Blacksad – 5 – Amarillo – Diaz Canales/Guardino

blacksad-5.jpgBlacksad et moi, c’est une histoire d’amour.  Je suis fan de ce chat et de ses aventures dans les bas fonds, ainsi que des atmosphères de vieux films noirs.  On m’a offert celui-ci dès sa sortie (thanks twinette) mais pour une raison que je ne m’explique pas très bien, je me faisais attendre moi-même (yep, je suis comme ça, moi).  Mais je me suis tellement fait attendre que je suis devenue ceeeertaine que je l’avais lu.  Il a fallu un billet de Tamara, qui parle un peu de l’histoire pour que je me dise  » hmmmm… me semble que ça ne me dit rien ça »… et que je récupère la BD dans la pile. 

 

Je suis toujours aussi fan des dessins, des perspectives variées et du côté cinématographique de la BD.  Toutefois, je dois avouer avoir un tout petit mini peu moins aimé que les autres tomes.  Il faut dire que la barre était haute.  Il m’a manqué ces plans silencieux que j’aime d’amour (le dernier m’a presque réconciliée), il m’a manqué un peu de profondeur dans les personnages, dans l’intrigue…  En fait, je crois que cette histoire aurait mérité un traitement un peu plus long.  Mais c’est une incursion intéressante dans l’univers des Beatniks, des artistes et de leur façon de voir le monde.  C’était juste… un peu trop dispersé à mon goût.  

 

Ici, Blacksad, le chat antropomorphe a besoin d’argent et prend pour mission d’aller reconduire la Cadillac d’un riche homme d’affaire chez lui.  Sauf qu’il se la fait dérober… par un mec qui a commis un meurtre.  Ce qu’il ne sait pas, bien entendu.  C’est donc une chasse à l’homme (ou, au Lion, dans ce cas) par plus d’un personnage qui se déroule entre les pages.  La critique sociale est présente mais moins évidente que dans les autres tomes mais les personnages, leurs expressions et l’utilisation de leurs caractéristiques animales sont toujours aussi géniaux.  

 

Je referme la BD en ayant hâte à la prochaine (2 ans, que Natacha dit).  Et la dernière, dernière dernière page est géniale!

Québec en septembre, version polars – Les choix 100% Québec de Richard

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Aujourd’hui, je reçois en invité spécial sur mon blog Richard, du blog Polar, noir et blanc.  En fait, c’est moi qui lui ai demandé le service parce que disons qu’en matière de polars, je ne suis pas la top top top.  Et lui, oui.  Du coup, j’ai fait des beaux yeux et je lui ai demandé une sélection de polars québécois pour vous tenter et vous donner le goût de participer avec nous à Québec en septembre.  J’ai eu ça… et bien plus!

 

Je vais donc séparer ce qu’il m’a envoyé en deux billets pour éviter les longueurs… et voici aujourd’hui des polars québécois qu’il nous conseille.  Pour ma part, je suis fort tentée par le Hervé Gagnon et le Sylvie-Catherine de Vailly (oups… j’ai La valse des odieux dans ma pile non-officielle… celle qui est dans des boîtes… on va peut-être commencer par celui-là hein) et le Geneviève Lefebvre (rien de moins qu’un coup de coeur).  Et je réalise que j’ai plusieurs Jacques Côté et Jacques Savoie.  Encore dans la boîte.  Faudrait VRAIMENT que je sorte mes polars de là!   En septembre, donc!

 

Voici donc la super sélection toute personnelle (et subjective, comme il dit)!  J’ai laissé ses commentaires à lui.  Donc… LA PAROLE EST À RICHARD (en noir)!

 

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La sélection naturelle (2014)

De Sylvie-Catherine de Vailly

Éditions Recto-Verso, 220 pages


L’année dernière, Sylvie-Catherine de Vailly publiait la première enquête de l’inspecteure Jeanne Laberge, « La valse des odieux », roman que j’avais beaucoup aimé. Cette année, l’auteure nous revient avec un autre roman mettant en vedette son personnage fétiche, la première inspectrice du Service de police de la communauté urbaine de la ville de Montréal. Si « La valse des odieux » était plein de promesses, « La sélection naturelle » les tient toutes et nous donne un très bon moment de lecture, un récit prenant et une inspectrice qui prend une profondeur des plus intéressantes.

 

 

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La vie comme avec toi (2012)

Geneviève Lefebvre

Expression noire

Libre Expression, 295 pages

 

Attention, coup de coeur !

