The golden lily – Bloodlines 2 – Richelle Mead

The-golden-lily.jpegPrésentation de l’éditeur (traduite en partie par moi)

Sydney aurait adoré aller à l’université mais au lieu de ça, elle a été envoyée incognito dans une école/internat chic de Palm Springs, Californie, avec pour mission de protéger Jill Dragomir, princesse Moroi, car des assassins pourraient vouloir s’en prendre à elle et plonger la cour Moroi en pleine guerre civile.  Si elle étant auparaant en disgrâce, Sydney est maintenant reconnue pour sa loyauté et son obéissance.  L’Alchimiste modèle.

 

Mais plus elle se rapproche de Jill, d’Eddie et surtout d’Adrian, plus elle questionne ses croyance Alchimistes intrinsèques, son idée de la famille.  Son univers se complique encore quand des expériences scientifiques laissent supposer que Sydney pourrait détenir la clé pour éviter aux Moroi et humains de devenir Strigoi – les vampires damnés, ceux qui ne meurent pas.  Mais sa peur d’être justement tout ça – spéciale, magique, puissante – lui fait peur plus que tout.  Un autre défi est sa toute nouvelle relation avec Brayden, un garçon intelligent qui semble être son match parfait. 

 

Quand un secret menace le monde des vampires, les croyances et loyautés de Sydney sont mises à l’épreuve plus que jamais.  Elle se demande comment elle peut concilier les principes dans lesquels elle a été élevée avec ce que son instinct lui dit.

 

Doit-elle faire confiance aux Alchimistes – ou à son coeur?

 

Commentaire

J’avais tellement lu de manvais commentaires au sujet du tome 1 (Bloodlines) que j’avais finalement aimé.  Et tellement de bons au sujet de celui-ci… que j’ai aimé, mais moins.  Je sais, je suis une contradiction sur deux pattes.

 

Dans ce deuxième tome d’une série qui devrait en compter 5, nous retrouvons donc notre narratrice, Sydney, dans son école chic en plein désert.  Depuis la fin du tome 1, elle est ma foi très bien considérée dans le monde des alchimistes sauf qu’elle n’est pas si certaine qu’elle mérite tous ces compliments.  Parce que bon, sa tâche auprès de Jill, d’Eddie d’Angéline et d’Adrian ne lui déplaît pas tant que ça.  Même qu’elle commence à s’attacher à eux. 

 

Comme souvent, Richelle Mead utilise toute la première partie du roman pour mettre en place ses personnages, ce qui nous donne un début assez lent, avec des rebondissements surtout dans la dernière partie.  L’intrigue est quand à elle bien linéaire et bien prévisible.  En effet, si Sydney ne voit pas toujours ce qui en est, nous, nous voyons.  Aucune surprise de ce côté-là, donc.  Et si Mead suit un peu la trace de ses autres séries, je pense qu’on sait aussi pas mal où en s’en va côté évolution des personnages.  

 

Si Sydney ne m’avait pas trop agacée dans le tome précédent, parfois, dans celui-ci, j’ai eu un peu envie de la secouer.  Comment peut-elle être si perspicace dans certaines occasions mais pas dans d’autres?  En particulier quand ça se rapporte à elle-même?  Si on comprend d’où vient sa naïveté, c’est quand même parfois incroyable.  J’ai bien ri de sa relation avec Brayden et de leurs conversations.  Même une certaine personne de ma connaissance n’est pas siiii pire que ça!   Par contre, j’aime la voir évoluer dans ses croyances.  Elle est déchirée entre son coeur et sa raison, commence à douter de ce qui lui a été inculquer et à voir des teintes de gris.  Ce qui est ma foi bien intéressant.

 

Et, of course, il y a Adrian.

 

J’aime Adrian.  Ce n’est pas nouveau.  Il me fait mourir de rire avec ses répliques pince sans rire et dans ce volume, il y a aussi une évolution du personnage.  J’espère juste qu’il va rester un peu… lui-même!  Disons que pour moi, il fait le sel de ce spin off.  Et la présence d’un certain gardien habillé en duster (je pense que j’ai un faible pour les duster) ne nuit aucunement non plus. 

