Auguste Pokus – Sylvie Desrosiers/Rémy Simard

Auguste-Pokus.jpgAuguste Pokus est une série d’albums un peu particulière.  En effet, elle se présente comme une bande dessinée de 32 pages presque sans aucun mot.   Tout un défi, n’est-ce pas!  Dans un monde idéal, les enfants devraient pouvoir utiliser leur sens de la déduction et leur imagination pour inventer une histoire à leur mesure à partir des images.  Dans mon cas, peut-être l’ai-je utilisé avec des enfants trop jeunes, mais retenir leur attention a été tout un défi… Laissés à eux-mêmes, après 3 pages, ils en avaient assez.  En lecture partagée, j’ai dû sortir tous mes talents théâtraux pour réussir à les garder avec moi.   J’étais vraiment déçue parce que je trouve l’idée super bonne.  Dans le premier tome, il y a un vrai schéma narratif, avec des tentatives plus ou moins efficaces… tout ce que j’aime.   Mais j’ai été toute tristounette de constater qu’en fait, la personne qui aimait le plus cet album ben… c’était moi!

 

Auguste Pokus est un mignon petit lapin bleu qui habite dans le chapeau d’un magicien.  Un jour, en revenant de l’épicerie, que voit-il?  De délicieuses carottes.  Ça y est, il les veut.  Sauf que le magicien a un chien.  Un chien qui n’aime pas beaucoup les lapins.  Va s’ensuivre une bataille à finir entre le gros chien fort et le lapin malin… genre rominet et tweety bird dans mon temps.  Vous pouvez comprendre pourquoi j’attendais le hit (qui n’est pas venu, à part pour une sombre histoire de ketchup… avec répecussions plus ou moins souhaitables au retour à la maison, paraît-il.  Comment on dit… oups??)

 

Je pense que le principal problème pour les petits, c’est que c’est un peu long.   Inventer et tout, c’est drôle un peu mais quand l’histoire est trop longue, on s’épuise.  Je pense que si les strips avaient été plus courtes, avec des chutes plus fréquentes, ça aurait beaucoup mieux fonctionné.   Surtout que dans ce tome, le scénario est simple, drôle et facile à comprendre.  De plus, les illustrations sont claires et jolies comme tout.  

 

Auguste-Pokus-en-mission.jpgCe deuxième tome m’a pour ma part un peu moins plu.  J’ai trouvé non seulement le scénario plus compliqué, avec de nombreux changements de lieu, mais beaucoup moins clair et moins drôle.  C’est peut-être mon cerveau qui déraille par excès de chocolat (j’écris ce billet le jour de Pâques) mais j’ai dû à l’occasion regarder deux fois pour être certaine de ce qui se passait.  Moins de dualité chien/lapin ici, même s’il y a encore à faire.  Plutôt un lapin laissé derrière, en mission pour remettre un toutou-lapin à un bébé rencontré.    

 

Par contre, avec des grands (genre âge primaire), je vous plein plein plein de choses à faire avec ces petites BDs.  On peut jouer l’histoire, travailler les émotions, les sentiments (le lapin est ma foi fort expressif) et, surtout, écrire nos propres textes avec des bulles pour les personnages et des repères d’espace-temps.   On peut aussi écrire un petit texte suivi pour accompagner l’histoire.  

 

Bref, pas un grand succès planétaire ici…mais à réessayer avec des enfants un peu plus grands (à 4-5-6 ans… ce n’était pas la grande joie!)

The City of Heavenly Fire – The mortal instruments #6 – Cassandra Clare

City-of-Heavenly-fire.jpgS’il y a un univers pour lequel je craque toujours, c’est celui des Shadowhunters.   Vous savez, le genre d’univers dont on voit bien les défauts mais qu’on aime quand même?   Pour moi, c’est celui-là.  Malgré une grosse déception sur le tome 4, j’ai continué – et bien aimé – la finale de cette série.  C’est cohérent et, ça introduit bien la prochaine série de l’auteur, tout en faisant le lien avec la préquelle (The infernal devices), qui reste quand même ma préférée.   Comme toujours, il y a de l’action et on suit plusieurs personnages à la fois.  Bref, selon moi, sans être un coup de coeur, ça conclut plutôt bien cette trilogie.  Même si je souhaite quand même que ces pauvres adolescents aient un petit break, tout de même!

