RAT d’automne 2012 – Bilan final

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Bon, oui, je sais, ça ne fait que 8h de lecture aujourd’hui mais j’avoue que je n’ai pas bien bien envie de continuer toute seule.  Je regrette (presque) de n’avoir pas réussi à me lever à 4h ce matin!  Je pense plutôt que ce soir, je vais commencer à écrire mes billets. 

 

Dans les 8h de dimanche, j’aurai donc lu 620 pages.

Ce qui est plus que dans les 12 heures éparpillées de samedi, où j’avais lu 545 pages.

 

Mais les pages, ce n’est pas l’important.  L’important, c’est le trip de se lever à des heures pas possibles, de papoter avec tout le monde dans le groupe FB (l’ambiance était vraiment super ce coup-ci), avoir des horaires éclatés et décalés.  Bon, je n’ai même pas tenté de passer la nuit, cette fois. J’ai été raisonnable.  Yep, je vieillis. 

 

Du coup, un gros merci à Arieste pour l’organisation du RAT français, à nos super cheerleaders qui m’ont fait mourir de rire, aux participantes et aussi à la gang des blogs anglo (Dewey’s Read-A-Thon) qui sont venus dire bonjour!

 

La prochaine fois, je tenterai encore d’en être!

Un Read-A-Thon un peu spécial…

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Vu qu’il va être étalé un peu partout sur le week-end pour cause de « j’ai du temps mais pas tant que ça, en fait »…  Si tout se passe comme prévu, il est maintenant 4h du matin et je commence à lire.  Oui, je sais, je triche un peu sur les heures du marathon américain auquel je m’étais initialement inscrite mais c’est que je ne veux pas être toute seule!  Alors je m’adapte au décalage!

 

Inscrite au Dewey’s Read-A-Thon depuis un moment déjà, je n’avais rien vu sur la blogo francophone mais il y a quelques jours, Arieste a décidé de promouvoir l’événement sur son blog.  Me voilà donc à faire les deux en même temps.  Pratique.   Donc, je vais être là en pointillés, j’ai fait le plein de thés et de sucreries… et si les dieux et les superhéros (ceux qui sont musclés et à moitié nus de préférence)(voire même carrément nus… mais je m’égare) sont de mon côté… j’ai réussi à me lever.  Ça, c’est la partie qui n’est pas gagnée!  Ya aussi de ne pas m’endormir sur mon livre qui ne sera pas facile.  I’ll keep you posted!

 

Je vous ferai des petits bilans de temps en temps! :)))  Je commence par lire une heure ou deux de mon roman en cours et ensuite, j’irai piocher ailleurs!

 

Bonne lecture à tous!

 

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RAT – Heures 1-2

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Six heures du matin. 

Le soleil commence tout juste à se lever chez moi et je prends ma première petite pause depuis mon – pénible – réveil à 4h du matin. 

 

J’ai lu quoi… un gros 80 pages de ma lecture en cours, soit Green Dolphin’s County d’Elizabeth Goudge.  Oui, vitesse de tortue, je sais.  Et j’en suis à la page 380… sur 760!  Donc, je vais probablement alterner les lectures sinon vous allez m’entendre dire que je lis ce roman toute la journée!  J’aime beaucoup par contre.

 

Allez, un petit café (yep, inhabituel chez moi mais là, I really need caffeine) et on s’y remet!  Je suis maintenant sortie de mon lit vu que le chauffage part à 6h… et qu’avec ma grosse tête de mule, je REFUSE de l’ouvrir en pleine nuit, même pour un RAT!

 

À plus tard!

RAT – Heures 3-4

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Booooon, deux heures totalement non-productives, où j’ai traîné sur Facebook, regardé le soleil se lever, admiré la lumière dans ma fenêtre de devant (c’est ce qu’est supposé représenter la photo d’ailleurs… mais la lumière – magnifique d’ailleurs – paraît très mal sur la photo.  Prise sur mon iphone.  Par la super mauvaise photographe que je suis.  Mais bon, c’est quand même ce que je vois en lisant!

 

Ah oui, j’ai aussi joué à SongPop (après tout, ça ne prend que quelques secondes par chanson), je me suis amusée à décortiquer des fromages Ficello en languettes les plus petites possibles et compté mes CDs.  Ne pas trop se poser de questions.  Bizarre je suis. 

