Reading Turgenev (En lisant Tourgueniev) – William Trevor

Reading-turgenev.jpgCe que j’ai pu aimer ce roman!  Bon, comme vous le voyez, il s’agit de l’une des deux « novellas » (quelque chose comme 225 pages) de ce recueil.  La première en fait.  Et j’ai tellement aimé que j’ai tout de suite commencé la deuxième. 

 

William Trevor est irlandais.  William Trevor a 84 ans.  Il a reçu tout plein de prix.  Pourtant, je ne le connaissais pas du tout.  Mais croyez-moi, je suis ravie de ma découverte.  Oui, 22 ans plus tard pour ce roman.  Vous pourrez deviner que je n’ai pas reçu ça en SP hein!

 

Nous rencontrons donc Mary Louise Dallon.  Une dame d’un certain âge.  C’est la fermeture des instututions et on va la relâcher dans la société.  Après 31 ans.  Et Mary Louise revisite ses souvenirs.  Ces souvenirs nous emmènent dans un tout petit village irlandais, dans les années 50.  Mary Louise en a assez de vivre sur la ferme.  Il n’y a pas vraiment de travail au village et elle, elle veut y vivre.  Habiter la ferme, ça suffit.  Alors, elle va se marier.  Elle accepte la demande d’Elmer Quarry, plus âgé, drapier, ennuyant comme la pluie et affublé de deux horribles soeurs célibataires.  Qui habitent avec lui. 

 

Comme vous pouvez deviner, ça ne va pas bien se passer.   Nous assistons à la vie de cette jeune femme, vie sur laquelle elle n’a pas vraiment de prise, qui passe et c’est tout, jusqu’à ce qu’elle revoit Robert, qui lui fera découvrir la beauté et qui la courtisera en lisant des nouvelles de Tourgueniev.  Vous pouvez vous imaginer que j’ai le goût de les lire, maintenant, ces fameuses nouvelles. 

 

Je ne vous dirai rien de plus.  Je dirai seulement qu’on traite de l’échappée dans l’imaginaire quand le réel n’a rien pour nous retenir, qu’on voit un peu les conditions de vie des femmes à l’époque, que l’atmosphère du petit village est parfaitement recréée, avec ses potins, ses petites mesquineries, ses messes où les gens faisaient leur social et ses guéguerres de religion.  Le style colle parfaitement et varie selon les parties, selon l’ambiance que l’auteur veut créer.  Il réussit à nous faire pénétrer dans l’esprit de cette femme qui tente de se raccrocher à quelques parcelles de bonheur, dans cet esprit malade qui résiste à sa façon à ce qu’on veut faire d’elle.  Un malheur ordinaire, de la mesquiinerie et de la petitesse ordinaires aussi.  Il y a une grande sobriété et pourtant une émotion incroyable se dégage de cette histoire somme toute toute simple. C’est beau et triste à la fois.

 

Il ne faut pas s’attendre à une histoire enlevante ou à de l’action en quantité.  Ca coule tout doucement, mais ça va droit au coeur.  Du moins, à mon coeur.

 

Un ode à l’évasion, à la littérature, en quelque sorte. 

Je relirai l’auteur.

 

DoctorWho – Through time and space

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En ce 15 mai (yep, ici nous somme toujours le 15.  Donc, techniquement, je suis à temps), c’était le jour de la « BD Geek » pour le Challenge Geek.  Je vous entends penser, là… c’est un comic, pas une BD!  Ben heu… oui?   C’est grave?   Dans ma tête, vu qu’il est question du Docteur, je pense que ça peut TOUT pardonner!  Oui?  Non?  Peut-être? 

 

Ce comic est un recueil de 6 histoires mettant en vedette le dixième Docteur, tel que joué par David-chou, toutes par des dessinateurs et des auteurs différents.   Si j’ai bien aimé retrouver Ten (certains scénaristes ont vraiment un réel talent pour faire ressortir la personnalité de cette incarnation), je dois avouer qu’elles sont quand même assez inégales.

 

Le tout commençait bien.  En fait, j’ai adoré les deux premières histoire.  Le graphisme de « The wispering gallery » est tout à fait à mon goût, on retrouve les expressions de David Tennant et il m’a été impossible de ne pas la lire avec les voix du Docteur et de Martha Jones.  Une planète où toute émotion doit être bannie, des êtres dont tout ce qu’il reste est un portrait qui garde en lui un message…  Bref, ça aurait fait un très bon épisode, avec une finale assez grandiose et riche en émotions.  J’ai beaucoup aimé la résolution de l’intrigue, très en accord avec le personnage.  Bref, j’ai beaucoup aimé.