 

SPOILERS AHEAD SUR LES TOMES 4-5

 

La finale du tome 5 avait été éclatante (quoique précipitée, comme toujours) et après celle-ci, on se doutait qu’il y avait un réel problème à venir, avec Sebastian on the loose, avec la Coupe Mortelle en main (celle qui tourne les Shadowhunters en Dark Ones), disons que ça ne s’annonce pas bien. Surtout que personne ne les croit vraiment.   Rapidement, le monde est en alerte que des Instituts sont attaqués, dont celui de Los Angeles, ce qui nous permet de faire la connaisssance d’Emma Carstairs et Julian Blackthorne (de même que Ty, le petit frère qui semble présenter un TSA, et que j’adore déjà), héros de la prochaine série.   

 

Jace et Clary se sont retrouvés mais la condition de Jace avec le Heavenly Fire en leur ne facilite pas les choses. Alex est en peine d’amour, Isabelle et Simon ne savent pas trop à quoi s’en tenir.. mais malgré tout ça, ils doivent sauver le monde, rien de moins.  

 

Bien entendu, on pourrait reprocher le manque de crédibilité (entendons-nous…  Clary ne sait pas se battre…  et pourtant…) et les batailles encore et toujours un peu rushées.  Par contre, l’auteur ose « juste assez », j’ai adoré la finale, avec tout ce qu’elle contient de doux-amer et d’espoir.  Certaines scènes et situations sont très touchantes et très tristes.  J’ai aussi beaucoup aimé comprendre mieux l’épilogue de Clockwork Princess, revoir certains personnages (même si on les reconnaît assez peu) et j’ai souri au kidnapping de Church et j’ai été émue aux souvenirs de Brother Zachariah.  De belles réflexions sur l’amitié, l’amour en contexte de guerre… bref, j’ai aimé.  

 

Est-ce que j’aurais aimé la même histoire dans un autre univers?  Je ne sais pas vraiment.  Les personnages n’ont plus le mordant initial (Je préférais le Jace « I’m too sexy for my pants » Wayland du début et la Isabelle badass), c’est un peu capillotracté… mais bon, je suis vendue d’avance à cet univers.  

 

Et je lirai la prochaine trilogie.  Même si la sauce est étirée.  M’en fiiiiiiche!

 

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Avec 725 pages, c’était mon premier Pavé de l’été!

Capsule littérature québécoise 1 – Collection Tabou, Éditions de Mortagne

 

 

Je vous avais promis des capsules… voici la première!  Et comme toujours, pour que vous ne soyez pas obligés de vous taper mon blabla (toujours sans montage, sans préparation et AVEC bafouillage et répétitions), je vous fais un résumé rapido de ce que je vous présente, avec les liens et tout le tralala…  

 

Yep, je fais les liens.  Moi-même.  Marquez le jour d’une pierre blanche!

 

Je vous parle donc d’une collection pour ados des Éditions de Mortagne, la collection Tabou.  C’est une collection pour ados.  C’est ce que j’appelle « la collection nécessaire » qui a trouvé, selon moi, le juste milieu entre les aspects littéraires et éducatifs.  Sérieusement, ce n’est pas donneur de leçon, ce n’est pas guimauve mais ça donne espoir.  Vraiment.  Même dans des situations difficiles, dont on parle généralement peu.  On y traite de divers thèmes qui sensibiliseront ou encore qui donneront envie de s’en sortir aux jeunes, tout en étant divertissant et romanesque à la fois.    Bref, ue réussite selon moi!  J’en ai prêté à plusieurs ados et les retours ont toujours été positifs!  Un ton juste et pas moralisateur. 

 

Sur le blog, je vous parle de…

 

Recrue – Samuel Champagne – mon préféré… un roman sur l’homosexualité chez les garçons, super bien traité, humain, réaliste… bref, j’ai adoré.  