Et quand je dis «coup de coeur», il faut le prendre dans tous les sens de l’expression. Coup de coeur de lecture ! Coup de coeur de sentiments! Coup de coeur de sensibilité ! Coup de coeur pour cette belle histoire d’amour ! Et enfin coup de coeur pour un polar !

 

Et oui, si je ne vous le disais pas, vous n’auriez pas su que j’avais écrit pour terminer le paragraphe précédent : « Coup de coeur pour un polar qui n’en est pas un …! » Car je l’ai effacée car la phrase était fausse. Ce que j’ai le goût d’écrire à la place, c’est ceci:

Geneviève Lefebvre donne avec «La vie comme avec toi» une certaine noblesse au polar. Geneviève Lefebvre mêle habilement sentiments, amours et polar pour donner à ses lecteurs, une sensation bien particulière, le sentiment d’avoir vécu un moment de lecture sur le seuil de l’émotion.

 

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Jack (2014)

Hervé Gagnon

Expression noire (400 pages)

 

Pas encore un autre livre sur Jack l’éventreur ?

Ben oui !

Et ?

C’est très, très bon !

Avec « Jack », Hervé Gagnon a réussi une mission presque impossible, intéresser un lecteur de polars avec une histoire qui nous parle encore de Jack the Ripper ! Oui, oui, intéressant et même passionnant !

 

 

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Un voyou exemplaire (2014)

Jacques Savoie

Expression noire, 367 pages

 

« Un voyou exemplaire » est la quatrième enquête du policier métissé de Jacques Savoie. Cette aventure semble marquer un tournant dans la carrière de son héros. Plus complexe, un peu plus sûr de lui, souvent empêtré dans ses histoires d’amour mais toujours fidèle à ce fils emprunté, Jérôme Marceau prend d’assaut, entêté et seul, le monde de la finance et du blanchiment d’argent.

 

 

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Projet Sao Tomé (2013)

Michel Jobin

Éditions Alire (660 pages)

 

J’ai été happé par ce thriller politique ; je me suis fait prendre par l’histoire et j’ai carrément été scotché par l’intrigue, les personnages et les méandres criminels de la politique internationale. Un roman tout à fait passionnant ! Que je vous conseille, sans réserve.

 

 

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L’enfant promis (2013)

Maureen Martineau

Éditions La Courte Échelle, 374 pages

 

Dans « L’enfant promis » Judith Allison prend sa place d’héroïne principale, gagne en crédibilité et en complexité et en ce qui me concerne, sa personnalité devient de plus en plus attachante. Après la lecture de ce deuxième roman, je peux maintenant affirmer que j’ai hâte à sa 3e enquête … pour la retrouver, pour voir comment elle va se développer en prenant sa place, et dans son poste de police, et dans le paysage littéraire du polar québécois.

 

 

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De pierres et de sang (2012)

André Jacques

Druide édition, 471 pages

 

D’entrée de jeu, l’histoire est haletante, bien ficelée, les personnages crédibles et les thématiques, riches; mais par-dessus tout, André Jacques a une fluidité d’écriture qui fait oublier au lecteur que le travail de l’écrivain en est un de ratures, de versions multiples et de réécriture. La prose d’André coule, enchaine les descriptions qui ont des accents de vérité à partir de petits détails, et les dialogues (en français mais aussi des incursions en anglais, en joual, en flamand qui sont tout à fait compréhensibles) sont ciselés, correspondant à la personnalité de chaque personnage

 

 

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Et à l’heure de notre mort (2013)

Les Cahiers noirs de l’aliéniste (3e tome)

Jacques Côté

Alire, 514 pages

 

Jacques Côté me transporte dans cet univers de grande saga familiale, avec sa série de romans mettant en scène le docteur Georges Villeneuve dans « Les cahiers noirs de l’aliéniste ». Il dépeint le monde de la médecine légale et celui des aliénistes de la fin du XIXe siècle. «Et à l’heure de votre mort» est le 3e tome de cette série passionnante. Même si chacun des romans peut être lu de façon autonome, suivre l’évolution de ce personnage devient un exercice agréable et instructif. Je retrouve dans cette série, le plaisir que j’ai eu en lisant les romans de Caleb Carr sur les débuts de l’utilisation des sciences dans les enquêtes policières à New-York.