 

Si j’aime un peu moins les dessins de la deuxième histoire « The time machination« , j’ai adoré les références à l’ancienne série et surtout le personnage d’H. G. Wells, qui avait déjà rencontré le 6e Doteur, je crois.  Il y a tout plein de clins d’oeil, on est au coeur d’un paradoxe temporel et Ten fait très Ten, encore une fois, autant par ses répliques que son attitude.  Encore une autre qui aurait fait un bon épisode, même si le « slip » était vraiment super gros, à un moment donné. 

 

Quant au reste… j’ai trouvé ça bien mais sans plus (sauf la dernière histoire que j’ai trouvée sans grand intérêt et dont la résolution ne me satisfait qu’à moitié).  Dans Autopia, un monde où les gens n’ont rien à faire que de ne rien faire vu qu’ils sont servis par des robots qui évoluent lentement, il y a de bonnes idées mais c’est quand même du déjà vu.   Cold-blodded war est aussi assez classique, et trop rapide pour que nous puissions réellement nous attacher aux personnages et saisir le côté tragique de certains éléments.  Pour « A room with déjà vu » – que j’ai dû relire 2 fois, une fois à l’endroit et l’autre à l’envers – c’est un paradoxe super intéressant, en fait, mais sérieusement, je ne suis pas certaine d’avoir tout compris comment le Docteur était parvenu à communiquer avec le truc… bref, bien mais qui me fait sentir stupide!    Et un petit plus pour les histoires avec Donna, qui passe super bien sur papier!

 

Ceci dit, ça donne le goût de revoir des vieux épisodes, de revoir le sourire de Ten, d’entendre ses « Brilliant » caractéristiques, ses divagations et ses parenthèses.   Tiens… faisons ça d’ailleurs et écoutons pour la 54e fois « The Unicorn and the Wasp »!

 

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Les gens sont les gens – Stéphane Carlier

les-gens-sont-les-gens.jpgJ’ai pris ce roman dans ma pile parce que j’avais besoin de rire et de grand n’importe quoi.  Yep, le grand n’importe quoi, normalement, avec moi, ça fonctionne super bien. Par contre, dans ce cas, je dois avouer que si j’ai bien ri à certaines scènes, le roman sera fort possiblement rapidement oublié…

 

Nicole est psychanalyste et au bord de la crise de nerfs.   Quand, sur un coup de tête, elle décide d’aller voir son ancienne voisine – qu’elle n’aime même pas tant que ça, en fait –  en Bourgogne, elle ne sait pas qu’elle va décider, sur un coup de tête, de sauver un porcelet de 6 semaines nommé (et bien nommé) Foufou et de le ramener dans son appartement parisien!

 

L’idée de base est complètement folle.  Et la scène de l’arrivée de la bête à Paris est tout simplement hilarante.  Je me suis carrément esclaffée toute seule à m’imaginer la tête des invités qui assistaient à un tel show. 

 

Par cotre, après, il y a moins d’humour, plus de « les bienfaits de la zoothérapie par le cochon » et pour moi, moins de plaisir.  J’ai lu la fin avec un peu de déception vu qu’à part une scène d’autruche, c’est beaucoup moins burlesque.  En fait, il se passe trop de choses improbables en trop peu de temps, ça s’éparpille un peu et ça m’a empêchée de vraiment accrocher à l’histoire au final.  Quant au dénouement final, je l’ai trouvé carrément sorti de nulle part,  « Qu’est-ce qui va dans quel t*** »?  Seriously?  Ca faisait partie de l’histoire, au départ?

 

Peut-être que c’est moi qui n’ai pas bien saisi la portée du roman. 

 

Tout ça pour dire que c’est un roman pour rire un coup, ça donne limite le goût d’avoir un cochon à la maison (et de bonnes assurances), même pour une fille qui n’est pas très « animaux » comme moi.  Tiens, c’est peut-être ça, le problème, en fait!  J’ai du mal à concevoir qu’un animal puisse être si important pour quelqu’un, même si je le vois super souvent autour de moi!

 

Une lecture en demi-teinte, donc!

City of Lost Souls – La coupe mortelle #5 – Cassandra Clare

City-of-lost-souls.jpgPrésentation de l’éditeur

Je sens que je vais flusher officiellement les présentations d’éditeurs.  Je me découvre une terrible paresse pour les traduire.  Voire même pour faire des copier-coller!

