Saga – Volume 2 – Brian K. Vaughan/ Fiona Staples

Saga 2Oh my!  Je suis totalement, totalement fan de ce truc!   Je ne pense même pas être capable de vous écrire quelque chose de cohérent, en fait.  Pour faire simple, j’ai du mal à m’arrêter de lire.  Cette série est génialissime. Non seulement c’est un peu trash et il y a des aliens, mais en plus, il y a un réel propos sur l’absurdité de la guerre, sur le racisme et la violence.

 

Je vous parlais du premier tome il y a quelques semaines, et j’était déjà fort enthousiaste.  Savez-vous quoi?  Le tome 2 est encore mieux.  Vu que certains ne me lisent pas touuuus les jours (vilains garnements… shame on you!) je vous redonne l’idée générale.

 

Saga, c’est l’histoire de Marko et Alana, couple maudit entre tous car il font partie de deux races extraterrestres ennemies.  Et comble du malheur, ils ont eu un bébé ensemble.  Enfer et damnation!   Ils sont dont poursuivis dans une galaxie en guerre et c’est un space opera jouissif, rempli de références à la pop culture, de chasseurs de primes et d’être plus horribles les uns que les autres.  Et ma foi fort originaux aussi.

 

Ok, à partir d’ici, je parle un peu de cette deuxième intégrale.  Donc, si vous souhaitez lire la première (ce que je vous souhaite de tout coeur), arrêtez ici, vous risqueriez de vous spoiler!  Vous voilà avertis.

 

Ici, on en apprend davantage sur la rencontre d’Alana et Marko de même que sur la famille de celui-ci, qui a fait une apparition… surprise un peu plus tôt dans la série.  Cette vie dans une étrange fusée végétale n’est pas toujours évidente et disons que les relations sont moins que parfaites.  Pas toujours facile pour Alana, ses beaux parents, surtout quand elle tente de dealer avec le fait d’être mère elle-même et de ne pas pouvoir donner tout ce qu’il faut à la petite Hazel.  Parce qu’à travers cette course poursuite impliquant un Prince-Robot, des chasseurs de prime et une ex-esclave de 6 ans (oui, je sais… le sang m’a glacé, moi aussi, il y a, en filigrane, une réelle réflexion sur les relations familiales et surtout les relations parent-enfant.   Ce n’est jamais au premier plan, mais c’est toujours là… et ça me plaît particulièrement.

 

Je le répète, il y a du c…, des gros mots et de la violence.  Mais il y a aussi beaucoup d’humour, des dialogues géniaux et une réelle profondeur dans les personnages.

 

Vous savez quoi?   Je me jette sur la troisième intégrale!

Péché Exquis (Les nuits tentatrices – 1 ) – Emma Foster

Péché exquis 1Quand on a une grande amie qui écrit des romans, on les lit, n’est-ce pas!   Et quand cette grande amie écrit des romans érotiques BDSM, on les lit aussi, même si nous, on n’a aucun penchant pour recevoir coups de cravache et autres instruments divers et variés.  Et ça ne nous empêche pas d’aimer ça.

 

Bien entendu, j’essaie d’être objective…. et j’échoue lamentablement hein!  Mais sachez que ça m’a vraiment beaucoup plu, au point d’être obligée de me taper sur les doigts à toutes les trois pages pour me rappeler que je le lisais comme traqueuse de coquilles et de répétitions… car je me laissais emporter par l’histoire.  C’est mal, je sais.  Mais plutôt bon signe pour l’auteur, comme elle me le faisait remarquer.

 

C’est donc le premier tome d’une trilogie érotique à saveur BDSM qui sera publiée chez Bragelonne dans les prochains jours.    Je vous l’annonce d’emblée, si vous avez le goût de vous plonger dans monde vraiment BDSM pas édulcoré (mais pas non plus hard core, ne vous inquiétez pas) par l’intermédiaire d’un roman réellement bien écrit, c’est pour vous.   Parce que si l’auteur n’a pas peur des mots (entendons nous, pas de « virilité turgescente » ou de « fleur de son intimité » ici… on appelle un chat un chat… et une chatte une chatte), elle a un réel talent pour créer des atmosphères changeantes, intenses, un peu irréelles ainsi que pour créer des personnages avec de la profondeur.   J’adore le personnage féminin dans cette histoire.