 

Par contre, il y a pas mal de répétitions, surtout dans l’écriture.  L’odeur de café de Brayden, je pense qu’elle est mentionné 6 fois.  À un moment, ça va hein… j’ai compris.  Une héroïne à laquelle il est difficile de s’identifier, une histoire linéaire qui traîne un peu et qui est assez prévisible mais quand on est attaché à ce monde et à ces personnages… ben on a hâte que le prochain tome sorte!

Chroniques de Jérusalem – Guy Delisle

Chroniques-de-Jerusalem.gifPrésentation de l’éditeur (prise sur Decitre)

« Guy Delisle et sa famille s’installent pour une année à Jérusalem. Pas évident de se repérer dans cette ville aux multiples visages, animée par les passions et les conflits depuis près de 4000 ans. Au détour d’une ruelle, à la sortie d’un lieu saint, à la terrasse d’un café, le dessinateur laisse éclater des questions fondamentales et nous fait découvrir un Jérusalem comme on ne l’a jamais vu. »

 

Commentaire

De la situation à Jérusalem, je ne savais pratiquement rien. Oui, vous pouvez me chicaner.  Mais bon, le mécanisme de ma télé est un total mystère: je ne sais pas l’allumer.  Du coup, je ne regarde jamais les infos.  Et les journaux scrappent ma manucure.  Oui, je suis une inculte superficielle.  J’assume.

 

Les chroniques de Jérusalem racontent le quotidien de l’auteur dont l’épouse travaille pour Médecins sans frontière à Jérusalem.  Il connaît la situation de l’extérieur mais ici, c’est sa vie d’expatrié dans un pays où il restera toujours un étranger malgré tout.   Ce sont à travers des situations quotidiennes, des visites touristiques ou des séances de croquis dans un café ou près du mur que nous verrons Jérusalem, Israël et la Palestine à travers ses yeux. 

 

Comme je ne savais pas du tout qui était qui au départ, j’ai passé les 100 premières pages à tenter decomprendre quelque chose aux colonies, aux check points militaires et aux différents territoires.   Il faut dire que le peu que j’ai pu en voir aux nouvelles était quand même assez différent.  Et par la suite, je me suis laissée emporter par la vision un peu naïve que Guy Delisle choisit de porter sur Jérusalem,  avec sa querelle éternelle qui dure depuis des milliers d’années.  L’auteur ne nous propose pas un reportage engagé ou quoi que ce soit de ce genre. Il découvre petit à petit Jérusalem Est, où il habite, puis la vieille ville ainsi que le pays environnant.  Il vit au quotidien les complications d’usage, la difficulté à circuler, les batailles de religion, les interprétations diverses et les problèmes que ça cause. 

 

Et j’ai réellement beaucoup aimé. 

 

Je crois que ce n’est que de cette manière que j’aurais pu m’intéresser au sujet.  Et j’ai été vraiment, vraiment intéressée à ce qui s’y passe. Ne serait-ce que pour comprendre, pour avoir une vision exterieure des choses.  Le dessin, simple en apparence, m’a beaucoup touchée.  J’ai été complètement captivée par certaines images, certains paysages.  J’ai adoré les différents points de vue, les plans, le rythme des planches.   Le mur qui « protège » les israéliens, qui revient sans cesse, est particulièrement tragique. 

 

En fait, avec Delisle, tout semble simple mais est en effet beaucoup plus complexe.  Le regard candide permet de témoigner de cette année de vie où l’incroyable devient quotidien.   Et à travers tout ça, le vrai quotidien, celui d’une famille qui a besoin d’un parc, d’une école, de faire des courses.  Et rien n’est simple parce que les bus ne vont pas à Jerusalem Est, parce que tout est rempli d’ordures, parce que les grandes épiceries sont dans les colonies.  Bizarrement, je me suis sentie « impliquée » dans l’histoire.

 

Et maintenant, j’ai bien hâte de lire les autres BDs de Guy Delisle.

Vraiment.

 

Et je vais aller voir ce que mes co-lectrices, Hérisson et Cess en ont pensé.  

