Du côté de chez Swann (À la recherche du temps perdu #1) – Marcel Proust

du-cote-de-chez-swann.jpgAujourd’hui, je m’installe devant mon clavier et j’essaie de vous parler un peu de ce premier tome de la Recherche.  Inutile, vous direz-vous.  Tant de gens l’ont fait.  Des livres, des thèses y ont été consacrés.  Par des gens bien plus ferrés que moi dans le domaine.   Mais cette lecture m’a vraiment fait un drôle d’effet (vous me direz que bon… tout me fait un drôle d’effet)… alors il faut que j’en parle, n’est-ce pas?

 

Gros aveu, quand j’avais 13 ans, j’avais décidé de « lire les classiques ».  Plusieurs grands y ont passé (et le terme est faible… je pense que certains sont surtout passés 1000 pieds au-dessus de ma tête, en fait).   J’avais donc, pleine de détermination, ouvert ce roman en me disant que j’allais peut-être souffrir, mais que j’allais le LIRE!  Après exactement 47 pages, je n’en pouvais déjà plus de tourner chaque phrase longue de 4 km dans ma tête pour tenter de comprendre ce que ça pouvait bien vouloir dire.  Puis, là, soudain, arrive l’histoire de la madeleine.  LE truc dont j’avais entendu parler.  Alors j’ai poussé un ÉNORME soupir de soulagement et j’ai refermé le truc.  En me disant que oui, cette scène était géniale, que j’avais donc lu le meilleur du truc… et que je pouvais abandonner l’esprit tranquille.  

 

Oui.  Je sais.  

 

Bref, 25 ans plus tard, prise d’une lubie que je ne comprends pas encore… je l’ai réouvert.  Et j’ai adoré.  Pour de vrai de vrai de vrai.   Et quand j’ai vu arriver la madeleine, je n’avais pas du tout envie d’arrêter de lire.  Au contraire. 

 

C’est une bien étrange expérience que de lire Proust.  D’abord, parce qu’après avoir lu ces 700 pages, si on me demande de quoi ça parle, je suis quand même toujours bien embêtée.  Ça parle de souvenirs, de souvenirs de la tête et de souvenirs du coeur. D’enfance.  Du temps qui fuit. Des gens qui évoluent.  D’espoirs.  De perceptions.  De découverte du monde et de la vie.  De la perte de l’insouciance.  De jalousie aussi.  Et d’amour, même si c’est parfois bien bien mal exprimé.   Ça parle de snobisme, de mesquineries, de noblesse et de société.  Ça parle de grands rêves.  Et on entrevoit l’écriture aussi, par bribes, qui pointe le bout de son nez.   Ça parle de tout ça.  Souvent en symboles (que je ne m’imagine même pas avoir compris hein).  Mais pour moi, les deux côtés, celui de Guermantes et celui de Méséglise, ont été particulièrement évocateurs… 

 

Ajoutons à tout ça une plume magique, qui rend la lecture loooongue, loooongue!  Dans mon cas, c’était parce qu’à chaque trois phrases, je levais les yeux de mon livre pour me faire des images ou pour rêvasser à la beauté de ce que je venais de lire.  Une plume complexe mais sensible aussi, à travers laquelle on entend clairement la voix de l’enfant que le narrateur était, qui révèle des sentiments qu’il ne comprenait même pas lui-même à l’époque.   Et du coup, je me revoyais enfant, avec « mon » monde tronqué, mes passages secrets, mes grandes aventures et mes grandes réalisations soudaines qui me révélaient un monde que je n’avais même pas imaginé jusque là.  Et j’ai pu voir le côté universel de ce roman, même s’il est bien ancré dans l’univers de la haute bourgeoisie de l’époque.  

 

Dans la deuxième partie, « Un amour de Swann » (là, il y a une histoire claire), j’ai ragé contre Swann et Odette, qui ne vivent clairement pas la même histoire mais dont on connaît très bien la fin avant même de l’avoir commencée.  Une jalousie folle qui s’entremêle avec les sentiments amoureux, des manipulations de l’autre côté (certaines histoires sont incroyables)…  Madame Verdurin et son petit cercle sont admirablement croqués et je me suis sentie limite impuissante devant le tout, ayant le goût de secouer Swann et de baffer Odette à l’occasion, même en comprenant qu’elle n’est qu’une femme qui n’a pas grand chose à perdre…

 

Bref, j’ai vibré.  Beaucoup vibré.  

Et je me sens dépassée par ce roman, plus grand que moi, qui me fait sentir toute petite et minuscule. 

 

Mais si je me dis que j’en lis 2 tomes par année… dans 4 ans, je devrais y arriver!