 

Commentaire

Il y a quelques jours, je vous ai parlé du tome 4 de cette série, « City of Fallen Angels« , qui m’avait plutôt déçue.  Allez savoir pourquoi, je me suis quand même jetée sur le tome 5 dès qu’il a rejoint ma boîte à lettres.  Je suis une petite bête étrange, faut croire!

 

Disons-le d’emblée, j’ai nettement préféré ce tome au tome 4, qui m’avait laissé une impression de distance et de flou.  Ici, cest plus intense, les personnages passent par davantage d’émotions et on les ressent surtout beaucoup plus. L’intrigue met un peu de temps à se mettre en place mais l’auteur développe les relations entre les personnages au début du roman, pour ensuite nous permettre de bien saisir les enjeux de l’histoire.  Et là, j’ai réussi à réellement m’intéresser à ce qui arrivait à Jace, Clary, Simon, Magnus et Alec et à faire ce voyage dans le temps de l’époque victorienne de The infernal devices à ce New York actuel où se déroule une grande partie de l’intrigue de City of Lost Souls.   Je ne suis pas autant touchée par ces personnages que par ceux de l’autre trilogie mais tout de même, impossible de ne pas m’intéresser à leur sort.

 

Pour les fans de Jace et Clary, ils sont au centre de cette intrigue.   Comme d’habitude chez Clare, on voit en parallèle plusieurs personnages, plusieurs couples, ce qui nous amène parfois à nous disperser et à rager (surtout vu comment les scènes sont découpées) mais je dois avouer que ça tient en haleine et que j’ai lu ce livre en une seule journée, avec une réelle hâte de voir ce qui allait arriver ensuite.   Il y a une chose qu’on peut donner à Cassandra Clare, c’est qu’elle sait nous donner le goût de tourner les pages à toute allure!

 

BON, À PARTIR DE MAINTENANT, JE PARLE DE L’INTRIGUE ALORS SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE TOME 4… JE VOUS CONSEILLE D’ARRÊTER DE LIRE ICI.  QUOIQUE BON, SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE TOME 4, JE NE PENSE PAS QUE VOUS SOYIEZ EN TRAIN DE LIRE CE BILLET!

 

Ce tome commence peu après la fin du tome 4.  Jace a disparu, enlevé par le grand méchant de ce tome,  l’Enclave est à sa recherche et Clary désespère.  Parce qu’après quelques mois, c’est bien connu, Jace est sa Vie.  Mais bon, il ne faut pas chipoter.  Je pense que c’est pour cette intensité et cette passion folle que je lis – encore – des romans YA.  Et la demoiselle est prête à tout pour retrouver son homme.  Sauf que quand elle le retrouve, elle n’est pas au bout de ses peines.  Jace est lié corps et âme à Sebastian, le propre frère de Clary, que tout le monde a cru mort.  Et il n’est plus vraiment le même.   De là part une quête folle et grandiose pour réussir à le récupérer.  Le vrai Jace, son Jace. 

 

Oui il y a de l’action mais même les grands événements manque de grandiloquence et sont parfois trop rapidement résolus, trop faciles.  Mais ça, je l’ai toujours dit.  Cette fois, même si la bataille finale aurait pu être plus longue, elle est tout de même déchirante, même si j’aurais aimé un suspense qui dure davantage.   Nos amis enfreignent joyeusement la Loi sacro-sainte des Shadowhunters et s’embarquent dans des aventures incroyables mais ce qui m’a intéressée, c’est surtout l’évolution des personnages et des relations.  C’est bien connu, rien n’est jamais simple.  Ici, personne n’est parfait, tout le monde fait des erreurs.  Certains paient, d’autres non.  J’aurais aimé un méchant plus en teinte de gris mais il y a quand même un – mini – peu d’espoir de ce côté-là. 

 

Alors oui, c’est bourré de répétitions (les odeurs, les descriptions de la peau, des cheveux… impossible de ne pas savoir que la peau de Jace est dorée et pleine de cicatrices) mais les dialogues ont ici retrouvé leur piquant (j’adore le côté « je suis trop hot » de Jace, il me fait mourir de rire) et l’humour qui manquait cruellement au tome 4 est revenu, malgré la situation et les dilemmes moraux qui sont déchirants pour plusieurs personnages. 

 

Et inutile de dire que j’ai aimé les références à Will, aux parabatai, aux canards (oui, aux canards… no comment!)… et j’ai hâte de voir comment ils vont traiter un personnage en particulier. 