 

 

Venetia – audiobook – Georgette Heyer

Venetia.jpgPrésentation de l’éditeur

« Venetia Lanyon, belle, indépendante et intelligente, vit en recluse dans la campagne du Yorkshire avec son jeune frère de 17 ans, Aubrey.   Son avenir semble tout écrit: soit un mariage avec le respectable – mais ennuyant – Edward Yardley ou la vie tranquille d’une vieille fille.   Mais quand elle Lord  Dameral, homme précédé de sa réputation de débauché, sa vie bien rangée est sans dessus dessous et quand elle se lie d’amitié avec lui, elle scadalise tout la communauté.  A-t-elle trouvé son âme soeur, ou joue-t-elle avec le feu?

 

Commentaire

Les copines et moi, on a acheté un roman de Georgette Heyer pour faire une lecture commune il y a quoi… 2 ans.  Bien entendu, le livre en question traine toujours dans nos piles à lire – sinon ce ne serait pas drôle – mais quand j’ai vu que Richard « chocolate voice » Armitage était le lecteur de cet audiobook abrégé, je n’ai pas pu résister.  Aucun lien avec Armitage, of course.  Pour qui me prenez-vous?

 

Venetia est somme toute une romance très classique.  Peut-être le fait qu’elle soit abrégée (4h49 de lecture) a aussi enforcé cette impression.  Nous rencontrons donc Venetia, 25 ans, qui a été presque enterrée vivante dans la maison de son père près de York.  Aubrey, son frère plus jeune, est complètement égocentrique et absorbé dans un petit monde très académique.  Définitivement, ses livres l’intéressent plus que les gens.   Quand Lord Demeral vient s’installer dans son domaine, voisin du sien, Venetia le rencontre… et l’histoire commence réellement.

 

J’ai bien aimé la mise en place de la relation entre les deux protagonistes.   Ce n’est pas le coup de foudre au premier regard même si bon, visiblement, ils s’entendent à merveille.  Venetia, ayant été isolée toute sa vie, n’est pas vraiment atteinte par le qu’en dira-t-on.  Il y a une pointe – discrète – d’humour et le personnage m’a bien plu. 

 

Si je reprocherais des rebondissements un peu tirés par les cheveux (la scène du théâtre, en fait), j’ai bien aimé les machinations de Venetia.  Disons qu’elle ose, la demoiselle.  Je reprocherais aussi le fait que j’ai eu l’impression que les intrigue secondaires ne se nouent pas réellement.  N’empêche que c’est une romance qui fait très bien passer le temps dans les trajets en voiture. 

 

Et bon, même si moi, pure intellectuelle, je me préoccupe peu des choses triviales… je dirais quand même que la voix d’Armitage… ça le fait ;)))

Chapeau rond rouge – Geoffroy de Pennart

chapeau rond rougeCommentaire

Quelle jolie réécriture!  Je crois qu’en fait, j’aime beaucoup ce que fait Geoffroy de Pennart.   Il faut dire aussi que deux adorables petits cretons de ma connaissance ont une tendresse particulière pour les histoires de grands méchants loups.  Ils les redemandent encore et encore. 

 

Cette fois-ci, c’est « Le petit chaperon rouge » qui est revisité.  La petite demoiselle est légèrement effrontée… et ne sait visiblement pas distinguer un loup d’un chien!  Imaginez à quel point le grand méchant loup doit être insulté après avoir été confondu avec un chien! 

 

Bref, l’auteur joue habilement avec l’histoire originale.  Tous les personnages y sont, la mise en situation est la même, sauf que ce pauvre Loup en prend plein les dents.   Il y a beaucoup d’humour, des revirements habiles et c’est bien agréable de reprendre le schéma narratif du point de vue du loup et de comparer les deux histoires. 

 

Parce que, bien entendu, c’est beaucoup plus drôle quand on connaît bien « Le petit chaperon rouge »!  Beaucoup plus facile de deviner la suite… et d’essayer de voir comment le tout a bien pu être détourné!

 

Bref, un bien joli album!