Comme toi – Geneviève Côté

Comme-toi-copie-1.jpg coup-de-coeur.gif Il y a quelques semaines, je vous parlais de mon coup de coeur pour le dernier album de cette série : Entre toi et moi.   Pourquoi donc ne pas vous parler du premier de ceux-ci, qui est tout autant un coup de coeur et que je trouve tout aussi beau.  

 

Comme toi, c’est l’histoire de deux amis qui se regardent, qui s’aiment beaucoup, et qui voudraient être comme l’autre.   S’ensuit une séance de déguisement adorable et drôle à la fois où le lapin tente de devenir cochon… et vice-versa.  Leurs idées sont drôles, à la portée des enfants (fou rire pour la grande enfant que je suis à la scène de la barbapapa) et permet à l’adulte de faire découvrir tout plein d’adjectifs aux enfants.  De plus, il est possible d’exploiter les différences entre les animaux en demandant au petit coco d’anticiper ce que les deux amis vont essayer de changer pour être semblables.  Quand l’enfant connaît bien l’histoire, il y a aussi moyen de faire du discours procédural et de « bricoler » les  personnages et leur transformation.   Bref, des heures de plaisir.  

 

Mais sincèerement, c’est surtout la jolie finale qui me plaît et qui dit que chacun des deux amis préfère l’autre en lui-même.  Et les deux personnages sons a-do-ra-bles, rien de moins.  Un coup de coeur pour toute la série!

Alice – De mères en fille #1 – Dominique Drouin

AliceJ’ai toujours été attirée par les sagas familiales.  Et par les pianos.  Du coup, le titre et la couverture de ce roman me l’ont rapidement fait choisir dans ma pile.  Pourtant, c’est un roman dont je vais avoir du mal à parler.  Je l’ai lu très vite, ça coule très bien… mais je ne sais trop quoi en dire.   J’ai bien aimé.  Sans être passionnée.  Sans plus.  Ouais, je sais… faudrait que j’élabore un peu hein! 

 

C’est donc un roman qui se lit un peu tout seul.  Il débute en France, alors que Jeanne  est sur le point d’accoucher.   Elle est fille-mère et le père n’est autre que son beau-frère, le mari de sa grande soeur adorée.  On est en 1890, vous pouvez vous imaginer que ça passe plutôt mal dans sa famille somme tout bourgeoise.   Par ailleurs, nous rencontrons aussi Claudio, fils d’immigrants italiens qui travaille comme maçon à l’opéra de Lille dans des conditions difficiles pour aider sa famille.  Puis, un jour, après des événements difficile, il chante et est repéré.  Il va donc choisir de vivre selon son coeur et devenir chanteur d’opéra.  Ce qui passe un peu mal dans sa famille.  

 

C’est l’histoire d’Alice, la fille illégitime de Jeanne qui nous est raconté.  C’est une petite fille étrange, qui a vécu déracinement par dessus déracinement.  Et, dans ces quelque 350 pages, c’est une bonne partie de sa vie que nous suivrons.  C’est donc rapide comme narration et j’avoue que j’en aurais pris un peu plus. Alice est une femme à la recherche d’elle-même, de ses origines.  Malgré tout, elle n’a rien d’une héroïne tragique et larmoyante.  Bien entendu, c’est une saga familiale en devenir.  On sent que la vie de cette femme va influencer d’autres vies de femmes.   Bref, un récit de vie bien construit, qui implique des choix, des déchirements, un déracinement.  

 

Tout au long de ma lecture, j’ai eu une impression très télévisuelle.  Des scènes, des coupures, des années qui passent.  Un peu comme un téléroman historique.  Ceux qui aiment ce genre apprécieront certainement cette série.  Pour ma part, j’ai bien aimé, un joli moment de distraction.  Je veux lire la suite, bien entendu.  Quand même, je n’ai pas envie de laisser ces personnages en plan!  

Hôtel Olympia – Elisabeth Vonarburg

Hotel-Olympia.jpgCe roman, c’est LE roman que j’ai acheté au Salon du livre de Québec.  Et parce que j’achète très peu ces temps-ci (faut lire la pile… yep, voeu pieux, je sais), j’ai décidé de le lire dans la foulée, histoire qu’il ne rejoigne pas le top de la dite pile.  Et puis bon, le Vonarburg nouveau, on ne l’oublie pas comme ça, n’est-ce pas!