 

Et cette finale… non mais!

Bref, on retrouve ici l’atmosphère de la première série!

Hâte de lire le tome 6.  Qui sortira… en 2014!  Deux ans entre les tomes, c’est quand même énorme, je trouve.

Sever – The chemical garden #3 – Lauren DeStefano

Sever

Cette série et moi, je crois que ce n’était pas fait pour fonctionner.   En fait, je n’arrive pas à comprendre pourquoi je l’ai continuée après un avis très mitigé lors de ma lecture du premier tome.  Curiosité?  Envie de voir où l’auteur allait  nous mener?

 

Bref, je l’ai finie et je suis quand même assez déçue par cette finale, que j’ai trouvée trop prévisible, trop rushée, pas assez aboutie.  J’ai en effet eu l’impression que nous était garroché dans les 100 dernière pages (même si on voyait décidément venir bien des choses avant) et que du coup, rien n’est suffisamment approfondi ou exploité. 

 

Mais repartons du début.

Souvenons-nous que nous somme dans un monde futuriste où, suite à des manipulations génétiques pour éliminer la maladie, les jeunes sont aux prises avec un virus qui tue toutes les femmes à 20 ans pile et les hommes à 25.   Dans le tome 1, Rhine, l’héroïne, est kidnappée pour être l’une des trois épouses de Linden, un jeune homme riche de 21 ans dont le père est un grand chercheur et qui souhaite trouver la cure à ce virus.

 

SPOILERS SUR LES TOMES 1 ET 2

Dans le tome 2, Rhine a pu voir l’envers de la médaille de la recherche, quand elle manque d’éthique.  Au début de ce tome 3, elle s’est échappée (encore) et elle trouve un allié insoupçonné en la personne de Reed, le frère de Vaughn, son beau-père.   Son but?  Retrouver son frère qui semble avoir décidé de tout faire sauter pour le compte des pro-naturalisme.

 

Sauf que bon, ça traîne, ça traîne!  Rhine manque totalement de mordant (ok, elle revient de loin, on peut lui donner ça) et elle ne donne pas l’impression de prendre quoi que ce soit en main.  Et toutes les décisions qui sont prises pour s’enfuir sont ma foi… souvent inconséquentes.  Quand on fuit quelqu’un, amène-t-on vraiment avec nous une personne équipée d’une puce qui permettra à la personne qu’on fuit de nous retrouver partout? 

 

Les deux protagonistes masculins m’ont semblé un peu insipide.  Linden aurait pu être intéressant à exploiter mais on a l’impression de le voir de loin, un peu effacé.  Il fait pitié, en fait, et on dirait que ses affections sont superficielles.  Quant à Gabriel, il est carrément transparent.  Pour moi,   Cecily est celle qui est la plus intéressante, du haut de ses 14 ans, mère et mariée à un garçon de 22.  Elle grandit vraiment et est dans un moment où elle oscille entre l’enfance et l’âge adulte.  Elle a un côté buté, pas toujours logique mais est aussi très attachante. 

 

Quant au méchant, ben voilà.  On connaissait ses intentions dès le départ.  Il s’y prenait mal (pas pour tout hein… mais bon, disons qu’il avait la morale un peu large.  Voire même énormément)  Et là, soudain, on devrait le voir différemment?  J’ai aimé qu’elle tente de lui donner un côté plus humain mais ça aurait dû être amorcé avant parce que sincèrement, c’est ma foi peu crédible.   Et j’ai ma foi trouvé l’un des événements finaux fort mal amené, prévisible et totalement anticlimatique.   Non mais cette situation!  Quelle idée d’ailleurs de s’embarquer dans un truc pareil!  C’était écrit dans le ciel!

 

Bref, un goût de trop peu, de pas assez.  Il y avait de bonnes idées, une percée dans le politically incorrect que j’aurais aimée mieux exploitée.  J’aurais aimé que l’auteur aille au bout de ses idées, que ses conclusions se tiennent (sans spoiler, j’ai quand même secoué la tête à certains éléments… ) et que ce soit moins prévisible.   Par contre, j’ai beaucoup aimé l’écriture, qui est très évocatrice et qui nous transporte dans cet univers glaçant et étouffant.  Mais ce que ça peut se répéter, quand même!

 

Bref, je suis loin d’être convaincue même si l’auteur ose qui auraient pu être géniales si elles avaient été mieux exploitées.  Le débat éthique, la finale… Une déception pour moi.