44 Scotland Street – Alexander McCall Smith

44-scotland-street.jpgPrésentation de l’éditeur (en partie)

« Quand la jeune Pat pousse la porte du 44 Scotland Street, elle espère bien prendre un nouveau départ.  Entre son colocataire, un beau gosse insupportable et terriblement séduisant, et son excentrique voisine de palier, Domenica, la voilà entraînée dans une nouvelle vie au coeur de l’Edinbourg  bohème.  Sn travail à la galerie « Something Special » s’annonce pourtant un peu morne.  Sauf que Pat découvre au fond de l’obscur endroit un tableau qui pourrait bien valoir son pesant d’or et transformer sa vie! »

 

Commentaire

44 Scotland Street est un roman feilleton quotidien qui a été ensuite publié sous forme de roman.   Il nous emmène à Edinburgh et nous fait partager des moments de la vie de personnages souvent excentriques et très peu banals.  Le roman s’ouvre sur Pat qui visite un appartement.  La demoiselle est au cours de sa deuxième année sabatique (la première, elle préfère l’oublier) et a trouvé un emploi dans une petite galerie d’art, gérée par Matthew, qui ne connaît rien à l’art (sinon ce ne serait pas drôle) et qui préfère largement boire des cafés chez Lou, juste en face.

 

Mais il y a aussi Domenica, la voisine excentrique et un peu folle (je l’aime bien, celle-là), Irene, mère qui a un Projet-Bertie âgé de 5 ans, parlant couramment l’italien en jouant du saxophone, Bruce, le coloc complètement narcissique de Pat, Todd, le patron de Bruce, son épouse, sa fille Lizzie.  Enfin, il y a également Angus Lordie, peintre portraitiste très à l’aise dans toutes les situations. 

 

Ça fait beaucoup. 

Un peu trop pour moi, en fait. 

 

Si j’ai aimé la façon ironique dont McCall Smith brosse le portrait de ses personnages (Irène, dans toute sa mauvaise foi et ses certitudes, m’a bien fait rire avec ses jugements) qui, étrangement, se tiennent et que certaines scènes (le bal, surtout m’a bien plu) sont saisissantes et très bien croquées, je reste finalement assez mitigée.  Je sors du roman avec un sentiment d’éparpillement, d’un tas d’histoires commencées mais pas terminées, ou qui n’aboutissent nulle part.   J’ai trouvé un peu fastidieux de me balader sans cesse d’un personnage à l’autre et Bruce m’a agacée de façon prodigieuse.  Je ne parvenais même pas à trouver ça drôle, ce comportement.  Juste détestable.  Du coup, on se demande bien ce que les femmes, en particulier une, peuvent bien lui trouver. 

 

En fait, je crois que la structure « feuilleton quotidien » est ce qui m’a donné du mal avec ce roman.  Tout est trop rapide et m’a laissé l’impression de tout plein de fils dénoués.  Et de scènes qui n’ont rien apporté à l’histoire, du moins, pas à date.  Je ne pense sincèrement pas lire la suite, même si je suis bien curieuse de savoir ce qui va arriver au pauvre Bertie, avec une mère pareille.  Tiens, elle m’a fait penser à quelqu’un, celle-là, d’ailleurs.  Pas ma mère, rassurez-vous!

 

Un roman qui a beaucoup plu sur la blogosphère.  Je sortirai du roman avec une furieuse envie de revoir Edimburgh… mais pas grand chose d’autre, je le crains.  Et ce malgré d’excellentes idées de personnages. Ceux qui ont aimé, vous pouvez donner vos liens en commentaires.  Ça avait plu à Amanda, il y a déjà un petit moment.

 

Allons voir ce que mes co-lectrices, Cachou et Emma, en ont pensé!

 

 

L’histoire de Pi – Yann Martel

L-histoire-de-Pi.jpgPrésentation de l’éditeur

Il n’y en a pas sur mon édition… seulement une bio de l’auteur, Yann Martel, un francophone né à Montréal qui écrit en anglais.  Je n’en placerai donc pas non plus… vous allez être obligés de lire mon billet.

 

Commentaire

Ce livre, je l’avais commencé il y a plus de 10 ans.  J’avais abandonné page 60.  Je l’ai remis dans ma pile, bien décidée à dépasser la fameuse page 100 où, selon plusieurs lecteurs, il se passe (enfin) quelque chose.  Cette lecture commune avec GeishaNellie et Perrine était donc providentielle vu que toute seule, je ne sais pas si j’aurais eu le courage. 

 

C’est un livre qui a reçu des prix.  Plusieurs personnes à qui je fais confiance ont adoré et après être parvenu jusqu’à la fin du roman, je peux comprendre pourquoi.  Mais qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer (voire même m’emmerder) pendant une grande partie de ma lecture!