 

Garçon manqué – Samuel Champagne – un roman sur la transsexualité, thème que je connaissais très peu et sur lequel la littérature jeunesse est somme toute assez rare.   Basé sur l’expérience de l’auteur… ça sent le vrai!

 

Ce qui ne tue pas – Emilie Turgeon –  Faire un pacte de suicide et y survivre.  Amochée.  Un roman poignant sur la culpabilité, la colère, la difficulté à survivre après.  

 

L’effet boomerang – Sophie Laroche – Les secrets de famille, leurs effets, les réactions mélodramatiques de l’adolescence et l’amitié.  Un roman proche des jeunes. 

 

Une collection à découvrir.  Sérieusement, c’est bien fait!  Je conseille.   Et c’est dispo en ebooks sur le site de l’éditeur!

Scarlet – Chroniques Lunaires #2 – Marissa Meyer

Scarlet.jpgAussitôt Cinder terminé, j’ai décidé… de lire la suite.  Et ça, pour ceux qui me suivent, vous savez que ça n’arrive pas souvent.   Et oui, je sais, l’ordre de mes chroniques n’a aucun espèce d’espèce de lien avec l’ordre de lecture.   Bon, anyway, ce deuxième tome de la série des Chroniques Lunaires est celui de Scarlet, 18 ans.  Scarlet Benoit vit dans un petit village au sud de la France avec sa grand-mère, où ils sont cultivateurs.  Les meilleures tomates de l’univers.   Un jour, au restaurant où elle fait des livraison, arrive un étranger qui dit s’appeler Wolf.  

 

Devinez de quel conte de féess il s’inspire?

 

Yep, le petit chaperon rouge. Même si je n’ai pas encore trouvé qui représentait l’un des personnages du conte! Mais je ne dirai pas qui hein!

 

SPOILERS SUR LE PREMIER TOME À PARTIR D’ICI

 

Ce deuxième tome nous raconte l’histoire de Scarlet mais nous retrouvons aussi Cinder, qui est en fuite et qui a un plan assez heu… étrange en tête.  Avec elle, Thorne, un « super vilain » tombeur de ces dames, très drôle et aux réparties ironiques.  J’adore Thorne.  Et Iko, l’androïde.  Ou ce qui en reste.. bref, ils sont hilarants et chaque passage avec la miss Iko m’ont énormément plu.   Cinder a donc entendu le nom de Jeanne Benoit et elle va tenter de la retrouver pour mieux comprendre son passé.   Le tout en étant poursuivie par la terre entière.  Et la lune aussi.  Bref, rien d’idéal.  Surtout quand on n’a rien d’une criminelle et qu’on ne pense à avoir un plan B. En plus de tout ça, Cinder doit bien apprendre à contrôler ses pouvoirs, ce qui la vire à l’envers car elle a peur de ce qu’elle va devenir.  

 

Scarlet, quant à elle, cherche sa grand-mère qui a disparu.  Et, étrangement, c’est en la personne de Wolf, bagarreur échappé d’un gang parisien, qu’elle va trouver du support.  Scarlet est un peu le contraire de Cinder.  Elle est impulsive et se balade avec un chandail à capuche rouge et un pistolet à la ceinture.   Et, bien entendu, les deux histoires vont s’entrecroiser, voire même plus. 

 

Disons-le d’emblée, j’ai beaucoup aimé ce roman, même si j’ai quelques bémols.  Vous savez le genre de bémol qu’on voit très bien, mais dont on se fiche un peu parce qu’il se passe beauuuucoup de choses, que l’histoire est captivante (même si, quand on a lu les contes, on a une bonne idée de comment ça va tourner) et que ça se lit tout seul.  Donc oui, l’écriture est très – trop – simple et il a un peu trop de précisions sur les sentiments des personnages, qui auraient pu être démontrés au lieu d’être expliqués.  Oui, on se demande un peu comment peut évoluer une telle relation entre Scarlet et Wolf… en une toute petite semaine.  Oui, ils ont un don particulier pour se mettre les pieds dans les plats et ont parfois des idées disons… discutables (tous hein… Scarlet, Cinder et Kai…)  Mais en gros, ça se tient, c’est un véritable page turner… et j’ai déjà lu la suite!   