Demain est un autre jour – Lori Nelson Spielman

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En refermant ce roman, je me suis tout de suite dit que ce livre pourrait être un doudou pour tout plein de gens.  Et je suis allée voir sur Goodreads et j’ai vu qu’en effet, il n’y avait presque que des coups de coeur pour ce titre (je pense qu’il a 4,92/5… fou!).  Idem sur les avis sur la blogo.

 

Alors pourquoi est-ce que pour moi, ça n’a pas vraiment fonctionné?

 

Je pense en fait que j’ai été agacée dès le départ par les prémisses du roman (parce que, as usual, je n’avais pas lu la 4e de couverture).  Mais sans spoiler, je vous raconte un peu. 

 

Brett (nommée because Hemingway) a 34 ans et dès les premières pages, nous la trouvons en deuil de sa mère, avec qui elle avait une relation presque fusionnelle (oui, ça vous rappelle quelqu’un… sans commentaire).   Elle s’attend à hériter du poste de PDG de l’entreprise familiale (qui vaut, on s’entend, plusieurs millions) mais sa mère lui offre plutôt une liste.  Une liste écrite par l’ado que Brett était quand elle avait 14 ans.  Sa mère lui donne un an pour tout réaliser sinon pas d’héritage.  Du coup, elle va s’y mettre. 

 

Alors voilà.  Bien entendu, sa mère était géniale, elle la connaissait  mieux que quiconque et tout… mais de là à décider que sa fille n’est pas heureuse et de lui demander de changer sa vie?  Croire qu’elle sait mieux qu’elle ce qui est bien pour elle? J’ai un bug immédiat avec ça.  Oui, je sais que le roman parle de rêves d’enfant, de la possibilité de changer de vie, de tout mettre en oeuvre pour être heureux.  Oui, je sais que l’héroïne avait probablement besoin d’un coup de pied au derrière.  Je sais tout ça. Mais j’ai été agacée.  Vraiment.  Il y a évolution du personnage dans le roman mais vouloir vivre la vie que nos parents croient bonne pour nous?  J’ai du mal.  Et je sais que ce n’est pas ce que l’auteur voulait dire.  Mais je l’ai ressenti comme ça. Bref, premier bug.

 

Deuxième bug?  Trop plein de bons sentiments.  Trop, trop, trop.  Trop de coïncidences.  Trop de moralisation sous-jacente.  Là, je vois les boucliers se lever!  Je sais, encore une vois, ce n’était pas le but de l’auteur mais moi, lectrice, je l’ai ressenti comme ça.  Trop de « ma mère aurait voulu ça » et de « c’est ce que ma mère aurait voulu »… Bref, du trop. 

 

Pourtant, ce n’est pas une lecture désagréable, loin de là.  C’est dans le genre comédie romantique, le genre d’histoire qui passerait très bien à l’écran.  Probablement mieux qu’en roman, selon moi.  Oui, j’avais deviné une bonne partie de l’intrigue super rapidement mais en fait, on évite quand même plusieurs clichés et facilités, ce n’est pas complètement attendu. .  Plusieurs personnages sont intéressants, touchants et plutôt nuancés, le personnage de la mère est omniprésent et on aurait le goût de la connaître.  Les enveloppes à ouvrir sont aussi très sweet et permet de garder la maman vivante et omniprésente dans les pensées de sa fille.   On sent tout l’amour de cette maman, qui voudrait que sa fille soit heureuse.  Et qui s’arrange un peu pour. 

 

J’ai aussi bien aimé l’écriture, l’évolution du personnage de Brett (enfin, une bonne partie de son évolution), ses réflexions en général, ses hésitations, sa difficulté à décoder ses sentiments.  J’ai aussi apprécié l’humanité de plusieurs de ses réactions.  Je trouve aussi que le message, celui de tâcher d’être heureux selon ce qui est important pour nous, de sortir de situations qui nous correspondent pas et de se bouger les fesses pour est génial.   Mais selon moi, c’est une démarche qui doit partir de soi.  De là mon premier bémol.

 

Un roman qui se lit tout seul et qui plaira à plusieurs. Mais tout de même, c’est trop guimauve pour moi.

Dans un roman. 

 

Comme je semble être vraiment, mais alors là vraiment très minoritaire, je vous renvoie vers les avis de Totalybrune, de Keisha et de Caco.

Les harmoniques – Marcus Malte

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Vera Nad est morte.  On l’a brûlée.  Affaire bouclée en quelques jours.  La drogue, semble-t-il.  Règlement de compte entre racaille. 