 

Le roman s’ouvre sur un homme qui raconte son histoire à un écrivain.  Il doit être dans la quarantaine mais l’aventure qu’il va nous raconter s’est passée alors qu’il avait 16 ans.  Il nous parle alors de son enfance, dans un zoo de Pondichéry, en Inde.  On sent tout de suite le regard de l’enfant qui vivait dans un monde à part et l’auteur réussit bien à nous faire ressentir cela.  Mais sérieusement, presque 60 pages à entendre parles des moeurs des animaux (que l’on connaissait déjà) et des coutumes d’un zoo (déjà connu aussi), c’est long.  Bien long.  Ensuite, on  nous parle de religions et de croyances.  Et on se demande ce que ça peut bien faire là, cette grande histoire sur le l’hindouisme, le christianisme et la religion musulmane.  Bon, c’est toujours moins pire que les histoires d’animaux et la candeur du regard de Pi est agréable.  Après presque 40 pages, j’en ai eu – encore – un peu assez hein… Bon, on comprend le pourquoi plus tard, bien entendu.  Mais pour la lectrice que je suis, il y avait des longueurs. 

 

Finalement, le naufrage (parce qu’il y a naufrage) arrive.  Vous pourriez vous en douter à voir la couverture alors je ne spoile pas grand chose.  Il y aura un loooong moment de la vie palpitante d’un naufragé sur un canot de sauvetage.  Bien entendu, les circonstances sont particulières.  Bien entendu, il y a des phrases magnifiques, des images particulièrement évocatrices.  On ressent l’intensité de la peur, de la solitude, de la foi aussi.  La relation qui se tisse est intense et troublante, fascinante par moments. 

 

Toutefois… qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer.  La largeur exacte de la coque, l’endroit où se trouve le casier, la description précise du canot, les routines, la façon dont il va survivre, la chasse, la pêche, la façon (pas toujours ragoutante) de manger… c’est long et très répétitif (vous me direz que c’est normal vu la situation).  Puis, par la suite, un long rebondissement plus intéressant pour moi à lire parce que différent du reste mais je crains d’avoir manqué une partie de la symbolique de ces algues et de ce microcosme.  Si quelqu’un peut m’éclairer…

 

Finalement, la fin.  Dont je ne vous parlerai pas vraiment mais qui a pour moi éclairé le roman et qui m’a donné à réfléchir.  Même que je suis contente de l’avoir terminé, juste pour ça.  Un roman que j’ai trouvé bien écrit, joliment imagé (certaines descriptions du ciel sont magnifiques) mais pour lequel je n’étais sans doute pas le public idéal.   Une réflexion intéressante sur les croyances, sur la foi, sur la solitude et la force de l’homme dans des circonstances extrêmes.   Dommage que ma lecture ait été si pénible…

 

Les billets de GeishaNellie et Perrine.

La grande imagerie – Les tours – Jacques Dayan

les-tours.jpgCommentaire

J’ai toujours eu une étrange fascination pour les gratte-ciel.  Sans doute, parce que, quand j’étais petite, je pensais que le ciel avait réellement des démangeaisons.   Bref, passons sur cette tranche de vie et ne faisons surtout pas d’association douteuse sur les raisons de cette attirance.  Il ne faudrait pas avoir les idées mal placées. 

 

J’ai lu cet album avec deux personnes.  Un petit creton de 6 ans (l’âge mininum requis selon le livre) et un copain dans la trentaine.  Je pense que le copain dans la trentaine a davantage appécié que le creton.  Il y a sans doute des questions à se poser.  Sur l’âge mental du copain. 

 

Cet album n’est pas si simple, en fait.  En effet, on ne se contente pas de montrer des photos des tours les plus hautes ou les plus « spéciales » de la terre (la partie que le creton a davantageappréciée) mais ou nous explique aussi comment elles sont construites, avec quels matériaux, comment elles résistent au vent.  C’était un peu compliqué pour le jeune mais c’est juste assez d’information pour un enfant un peu plus vieux, ou un enfant qui a déjà des connaissances de base dans le domaine. 