 

 

 À suivre… :)))

Howard B. Labougeotte écoute son coeur

Howard coeurVoici un album pour lequel j’ai des sentiments un peu contraire.  D’un côté, j’adore la petite morale qui en ressort et de l’autre, je trouve qu’elle est juste un peu appuyée.  Pour ça, Mme Laure de chez Scholastic avait parfaitement raison!

 

Howard est un petit lapin qui bouge tout le temps et qui danse tout le temps.  Lui, il adoooore danser.  Mais voilà que les copains rient de lui… il va donc essayer plein d’autres choses, avec plus ou moins de succès, comme vous pouvez l’imaginer.  

 

Le message qui est passé en est un important: dans la vie, il faut faire ce qu’on aime et ne pas se laisser influencer par les autres (voire même la société).  Certes.  C’est bien.  Toute cette collection a d’ailleurs un but éducatif dans le même genre.   Seulement, pour moi, on aurait pu passer le même message avec plusieurs pages de moins.. et beaucoup moins de texte.  Les cocos se sont lassés et j’ai dû vraiment beaucoup adapter (et sauter des pages) pour garder leur intérêt. 

 

Ceci dit, les images sont jolies, le lapin est tout mignon.  Mais c’est un peu prévisible…

Avis en demi-teinte, donc. Mais un album efficace si vous voulez faire passer ce messge particulier à un enfant.  Il ne peut absolument pas le manquer!

 

Maléfique – Adapté par Elizabeth Rudnick

Malefique.gifCommençons par un aveu.  Aveu qui vous apportera probablement la réponse à la question que vous vous posez tous (ironie « on ») : Mais pourquoi une fille qui n’accepte presque plus aucun partenariat a choisi de lire une adaptation d’un film de Disney?  Réponse super simple: parce que je vis sur une autre planète.  Et que je ne résiste jamais à une réécriture de contes de fées.  Du coup, je n’avais jamais vu le poster et je n’avais aucune idée que ce film existait.  Encore moins que c’était un Disney.  À ceci, vous pourrez répliquer que je n’avais qu’à bien lire le catalogue… et vous auriez raison!  C’était super bien indiqué.  Mais j’ai vu « belle au bois dormant » et j’ai craqué.  Shame on me!

 

Bref, vous l’aurez compris, j’ai dû réajuster mes attentes quand j’ai réalisé ce que c’était comme roman (ou plutôt comme adaptation de scénario). Des adaptations du genre, ce n’est VRAIMENT pas toujours réussi.  Il n’y a qu’à penser à la collection d’albums Disney pour touts petits qui sont incompréhensibles si tu n’as pas vu le film.  Ou encore à l’adaptation de Dead Poets Society qui est… pénible.   Mais là, sincèrement, c’est agréable à lire.  C’est Disney donc le côté sombre et glauque des contes n’est pas présent, il y a quelques raccourcis dans la réécriture (où ils sont, les 100 ans???) mais il y a de bonnes idées et c’est ma foi fort imaginatif.  J’aime toujours les histoires des méchants, qui ont souvent bien plus de profondeur que les gentils. 

 

Ce qui est difficile, dans les adaptations de scénariis, c’est qu’il faut suivre le déroulement et faire passer par écrit les effets visuels.  Dans ce cas, ça passe bien parce que c’est une écriture pour les jeunes et que l’explicitation des sentiments, des réactions, est adaptée à ce public.  Ça donne un récit linéaire, descriptif mais pas trop, avec tous les bons indices aux bons moments, pour que les jeunes puissent suivre l’évolution des personnages et de leurs sentiments.   Le personnage principal n’est pour une fois pas une parfaite jeune fille pure et innocente mais une personne sensible qui a été trahie, qui n’avait pas réellement de figure parentale et qui a mal tourné.  Une histoire de rédemption, quoi.  

 

Raconté comme un conte (à la Disney), on sort du roman avec de bien jolies images en tête! Ca m’a donné envie de voir le film! Il doit y avoir des images magnifiques à faire avec tout ça!

Aristotle and Dante discover the secrets of the Universe – Benjamin Alire Saez

Aristotle-and-Dante.jpgOh boy. 

Comment je vais faire pour vous parler de ce roman, pour que vous le lisiez et que vous l’aimiez autant que moi?  Sérieusement, je suis devant mon écran et je ne sais même pas quoi dire.   Sauf lisez-le, lisez-le, lisez-le.   Ouais, je sais, ça ne suffira vraisemblablement pas hein.  Surtout que la plupart du temps, mes billets YA, les gens qui me lisent habituellement ne trippent pas plus que ça.  Mais celui-ci sera bientôt en français, je le jure.  Même pas d’excuse!

