S’il vous plaît, M. Panda – Steve Antony

Monsieur pandaAh, ce fameux s’il vous plaît!  Pas facile, des fois, de le faire prononcer à ces chers petits cretons!  Cet album tout simple, à la structure très répétitive, nous présente un panda bougon qui est fort insulté de l’impolitesse de certains animaux de la forêt… vu que personne ne lui dit s’il vous plaît!

 

J’aime bien cet album, même si je me suis vraiment demandé qu’est-ce que le panda pouvait bien avoir dans les mains, juste en regardant l’image… je pensais que c’était des sucettes!  C’est court, clair, net et précis.  Pas de mot magique, pas de beignes.  Bon, on ne peut s’empêcher de se dire que le fameux panda est tout sauf poli lui-même… mais c’est un détail, n’est-ce pas!

 

Ce qu’il y a de bien, par contre, c’est que les cocos comprennent vite ce que va dire le Panda et qu’il y a moyen, en trichant un peu de travailler les concepts de quantité, en utilisant une série de faux beignes de couleur en papier.  Un, sauf, tous, quelques… bref, ils trouvent ça hilarant quand le panda dit non et remet le tout dans son panier.

 

Pas un coup de coeur pour moi… mais les enfants aiment!

Ce qui se passe au Mexique reste au Mexique – Amélie Dubois

Ce qui se passe au MexiqueCe livre m’avait été conseillé par plusieurs copines adeptes de voyages.  Elles avaient adoré et ri comme des petites folles.  Du coup, quand je suis revenue du Mexique avec mon amie-Michèle, j’ai décidé que c’était la lecture-d’avion-du-retour parfaite.   Malheureusement, malgré beaucoup d’humour et des scènes cocasses, j’ai eu trop de mal avec l’écriture pour que la rencontre soit réussie pour moi.

 

Ce roman, c’est l’histoire de trois enseignantes au secondaire, début trentaine, qui décident de partir une semaine dans le sud toutes les trois.  Elles sont copines mais, si ma mémoire est bonne, se sont connues au boulot.  Sauf que vous vous imaginez que les trois n’ont pas la même idée du voyage de rêve!  Et disons que Katia, Vicky et Caroline vont en voir de toutes les couleurs.

 

Entendons-nous, ça rappelle fortement les voyages au Mexique de mes copines du début de la vingtaine.    Alcool, aventures, gang de québécois qui font le party…. vous imaginez le tableau.  Il leur arrive des aventures incroyables (même pour moi, hein) et on jurerait qu’elles font exprès pour se mettre les pieds dans les plats.  Courir après le trouble, c’est leur spécialité, on dirait et ça donne des scènes loufoques à souhaits.

 

Là, où j’ai eu un problème, c’est que je n’ai pas eu l’impression de lire les aventures de jeunes femmes dans la trentaine.  Ou peut-être que je suis vraiment une vieille bonne femme dans ma tête.  Mais c’est tellement loin d’un voyage qui me plairait en tant que trentenaire, surtout avec des collègues, que j’ai un peu tiqué.   De plus, j’ai été absolument incapable de distinguer Vicky et Katia l’une de l’autre… je passais mon temps à aller rechercher mes repères.

 

Bref, beaucoup d’humour (qui n’a pas toujours fonctionné avec moi mais je suis un peu la seule) et un roman qui se lit à la vitesse de l’éclair.  En effet, il est constitué presque uniquement de dialogues.  Ça va vite!  Mais sérieusement, je n’ai pas du tout accroché au style d’écriture.  Ça a failli gâcher ma lecture et me faire abandonner.  Oui, à ce point.  Appelons ça une incompatibilité viscérale.

 

Du coup, je ne suis pas du tout certaine de lire l’autre roman de l’auteur avec les mêmes personnages…

Mais pour vous faire trouver n’importe quel voyage, même poche, fantastique… lisez ce roman et comparez-vous!

