Bet me (Séduis-moi si tu peux) – Jennifer Crusie

Bet-me.jpgCe roman, c’est Chi-Chi qui me l’avait chaudement recommandé.  Je voulais une romance contemporaine drôle, légère et cute comme tout.   Et surtout, pas un machin à méga coup de foudre instantanné.  Je suis un peu trop rationnelle pour ce genre de truc.  Malheureusement, diraient certaines.  

 

Contrairement à plusieurs héroïnes de romance, Min n’est pas d’une parfaite beauté tel que vu par notre super société.  Min a du poids en trop.   Impossible de l’oublier, sa mère le lui rappelle en moyenne 100 fois par jour.  Surtout maintenant, à l’approche du mariage de sa soeur Diana.  Non mais… elle aurait bien pu faire un petit effort, pour maigrir, non??  Et, étonnament, cette fois, tout le poids de l’héroïne ne se situe pas uniquement dans sa poitrine.  C’est une belle femme enrobée.  Comme il en existe plusieurs.  

 

Parce qu’entre vous et moi, l’héroïne de romance qui se trouve « trop moche » parce qu’elle a trois taches de rousseur, un kilo et demi de trop (vite perdu) ou encore une tendance à être « trop mince »…  ça énerve!  Min est une actuaire qui se fait joyeusement larguer dans un bar par son copain (et future « date » pour le mariage de sa soeur).  Et pour ne rien arranger, le dit mec ne trouve rien de mieux à faire que de parier avec le beau gosse de la gang qu’il ne réussira pas à coucher avec Min (elle a refusé avec lui… elle est donc frigide, c’est évident) en dedans d’un mois.  Et pour encore compliquer les choses, elle est témoin de tout ça.  Donc, lorsque Cal (le beau gosse qui couche avec tout ce qui bouge, pour mieux les laisser ensuite) vient l’aborder, disons que ce n’est pas gagné.  Loin de là.  

 

Bien entendu, la relation va évoluer, les points de vue vont changer… et les sentiments aussi.  Les personnages nous attendrissent et nous agacent tout à tour… mais ensemble, ça colle.  Je reprocherais seulement la répétition des scènes « David et Cynthie »…  à la longe, c’est un peu lourd.  

 

Au final, ça donne un héros over-sexy, un récit un peu loufoque, rempli d’humour, des copines un peu – voire même beaucoup – cinglées, des familles encore plus cinglées, des échanges mordants, des paris de toutes sortes, des manigances, des clichés retournés (la meilleure pote gaie m’a bien fait rire)… et une romance qui se lit en une soirée.  J’ai beaucoup aimé!

 

Dieu me déteste – Hollis Seamon

dieu-me-deteste.jpgJe ne savais pas grand chose de ce roman avant de l’ouvrir.  Dès les premières pages, j’ai froncé les sourcils… l’aile des soins palliatifs?  Un hôpital?  Mais dans quoi me suis-je embarquée!  Dédaignant la 4e de couverture (et j’ai bien fait parce que bon, ça dit tout!), je suis allée un peu sur Goodreads où il y a à la fois des avis emballés et d’autres qui considèrent ce roman comme une pâle copie de « The fault in our stars ».  Sauf qu’il a été écrit avant, d’après ce que j’ai pu en lire (quoiqu’avec les dates de parution… bref, je ne sais plus).  Mais c’est un détail n’est-ce pas!

 

Donc, deux ados malades.  Gravement malades.  Aux soins palliatifs.  Deux jeunes pour qui le Grand Méchant, c’est le cancer.  Je crois que là s’arrête la ressemblance.   Ce roman-ci se déroule presque entièrement à l’hôpital.  Et s’il est aussi question de vivre, vivre à fond le temps qui reste, il y a moins d’espoir, moins d’humour aussi.  Plus de colère.  

 

Richard a 17 ans.  Il aura 18 ans dans 2 semaines.  S’il est encore là ce jour-là.  J’avoue qu’au départ, j’ai eu du mal avec le personnage, bien qu’il soit un vrai ado, avec un langage ado, des mauvaises blagues, des mauvais jeux de mots et des idées fixes.  Du coup, j’ai mis un moment avant de m’attacher au personnage, qui pique un peu quand on l’approche, disons.   Et il y a aussi Sylvie, 15 ans.  Qui est bien décidée à ne pas mourir parce que bon, elle a décidé qu’il n’en était pas question.   Sylvie, la fille populaire qui n’a rien d’un ange, elle non plus, et qui a bien l’intention de perdre sa virginité.  