 

L’histoire, c’est celle de deux adolescents, en 1987.  Aristotle, dit Ari, est en colère, sans qu’il sache pourquoi.  Entre sa mère aimante, son père qui s’est fermé comme une huitre suite à la guerre et son frère en prison, il en veut un peu à tous, est solitaire et se demande vraiment pourquoi il est là.  Comme il le dit: « the problem with my life was that is was someone else’s idea ».    Puis, à la piscine, il rencontre Dante.  Dante a son âge mais Dante est un garçon lumineux, qui aime la littérature et la poésie, qui dit ce qu’il ressent.  Il se sent aussi enfant de nulle part, pas Mexicain, pas Américain.  Et ces deux-là vont devenir amis.  Vraiment.   Pas du jour au lendemain.  Pas sans heurts ni soubresauts.  

 

C’est une histoire de connaissance de soi, de vérités et de mensonges, qu’on se fait à soi-même ou aux autres.  Une histoire superbe avec des personnages superbes et vrais.  Imparfaits mais réels.  De magnifiques réflexions, surtout.  Des phrases qui marquent, malgré la simplicité de la langue.   Des adolescents qui se cherchent, qui cherchent leur place dans ce monde.  Une histoire de familles, avec des parents présents, avec une vraie histoire.  Des parents blessés aussi.  On y parle d’amitié, de diversités (au pluriel), de colère adolescente, de ce sentiment de n’appartenir à rien, sinon à la pluie (selon Ari).  

Je garderai l’image d’un vieux pick up chromé dans le désert, de nuits étoilées et je me rappellerai ces nuits passées avec mes copains-copines autour du feu, la nuit, un peu saouls et content de tester les limites, à refaire le monde et à tenter d’y trouver notre place et de déterminer ce qu’on ressent vraiment, ce qu’on peut y apporter à cet univers où l’on se sent à la fois si petit et si grand.  

 

Bref, une magnifique lecture.  Avez une superbe dernière phrase. 

Que je vous conseille, même si ce vous n’êtes pas très « YA ».  Même si ce n’est pas une histoire typique, avec une action et une résolution typique.  Allez, faites-moi plaisir!

 

Cess essaie aussi de vous convaincre… allez y faire un tour!

 

 

Capsule littérature québécoise 3 – Albums jeunesse

 

(Encore une vidéo tournée à la va-vite.  Je ne sais pas pourquoi je prends la peine de le préciser… elles seront TOUTES tournées n’importe comment!)

 

Ok!  Encore une courte capsule pour vous parler d’albums québécois.  J’avoue, j’en ai très très peu ici… ils sont presque tous au boulot et du coup j’ai du mal à les illustrer et à en parler.  Beauuucoup de mal.   Ce qui me fait réaliser que dans toute cette jolie vidéo, j’ai oublié de vous parler de Galette (de Lina Rousseau et Marie-Claude Favreau).  Et ça, c’est maaaaal.  du coup, je tenterai de me reprendre pendant Québec en septembre!

 

Donc.  Je vous parle donc de quelques albums seulement.  D’abord de quelques uns de Lili Chartrand (mais il y en a d’autres hein!) une auteure jeunesse que j’aime beaucoup autant dans les albums que pour sa série pour jeunes lecteurs Rouge-Babine.   Une littérature jeunesse intelligente qui respecte énormément les jeunes lecteurs, avec juste une dose de malice. 

 

Sur le blog, je parle de :

Le gros monstre qui aimait trop lire

La malédiction des petits pois

Rouge-Babine

 

Ensuite, je vous glisse quelques mots sur Geneviève Côté, auteure qui a créé Monsieur Monsieur ainsi que les adorables petits personnages de Comme toi/sans toi/Entre toi et moi.  J’adore sa simplicité… et tout ce qu’on peut en tirer avec les petits.  

Sur le blog…

Sans toi

Entre toi et moi

Comme toi

 

Un dernier petit mot ensuite sur Gilles Tibo.  Dans la vidéo, je vous montre un album mais j’aime particulièrement sa série du petit géant (pour de tous jeunes lecteurs) et Noémie (pour les juste un peu plus grands).  À découvrir aussi!