 

Il y a également une section sur le World Trade Center, sur les tours « écologiques » sur les activités et acrobaties à faire en haut des dites tours (avec pour résultat que Creton voulait monter sur le toit de la maison… no comment).   On fait donc un tour rapide mais assez technique sur les gratte-ciel.  Avec un enfant de 6 ans, il a fallu lire le livre en plusieurs parties pour garder son attention et son intérêt mais avec un plus vieux, ça se lit facilement si le jeune est intéressé par la hauteur des tours et leur situation dans le monde. 

Québec en septembre… plus que deux semaines!

Quebec-en-septembre-2.jpg

 

Comme promis, voici le petit rappel pour « Québec en septembre » où je vous invite à nous faire découvrir un petit bout de culture québécoise, que ce soit par le biais de la littérature, de la culture, de l’art ou de la vie au Québec en général.

 

Je recenserai les billets au fur et à mesure de leur publication.  En septembre, bien entendu.  Je pense que le titre est assez parlant.  

 

À date, plusieurs personnes se sont montrées intéressés.  Tout le monde peut participer, toute contribution est bienvenue qu’elle soit grande ou petite.  Il y a aussi le groupe FB où vous pouvez parler de vos coups de coeur québécois!

 

À bientôt pour ce mois québécois!

Night School – C.J. Daugherty

Night-School.jpegPrésentation de l’éditeur (moins une phrase)

« Allie Sheridan déteste son lycée.  Son grand frère a disparu.  Et elle vient d’être arrêtée.  Une énième fois.  C’en est trop pour ses parents, qui l’envoient dans un internat au règlement quasi-militaire. Contre toute attente, Allie s’y plaît. 

 

Mais l’école privée Cimmeria n’a vraiment rien d’ordinaire.  L’établissement est fréquenté par un fascinant mélange de surdoués, de rebelles et d’enfants de millionnaires.  Plus étrange, certains élèves sont recrutés par la très discrète « Night School », dont les dangereuses activités et les rituels nocturnes demeurent un mystère pour ceux qui n’y participent pas. 

 

Allie en est convaincue: ses camarades, ses professeurs, et peut-être même ses parents, lui cachent d’inavouables secrets.  Elle devra vite choisir à qui se fier, et surtout qui aimer.

 

Commentaire

On m’avait dit beaucoup de bien de ce roman et c’est finalement miss Abeille qui m’a permis de le lire.  Ce n’est pas évident vu que l’ordre de mes billets est un peu aléatoire, mais je n’avais pas lu de jeunesse depuis un petit moment.  J’avais été déçue par plusieurs romans d’affilée, n’y trouvant pas mon compte.  Après avoir discuté avec Abeille de « Night School » lors de sa venue chez moi, j’ai eu vraiment envie de le lire.  Et j’ai bien fait parce que ça m’a bien plu. 

 

Ce qui est bien, c’est de commencer ce roman sans savoir à quel genre littéraire il appartient.  Je le précise parce que sincèrement, ça pourrait être n’importe quoi et ce serait crédible.  L’auteur réussit à construire son histoire habilement , ça se tient, et Allie se pose généralement les bonnes questions au bon moment.  Je n’ai que très rarement pesté pour « manque de discernement ».  Pendant près des trois quarts du roman, vraiment, nous ne savons pas trop ce qui se passe d’étrange dans cette école.  Nous savons seulement que c’est bourré de mystères et de non-dits.  Et franchement, c’est ce qui est bien!  Je l’ai dévoré dans une journée. 

 

C’est avant tout un roman d’ambiance.  L’auteur prend le temps de camper ses personnages, on a le temps de s’y attacher, de les voir vivre un peu.  Et elle réussit à nous entraîner dans cette école étrange à l’atmosphère à la fois accueillante et mystérieuse.  Allie s’y adapte ma foi très vite mais ne reste pas là comme une dinde sans se questionner quand des trucs étranges se produisent.   Bien entendu, elle est naïve et très adolescente.  Elle doute, fait parfois trop rapidement confiance et tire des conclusions hâtives.  Quand elle arrive, rien ne va plus pour elle et elle est sujette aux attaques de panique.  J’ai bien aimé la voir évoluer à travers ces pages. 