 

Mais pitchons un peu.  Adam est beau et riche (sa concession au genre, selon ses propres dires).  Depuis son divorce qui l’a traîné dans la boue sur la place publique, il préfère se vouer à son travail et payer des escortes pour le reste.  Pas d’implication.   Moins compliqué, moins risqué.  Puis un jour, dans un bar, il rencontre une inconnue qui est tout le contraire de ce qu’il apprécie chez une femme normalement.  Petite, maigre, tatouée, garçonne… elle est loin de ses poupées Barbie habituelles.   Quand il lui propose un verre, elle lui propose autre chose, sans attache, sans suite.   Et suite à cette rencontre, il se verra entraîné dans un monde qui ne l’attirait absolument pas avant et à travers lequel il découvrira un aspect de lui-même qui lui était inconnu jusque là.

 

Entre Adam et Eve (ai-je besoin de vous expliquer les choses?) va se développer une relation qui leur échappe.  Lui est obsédé par la jeune femme et ne comprend pas les penchants qu’elle réveille en lui.  Quant à elle, écorchée vive, elle reste mystérieuse, évanescente, et ne trouve son plaisir que dans la souffrance et l’expiation.   On ne sait rien de son passé, de ce qui l’a amenée là.  Car pour elle, on sent rapidement que la soumission comble un penchant autodestructeur et que le jeu est plus qu’un jeu.

 

Si pour moi l’idée de souffrir n’a aucun, mais alors là aucun attrait (genre que les menottes ont intérêt à être très, très confortables… voire même ornées de fourrure rose bonbon), je n’ai pas non plus été rebutée par cet aspect, probablement en raison de la bulle un peu onirique et hors du temps que l’auteur crée autour de ces scènes, tout en étant explicite et crue dans son vocabulaire.   On les sent dans un état second, emportés et hors-contrôle.  Les scènes de fêtes BDSM ou de donjon ont un côté décadent.  On nous fait passer d’un film noir des années 50, avec son côté glauque mais glamour à la fois, à un hôtel particulier aux accents de Kubrick.

 

Je ne pourrais passer sous silence les références parfois perso (non mais, je les ai reconnus, les clins d’oeil… qu’allais-tu penser, chère twinette??) ou alors littéraires, artistiques, bibliques ou mythologiques.  J’adore la description d’ouverture, qui me rappelle un certain classique français que je ne nommerai pas, de peur d’être complètement dans les patates.

 

Un roman qui s’inscrit donc dans le genre des romans érotiques (entendons-nous, des scènes hot, il y en a… et même si on sent poindre les sentiments derrière, ce n’est pour l’instant pas un truc sweet à lire avec un sac de guimauve et des chocolats… à moins d’avoir l’idée de se les faire fondre sur le corps… mais c’est une autre histoire), avec la particularité d’être fort bien écrit.   Bien entendu, il ne faut pas être rebuté par le côté sadomaso (ou BDSM, comme il est de bon ton de dire) et accepter une partie des codes du genre.   Pour ma part, j’aurais préféré garder certains comportements ou motivations un peu plus mystérieux, moins clairs pour le lecteur.  Mais c’est le seul reproche que je lui fais (en toute objectivité, of course… c’est pas comme si c’était ma grande amie qui l’avait écrit).

 

Et à la fin…

Non mais Adam… sérieux…  on a un peu le goût de le secouer et ça rend le truc plus brutal encore.

 

À suivre, donc.

 

 

Je suis capable – Dominique Pelletier

Je suis capableJe vous ai parlé, l’an dernier, de « Je suis capable, c’est Noël » (que j’aime bien et que j’utilise toujours).  Imaginez-vous qu’avant d’arriver à Noël, l’auteur avait écrit un premier album, avec les même petits cocos à deux dents qui peuvent touuuuut faire… avec un succès relatif!

 

Ma nièce (2 ans et quart) adore ces albums.  Elle trouve ça hi-la-rant.  Je lui ai relu AU MOINS 200 fois.  Et elle rit toujours autant.  C’est que, comme vous le savez certainement, des petits cretons qui peuvent tout faire, ça donne parfois des résultats… étonnants!  Les bobettes sur la tête sont source de roulades par terre et d’interminables séances de rigolade, croyez-moi!