 

Étonnament, je crois que les personnages qui m’ont le plus touchée dans ce roman, ce sont les adultes.  Les gens de l’équipe de soins qui décident de fermer les yeux sur ce qu’ils considèrent une idylle cute et qui risquent gros.  La harpiste (que Richard appelle la harpie parce qu’il n’en peut plus de cette musique).  Les parents, que ce soit la mère de Richard ou le père de Sylvie, parce qu’ils souffrent et qu’ils sont impuissants.  Tous ceux qui essaient de rendre la vie plus belle aux jeunes, chacun à leur manière, souvent bien maladroite.  Eux, ils sont venus me chercher.  Les ados, un peu moins.  

 

Car je n’ai pas bien vu se bâtir leur relation.  Oui, le temps manquait, bien entendu.  Certaines circonstances appellent l’urgence.  Mais j’avoue avoir eu du mal à voir comment ils en étaient arrivés là.  Du coup, l’analogie avec Roméo et Juliette n’est presque pas tirée par les cheveux.  

 

Toutefois, l’auteur réussit à bâtir une histoire touchante, avec un brin de folie malgré les circonstances.  Si la souffrance de chacun est palpable et les détails sur la maladie sont nombreux, Hollis Seamon ne sombre pas réellement dans le pathos et il n’y a pas de « plaignez-nous et pleurez dans vos salons » en gros néon sur chaque page.  Juste pour ça, ça mérite d’être lu.  

C’était une lecture commune avec plusieurs blogueurs dont Jérôme, Noukette, Liliba, Stephie…  et quelques autres dont je mettrai les liens quand je les aurai.  Moi et ma petite mémoire!

 

A night in the lonesome october (Songe d’une nuit d’octobre) – Roger Zelazny

A-night-in-the-lonesome-october.jpg Ce livre, je voulais lire depuis que Angéla Morelli (ex Fashion) m’avait dit qu’il était génial mais introuvable.   Je n’ai jamais lu Zelazny mais on m’avait dit que celui-là était un one shot et qu’il était pour moi.  Si ma mémoire (et wikipedia) est juste, il s’agirait du dernier roman de l’auteur avant sa mort.  

 

Seriez-vous étonnés de savoir que ma twinette avait vu juste et que j’ai beaucoup aimé ce roman??  Of course not!

 

Histoire courte, yep, j’ai beaucoup aimé.  Le seul reproche que je lui ferais serait un final trop vite emballé (je m’attendais à du grandiose pour THE famous night mais finalement, ça se passe super vite.   Le narrateur du roman est Snuff.  Un chien.  Oui je sais, un chien, c’est étrange… mais c’est un chien bien particulier, celui-là… le chien de Jack.  Un Jack bien connu (quoique bon… il y n’y a pas nécessairement consensus) en plus.  31 courts chapitres pour les 31 nuits d’octobre, qui mèneront à la nuit ultime, où ceux qui ouvrent et ceux qui ferment s’affronteront à la vie, à la mort.  

 

Il y a donc un Jeu.  Un Jeu que nous découvrons petit à petit, sans trop savoir.  Beaucoup de personnages mystérieux, dont on ne sait pas grand chose, et surtout pas dans quel camp ils sont.  Et chaque personnage a un animal de compagnie qui le représente lui ou un trait de sa personnalité.  Et notre je à nous??  Découvrir qui ils sont!  C’est que Zelazny a pigé avec plaisir dans la littérature fantastique et les meurtriers célèbres pour créer sa petite bande d’illuminés.  Si certains sont évidents, d’autres le sont beaucoup moins… j’avoue avoir chercher longtemps pour découvrir l’identité de McCab et Morris!

 

Le point de vue du narrateur amène une réelle originalité au roman.  En effet, entendons-nous, ce qui est un défi pour un chien… c’est un peu différent de nos propres défis n’est-ce pas!  Plusieurs relations se créent entre les animaux, parfois stratégiques, parfois moins.  On s’espionne à qui mieux mieux, on s’échange les informations, on négocie, on cache des faits… bref, une vraie conspiration.  Ce qui n’empêche pas des amitiés de se créer.  On suit les aventures des animaux et des personnages avec plaisir… jusqu’à la toute fin.  