 

Pour des maisons d’édition jeunesse disponibles au Québec qui me plaisent bien…

Scholastic (pas juste du québécois… mais il y en a)

Dominique et Compagnie

 

Et là, j’en oublie.  Plein.  Mais je suis paresseuse… du coup, ne vous gênez pas pour m’envoyer vos liens!  Ainsi que vos suggestions d’albums préférés!

Bonnes lectures!

The Unbecoming of Mara Dyer (Qui est Mara Dyer) – Michelle Hodkin

maradyer-1.jpgÇa fait vraiment, vraiment longtemps que j’entends parler de ce roman young adult.  J’ai laissé traîner parce que j’avais décidé de ne plus commencer de nouvelles séries (j’en ai une tonne de pas terminées) mais on dirait que ces derniers temps,  on le voit partout.  Du coup, j’avais peur de me faire spoiler.  Et j’étais de plus en plus curieuse.  

 

Je ne vous le cacherai pas, ce roman mérite d’être découvert petit à petit, sans trop savoir à quoi s’attendre.  Sachez juste que c’est l’histoire de Mara, 16 ans, qui se réveille dans un hôpital après 3 jours de coma.   Elle apprend alors qu’elle a eu un accident, dans un ancien asile psychiatrique en ruines.  La struture s’est effondrée et ses trois amis – Rachel, Claire et Jude, son copain – sont décédés.  Afin de faciliter sa guérison psychologique, toute la famille déménage en Floride.  Nouvelle école, nouvelles personnes.

 

Mais voilà que Mara a de plus en plus d’hallucinations et que son stress post-traumatique prend de plus en plus de place.  Petit à petit, elle a de plus en plus de mal à distinguer le vrai du faux, à se faire confiance.  Mais que s’est-il vraiment passé cette nuit-là?  

 

Bien entendu, elle fait une entrée remarquée à l’école.  Le secondaire, ça peut être difficile… imaginez quand on est dans un tel état.  Mais heureusement, il y a Jamie, qui la guide un peu, mais surtout Noah, le beau gosse de service qui semble s’être envoyé toutes les filles de l’école… pour mieux les laisser tomber ensuite.   Entendons-nous, même si elle le trouve mignon, Mara est loin d’être tout sucre avec le don juan…  au contraire, elle se méfie.  Peut-être est-ce pour cette raison qu’il fait vraiment un effort…

 

C’est un roman bien construit, un premier tome où nous avons des pistes de solutions mais pas toutes les réponses.  Voire même pas du tout.  Une atmosphère un peu brumeuse, où le lecteur à travers le regard de Mara, se perd un peu.  Mais la construction est agréable, bien faite, avec juste ce qu’il faut de mystères, de flash backs.   Bref, pas mal du tout!

 

Et vous savez ce que j’ai aimé??  Le fait que la famille soit présente.  Genre, vraiment.  Ils sont loin d’être parfaits mais ils sont inquiets pour Mara, ils tentent de faire quelque chose.  Entre la mère psy qui applique – parfois un peu tout croche vu qu’elle impliquée – ses connaissances et qui ne sait plus quoi faire pour guérir sa fille, le grand frère protecteur et le père sérieusement inquiet, même s’il bosse, on sent qu’ils forment une famille et qu’ils font ce qui leur semble le mieux pour Mara.  J’aime aussi qu’on traite – en partie – de la maladie mentale et du PTSD sans flafla, le tout sans jamais sembler preachy.  J’aime la quête de Mara, ses doutes, sa recherche d’elle-même, sans pour autant poser un regard trop positif ou négatif.  Bref, un roman bien dosé, pas mal écrit, qui m’a beaucoup plu.  

 

Et avec la finale, j’ai déjà commencé le tome 2… surprise surprise!

Contes pour les enfants de 1 an – Collectif – Éditions Caractère

contespourenfantsde1an.jpgJ’ai récemment flashé sur cette collection en raison du choix de contes et de leur simplicité. Il faut savoir que je suis touuuujours en train de chercher des histoires super simples. Je travaille avec des enfants qui ont des difficultés de langage/attention… et si je me fie à l’âge inscrit, je les récupère en dessous de la table pour cause de « c’est trop long » ou « j’ai rien compris ». Impossible de ne pas craquer, n’est-ce pas! Surtout que ce recueil n’est clairement pas limité aux enfants de un an… vraiment pas!