 

Dans cet album, ce sont les routines quotidiennes qui sont abordées.  Se brosser les dents, s’habiller, aller aux toilettes, arroser les fleurs… vous voyez le genre.  Ca parle beaucoup aux touts petits  et ça permet d’explorer dans un court (très court) livre le vocabulaire quotidien qui y est relatif.  De plus, la structure simple et répétitive (deux phrases dont une récurrente par tableau de 2 pages) permet même aux mini-mini mousses de raconter l’histoire avec nous.

 

Comme dans l’autre album, il y a une gaffe par page, ce qui permet de jouer à trouver les absurdités et amener des phrases un peu plus longues en les décrivant, tout en restant dans des thèmes simples.  Une série d’albums mignons, avec des dessins super simples et peu chargés qui attirent l’attention sur l’essentiel.

 

J’aime beaucoup!

Un cadeau du ciel – Suzanne Roy

Un cadeau du cielJe n’avais pas de livre.  Une copine avait ce roman sur sa liseuse.  Ceci explique cela, je pense.  J’ai donc lu ce roman, qui n’était clairement pas pour moi.   En fait, je n’aurais pas dû insister.  Après quelques pages, je SAVAIS que je m’en allais tout droit à la catastrophe.  Je n’adhérais ni au propos, ni au style (j’ai un mal fou avec les incises de la première personne du singulier au présent de narration.  Ça me hérisse.  Rien de moins).  Mais j’ai décidé de laisser une chance car le roman a de super bonnes notes sur Goodreads.  Finalement, la fin a encore moins bien passé que le début… bref, je n’étais simplement pas la lectrice pour ce roman.

 

Elina est un ange.  Un ange passeur.  Son job, c’est d’emmener les âmes des gens vers la lumière quand ils meurent.  Elle le fait très bien.  En se fichant totalement de la vie de ces gens qu’elle fait traverser.  Pour elle, c’est un boulot.  Puis, soudain, un médecin qui s’accroche à la vie de ses patients et qui sauve des gens qui étaient « sur sa liste » va remettre ses certitudes en question… et un jour, sans qu’elle comprenne trop pourquoi, elle se retrouve humaine… et vous devinez la suite.

 

Je sais, ça rappelle « La cité des anges » par certains côtés.   Comme je l’ai vu il y a une éternité et tout ce que je me souviens, ce sont les levers de soleils de LA et l’idée fixe de garder les yeux ouverts sur la route, je vais arrêter là les comparaisons.   Mais voilà.  Elina débarque, est complètement paumée, n’a pas vraiment de personnalité, ne sait rien de ce monde et elle découvre toutes les sensations.  Cette découverte est d’ailleurs le seul aspect qui m’ait un peu plu dans le roman.   Voir la vie avec les yeux d’un enfant, mais des réflexions d’adulte (bon…  d’adulte pas mûr mûr, mais d’adulte quand même).

 

Quant au reste, c’était du too much too fast pour moi.  J’ai eu mon premier bug quand le personnage masculin (qui est quand même médecin) raconte en détails (et visiblement sans souci pour la confidentialité) sa journée à l’urgence et les autres ont suivi.  L’amour salvateur, qui arrive à la vitesse de l’éclair, qui dépasse tout…  Ça va TELLEMENT vite, cette histoire…  on comprend le comment du pourquoi mais ça m’a empêché d’adhérer.   Je n’ai jamais compris les personnages, leur relation, je n’ai jamais réussi à cerner leur personnalité.  Ce que je sais d’eux, c’est qu’ils s’aiment, qu’Elina est pure et que Eric (le médecin) aimait son travail et n’avait pas de vie et que c’était mal.   Ajoutons à ça quelques répétitions, beaucoup de « je-t’aime-tellement-plus-que-ma-vie » et un élément divin qui revient (trop) souvent et une volonté de Dieu de donner des leçons et d’éveiller à la vie… le cocktail parfait pour que je sois rebutée.

 

Mais ça, c’est moi.    Je n’aime pas ce genre d’histoire.  Je n’y crois pas et ça cause une avalanche de « ben voyons ».   Par contre, j’ai vu plusieurs 5 étoiles, ce qui signifie que ce type de roman doit bien avoir son public.  À vous de voir!

 

(Oups… je réalise après l’écriture de mon billet que l’auteure est québécoise… vu que c’est publié chez Milady, je ne me suis pas méfiée… je suis toujours un peu mal quand je n’accroche pas du tout à un roman québécois… mais avouons-le, c’est bien le cas ici!)