Il est inutile de préciser que j’adoooore les interventions de personnages de fiction dans d’autres oeuvres de fiction.  Et ici, pour ça, je suis servie car le mélange proposé est jubilatoire.   C’est bourré de références (certaines littéraires, d’autres non), on sourit lorsqu’on reconnaît des éléments lovecraftiens ou shakespeariens… et on savoure!  La dernière phrase, je l’attendais… mais elle ne m’en a pas moins donné un grand sourire!

 

Bref, c’est décalé et ça m’a plu!  Je conseille aux amateurs du genre!

Des poux plein la tête – David Shannon

Des-poux-plein-la-tete.jpgPour moi, il y a eu du bon et du mauvais dans cet album.  Pour les cocos, c’était juste hi-la-rant.  Faut croire que des fois, nos goûts diffèrent!

 

Différence 1 : Ils trouvent les poux super cutes.  Je les trouve yaaaaark… surtout quand ils sont énoooormes.  

Différence 2: Ils trouvent ça drôle, dessins et scénario.  Je trouve ça freakant.  Et si j’avais lu ça enfant, en bonne hypocondriaque, je pense que j’en aurais fait des crises d’angoisse…. des remèdes terribles, des poux qui reviennent et qui font un gros party dans ma tête…  je pense que j’aurais été due pour une séance chez le psy.  Et le pire, c’est que je ne dis pas ça en farce.  On est cinglé ou on ne l’est pas!

 

Ceci dit, oublions mes étrangetés pathologiques et revenons à l’album. 

 

Il y a certes beaucoup d’humour, de Pouzilla à Festipoux, avec de jolie (et trop réalistes) caricatures des situations que ces charantes petites bêtes provoquent quand elles élisent domicile sur un crâne.  En même temps, il y a beaucoup d’informations et nos charmantes têtes blondes (et, idéalement, non-infestées) en connaîtront davantage en refermant l’album.  

 

N’empêche que pour moi, ça ne fait que dramatiser une situation déjà pénible.  

Du coup, j’adhère plus ou moins… et je laisse rire les cocos tous seuls!

 

Le sortilège de Louisbourg – Daniel Marchildon

sortilege-de-louisbourg.jpgDepuis un moment, je cherche des romans historiques.  Pour moi, ce genre, c’est du tout ou rien.   J’ai dévoré des séries historiques anglaises/françaises mais j’ai peu trouvé encore de romans historiques québécois/canadiens qui me vont vibrer.   Et si ce roman-ci a plein de bons côtés (dont je vais parler), je n’ai pas encore réussi à trouver mon match parfait.  

 

Le sortilège de Louisbourg se passe en acadie, sur l’île Royale, en Nouvelle-Écosse.  Nous sommes en 1749 au début du roman et nous serons en 1758 au bout de ces 300 pages.   Tout le temps que dure le régime français quoi.   La France et l’Angleterre sont en guerre et c’est l’époque des grandes déportations (quoiqu’il ne soit pas précisément question de cet aspect particulier dans ce roman).  Nous suivrons particulièrement Mathurin Le Mordant, officier français, pendant cette période agitée, avec tout ce que ça implique de magouilles politiques mais aussi de vie de village et d’armée.  

 

Disons-le d’emblée, le côté historique est fort intéressant.  Je connaissais ce pan d’histoire de loin mais l’auteur a effectué une recherche poussée autant au plan architectural que généalogique pour bien recréer l’ambiance de l’époque.  Il a réussi à bien intégrer ses personnages aux événements réels qui sont suffisamment détaillés et bien situés dans le contexte.   En fait, j’ai eu l’impression que l’histoire des personnages servait davantage à nous exposer les faits historiques que le contraire.  C’est que c’est court pour tant d’années… j’ai parfois eu l’impression de survoler les choses et je n’ai pas eu le temps de bien cerner Mathurin, Josette (et compagnie) ainsi que leur évolution.  Les événements suivent le rythme de l’Histoire mais le tout rend la trame romanesque en tant que tel un peu trop mince et diluée à mon goût.  

 

Quoi qu’il en soit, je ressors de cette lecture plus connaissante que je ne l’étais quand je l’ai amorcée et pas déçue même si j’ai eu du  mal à m’attacher aux personnages.   Sans doute que ce pan de l’histoire me restera maintenant bien solidement en tête!