 

Finalement, j’ai lu 60 pages de mon – énorme – roman.  Long à lire, en anglais, je sais, mais j’adore alors du coup, je répugne à changer.   Mais là, je dois quitter pour une heure ou deux… un bug au cours de patrouille de ski.  Gotta go and make it ok!

 

J’emporte des BDs… au cas où j,aurais quelques minutes pour lire!

 

À plus 🙂

RAT – Heures 9-10-11

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Bon, avouons-le tout de go, en termes de productivité, c’est mon pire RAT à vie!  Mais après presque 4h où j’ai dû quitter la maison, j’ai ensuite eu la visite de copains (mais j’ai résisté au lunch au resto pour retourner lire) et j’ai été OBLIGÉE de me vernir les ongles (en lavande… je n’ai pas de couleurs d’automne… ça sent le magasinage de vernis)

 

Mais (parce qu’il y a un « mais »), j’adore mon roman et j’ai mis mes Daleks géants dans mes oreilles pour faire rire le garçon de mes amis. 

 

Du coup, j’ai lu quoi… 100 pages.  En 3 heures.  Pour un affligeant total de 230 pages. 

Mais bon, comme on dit, ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité, hein!

 

À plus tard.

Même si je sens que je vais être bien bien seule à m’auto-lire lors de mes prochains bilans!

RAT – Heures 12-13-14

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Non mais il est passé où, le temps de ma jeunesse où je lisais 100 pages à l’heure, hein!  Décidément, je vieillis!  toujours est-il que dans les trois dernières heures… j’ai lu 110 pages.

 

Par contre, j’ai mangé des bananes trempées dans le beurre d’arachide, des toasts au beurre d’arachide (mon péché mignon) et un sac complet de Skittles (j’aime les Skittles d’amour, rien de moins).  Le tout arrosé de thé des magiciens, offert par Copine-Yueyin. 

 

En résumé, ce RAT, ça va me faire engraisser.  Je vais avoir pris plus de livres (yep, je suis vieux jeu, je n’ai aucune idée de mon poids en kilos) que j’aurai lu de livres (en papier).  Terrible!


Et merci aux cheerleaders!  Vous m’avez bien fait rire! 

La formule préférée du professeur – Yoko Ogawa

formule-preferee-du-professeur.gifPrésentation de l’éditeur

« Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d’une soixantaine d’années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui réduit l’autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. 

 

Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter – le professeur oublie son existence dun jour à l’autre – mais c’est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d’attention qu’elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans.  Commence alors entre eux une magnifique relation.  Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball mais aussi et surtout la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur…

 

Un subtil roman sur l’héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe dune mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte… »

 

Commentaire

Je pense que tout a déjà été dit sur ce roman. Je l’ai acheté suite à de nombreux billets enthousiastes (je ne vous dirai pas il y a combien d’années) et il aura patienté loooongtemps dans mes étagères.  Comme plusieurs autres, quoi.  Finalement, même si je suis un chouia moins enthousiaste que la plupart des lecteurs (en fait, il y a des trucs que je ne suis pas certaine d’avoir bien compris…  et du coup, j’ai eu l’impression de manquer quelque chose), j’ai quand même passé un bon moment de lecture et je confirme que j’aime énormément la plume d’Ogawa.  Ou de sa traductrice.  En tout cas, vous comprenez ce que je veux dire!

 

Avec ce roman, on est loin de l’atmosphère sombre et dérangeante de certains des autres romans de l’auteur.   Nous pénétrons plutôt dans un univers particulier, un peu triste au départ, qui s’illumine graduellement surtout en raison de la relation entre le professeur et Root, le garçon de l’aide ménagère, qui a la tête de la forme d’une racine carrée. Une relation étrange, certes, car le professeur souffre d’amnésie antérograde suite à un traumatisme crânien.  Sa mémoire est comme une tablette qui s’efface à mesure.  (D’ailleurs, si cette patho vous intéresse, il y a un chapitre intitulé « le marin perdu » dans le recueil « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » de Oliver Sacks… je dis ça comme ça… mais mon billet est super poche… avertissement)  Chaque jour, il oublie l’aide ménagère et son fils.  Et chaque jour, pourtant, la rencontre s’effectue à nouveau. 