Avis de tempête – Angéla Morelli

Avis de tempêteJe ne vais pas donner d’avis éclairé sur cette courte nouvelle.  C’est impossible car non seulement l’auteur est ma grande amie… mais que cette nouvelle et moi, on a toute une histoire!  Mais je vous raconte!

 

Avis de tempête, c’est l’histoire de Candice, jeune française un peu perdue qui vient voir sa cousine au Québec.  Au Saguenay, plus précisément.  Genre… dans ma ville.   Sauf que la cousine est « pognée dans son entrée » et ne peut venir la chercher… et elle sera secourue par un pilote-bûcheron.  Ouais, on ne s’épargne aucun fantasme.

 

Angie-chérie est venue passer un moment chez moi il y a 2 ans.  Première visite au Québec qui a été caractérisée par des aventures disons… bloguables (ou novellisables) et des tonnes de fous rires.  Pourquoi?  Imaginez deux filles qui se perdent dans un sentier de raquettes super bien balisé (deux fois… dans deux sentiers) et qui passent proche de passer la nuit sur la montagne.  Imaginez un gentil copain qui s’offre pour faire découvrir le Saguenay vu du ciel…et qui se termine avec une scène limite burlesque impliquant un petit avion biplace, un banc de neige, un atterrissage d’urgence… et une jupette.   Imaginez des discussions hilarantes et avinées (le prototype du bûcheron québécois ne réalise pas toujours qu’il boit du champagne un peu hors de prix)…  et où la copine québécoise reprend – forcément – son super accent full force!

 

Quand Angéla a écrit une nouvelle de la St-Valentin, j’étais chez elle.  Et c’est au cours d’une soirée champagne (yep… il y avait un 3 pour 2 au Monop’) que nous avons commencé à jouer à « et si ton héroïne… » et à « et si il arrivait… ».  Et c’est quelques jours plus tard qu’Angéla nous mettait tout ça par écrit avec sa verve habituelle et son humour inimitable… tandis que je m’amusais avec les dialogues québécois.

 

Vous imaginez qu’après avoir vécu le avant (l’inspiration vient forcément du vécu… Je me rappelle encore comment la miss voulait s’habiller pour aller au ski… et les collants dans le village sur glace…  ), le pendant, et le après, je ne peux être objective!   Mais j’aime toujours ce que mon amie écrit.  Et je relis avec plaisir.  2-3 fois!  J’aurais aimé une histoire plus longue (la nouvelle romantique ne sera jamais mon format préféré) mais il faut jouer le jeu, n’est-ce pas!

 

Ah oui, parlant de l’auteur… son roman L’homme idéal (en mieux) est sorti en version papier!  Danse de la joie!  Avec une super jolie couverture, en plus.   C’est plein d’humour, il y a beaucoup de pincées de gens que je connais bien là-dedans, des références, des copines… et de l’amouuuuuur!!

L'homme idéal en mieux papier

Garulfo – Tomes 1-2 – Ayroles/Maïorana/Leprévost

Garulfo 1 Garulfo 2J’ai lu cette BD il y a un petit moment déjà.  Et quand est venu le temps d’écrire mon billet, étrangement, je n’étais plus trop certaine de rien… du coup, je l’ai relue.  Et  bizarrement, j’ai mieux aimé que la première fois (j’avais déjà bien aimé hein… je n’avais juste pas vraiment remarqué tous les détails!).  Mais ce n’est pas la première fois où je suis bizarre, n’est-ce pas!

J’avais fait cet achat suite à ma lecture de « De capes et de Crocs« , bande dessinée que j’ai adorée.   Si je ne porte pas autant d’amour à Garulfo qu’à nos héros rimeurs, c’est quand même du très bon!

 

Garulfo est une grenouille rêveuse, naïve et idéaliste qui veut être un humain.  Ben quoi… l’humain est au top de la chaîne alimentaire. Son ami canard l’a bien averti que c’était moins cool qu’il n’y paraît mais rien à faire.  Une sorcière va l’aider, il va finir par se faire embrasser… et devenir un Prince!  Bien entendu, il va vite déchanter.