 

Et à ça, Mister n’y croit pas.  Vera, il la connaissait à peine, en fait.  Mais à chaque fois qu’elle venait écouter sa musique, ses envolées jazz, son coeur battait à tout rompre.  Et il ne croit pas à cette explication, trop simple, trop éloignée de ce qu’il croit connaître de Vera Nad. 

 

Avec son ami Bob, chauffeur de taxi dûment casquetté, polyglotte et philosophe, il décide de suivre son pif et de lever le voile sur tout ça.  Sauf que sa quête va le mener bien loin du Dauphin Vert et de son univers à lui…

 

______

 

De Marcus Malte, j’avais eu un énooorme coup de coeur pour « Garden of love » il y a quelques années.   Récemment, mes parents, à qui j’avais prêté ce roman il y a une demi-éternité, ont décidé de le lire et ils ont comme moi été happés.  Du coup, j’ai sorti de ma pile cet autre roman de l’auteur, d’un autre genre… et j’ai encore une fois beaucoup aimé. 

 

Je suis définitivement fan de l’écriture de Marcus Malte ainsi que des ses ambiances.  Dans ce roman, il mélange les genres… roman noir, polar…  j’ai trouvé le tout assez difficile à définir.  Tout de suite, on est plongé dans un univers sombre, un Paris inconnu de moi.  Noir, qui imprègne.  Un  mélange de silence lourd et de jazz.  Parce que la musique a une place prépondérante dans ce roman. 

 

Les harmoniques, c’est ce qui reste quand l’accord se disperse.  Les notes derrière les notes.  Les échos. 

 

Et ici, nous avons les harmoniques d’une guerre.  Celle de l’ex-Yougoslavie.  Il n’y a pas si longtemps, en fait. 

 

Vera y était.  Elle y a survécu mais une guerre, ce n’est jamais fini pour ceux qui l’ont vécue.   Vera, on ne la connaîtra qu’à travers le regard de Mister mais aussi celui de ceux qui l’ont côtoyée.  Un peu.  On rencontrera plutôt ces deux hommes qui semblent flotter dans leur vie (il paraît d’ailleurs que ce n’est pas le premier roman où ils apparaissent… je serais curieuse de lire les autres), on rencontrera un géant manchot, un homme sans nom, un arrière-arrière-grand-père immortel et un jeune guitariste des rues.

 

Et on verra les échos d’une guerre.  Par bribes.  Et on en réalise graduellement l’horreur. 

 

Bien entendu, on pourra se demander pourquoi nos héros ont droit à certaines confidences.  C’est un peu irrationnel, en fait.  Mais c’est très maîtrisé, on est emporté dans ce monde , dans ce quotidien marqué par le passé. Les chapitres en italique, qui racontent Vera, sont magnifiques et terribles à la fois (celui où il est question de la grand-mère, entre autres, m’a mis les larmes aux yeux).  Malgré tout, les touches d’humour et les dialogues entre Mister et Bob, le chauffeur, empêchent le roman d’être trop lourd à porter. 

 

Je l’ai lu en écoutant du jazz et ses saxophones plaintifs, ses voix qui atteignent aux trippes, ses pianos qui s’envolent et qui transforment.  Et je l’ai terminé en écoutant U2.  Miss Sarajevo.  Et soudain, je l’ai entendu d’une autre façon…

 

 

 

 

Sous le gui – Angéla Morelli

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Si vous me lisez un peu, je pense que vous savez que je ne suis pas très « nouvelles » (à part pour les nouvelles de Zweig mais bon, c’est un cas d’exception).  Pourtant, j’ai lu celle-ci avec avidité et un grand sourire aux lèvres, du début à la fin.   C’est ma foi une bien agréable histoire, toute pleine de cuterie.  Par contre, je me demande où ils ont bien pu pêcher cette couverture…  je cherche quand même le lien avec l’histoire!

 

Bon, disons-le tout de go, je ne vais pas prétendre être objective sur ce coup.  J’essaie de l’être, je vous le jure, et tout ce que je réussis à faire, c’est sautiller sur mon divan, mon ordinateur sur les genoux, en me disant que c’est quand même incroyable d’avoir une copine qui a une plume comme ça: drôle, piquante, agréable et bien rythmée.   C’est qu’Angéla Morelli, en fait, c’est le pseudonyme de Fashion, ex-blogueuse et amie-pour-toujours.  Objective, non.  Mais très honnête quand je vous dis que j’ai vraiment aimé.  Sinon, je n’en aurais juste pas parlé!