Le grand Coeur – Jean-Christophe Rufin

le-grand-coeur.jpgMoi qui cherchais un roman historique qui m’accrocherait, j’ai bien réussi avec celui-ci!  Ce roman nous amène à la fin du moyen-âge (du moins, je pense…), sous le règne de Charles VII.  Le grand Coeur dont il est question dans le titre, c’est Jacques Coeur, argentier du roi.  Fils d’artisan, il va connaître bien des hauts et des bas, va fréquenter des rois, des reines, des papes, s’illustrer dans le commerce, jusqu’au moment où il nous raconte ses mémoires, exilé et fugitif à Chio, une île grecque.  

 

C’est donc un ouvrage entre biographie (très) romancée et roman historique qui nous est offert.  Jacques Coeur nous raconte son histoire, depuis l’enfance jusqu’à la fin de sa vie, ce qui donne un côté nostalgique au récit, tout en permettant au personnage de jeter un regard parfois critique sur ses motivations, ses décisions et son oeuvre en général.   C’est que, souvent, même nos moins bonnes décisions nous paraissent géniales quand on réussit à s’en convaincre.  Le héros n’est pas toujours sympathique, souvent opportuniste, il est excellent pour se donner bonne conscience… mais on sent qu’il évolue dans toute son ascension et sa chute. 

 

Si la première partie est un peu lente (je n’avais AUCUNE idée de qui était Jacques Coeur – oui, je sais… no comment – alors je ne savais pas du tout où ça s’en allait), le récit s’anime par la suite et nous voilà plongés dans l’histoire (et dans les recherches internet). L’auteur a grandi à Bourges, près du palais de Jacques Coeur.  Comme le personnage est quand même bien connu, il s’est rapproché le plus possible des faits historiques et a concentré dans les sentiments et les motivations la partie romancée. Dans la relation du héros avec Agnès Sorel également car dans les faits, nous n’en savons pas grand chose.

 

Le côté historique m’a paru extrêment intéressant.  Je ne connaissais pas du tout la période, je ne connaissais pa non plus cet essor économique et capitaliste.  L’image de l’époque dépeinte est-elle réaliste?  Je ne sais trop.  Ce n’est pas l’un de ces romans qui nous fait revivre le moyen-âge et qui regorge de détails « d’époque », même si on nous décrit quelques coutumes et si on réalise que dans cet univers rempli de complots et de jalousies, la stabilité et la « sécurité d’emploi » auprès du roi était disons… discutable!   Par contre, les personnages sont vivants et l’auteur a su rendre ces personnages morts depuis 500 ans très réels.   Et je suis ravie de savoir d’où vient le surnom « Dame de Beauté » d’Agnès Sorel!

 

J’ajouterai à ce commentaire que j’ai beaucoup apprécié la plume de l’auteur, qui reste fluide et agréable tout au long de ces 600 pages.  En gros?  Il faut un peu s’accrocher au début… mais ça vaut le coup!  Un autre roi de France que je vais maintenant « bien » connaître.  Pour une fille qui a appris sa royauté avec Dumas (oui, oui, je sais… c’est un peu approximatif comme truc) et Anne Golon, c’est pas mal, n’est-ce pas!  Bref, très intéressant!

Between shades of gray (Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre) – Ruta Sepetys

between-shades-of-gray.jpgJ’avais repéré ce roman il y a un bon bout de temps déjà.  On m’avait dit que c’était over-triste alors j’ai repoussé un peu.  Mais en plein retour-d’un-voyage-bizarre (sérieux, après la chauffeuse-déchaînée-qui-engueule-tout-le-monde et le gars-du-terminus-qui-déconne-avec-les-billets-et qui-ne-veut-pas-que-j’attende-en-dedans, je m’attendais à tout), je me suis dit que ça relativiserait mes « misères de voyageuse ».  On peut dire que bon… oui.  Ça relativise et pas à peu près. 

 

Quand ils sont venus les chercher, Lina était en pyjama.  Elle avait 15 ans, fille de professeur d’université en Lituanie.  Nous sommes en 1941.    L’année d’avant, l’URSS a décidé de les annexer et de collectiviser les biens.   Mais le soir de la raffle, Lina ne sait absolument pas ce qui se passe, ni ou elle s’en va.   Son père n’est pas revenu du travail la veille et c’est avec sa mère et son petit frère Jonah qu’elle sera mise dans un train et envoyer à l’autre bout du pays.  