Gros ours affamé – Nick Bland

Gros-ours-affame.jpgGros Ours, le retour!

 

Gros ours est toujours grincheux mais imaginez-vous que cette fois-ci, en plus … IL A FAIM!  Catastrophe droit devant?  Eh non, imaginez-vous que même si gros Ours est grognon, il est malgré tout un bon gros nounours avec un grand coeur… et surtout une grande générosité.  

 

C’est donc du partage et de l’entraide dont traite de bel album.  Cette collection ne m’a jamais déçue à date, traitant de façon agréable et drôle différentes situations vécues par les touts petits.  C’Est bien fait, ça reste simple et la morale, bien que présente et claire, n’est pas martelée à coup de massue, ce qui me plaît énormément.  

 

Dans cet album-ci, gros ours essaie de pêcher… mais aucun poisson ne mord à l’hameçon… jusqu’à ce qu’il pêche… un ours polaire sur son petit bout d’iceberg.  Bien loin de chez lui, il a tout plein de poissons… mais est un peu sans abri.  Ensemble, ils vont essayer de trouver une solution.  Mais bon, pas évident, n’est-ce pas, quand on ne vit pas dans le même climat.  

 

Les tentatives pour régler le problème de l’ours polaire sont souvent drôles et nous donnent l’occasion de demander à l’enfant pourquoi ça ne fonctionne pas… et de trouver d’autres idées.  Il y a un schéma narratif sous-jacent mais il est tout de même moins évident que dans Gros Ours Grincheux vu qu’il est double et que le but de gros ours évolue au cours de l’histoire (au début, il veut remplir son estomac… et ensuite, il veut aider son nouvel ami… en semant des poissons au passage).  Il est donc possible que les enfants aient besoin d’être guidés si on veut travailler cet aspect du langage avec cet album.  

 

Les images sont toujours aussi belles, pertinentes et à propos.  Ajoutez à ça des rimettes mignonnes comme tout… et on obtient un album qu’on peut utiliser longtemps et agréablement!

 

Forbidden – Tabitha Suzuma

Forbidden.jpgPremier aveu… je n’ai AUCUNE idée de la raison pour laquelle ce livre était dans ma pile.  Vu chez Lilie?  Bref, je ne sais plus du tout.  Mais bon, ce matin, je bougonnais (mon sooo cute chapeau orangé avait disparu dans la brume… ou plutôt dans un garde-robe… reste juste à savoir lequel) et le noir de la couverture m’a irrésistiblement attirée.    Inutile de préciser que je n’avais aucune idée de quoi ça parlait.  Pas que ça m’aurait arrêtée (« Nous sommes éternels » de Fleutiaux traite – certes très différemment – du même sujet et c’est un roman que j’aime d’amour) mais j’aurais peut-être été… juste un peu moins prise au dépourvu. 

 

Le roman s’ouvre donc sur les perspective alternées de Lochan, 17 ans, et Maya, 16 ans.  Rien ne va plus chez eux depuis que leur père est parti.  Leur mère est alcoolique, démissionnaire et irresponsable.  Depuis qu’elle a un nouveau copain, elle se prend pour une adolescente et, de toute façon, a depuis longtemps délégué les tâches de la maison à ses deux aînés, qui forment un duo de choc et luttent pour tenir ensemble leur petite famille, composée également de Kit, 13 ans, en pleine crise d’adolescence, Tiffin, 8 ans, très actif, et Wila, 5 ans et adorable.  Lochan est à la limite du mutisme sélectif  à l’école tandis que Maya a des copines mais compte sur son frère pour tout ce qui est important.  La meilleure copine de Maya a un gros crush sur Lochan alors que le play boy de l’école à un oeil sur Maya.  Sauf qu’ils ont des responsabilités d’adultes et personne vers qui se tourner, de peur que les services sociaux leur enlèvent leurs frères et soeur. 