 

À noter, les pages sont en papier. Il va donc falloir faire un peu attention avec nos petits trésors car le papier n’est pas salive-proof ou petites-mains-proof!

 

Il y a donc plusieurs contes ainsi que quelques petites comptines pour les petits. Les images qui illustrent les dites consignes sons a-do-ra-bles! J’ai toujours un faible pour les animaux de type « toutou »… cute cute cute! Je conseille! De jolies histoires pour pas trop cher.

 

• Qui gratte à la porte – Amanda Leslie

Une petite histoire toute simple mais très mignonne. Un petit garçon veut un ami pour jouer quand soudain… toc, toc, toc… il y a quelqu’un à la porte! Génial, une histoire à structure répétitive. Je ne répéterai jamais à quel point j’aime ça. C’est super pour amener les enfants à refaire les bruits et à anticiper la suite. Rien de mieux pour favoriser la participation des touts petits. En plus, comme ce sont des animaux à la porte, nous avons une bonne occasion pour faire leurs bruits, les décrire (chacun a un adjectif qui lui est associé) et les connaître. De plus, comme on précise à chaque fois un verbe pour décrire ce que l’enfant entend, ça permet aussi de diversifier ce vocabulaire. Les dessins sont super simples et mettent l’accent sur l’essentiel. Comme ça, on est certains que nos cretons regardent bien la bonne chose. (Yep, parce que ça fonctionne mieux quand l’enfant regarde l’objet dont on parle et pas autre chose… just sayin’…)

Bref, une jolie histoire, facile à utiliser et bien adaptée aux jeunes enfants! Ça fait penser à la collection Usborne (où est mon…) sans le carton, les textures… et avec des mots un peu plus faciles!

 

• Petit ami – Katie Cook et Colleen McKeown

C’est l’histoire d’une petite fille qui trouve un caneton abandonné et qui l’apprivoise. Avec peu de texte par page, nous voyons les soins qu’elle lui donne, l’amour qu’elle lui porte et les activités qu’elle fait avec lui. Le tout avec des images très jolies dans les pastels, pleines de mouvement. Beaucoup de verbes d’action et surtout un joli message sur les animaux et leur désir de liberté.

 

• Le bain de Petit Lapin – Jane Johnson et Gaby Hansen

L’une de mes préférées! D’abord parce qu’il illustre une réalité trèeees proche des enfants (je veux paaaaas prendre mon bain) et que l’histoire est très ancrées dans leurs activités quotidiennes, ce qui donne l’occasion de les bombarder de vocabulaire super utile dans la vie de tous les jours. Vu la structure de l’histoire, on a même droit à une petite répétition pour que les enfants puissent réinvestir les mots que le parent a – of course – rajoutés à l’histoire (ben quoi… dur de parler du bain sans parler d’eau, de mousse, de laver, d’essuyer, de flotter, de serviettes, de bulles… n’est-ce pas!). Et tout le monde sait que j’ai un faible pour les lapins. Ces images sont simples, les expressions des personnages sont adorables mais les illustrations contiennent aussi des éléments du quotidien que l’enfant peut voir et nommer s’il en a envie!! Le tout avec une finale très réaliste… et plutôt drôle d’ailleurs! Quand ça ne nous arrive pas à nous!

 

• Que fais-tu dans mon lit – David Bedford et Daniel Howarth

Une histoire de chats cette fois-ci. Et ils sont cuuuute, ces petits minous! Chap est donc un petit chat qui a froid l’hiver (bon… pour ici, va falloir changer le mot hein… parce que malgré l’hiver, pas une trace de neige… ce qui risque de ne pas être crédible au Québec) et qui entre dans une maison pour trouver un lit confortable… mais il y a un « mais »! On a donc une amorce de structure narrative (super simple) avec difficultés successives. Le chat a froid, il veut un lit… en trouve un, qui est rapidement réclamé par quelqu’un d’autre… jusqu’à la solution finale. On peut donc l’utiliser avec des enfants plus grands qu’un an. Vraiment, je le jure. Parce qu’on peut compter les chats, expliquer leurs différences (grosseur, couleur), travailler un/beaucoup, dedans, par-dessus, haut, chaud/froid… Je jure, il y a vraiment tout plein de concepts à introduire dans une situation simple, celle du dodo. Je sens que je vais la réutiliser souvent, celle-ci!