 

C’est suite à une discussion fort intéressante avec l’auteur au salon (elle a même par sa verve convaincu Jules que je lui prête les Chroniques du pays des mères et le silence de la cité… c’est dire) que je me suis emparée de ce roman.  Selon elle, il est différent.  Parfois drôle, même.  Toujours est-il que j’avais bien hâte de constater par moi-même la dite différence!  Parce que oui, c’est bien différent de ce que j’ai lu d’elle jusqu’ici.  Ne serait-ce que parce que c’est une aventure qui se déroule en soi dans un court laps de temps (comparativement aux récits d’une vie que j’ai lus précédemment) et aussi parce que c’est résolument ancré dans le monde actuel.  Pour moi qui n’ai lu que les chroniques et Reine de mémoire, oui, c’est totalement différent.  Et oui, il y a des touches d’humour.  Mais de l’humour discret, souvent par référence interposée.  C’est que pour les amateurs de références (certaines implicites, certaines explicites), vous serez servis dans ce roman.  

 

Comme l’histoire doit être découverte petit à petit, je vais me contenter de vous raconter la mise en scène.  Danika a 58 ans, mais la cinquantaine rebelle.  Une âme restée jeune, en construction perpétuelle.  Peut-être parce qu’un bout de sa vie est flou; de toute sa jeunesse passée à l’hôtel Olympia, elle garde une  sensation de malaise et un certain soulagement d’en être sortie, à 12 ans, en compagnie de son père.  Parce que sa mère avait décidé que c’était son tour à lui.   Elle vit maintenant à Montréal avec son conjoint, Toomi et est hantée par des rêves récurrents où l’Hôtel de son enfance rêve et se transforme.  Puis, un jour, après qu’un piano ait failli lui tomber sur la tête (premier éclat de rire du roman… c’est moi qui parlait de discrétion, hein), elle trouve Stavros, son père, dans son appartement.  Son père, qu’elle avait renié 40 ans plus tôt et qu’elle n’avait jamais revu.   Olympia, sa mère, a disparu.  Elle est l’héritière.  Elle doit retourner à l’hôtel pour en prendre la direction.  Vous pouvez vous imaginer que Danika est moins que ravie… mais elle choisit quand même d’y aller, avec la ferme intention de refuser la charge et de revenir illico chez elle.  

 

Si ça se passait ainsi, il n’y aurait pas de roman, hein.  Danika ne sait même pas si elle est surprise quand elle réalise que certains de ses rêves étaient fort proches de la réalité.  

 

Fort intéressant et difficile à classer, ce roman.  Peut-on parler de roman d’apprentissage quand l’héroïne a la cinquantaine avancée?  Je crois que oui dans ce cas.  Apprentissage mature.  Danika va devoir confronter ce qu’elle croit savoir d’elle-même et de sa vie à la réalité, qui est définitivement hors du cadre réaliste dans lequel elle s’est rebâtie.   Réalité qui était enfouie dans son subconscient et qui revenait par bribes la nuit tombée.  Transformée par ses impressions d’enfant.  Et nous, lecteurs, nous comprenons lentement, avec elle.  L’auteur déroule son histoire habilement, disséminant des indices, des allusions, nous faisant voyager dans les souvenirs de Danika qui lui reviennent petit à petit alors qu’elle redécouvre ce monde qui avait été le sien mais qu’elle n’avait jamais vraiment compris.   Ce qui nous transporte dans un univers clos et fascinant où se côtoient passé, présent, insconscient collectif et futurs possibles.  

 

Dans ma petite tête de lectrice du dimanche, des questions en continu.  Peut-on réellement aller de l’avant sans connaître le passé?  En tentant de l’oublier?  Qu’est-ce qui fait agir les hommes?  Est-ce si différent d’une époque à l’autre?  Réécrit-on en fait toujours les mêmes histoires, les mêmes mythes, mais avec des couvertures et des habits un peu différents?  

 

Je sais, je ne suis pas claire, mais c’est volontaire.  Je veux vous laisser découvrir cet hôtel, je veux que vous soyez comme moi intrigués.  Je veux que vous vous amusiez des références, des clins d’oeil.  Je veux aussi que vous refermiez le roman en vous disant qu’il n’est jamais trop tard.  Qu’il est possible de choisir, peu importe son âge et que l’avenir appartient aux gens de tous âges.  Bien entendu, c’est de la SF et la découverte de l’univers et de la mythologie est parfois déroutante.  Mais c’est fort bien construit et l’auteur laisse de la place au lecteur dans son interprétation.  Et ça, ça me plaît.  

 

Différent, certes… mais tout aussi réjouissant!

C’est la faute au blé d’inde!

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(image prise quelque part sur un site d’épicerie… mais je ne sais plus lequel…)

 

Décidément, je pense que je devrais changer le titre « Chroniques d’une LCA » pour Chroniques d’une GEA.  Gaffeuse Étourdie Anonyme.  Des fois, je me fais peur.  