 

Un roman rempli de tendresse, d’acceptation et de petits bonheurs ancrés dans le moment présent (pas le choix).  On partage la passion du professeur pour les mathématiques (son ancrage) et le base-ball, qu’il partage avec un enfant de dix ans.  Je dois dire dans mon cas que bon, les passages sur le base-ball ne m’ont pas interpellée plus que ça, si ce n’est pour la beauté des moments qu’il suscite, mais les mathématiques, par contre!  Wow!  On ne dirait pas comme ça, mais j’ai un background scientifique et j’ai toujours adoré les maths, qui m’ont toujours beaucoup parlé et qui se faisaient tous seuls dans ma tête.  J’ai aimé redécouvrir certaines particularités et me passionner à nouveau, par le biais des enseignements de ce professeur qui les rend magnifiques, ses mathématiques et ses nombres adorés.  C’est, je crois, ce que j’ai le plus aimé. 

 

Comme je le disais en introduction, je suis un peu restée sur ma faim concernant certains aspects.  On nous donne des indices mais certains mystères me sont restés… mystérieux, disons.  Oui, vous me direz que bon, dans la vie, les résolutions ne sont jamais parfaites… je sais.  Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour être entièrement satisfaite de ma lecture, même si les relations entre les personnages et surtout l’amour du jeune garçon pour le professeur, m’ont beaucoup émue et touchée. 

 

C’était une lecture commune avec le Libr’Air , Hérisson08 et  Yueyin.  Allons voir ce qu’elles en ont pensé!

Marie Blanche – Jim Fergus

Marie-Blanche.jpgPrésentation de l’éditeur

1995, région des Grands Lacs. Jim Fergus rend visite à sa grand-mère, Renée, 96 ans. Fille d’aristocrates français désargentés, mariée trois fois, celle-ci a connu un destin hors du commun, qui l’a menée de son petit village natal de la région de Senlis jusqu’aux États-Unis, en passant par les sables de l’Égypte. D’un caractère entier, froide et tyrannique, elle a brisé la vie de sa famille, en particulier celle de sa propre fille, Marie-Blanche, la mère de Jim. Pour essayer de la comprendre, et peut-être de lui pardonner, celui-ci va tenter de retracer son parcours.

 

En parallèle, à travers le journal intime de sa mère, l’écrivain nous fait entrer dans l’intimité de celle-ci. Internée en 1966 dans un asile de Lausanne, Marie-Blanche se souvient de sa vie, commencée comme un conte de fées mais qui prit peu à peu des allures de tragédie.

 

Commentaire

Je n’avais jamais lu Jim Fergus, même si j’avais beaucoup entendu parler de l’auteur.   Dans ce roman, il nous raconte l’histoire de sa mère Marie-Blanche et de sa grand-mère Renée, de façon possiblement romancée mais en se basant sur les réels événements, ce qui donne un résultat final asse particulier.  Pour ma part, j’en ressors assez mitigée.  Mais je m’explique.

 

Précisons tout d’abord que j’ai beaucoup aimé la construction, qui alterne les parties concertant Marie Blanche et Renée.  Du coup, nous connaissons d’avance plusieurs éléments de la vie de Renée mais il reste bien intéressant de savoir comment on a pu en arriver là.  L’alternance entre le « je » et un narrateur omniscient est également intéressante et contribue à nous faire sentir plus proche de Marie Blanche tandis que nous restons davantage extérieurs à l’histoire de Renée.  Mais bon, de toute façon, je pense que cette Renée et moi, nous n’étions pas faits pour nous entendre.

 

Les parties sur la mère de l’auteur sont très touchantes et on ressent une évolution, on voit venir et se produire la descente aux enfers, elle devient crédible.  Ces parties m’ont beaucoup plu, autant les flashbacks que la partie dans la maison de soins de Suisse.  C’est écrit simplement et ça fait mouche.  Par contre, le reste… ouf!