 

• Bonne nuit Colin Cochon – Diane et Christyan Fox

Colin Cochon se couche… et pense à ce qu’il voudrait faire quand il sera grand. Les auteurs ont illustré de façon très simple et prototypique des métiers connus. J’ai beaucoup aimé l’univers de possibilités pour le petit cochon, qui laisse entendre que demain, tout est possible. Et les métiers sont bien choisis, ce qui permet au grand d’en parler, de les imiter… bref, explorer le thèmes des professions. Le tout rapidement (une à deux phrases par page) et avec un niveau à la portée des petits.

 

• Bonne nuit, Emilie – Claire Freedman et Jane Massey

Chers parents, par hasard, avez-vous déjà eu à faire face au problème TERRIBLE de « je ne trouve pas le doudou » avant d’aller coucher Petit-Chéri? C’est ce qui arrive à Emilie qui ne trouve pas Teddy l’ours. Il faudra donc une énorme quantité d’animaux en peluche pour compenser, n’est-ce pas? Encore un joli album près des préoccupations des petits et des routines quotidiennes (ça a l’air de rien, mais ce sont des mots super importants pour eux). En plus, on a une structure répétitive (Bonne nuit + animal, l’animal répond par son bruit) et, pour une fois, on a les bruits d’animaux les plus simples. Les images sont mignonnes comme tout et en plus, il y a une jolie petite inférence à la fin. Du coup, ça me plaît!

 

 

Capsule littérature québécoise 2 – Michel Tremblay

(My god le look sur ce still…  je suis trop paresseuse pour en prendre une autre… mais j’ais l’air zouuuuuf!)

 

Je sais, j’enfonce des portes ouvertes. Tout le monde connaît Michel Tremblay.  Mais bon, quand j’ai tourné la vidéo, j’arrivais d’une causerie, quelques jours plus tôt, et j’avais envie d’en parler un peu.  De plus, comme il est facilement trouvé en Europe… ça ne peut pas faire de tort!

 

Avertissement: je ne suis pas la top pro sur Michel Tremblay.  Il est fort possible, voire même probable, que je simplifie, que je prenne des raccourcis… c’est limite un peu voulu!

 

Donc, pour le replacer dans son contexte, Michel Tremblay est né en 1942 (je ne m’étais pas trompée) et a écrit toute une série de romans et de pièces de théâtre.  Quand on pense Tremblay, on pense « joual ».  On pense « Les belles-soeurs ».  Pourtant, c’est LOIN de n’être que ça (même si c’est du bon).  

 

C’est aussi une magnifique plume et des thèmes sans tabou.  Tremblay raconte la classe ouvrière, certes, dans les Chroniques du plateau Mont-Royal et autres oeuvres, mais il raconte aussi l’amour.  Toutes les formes d’amour, peu importe les acteurs principaux.  Il raconte aussi les femmes (dans son enfance, il habitait un appartement du plateau où il y avait 12 personnes, dont ses tantes) qu’il a connues, leurs espoirs, leurs frustrations, leur quotidien, souvent à l’ombre d’un clocher ou d’un autre.  

 

Et vous savez ce que j’aime le plus??  Retrouver les personnages d’un texte à l’autre.  D’une époque à l’autre. es voir évoluer.  Les voir prendre des débarques parfois, et pouvoir les imaginer telles qu’on les a connues enfants, dans un autre roman.  

 

Je ne parle pas taaaant que ça de Michel Tremblay sur le blog…  mais quand même.  

Ballade littéraire sur le thème des livres de Michel Tremblay

La grosse femme d’à côté est enceinte – Chroniques – 1 

Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges – Chroniques – 2

Un ange cornu avec des ailes de tôle

À toi pour toujours, ta Marie-Lou – théâtre

Nelligan – livret d’opéra

Les héros de mon enfance – théâtre

La maison suspendue – théâtre

Bonjour, là, bonjour – théâtre

 

Si vous avez lu des romans de l’auteur… feel free d’ajouter vos liens en commentaire!

We were Liars – E. Lockhart

We-were-liars.jpgVoici un roman que j’ai lu « comme une ado ».  Rien de péjoratif hein!  Vous savez le genre de moment de lecture où on ne vit que pour l’histoire, qu’on est immergé dans ce monde, complètement oblivious à tout ce qui se passe alentour?  Ces lectures qui nous font ressentir les choses aussi fort, aussi exagérément que nous le faisions à 15 ans?   Sans qu’on sache trop pourquoi, d’ailleurs.  Entre ce roman et moi, ça a été comme ça de la première à la dernière page. 