 

Pas rien qu’à moi, d’ailleurs.  C’est d’ailleurs là tout le problème!

 

Ceux qui me connaissent un peu savent que j’ai une mauvaise habitude. Une drogue.  Une addiction.    Le pepsi diet.  

 

Pour moi, il n’y a pas d’heure pour boire ce truc.  C’est dès le lever.  À tel point que quand je vais chez les gens, je les préviens d’avance, pour ne pas qu’ils me croient folle.  Bon, en fait, ils le croient quand même, hein.  Mais ils font la bizarre de face… avant.  Genre, quand je ne les vois pas.   Et je peux traîner ma bouteille (température pièce… oui, je sais, je sais…) toute la journée… et finir de la boire 2 secondes avant de me coucher.  Aucun impact sur le fait que je dors comme un bébé.  Ca doit s’appeler l’accoutumance à la caféine.  

 

Bref, ma bouteille de plastique – bouchée… je me connais, quand même – de 710 mL de Pepsi Diet, c’est un peu une extension de moi-même.  J’en ai toujours une.  Ça, et un bouquin.  Un dans chaque main.  Ce qui explique peut-être la mésaventure qui suit.  

 

Si vous suivez quelques québécois sur Facebook, vous savez qu’on a eu un hiver de schnoutte.  La neige a tombé tôt pour ne jamais repartir, elle est tombée en quantité industrielle (croyez-moi, après 6 mois, même quand on adore l’hiver, on n’a pas du tout le goût de chanter en gambadant sous les flocons à la fin avril.  Expérience vécue.  D’avant-hier.) et en plus, il a fait un froid de canard.  Je dirais même plus, un frette de canard (d’ailleurs, j’envoie un câlin virtuel à la personne qui saura me dire pourquoi un froid de canard est plus froid qu’un autre froid…)  Ma facture d’Hydro a EXPLOSÉ en janvier alors que je n’étais même pas là.  Du coup, en bonne peureuse que je suis, j’ai parfois chauffé le poêle.  Quand j’étais là.  Genre assise devant (où j’avais transporté un divan).  Jusque ça éteigne.  Quitte à me coucher à une heure pas possible.  Il ne faudrait surtout pas que… je sais pas… le poêle de fonte fonde, hein!   Tout ça pour dire que je suis OVER précautionneuse avec ce foutu poêle à bois.  Je ne chauffe pas la nuit, pas quand je ne suis pas là, pas quand je suis trop loin… vous voyez le genre.  

 

Ceux qui disent « le genre paranoïaque, oui », je ne leur en voudrai même pas.

 

Toujours est-il que j’étais dans un tête à tête intime avec Marcel (Proust, de son nom de famille) quand je réalise soudain que, clairement, je ne PEUX plus supporter le machin qui est coincé entre mes dents.  Le blé d’inde, c’est le mal.  Réalisant que je ne pourrai pas me brosser les dents avec mon livre et mon pepsi, je laisse ce dernier sur une quelconque surface plane (et accessible… faudrait surtout pas que j’aie à me pencher, genre) et continue à lire les malheurs de Swann avec Mme Verdurin, la brosse à dents travaillant mollement dans l’autre.  

 

Puis, soudain, je vois un truc.  

 

Mon Iphone. 

 

Et là, dans mon esprit, ya comme un buzz.  CandyCrushCandyCrushCandyCrushCandyCrushCandyCrushCandyCrush.  Mon autre addiction.   Je passe ma vie à attendre après des nouveaux tableaux et à me demander pourquoi Odus le hibou, qui est un OISEAU passe son temps à tomber de la foutue lune au lieu de genre… VOLER…  mais bon, je m’égare!  Toujours est-il que je m’installe le plus confortablement possible (sur le bord du bain, c’est relatif) pour épuiser mes 5 vies avant de retourner profiter de mon feu de foyer.  

 

C’est pendant que je suis entrain de maudire le bonbon enveloppé qui a fait sauter ma bombe colorée pour rien que quelque chose flotte jusqu’à mes narines.  

 

Une odeur.  

De brûlé.  

 

Regard soupçonneux en direction de la cuisine (mon poêle à bois y est).  En trois bonds, j’y suis.  Et je constate qu’une sculpture style « art moderne post apocalyptique » trône sur le poêle.  Genre un arbre transparent dans sa mare de sucre bouillant.  Et brun.  Que j’aperçois à travers une étrange fumée odorante… un mélange de sirop de sucre qui cuit, de chimique… et de plastique chauffé.  