 

Ceci dit, il y a quand même beaucoup de trucs, principalement par rapport aux sentiments et aux motivations des personnages, qui auraient pu être moins explicites et démontrés par le comportement au lieu d’être clairement dits.  Pourtant, contrairement à d’habitude, je n’ai pas été agacée et j’ai plutôt aimé le style descripif de l’auteur.  Je n’ai pas boudé mon plaisir… et l’ai fini à 1h du  matin. 

 

La suite serait prévue pour fin 2012.  Je la lirai certainement!

Plus encore que la vie – Amy Plum

Plus encore que la viePrésentation de l’éditeur (moins quelques mots)

Kate pensait qu’en changeant de pays, en venant à Paris, elle pourrait tourner la page. Faire le deuil de ses parents, vivre une vie plus légère.

 

Mais c’était avant de rencontrer Vincent. Vincent, incarrnation de l’amour, mais aussi ange de la mort.

 

Commentaire

C’est grâce à un concours gagné chez Alicia que j’ai pu lire ce roman jeunesse.   Comme plusieurs l’ont sans doute remarqué, je deviens très pointilleuse en ce qui concerne la jeunesse ces temps-ci.  C’est d’ailleurs pour cela que j’en lis beaucoup moins.  Et si j’ai quelques bémols à apporter, j’ai quand même bien aimé ce roman, qui est le premier tome d’une saga dont le tome 2 est déjà sorti en anglais. 

 

Nous rencontrons donc Kate, 16 ans, presque 17.  Bon, du coup, je chante la chanson de « La mélodie du bonheur » (vous savez « tu as seize ans, et bientôt 17 ans… dans le pavillon dehors?)… je ne me remercie pas moi-même!  Kate a perdu ses parents dans un accident peu de temps auparavant et sa vie est en suspens.  Elle lit toute la journée et refuse de sortir, contrairement à sa soeur Georgia qui noie sa peine dans les boîtes de nuit et une vie sociale incessante.  C’est d’ailleurs en lisant dans un café qu’elle remarque Vincent, qui semble trop beau pour être vrai…

 

Disons-le tout de suite, j’ai lu ce roman en deux petites soirées après des journées complètement folles.  Ça m’a donc beaucoup accrochée.  J’ai bien aimé la mise en place ainsi que le personnage de Kate.  Le monde qui nous est proposé est intéressant et pour moi assez innovateur.  J’ai bien aimé commencer le roman sans rien savoir et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai abrégé la 4e de couverture, pour que vous puissiez comme moi profiter de ce moment si agréable où, justement, on ne sait rien et où tout est possible. Je ne détaillerai donc pas!

 

Je me suis beaucoup attachée à Kate, toujours dans ses livres, qui a peur d’aimer parce qu’aimer, ça veut dire risquer de perdre ceux qu’on aime.  J’ai apprécié son évolution, son ouverture progressive, ses doutes aussi.  C’est une fille ordinaire, normale, qui va vivre une aventure extraordinaire et une belle histoire d’amour qui sort tout autant de l’ordinaire.  Bref, il y a tous les clichés du genre mais comme c’est exactement ce que je voulais lire, ça ne m’a pas dérangée le moins du monde.

 

En fait, j’aurais aimé un roman plus long.  J’aurais aimé voir vivre Kate davantage à l’école, avec sa famille.  Avoir le temps de m’attacher à Georgia qui ne m’a pas interpelée plus que ça.  J’aurais aimé que les sentiments apparaissent un peu plus graduellement, que l’évolution soit plus lente.  J’aurais aussi aimé comprendre pourquoi Vincent s’attache autant au départ.  C’est un peu nébuleux pour moi.   Bref, j’en aurais voulu davantage pour pouvoir me plonger davantage dans cet univers et distinguer davantage les personnages. 

 

Pour ne rien gâcher, l’histoire se déroule à Paris et on sent que l’auteur aime cette ville.  Ce sont les beaux quartiers, les hôtels particuliers, les moments magiques sur les ponts et dans les rues pittoresques…  Bref, comme je m’ennuie de Paris dès que je n’y suis pas, j’ai apprécié la balade.  Et je commanderai bientôt la suite.  Je dirais même plus: dans la prochaine commande! 

 

Une histoire un peu courte et simple, avec des méchants vraiment méchants et un petit côté manichéen, mais que j’ai aimée pour le personnage, l’univers et le contexte parisien.  Merci Alicia!