 

Ce sera un bien court billet que celui-ci.  Pour une raison bien simple: je suis entrés dans ce roman n’en sachant rien du tout et que c’est très très bien comme ça.  C’est d’ailleurs ce que je vous suggère de faire, en fait.  J’avais envie d’une ambiance de vacances, de sable… un peu comme les livres de Jenny Han, vous voyez?  The summer I turned pretty?   J’avais entendu que ce roman se passait sur une île privée.  Des ados qui s’y retrouvaient chaque année, dans une espèce de bulle exclusive, un monde de contes de fées.   Une genre de parenthèse limite enchantée qui se referme sitôt l’été fini, pour se rouvrir l’été suivant. 

 

Sauf que Cady, le personnage principal, a eu un accident.  On l’a retrouvée seule, dans l’eau et en sous-vêtements, grelottante de froid.  Et depuis, elle a oublié la moitié de « l’été numéro 15 ».  Et elle est en proie à de violentes migraines et est dans un état assez dépressif, utilisant l’ironie pour se moquer de son état… et de se faire plaindre un peu.   Finalement, deux ans plus tard, elle retourne sur son île.  Mais le tout puissant grand-père glisse vers la démence et, suivant le conseil des médecins, sa famille préfère ne pas lui parler de son accident, vu qu’à chaque fois qu’on lui en parle, elle l’oublie immédiatement.  Attendre qu’elle s’en souvienne d’elle-même, donc.  Pour lui permettre d’aller mieux.  

 

Cet été-là, ils sont tous de retour.  Cady et ses Liars.  Les quatre aînés, qui se sont donné ce nom.  Ils sont inséparables, toujours ensemble, toujours à faire des mauvais coups (qu’on voit hélas bien peu).  Merrin et Jonathan, ses cousins et Gat, le neveu du conjoint Indien de la mère de Jonathan (oui, je sais, ça fait beaucoup de liens de parenté).  Pour Cady, Gat est « her person ».  Depuis toujours.  L’été des quinze, ils n’étaient pas qu’amis, elle le sait, mais en a oublié une grande partie.    Petit à petit, ils vont l’aider à se souvenir.   Et je vous jure, cette partie est ma foi fort bien construite.  Vraiment. 

 

Ce roman, on adore ou on déteste.  J’ai adoré, même si je pourrais reprocher un manque de profondeur dans les personnages (mais bon… normal, on ne les voit qu’une partie de ce qu’ils sont, leur eux-mêmes d’été).  On pourrait reprocher au personnage principal de manquer de personnalité.  Mais moi,  j’ai fini ce roman versminuit… et je l’ai relu.  Immédiatement.  Pour m’immerger à nouveau dans ce petit monde.    Bien entendu, il s’agit d’un monde privilégié.  Très.  Leurs prblématiques peuvent parfois sembler loin des nôtres.  Mais le Liars s’applique aussi bien au petit groupe d’amis qu’à la famille de Cady, si blonde, si parfaite.  L’équivalent américain de « Keep calm and carry on ».  Avec un « and smile » en plus.   J’ai aussi aimé les adaptations de contes de fées qui parsèment le récit et les phrases hachées (qui ont déplu à BEAUCOUP de gens).      Et que dire des images pour illustrer ses sentiments…  j’ai trouvé ça bien trouvé.  Et ça explique une partie de son attachement pour Gat.  Parce qu’il la laisse avoir mal.  

 

A tenter, donc.  Pour voir si vous êtes de ceux qui aiment ou de ceux qui détestent!

Une réussite pour moi!

 

SPOILERS – SPOILERS – SPOILERS

Ne lisez pas si vous n’avez pas le roman et que je vous ai donné envie de le lire (ce que j’espère).  Je dis ça pour votre bien hein.   Mais si vous avec lu, vous aller comprendre.   Et sérieusement, je suis restée la bouche grande ouverte. 

 

Je n’ai rien vu.  Moi.  Faut dire que je ne savais pas qu’il y avait quelque chose à voir.  Ceci explique peut-être cela.  Parce que c’est quand même amené en caractères gras, hein.  Quand on sait. 


En fait, si.  Je me suis doutée d’un truc au début.  Puis, après le retour sur l’île, je me suis dit que je devais m’être trompée.  Et je n’ai plus pensé à ça.  

 

Bref, je me suis fait avoir.  Et j’aiiiiime ça!