 

D’abord, les dessins sont géniaux.  Totalement géniaux, surtout pour les paysages et les décors (ouais… j’accroche moins aux personnages humains).  Ils fourmillent de détails et de clins d’oeil aux contes traditionnels, qu’ils détournent allègrement, of couse.  Il y a beaucoup d’humour, beaucoup de retournements de situation mais aussi une réflexion humanitaire et écologique.  Le regard naïf de Garulfo met en lumière la cruauté des humains de l’époque (ou des époques… je ne sais trop) décrite ainsi que, parfois, leur ridicule.  Le voir découvrir ce monde, vouloir l’aimer, puis déchanter… c’est vraiment génial.

 

Et je me répète… quels dessins!  C’est simple, j’ai eu le goût de visiter tous les endroits.  Une bonne parodie de nos contes de fée, avec beaucoup d’humour… et beaucoup de profondeur aussi!

 

Par contre, j’aurais cru l’histoire finie… mais il reste 4 tomes.  Va falloir explorer ça.

 

BD-de-la-semaine

C’est Noukette qui recense cette semaine!

Far from you (Si loin de toi) – Tess Sharpe

Far from youCe roman est sorti dans la collection R en novembre dernier.  Comme j’avais le roman en anglais et que je suis dans un trip « je lis des romans pour ados et des BDs », je me suis dit que c’était le moment où jamais.  De plus, il y avait de très bon avis.  Pourquoi pas.  Et j’ai bien fait parce que c’est différent et parce qu’il y a un côté doux amer que j’ai énormément apprécié.

 

Sophie est une survivante.  Deux fois, elle a échappé à la mort.  La première fois, des années plus tôt, dans un accident de voiture et la seconde il y a quelques mois, lorsqu’un homme a tiré sur sa meilleure amie Mina devant elle.   Nous la rencontrons en centre de désintoxication car on a trouvé des médicaments sur elle lors du meurtre de son amie.  On croit qu’elle a rechuté.  Parce que oui, Sophie est une addict.  Droguée aux antidouleurs suite à son accident.  Ses parents ne la croient pas.  Trev, le frère de Mina, ne la croit pas.  Ses collègues de classe ne la croient pas.  La psy ne la croit pas.   Alors quand elle va sortir de là, elle n’aura qu’un but: comprendre ce qui est arrivé à Mina, sa meilleur amie de toujours, son âme soeur.

 

Sophie n’est pas une héroïne évidente à suivre.   Elle est loin d’être parfaite, a des réactions souvent étranges et est très ambivalente dans ses réactions.  Elle n’a pas pu vivre son deuil comme elle l’aurait voulu, est prise dans des secrets qu’elle ne veut pas révéler et ne parvient pas à vivre dans le présent et encore moins dans le futur.   C’est l’histoire d’un deuil, une histoire d’amitié, d’amours, de confiance durement gagnée, de relations bâties sur des bases chambranlantes.  Mais c’est aussi la recherche de Sophie, sa volonté de comprendre ce qui est arrivé à Mina et aussi de comprendre qui elle était vraiment.  Car Mina n’était pas parfaite non plus et aucun personnage n’est exempt de secrets.

 

C’est prenant, malgré quelques longueurs, j’ai beaucoup aimé ma lecture.  J’apprécie toujours ce genre de construction avec des flashbacks dans le passé qui nous permet d’avoir une vision différente des personnages et de mieux comprendre le présent.     Il y a un côté doux-amer, des moments déchirants, et un côté réaliste, malgré tout, dans les relations et les réactions, qui m’a beaucoup plu.  J’ai particulièrement apprécié l’absence de ce côté « rose bonbon » que je reproche souvent aux romans YA.   Un roman que l’on repose… et auquel on repense un long moment.

 

Bref, un bon roman, touchant, parfois un peu lourd, mais que j’ai beaucoup apprécié.

Ailleurs: Mylène en parle très bien!

Mon petit amour – Stephen Michael King

MOn petit amourCet album là, je l’avoue, je ne pense pas du tout l’utiliser au boulot.  Mais j’aime le lire à ma pitchounette de nièce (qui est une hilarante et adorable choupinouchette) parce que 1) c’est de son âge pour les illustrations et 2) comme elle comprend tout et que tout l’intéresse, parler de notes aiguës, d’envolées et de couleurs, ça fait totalement son affaire.