 

Mon premier réflexe?  Regarder au plafond pour voir s’il n’y a pas un trou et si ce n’est pas un bloc de glace qui est tombé du toit.  Ben quoi… c’était TRANSPARENT!  

 

Nope.  Plafond intact.  Les petits mécanismes cérébraux se remettent en fonction… et je mets AU MOINS – parce que des fois, on se demande ce que fait mon cerveau à part retenir des dates de fêtes, des plaques de voiture et des détails inutiles – 8 secondes à comprendre sur QUELLE surface plane (et visiblement brûlante) et accessible j’avais nonchalamment et glamoureusement déposé ma bouteille de pepsi…  

 

Bouteille qui, visiblement, peut fondre.  Quand une zouf la met sur un poêle qui chauffe à fond. 

 

Et vous ne voulez même pas SAVOIR le chiar que ça a été de nettoyer tout ça, vu qu’un feu… tu éteins pas ça de même!  J’étais au scraper!  Et toutes fenêtres ouvertes.  À -35.  On se demandera ensuite pourquoi j’ai des factures d’Hydro pas possibles!.  

 

Des fois, je m’aime juste moyen.  

Caps d’acier et talons hauts – Johanne Pronovost

caps-d-acier-et-talons-hauts.jpgTout de suite, l’idée m’a intriguée.  Un roman de chick litt se déroulant sur un chantier de construction (d’aménagement paysager, soit, mais il y a des drills et des clous pareil, bon), c’était osé.  Du coup, pour terminer mon samedi après-midi au coin du feu, c’est ce roman québécois que j’ai choisi.  Et si j’ai eu un peu peur au début, j’avoue avoir passé un très bon moment et avoir bien aimé ces personnages modernes et hauts en couleurs… surtout dans leur langage!  Parce que si vous voulez du québécois « mal dégrossi », c’est exactement ce que vous allez trouver dans ces dialogues!

 

Quand Elizabeth Morin a décidé de quitter Montréal pour suivre son beau Lou en Outaouais, elle imaginait une vie parfaite avec son chum d’amour adoré.  Quand, quelques années plus tard, sa job c’est « shakeuse » de pots de peintures pas équitables chez ProRéno, elle a bien déchanté.  Et est devenu inendurable, au point que son Lou en as plein son casque.  Mais vraiment.   Allez hop, la belle ne fait ni une ni deux, elle va se faire engager dans l’entreprise de son chum, en bas de l’échelle, pour tenter de retrouver la passion de designer qui l’habitait.  Vous pouvez sans doute vous imaginer à quel point un gars qui en a assez de sa blonde est ravi de la voir apparaître.  

 

C’est l’histoire d’un été qui se déroule sous nos yeux amusés.  Un été où prendra forme un magnifique jardin (dessiné pour un millionnaire) et où Eli passera de fille désespérée à fille en peine d’amour à fille qui tente de se reconstruire.  Les relations se nouent graduellement, même si la miss  n’a pas la langue dans sa poche et est plutôt directe (voire même crue).  Disons que sa vision du romantisme est toute personnelle.  Bref, un roman frais, léger, qui change du contexte habituel (même si il y a un scénario tout prévisible comme on l’aime), qui nous fait passer un agréable été avec une bande d’hurluberlus aux gros – ou moins gros – bras.   Un bon moment de détente. 

 

Vous vous demanderez donc pourquoi j’ai eu peur?  Une raison.  D’abord, la langue surprend au départ (même si j’ai ma foi… reconnu certains copains à moi) et Louis, malgré ses tatouages, ne me faisait pas fansmer pour une demi-cenne avec ses « ma grosse ».  Même si la passe des maillots dans l’écumoire m’a fait rire…  et m’a rappelé des souvenirs.    Mais bon, finalement, ça passe… et j’ai moi-même passé un bon moment!

 

 

 

Gros Ours Grincheux – Nick Bland

Gros-ours-fache.jpgConnaissez-vous Gros Ours?  Tssss…. vous devriez!  Gros Ours est un personnage créé par Nick Bland et dans ce premier tome, il est plutôt grincheux.  Yep, imaginez-vous que quatre animaux pas gênés se sont introduits dans sa grotte.  Lui qui ne veut que DORMIR! 

 

Je vous avertis tout de suite, je suis fan.  

 

Cet album est court, les textes sont simples et bien adaptés et les images sont super belles et évocatrices.  Le mieux?  Elles correspondent bien au texte, ce qui facilite toutes les activités de rappel de récit et de narration.   C’Est coloré, les personnages sont mignons comme tout et trèeeeees expressifs.  Il est donc facile pour les touts petits d’inférer leurs sentiments.  Tout ce que j’aime, donc.  