 

Ce récit nous ouvre un pan assez méconnu de l’histoire, celui des déportations Staliniennes.  Comme l’indique l’auteur, les gens ont été emprisonnés une décennie et après leur libération, ils étaient considérés comme des criminels et parler de leur calvaire pouvait leur coûter la vie.   Du coup, certaines petites québécoises n’en savaient pas grand chose.   Mais attention, même si l’horreur est à toutes les pages dans ce roman, l’auteur a su en faire un récit poignant, certes, mais qui évite le mélodrame et l’apitoiement.  Parce qu’étonnament, ce qui ressors de ce roman, c’est une rage de vivre incroyable, souvent de la rage tout court, et des gens qui ont réussi à rester des êtres humains malgré tout, malgré l’oppression.  Les teintes de gris dont il est question dans le titre, elles sont découvertes peu à peu et certains personnages m’ont beaucoup touchée, à la longue.

 

Un roman qui fait mal, c’est certain.  Impossible de ne pas être bouleversé par ces enfants qui grandissent trop vite, qui doivent travailler la terre pour une bouchée de pain sec et risquent de mourir de faim en se faisant traiter de porcs fascistes alors que le NKVD vit très bien juste à côté… et ne les considère pas comme des hommes.  Donc oui, c’est dur.  Mais vu à travers les yeux d’une jeune artiste fan de Munsch qui dessine son quotidien et qui se révolte comme elle peut (c’est à dire silencieusement),  l’horreur est quelque peu transcendée pour nous permettre de voir ce qu’il y a derrière.  

 

Une très belle lecture, donc.  I y a bien une fin un peu rapide qui m’a laissée un peu en plan lors de la lecture… mais à bien y penser…  ça suffisait.  Il ne nous reste qu’à imaginer les années manquantes.   À lire, donc!

Entre toi et moi – Geneviève Côté

Entre-toi-et-moi.jpg coup-de-coeur.gif Connaissez-vous cette série de l’auteure et illustratrice Geneviève Côté?  Si ce n’est pas le cas, je vous jure, elle est à découvrir.  Je ne crois pas vous avoir déjà parlé des deux autres que j’ai lus (Comme toi! et Sans toi!) mais ils sont tous très très beaux et bien adaptés aux touts petits.  

 

Nous retrouvons ici le petit cochon et le petit lapin, qui préparent ensemble une pièce de théâtre.  Encore une fois, l’album traite des différences et de l’amitié de façon adorable et complémentaire aux deux albums précédents.  En parlant, les deux amis découvrent qu’ils ont tous les deux les mêmes sentiments mais qu’ils ne les expriment pas de la même façon… et que ça peut créer des confusions.  Et des conflits. Mais que les conflits, ça se règle. Un thème plus que nécessaire avec les touts petits.     Sans compter que les petits animaux sont mignons comme tout et que les images sont juste assez dépouillées pour que les enfants regardent les bons éléments.  

 

C’est un album court: 32 pages, 2 lignes par page (avec une rimette en bonus).  Génial pour les cocos dont l’attention n’est pas infinie (ou qui sont juste… petits!).   On illustre la timidité, la peur, la hâte, la colère de deux façons.  Et ça donne une très belle occasion pour demander à nos petits ce qu’ils font, eux, quand ils ont peur/ont hâte.  Ou ce qui leur fait peur ou les gêne.  

 

Bref, un album à lire et à relire avec les petits.  J’ai vraiment adoré!

Rouge-Babine au Vampiratum – Lili Chartrand

Rouge-Babine-au-Vampiratum.jpgJ’avais bien aimé les précédentes aventures de Rouge-Babine, la vampire détective fan de Sherlock créée par Lili Chartrand.  Du coup, je n’ai pas hésité à me plonger dans une autre de ses aventures, la dernière en date, je crois. 

 

Dans cette histoire, la demoiselle est appelée à se rendre au château de la reine Carmilla, rien de moins.  C’est qu’imaginez-vous que la dame s’est prise de passion pour le Vampiratum, un cirque de vampires difformes, fréquenté par toutes sortes de bestioles… sauf des vampires, of course.  Une reine qui assiste à un spectacle aussi dégradant pour sa communauté, ce n’est pas très sérieux.  C’est même un peu dangereux. 