 

Renée était une enfant détestable qui est devenue une adulte détestable.  Ok, elle a des circonstances atténuantes, je veux bien croire qu’elle a dû être profondément perturbée mais ses comportements, son arrogance, sa confiance à toute épreuve, ses paroles d’adulte dans la bouche d’une enfant… ça m’a vraiment mais alors là vraiment agacée.  J’ai été incapable de m’y attacher et j’ai bien beau croire que c’était « un beau spécimen » selon le médecin qui l’a examinée (brrrrr…. un spécimen, j’en frissonne encore), je ne peux pas croire qu’elle fascine à ce point.   Deux médecins peuvent à peine résister à la tripoter.  Deux.  Quant à l’oncle Gabriel, il a suscité chez moi une réaction épidermique.  Et pas dans le bon sens du terme.  Il m’a presque donné mal au coeur.  Pourtant, des relations bizarres et malsaines, j’en ai lu plusieurs sans que ça me fasse réagir ainsi.  Mais là, vraiment, je n’en pouvais plus.  Sans compter que pendant tout le milieu du roman, entre ces deux-là, c’est ma foi assez répétitif.  Sincèrement, s’il n’y avait eu que cette histoire, je n’aurais pas terminé.  Sur la 4e, on compare à Gone with the wind.  Mais j’avoue que je préfère nettement Scarlett, qui a réussit à me fasciner là où Renée à échoué. 

 

Un avis mitigé, donc mais une descente crédible et des réflexions de Marie Blanche qui font souvent mouche.  De plus, l’évocation des époque et des lieux (la France, l’Egypte, l’Angleterre, le midwest américain) est très bien réussie.  Je vous renvoie à l’avis de Keisha, plus positive et d’Evy, pour qui c’est un coup de coeur.

 

Eona (Eona et le collier des dieux) – Alison Goodman

Eona.jpgPrésentation de l’éditeur (celle de Gallimard Jeunesse – en partie)

SPOILERS SUR LE PREMIER TOME

« Après la mort de l’empereur, Sethon a pris le pouvoir et a fait emprisonner Lord Ido, son ancien allié. Eon, aujourd’hui Eona, est certaine que Kygo, l’empereur légitime, est toujours en vie et, avec ses amis fidèles, Ryko, Dela, Vida, elle part à sa recherche. Devenue l’oeil du Dragon Miroir, Eona porte un secret sans doute plus dangereux qu’autrefois : elle ne peut maîtriser son nouveau pouvoir. »

 

Commentaire

J’ai volontairement coupé la plus grande partie de la présentation de l’éditeur en français (trouvée sur internet… je n’ai pas le livre en VF) parce que sérieusement, selon moi, il vaut mieux ne pas la lire.  On y raconte quand même un truc qui arrive à la fin du roman.  Et ce serait dommage de gâcher cette lecture car ce dyptique est pour moi de la très bonne fantasy jeunesse.

 

J’avais peur au départ d’assister à une longue, très longue bataille avec Sethon tout au long de ce deuxième tome.  Mais non en fait.  La couverture est d’ailleurs trompeuse car s’il y a des batailles, ce n’est tout de même pas le sujet principal du roman.  C’est surtout Eona qui doit faire face à son pouvoir, qu’elle ne comprend pas et dont elle ne saisit pas l’étendue.  Son pouvoir de Dragoneye mais aussi son pouvoir et ses désirs de femme, qu’elle comprend encore moins.  Pour moi, ce second tome est surtout un récit de découverte de soi, de passage à l’âge adulte, de choix et de conséquences.

 

Rappelons le contexte.  Nous sommes dans un pays asiatique imaginaire (l’auteur mentionne s’être basée sur la Chine, le Japon et leurs différentes mythologies pour bâtir son univers) où douze dragons aident les DragonEyes à maintenir l’équilibre.  Dans cette quête, Eona, nouvellement en possession de ses pouvoirs, doit choisir son camp, prendre des décisions, choisir à qui faire confiance.   J’ai beaucoup aimé les personnages qui sont loin d’être parfaits.  Eona fait des choix risqués, se trompe, regrette, prend des risques.  Et ses amis ne sont pas trop parfaits non plus, trop loyaux (palme d’or du grrr au prince Kygo qui, parfois, devrait être secoué… mais bon, autre temps, autres lieux, autres moeurs).  On sent leurs ambivalences, leurs craintes, leur peur d’avancer.  Et malgré tout (peut-être en raison de ça, d’ailleurs), on les aime bien.  Les personnages évoluent, en dent de scie, certes, mais ils changent.  Et pour la plupart, je les ai trouvés fouillés et fort bien campés, nécessaires, avec un rôle bien défini. 