 

Vous en voulez plus?  Imaginez-vous que cet album respecte le schéma narratif (quand j’en trouve un, je fais limite une petite danse de la joie).   Des copains ont un problème, ils font des tentatives (très drôles et très égocentriques… très enfantines, donc) pour résoudre le problème.  Avec le succès que l’on imagine!  Et finalement, une solution qui fait que tout le monde est heureux et a ce qu’il veut.  Et les éléments sont très faciles à saisir pour les jeunes, en plus, vu que les inférences sont quand mêmes de base.  

 

Encore?  C’est une bonne occasion aussi pour travailler les descriptions d’animaux, leurs caractéristiques, leurs différences.   Implicitement, on y démontre le fait que ce qui plaît à l’un ne plaît pas nécessairemen à l’autre.  Bref, un album qu’on peut exploiter de plein de manières.  

 

Et l’orthophoniste en moi adore!

Dewey’s #Readathon… je participe!

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Deux fois par année, dans la communauté anglo-saxonne, il y a le Dewey’s Readathon.  Je suivais le blog de Dewey.  J’ai participé « off line » (j’étais ben trop gênée pour m’inscrire) aux premiers Readathons.  L’an dernier, j’ai tenté de patenter une version française.  

 

Mais bon, voilà, la vraie version est HUGE!   Avec des challenges, des prix, des cheerleaders.  Bref, une organisation de folie. Et cette année, vu que je n’ai rien vu sur les blogs franco, je fais ma paresseuse… et je participe en simple lectrice.  Tout ça en me levant à 8h et pas à 4h du matin.  La classe!

 

Vous aurez donc des updates dans la jounée (même si je n’ai AUCUN espor de réussir à lire toute la nuit.  I’m old.  So old).  On m’a sournoisement dans les branchages fortement suggéré le format vidéo (je vais être ma-gni-fi-que avec mon look de fin de semaine… yoga pants forever)… mais bon, je vais voir!

 

On peut toujours s’inscrire, si ça vous dit!

C’est ici!

Suivi Lecture… Readathon!

FINAL UPDATE!

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Alors voilà!  Terminé ce readathon en solitaire!  Je remercie Twitter pour le support :)))  

 

Donc, faisons ça court… En tout, 1233 pages.  Sans compter quelques albums pour enfants et quelques pages des correspondances de Zweig.

– Rivière Mékiskan – Lucie Lachapelle

– Flora et Ulysse – Kate diCamillo

– Cinder – Marissa Meyer

– Retour à Killybegs – Sorj Chalandon

– Scarlet – Marissa Meyer (100 pages)

 

Beaucoup de sommeil, un horaire différent (c’est drôlement pire quand on ne se lève pas à 4h… parce que bon, on s’endort QUAND MÊME à 11h ou minuit!)

 

Merci pour l’organisation!

Et à la seule personne qui m’a laissé un commentaire sur ce looooong billet :)))

 

 

Update – 6h30

Bon ben… on est le matin.  Je suis tombée – pour faire changement – vers 23h.  En me disant que je ferais juste un petit somme.  

 

Oui, je sais, c’est beau, l’espoir!

 

Toujours est-il que je me suis réveillée à 4h30 du matin, avec le soleil.  J’ai carrément été expulsée du lit… et je baille dans mon fauteuil depuis.  Même pas de lever de soleil digne de ce nom, en plus.  Caché par de gros vilains nuages de pluie. Mais, restons positifs, c’est de la pluie et pas de la neige.  C’est toujours ça de gagné. 

 

J’ai donc fini – à vitesse de tortue – « Retour à Killybegs » de Sorj Chalandon, que j’ai préféré à « Mon traitre ».  Pages lues : 1136

 

Sur ce, je retourne lire… je crois que je vais prendre le tome 2 des Lunar Chronicles pour terminer ce RAT, que j’ai réussi à ne pas transformer en « je-lis-mes-SPs-à-la-file, ce sont je suis quand même assez fière!   Anyway, je me parle toute seule, ici! :)))


Update – 18h30

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Je me demande bien pourquoi je faire ces updates, à part pour rire de moi-même…  je suis seuuuule et abandonnée à mon sort, aujourd’hui!  Le RAT le plus solitaire de ma blogo-vie! :))  Donc, pour me consoler, j’ai « callé d’la pizz » comme on dit des fois.  L’avantage?  Ça se mange vite.  Et ça vient par deux.  

 

Ben quoi… je vais devoir manger, si je veux lire la nuit, non??  

 

J’achève Cinder.  J’aime les réécritures de contes et celle-ci est originale.  Du coup, ça me plaît.  