 

C’est donc l’histoire d’une rencontre, le début d’une histoire d’amour, à quelques jours de Noël.  Julie l’héroïne, gère ses deux enfants seule (et l’immeuble, et le ménage, et la cuisine, et les voisins).  C’est autour d’une boîte aux lettre interdite aux hippopotames qu’elle rencontre Nicolas, son nouveau voisin.   Et bon, comme c’est Noël, il va y avoir des petites lumières de Noël – genre des étincelles, mais version temps des fêtes – qui vont sortir de cette rencontre (désolée, pour la mauvaise association d’idée.  Je suis, comme l’héroïne, une totale Christmas Freak alors j’adore les métaphores christmassy).

 

C’est – trop – court, bien entendu.  On aimerait en savoir davantage sur les héros.  On aimerait inférer leurs sentiments nous-mêmes.  Mais le format demande à ce qu’il y ait davantage mots et moins de sous-entendus que nous n’aurions pas vraiment le temps d’interpréter.   Mais c’est vivant (on imagine sans problèmes les deux héros et l’immeuble), c’est frais, l’auteure se moque ouvertement de certains clichés de la romance et nous avons droit à de charmantes petites références à des comédies romantiques.  Qu’il faut connaître.  Et quand on connaît l’auteur, on retrouve aussi plein d’autres références.  Les nôtres, les siennes.  Même s’il ne manque absolument rien au récit quand nous ne les connaissons pas, disons que reconnaître ces petits plus, ça fait plaisir. 

 

Un héros swoonant (et en uniforme), une héroïne drôle, un peu hors-normes mais pas nounoune pour autant, une histoire charmante comme tout… voilà!  On a hâte au roman. 

 

Et on se prend à espérer un nouveau voisin. 

Après tout, peut-être suis-je tout aussi charmante que Julie, dans mes bas en peluche et mes t-shirts du Docteur!

 

À noter que cette nouvelle a été publiée en ebook chez Harlequin et qu’elle sortira papier à Noël, dans un recueil. 

Un mini-RAT en ce beau samedi!

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Parce que j’ai repris l’habitude de me lever avec le soleil, parce que je n’ai rien de particulier en ce samedi, parce que j’ai le goût de lire (eh oui, il est revenu.  Après 4 mois et demi de vacances… let’s celebrate), parce qu’Arieste nous organise ça, je me lance  pour un 12h de RAT.  On va juste espérer que je serai plus heu… disons présente que l’autre fois!

 

Là, chez moi, il est 4h du mat.  J’ai mis l’eau à chauffer, j’ai sorti les Mini Wheats et je me suis confortablement installée dans ma verrière. Avec mon livre, of course, qui est « Not that sort of girl » de Mary Wesley.  J’aime beaucoup!

 

So courageuse je suis!

À plus!

 


Bilan après 4h

 

Bon!  Je change d’avis.  Ce n’est pas « courageuse je suis » mais « paresseuse et dispersée je suis ».

J’ai donc lu 150 pages de « Rose Ste-Nitouche » de Mary Wesley, que j’ai beaucoup aimé. 

J’ai bu 2 théières. 

J’ai placoté sur FB avec les copines

J’ai mangé des bonbons. 

J’ai commandé 3 livres (il me FALLAIT la bio de Mary Wesley)

J’ai joué 14 parties de Candy Crush…

 

Et là, je vais commencer « On ne rentre jamais à la maison » de Stéfani Meunier.

Je m’oppose à mon opposition en fait.  Je lis exactement ce que j’avais dit que je lirais dans la vidéo de l’horreur!


Heures 5 -6.. et demie

 

J’ai en deux heures le court et très beau roman « On ne rentre jamais à la maison » de Stéfani Meunier.  Et, fait digne de mention, j’ai passé mon niveau à Candy Crush.  Le prochain est impossible… des bombes pas fines! 

 

Je commence donc « Les gens sont les gens » de Stéphane Carlier.  J’en suis page 14 et on parle d’une crise d’aphasie… qui a fait que le mec a été saisi d’immobilité.  Heu… l’aphasie, c’est un trouble de langage, pas un trouble de mobilité… quoique ça puisse être associé.  Ça commence mal!

 

Sur ce, j’ai fait du chai… et j’y retourne!


Finalement…

 

Je me suis endormie.  À 14h30 de l’après-midi, en plein voyage en Talia avec les Stravagante de Mary Hoffman.  Pourtant, j’aime bien hein… mais je me suis réveillée a 16h45!   Yayyy for me!