 

La trame est super simple, et c’est une déclaration d’amour au monde qui nous entoure… et au coco à qui on lit l’histoire.  Quelques mots par page, des illustrations super mignonnes avec ce petit lapin peint en couleurs pastels qui vole, tourbillonne, plonge, écoute et joue de la musique de la musique, peint une superbe cabane à oiseaux pour son petit amour à lui.   J’avoue, je suis super fan de ce type d’illustrations simplissimes et poétiques à la fois.

 

Pour lire avec vos petits amours!

M’as-tu vu? – 1 – Hors champs – Simon Boulerice

M'as-tu vu 1De Simon Boulerice, j’avais lu « Edgar Paillettes » que j’avais juste adoré (d’ailleurs, je réalise que je ne sais pas du tout il est où… va falloir que je me mette à sa recherche).   Du coup, quand j’ai reçu une série pour ado écrit par le même Simon Boulerice, je me suis dit que ça ne pouvait que me plaire.  Et oui, en effet, c’est vraiment bien fait et j’ai trouvé ça mignon comme tout!

 

Tout d’abord, je vous préviens, c’est un roman très ado, léger, avec des répliques piquantes, quelques clichés… mais qui fonctionne.   Ça n’a pas la profondeur de ce que j’ai lu d’autre de l’auteur mais je ne pense pas que c’était l’objectif.   Cette série traite du besoin d’être reconnu de l’adolescence, même quand les ados en question ne sont pas du tout stupides et n’ont pas comme but d’être les plus cools.

 

Le personnage principal est Cybèle, au nom prédestiné… parce qu’elle n’est, selon elle (et selon la directrice), pas si belle que ça.   En effet, Magali-pas-de-e a inscrit l’école à un concours pour l’école la plus cool.  Et ça, c’est le Québec qui va le décider avec une téléréalité qui regroupe 5 écoles.   Et même si elle mesure à peine 5 pieds et qu’elle est première de classe, Cybèle se retrouve en arrière de la classe pour cause de « physique non-avantageux ».  Mais en arrière, il y a aussi Marie-Jeanne et Maxime… et ça, ça va changer sa vie.

 

Un joli petit roman qui se lit vite-vite, on est plongé dans le français québécois des ados (bon… je ne suis plus ado  depuis un (tout petit) moment hein… alors je ne sais pas vraiment si c’est réaliste) et dans leur réalité, avec les petites mesquineries quotidiennes ainsi que les grands bouleversements de l’adolescence.    Un bon moment, une héroïne intelligente et beaucoup d’humour.   La suite est dans la pile… et je vais la lire!

Légendes de La Garde (Mouse Guard) – Automne 1152 – David Pettersen

Légendes de la garde 1J’avais vu cette BD en premier lieu sur l’ancien blog d’Ys (maintenant Sandrine), il y a un bon moment (désolée, je ne retrouve plus l’article).  Mais c’est le billet de Sara et ses tops BD qui m’a donné le goût de l’essayer.  Et hop, emprunté à la biblio!

 

Je ne sais pas si vous étiez au courant, mais il existe tout un monde peuplé de souris.   C’est un univers aux accents médiévaux où la Garde, une troupe de vaillantes souris, protège leur peuple des prédateurs.  Et entendons-nous, quand on est souris, tout est considéré comme un prédateur.   Pour l’instant, le royaume est en paix mais les Gardes agissent comme guides et gardent leur peuple en sécurité.  Nous rencontrons donc trois Gardes aux capes colorées, qui découvrent un complot qui se trame, contre la ville de Barkstone…

 

D’abord, j’adore les dessins.  Vraiment.   Certaines planches ont un aspect cinématographique et on est rapidement immergé dans cet univers peuplé de héros anciens, de légendes et d’histoire.  La trame narrative est l’histoire d’une quête, d’une attaque, en six épisodes.  On assiste donc à des trahisons, des combats sanglants… une véritable épopée médiévale.

 

J’ai beaucoup aimé mais j’ai été d’abord surprise par la simplicité de l’intrigue.  En fait, non, je m’exprime mal.  J’en aurais pris plus pour la même intrigue.  Parce qu’il y a du stock là-dedans.   Un peu plus de détails aurait rajouté de la profondeur à ces personnages de souris, qui sont déjà par mal du tout, soit dit en passant.

 

Theoma (dans son ex-blog… que j’espère toujours la voir reprendre), en parlait ici!