Trois ombres – Cyril Pedrosa

Trois ombresVu que c’est mon anniversaire, j’en profite pour vous parler d’une BD que j’ai beaucoup aimée.  Oui, je sais, je découvre ce roman graphique mille ans après les autres.  Mais vaut mieux tard que jamais.

 

 

Trois ombres, c’est une magnifique BD sur le deuil, sur la perte.  Du moins, moi, c’est comme ça que je l’ai vue.   Une BD remplie de personnages très humains qui voient leur quotidien complètement chamboulé par l’arrivée de trois ombres inquiétantes qui apparaissent à l’horizon.   Sont elles réelles?  Fantasmées?   Une chose est certaine; ces ombres, d’abord irréelles, niées, prennent rapidement toute la place et cantonnent la famille dans la peur.   Et finalement, on se retrouve avec une bande dessinée poignante et douloureuse à la fois…  qui reste avec nous pendant un bon moment.

 

Autant le thème est terriblement triste, autant c’est l’amour qui ressort le plus dans cet ouvrage.  L’amour d’un père (et aussi d’une mère) pour son fils.   La rage de survivre, de combattre et de fuir l’inéluctable.   Dans ce conte fantasmagorique, j’y ai retrouvé toutes les étapes de l’acceptation, toutes les réactions possibles.  J’y ai reconnu des parents, des enfants.

 

Le trait en noir et blanc sert bien le propos.  Il faut dire que j’aime ce genre de dessins (à l’intérieur, c’est quand même très différent de la couverture).  Les images de la vie d’avant sont tout en courbes, pleine de vie et on sent l’angoisse qui se reflète sur l’ordinaire quand les ombres apparaissent…

 

Bref, un magnifique ouvrage, difficile, émouvant, sans pathos… qui prend au coeur et à la gorge!

 

Les billets de Noukette, Mo‘, Ys et Yaneck

 

Et le RV est chez Jacques de Un amour de BD cette semaine!

BD-de-la-semaine

 

 

 

 

 

 

 

Running barefoot – Amy Harmon

Running barefootOn dirait que ces temps-ci, je lis des trucs romantiques et que ça ne passe jamais.   Pourtant, ma première rencontre avec Amy Harmon, avec Making faces, avait été concluante.  Mais j’ai été un peu déçue par The Law of Moses et là, je n’ai carrément pas accroché avec ce roman.  Trop de bonté, trop de morale, trop de répétitions, trop d’incompréhensions alors que tout est clair et trop de spiritualité et de conversations « profondes », trop de malheurs…  Bref, j’ai passé mon temps à lever les yeux au ciel et à soupirer bruyamment, tout en comptant le nombre de pages de dialogues spirituels, entre légendes Navajo et citations de la Bible.

 

Bref, un autre qui n’est pas pour moi.  Je commence à désespérer, en fait.

 

Pitchons un peu.  C’est l’histoire de Josie, que nous avons entraperçu dans « The law of Moses ».   Josie est née et a grandi à Levan, une toute petite ville.  Elle a perdu sa mère à 6 ans et se voit obligée de grandir trop vite.  Elle devient donc la petite maman de la famille, en s’occupant de la maison, de son père et son frère aîné.   Heureusement pour elle, elle se découvre une passion pour le piano et se révèle être très douée et son professeur devient une âme soeur pour la jeune fille.  Puis, un jour, alors qu’elle a 13 ans, elle se retrouve assise dans le bus à côté de Sam, 18 ans, jeune à problème dont sa mère Navajo a décidé de se débarrasser en l’envoyer « guérir » chez sa grand-mère.

 

Les deux deviennent amis malgré leur différence d’âge et la jeune Josie va faire évoluer le grand Sam dans sa quête d’identité.  Cette partie, ça allait toujours.   J’avais une bonne impression globale, et je me retrouvais terriblement dans la façon qu’a Josie de voir la musique.   J’aimais aussi l’idée d’explorer la culture Navajo, même si j’avoue que les discussions bibliques ne me font pas frétiller plus que ça.  Puis, l’école finit.  Et Sam s’en va…

 

Et là, oh boy.  Tant de malheurs, ça me fait décrocher.  Il y en a au moins deux de trop.  On n’en avait pas besoin de tant pour comprendre les motivations de l’héroïne.  Et quand les héros vont se retrouver…  mais pourquoi tant de doutes?  Pourquoi toutes ces conversations semblables à répétition?

