qui n’est pas nécessairement le cas.  J’ai bien aimé.  Et je lirai la suite.  J’aime cet univers, même s’il est un peu en arrière-plan ici, j’aime explorer les tourments émotionnels des personnages et je veux quand même savoir ce que l’auteure va oser pour la finale.  Il y a plusieurs références, plusieurs citations (explicites, cette fois), plusieurs répliques et discussions à propos de livres (encore A tale of two cities… c’est mon karma ces temps-ci) et ça, ça me plaît également.    Bref, je suis un peu l’exception qui confirme la règle (tout le monde a réellement adoré à date)!  Si vous aimez les univers de Cassandra Clare, ça va vous plaire.

Destruction d’un coeur – Stefan Zweig

Destruction d'un coeurPrésentation de l’éditeur

« Avec Maupassant pour modèle, Stefan Zweig s’est attaché, selon ses propres mots, à donner à chacune des trois nouvelles de ce recueil toute la « substance d’un livre ».  Dans « Destruction d’un coeur », un vieil homme ne se résout pas à admettre que sa fille devienne adulte.  Il se laisse consumer par une jalousie qui, peu à peu, l’isole de ses semblables.  Romain Rolland voyait là l’une des « plus lucides tragédies de la vie moderne, de l’éternelle humanité ».  Dans « La gouvernante » et dans « Le jeu dangereux », c’est en core la cruauté des rapports entre générations – mais aussi l’intelligence immédiate des enfants face aux choses de la vie ou le refus de vieillir – que Stefan Zweig met en scène. »

 

Commentaire

Je le dis assez souvent, je ne suis pas très « nouvelles ».  Mais pour une raison étrange, Zweig, c’est l’exception qui confirme la règle.  Je ne m’en lasse jamais!  C’est donc un recueil de trois nouvelles : « Destruction d’un coeur », « La gouvernante » et « Un jeu dangereux » qui sont rassemblées dans ce court volume.  Et ça a été un régal.  Zweig est un génie, rien de moins.  Son écriture coule de source, il m’emmène avec lui chaque fois dans ces tourbillons d’émotions trop fortes, me laissant limite à bout de souffle à la fin de chaque nouvelle. 

 

Dans « Destruction d’un coeur », nous rencontrons un vieil homme qui a travaillé dur toute sa vie pour gagner de l’argent et ainsi donner une vie agréable à sa femme et à sa fille adorée.   Quand un événement va lui faire réaliser que sa fille n’est plus une enfant et qu’elle n’est pas la perfection qu’il s’imaginait, les choses vont s’enchaîner et il va être amener à réaliser que rien n’était comme il ne le croyait.  L’événement en soi est assez loin de ma réalité.  Je n’ai pas pu m’y associer directement mais les sentiments de cet homme, trahi et en colère, sont tellement bien décrits, tellement réels, que la plume de Zweig réussit tout de même à nous transporter et presque à nous mettre dans le même état que l’homme en question.  Oui, je sais.  Je suis terriblement influençable.  Surtout ces temps-ci.

 

Malgré sa brièveté, j’ai trouvé la nouvelle « La gouvernante » également très forte et également d’une simplicité étonnante.  Sur le thème de la perte de l’innocence et la fuite de l’enfance, elle nous montre le moment précis où deux petites soeurs de 12 et 13 ans ont réalisé la dureté du monde des adultes et l’ampleur de ce qui les attendait. Quelques mots surpris, une gouvernante triste, un moment de clarté où elles réalisent que bon, on leur cache des choses, que leur mère a un côté qui leur était inconnu.  C’est très triste sans être mélo.  Et bon, c’est Zweig.

 

La dernière nouvelle, la plus courte (une quinzaine de pages) nous présente un vieil homme qui s’est laissé prendre au jeu d’envoyer des lettres d’amour à une toute jeune fille sans se dévoiler, pour la voir réagir et s’épanouir.  Encore une fois, un événement simple en apparence, un vieil homme qui semble détaché et serein mais qui regarde la jeunesse avec émerveillement.   J’ai le goût d’aller sur le bord du lac de Côme…

 

Zweig prouve encore une fois qu’il a un talent extraordinaire pour décrire l’âme humaine, avec tous ces sentiments complexes, violents et parfois cachés.  J’aime Zweig, je l’ai déjà dit?

 

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Et c’est ma participation de mars au challenge de Cess ;))  Il faut juste que je pense à l’en avertir.

Mistborn #1 – The Final Empire (Fils des brumes – L’empire ultime) – Brandon Sanderson

Mistborn-1.jpgPrésentation de l’éditeur (celle du Livre de Poche… encore une fois, si je peux éviter de traduire, je vais le faire!)

« Les brumes règnent sur la nuit, le Seigneur Maître sur le monde.Vin ne connaît de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs.

Depuis plus de mille ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un projet fou : renverser l’Empire. »

 

Commentaire

C’est Olya qui m’en a parlé la première.  Ensuite, Heclea, Frankie et Iluze s’y sont aussi mises.   Du coup, je n’ai plus eu le choix et j’ai commencé cette trilogie qui s’amorce de façon magnifique.

 

Nous somme dans un univers fantasy.  Un univers couvert de cendres et de brumes depuis que le Lord Ruler règne sur la terre.  Être immortel, considéré comme un Dieu, il fait régner l’ordre (le sien, of course) depuis plus de 1000 ans, avec l’aide des terribles Inquisitors et Obligators.  Les skaa (tout le monde sauf la nobilité, en fait) sont à peine plus que des esclaves.  Condamnés à travailler dans les plantations ou pour les riches familles, ils reçoivent des coupons pour se nourrir et sont à peine considérés comme des humains.  Quant à l’aristocratie, elle danse dans les bals entourée de richesses et somptuosités diverses.  Et puis un jour, comme ça, une petite bande de voleurs décide de renverser l’empire.  Rien de moins.  Et c’est cette histoire que l’auteur va nous raconter. 