 

Je pensais donc que j’allais vers ce genre d’histoire.  J’avais déjà envie de secouer la mère qui est un personnage dé-tes-ta-ble.  Les mères maltraitantes, j’ai du mal.  Vraiment du mal.  Sauf qu’il y a une histoire d’amour pour le moins atypique dans tout ça.  Et sur le coup, on se dit « Oh boy! »… ooookay.    Si vous ne voulez rien savoir, arrêtez ici… mais bon je m’explique un peu, quand même. 

 

Cette histoire, c’est l’histoire d’une famille qui s’effondre, certes, mais c’est aussi l’histoire de Maya et Lochan, qui réalisent qu’ils s’aiment davantage qu’un frère et une soeur devraient.  Bon, ok, peut-être pas davantage.  Différemment.  « Forbidden », c’est une histoire d’inceste consensuel.  Les deux ont d’autres possibilités.  Ils sont puckés (et pas rien qu’un peu) mais d’autres jeunes s’intéressent à eux.  Mais c’est après une date que Maya réalise que celui qu’elle veut, c’est Lochan.  Et vice versa.  Et pendant une bonne partie du roman, nous les suivons à travers ça.  L’acceptation, leur propre incompréhension, leur effroi initial, leurs questionnements et leurs craintes.  Pas de faux semblants ici.  Les choses sont nommées, décrites (sans pour autant être dignes d’un roman érotique, rassurez-vous) et, même si on ne comprend pas, on ressent beaucoup de compassion pour ces deux jeunes qui se raccrochent à ce qu’ils peuvent et qui ont dû grandir trop vite. On les voit aller tout droit dans le mur mais on espère quand même pour eux et le roman est fort touchant et émouvant, surtout dans la deuxième partie.  Les sentiments ressentis par les personnages à la fin (bon… juste les enfants… la mère… humpf…) nous laissent le coeur serré.     

 

J’ai un seul reproche à faire au roman et ça concerne le timing de l’événement qui mène à la finale.  Je ne peux rien dire ici, pour ne rien spoiler, mais si ce truc arrivait un autre moment… plus tard…  je trouverais ça moins moralisateur, même si ce n’était clairement pas le but de l’auteur, qui voulait vraisemblablement faire réfléchir.  Et elle réussit.  Mais je dois avouer que si le sujet ne me dérange pas du tout, du tout, dans les romans, ce doit être la seule chose que je ne peux juste pas concevoir dans la vraie vie.  J’aime mes frères à la folie…  mais ewwwwww!!!  Not open minded enough, I guess. 

 

Un roman différent, émouvant, déchirant par moments.  L’épilogue est juste …  bon… je me tais, sinon je vais spoiler!   Qui l’a lu, déjà?

Québec en septembre… prise 3

(vidéo sans coupures, hyper amateur, as usual… je dis tout en bas… pas besoin de la regardre, si ce n’est pour entendre mon accent!)

 

J’avais dit « peut-être ».. mais l’appel du test de ma nouvelle webcam a été plus forte.  Donc, présentation de Québec en septembre, prise 3.

 

Encore une fois – et encore davantage cette année – avec ma copine Yueyin, vu que je vais être absente une bonne semaine et demie en septembre (oups… peut-être avais-je oublié de lui mentionner!), nous tenterons de vous faire connaître ce qui se passe au Québec, surtout en littérature, mais aussi sur tous les plans, que ce soit musical, cinématographique, artistique, touristique… bref, un mois chez moi!  Ok, avouons, je me fie aux autres pour les trucs autres que littéraires.  J’ai mes limites!

 

Pourquoi j’en parle?  Parce que je veux que les gens embarquent avec moi, of course! Pour participer, super simple.  Faire un billet « Québec » dans le mois de septembre, peu importe le sujet.  Vous pouvez aussi venir nous joindre dans le Groupe Facebook (en dormance, comme je le disais… but not dead) ou utiliser le hashtag #quebecenseptembre sur Twitter (que je suis la seule à utiliser… mais bon, c’est beau, l’espoir!).  On peut lire quand on veut… suffit juste de publier en septembre.  Voyez comme je ne suis pas difficile.  J’ouvre même à la littérature canadienne… mais francophone.  Sans toutefois changer le titre du mois thématique… faut pas trop m’en demander!