 

Bref, c’était long et j’avais hâte de le finir.

Et je crois que j’en ai fini avec Amy Harmon.  Je croyais pouvoir passer par dessus le côté religieux mais plus j’en lis, plus je me dis que non, je n’y arrive pas.   Dommage.  Pour moi.

 

Qui a lu?  Qui a aimé?

Hector et le grand méchant Chevalier – Alex T. Smith

hector chevalierCette pile d’albums avait bizarrement disparu.  Et elle vient de réapparaître, après le passage de la baguette magique… de la merveilleuse dame qui fait le ménage chez moi!  Et ça adonne bien parce que je suis justement dans un thème chevaliers et princesses à l’hop!  Et j’ai juste adoré cette histoire!

 

C’est l’histoire de Hector, un bout de chou astucieux qui vit dans le calme petit village de CoinPerdu.  Jusqu’au jour où, problème…  un grand méchant chevalier vole la baguette magique de sa grand-mère.  Il va donc remplir son baluchon, partir avec sa poule domestique et tenter de récupérer la baguette.

 

Tout d’abord, j’adore que le chevalier soit le méchant.  Les enfants ont parfois du mal à comprendre au départ, mais j’aime que, justement, on joue avec les codes.   Le texte est court mais truffé d’adjectifs et de vocabulaire relié aux chevaliers, au danger, ce qui est génial pour que les petits apprennent de nouveaux mots dans un contexte significatif.  De plus, on a un schéma narratif avec divers problèmes qui se résolvent souvent simplement.  Comme on a les éléments de réponse dans le baluchon, les enfants peuvent essayer de deviner l’idée de Hector, et même le jouer « pour de vrai » (après tout, des ciseaux, des chips et un vieux parapluie, ça se trouve partout).

 

Ça a énormément plu aux garçons surtout, ainsi qu’à certaines fillettes (d’autres ont vainement cherché la princesse), qui ont trouvé la fin hi-la-ran-te (beaucoup plus que moi… mais ce n’était pas le but hein!  Tout ce qui touche à ce qui devrait normalement se trouver dans une toilette les fait terriblement rire!) et certains m’ont fait remarquer que même si on n’est pas le plus fort, on peut gagner quand même.  Et j’adore entendre ça!

 

Je suivrai l’auteur!

Burned – (Fever #7) – Karen Marie Moning

BurnedCelui-là, j’avais une hâte folle de le lire.  Mais alors là, vraiment.  Avec les copines, la lecture de la série Fever a été ma foi… épique!  Du coup, quand un nouveau tome sort, il me le faut.  Mais genre… tout de suite.   J’avoue, Iced m’avait déjà un peu déçue.  Celui-ci a continué dans la même veine.  J’ai bien aimé, mais je ne retrouve pas la magie des 5 premiers tomes de Fever.   Et surtout, surtout, dans ce tome, j’ai eu l’impression d’un petit changement de direction après Iced et que ça avait pris la moitié du tome avant de nous remettre dans sa nouvelle « track ».    Bref, une lecture juste moyenne.  Et une couverture ma foi… horrible.

 

Ce tome reprend là où le précédent nous a laissés.  Nous sommes dans un Dublin post-chute-des-murs où les fae se baladent sans glamour en pleine rue. Dani, du haut de ses 14 ans, est dans la mire de plusieurs grands de se monde et a tout de même un peu peur de son ex-meilleure-copine Mac.   Nous commençons donc dans ce contexte… pour switcher subitement sur Mac.