 

Classique, vous direz?  Ben la trame, un peu, oui.  Mais l’auteur prend les clichés et les retourne souvent habilement pour nous offrir une histoire enlevante, remplie d’aventures, de défis, de trahisons, de batailles et d’intrigues politiques.  Le tout est habilement mélangé, on découvre le monde petit à petit, chaque élément est dévoilé à temps, tout m’a paru juste.  L’auteur ne nous épargne pas et j’ai eu la sensation, tout au long de ma lecture que ça allait mal tourner, tout ça.  J’ai été tenue à la gorge tout le temps, me demandant d’où le danger allait venir, quelle était la folie qui serait de trop.  Et j’ai tourné les pages à toute vitesse.

 

Nous découvrons petit à petit cet univers avec Vin, jeune voleuse skaa de 16 ans.  Habituée à vivre parmi la cendre et la crasse, elle est toujours sur ses gardes.  On lui a appris que tout le monde la trahirait, que faire confiance, c’était dangereux.  Son frère, pour bien lui apprendre l’a d’ailleurs abandonnée, comme ça.  Elle est qu’elle est un peu spéciale.  Elle semble porter chance.  Et c’est avec Kelsier (j’aime Kelsier.  D’amour), voleur génial, utopiste, complètement fou et perpétuellement en retard qu’elle découvrira le monde de l’allomancie, le « don » qu’ont certains aristocrates de brûler certains métaux pour en tirer des effets surprenants.    Et ce plan complètement fou, tellement extravagants, grandiose et impossible fera grandir l’enfant et l’adulte et les entraînera plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé.  Du moins que certains ne l’avaient imaginé.

 

J’ai tout aimé dans ce roman.  J’ai aimé me balader dans les ruelles sales de Luthadiel, j’ai aimé voir les bals, espionner Elend, celui qui préfère lire dans les soirées au lieu de danser.  J’ai aimé les complots, les intrigues, la planification minutieuse.  J’ai aimé les batailles virevoltantes, très bien décrites, jamais anodines.  J’ai aimé que l’auteur ose, j’ai aimé hurler à quelques moments.  J’ai aimé que parfois, ça ne fonctionne pas comme prévu.  Et j’ai aimé ces personnages.  Kelsier le survivant blessé et torturé, qui sourit malgré tout.  Sazed le Terrisman, gardien des secrets et de l’histoire.  Mais aussi toute la petite bande: Dox, Breeze, Ham le philosophe, Clubs, Marsh et Spook.   Ils ne sont pas parfaits, très humains mais loyaux.  Hors-la-loi mais bonnes personnes (on ne s’en fait pas, hein… ce sont quand même les bons!) aux personnalités différentes et typées.  Et des méchants bien méchants, tout puissants, invincibles.  Des méchants comme je les aime, quoi!

 

Bref, une lecture qui m’a captivée, qui est entrée profondément dans mon imaginaire et qui m’a décidément beaucoup plu.  Je vais essayer (essayer étant le mot clé) d’attendre les autres pour la lecture du tome 2… mais je ne sais trop si je vais résister!    Vraiment, c’est bien!

Doctor Who – The day of the Troll – Simon Messingham

day of the trollPrésentation de l’éditeur

« Quand le Docteur arrive sur la terre dans un lointain futur, il est horrifié de découvrir que la planète est manacée de famine.  L’Angleterre est une terre morte et les scientifiques tentent désespérément de replanter le sol pour que les récoltes poussent à nouveau.  Mais il semble que quelque chose d’encore pire soit en train de se produire.

 

Karl Baring, propriétaire charismatique de la société de recherche « The Grange » a disparu au beau milieu de la nuit.  Sa soeur, Katy, était avec lui quand il a disparu mais est maintenant catatonique, en état de choc.  C’est donc au Docteur, avec l’aide des scientifiques de la Grange, de mener l’enquête.  Qu’est-ce qui rôde sous le vieux pont et pourquoi les gens sont-ils devenus sa proie?« 

 

Commentaire

Entendons-nous.  Un livre audio lu par David Tennant ne PEUT pas être mauvais.  Par définition.  Ma définition, du moins.  Toutefois, je dois quand même avouer que malgré des éléments qui auraient pu faire de cette aventure une histoire géniale, c’est tout de même celle que j’ai le moins aimée dans les trois que j’ai écoutées à date.

 

Il y a donc dans cette histoire un monstre qui est à l’origine de plusieurs craintes enfantines, un méchant bien huileux, bien croche et bien méchant, des personnages secondaires divers et variés, de grandes ambitions, des hasards incroyables, des sauvetages in extremis.  Mais j’ai trouvé ça long.  Probablement parce que presque tous les personnages que le Docteur rencontre m’ont semblé geignards et peu attachants.  Probablement parce que le Docteur est plus souvent qu’autrement harrassé par tout ça et que bien que nous retrouvions à l’occasion son côté enthousiaste et bon enfant, c’est quand même assez rare.  Je me suis ici définitivement ennuyée d’une Donna pour lui donner la réplique et pour donner lieu à ces échanges rapide et un peu sarcastiques que j’aime tant. 

 

Bref, ça m’a plu parce que c’était David et que David pourrait me raconter n’importe quoi – me lire ma liste d’épicerie, les petites annonces ou le bottin téléphonique – que ça passerait quand même.  Mais l’histoire m’a parfois paru traîner en longueur, certains rebondissements m’ont semblé artificiels et seuls quelques éléments et personnages (dont Karl et Kary) m’ont touchée.

 

Bien mais sans plus.

 

Challenge Who (1)