Présentation de l’éditeur
« Paris, 1817. Raoul d’Harmental, jeune gentilhomme nivernais, remâche une double rancoeur contre le Régent, Philippe d’Orléans, lequel vient de le priver à la fois de son régiment et de sa maîtresse. Il n’en faut pas davantage pour lancer l’impétueux aventurier dans une conspiration impliquant les grands d’Europe. Chevauchées, enlèvements, trahisons, embastillement, Raoul d’Harmental ira sur des chemins qu’il ne pouvait pas même imaginer. »
Commentaire
J’aurai mis 3 semaines à lire ce roman. Qui n’est même pas si long. Et surtout pas si complexe. Mais bon, la vraie vie a pris le dessus, le ski est commencé et pendant le temps des fêtes, les soirées et l’alcool ben… ça prend du temps. Alors voilà, je viens juste de finir « Le chevalier d’Harmental », qui a été écrit avant les trois mousquetaires et qui (selon la postface) a inauguré la série des historiques de Dumas.
Ce roman se déroule pendant la conspiration de Cellamare, qui avait pour but de renverser le Régent, Philippe d’Orléans, au profit du duc du Maine. Dumas, avec sa façon bien particulière de jouer avec l’histoire, mélange donc allègrement des événements s’étant déroulés de 1704 à 1721. Au milieu de tout ça, il introduit le Chevalier d’Harmental, jeune homme passionné, pur, romantique et courageux. Il est jeté dans tout cette histoire un peu par hasard, sans trop savoir dans quoi il s’embarque. Il va côtoyer plusieurs figures historiques habituées à ce genre de situation. Et, dans la maison voisine, il y a la jolie Bathilde, jeune orpheline belle et bonne, élevée sous sa condition par le père Buvat, bon bonhomme un peu niais. C’est donc une histoire de conspiration, d’amour et d’aventure où se mêlent avec joie personnages réels et imaginaires.
Des surprises dans cette histoire? Pas vraiment hein! On sait bien comment ça va finir. Mais avec le talent de Dumas, on rencontre avec plaisir ces figures historiques qui deviennent un peu plus humaines, on s’intéresse à leur sort et on vit au rythme de la période de la Régence (on l’appelle comme ça, en France?… je pense que je suis mélangée entre la France et l’Angleterre), on se balade dans les cours du Palais-Royal ou encore à Sceaux, à travers les splendeurs de la cour de la reine des Mouches à Miel. Mais il y a surtout la petite maison aux fenêtres voisines où se font une cour charmante Raoul et Bathilde. Cette histoire prend une grande place dans la roman, qui est mi-romantique, mi-historique. Et étrangement, ce sont leurs aventures à eux que j’ai suivies avec le plus de plaisir. Leur pureté, leurs déclarations, leur grand amour romantique m’a réellement fait sourire et j’ai eu peur pour eux.
Est-ce que ce sera mon Dumas préféré? Je ne crois pas car les Mousquetaires et le Comte ont une place spéciale dans mon coeur. Mais on sent tout de même le souffle de l’auteur qui donne réellement vie à ces personnages loin d’être parfaits, souvent un peu ridicules, mais qui nous semblent exister vraiment.
J’aime Dumas!
En lecture commune avec Céline qui a, je crois, elle aussi beaucoup aimé!