 

Tout de suite, je hausse les sourcils.  Pour ma part, l’histoire de Mac se terminait dans le tome 5.  Surtout que la miss est loin de la version badass que nous connaissions dans le tome 5.  Bref, une moitié de tome à entendre Mac se plaindre et à revenir sur des questionnements que je croyais terminés…  mais bon.  On recommence.  Bref, c’est long, ça se répète, et je perdais patience.

 

À partir du milieu, ça s’active mais on dirait que c’était trop tard pour moi.  J’ai aimé plusieurs revirements, même si je n’ai pas eu de surprise quant au déroulement (il y avait des trucs foreshadowed dans Iced, quand même), et il y a plusieurs pistes à explorer qui promettent beaucoup pour les prochaines tomes.  Il y a de quoi faire, disons.  Mais autant le langage ne me dérangeait pas dans Fever, autant là, j’ai trouvé ça vraiment vulgaire par moments.   Et redondant.  Entendre Mac dire qu’elle voudrait s’envoyer en l’air et qu’elle ne peut pas, un moment donné, on se lasse.  Étrangement, la voix que j’ai préférée est celle de Lor, qui m’a fait mourir de rire.  On en découvre davantage sur le personnage de Ryodan (que j’aime bien, d’ailleurs) mais sérieusement, j’ai eu l’impression de lire un deuxième tome de mise en place.

 

Mini-déception, donc, mais surtout parce que je compare à Fever.  J’ai passé un bon moment, malgré les longueurs et j’aime toujours beaucoup ce monde, cet univers, ces personnages.  Plusieurs questions sont soulevées et on sourit à certaines allusions qui, on le soupçonne, ouvrent la porte sur de nouveaux mystères. De plus, j’aime toujours les touches d’humour (Lor… my god…) et les situations improbables.   Il y a juste un côté artificiel qui me dérange.

 

Mais bon, je lirai la suite hein!  A la seconde où il sortira.  Parce que c’est Fever et que je suis pas mal certaine que ça peut reprendre du poil de la bête, sachant ce que Karen Marie Moning sait faire.   Avis en demi-teinte, donc.  Et vous, vous en avez pensé quoi?

L’ascension du Haut Mal – David B.

haut malDes fois, il y a des trucs qu’on a dans notre pile… et dont on n’a plus aucun souvenir.  Cette intégrale fait partie de cette catégorie.   Je n’ai aucune, mais alors là AUCUNE idée de la façon dont elle a rejoint ma bibliothèque.  Et comme je suis dans un trip BD (yep, chez mes parents, ya du bruit alors j’ai du mal à me concentrer sur des romans), je l’ai sortie de là en ne m’attendant absolument à rien… et j’ai été agréablement surprise.

 

Le Haut Mal (ou le Grand Mal), c’est ainsi que l’on appelait l’épilepsie il y a plusieurs années.   Cette BD s’inscrit dans le courant des bande dessines auto-biographiques et l’auteur nous raconte son enfance, son adolescence et finalement sa vie d’adulte avec son frère Jean-Christophe atteint d’épilepsie réfractaire.  La condition de l’aîné de la famille aura des répercussions sur tout le monde et sur le style de vie de toute la famille et fera plonger l’auteur (le cadet, donc), dans une réflexion sur lui-même et sur la famille.

 

C’est sans pudeur que nous est racontée cette histoire.  Le trait est sombre, particulier, parfois fantasmagorique mais j’ai beaucoup aimé les planches plus noires, où Pierre-François/David B discute avec ses fantômes, les seuls êtres avec qui il peut être lui-même.  La condition de Jean-Christophe, l’incapacité de la médecine traditionnelle à le soigner va mener tout le monde vers les médecines alternatives, en passant par les gourous et les communes de tout genre.  On sent que tout le monde s’accroche au moindre espoir, même ténu, même ridicule parfois, de retrouver une vie normale et je crois que c’est l’aspect qui m’a le plus touchée car je le retrouve chez certaines des familles avec qui je travaille. Bon, pas autant… mais quand même.  C’est qu’ils voudraient TELLEMENT que ça marche…