 

Je me reprendrai peut-être un peu demain pour compenser… parce qu’en tout, je n’aurai lu que 600 pages 🙂 

City of Fallen Angels (Les anges déchus) – La coupe mortelle #4 – Cassandra Clare

city of fallen angelsCommentaire

J’avoue que j’ai lu les trois premiers tomes de « La coupe mortelle » il y a un bon moment déjà.  Je me rappelais assez bien l’intrigue et j’étais encore super familière avec le monde, vu que je viens toujours de relire au complet l’autre trilogie de l’auteur. 

 

J’avoue aussi que je voulais VRAIMENT aimer ça. 

 

Sans avoir d’énormes attentes, là.  Parce qu’à date, les livres de Cassandra Clare ne sont pas sans défaut mais ils réussissent la plupart du temps à m’intriguer.  Sauf que cette fois-ci, j’avoue que ça n’a pas vraiment fonctionné et que je suis plutôt déçue. 

 

ICI COMMENCENT LES SPOILERS SUR LES TROIS PREMIERS TOMES DE LA SÉRIE..  SI VOUS N’AVEZ PAS LU LE TOME 3… STOOOOOP!.

 

L’intrigue commence peu de temps après la finale de « City of glass ».  Clary et Jace sont réunis, Simon s’adapte à sa nouvelle condition, Alec et Magnus font le tour du monde, Luke et Jocelyn vont se marier…  Bref, ça devrait bien aller, non?

 

Sauf que non, pas du tout.  Jace semble fuir Clary, Simon est en adaptation profonde, a deux copines à la fois (Isabelle et Maia, rien de moins) et un nouveau membre, Kyle,  se joint à son groupe de musique au nom éternellement changeant.   Comme si ça ne suffisait pas, des Shadowhunters sont retrouvés morts et Simon reçoit une proposition d’une certaine vampire que nous avons déjà rencontrée.  Il y a 130 ans. 

 

Dilué.  C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire ce tome.  Les parties sur Simon sont intéressantes car il réalise soudain toutes les implications de sa condition et doit composer avec les réactions des autres.  Mais la moitié du temps, elles sont prises entre deux section où Jace évite Clary (parce que bon, clairement, c’est bien connu, se parler, c’est surfait) et où Clary ne va pas bien du tout, des sections où Clary, à moitié entraînée, on se le rappelle, se met dans des situations pas possibles, d’autres où Maia et Kyle se chicanent… Bref, l’histoire globale se tient mais il y a un peu trop de sous-intriguent qui font que finalement, on ne s’attache à personne.  Du moins, moi, je ne me suis attachée à personne. 

 

En fait, j’ai eu du mal à m’intéresser à ce qui arrivait aux personnages, qui sont moins caractérisés, moins pétillants, moins « eux-mêmes ».  Jace angoisse donc ses réparties sarcastiques et drôles ne sont pas au rendez-vous.  Clary est impossible à cerner dans ce tome, entre deux comportement étranges (elle est très « plate », en fait), Isabelle s’assagit un peu, Alec aussi (quoique les crises de jalousie sont un amusantes).  Une chance que Magnus est là pour nous sortir de toute cette angoisse adolescente.  Et encore, il est moins piquant que dans les tomes précédents.  Et cette manie de vouloir caser tout le monde et de vouloir rendre les gentils vraiment gentils! 

 

Ce que j’ai préféré, c’est la façon qu’a l’auteure d’imbriquer ses différentes histoires, ses différentes époques.  Certains personnages sont récurrents (oui, Magnus, mais pas que… mais je ne dis rien) et permettent des clins d’oeil au passé.  C’est super bien fait et si les gens n’ont pas lu « The mortal devices », ça ne dérange absolument pas.  Il y a même la moitié des allusions qui vont passer inaperçues.  Par contre, UNE CHANCE que je n’ai pas lu ce tome avant de connaître la fin de l’autre série.  Parce que j’aurais tout, tout, tout vu venir 😉  Si comme moi vous êtes devin littéraire, c’est d’une évidence absolue!

 

Ceci dit, je lirai la suite.  Un tome au-dessous des autres, ça se peut.  En espérant que l’auteur a resserré l’intrigue et qu’il se passe quelque chose d’autre que des batailles plus ou moins importantes.  Et que le monde en tant que tel sera plus tangible, plus réel.  Car là,on dirait qu’en dehors des quelques personnages principaux, il n’y a presque rien, en fait…

 

Une déception, donc.