 

Inscriptions ici, sous le billet.  J’essaierai de les tenir à jour… mais bon, c’est l’été hein!  Il y aura aussi des rappels et des capsules « auteurs québécois »  et « maisons d’édition québécoises » pendant l’été, pour vous donner des idées de lectures.  J’ai pas encore décidé si je ferais ça vidéo (yep, on m’a lancé un super défi… reste à savoir si je répondrai au « T’es pas game »!) ou à l’écrit… mais il y aura quelque chose, promis.

 

Bon été!

 

Participants

Karine:) (moi, quoi… je ne m’auto linkerai pas, quand-même!)

Yueyin

Bluegrey

Coralie

Grominou

Aifelle

Geneviève

Richard

Cryssilda

Chat de bibliothèque

Jules

Lewerentz

Tiphanya

Iroise

Nathalie

Anne

Arieste

Lucie

Topinambulle

Lou de Libellus

Isallysun

Sylire

Enna

Fransoaz

Suzanne

Hélène

Icath

Argali

Lhisbei

Claire

FondantOChocolat

Clara

Le blog dans un rythme d’été… en préparation pour septembre

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Bon, on est le premier juillet.  

 

C’est la fête du Canada (ya un congé, je ne me plains pas duuuu tout, même s’il est déjà passé vu qu’il est déplaçable).  Et pour moi, c’est le vrai début de l’été.   Et été signifie blog un peu au ralenti, avec un billet aux 3-4 jours, je crois.  Avec des incursions dans les albums jeunesse à travers.   Peut-être que ça va ma donner un peu de temps pour vos blogs, tiens… ça ne ferait pas de tort hein!

 

Le comment du pourquoi?  Je prépare la 3e édition de Québec en Septembre (que j’organiserai encore avec ma copinette Yueyin.  Bon, elle ne le sait pas encore… mais je le lui annonce!)  et si je veux avoir quelques trucs à vous présenter, il faut que je commence un peu d’avance, je crois.  En fait, je ne « crois » pas, j’en suis certaine.   On me pousse dans le derrière pour que je fasse ça en vidéo (et que je devienne populaire par la même occasion – yep… j’ai eu ça comme conseil…  il semblerait que les blogs, c’est passé de mode…  comment dire…  la popularité n’est comme pas mon but principal hein…) mais c’est pas gagné…  Moi, le montage et tout… disons que ce n’est pas mon activité préférée (et que je n’aurais aucuuuune idée comment faire).  Du coup, bon… je vais vous parler de romans québécois mais je ne sais pas comment.  

 

Je sais, c’est une information ca-pi-ta-le.  Et passionnante.  

Of course. 

 

Un vrai billet sur Québec en septembre s’en vient (genre… demain), avec les inscriptions et tout.  En attendant, le groupe Facebook est toujours fonctionnel (mais un peu disons… en repos) et vous y êtes les bienvenus!

 

Bon été!

Mrs Robinson’s disgrace (La déchéance de Mrs Robinson) – Kate Summerscale

Mrs-Robinson.jpgQuel étrange livre que celui-ci.  J’avoue quand je l’ai ouvert que je ne m’attendais pas du tout à ça.  En fait, je m’attendais à lire un roman, alors qu’il s’agit plutôt d’un document.  Mais raconté avec une réelle trame narrative… bref, je sais, je ne suis pas over claire.  Mais passons!  

 

On nous relate en fait l’histoire vraie de Mrs Isabella Robinson, dame de l’époque victorienne, surtout en fonction du procès en divorce qui aurait fait la manchette à l’époque.  En effet, son mari la traine en cour pour adultère, avec en guise de preuve le journal de celle-ci, trouvé pendant qu’elle était souffrante.  À partir de ce moment, la question se pose : quelle part de vérité y a-t-il dans ces écrits?