 

La relation avec ce frère est loin d’être idéalisée.   On y retrouve le regard des autres mais aussi la propre ambivalence de l’auteur qui en a souvent assez et qui souhaiterait s’échapper.  Quant à Jean-Christophe, j’ai trouvé fort, fort intéressant le fait que tout son comportement ne soit pas mis sur le dos de la maladie, qu’il ne soit pas qu’une victime mais en partie responsable..  Bref, une vision franche, sans fausse candeur de cette vie qui a été la sienne et de cette condition qui l’a marqué et qui a façonné l’adulte qu’il est aujourd’hui…

 

Je me suis parfois demandé pourquoi on allait tant dans le passé de sa famille, le début semble parfois décousu mais il faut selon moi s’accrocher si on apprécie le trait.  Une belle lecture et une belle surprise pour moi.

 

BD-de-la-semaine

Et cette la recension doit être chez Un amour de BD.  A moins que je ne me trompe.  Mais me semble que le 4e mercredi, c’était ça!

 

 

Respire – Anne-Sophie Brasme

RespireEncore un autre roman pour lequel je vais faire un billet un peu incompréhensible.   C’est un roman étrange, qui donne une boule au ventre, car on sait dès les premières lignes que Charlène, 19 ans, est en prison pour meurtre, et qu’elle ne regrette rien.  Le lecteur assiste donc, impuissant, à l’engrenage fatal qui va entraîner une jeune fille sensible, normale, quoi, à sombrer vers la folie meurtrière.

 

C’est donc sur un ton détaché que Charlène nous raconte son enfance, ses amitiés et sa rencontre avec Sarah, charismatique jeune fille avec qui elle tisse des liens d’amitié serrés.  Peut-être trop.   Oui, définitivement trop.  Charlène ne sait pas qui elle est et se définit comme « l’amie de Sarah ».   Par le fait même, nous ne savons pas trop non plus qui elle est… et comme elle maintient une froideur particulière par rapport aux événements (on fait plusieurs fois référence  à l’étranger de Camus dans le roman), il est difficile de s’y attacher et de ressentir une quelconque empathie pour elle, malgré ce que Sarah lui fait subir.   On la voit à chaque fois se laisser prendre, vouloir plaire, s’oublier et on a le goût de la secouer.

 

Une belle étude sur certaines amitiés néfastes de l’adolescence, période si particulière où chacun en est à se définir et où l’amitié est si importante.  Le lecteur voit tourner lentement les rouages de la dépendance affective, jusqu’à  ne plus pouvoir en sortir.  Il voit les stratagèmes de Sarah, le plaisir qu’elle prend à humilier Charlène sous couvert de l’amitié.   Et il a le goût de dire « non mais RÉAGIS, sors-toi de là! »… tout en sachant vers où ça se dirige, petit à petit.

 

Un roman qui nous oblige à regarder du haut de toutes nos années l’adolescente qu’on a été et de réaliser à quel point on était excessive, à quel point c’était fort… et à quel point on a de la chance d’être tombé sur des amis géniaux.  Parce que ça aurait pu faire mal.  Même si, avouons-le, aucune chance que je tue qui que ce soit.  On parle de la fille qui est incapable de pêcher un poisson, ici!

 

Les avis de Biblioblog, Gambadou et L’irrégulière

 

 

Quel spectacle, Ovide! – Carrie Weston/Tim Warnes

Quel spectacle OvideJe ne connaissais pas Ovide avant de tomber sur un rayon tout plein d’Ovide au dernier salon du livre.   Ovide, c’est un gros grizzly terrifiant, qui est primaire dans la classe de Mlle Cocotte, avec une taupe, des souris, un lapin et un renard.  Inutile de dire qu’il est énorme… et que ça ne fonctionne pas toujours pour lui.  Heureusement, Mlle Cocotte n’a pas son pareil pour valoriser chaque enfant!