 

La voilà donc qui débarque au palais avec Marie-Blodie avec dans le but de filer la reine et de comprendre ce qui se passe.  Une enquête d’envergure, quoi! 

 

C’est une très belle histoire qui nous est racontée.   Avec son lot de  petits mystères, de pistes à suivre et de gros problèmes mais il y a aussi tout plein d’amour, une touche de tristesse et une belle leçon de tolérance à travers tout ça.   Les indices sont disséminés juste comme il faut pour que le public-cible puisse s’y retrouver et on sent tout de suite que l’auteur ne prend pas son lectorat pour des imbéciles, ce qui fait franchement du bien. 

 

Bref, un charmant récit simple,  mais pas tant que ça, des noms toujours aussi bien choisis (j’adore les connotations) et une vampire que j’aurais bien aimé avoir comme copine à 8-9-10 ans! 

The next best thing (Tout sauf le grand amour) – Kristan Higgins

the-next-best-thing.jpgAprès une rtour au boulot disons… mouvementé, j’avais besoin de lectures doudou pour passer le week-end.  Et pour moi, Kristan Higgins est une valeur sûre.  J’ai donc pioché un peu au hasard dans les romans que j’avais (ok, j’avoue, beaucoup au hasard… en fait, j’ai pris le premier que j’ai repéré) et je suis tombée sur l’histoire de Lucy, quelque chose comme 30 ans, veuve à 24 ans, qui décide de refaire sa vie.    Ce qu’elle veut?  Un homme gentil, stable (financièrement et dans la vie), qui ne pratique pas trop de sports dangereux, qui veut des enfants et, surtout, un homme de qui elle ne tombera pas vraiment amoureuse. Le tout parce que la naissance de sa nièce lui a fait réaliser qu’elle veut des enfants et que finir vieille fille, toute seule et sans famille pour venir la voir, c’est pas bien. 

 

Bon, ok, je sais.  C’est une romance… mais même si normalement, çe ne m’embête pas du tout, là, il y a un je ne sais quoi qui m’a dérangée…  Le seul problème, c’est que je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus… mais bon, passons! 

 

La demoiselle demoiselle cherche un géniteur et un compagnon.  Sauf qu’elle est loin d’être réellement remise de la mort de Jimmy, son parfait mari.  Du moins c’est ce que pourrait laisser croire son habiude de regarder encore et encore sa vidéo de mariage.  Mais bon, le temps presse.  Il faut mettre toutes les chances de son côté… et se débarrasser de son « ami plus ».  Friend with benefits, quoi.  Ethan.  Son meilleur pote depuis le collège.  Qui n’est autre que le petit frère de Jimmy. 

 

Voici donc une romance bien sympathique, que j’ai certes moins appréciée que d’autres de l’auteur mais qui nous fait sourire, malgré une héroïne qui ne comprend ma foi pas bien bien vite ce qui semble évident au lecteur depuis le début et un ex-mari-décédé très très présent, même 5 ans après.  Bon, comme ce roman parle beaucoup du deuil, des au-revoirs et des pages qui se tournent, c’est un peu normal, vous me direz.    Mais les personnages sont craquants (surtout Ethan, qui remplit bien des promesses), les Black Widows (soit la mère et les deux tantes de Lucy) et les clients de la pâtisserie.   Il est cute, ce petit monde très all american où tout le monde se connaît et qui fait très village.  Cette atmosphère m’a beaucoup plu et en plus, j’ai beaucoup aimé l’évolution de l’histoire entre Lucy et Ethan, même si elle ne se fait pas sans heurts (ça se comprends) et si des fois, j’ai eu le goût de secouer Lucy!  Et un petit bémol pour la méchante ennemie jurée qui était juste… too much et la petite soeur qui a sérieusement besoin d’un psy.  Et d’un très, très bon, à part de ça!  Je ne comprends pas comment un mec a pu choisir une fille aussi énervante… mais ça, c’est moi hein!

 

N’empêche que quand on ouvre une romande de Higgins, on peut s’attendre à passer un moment drôle (pauvre fille, la scène avec ses beaux-parents!) et émouvant (un peu) à la fois.  Certes, ce n’est pas le deuil comme il est traité dans d’autres romans du genre, on reste davantage en surface.  Bien sûr, il y a quelques longueurs et un peu de morale (bien que j’aie apprécié le personnage de Parker justement car elle montrait un autre modèle que « married with children » mais ça se lit définitivement tout seul!