Donc, 732 pages lues à date.  400 en français, 332 en anglais.

Sans compter les tonnes de tweets et les 86 whatsapp.  Dure, la vie de blogueuse internationale!

 

Bonne fin de samedi!


The best of my reading year Mini-Challenge

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Bon, bon, bon! 

Le mini-challenge de Lisa comporte des questions sur nos « best » à date.  Parce que j’ai décidé que je parlerais juste de l’année 2014.   Plus facile pour la mémoire!  Utilisons Saint-Goodreads pour ne rien oublier… et allons-y, comme dirait Ten!

 

Best Book of Your Reading Year

Comfiteor – Jaume Cabre.  Il FAUT lire ce livre.  Absolument.  J’ai été transcendée!

 

Best Romance Book of Your Reading Year

Pas lu beaucoup de romance cette année… quoique bon… quand même!  Je dirais Bet Me de Jennifer Crusie.  Parce que l’idée de départ est plutôt barrée!

 

Best YA Book of Your Reading Year

À date, c’est le deuxième tome de « Illusions » d’Edith Kabuya.  De la YA fantastique… et québécoise!  Billet à venir, je l’ai fini hier!

 

Best New Adult Book of Your Reading Year

Heu… je pense que j’ai seulement lu le truc avec le mec un peu psycho, là, Travis.  Celui qui tabasse tout le monde à l’université sans avoir un seul mini-petit-début de problème.  Du coup bon… je passe!

 

Best Mystery Book of Your Reading Year

Oh boy… je n’ai lu AUCUN policier de l’année!  Tragique!  Est-ce que le Songe d’une nuit d’octobre de Zelazny, ça compte?  Parce que bon, il y a quand même une petite enquête, là-dedans, non?  Ok, elle est menée par un chien parlant… mais … ok.  Non. 

 

Best Non-Fiction Book of Your Reading Year

Sans hésiter, les correspondances de Gabrielle Roy et Margaret Laurence

 

Best Sci-Fi Book of Your Reading Year

Hôtel Olympia de Vonarburg.  Et le lien en primeur, vu que le billet n’est pas encore publié.  Vonarburg forever!

 

Best Fantasy Book of Your Reading Year

Game of Thrones.  Les lectures et relectures!!!

 

Best Children’s Book of Your Reading Year

Oh, ça, il y en a beauuuucoup!  J’ai adoré Gros Poulet et les albums de Geneviève Côté.  Mais coup de coeur spécial au Carnet Picoté avec un canard dessus!

 

Voilà!  Suffit! :)))

À plus.  Je viens de perdre une demi-heure.  Encore!

 


Update de 15h

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Nope.  Je n’ai pas fermé twitter. Silly me. &nbs
p; Et en plus, je tiens une conversation passionnante sur la grammaire avec Sylvie sur FB.  Yep.  La grammaire est l’un de mes sujets de prédilection.  Et je n’ai même pas bu!!!

 

J’avais dit « pas de lecture en anglais » pour ce Readathon.  Mais bon, vu que Marissa Meyer, l’auteur de Cinder participe au dit RAT, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais.  Anyway, faut varier les styles.  Et après un roman adulte, un roman pour enfants… un roman YA c’est ce qu’il me fallait.  

 

À date, ça me plaît bien.

Total? 500 pages à date! 


Promis, je vais faire une vidéo… mais à la fin.  Toute fin.  Genre… demain.  Après que je me serai lamentablement effondrée sur mes livres à l’heure des poules!

 

Update de midi et demi!

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Readathon débuté depuis maintenant 5h30.  L’apprentissage du jour?  Lire avec l’ordi à côté et la page Twitter du RAT d’ouverte, c’est le MAL!  J’ai lu plus de pages de tweets que de pages de livres, je crois!  Mais bon, ça m’amuse!

 

Court bilan, donc.  Deux courts romans de terminés.   Deux belles lectures dont une qui m’a fait pleurer à 9h30 du matin.  J’avais beaucoup aimé les histoires nordiques de Lucie Lachapelle et j’ai ADORÉ Rivière Mékiskan (et oui, Anne, on publie toujours ensemble pour le 10 mai… tu l’as commencé??)

 

J’ai ensuite enchaîné avec Flora et Ulysse de Kate di Camillo, petite roman – très – jeunesse mignon comme tout avec un écureuil volant, des beignets géants, des poèmes et une machine à écrire qui fait trembler les murs.  J’aime généralement beaucoup ce qu’elle fait.  

 

Total, 393 pages.  Je sais.  Ça fait dur.  Mais c’est pas ce qui compte!