 

Cet épisode n’est pas le premier car j’ai pu voir au salon du livre qu’il y avait un premier tome où Ovide rencontrait ses nouveaux amis.  Mais bon, faut choisir n’est-ce pas!  Et j’ai trouvé dans cet album-ci un schéma narratif par mal du tout, un thème différent et beaucoup d’humour.

 

Dans la classe, c’est l’heure de faire un spectacle.  On va chanter, danser, faire du théâtre… mais Ovide est timide (ça rime… désolée, je pense que je suis fatiguée, je me fais rire avec des niaiseries) et comme il est grand format, disons que parfois, ses essais ne sont pas très concluants…

 

Il y a deux parties à ce schéma narratif.  Le premier problème, c’est de trouver ce qu’Ovide pourrait bien faire au spectacle.  On fait divers essais (qui fonctionnent ou pas), on trouve diverses idées… jusqu’à ce qu’arrive un nouveau problème!  Comme avec tous les albums avec un schéma narratif, on peut facilement travailler les liens entre la situation initiale et la situation finale, on peut faire chercher des possibles solutions aux enfants (surtout pour le deuxième problème), ce qui donne parfois des réponses… étonnantes.  L’imagination des enfants me surprendra toujours!

 

De plus, l’album est tout plein de verbes et d’adjectifs variés mais simples.  Des mots que les petits québécois risquent d’entendre, même s’ils ne les connaissent pas tous.  Et ça pour nous, ça compte.   Je suis la première à militer pour l’enrichissement du vocabulaire par les livres mais quand on est avec des petits, qui plus est des petits qui ont des difficultés à encoder les mots, disons qu’on va commencer par autre chose que « rêche ».    De plus, les illustrations sont mignonnes comme tout et les animaux ressemblent encore un peu à ce qu’ils doivent ressembler.

 

Je sens que je vais acquérir d’autres albums dans cette série!

Jules aime également!

Théorie de la carte postale – Sébastien Lapaque

Théorie de la carte postaleQuel étrange petit ouvrage que celui-ci.  Je l’avais repéré chez copinette-Yueyin, qui l’a ensuite fait voyager jusque chez moi.   C’est qu’elle est chouette, mon amie!

 

Ceci dit, je l’ai terminé depuis une semaine et je me demande encore comment en parler, et comment réussir à vous donner aussi envie de l’ouvrir.  Ce n’est pas un roman, ni même une vraie théorie… du moins, nous ne la connaîtrons jamais complètement.  Mais c’est l’histoire d’un homme qui veut écrire cette théorie et dont les pensées se baladent d’une carte postale à l’autre, empêchant par le fait même ces messages un peu cryptiques, ces signatures d’un temps passé de tomber dans l’oubli.   Comme j’aime inventer des vies aux gens que je croise, cet homme est fasciné par ces quelques mots écrits au recto d’une image sépia, par les gens qui les ont écrits et qui grâce à eux vivent encore un peu, d’une certaine manière.

 

Cet ouvrage, c’est une grosse grimace à la rapidité des échanges actuels, à leur courte durée de vie aussi.  Relire des phrases manuscrites il y a 100 ans, ça a quelque chose de grisant, je trouve.  Ca donne envie d’envoyer tout plein de cartes, avec des messages compréhensibles seulement par le destinataire, en me demandant ce que d’autres pourraient en penser.  Ca donne envie de faire plaisir, de poster plein de trucs et de laisser ses mots s’envoyer en l’air à travers le monde.

 

Une plume qui touche au coeur, plusieurs réflexions qui nous poussent vraiment à refermer le livre et à… y réfléchir (ouais, je manque de vocabulaire… faut me pardonner!) (et oui, ça m’arrive de réfléchir… ne soyez pas trop surpris!)… et une irrépressible envie de lire toutes les cartes qui me tombent sous la main… surtout celles qui ne me sont pas destinées!

 

Et quelle jolie phrase finale!

Cuné en parle aussi!