 

A travers ce document, c’est surtout un portrait frappant de la justice matrimoniale à l’époque victorienne.  Incroyable de voir à quel point les hommes et les femmes sont traitées différement.  En effet, une femme adultère est coupable… tandis que pour un homme, il faut non seulement qu’il fricote ailleurs, mais aussi qu’il soit cruel ou qu’il abandone son épouse (et surtout que ça ne fasse pas plaisir à celle-ci).  Il en est de même pour l’opinion publique, qui condamne d’un côté et pas du tout de l’autre… bref, c’est terriblement frustrant que de lire tout ça.  Et ça nous rappelle que si oui, on a évolué, le sexisme est toujours présent, quoique d’une manière différente.  Non mais parce qu’elle était son épouse, les journaux intimes de cette dernière lui appartenaient à LUI par la loi… Fou, fou, fou!

 

Nous croisons aussi par hasard Dickens, Darwin et de nombreux autres personnages connus, bien que ceux-ci ne soient pas vraiment essentiels au récit.   Un portrait déconcertant et frappant de l’hypocrisie de l’époque, alors que l’apparence est tout ce qui compte et que la femme est hystérique par définition, le tout campé dans le contexte médical du temps.   

 

Donc, c’est bien fait.   Aucun doute là-dessus.  Pourtant, j’ai dû me forcer pour me mettre à la lecture et pour garder l’intérêt, surtout dans la première partie.  Mauvais timing, peut-être?  Ou alors trop grande prévisibilité du truc?  Quoi qu’il en soit, ça a été pour moi une lecture intéresssante, instructive pour les détails… mais pas passionnante en soi.  Parce que bon, en fait… qui est surpris??

 

C’était donc ma dernière lecture du mois anglais.  Si je n’oublie pas… je vous fais un petit récap demain??

The Moving Finger (La plume empoisonnée) – Agatha Christie

the-moving-finger.jpgJe pense que depuis le temps, je n’ai plus besoin de dire que j’aime Agatha Christie.  Lire ses romans me plonge toujours dans une petite parenthèse surranée et « confortable ». Malgré les meurtres, ceci dit.  Et celui-ci ne fait pas exception à la règle.  J’ai passé un super moment, avec de grands éclats de rire et du swoonage en prime.  Oui oui, je le jure!

 

Cette histoire est officiellement un « Miss Marple » mais celle-ci intervient très tardivement dans le roman. Nous suivons plutôt Jerry et Joanna Burton, exilés dans le petit village de Lymstock, dans la campagne anglaise.  En effet, notre homme vient de se crasher en avion et a besoin de repos, loin de sa vie trépidante à Londres.   Et sa sweet sister Joanna, elle-même en peine d’amour, l’accompagne.  Sauf qu’en frais de tranquilité, disons que ce n’est pas gagné.  Scandale au village: les gens reçoivent des lettres anonymes plutôt désagréables.  Et dans ce petit coin tranquille, ça fait parler.  Imaginez quand quelqu’un se suicide à cause d’elles!

 

Bien entendu, il y a une histoire de vilains dans tout ça mais c’est aussi limite une étude sociologique – à petite échelle – de village de Lymstock, avec ses petits mensonges, ses bassesses et sa vie de village, sans oublier les personnages succulents, de la vieille fille adorable à la femme du curé qui met tout le monde mal à l’aise, en passant par Megan, la jeune fille sauvage d’un notable de la ville.   Et pour moi, c’est complètement jubilatoire.  Que ce soit pour les discussions shakespeariennes (aux opinions ma foi originales), pour la scène digne de My Fair Lady (paraît que c’est mal mais j’adooore ce film), pour les moments soooo cute, les dialogues et les déductions de Miss Marple (qui, comme toujours, voit tout, l’air de rien), ce roman va, je le sens, faire partie de mon Top Agatha!

 

C’était donc mon billet Dame-Agatha pour le mois anglais… et il entre dans mon challenge The Unicorn and the Wasp, que je suis bien la seule à tenir encore, tiens!

 

Mois anglais 2014 - 1

 

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