 

Et là, je sens que je vais passer la prochaine demi-heure… à me demander « What the hell am I gonna read next?!?! ».  Soooo typical!

 

Bonne journée!

 


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Oups… j’ai oublié le billet d’ouverture!

Bref, c’est commencé!  Depuis une heure.   J’ai 75 pages de « Rivière Mékiskan » de Lucie Lachapelle de lues.  J’aime énormément.    Et comme pour le mini-challenge de cette heure, je dois choisir un paragraphe, je vous offre celui-ci…

 

« C.est pour les petits que Lucy vit maintenant.  Et elle restera le temps qu’il faut pour veiller sur eux.  Pour le reste, sa vie est faite.  Elle a connu tout ce qu’il est possible de connaître, dans son monde à elle: les campements au Nord, la vie nomade, la famine, les grands feux de forêts, le long voyage en canot pour venir à Mékiskan.  Elle s’est mariée, elle a mis au monde pusieurs enfants.  Elle a même vu un orignal albinos.  Et aujourd’hui, elle annonce la mort d’Isaac à la famille. »

 

À plus tard!

La voie royale – Malefica #2 – Hervé Gagnon

Malefica-2.jpgJe pense l’avoir déjà dit (« vieille radoteuse is my middle name… ou devrait l’être.  Avec « raisonnable » en option), mais j’ai décidé de livre Hervé Gagnon parce que Michèle, l’une de mes bonnes copines, le connaît personnellement et qu’elle m’avait conseillé ses romans.   J’ai acheté sa série jeunesse « Le talisman de Nergal » mais c’est pas ses derniers nés que j’ai amorcé ma découverte, il y a quelques mois (je vous parlais de Malefica, tome 1, ici).  

 

Pour un peu expliquer la série, je vous dirai que c’est avant tout un roman historique (l’auteur est historien à la base) se déroulant dans la France de Louis XIII.  Dans le tome 1, nous avions connus Anneline Dujardin, descendante d’une longue lignée de guérisseuses.  La vie des trois femmes (la grand-mère, la mère et la fille) va changer en même temps que le nouveau curé, qui les croit sorcière et qui veut purger le village d’Abelès. Mais ce n’est que le début de l’histoire qui va les mener sur les traces d’un secret quasi-millénaire contenu dans un vieux manuscrit.  Cette série, c’est donc une quête, des indices à décoder, une poursuite avec à la fois l’inquisiteur et les mousquetaires aux trousses des héros.   Avec une petite touche de fantastique.  

 

Bon… vous direz que ça sent le Da Vinci Code… mais oui et non.  La quête, les secrets et tout, ok, je conçois.  Mais malgré la parabole, ici, pas de sémiologiste réputé et d’interprétations soooo incredible.  Si on est attentif, on comprend assez vite où ça s’en va et on sent que la trame est bien maîtrisée et cohérente d’un bout à l’autre.   C’est une péripétie après l’autre, il y a peu de répit pour les personnages (pauvres d’eux) et les pages se tournent toutes seules, à une vitesse folle.  La preuve, j’ai avalé le tout en une journée.  C’est dire.   On va de piège en piège, de trahison en torture et de surprise (pour les personnage) en révélations.  Bref, un bon gros roman qui nous fait passer un bon moment… et qui nous donne une envie folle de découvrir la suite.  

 

Mon bémol? (parce qu’il en faut un, sinon ce ne serait pas drôle)  Le côté « too much » de certains personnages.  Les héroïnes sont « trop », même si on les comprend d’être si droites et valeureuses.   Mais surtout, surtout, les méchants hommes de dieu.  Ok, ils sont vraiment vilains vilains.  Et c’est répété.  Souvent.  Leurs mimiques sont cruelles, leurs yeux sont fous…  bref, beaucoup de qualificatif, au cas où on aurait pas compris.  Et ça, c’est mon « pet peeve » littéraire par excellence, comme vous le savez.  Toutefois, ils sont compensés par d’autres personnages en teintes de gris, ce qui me plaît beaucoup.  Le héros, François Morin, je l’aime particulièrement pour ça.  Surtout dans le premier roman.   Et j’adore la vieille brigande!  Les atmosphères sont encore une fois très bien réussies, la tension palpable.  

 

Et même si la fin n’est pas surprenante en soi, j’ai une envie folle de lire la suite, pour savoir la fin de cette histoire… et surtout pour voir comment l’auteur va tortiller ça pour que ça reste plausible historiquement.

 

Idéal pour une journée comme aujourd’hui, où, pour faire changement… il neige.  Encore. En avril (bon, ça c’est pas surprenant… mais d’habitude, ça ARRÊTE de temps en temps!).  La Déesse est pas contente, je pense!