 

Bien entendu, à l’occasion, on en a un peu assez des descriptions d’union avec le dragon ou encore de la perle impériale, qui sont un peu répétitives.  Mais de façon générale, l’écriture m’a plu et est cohérente avec le récit et son rythme.  Oui, il se passe beaucoup de choses mais ce n’est pas non plus une action haletante de bout en bout.  Malgré tout, je l’ai dévoré et j’ai plongé dans cet univers original et foisonnant. Une courte série que je recommande!

 

Mon avis sur le premier tome :Eon et le douzième dragon

C’était une lecture commune avec miss Hérisson

Why didn’t they ask Evans? (Pourquoi pas Evans?) – Agatha Christie

why-didn-t-they-ask-evanx.jpgPrésentation de l’éditeur (celle des éditions du Masque)

« En cherchant une balle de golf le fils du pasteur découvre, au pied des rochers un individu tombé de la falaise. Avant de passer de vie à trépas, l’homme ne dit  qu’une toute petite phrase :  » Pourquoi pas Evans ?  » Le tribunal d’enquête, réuni le lendemain, conclut à l’accident. Un accident, c’est vite dit.  Qui, dans ce cas, aurait eu intérêt à fourrer, un peu plus tard, huit grains de morphine dans la bière du témoin ? L’amie du garçon, la jeune comtesse Frankie, a son idée là-dessus. Et comme les enfants de l’aristocratie anglaise ont du temps à revendre, elle emploiera le sien à jouer les détectives amateurs, avec son petit camarade… »

 

Commentaire

Je n’ai aucun souvenir d’avoir déjà lu cette histoire.  Mais j’ai bien dû la lire dans une autre vie sinon tout ne m’aurait pas semblé aussi limpide dès le départ.  C’est donc un roman d’Agatha  Cristie sans Poiroit ou Miss Marple.   Ici, les – très amateurs – ce sont plutôt Bobby Jones (non, pas le joueur de golf, ses prouesses sur le green le prouvent) et Lady Frances Derwent, dite Frankie.  En effet, quand Bobby envoie sa balle dans un ravin et la retrouve en compagnie d’un cadavre, il ne sait pas dans quoi il s’embarque. 

 

Je dois quand même l’avouer, ce ne sera pas mon préféré d’Agatha Christie.  Oui, les personnages sont rafraîchissants et souvent très naïfs.  Oui, il y a de l’action à revendre, des péripéties et des promenades en Angleterre.  Le duo me fait un peu penser à Tommy et Tuppence, en fait.  J’ai aussi beaucoup aimé les quelques références, les soupçons et tout.  Mais il me semblait que tout de même, il y a bien des évidences qu’ils ne voyaient pas.  Et ça, c’est assez rare que ça m’arrive avec un roman de cet auteur.  La fin, surtout!  J’avais le goût de leur souffler la réponse. 

 

Malgré tout, je ne me suis pas ennuyée dans ce petit monde.  J’ai éclaté de rire à l’arrivée de Badger, Frankie, avec sa manie de fourrer son nez partout sans se soucier des conséquences est adorable mais j’ai moins été plongée dans une ambiance very british.  Peut-être est-ce parce que cette histoire n’est pas en vase clos et que l’enquête est menée un peu n’importe comment par nos deux copains qui ne savent absolument rien du métier de détective.  Encore que non, c’est plutôt drôle.    Quant aux explications, comme souvent chez Agatha Christie, elles tombent comme un cheveu sur la soupe!  Mais ça fait partie des raisons pour lesquelles j’aime la lire. 

 

Bref, même si j’ai bien aimé me demander ce qu’était cette histoire d’Evans, ce roman ne ressortira pas pour moi du lot des Agatha.  Même si ça reste bien.  Parce que c’est elle!

 

Logo Unicorn and the Wasp

Lu dans le cadre de notre auto-challenge The Unicorn and the Wasp, que je suis presque la seule à tenir.  Et non, ce n’est pa duuuu tout pour avoir une occasion d’acheter tous les Agatha en anglais!

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